Tag: églises fortifiées saxonnes

  • Voyage au coeur de la Transylvanie…

    Voyage au coeur de la Transylvanie…

    La Transylvanie : terre
    des légendes, des paysages époustouflants, des villages multicolores, des racines
    multiculturelles. Nous partons cette fois-ci à la découverte des quelques-unes
    de plus belles églises fortifiées de cette contrée du centre de la Roumaine. C’est
    un héritage de la culture saxonne qui a dominé ces lieux il y a des siècles. De
    nos jours, ces lieux de culte sont devenus aussi des espaces consacrés à la
    culture, car ils accueillent différents événements culturels.






    Mais avant toute chose il
    faut savoir où se trouvent ces églises fortifiées saxonnes. Notre invitée d’aujourd’hui
    est Ramona Laczko, référent culturel de la fondation Biserici Fortificate (Eglises
    fortifiées). Elle nous dit comment on peut créer son itinéraire avant de partir
    à la découverte de ces magnifiques lieux de culte.






    Ramona Laczko : « D’abord,
    il y a le site de notre fondation kirchenburgen.org, où l’on trouve une carte
    interactive de toutes les églises fortifiées. Il existe aussi une carte des
    monuments en format numérique. Nous avons imprimé aussi une brochure sur ces
    églises, en roumain, allemand et anglais. Elle contient la description de plus
    de 150 monuments, avec tous les moyens de les visiter. Il est important de faire
    un plan avant de les visiter. Certaines églises sont fermées et la clé se
    trouve chez une des familles du village, chose indiquée sur notre brochure. Il
    faut annoncer d’avance son arrivée pour pouvoir visiter certaines églises. »






    Il est tout aussi important
    de fixer les points de départ et d’arrivée de votre itinéraire. Ramona Laczko
    nous donne quelques conseils en ce sens : « On peut opter pour un
    itinéraire urbain, c’est-à-dire visiter les villes de Medias, Sighisoara, Sibiu
    et Brasov. L’architecture des églises fortifiées de ces villes est vraiment
    imposante. Les villes elles-mêmes sont des citadelles médiévales. En revanche,
    si l’on opte pour un itinéraire rural, alors on aura droit à des paysages extraordinaires.
    Mais là il faut planifier et se renseigner, car certaines routes subissent des
    travaux de réparation. Il faut savoir aussi que dans le milieu rural, les
    élises se trouvent au cœur même du village et certaines ne sont pas visibles
    depuis la route. »






    Notre invitée, Ramona
    Laczko nous présente maintenant quelques églises fortifiées saxonnes moins
    connues des touristes mais qui méritent bien d’être visitées : « L’une
    d’entre elles c’est l’église fortifiée de Bradeni. Elle se trouve au
    département de Sibiu et elle est très intéressante puisqu’elle abrite 300
    coffres saxons. Les étudiants de la section de Constructions et conservation de
    l’Universités des sciences appliquées d’Hildesheim, en Allemagne, les ont
    étudiés et rédigé des informations sur ces coffres. C’est un petit musée en
    fait qui échappe souvent aux yeux des touristes, car il est sis au sein d’une
    toute petite communauté. La route qui mène de Sibiu à Bradeni est très pittoresque
    aussi. Une autre église que j’aimerais mentionner est celle de Hosman. Celle-ci
    est plus connue. D’ailleurs, un phénomène très intéressant est à observer dans le
    village de Hosman : de nombreux Saxons y sont rentrés et ils sont très
    actifs, notamment pendant l’été. On y trouve même une association locale pour les
    jeunes qui organise tous les ans un festival de musique pour les jeunes. C’est
    là un exemple de la manière dont on peut réinventer la destination d’une
    citadelle fortifiée. »






    Il n’y a pas de train, ni
    de bus pour aller visiter les églises fortifiées saxonnes de Transylvanie. Si
    vous ne faites pas partie d’un groupe de touristes organisé par un tour-opérateur,
    alors il faut y aller en voiture. Le vélo serait une autre solution. Cela vous donnera
    la possibilité de visiter aussi d’autres objectifs culturels de la zone et de
    pratiquer un tourisme actif.






    Ramona Laczko nous présente
    un autre itinéraire à ne pas rater si vous partez à la découverte des églises
    fortifiées saxonnes de Transylvanie : « Je mettrais en avant l’itinéraire
    appelé Terra Saxonia qui fait partie d’un itinéraire plus grand appelé Via
    Transilvanica. Il s’étale sur 125 km est comporte les églises de Biertan, Saschiz,
    Mediaș, Criș et Sighișoara. On peut s’y rendre en voiture ou à vélo. Si vous
    optez pour le vélo, alors vous allez traverser les forêts et les collines transylvaines.
    C’est un très bel itinéraire et nous sommes très heureux d’avoir pu l’inclure
    dans le projet Via Transivanica. »






    A l’heure où l’on parle, l’activité
    de la Fondation Eglises Fortifiées se concentre surtout sur le programme de
    restauration et de conservation de ces lieux de culte. En même temps, on tente
    de changer la destination de 3 fortifications.




    Ramona Laczko explique :
    « On veut donner aux touristes la possibilité de se loger à l’intérieur de
    la fortification. En même temps, on souhaite avoir un équilibre entre la
    conservation et la mise en valeur de l’endroit. Il s’agit d’une intervention
    minimale sur les vestiges historiques et sur l’architecture des monuments.
    Notre intention est de mettre l’accent sur l’expérience vécue par un touriste à
    l’intérieur de la citadelle. Par ailleurs, on organise aussi des écoles d’été
    aux côtés de l’association European Heritage Volunteers, avec des ateliers ciblés
    sur les processus de restauration et de conservation. Enfin, Transivalnia Card
    qui était un instrument censé encourager le tourisme culturel dans la région,
    sera lancé en format numérique à l’automne, ce sera une application que l’on
    pourra télécharger pour créer son propre itinéraire, selon ses préférences. »







    Chaque église fortifiée
    saxonne est unique. Chacune impressionne par son architecture et par la nature
    qui l’entoure, affirme enfin Ramona Laczko, référent culturel de la fondation Biserici
    Fortificate (Eglises fortifiées) : « On ne peut pas s’ennuyer à visiter
    plusieurs églises fortifiées de suite, car chacune est sise dans un cadre
    naturel différent. C’est ce qui fascine le plus les touristes. Plus encore, le
    panorama qui s’ouvre devant eux du haut du clocher est incroyable. Il est
    fascinant de pouvoir visiter une forteresse en plein hiver et avoir une
    expérience tout aussi agréable pendant l’été. A ne pas oublier non plus les
    événements culturels qui y sont organisés, bien que la pandémie ait affecté leur
    calendrier ».






    Voici quelques astuces
    pour un séjour inoubliable si vous partez à la découverte du monde rural transylvain.
    Il faut s’arrêter, sortir de sa voiture, visiter chaque fortification et chaque
    église, parler avec les gens pour en apprendre les histoires, entrer dans les
    petits musées qu’elles peuvent abriter, monter en haut de leur clocher pour
    admirer le panorama des villages aux maisons multicolores entourés de forêts et
    de collines. Bref, il faut prendre son temps. Vous en serez émerveillez, on
    vous assure. (Trad. Valentina Beleavski)



  • La Transylvanie en miniature

    La Transylvanie en miniature

    L’histoire vaut la peine d’être connue et racontée. Notamment, l’histoire des lieux. Pour ce faire, plusieurs jeunes d’Odorheiul secuiesc ont décidé de s’investir dans la création d’un mini monde transylvain à l’instar des ceux existant déjà à l’étranger. Réunis au sein d’un groupe nommé Legendarium, ces jeunes pleins d’initiative ont décidé de récupérer les légendes des lieux pour en créer des jeux, de dessins animés pour enfants ou des livres. Et puisque leur idée a suscité l’intérêt et la curiosité, le Legendarium a avancé d’un pas, en se mettant à faire des maquettes d’après les principaux édifices transylvains. Petit à petit, leur nombre a augmenté de sorte qu’un parc thématique leur a été consacré. Inauguré dans le bastion Telegdy de la cité médiévale qui se trouve au cœur de la ville d’Odorheiul secuiesc, le parc abrite actuellement une bonne vingtaine de maquettes permettant aux visiteurs de goûter au charme spécifique des monuments de la Transylvanie. Trente autres maquettes seront prêtes d’ici la fin de l’année ce qui fera que le parc verra renforcer son potentiel touristique. Pourtant, on ne saurait nous demander d’où l’idée d’un tel parc dans une ville qui ne figure par forcément sur la liste des incontournables de Roumanie.

    La réponse, avec Szabolcs Fazakas, celui qui a créé le Legendarium: « Ce projet a démarré il y a une bonne dizaine d’années après que, lors d’une réunion au Parlement européen, je me suis vu offrir une carte des légendes européennes. Une carte très belle, mais sur laquelle la Roumanie figurait seulement avec la célèbre légende de Dracula. Or, rien qu’au pays des Sicules, on a trouvé 157 légendes tout aussi belles que celle de Dracula. C’est à ce moment là que j’ai pris la décision de les faire connaître au monde entier, puisqu’elles sont tout aussi importantes que celle des Gaulois, des Écossais ou encore des Celtes. Pensez un peu aux séries consacrées à Astérix et Obélix, ce n’est là que l’illustration d’une ancienne légende. Du coup, on a voulu en faire de même avec les légendes de notre contrée qui nous ont servi pour imaginer une carte. Attention, il ne s’agit pas d’une carte géographique, mais d’une carte des principaux contes de fées et histoires de la région ».

    Il a suffit aux parents et aux professeurs de la voir, que cette carte a servi de source d’inspiration pour un livre sur les légendes de la contrée.

    Szabolcs Fazakas: «Une fois le livre paru, on s’est mis à lancer des produits inspirés par les dessins. On a imaginé deux jeux de société l’un avec des trésors et l’autre avec des tatares. Il s’agit de jeux où il faut faire la chasse aux trésors, par exemple, des trésors qui, une fois retrouvés, seront rangés dans des petites boîtes en bois peint, spécialement conçues pour cela ou encore dans des sacs. On a essayé de nous mettre à la place d’un enfant pour voir ce qu’il aimerait et ce qu’il n’aimerait pas.»

    Or, à partir de ce moment là, le projet du parc thématique est entré dans sa dernière ligne droite. Aménagée dans le bastion de la cité, l’exposition thématique réunit 21 maquettes réalisées toutes, à Budapest, en Hongrie, par un architecte hongrois originaire de la ville roumaine de Harghita. Pour reproduire fidèlement les édifices, l’artiste a utilisé différents matériaux, des décorations imprimées en 3D et de la peinture anti-humidité. Aux dires de Szabolcs Fazakas, les petits monuments réunis au sein du parc de la Mini Transylvanie ont été choisis de sorte que chaque nationalité de la région y soit représentée.

    Szabolcs Fazakas: «Les maquettes représentent des monuments de Transylvanie et chacun a sa légende. Personnellement, j’ai voyagé beaucoup à travers l’Europe et j’ai eu l’occasion de visiter de nombreux parcs de maquettes. Je suis allée à Mini-Europe, à Bruxelles, à Mini-Mundus en Autriche ou encore à Mini-Italie et du coup, pourquoi pas un parc Mini-Transylvanie qui offre la chance aux visiteurs d’admirer les maquettes des principaux édifices de la région tels qu’ils étaient en période de gloire. Quand le parc sera fini, on y présentera aussi les légendes accompagnant chaque maquette. Il s’agira donc d’un projet interactif. Le parc aura la forme de la Transylvanie ce qui permettra aux enfants de s’initier aussi bien à la géographie de la région qu’à son héritage culturel».

    Quels sont les monuments que le public a l’occasion d’admirer une fois franchis le seuil du parc? Des édifices légendaires, selon Szabolcs Fazakas: « A l’heure où l’on parle, le parc réunit une vingtaine de maquettes représentant notamment des cités médiévales et des églises saxonnes inscrites au patrimoine de l’UNESCO. Il s’agit, par exemple, du monastère des Brancovan de Sambata de Sus, de l’Église franciscaine de Sumuleu Ciuc, du château de Bran ou encore de la Cité de Rasnov, de celle de Fagaras ou de celle d’Odorheiul secuiesc. On s’attend que le parc réunisse à la fin 80 maquettes dont plusieurs d’intérêt international. Et je pense à la forgerie près de Hunedoara où l’on a fabriqué les pièces pour la Tour Eiffel ou encore au château de Sângeorgiu de Padure où est née l’arrière grand-mère de la reine de la Grande Bretagne. Par ce parc, on voudrait montrer aux Européens à quel point la Roumanie a-t-elle contribué au patrimoine culturel de notre continent. C’est un projet qui se propose d’attirer des touristes».

    Toujours sur la liste des maquettes à découvrir dans le parc de la Mini – Transylvanie – la chapelle de Jésus Christ d’Odorheiul Secuiesc, l’Église fortifiée de Dârjiu, le seul monument de Harghita listé par l’UNESCO, le château des Corvins et la cité de Deva ou encore la synagogue de Dej. Chaque maquette s’accompagne des explications en roumain, anglais et hongrois. Le parc ouvre gratuitement ses portes au public. Précisons également que les initiateurs du projet sont en train de créer une série animée inspirée des légendes transylvaine et qui sera proposée au public international. (Ttrad. Ioana Stancescu)