Tag: élections européennes

  • Le nouveau Législatif européen

    Le nouveau Législatif européen

    Clin d’oeil sur les résultats

     

    Si près de 370 millions d’Européens en âge de voter ont été appelés aux urnes du 6 au 9 juin passé pour élire les quelques 720 députés de l’hémicycle de Strasbourg, seuls un peu plus de la moitié ont choisi de faire le déplacement. Les résultats des urnes ont montré que les parties centristes maintiennent une majorité nette au Parlement européen.

     

    Aussi, le groupe du Parti populaire européen demeure le plus important, avec une nette progression par rapport aux élections précédentes. Le Groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et des démocrates s’est classée deuxième, lâchant quelques sièges au passage, alors que Renew Europe conserve la 3e position.

     

    Sur la droite de l’échiquier politique, le Groupe des conservateurs et des réformistes européens et le Groupe Patriots for Europe ont augmenté leurs scores électoraux, obtenant 14 places de plus dans l’Hémicycle, une hausse moins marquée que celle prédite par les analystes avant les élections.

     

    Le Groupe de Verts a en revanche fait beaucoup moins bien, tombant de la 4e à la 6e position. Avec 46 mandats, le Groupe Left fait lui aussi moins bien que précédemment, se voyant relégué à la 7e place.

     

    Enfin, les parlementaires des partis non affiliés à un groupe politique et les eurodéputés indépendants obtiennent ensemble près de 100 mandats.

     

    Quoi qu’il en soit, avec plus de 400 mandats obtenus par les principales forces politiques, l’équilibre des pouvoirs semble demeurer largement inchangé.

     

    L’extrême droite avance et alimente les inquiétudes 

     

    Ce qui a causé, cependant, l’anxiété du monde politique et généré de fortes réactions c’est le progrès significatif réalisé par l’extrême droite dans des pays comme la France et l’Allemagne, où, selon les analystes, l’insatisfaction générale à l’égard de la gestion de la pandémie et les tensions géopolitiques ont largement contribué à ce résultat.

     

    Quel message les électeurs européens envoient-ils à la Commission européenne ?

     

    Est-ce un vote sanction dans certains pays occidentaux ?

    Sorin Ioniţă, président de l’Expert Forum, explique :

    « Au cours des dernières décennies, les sociétés occidentales ont subi la pression de la mondialisation, de l’immigration, du changement climatique, la révolution des nouvelles technologies. Les gens ressentent la pression de ces changements rapides, semblent ressentir le besoin de souffler un peu, de décompresser, de digérer tout cela. Ils jettent alors leur dévolu sur certaines forces populistes qui, d’une manière ou d’une autre, ressassent la même rengaine : « Revenons en arrière, arrêtons le changement ! ». C’est d’évidence un leurre.  Je remarque toutefois n’avoir pas enregistré de surprises majeures par rapport à ce que les sondages ont prédit. Par ailleurs, l’extrême droite est elle-même divisée dans deux grands camps. D’une part, l’on compte les pro occidentaux, les atlantistes, de l’autre les partis pro Kremlin. Il suffit de regarder la très grande différence, par exemple, entre Giorgia Meloni et l’extrême droite polonaise d’une part et l’AfD allemand, un parti qui m’inquiète vraiment. Même le parti de Mme Le Pen a commencé à modérer son discours. »

     

    L’ascension de l’extrême droite ne s’arrêtera pas de sitôt

     

    S’exprimant à son tour sur les résultats des dernières élections européennes, le professeur Stefan Popescu, analyste et commentateur de politique étrangère, considère que l’ascension de l’extrême droite ne s’arrêtera pas de sitôt :

    « Parce que nous sommes dans une période de crises, où les crises s’enchaînent sans pour autant trouver de solutions. La crise économique a pris le relais à la crise sanitaire provoquée par le Covid-19, une crise économique causée par la guerre en Ukraine, par la concurrence entre la Chine et les États-Unis, ce qui conduit à une érosion de l’économie européenne, à des pressions migratoires, qui soulève des questions sécuritaires. Ajoutez à cela les échos de la guerre au Proche Orient. Cette succession de crises concoure à provoquer une atmosphère d’incertitude, qui constitue le terroir privilégié de tous ces mouvements d’extrême-droite. »

     

    Regard sur le contexte général

     

    Invité sur les ondes de Radio Roumanie, Andrei Taranu, professeur en sciences politiques, a parlé du contexte de ces élections et des grands sujets qui préoccupent l’électorat européen :

    « L’Europe occidentale est préoccupée par la guerre en Ukraine et par la question de la paix, par les nouvelles politiques de réarmement au niveau européen, par la possibilité de mettre sur pieds une armée européenne (…) alors qu’en Europe de l’Est les problèmes économiques tiennent la tête de l’affiche. La plupart des européens de l’Est sont inquiets par une éventuelle crise économique qui pourrait survenir, et l’on parle d’une Europe qui va des pays baltes à la Grèce. L’inquiétude des européens du sud du continent, la Grèce, l’Italie, l’Espagne, à l’exception du Portugal, demeure la migration en provenance de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, tandis que les problèmes des pays scandinaves restent liés aux changements climatiques. L’Occident a ce problème lié à la reconstruction européenne, à la révision des traités, pour qu’il y ait une plus grande implication de l’Union, de la bureaucratie européenne dans l’existence et dans la vie des citoyens européens, tandis que l’Est de l’Europe demeure lui méfiant à une plus grande implication politique de l’UE, y compris sur des thématiques telles que la justice, les droits de l’homme et ainsi de suite. »

     

    Quelles devraient être les priorités de la nouvelle Commission ?

    Le professeur Stefan Popescu explique :

    « Les priorités du nouvel exécutif européen seront très importantes, et je dirais essentielles plus que jamais pour l’avenir de l’UE. Tout d’abord, la nouvelle Commission devra continuer à gérer au mieux la guerre en Ukraine, continuer à fournir une assistance appropriée à l’Ukraine, en particulier dans le cas où le 5 novembre prochain nous aurons un changement d’équipe à la Maison Blanche. Ensuite, il faut pouvoir assurer la gestion de la situation post-conflit, car cette guerre ne durera pas éternellement, même s’il est probable à ce qu’elle se poursuive encore l’année prochaine ». 

     

     Mais cette Commission devrait encore assurer la poursuite de l’élargissement de l’Union, ajoute Stefan Popescu, ne fut-ce qu’aux Balkans occidentaux, voire vers l’Ukraine et la République de Moldova, bien que l’élargissement de l’UE demeure encore sujet à caution. Quoi qu’il en soit, le processus d’élargissement présuppose une réforme substantielle du processus de la prise de décisions au niveau européen. (Trad Ionut Jugureanu)

     

  • Elections européennes et locales en Roumanie : les exit-polls

    Elections européennes et locales en Roumanie : les exit-polls

    Elections pour le Parlement Européen

     

    Les deux partis au pouvoir remportent la plupart des suffrages

     

    Selon un premier sondage de type exit-poll réalisé par Curs – Avangarde et rendu public juste après la clôture du scrutin à 22h, heure de Bucarest, les élections européennes ont été remportées de manière détachée par l’alliance des deux partis au pouvoir, le PSD (Parti social-démocrate) et le PNL (Parti national libéral), avec 54 % des voix. Suit l’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR, un parti populiste et ultranationaliste). En 3e position l’on retrouve l’Alliance de la Droite Unie (ADU) et en 4e – l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), représentante de la minorité hongroise.

     

    Voici un premier classement:

    • PSD-PNL – 54 %
    • AUR – 14 %
    • ADU – 11 %
    • UDMR – 5 %

     

    Les votes de la diaspora n’ont pas été pris en compte par cette enquête.

    Précisons que la Roumanie sera représentée à Bruxelles par 33 eurodéputés.

     

    Elections locales

     

    Nicusor Dan, un nouveau mandat à la Mairie générale de Bucarest

     

    C’est Nicușor Dan, le maire en fonction soutenu par l’Alliance de la Droite Unie, qui a remporté un nouveau mandat à la tête de la mairie générale de la capitale roumaine, Bucarest, avec 45 % des voix, loin devant la candidate sociale-démocrate et ex-maire de Bucarest, Gabriela Firea, qui a réuni 24 % des voix, selon les exit-polls.

     

    Voici un premier classement :

    • Nicușor Dan (candidat indépendant soutenu par ADU) – 45 %
    • Gabriela Firea (PSD) – 24 %
    • Cristian Popescu Piedone (Parti humaniste social-libéral) – 13 %
    • Sebastian Burduja (PNL) – 10  %

     

    Le PSD – en tête de liste des voix pour les Conseils départementaux  

     

    En ce qui concerne les Conseils départementaux, le PSD est en tête de liste avec 35 % des voix, suivi par le PNL avec 28 % et l’AUR avec 12 % à égalité avec l’Alliance de la Droite Unie. L’UDMR a réuni 5 % des suffrages.

     

    Le taux de participation aux élections européennes a été de 52,39 %, tandis qu’aux élections locales ce taux a atteint les 50 %.

     

    Rappelons aussi que cette année, en Roumanie, des élections présidentielles sont prévues en septembre, suivies d’élections législatives en décembre.

     

    Les premières réactions

     

    Marcel Ciolacu, chef du PSD : « Le Parti social-démocrate (PSD) a remporté les élections, et le score à la Mairie de la capitale représente une leçon de démocratie. (…)  Les mesures prises par le gouvernement dont PSD fait partie ont été appréciées par les Roumains. ».

     

    Selon Nicolae Ciucă, le président du PNL, le vote aux élections européennes et locales représente une victoire pour les Roumains qui ont donné une leçon de démocratie. Il a remercié ceux qui ont voté et opté pour les valeurs européennes.

     

    Nicuşor Dan, l’actuel et le futur maire de Bucarest, s’est dit « accablé par la confiance que les Bucarestois lui ont accordée », promettant de prendre très au sérieux son nouveau mandat. « Ce sont les communautés qui gagnent les élections, pas les hommes politiques », a-t-il encore précisé. Dans son allocution après l’annonce des exit-polls, il a aussi fait part de son intention de lancer un référendum sur la répartition des fonds entre la Mairie de la capitale et les mairies des arrondissements.

  • 06.06.2024

    06.06.2024

    Salaires  – Le gouvernement de Bucarest doit approuver ce jeudi l’augmentation du salaire minimum brut national de 3 300 à 3 700 lei (environ 740 euros), à compter du 1er juillet. On estime que plus de 1,8 million de salariés bénéficieront de cette augmentation.

     

    Aéroport – L’Aéroport international Avram Iancu de Cluj-Napoca (centre-ouest) dispose d’un nouveau terminal qui permet désormais de reconfigurer les flux Schengen et non-Schengen. Grâce à ce projet, cofinancé par l’Union européenne à hauteur de 346 millions d’euros, la capacité de l’aéroport augmentera à 4,5 millions de passagers par an. Toujours à Cluj, les travaux ont également démarré sur la première ligne de métro construite en Roumanie en dehors de Bucarest. Cette ligne pourra transporter entre 15 000 et 20 000 passagers par heure. Les premières stations de métro devraient être achevées d’ici 2026, et l’ensemble du projet devrait être terminé à l’horizon 2031. Ces travaux sont également cofinancés par l’Union européenne dans le cadre du PNRR.

     

    Election européenne – Les bureaux de vote ont ouvert aujourd’hui aux Pays-Bas, le premier pays où commence le scrutin pour le Parlement européen, des élections prévues du 6 au 9 juin sur l’ensemble de l’UE. Quelque 370 millions de personnes sont attendues aux urnes dans les 27 États membres d’ici à dimanche. Les analystes prévoient une avancée significative des partis d’extrême droite et eurosceptiques, en raison des frustrations liées à la hausse du coût de la vie, à la migration et aux politiques environnementales de plus en plus impopulaires. En Roumanie aussi, l’élection pour le Parlement européen est prévu dimanche, simultanément avec les élections locales. La Roumanie dispose de 33 sièges de députés européens, proportionnellement à sa population.

     

    Livre –  La 83e édition du Salon du Livre de Madrid se poursuit jusqu’au 16 juin, avec une très riche présence de la Roumanie. L’Institut culturel roumain, aux côtés du Centre national du livre et de l’ICR Madrid, organisent cette participation, avec le soutien du ministère de la Culture et de l’Ambassade de Roumanie en Espagne. Parmi les protagonistes de ces événements, mentionnons les écrivains de renom, tels Gabriela Adameşteanu, Eugen Barz, Aura Christi, Nichita Danilov, Cristian Fulaş, Miguel Gane, Stejărel Olaru, Radu Paraschivescu, Radmila Popovici, Andreea Răsuceanu, ainsi que Corina Sabău, journaliste à Radio Roumanie Internationale.

     

    Paris – Des dizaines de chefs d’État et de gouvernement participent aujourd’hui, en France, aux cérémonies du 80e anniversaire du débarquement allié en Normandie, un moment décisif pour la défaite de l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Aux côtés du président français Emmanuel Macron, l’on retrouvera notamment le roi Charles de Grande-Bretagne, les présidents américain Joe Biden et ukrainien, Volodymyr Zelensky, ainsi que le chancelier allemand Olaf Scholz. Le président russe Vladimir Poutine n’a pas été invité à la cérémonie en raison de l’invasion de l’Ukraine. Selon la correspondante de Radio Roumanie à Paris, à cette occasion le président ukrainien doit s’entretenir avec son homologue américain et il sera également reçu par le président Emmanuel Macron, vendredi, avant de s’adresser au plénum du Parlement français. Et c’est toujours  Paris que, Biden et Macron discuteront samedi du soutien à long terme à l’Ukraine envahie par les troupes russes et de la coordination étroite des alliés face aux crises internationales.

     

    Tennis – La paire roumano-ukrainienne Gabriela Ruse/Marta Kostiuk s’est qualifiée sans jouer dans les demi-finales de l’épreuve féminine de double du tournoi de tennis de Roland Garros, suite au forfait des Russes Mirra Andreeva/Vera Zvonareva dans les quarts de finale. Il s’agit de leur deuxième demi-finale de double-dames d’un tournoi du Grand Chelem, après celle de l’Open d’Australie en 2023. En demi-finale, Ruse et sa partenaire affronteront les Italiennes Jasmine Paolini/Sara Errani, têtes de série numéro 11.

     

    Météo – Il fait beau en Roumanie ce jeudi, avec un peu de pluie attendue dans la soirée et de maxima qui grimperont jusqu’à 31 degrés. 30 degrés à midi à Bucarest.

     

  • La Roumanie, quelques jours avant les élections locales et européennes

    La Roumanie, quelques jours avant les élections locales et européennes

    Presque 19 millions d’électeurs roumains sont attendus aux urnes ce dimanche, 9 juin, pour élire aussi bien leurs parlementaires européens que les maires, les présidents des Conseils départementaux et les conseillers municipaux et locaux. 19.000 bureaux de vote seront ouverts dimanche, en Roumanie auxquels s’ajouteront 915 organisés à l’étranger.

    Quelque 370 millions d’Européens des 27 pays communautaires sont appelés aux urnes à partir de ce jeudi 6 juin et jusqu’au dimanche, 9 juin 2024, pour élire 720 eurodéputés, avec une poussée attendue des droites nationalistes qui, même très divisées, devraient peser sur les débats. Sur le total des électeurs européens, la plupart sont en Allemagne, plus de 65 millions, en France, presque 51 millions et en Italie, 47,3 millions. La Roumanie arrive en sixième position dans ce classement dressé en fonction du nombre d’électeurs.

    Selon les données fournies par le Bureau européen de la Statistique, la Roumanie se classe 13ème en Europe, du point de vue du nombre de jeunes censés se présenter aux urnes pour la première fois dans leur vie. Pour plus d’un million de Roumains le vote du 9 juin sera le premier de leur vie. Les bulletins de vote pour les élections locales et européennes ont été déjà expédiés vers les circonscriptions électorales de Roumanie et de l’étranger. Il s’agit, concrètement, de 18 millions distribués sur le territoire national et de plus de 2, 5 millions envoyés dans d’autres pays. Le président de l’Autorité électorale permanente, Toni Grebla, a précisé que pour voter en Roumanie, les électeurs roumains doivent se présenter aux urnes munis d’une carte d’identité et non pas d’un passeport. Et lui d’ajouter :

    « A partir de 7h00, les bureaux de vote seront prêts pour attendre les électeurs. A l’étranger, ceux-ci se verront offrir un seul bulletin de vote pour élire leurs parlementaires européens. En Roumanie, ceux qui votent dans leur localité de domicile et qui participent aux deux scrutins,  recevront cinq bulletins de vote qu’ils devront introduire dans cinq urnes différentes avant de quitter le bureau. »

     

    La plupart des électeurs roumains de l’étranger se trouvent en Italie, en Espagne et en Grande Bretagne

    Les Roumains qui, le jour des élections, ne seront pas en Roumanie, pourront se présenter dans n’importe quel bureau de vote ouvert à l’étranger pour voter, a fait savoir le Ministère roumain des Affaires Etrangères. L’institution leur recommande de chercher sur la liste des bureaux de vote publiée sur le site du ministère, à adresse mae.ro, le bureau le plus proche et de s’y rendre muni d’une pièce d’identité. Sur le total des 915 bureaux de vote que la Roumanie a mis en place à l’étranger, la plupart, soit 150, sont en Italie, 147, en Espagne et 104, en Grande Bretagne, les trois pays où les résidents roumains se font le plus nombreux. Par ailleurs, plusieurs bureaux de vote ont été supprimés, pour différentes raisons. C’est le cas des ceux d’Afghanistan, Mali, Soudan et Lybie, après le retrait des missions diplomatiques roumaines, ou des ceux de Rostov sur le Don, en Russie ou d’Odessa, en Ukraine. Le pays où les bureaux de vote ouvriront leurs portes en premier sera la Nouvelle Zélande où le suffrage commencera le samedi, 8 juin, à 22h00, heure de Roumanie. Le processus électoral organisé à l’étranger durera 34 heures, en fonction du temps universel. Les derniers bureaux de vote seront ceux ouverts sur la côte ouest des Etats-Unis et au Canada, à Vancouver.

  • 04.06.2024 (mise à jour)

    04.06.2024 (mise à jour)

    Agriculteurs – Les agriculteurs roumains manifestaient mardi, à Bruxelles, aux côtés de leurs confrères européens, demandant que le Pacte Vert Européen soit revisité. Selon eux, les conditions figurant actuellement dans la Politique agricole commune mettent en danger l’activité agricole et la sécurité alimentaire. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, des agriculteurs de 9 Etats-membres étaient réunis à cette manif. Ils demandent également l’annulation du traité de libre-échange avec l’Amérique latine, un document qui n’a pas encore été signé par l’UE. Si ce traité est ratifié, le marché européen sera envahi par des produits à bas prix, qui feront une concurrence déloyale aux produits communautaires, car ils ne respectent pas toutes les conditions du marché unique, mettent en garde les protestataires. Cela aura des effets négatifs sur les agriculteurs européens, qui ont déjà souffert à cause des facilités accordées à l’Ukraine au sein de l’espace communautaire.

     

    Visite – Le président roumain, Klaus Iohannis a reçu mardi le ministre des AE du Monténégro, Filip Ivanovic, qui effectue un visite officielle à Bucarest. Selon l’administration présidentielle, le chef de l’Etat roumain a réitéré le fait que la Roumanie a soutenu constamment le processus d’intégration européenne du Monténégro et des Balkans Occidentaux, une région avec une importance stratégique pour l’espace euro-atlantique et pour la sécurité et la stabilité du continent européen. A la même occasion, Bucarest a également reconfirmé sa disponibilité de fournir de l’expertise nécessaire en vue de l’intégration européenne.

     

    Moldova – En République de Moldova, les autorités invitent les citoyens ayant aussi la nationale roumaine ou d’un autre Etat-membre de l’UE de se rendre aux urnes ce dimanche, 9 juin, pour voter aux élections au Parlement Européen. Et pour cause, c’est des futurs membres de PE que dépendra l’intégration de leur pays au sein de l’espace communautaire ou encore l’évolution de la guerre en Ukraine, expliquent les analystes de Chisinau. Somme toute 52 bureaux de vote seront organisés en République de Moldova, dont 13 dans la capitale, Chisinau, a fait savoir l’ambassade de Roumanie au pays voisin.

     

    Elections – Les Roumains établis en Italie auront à leur disposition le plus grand nombre de bureaux de vote, sur les 915 bureaux organisés à l’étranger pour le scrutin euro-parlementaire de ce dimanche, 9 juin. Selon le représentant du ministère des AE de Bucarest en charge du processus électoral dans la diaspora, Iulian Ivan, la distribution des bureaux de vote s’est faite proportionnellement avec le nombre de ressortissants roumains de chaque pays. Par conséquent, il y en aura 150 en Italie, 147 en Espagne et 104 en Grande Bretagne. Les bureaux ouvriront leurs portes le dimanche, 09 juin, à 07h, heure locale, et fermeront à 22h. Il sera possible de prolonger le vote jusqu’à minuit en cas de files d’attentes. Pour rappel, la Roumanie organise deux scrutins ce dimanche : celui pour le Parlement européen et celui local. Deux autres sont prévus dans la seconde moitié de l’année : l’élection présidentielle – en septembre prochain et le scrutin législatif en décembre.

     

    Frontières – L’Italie mettra en place des contrôles aléatoires à ses frontières terrestres, maritimes et aériennes à compter de ce mercredi 5 juin, annonce le ministère roumain des AE. Les contrôles seront effectués jusqu’au 18 juin, en vue de l’organisation du Sommet des G7. Selon la correspondante de Radio Roumanie à Rome, les contrôles les plus intenses seront effectués le plus probablement entre les 13 et 15 juin, durant le sommet organisé par le gouvernement de Georgia Meloni. Si nécessaire, les ressortissants roumains peuvent contacter par téléphone l’ambassade de Roumanie à Rome pour bénéficier d’assistance consulaire. En cas de situations spéciales ou d’urgences, ils ont à leur disposition également les numéros des consulats généraux de Roumanie à Rome, Milan, Bologne, Turin, Trieste, Bari et Catane.

     

    Tennis – Le duo roumano-espagnol formé de Monica Niculescu/Cristina Bucşa a été éliminé ce mardi dans les 8e de finale de la compétition de double dames de Roland Garros par la paire Emma Navarro (Etats-Unis)/ Diana Shnaïder (Russie). Ce mardi encore, la paire formée de la Roumaine Gabriela Ruse et de l’Ukrainienne Marta Kostiuk, s’est qualifiée dans les quarts de finale de la même compétition, suite à sa victoire contre le duo Leylah Fernandez (Canada)/Erin Routliffe (Nouvelle Zélande).

     

    Météo – Dans les 24 prochaines heures l’instabilité atmosphérique persistera sur le nord et l’est de la Roumanie, où l’on attend de la pluie à verse. Les maxima de mercredi iront de 23 à 33 degrés.

  • L’Eurobaromètre de l’élection européenne

    L’Eurobaromètre de l’élection européenne

    74% des Roumains ont l’intention de voter au scrutin européen

     

    Après la République tchèque, c’est la Roumanie qui enregistre la 2e plus grande hausse des intentions de vote au scrutin pour le Parlement Européen, soit de 74 % des personnes qui ont répondu au plus récent Eurobaromètre rendu public mercredi. A comparer avec 19 %, lors du scrutin d’il y a 5 ans.

     

    Néanmoins, l’intérêt des Roumains pour l’élection au PE du 9 juin prochain est plutôt bas, notre pays ne se retrouvant pas dans le premier tiers des Etats-membres de l’UE, en termes d’intentions de se rendre aux urnes.

     

    Concrètement, si le scrutin européen avait lieu la semaine prochaine, près de 3 quarts des Roumains questionnés se rendraient probablement aux vote et seulement 6 % sont plutôt sûrs de ne pas aller voter.

     

    Une bonne opinion sur le PE

     

    Par ailleurs, près de la moitié des Roumains ont toujours une bonne impression du PE, tout comme l’automne dernier, bien que le pourcentage de ceux qui ont une image négative ait augmenté jusqu’à 19 %. En même temps, plus de 50 % de nos compatriotes aimeraient voir le rôle du Législatif européen se renforcer à l’avenir, soit un taux similaire à la moyenne européenne. Par contre, 37 % d’entre eux aimeraient voir le rôle du PE diminuer.

     

    Quant à l’importance du vote à l’élection européenne, un peu plus de la moitié des Roumains questionnés considèrent ce vote comme ayant une importance moyenne, alors que 5 % disent que ce scrutin n’est pas vraiment important pour eux. En fait, ils estiment que les élections nationales sont plus importantes que celle pour le PE, c’est valable pour 63 % des sujets.

     

    Economie, les emplois et la santé – au centre de l’intérêt

     

    Parmi les principaux sujets qui devraient être débattus pendant la campagne électorale de cette élection européenne, les Roumains questionnés ont nommé le soutien pour l’économie, la création d’emplois, la santé publique, la lutte contre la pauvreté et contre l’exclusion sociale. Les valeurs à défendre par le futur PE, selon ce sondage sont : la démocratie, le respect des identités nationales, de la culture et des traditions des Etats-membres, la solidarité entre les Etats-membres et entre les différentes régions de l’UE.

     

    Des avis quand même partagés 

     

    Les avis sont quand même partagés quant l’avenir de l’UE : 45 % des Roumains affirment que « les choses vont dans la bonne direction » au sein de l’espace communautaire, alors que 41 % les contredisent. A comparer avec la moyenne européenne de ces derniers qui est de 49 %. Interrogés sur la situation dans leur propre pays, seulement 34 % des Roumains ont donné une réponse optimiste, alors que 57 % d’entre eux ont pointé du doigt la mauvaise direction dans laquelle le pays se dirige.

     

    Les Roumains, plus optimistes que la moyenne européenne

     

    A en croire les chiffres de cet Eurobaromètre, les Roumains sont quand même plus optimistes que la moyenne européenne et estiment que leur niveau de vie sera meilleur dans les 5 années à venir. Ils sont aussi plus optimistes que la moyenne des citoyens européens à propos de l’économie de leur pays d’ici une année. Côté confiance faite à l’avenir de l’UE, les Roumains s’inscrivent dans le courant de la moyenne européenne.

     

    Enfin, aux dires de la plupart de nos compatriotes la Roumanie a tiré profit de son adhésion à l’UE. Ils sont seulement 30 % à dire le contraire.

     

    Autant d’opinons, à moins de deux mois avant les élections européennes. Pour rappel, en Roumanie, le scrutin pour le PE se tiendra le 9 juin, le même jour que l’élection municipale. (trad. Valentina Beleavski)

  • Les élections en Roumanie: le calendrier complet

    Les élections en Roumanie: le calendrier complet

    C’est officiel : les Roumains se rendront aux urnes trois fois cette année. 

    Les électeurs seront appelés à élire le nouveau président du pays, les représentants au Parlement européen, au Parlement de Bucarest et, enfin et surtout, les maires et les conseillers locaux. Une décision prise et communiquée par les dirigeants de la coalition Parti Social-Démocrate-Parti National-Libéral au sein du gouvernement.

    Les premières élections sont prévues le 9 juin, date à laquelle les élections pour le Parlement européen et les élections locales seront organisées simultanément. Trois mois plus tard, le 15 septembre, le premier tour des élections présidentielles aura lieu, avec si nécessaire, un second tour prévu le 29 septembre. EnfinLa composition du Parlement roumain sera décidée le 8 décembre, lors des élections législatives.

     

    La coalition gouvernementale avait initialement prévu deux jours d’élections européennes pour les Roumains de l’étranger. Cependant, les hommes politiques ont renoncé à cette option car elle aurait, selon leurs dires, violé le droit constitutionnel des Roumains à l’intérieur du pays, qui n’auraient eu qu’un jour pour exprimer leur voix. Au lieu de cela, les heures d’ouverture des bureaux de vote ont été prolongées de 21h00 à 22h00, et dans certains cas, jusqu’à minuit.

     

    Plus de 30 000 experts électoraux sont prêts pour cette année électorale atypique

    Le président de l’Autorité électorale permanente, Toni Greblă, a annoncé que plus de 30 000 experts électoraux étaient préparés pour les élections successives de cette année. Sur le plan institutionnel, la Roumanie est prête à affronter cette année, qu’il a qualifiée d’atypique.

    Toni Greblă : « Pourquoi avons-nous dit que cette année était atypique ? Parce que tous les types d’élections -européennes, locales, législatives et présidentielles – se déroulent en l’espace de six mois seulement et principalement pour des raisons d’organisation, ce ne sera pas facile. Car au-delà des élections, la vie continue et il faut encore assurer les activités quotidiennes de chaque citoyen, afin que la vie des gens n’en souffre pas. »

    Concernant la confiance des Roumains dans le processus électoral, le chef de l’Autorité électorale permanente a déclaré que les élections seraient organisées de manière transparente, dans le respect du principe d’égalité avec tous les concurrents politiques, afin que le résultat soit celui souhaité par la majorité des électeurs.

     

    Présence aux urnes

    Lors des précédentes élections présidentielles, en 2019, plus de 10 millions de Roumains avaient exprimé leur voix, soit 54,86 % du nombre total d’électeurs inscrits sur les listes électorales permanentes. Parmi eux, environ 945 000 étaient des Roumains issus de la diaspora. La même année ont eu lieu les élections européennes, auxquelles ont participé plus de 8,9 millions de Roumains, avec un taux de participation de 49,02 %. Un an plus tard, en 2020, un peu plus de 5,9 millions de compatriotes ont participé aux élections parlementaires roumaines, avec un taux de participation de 33,24 %. Et c’est à ce moment-là qu’ont eu lieu les élections locales, auxquelles se sont présentés 8,4 millions de Roumains, soit 46,02 % de la population ayant le droit de vote.

  • 17.06.2019 (mise à jour)

    17.06.2019 (mise à jour)

    Motion – Le Parlement de Bucarest doit voter mardi la motion de censure déposée par l’opposition contre le gouvernement de la coalition formée du Parti Social-Démocrate (PSD) et de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE). Selon le texte, la Roumanie a besoin d’urgence d’un gouvernement avec une vision pro-européenne et concentré sur les priorités de développement du pays, à savoir l’éducation, la santé, les investissements publics et l’utilisation des fonds européens. Les partis signataires de la motion – Parti national libéral (PNL), l’Union Sauvez la Roumanie (USR), la Parti du Mouvement populaire (PMP) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) – affirment que l’Exécutif dirigé par la première ministre Viorica Dăncilă doit être démis à cause de la manière dont il a organisé les élections européennes dans la diaspora, mais aussi à cause de ses tentatives répétées à produire des ordonnances d’urgence dans le domaine de la justice. Pour que la motion passe, elle doit être votée par au moins 233 sénateurs et députés. Or, les partis à l’origine du document ont aussi besoin du soutien du Parti Pro România, de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta, de celui des minorités nationales et mêmes de voix de la majorité parlementaire. Dans l’autre camp, la première ministre Viorica Dăncilă, qui assure aussi la direction par intérim des sociaux-démocrates, a demandé aux élus de son parti d’être présents dans l’Hémicycle, pour assurer le quorum, mais de ne pas participer au vote de la motion de censure


    CAE – A Luxembourg, le Conseil de l’UE a adopté lundi plusieurs conclusions concernant l’engagement de l’UE face à la coopération régionale dans la zone de la mer Noire, dans le cadre d’une réunion du Conseil Affaires Etrangères (CAE). La Roumanie y a été représentée par son ministre des AE, Teodor Melescanu. L’occasion pour le Conseil de réaffirmer son engagement sur le long terme pour promouvoir la prospérité, la stabilité et la résilience dans la région de la mer Noire. L’occasion aussi de souligner l’importance stratégique croissance de cette zone pour l’UE et de demander une implication stratégique plus forte de l’Union dans la coopération régionale, en partant de l’initiative de la Synergie de la Mer Noire. En même temps, le Conseil reste préoccupé par les défis de sécurité de la zone. Dans ce contexte, il réitère le fait que le respect du droit international, y compris des principes de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, y compris de la liberté de navigation, ainsi que le respect des décisions politiques de l’UE et de sa politique de non reconnaissance de l’annexion illégale de la Crimée – tous ces aspects sont fondamentaux pour l’approche de l’UE en ce qui concerne la coopération régionale dans la zone de la mer Noire.

    Emplois – Le coût total de la main d’œuvre en Roumanie a connu le plus grand essor parmi les Etats membres de l’UE, à comparer le premier trimestre de 2019 avec celui de 2018. Selon les données d’Eurostat, le coût horaire de la main d’œuvre au augmenté de 2,6% en UE et de 2,4% dans la zone euro. En Roumanie une heure de travail est de 16,3% plus chère que l’année dernière. Les domaines où l’on enregistre la croissance la plus visible sont le BTP, l’industrie et les services.

    Automobiles – Plus de deux tiers des véhicules immatriculés en Roumanie au cours des 5 premiers mois de cette année étaient d’occasion, constate la Direction nationale pour les permis de conduire et les immatriculations. Plus concrètement, sur les 240.000 voitures immatriculées en Roumanie avant la fin mai, seulement 60.000 provenaient directement des usines. Néanmoins, le nombre des nouvelles voitures enregistrées dépasse de 20% celui de l’année dernière. Parmi les autos les plus recherchées, le leader est toujours la marque autochtone Dacia, suivie par Volkswagen, Skoda, Renault et Ford.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, ancienne n° 1 mondiale, reste à l’heure actuelle sur la 8e place du classement mondial. La première place est occupée par la Japonaise Naomi Osaka, suivie par l’Australienne Ashleigh Barty et par la Tchèque Karolina Pliskova. Deux autres Roumaines figurent au Top 100 du tennis mondial : Mihaela Buzărnescu qui recule de deux places est se classe 42e et Sorana Cîrstea qui reste le n° 77. Pour ce qui est du tennis masculin, Marius Copil est le seul Roumain du classement mondial et on le retrouve sur la 84e place.

    Météo – La météo sera instable en Roumanie jusqu’à mercredi dans la soirée, mettent en garde les météorologues. Les températures resteront élevées sur la plupart du territoire, notamment dans le sud, l’est et par endroits dans le centre. L’instabilité atmosphérique persistera dans les 24 prochaines heures sur le relief et sur l’ouest, le sud-ouest, le nord et le centre du pays et se manifestera par des phénomènes orageux, des pluies à verse et du vent très fort. Les températures maximales iront de 27 à 31 degrés.

  • Des alternatives en Europe ?

    Des alternatives en Europe ?

    Les élections européennes viennent de s’achever et les résultats ne sont guère réjouissants. La situation semble en effet bloquée au niveau des institutions. Et si la solution se trouvait ailleurs ? Si la solution était à chercher au niveau d’alternative plus précises. C’est d’un de ces exemples que allons parler cette semaine avec l’European Lab. Une initiative intéressante qui existe depuis plusieurs années.

  • 28.05.2019 (mise à jour)

    28.05.2019 (mise à jour)

    Elections européennes – Par leur vote de dimanche dernier, les électeurs roumains envoient au Parlement européen des représentants de 6 formations politiques, indiquent les résultats partiels communiqués par le Bureau électoral central de Bucarest. Le PNL, principale force de l’opposition de droite, a obtenu le plus grand score – 26,91% des suffrages exprimés. Il est suivi par le PSD, principale composante de la coalition au pouvoir, avec 23,66%, et par l’Alliance 2020 USR – PLUS, avec 21,74%. Les trois autres formations politiques sont le parti PRO România – 6,64%, l’UDMR – 5,77 et le PMP – 5,62%. Les autres listes de candidats, dont celle de l’ALDE, partenaire des sociaux-démocrates dans la coalition gouvernementale, n’ont pas réussi à atteindre le seuil électoral de 5%. La participation de l’électorat a enregistré un record pour un scrutin européen, se situant à 49%. Dans le même temps, les Roumains ont été appelés à participer au référendum sur la justice convoqué par le président Klaus Iohannis. Plus de 80% de ceux qui ont exprimé leur option y ont choisi le « oui ». La présence à la consultation populaire a été de plus de 41%, supérieur au quorum de 30% nécessaire pour qu’elle soit valide.

    Manif – A Bucarest, l’Avocat du Peuple (équivalent du Défenseur des droits en France) s’est saisi d’office, mardi, à l’égard de la manière dont a été organisé le scrutin européen de dimanche pour les Roumains vivant à l’étranger. Si des lacunes sont constatées dans la législation ou de cas graves de non-respect de la loi, il rédigera un rapport spécial qui sera transmis au Parlement, au Gouvernement et au président de la Roumanie et dans lequel il proposera des mesures concrètes pour garantir le droit de vote à tous les citoyens roumains de l’étranger. Rappelons-le, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées lundi soir devant le ministère des Affaires étrangères de Bucarest pour demander la démission du ministre, Teodor Melescanu, suite à la mauvaise organisation des scrutins de dimanche dans la diaspora. Des milliers de Roumains vivant à l’étranger n’ont pas pu exercer leur droit constitutionnel de voter aux élections européennes et au référendum sur la justice à cause des immenses files d’attente formées devant les bureaux de votes ouverts à l’étranger.

    PSD – La direction du PSD, principal membre de la coalition au pouvoir en Roumanie, s’était réuni mardi pour analyser le résultat obtenu par le parti aux élections européennes et pour décider de la stratégie à suivre après l’incarcération de son ancien leader, Liviu Dragnea, qui était aussi président de la Chambre des députés de Bucarest. La première ministre Viorica Dăncilă, qui est également présidente exécutive, a assumé lundi la direction du PSD. Au début de la semaine prochaine, Mme Dancila fera une visite à Bruxelles pour s’entretenir avec plusieurs leaders européens, dont le premier vice-président de la Commission européennes, France Timmermans. La première ministre aura également des entretiens par téléphone avec ses homologues portugais et espagnol afin de continuer les relations avec les socialistes européens. Par ailleurs, toujours lundi, la sociale – démocrate et actuelle vice-présidente, Carmen Mihalcescu, est devenue la cheffe par intérim de la Chambre des Députés.

    Cour constitutionnelle – La Cour constitutionnelle de Roumanie a reporté au 4 juin sa décision en ce qui concerne les saisines formulées par le PNL et l’USR (les deux d’opposition), ainsi que par le président Klaus Iohannis au sujet des modifications aux Codes pénal et de procédure pénale, adoptées par la majorité PSD-ALDE au Parlement. Les deux partis affirment que plusieurs centaines de modifications violeraient l’Etat de droit, la Constitution et les recommandations des organismes européens du domaine. A son tour, le chef de l’Etat réclame le fait que lors du réexamen des deux Codes, le parlement aurait ignoré les décisions des juges constitutionnels.

    Universités – 24 universités roumaines présentent leur offre éducationnelle à Washington, jusqu’au 31 mai, dans le cadre de la conférence et de l’exposition annuelles NAFSA, l’événement international le plus prestigieux du domaine, informe le Conseil national des présidents d’universités de Roumanie. Y sont présents plus de 10.000 participants et 3.500 établissements universitaires de plus de 100 pays. La Roumanie offre un milieu d’études de qualité, approprié et sûr, des facilités de niveau européen dans les campus des universités, à des coûts compétitifs par rapport à d’autres pays européens, est-il affirmé dans un communiqué du Conseil national des présidents d’universités de Roumanie.

    Tennis – Au tournoi de tennis de Roland Garros, la Roumaine, Irina Begu (118 WTA) a eu raison de la Chinoise Lin Zhu (108 WTA) et s’est qualifiée au deuxième tour, tout comme, Sorana Cârstea (93 WTA) qui a éliminé, lundi, en trois sets, la Slovène Kaja Juvan (131 WTA). Mihaela Buzărnescu (30 WTA) s’est inclinée, elle, devant la Russe Ekaterina Alexandrova (60 WTA). Au tableau de simple messieurs, le seul joueur roumain présent, Marius Copil (81ATP), a été éliminé, en quatre sets, par le Français Benoit Paire (51 ATP). Marius Copil est présent aussi dans la compétition de double messieurs, aux côtés du joueur indien Rohan Bopanna. Dans la même compétition, le duo formé du Roumain Horia Tecău et du Néerlandais Jean-Julien Rojer s’est qualifié au 2e tour de Roland Garros, après avoir vaincu Cristian Garin du Chili et Juan Ignacio Londero d’Argentine.

    Météo – Les météorologues annoncent du mauvais temps pour la plupart du territoire de la Roumanie jusqu’à vendredi matin. On attend des pluies à verse, des orages et du vent très fort, voire de la grêle par endroits. Dans les 24 prochaines heures, les températures maximales iront de 21 à 31 degrés.

  • 28.05.2019

    28.05.2019

    Conseil européen
    – Le président de la Roumanie, Klaus
    Iohannis, participe, ce mardi, à la réunion informelle du Conseil européen qui
    se tient à Bruxelles. L’agenda en est dominé par une analyse des résultats des
    élections européennes de ces 23-26 mai. Les dirigeants des Etats membres de l’Union européenne auront aussi une première discussion concernant les candidats à la direction
    des institutions européennes.






    Elections européennes
    – Par leur vote de dimanche dernier, les électeurs roumains envoient au
    Parlement européen des représentants de 6 formations politiques, indiquent les
    résultats partiels communiqués par le Bureau électoral central de Bucarest. Le Parti national libéral, principale force de l’opposition
    de droite, a obtenu le plus grand score – 26,33% des suffrages exprimés. Il est
    suivi par le Parti social-démocrate principale composante de la coalition au pouvoir, avec 23,16%,
    et par l’Alliance 2020
    Union Sauvez la Roumanie – PLUS, avec 21,34%. Les trois autres formations
    politiques sont le parti PRO România – 6,8%, l’Union démocrate des Magyars de Roumanie – 6,0 et le Parti du Mouvement populaire – 5,6%. Les
    autres listes de candidats, dont celle de l’Alliance des libéraux et des démocrates, partenaire des
    sociaux-démocrates dans la coalition gouvernementale, n’ont pas réussi à
    atteindre le seuil électoral de 5%. La participation de l’électorat a
    enregistré un record pour un scrutin européen, se situant à 49%. Dans le même
    temps, les Roumains ont été appelés à participer au référendum sur la justice
    convoqué par le président Klaus Iohannis. Plus de 80% de ceux qui
    ont exprimé leur option y ont choisi le « oui ». La présence à la
    consultation populaire a été de plus de 41%, supérieur au quorum de 30%
    nécessaire pour qu’elle soit valide.


    Protestations -
    Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées hier soir devant le
    ministère des affaires étrangères de Bucarest pour demander la démission du
    ministre, Teodor Melescanu, suite à la mauvaise organisation des scrutins de
    dimanche dans la diaspora. Des milliers de Roumains vivant à l’étranger n’ont
    pas pu exercer leur droit constitutionnel de voter aux élections européennes et
    au référendum sur la justice à cause des immenses files d’attente formées
    devant les bureaux de votes ouverts à l’étranger.
















    PSD – La direction du Parti social-démocrate, principal membre de la coalition au
    pouvoir en Roumanie, se réunit aujourd’hui pour analyser le résultat obtenu par
    le parti aux élections européennes et pour décider de la stratégie à suivre après
    l’incarcération de son ancien leader, Liviu Dragnea. La première ministre
    Viorica Dăncilă, qui est également présidente exécutive, a assumé hier la
    direction du PSD. Elle a déclaré que les sociaux-démocrates roumains
    traversaient un moment difficile et elle a réfuté toute intention de démissionner
    de ses fonctions à la tête du gouvernement.


    Cour constitutionnelle
    – La Cour constitutionnelle de Roumanie examine aujourd’hui les saisines
    formulées par le Parti national libéral et l’Union Sauvez la Roumanie (les deux d’opposition), ainsi que par le
    président Klaus Iohannis au sujet des modifications aux Codes pénal et de
    procédure pénale, adoptées par la majorité Parti social-démocrate-Alliance des libéraux et des démocrates au Parlement. Les deux
    partis affirment que plusieurs centaines de modifications violeraient l’Etat de
    droit, la Constitution et les recommandations des organismes européens du
    domaine. A son tour, le chef de l’Etat réclame le fait que lors du réexamen des
    deux Codes, le parlement aurait ignoré les décisions des juges constitutionnels.








    FMI
    – Une délégation du Fonds monétaire international, dirigée par le chef de la
    mission du FMI pour la Roumanie, Jaewoo Lee, se trouvera à Bucarest jusqu’au 7 juin,
    pour l’évaluation annuelle de l’économie roumaine. Les membres de la délégation
    analyseront avec les autorités roumaines les évolutions et les politiques
    économiques, des entretiens étant prévus avec des responsables du ministère des
    finances, de la Banque nationale et d’agences gouvernementales, ainsi qu’avec
    des représentants du secteur privé et des organisations non gouvernementales.
    La Roumanie ne déroule à présent aucun accord de financement avec le FMI, mais
    l’institution financière internationale procède à une évaluation annuelle de l’évolution
    de l’économie roumaine. C’est un exercice de surveillance obligatoire pour tous
    les Etats membres.


    Universités -
    24 universités roumaines présentent leur offre éducationnelle à Washington,
    jusqu’au 31 mai, dans le cadre de la conférence et de l’exposition annuelles
    NAFSA, l’événement international le plus prestigieux du domaine, informe le
    Conseil national des présidents d’universités de Roumanie. Y sont présents plus
    de 10.000 participants et 3.500 établissements universitaires de plus de 100 pays.
    La Roumanie offre un milieu d’études de qualité, approprié et sûr, des
    facilités de niveau européen dans les campus des universités, à des coûts
    compétitifs par rapport à d’autres pays européens, est-il affirmé dans un
    communiqué du Conseil national des présidents d’universités de Roumanie.




    Tennis – Au tournoi de tennis de Roland
    Garros, la Roumaine, Simona Halep, détentrice du
    titre et numéro 3 mondial, rencontre, aujourd’hui, l’Australienne Ajla
    Tomljanovic (47 WTA), au premier tour du simple dames. Aujourd’hui également, Irina
    Begu (118 WTA) a eu raison de la Chinoise Lin Zhu (108 WTA) et s’est qualifiée
    au deuxième tour, tout comme, Sorana Cârstea (93 WTA) qui a éliminé, hier, en
    trois sets, la Slovène Kaja Juvan (131 WTA). En revanche, Mihaela Buzărnescu
    (30 WTA) s’est inclinée devant la Russe Ekaterina Alexandrova (60 WTA). Au
    tableau de simple messieurs, le seul joueur roumain présent, Marius Copil
    (81ATP), a été éliminé, en quatre sets, par le Français Benoit Paire (51 ATP). Marius Copil est présent aussi dans la compétition de double messieurs,
    aux côtés du joueur indien Rohan Bopanna. Dans la même compétition, le Roumain Horia Tecău
    jouera, comme d’habitude, aux côtés du Néerlandais
    Jean-Julien Rojer.


    Météo – Le
    temps est généralement instable en Roumanie, mais il fait plus chaud que d’habitude
    à cette époque de l’année. Une alerte au mauvais temps est en vigueur sur la
    plupart du territoire et une vigilance jaune aux inondations concerne 14
    bassins hydrographiques de la moitié ouest du pays. Cet après-midi, les
    températures se situent entre 22° et 32°. A Bucarest, il y avait 24°, à
    midi.

  • 27.05.2019 (mise à jour)

    27.05.2019 (mise à jour)

    Justice — L’ex homme fort de la coalition au pouvoir en Roumanie, Liviu Dragnea, a été incarcéré lundi, quelques heures après sa condamnation, par la Haute Cour de Cassation et de Justice, à trois ans et demi de prison ferme pour corruption. Liviu Dragnea sera placé en quarantaine pour une période de 21 jours, durant laquelle il subira des examens médicaux, y compris psychologique. Dans la période où il détenait la fonction de président du Conseil départemental de Teleorman, Liviu Dragnea avait décidé du maintien illégal en fonction de deux employées de la Direction d’Assistance sociale. Celles-ci ne s’étaient pas présentées au travail et n’avaient accompli aucune des activités inscrites dans leurs contrats de travail respectifs. De fait, elles déroulaient une activité professionnelle au siège local du Parti social démocrate. Liviu Dragnea avait déjà reçu une condamnation avec sursis pour fraude électorale dans le dossier du référendum de 2012 qui visait à démettre l’ancien président Traian Băsescu.


    La première ministre, Viorica Dancila, qui remplit aussi les fonctions de président exécutif du PSD, a fait savoir quelle allait assurer l’intérim à la tête du parti jusqu’à la tenue d’un congrès extraordinaire. La Chambre des députés de Bucarest devrait elle aussi élire un nouveau président.



    Elections européennes – Après le scrutin de ce dimanche, les Roumains envoient au Parlement européen les représentants de six partis politiques, selon les résultats annoncés par le Bureau électoral central après le dépouillement de la majorité des bulletins de vote. Le Parti national libéral, la principale force de lopposition de droite, se trouve en tête des choix des électeurs, avec 26,35% des voix. Il est suivi par le Parti social démocrate, principale composante de la coalition au pouvoir en Roumanie, qui recueille 23,16 points de pourcentage, et lAlliance 2020 entre lUnion sauvez la Roumanie et Plus, avec 21,24% des votes. Trois autres partis roumains seront présents dans le Parlement européen : Pro România – 6,7%, lUnion démocrate des Magyares de Roumanie et le Parti du mouvement populaire, environ 5,5%. Les 7 autres formations politiques, y compris lAlliance des libéraux et des démocrates, membre de la coalition au pouvoir, se sont situées sous le seuil électoral de 5%. Les Roumains de la diaspora ont fait la queue pendant des heures pour pouvoir voter dans les bureaux de vote de létranger. Les correspondants Radio Roumanie de Rome, Madrid ou Londres ont rapporté le mécontentement des citoyens roumains quant à la mauvaise organisation. Dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, a présenté des excuses et annoncé que des enquêtes seraient menées dans les pays où avaient été signalés de tels problèmes. Il a par ailleurs déclaré avoir sollicité une analyse urgente au niveau du ministère permettant didentifier des solutions concrètes et des propositions de modifications législatives censées contribuer à la création dun système de vote adapté aux besoins de la diaspora.


    Pour ce qui est de la participation, 49% des électeurs se sont présentés aux urnes, un taux de participation record. Les Roumains ont également été appelés à se prononcer sur le référendum en matière de Justice convoqué par le président Klaus Iohannis. Plus de 80% des personnes participantes à la consultation populaire ont répondu « Oui » aux deux questions. Le taux de participation au référendum a dépassé les 41%, largement au-dessus des 30% requis pour quil soit valide. Le président Klaus Iohannis a déclaré lundi que les Roumains ont donné un vote pro-européen, dans un pays où « les voleurs et les infracteurs sont en prison » et il a critiqué vivement la manière dont a été organisé le scrutin à létranger.



    Commerce – Le Conseil de l’UE a adopté, lundi, un mandat qui permet à la Commission de participer care aux négociations multilatérales sur le commerce électronique. « La numérisation de notre économie a fondamentalement changé la manière dont les entreprises et les consommateurs font du commerce. Il était temps que les normes internationales reflètent cette transformation. L’UE s’engage à collaborer avec ses partenaires au sein de l’Organisation mondiale du commerce afin d’instituer un cadre ambitieux et pragmatique, qui garantisse un environnement sûr et prévisible pour le e-commerce » C’est ce qu’a déclaré le ministre roumain chargé du Milieu des affaires, du Commerce et de l’Entrepreneuriat, Ştefan Radu-Oprea. Il a présidé ce lundi, à Bruxelles, la réunion formelle du Conseil des affaires étrangères (Commerce), dans le contexte de la présidence roumaine de l’Union.



    Réunion — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, participera mardi, à Bruxelles, à la réunion informelle du Conseil européen, qui se penchera notamment sur les résultats des élections européennes, organisées du 23 au 26 mai. Les leaders des Etats membres de l’Union auront également une discussion préliminaire au sujet des candidats qui seront désignés à la tête des institutions communautaires.



    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Sorana Cîrstea, 93ème mondiale, a vaincu, lundi, la Slovène Kaja Juvan (131e WTA), en ouverture du tournoi de Roland Garros, deuxième Grand Chelem de lannée. Une autre Roumaine, Mihaela Buzărnescu (30e WTA), sest inclinée 4-6, 4-6 devant la Russe Ekaterina Alexandrova (60e WTA). Ce lundi encore, au simple messieurs, le tennisman roumain Marius Copil a été vaincu par le Français Benoît Paire, sur le score de 3 à 1.Simona Halep, troisième mondiale, rencontrera mardi lAustralienne Ajla Tomljanovic, 47ème au classement mondial. Mardi encore, Irina Begu jouera contre la Chinoise Lin Zhu.



    Météo — Le temps sera instable, mais il fera plus chaud qu’à l’accoutumée en cette période de l’année. La moitié ouest du pays est concernée par une vigilance jaune à l’instabilité atmosphérique et aux pluies, en vigueur jusqu’à mardi matin. Une autre alerte au mauvais temps, valable jusqu’à mercredi soir, concerne le reste du territoire. Par ailleurs, 14 bassins hydrographiques situés dans la moitié ouest du pays sont placés en vigilance jaune aux inondations jusqu’à mardi après-midi. Les températures maximales iront de 23° à 32°.

  • 27.05.2019

    27.05.2019

    Justice – La Haute Cour de Cassation et de Justice vient de condamner définitivement Liviu Dragnea, leader du Parti social démocrate, principal parti au pouvoir en Roumanie, et président de la Chambre des députés, à trois ans et six mois de prison ferme pour incitation à abus de fonction. Liviu Dragnea était accusé dans l’affaire d’embauches fictives à la Direction générale d’Assistance sociale et de Protection de l’enfance du département de Teleorman (sud). Dragnea avait reçu la même peine en première instance, mais il avait fait appel et avait plaidé non-coupable lors de l’audience précédente. Les procureurs ont apporté des preuves pour soutenir les accusations faites au leader social démocrate, comme quoi il avait influencé, dans la période où il détenait la fonction de président du Conseil départemental de Teleorman, le maintien illégal en fonction de deux employées de la Direction d’Assistance sociale. Celles-ci ne s’étaient pas présentées au travail et n’avaient accompli aucune des activités inscrites dans leurs contrats de travail respectifs. De fait, elles déroulaient une activité professionnelle au siège local du Parti social démocrate. Liviu Dragnea avait déjà reçu une condamnation avec sursis pour fraude électorale dans le dossier du référendum de 2012 qui visait à démettre l’ancien président Traian Băsescu.

    Elections européennes – Après le scrutin de ce dimanche, les Roumains envoient au Parlement européen les représentants de six partis politiques, selon les résultats partiels annoncés par le Bureau électoral central après le dépouillement dune grande majorité des bulletins de vote. Le Parti national libéral, la principale force de lopposition de droite, se trouve en tête des choix des électeurs, avec 26,23% des voix. Il est suivi par le Parti social démocrate, principale composante de la coalition au pouvoir en Roumanie, qui recueille 23,68 points de pourcentage, et lAlliance 2020 entre lUnion sauvez la Roumanie et Plus, avec 20,51% des votes. Trois autres partis roumains seront présents dans le Parlement européen : Pro România – 7,01%, LUnion démocrate des Magyares de Roumanie – 6,1 %, le Parti du mouvement populaire – 5,6%. Les Roumains de la diaspora ont fait la queue pendant des heures pour pouvoir voter dans les bureaux de vote de létranger. Les correspondants Radio Roumanie de Rome, Madrid ou Londres ont rapporté le mécontentement des citoyens roumains quant à la mauvaise organisation. Pour réponse, le ministre des Affaires extérieures, Teodor Meleşcanu, estime quil na rien à se reprocher. Pour ce qui est de la participation, environ 49% des électeurs se sont présentés aux urnes. Les Roumains ont également été appelés à se prononcer sur le référendum en matière de Justice convoqué par le président Klaus Iohannis. Les Roumains ont été appelés à répondre si, oui ou non, ils sont d’accord avec l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour des faits de corruption ; et si, oui ou non, ils sont d’accord avec l’interdiction des ordonnances gouvernementales d’urgence dans le domaine des délits de corruption et de l’organisation judiciaire, mise en relation avec l’élargissement du droit de les attaquer à la Cour Constitutionnelle. Plus de 80% des personnes participant à la consultation populaire ont répondu « Oui » aux deux questions. Le taux de participation au référendum a dépassé les 41%, largement au-dessus des 30% requis pour qu’il soit valide. Le président Klaus Iohannis a déclaré lundi que les Roumains ont donné un vote pro-européen, dans un pays où « les voleurs et les infracteurs sont en prison » et il a critiqué vivement la manière dont a été organisé le scrutin à létranger.



    Parlement européen – La plus récente estimation de la configuration du nouveau législatif européen, qui prend en compte la majorité des votes des Etats membres de lUE, montre la victoire du Parti Populaire Européen (PPE), qui sassure 179 mandats au total. Les populaires sont suivis par les socialistes et les démocrates, avec 152 eurodéputés, et par les libéraux de lALDE en troisième position, avec 105 sièges. Les résultats partiels soulignent aussi la poussée des groupes dextrême droite, mais aussi des écologistes, qui bénéficient de plus de sièges par rapport à lexercice précédent. Le taux de participation aux élections au niveau de lUE est estimé à 50-51%, soit le taux le plus élevé des 20 dernières années.


    FMI – Une délégation du FMI avec, à sa tête Jaewoo Lee, chef de mission pour la Roumanie, visitera Bucarest du 27 mai au 7 juin pour son évaluation annuelle de léconomie roumaine. Connue sous le nom de la Consultation sur lArticle numéro IV, lévaluation prendra en considération les évolutions et les politiques économiques mises en place dernièrement par la Roumanie. Léquipe du FMI rencontra des responsables du Ministère roumain des Finances publiques, de la Banque centrale roumaine et dautres agences gouvernementales, tout comme des représentants du secteur privé et des ONG. A lheure où lon parle, la Roumanie na signé aucun accord de prêt avec le FMI, ce qui nempêche pas le grand bailleur international de fonds dévaluer annuellement lévolution de léconomie roumaine.



    Commerce – Le ministre chargé du Milieu des affaires, du commerce et de lentrepreneuriat, Ştefan Radu-Oprea, préside ce lundi, à Bruxelles, la réunion formelle du Conseil des affaires étrangères (Commerce), dans le contexte de la présidence roumaine de lUnion. Les ministres européens de tutelle se pencheront sur différentes thèmes dactualité dont le e-commerce, les relations avec les Etats-Unis et les préparatifs en vue de la signature de lAccord de libre échange et de l’accord commercial UE-Viêt Nam. Le Conseil des affaires étrangères (Commerce) représente le forum décisionnel le plus important au niveau du Conseil européen en matière des politiques commerciales communes.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Sorana Cîrstea, 93ème mondiale, rencontre ce lundi la Slovène Kaja Juvan (131 WTA) en ouverture du tournoi de Roland Garros. Cette rencontre vient dêtre annoncée après le retrait pour des raisons médicales de la Tchèque Petra Kvitova, 6ème mondiale, que la Roumaine devait rencontrer aujourdhui. Par ailleurs, une autre Roumaine, Mihaela Buzărnescu (30 WTA), joue contre la Russe Ekaterina Alexandrova (60 WTA). Ce lundi encore, au tableau de simple hommes, le tennisman roumain, Marius Copil, affrontera le Français Benoît Paire. Quant à Simona Halep, troisième mondiale, celle-ci sapprête à rencontrer mardi lAustralienne Ajla Tomljanovic, 47ème au classement mondial. Mardi encore, Irina Begu jouera contre la Chinoise Lin Zhu.



    Météo – Météo instable aujourdhui, notamment dans l’ouest et le sud-ouest de la Roumanie. Dans le reste du pays, il fera beau, avec quelques pluies éparses. Les températures maximales se situeront entre 24° et 30°. 25° à midi à Bucarest.

  • Dimanche électoral en Roumanie. Réactions.

    Dimanche électoral en Roumanie. Réactions.

    Souvent critiqués pour le désintérêt affiché face à l’actualité politique et le manque d’implication civique, les Roumains se sont avérés des champions du dimanche électoral européen. La moitié des Roumains ayant le droit de vote se sont présentés au scrutin (ce qui est un record absolu pour notre pays) et 41% d’entre eux ont donné leur avis aussi au référendum sur la justice initié par le chef de l’Etat, la consultation populaire dépassant donc de loin le seuil de 30% nécessaire pour sa validation. Ils devaient dire s’ils sont – oui ou non – d’accord avec l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour les faits de corruption et s’ils sont, oui ou non, d’accord avec l’interdiction des décrets d’urgence dans le domaine de la justice.

    Une participation au vote massive de la diaspora a également été enregistrée. Si bien que les images des files d’attente interminables pour voter sont devenues virales sur les réseaux sociaux. Il y a eu même des Roumains qui n’ont pas réussi à voter bien qu’ils aient passé de longues heures à attendre leur tour. Une situation similaire avait eu lieu lors de l’élection présidentielle de 2014, mais cette fois-ci l’échec organisationnel a été encore plus évident, vu la participation d’un nombre beaucoup plus grand d’électeurs. C’est justement la raison pour laquelle le président Klaus Iohannis et les principaux partis de l’opposition – le Parti National Libéral (PNL) et l’Alliance 2020 formée de l’Union Sauvez la Roumanie et de PLUS, le parti de l’ancien premier ministre Dacian Cioloş, n’ont pas hésité de demander la démission du cabinet de gauche de la coalition gouvernementale formée du Parti Social-Démocrate (PSD) et de l’Alliance des Libéraux et des Démocrates (ALDE).

    Juste après la fermeture des bureaux de vote en Roumanie, le président Iohannis a félicité les Roumains pour leur présence massive aux urnes, qui, à son avis, transmet un message sans équivoque à la classe politique. Klaus Iohannis : « Vous avez donné un vote clair, un vote ferme, un vote qui ne peut être ignoré par aucun politicien de Roumanie. Vous avez voté pour une politique correcte, pour une justice correcte, pour une justice indépendante, pour une bonne gouvernance, pour les Roumains et pour la Roumanie. »

    Ce scrutin européen change donc la hiérarchie politique en Roumanie. C’est le PNL, d’opposition, qui a reçu le plus grand nombre de voix, suivi par le PSD (qui détient actuellement la majorité au Parlement de Bucarest). Sur une 3e position, très proche, on retrouve la favorite de la diaspora et de Bucarestois : l’Alliance 2020, récemment formée par l’USR et le parti PLUS. Ces trois formations politiques ont réuni entre 20% et 30% des suffrages exprimés. D’autres partis, qui ont à peine franchi le seuil électoral de 5% et qui enverront leurs représentants au PE sont : Pro Romania (de l’ancien premier ministre Victor Ponta), le Parti du Mouvement Populaire (PMP, de l’ancien président Traian Basescu) et l’Union Démocrate – Magyare de Roumanie (UDMR, représentante de la minorité magyare).

    Pour sa part, le PSD ne perd pas uniquement 20 points de pourcentage par rapport au scrutin législatif de 2016, mais s’éloigne aussi de son partenaire au pouvoir, l’ALDE, qui n’a pas franchi le seuil électoral de 5% et, donc, n’aura pas de représentants au PE. Après la clôture des urnes, le chef de file des sociaux-démocrates, Liviu Dragnea, a remercié les Roumains qui ont voté pour son parti et qui font toujours confiance à son programme de gouvernance. Il ne cache pourtant pas le fait que le résultat ne le réjouit point. Bien au contraire.

    Pour ce qui est du référendum sur la justice, Liviu Dragnea a déclaré qu’il ne l’avait jamais contesté : « Il faut faire une analyse très rapide et très sérieuse au sein du parti. Pour ce qui est du référendum, moi j’y ai voté. Comme je l’ai déjà dit à plusieurs reprises, je ne suis pas contre ce référendum et je ne suis pas contre ses thèmes. Dans la société roumaine il n’y a pas eu de dispute au sujet de la lutte contre la corruption, ni sur d’autres sujets. »

    De son côté, Ludovic Orban, le leader du PNL, estime que les résultats du scrutin européen et du référendum représentent la volonté des Roumains : « A compter d’aujourd’hui, aucun leader politique n’a plus le droit d’oser de parler d’amnistie, ni de grâce, ni de tenter de détruire la justice par des décrets d’urgence. Je remercie les citoyens roumains qui ont voté et qui ont opté pour le PNL. »

    A son tour, Dacian Ciolş, le président de PLUS, parti nouvellement créé, a salué le vote de dimanche, qui est, pour lui, la preuve que le pays est en train de renaître. Son partenaire au sein de l’Alliance 2020 et chef de l’USR, Dan Barna, a affirmé lui aussi que ce résultat était une victoire impressionnante pour la Roumanie.

    Dan Barna : « Cette réponse est l’élément sur lequel nous pouvons construire l’avenir. Ce référendum montre que lorsque les forces du bon sens de la société, le président de la Roumanie et les partis de l’opposition qui croient que la justice doit rester indépendante s’unissent, on a, voilà, un référendum qui passe et qui confirme que la justice doit rester indépendante et que la Roumanie doit rester un pays européen. »

    Enfin, le tout jeune parti Pro Romania, de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta, devient la 4e force politique de Roumanie, ayant réussi à franchir le seuil électoral de 5%. Son leader estime lui aussi que ces résultats témoignent du fait que la Roumanie demande un changement. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 26.05.2019 (mise à jour)

    26.05.2019 (mise à jour)

    Elections européennes – Le
    Parti social-démocrate (PSD), principale composante de la coalition au pouvoir
    en Roumanie, et le Parti national libéral (PNL), principale force de l’opposition
    de droite, sont à égalité, avec 25,7% des suffrages exprimés aux élections
    européennes de ce dimanche, indiquent les sondages de sortie des urnes. Les
    deux partis sont suivis par l’Alliance 2020 Union Sauvez la Roumanie (USR) -
    PLUS, avec 23,9%. Le seuil électoral de 5% serait également atteint par le
    Parti Pro-Romania, l’Union démocrate des Magyars de Roumanie (UDMR) et le Parti
    du Mouvement populaire (PMP). L’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE),
    partenaire de coalition gouvernementale du PSD, se situerait en dessous du seuil
    électoral. Le leader des sociaux-démocrates roumains, Liviu Dragnea, a remercié
    les Roumains qui font toujours confiance au programme de gouvernement et aux
    actions de son parti en faveur de l’économie du pays, mais il a reconnu que le
    résultat du scrutin n’était pas réjouissant pour le PSD. La première ministre,
    Viorica Dăncilă, a déclaré que son gouvernement partirait uniquement suite à
    une motion de censure. Le chef des libéraux, Ludovic Orban, a revendiqué la
    victoire pour son parti et a remercié les Roumains pour leurs votes. Le leader PLUS,
    Dacian Cioloş, a déclaré que le résultat du scrutin montrait une Roumanie en
    train de renaître, tandis que le leader de l’USR, Dan Barna, a demandé la
    démission du gouvernement PSD – ALDE à cause de la manière dont le scrutin a
    été organisé.

    La Roumanie sera représentée par 33
    députés au Parlement européen, pendant les 5 prochaines années. Le Bureau
    électoral central a annoncé un taux de participation de près de 50%, largement
    supérieur aux taux enregistrés lors des scrutins européens précédents. 441 bureaux
    de vote avaient été ouverts à l’intention des Roumains vivant à l’étranger, notamment
    en Italie, en Espagne et en République de Moldova voisine. D’immenses files d’attente
    se sont formées, tout au long de la journée de dimanche, devant la majorité de
    ces bureaux de vote, mais les autorités de Bucarest ont décidé qu’il n’était
    pas nécessaire de reculer les horaires d’ouverture. Selon le ministère roumain de
    l’intérieur, ni l’ordre public ni le déroulement du processus électoral n’ont
    été perturbés par des incidents majeurs pendant le scrutin de ce dimanche.


    Référendum
    -
    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a félicité les Roumains pour leur
    participation importante au scrutin européen ainsi qu’au référendum en matière
    de justice qu’il avait convoqué à la même date. Le taux de participation à la
    consultation populaire a dépassé les 41%, largement au-dessus des 30% requis
    pour qu’elle soit valide. Dans l’opinion du chef de l’Etat, par leur vote, les
    Roumains ont fait savoir qu’ils souhaitaient une justice correcte et politiquement
    indépendante, ainsi qu’une bonne gouvernance. Le président Iohannis a critiqué
    l’Exécutif pour la manière dont il avait organisé les élections, estimant que le
    Cabinet devrait démissionner.


    Le résultat du
    référendum est valide si les options valablement exprimées représentent au
    moins 25% des personnes inscrites sur les listes électorales permanentes.Les Roumains ont
    été appelés à répondre si, oui ou non, ils sont d’accord avec l’interdiction de l’amnistie et de la grâce pour des
    faits de corruption ; et si, oui ou non, ils sont d’accord avec
    l’interdiction des ordonnances gouvernementales d’urgence dans le domaine des
    délits de corruption et de l’organisation judiciaire, mise en relation avec
    l’élargissement du droit de les attaquer à la Cour Constitutionnelle.

    Tennis – Quatre joueuses de tennis roumaines
    figurent au tableau de simples dames, au tournoi de Roland
    Garros, deuxième tournoi de Grand Chelem de l’année, qui a débuté ce dimanche. Lundi,
    Sorana Cârstea jouera un match très difficile contre la Tchèque Petra Kvitova
    (6 WTA), et Mihaela Buzărnescu (30 WTA) rencontrera la Russe Ekaterina
    Alexandrova (60 WTA). Mardi, Simona Halep, la championne sortante et numéro 3
    au classement mondial, affrontera l’Australienne Ajla Tomljanovic (47 WTA) et
    Irina Begu (118 WTA) donnera la réplique à la
    Chinoise Lin Zhu (108 WTA). Le seul Roumain présent dans la compétition
    de simple messieurs, Marius Copil (81ATP), affrontera le Français Benoit Paire (51
    ATP).

    Météo – Les prochaines 24 heures seront caractérisées par une
    météo instable notamment dans l’ouest et le sud-ouest de la Roumanie. Dans le
    reste du pays, il fera beau, avec juste quelques pluies rebelles à signaler. Lundi,
    les températures maximales se situeront entre 24° et 30°.