Tag: élections municipales

  • Un nouveau maire général pour Bucarest

    Un nouveau maire général pour Bucarest

    Soutenu
    au scrutin du 27 septembre par le PNL, au pouvoir, et par l’Union
    Sauvez la Roumanie, l’indépendant Nicusor Dan a officiellement
    repris jeudi son mandat de maire général de Bucarest. Mathématicien
    chevronné et activiste civique depuis pas mal de temps, le nouvel
    édile s’est adjugé il y a un mois un trophée politique que de
    nombreux politiciens roumains aimeraient décrocher puisqu’il
    constitue un véritable tremplin vers des fonctions encore plus
    importantes. Un de ses prédécesseurs, Traian Basescu, allait
    devenir président, alors qu’un autre, Victor Ciorbea, allait devenir
    premier ministre.

    La Capitale roumaine compte à elle seule pour 10%
    de l’électorat roumain et à l’exception du chef de l’Etat, son
    maire est le politicien investi avec le plus grand nombre de voix du
    pays. Bucarest est aussi la ville la plus riche de Roumanie, avec des
    indicateurs économiques et sociaux supérieurs à la moyenne de
    l’Union européenne et avec l’évolution démographique la plus
    dynamique. Nicuşor Dan hérite pourtant de son prédécesseur et
    ancien adversaire aux élections, la sociale-démocrate Gabriela
    Firea, une ville suffoquée par la pollution, paralysée par les
    embouteillages, avec un réseau de chaleur en faillite et une
    infrastructure largement déficitaire.

    La mairie de la Capitale se
    confronte actuellement à 6 mille litiges, a des dettes de plus de
    600 millions d’euros, qui ne comprennent pas les obligations fiscales
    des entreprises municipales, ainsi que des saisies s’élevant à plus
    de 14 millions d’euros. Le nouveau maire demande un délai pour
    résoudre tous ces dossiers.
    Nicuşor Dan : « Bucarest a une perspective extraordinaire
    et nous ne pouvons pas ne pas réussir. Mais à très court terme, je
    demande aux Bucarestois de la patience et de la solidarité, parce
    que les problèmes auxquels nous nous confrontons sont graves et
    urgents. Nous sommes en pleine crise sanitaire, nous avons une crise
    du chauffage urbain et une crise financière au niveau de la
    municipalité. Avec de la patience, nous allons résoudre toutes ces
    crises. Nous sommes une communauté et c’est notre responsabilité de
    traverser cette pandémie »
    , a déclaré le nouveau maire de la
    Capitale.

    Celui-ci bénéficie d’excellentes relations avec le
    premier ministre libéral Ludovic Orban ainsi que d’une majorité
    confortable au Conseil général, constituée par les conseillers de
    l’Union Sauvez la Roumanie et du PNL. Pour ce qui est des mairies
    d’arrondissements, les candidats soutenus par ces partis se sont
    partagés les mandats avec ceux de la gauche. Sur six mairies de
    secteur, trois ont désormais des maires de l’USR et du PNL.

    Des
    résultats serrés entre les principales forces politiques ont été
    enregistrés aussi dans le cas des Conseils départementaux à
    travers le pays. Les sociaux-démocrates ont préservé nombre de
    leurs fiefs du sud et de l’est du pays, et les libéraux ceux de
    l’ouest. L’Union démocrate magyare de Roumanie demeure la force
    politique la plus importante dans les départements du centre, les
    seuls à majorité ethnique magyare.

    Votée par un tiers des
    Bucarestois, l’USR s’est adjugé pour la première fois plusieurs
    chefs-lieux : Brasov, Alba Iulia (les deux dans le centre), Bacau
    (dans l’est) et Timisoara (dans l’ouest). Dans cette dernière, les
    élections municipales ont marqué une première historique en
    Roumanie. Le nouveau maire est Diminic Fritz, né et élevé en
    Allemagne, venu pour la première fois en Roumanie à l’âge de 20
    ans, en 2003, et élu cet automne par plus de la moitié des
    habitants de Timisoara qui ont voté.

  • Elections locales en Roumanie – 2020

    Elections locales en Roumanie – 2020

    Il y a peu de temps ont eu lieu les élections en Roumanie dans le contexte particulier de l’état d’exception justifié par le virus du covid-19. C’est sur cet événement qui survient dans cette conjoncture si particulière que nous allons nous pencher avec notre invité. Sergiu Miscoiu est analyste politique et professeur des Universités à Paris et à Cluj.



  • La semaine du 28 septembre au 04 octobre 2020

    La semaine du 28 septembre au 04 octobre 2020


    Elections municipales par temps de pandémie



    46% des Roumains à droit de vote ont élu dimanche dernier leurs autorités locales. Même si la présence aux urnes a été inférieure à celle enregistrée aux précédentes élections locales, elle a été toutefois assez importante, vu le contexte compliqué créé par la pandémie, qui a imposé des mesures de sécurité sanitaire sans précédent. Le vote a eu des conséquences intéressantes et annonce une confrontation dure au scrutin législatif de décembre. Cest pour la première fois que les libéraux, qui assument la gouvernance en ce moment, ont remporté le vote politique, doublant en effet le nombre de présidents de conseils départementaux libéraux et sadjugeant le plus grand nombre de mairies de chefs-lieux. Ce qui plus est, le Parti National Libéral (PNL) a mis fin au monopole que les sociaux-démocrates exerçaient dans certains départements depuis deux, voire même trois décennies. Et pourtant, le Parti Social-Démocrate (PSD), le parti ayant le plus grand nombre de voix au Parlement, est toujours en première position pour ce qui est du nombre de présidences de conseils départementaux quil contrôle. Toutefois, la grande défaite du PSD, cest la perte de la mairie de la Capitale, quil contrôlait dune main de fer depuis quatre ans. Le candidat indépendant Nicusor Dan, soutenu tant par le PNL que par lalliance Union Sauvez la Roumanie (USR)-PLUS, sera le nouveau maire général de Bucarest, remplaçant Gabriela Firea. Et les candidats de lalliance de centre-droit constituée à Bucarest ont remporté des victoires dans 3 arrondissements sur un total de 6. Pour ce qui est du conseil municipal, le PSD est toujours le parti qui donne le plus délus locaux, mais USR-Plus et le PNL peuvent constituer une majorité censée permettre de contrôler ladministration dune ville riche en ressources, mais pauvre pour ce qui est de la vision à long terme et des projets dampleur. Figurant en deuxième place à Bucarest à lissue du scrutin municipal et ayant remporté la mairie dimportantes villes de Roumanie, telles Timisoara, dans le sud-ouest, et Brasov, dans le centre, au détriment de maires libéraux, lAlliance USR-Plus ne fait que confirmer son statut dalternative aux forces politiques traditionnelles. La victoire dun Allemand à Timisoara et dune Française dans le 1er arrondissement de Bucarest, qui couvre les quartiers les plus huppés de la Capitale, prouvent que lalliance USR-Plus a introduit quelque chose de nouveau dans la politique roumaine. La pandémie na pas perturbé le processus électoral qui a été toutefois marqué par des scandales et des accusations réciproques de fraude entre le PSD et lAlliance USR-Plus, notamment au sujet du déroulement du vote à Bucarest et plus précisément dans le 1er arrondissement.



    Hausse record du nombre dinfections rapportées toutes les 24 heures



    Cette semaine, la Roumanie a dépassé pour la première fois le seuil des 2000 cas dinfection par jour. Cest une réalité anticipée en quelque sorte par les spécialistes, notamment après la rentrée scolaire. Le nombre dinfections dépistées toutes les 24 heures est dailleurs à la hausse partout en Europe et les spécialistes évoquent limminence dune deuxième vague de la pandémie. A travers le pays, le bilan de cette dernière est de 130 mille cas dinfection et de presque 5 mille décès. Plus de 550 malades sont constamment placés dans les unités de soins intensifs, mais seulement un tiers dentre eux sont soit intubés et ventilés mécaniquement, soit ils utilisent le masque à oxygène, précise le ministre de la Santé, Nelu Tataru. Au niveau national, le nombre de cas de Covid-19 touche le seuil dun pour chaque millier dhabitants, mais il y a des différences notables dune région à lautre. Cest pourquoi la réintroduction de restrictions ou le confinement devraient être décidés en fonction de la situation locale de lépidémie de coronavirus et non pas au niveau de tout un département, a affirmé le premier ministre roumain, Ludovic Orban. Il a par ailleurs demandé aux autorités dentreprendre des contrôles quotidiens afin de veiller au respect des mesures de protection sanitaire. Les ministres de lIntérieur, des Transports, du Travail et de la Santé sont appelés à élaborer un plan daction visant à appliquer ces mesures.



    Rapport de la Commission européenne sur lEtat de droit en Roumanie



    La crise sanitaire causée par la pandémie de coronavirus a accaparé toute lattention de la classe politique de Bucarest. Elle semble avoir oublié son engagement de remettre sur pied le système judiciaire, sérieusement touché par les modifications controversées opérées dans lois de la justice et les Codes pénaux par la précédente gouvernance sociale-démocrate. Dans son plus récent rapport sur lEtat de droit en Roumanie, la Commission européenne énumère les principaux problèmes du système judiciaire roumain, à savoir : les lois de la justice, le fonctionnement du Conseil national de laudiovisuel, laccès aux informations publiques et le nombre excessif de décrets durgence. Selon le document, en 2020, le gouvernement de Bucarest a réaffirmé son engagement de remédier par des réformes judiciaires les mesures à impact négatif adoptées entre 2017 et 2019. Cet engagement a aidé à détendre les tensions qui sétaient accumulées au sein du système judiciaire roumain. Néanmoins, selon la CE, les mesures controversées portant atteinte à lindépendance de la justice roumaine sont toujours en vigueur. Un exemple : la Section pour linvestigation des infractions dans le système judiciaire qui fonctionne toujours et dont le seul rôle est la poursuite pénale des infractions commises par les juges et les procureurs. Le fait que ces mesures soient toujours appliquées accentue lincertitude liée au bon fonctionnement du système de justice, notamment par leur effet cumulé, met en garde la CE.



    Par ailleurs, le jour même où le rapport de la Commission européenne était rendu public à Bruxelles, le ministère de la Justice de Bucarest lançait le débat public sur les propositions de modification des lois de la justice. Elles visent à renforcer le rôle du Conseil supérieur de la magistrature dans lorganisation et le déroulement des concours et des examens à laide de lInstitut national de la magistrature et à professionnaliser le processus de sélection des magistrats, en éliminant toute modalité daccéder à la magistrature sans passer de concours. Sont également prévus lélimination du régime de départ anticipé à la retraite des magistrats, le renforcement du principe dindépendance des procureurs dans lactivité judiciaire, le retour aux normes qui consacraient laccès par concours à la fonction de juge à la Haute Cour de cassation et de justice et on noublie pas non plus lélimination de la Section dinvestigation des infractions de justice.



    Prévisions économiques moins optimistes



    La Banque européenne pour la reconstruction et le développement a révisé à la baisse ses estimations sur lévolution économique de la Roumanie au cours des deux prochaines années, en raison de la crise de Covid-19. Selon un rapport publié jeudi par linstitution financière internationale, léconomie de la Roumanie devrait enregistrer, cette année, une plongée de 5% par rapport à un déclin de 4% anticipé en mai dernier. Pour lannée prochaine, la Banque européenne sattend à une hausse de 3% du PIB, par rapport à une progression de 4% prévue antérieurement. Par conséquent, après une croissance robuste de 4,1% en 2019, la Roumanie connaît la récession en 2020, sur toile de fond de la baisse de la consommation et du déclin des exportations, conclut linstitution financière européenne. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)




  • 22.09.2020 (mise à jour)

    22.09.2020 (mise à jour)

    Budget – Le Parlement de Bucarest a voté ce mardi le projet du budget rectificatif, dans une variante fortement modifiée par rapport à celle soumise par le gouvernement libéral. Le PSD, le principal parti d’opposition, qui contrôle le législatif a introduit plusieurs amendements dont l’impact sur le budget est considérable et que l’exécutif affirme qu’ils ne peuvent pas être soutenus par l’économie. Ainsi, la majoration de 40% du point de retraite à partir du 1er septembre, contre les 12% proposés par le gouvernement, a été introduite dans la loi. De même, les sociaux-démocrates ont voté pour augmenter les salaires des enseignants de 25% dès cette année et pour allouer des fonds supplémentaires aux autorités locales. D’après eux, l’argent nécessaire pour l’augmentation des pensions de retraite peut être généré par le gouvernement par la création d’emplois, par exemple, ou par le recouvrement des dettes dues. De son côté, le premier ministre Ludovic Orban estime que les amendements adoptés par les commissions sont contraires aux intérêts de la Roumanie. Ils supposent un excédent de dépenses de 6,3% du PIB, alors que le budget « ne peut supporter aucune augmentation des dépenses en ce moment » avertit le premier ministre. A lui d’ajouter que le gouvernement utilisera tous les instruments légaux et constitutionnels disponibles, y compris un autre rectificatif budgétaire, pour que la loi n’entre pas en vigueur dans sa forme actuelle.

    BNR – La Banque centrale
    de Roumanie a également lancé un avertissement concernent les risques suscités
    par une majoration de 40% des retraites. Selon le Rapport sur la convergence
    publié sur le site de l’institution, cette mesure entraînerait une forte hausse
    du déficit budgétaire l’année prochaine, pour atteindre plus de 11% du PIB. Un vrai
    séisme semble alors possible. La dégradation des finances publiques
    provoquerait une réaction des marchés financiers ce qui pourrait affecter sérieusement
    l’économie roumaine. Tout cela rendrait bien plus difficile un retour à la
    croissance en 2021, considèrent les spécialistes de la Banque centrale
    roumaine. « Au lieu d’un ajustement ordonné sur plusieurs années, nous
    serions tenus de procéder à un ajustement désordonné très couteux sur le plan
    économique et social », conclut le rapport.

    Elections municipales – La campagne électorale pour les élections locales du 27 septembre se poursuit dans des conditions censées prévenir les infections au nouveau coronavirus. Le port du masque de protection est obligatoire annonce le ministère de l’Intérieur qui souligne que toutes les personnes qui participent aux évènements et à des réunions électorales passeront par un triage épidémiologique observationnel et seront obligés de désinfecter leurs mains. Les règles d’accès et de protection individuelle seront affichés dans des endroits visibles. Une distance physique d’au moins un mètre sera respectée entre les participants, y compris dans le cas des actions déroulées dans la rue et porte à porte. Le nombre des participants aux événements et aux réunions déroulés dans des espaces à l’intérieur est de 50 personnes tout au plus et la durée des événements est limité à deux heures tout au plus. Dans le cas des événements et des réunions déroulés en plein air, les organisateurs doivent limiter le nombre des participants à une centaine tout au plus. 41 présidents de conseils départementaux, environ 3. 200 maires, plus de 1.300 conseillers départementaux et 40.000 conseillers locaux seront élus. Prévu pour juin, le scrutin a été reporté en raison de la pandémie et les mandats des élus locaux ont été prolongés de six mois. Le scrutin se déroulera dans des conditions spéciales censées prévenir les contaminations au coronavirus. Après les élections locales, la Roumanie aura des élections législatives, le 6 décembre.

    Coronavirus – L’épidémie de Covid-19 est en expansion en Roumanie où, pour la première fois, a été franchie la barre des 9.000 cas de contamination au nouveau coronavirus en une semaine. Le taux de résultats positifs sur le nombre total de tests effectués a également augmenté. Le dernier rapport du Groupe stratégique de communication indique 1.059 contaminations au cours des dernières 24 heures, et 4.503 personnes décédées des suites de la maladie. 496 malades sont actuellement en soins intensifs sur un total de 7200 malades hospitalisés. Les autorités roumaines estiment que le respect des mesures de sécurité sanitaire entraînerait une baisse des contaminations vers la mi-octobre. D’un autre côté, une semaine après la rentrée scolaire, alors qu’on rapporte des contaminations au nouveau coronavirus parmi les élèves et parmi les professeurs, le nombre d’écoles qui font cours en ligne a baissé et le nombre d’établissements qui proposent des cours mixtes – en présence et en ligne – a augmenté. Rappelons que les écoles roumaines fonctionnent en fonction de trois scénarios – vert, qui implique la présence physique dans des écoles, jaune qui combine l’enseignement classique à celui enligne et rouge dans lequel les cours se déroulent exclusivement enligne.

    Diplomatie – Le ministre roumain des Affaires Etrangères, Bogdan Aurescu a plaidé pour un redressement « dynamique et vert », conformément aux objectifs de développement durable de l’ONU et à l’Accord de Paris sur le climat. Dans son intervention de lundi dans le cadre du Sommet de l’Assemblée générale de l’ONU pour marquer le 75e anniversaire de l’organisation, le chef de la diplomatie roumaine a affirmé que le devoir de la communauté internationale est de maintenir et de promouvoir la paix, la sécurité et les droits de l’Homme. Le ministre Aurescu a mentionné qu’au 75e anniversaire de l’Organisation des Nations Unies coïncide avec les 65 ans écoulés depuis l’adhésion de la Roumanie à l’ONU.

    Handball – Deux équipes roumaines de handball jouent aujourd’hui à domicile dans les matchs aller du second tour des préliminaires de la Ligue Europa. HC Dobrogea Sud Constanța dans le sud-est affronte les portugais de Sporting Lisbonne et Potaissa Turda dans le nord-ouest reçoivent la visite des français de Fenix Toulouse. Le match éliminatoire est prévu pour la semaine prochaine. Le club champion de Roumanie, Dinamo Bucarest, est directement qualifié dans la phase des groupes de la Ligue Europa qui commence en octobre. Dans le cas de la compétition féminine, la Roumanie a deux équipes dans les groupes de la Ligue des Champions. CSM Bucarest a remporté les deux matchs joués jusqu’ici dans le groupe A alors que SCM Ramnicu Valcea a perdu les deux parties du Groupe B.

    Météo – Temps généralement beau en Roumanie. Aucune pluie n’est annoncée et le vent sera au rendez-vous uniquement sur le sud-ouest. Les températures iront de 22 à 30 degrés.

  • Elections municipales en France, deuxième tour

    Elections municipales en France, deuxième tour

    Cette semaine nous allons discuter du deuxième tour des élections municipales en France qui ont eu lieu le dimanche 30 juin. A bien des égards il s’agit d’un processus atypique que nous allons analyser avec notre invité, le politologue Sergiu Miscoiu.

  • 25.04.2020

    25.04.2020

    Coronavirus en Roumanie – D’autres personnes infectées au coronavirus sont décédées en Roumanie, portant le nombre des décès à 575, a fait savoir le Groupe de Communication stratégique. Parmi les vicitimes les plus récentes, figure aussi une jeune femme de 21 ans du compté de Vrancea, dans l’est qui souffrait du syndrome Down et d’une maladie rénale chronique, d’obésité et d’insuffisance cardiaque. Les statistiques officielles font état d’un nombre de décès qui compte pour 6% du total des personnes dépistées positives au Covid 19. Le nombre des malades déclarés guéris a dépassé les 2890, soit plus de 27% du total des personnes infectées c’est-à-dire plus de 10.600. 235 malades sont actuellement en soins intensifs. A l’étranger, 70 ressortissants roumains sont morts à cause du coronavirus sur près de 1500 dépistés positifs.

    Elections- Les élections municipales pourraient se dérouler vers la fin septembre, sinon en octobre, a déclaré le premier ministre roumain Ludovic Orban. Le chef de l’exécutif a déclaré que tout dépendait de l’évolution de la pandémie en Roumanie. Ludovic Orban a rappelé que selon les prévisions des médecins, la campagne électorale pourrait se dérouler en sécurité cet automne. Les élections municipales étaient prévues pour la fin juin, mais elles ont été reportées à cause de l’épidémie. Le scrutin législatif est prévu également pour ce novembre.

    Mensualités – Près de 260 mille débiteurs personnes physiques et quelque 10 mille entreprises de Roumanie ont déposé jusqu’ici des demandes de suspension du paiement des mensualités aux banques. Il s’agit de 17% du total des crédits accordés aux personnes physiques et de moins de 10% du total des crédits accordés aux personnes morales, selon les chiffres de l’Association roumaine des banques. Jusqu’ici 175 mille demandes ont été solutionnées, soit 65% des demandes déposées, alors que les autres 35% sont en train d’être analysées. Les demandes peuvent être déposées par les clients dont les revenus ont été touchés directement ou indirectement par la situation générée par la pandémie de coronavirus.

    Economie – Le ministre de l’économie, Virgil Popescu a déclaré pour la chaine de télévision Bloomberg que la pandémie de coronavirus a touché un tiers de l’économie roumaine, notamment le tourisme et l’industrie automobile. Il a pourtant expliqué qu’une fois l’activité économique reprise, la Roumanie n’enregistrera pas un déficit budgétaire tellement élevé, comme l’estiment les économistes européens. Virgil Popescu a souligné que la production industrielle devrait être repensée dans le sens de cibler l’attention du gouvernement sur les secteurs qui ont fait preuve de leur potentiel avant la crise : l’énergie, l’industrie pétrochimique et la défense. Les journalistes de Bloomberg citent des analystes économiques selon lesquels la Roumanie comptera parmi les pays européens les plus touchés par la crise économique, avec un déficit de 7,5% du Produit intérieur brut en 2020.

    Notation – L’agence de notation Moody’s a reconfirmé la note de la dette gouvernementale de la Roumanie à BAA3/A-3 pour la dette à long et court terme en devises et en monnaie locale et a modifié les perspectives de la Roumanie de stables à négatives, a fait savoir aujourd’hui le ministère des finances. Selon cette source, la notation de la Roumanie repose sur le potentiel de croissance solide du pays, malgré le contexte de la pandémie de coronavirus, ainsi que la capacité institutionnelle modérée de l’Etat roumain. L’agence affirme que la Roumanie a une économie plus puissante et avec une croissance plus rapide que d’autres pays ayant obtenu la même notation Baa3. Le ministre des finances de Roumanie affirme que Moody’s précise que la modification de la perspective a tenu compte de la détérioration structurelle des finances publiques, situation empirée par la majoration des dettes à long terme suite à la réforme des pensions de retraite de 2019 ainsi qu’à la détérioration de la position extérieure de la Roumanie.

    Avion – Un avion de transport des forces aériennes roumaines a décollé aujourd’hui depuis la base aérienne 90 d’Otopeni, dans le nord de Bucarest à direction de Milan pour transporter en Italie 90 mille masques de protection du type FFP 2. Ces matériaux font partie des réserves de la Roumanie constituées grâce à un financement de 10 millions d’euros obtenu par les autorités roumaines auprès de la Commission européenne. L’aéronef rentra en Roumanie avec à bord l’équipe de médecins et de personnel médical roumain qui a soigné du 7 au 24 avril des malades de Covid 19 en Italie, dans la région de Lombardie, épicentre de l’épidémie de coronavirus en Italie. Le même avion transportera aussi cinq ventilateurs pulmonaires offerts par le Pape François à l’hôpital des urgences de Suceava dans le nord, l’unité sanitaire la plus touchée par l’épidémie de coronavirus de Roumanie, fait savoir vaticannews.va.

    Militaires – En Roumanie, ces dernières 24 heures, 2342 militaires et 448 véhicules ont participé au niveau national à 440 missions visant à assurer la fluidité du trafic, la sécurité publique, le triage épidémiologique dans les points de passage de la frontière et la sécurité de différents sites. Selon un communique du Ministère de la Défense, les militaires ont réalisé des missions de patrouille et appuyé les forces du ministère de l’intérieur dans des activités d’ordre publique à Bucarest et dans le pays. L’armée a également assuré le transport d’équipements et de matériaux sanitaires. L’institut national de recherches médico-militaires, Cantacuzino a également réalisé près de 800 tests de dépistage du coronavirus.

    Handball – La sélection nationale de handball féminin de Roumanie a été automatiquement qualifiée au championnat européen 2020, prévu pour décembre, en Norvège et au Danemark, après l’annulation du reste des matchs des préliminaires par le Comité exécutif de la Fédération européenne de Handball. L’organisation continentale a annoncé la qualification au tournoi final de plusieurs équipes : France, Russie, Pays-Bas, Suède, Hongrie, Monténégro, Allemagne, Serbie, Espagne, Slovénie, Pologne, République Tchèque, Croatie et les équipes des deux pays hôte. Sur l’actuelle campagne de qualification plusieurs étapes étaient prévues. La Roumanie a décroché deux victoires sur deux matchs joués dans un groupe contre la Pologne, l’Ukraine et les Iles Féroé. Les barrages européens pour le Championnat mondial messieurs de 2021 ont également été annulés. La Roumanie aurait du rencontrer la Bosnie. Annulation également pour les maths éliminatoires de la Ligue des Champions de handball messieurs. Dans les huitièmes de finale, Dinamo devait jouer dans les huitièmes de finale, une première pour les champions de Roumanie, contre le Paris Saint-Germain. Une décision relative aux quarts de finale de la ligue des Champions de Handball féminin sera également rendue publique prochainement. Le SCM Râmnicu-Vâlcea et le CSM Bucarest devraient rencontre Metz de France et respectivement Gyor de Hongrie.

    Météo – Temps généralement beau en Roumanie, avec des températures assez élevées pour cette période de l’année. L’administration nationale de météorologie a émis une alerte Code jaune au vent fort, valable pour toute la journée sur la plupart du territoire. En haute montagne, la vitesse du vent dépassera les 80 à 100 km à l’heure. Sur le nord, le nord-est et le centre du territoire, ainsi que sur le relief des pluies et des orages sont attendues. Les températures vont de 16 à 26 degrés. 21 à Bucarest.

  • 10.03.2020 (mise à jour)

    10.03.2020 (mise à jour)

    Coronavirus – En Roumanie, une centaine de personnes sont actuellement en quatorzaine institutionnalisée, étant soumises à des tests de dépistage du virus COVID-19 a fait savoir aujourd’hui le Groupe de communication stratégique. 11.500 personnes sont en isolement à domicile sous surveillance médicale. Au niveau national, 29 cas d’infections étaient confirmés mardi dans la soirée. Sur ces cas, 5 ont été déclarés guéris et ont pu quitter l’hôpital. L’état de santé de tous les malades est généralement bon et les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques sont attentivement surveillées. Le Comité national des situations spéciales d’urgences a décidé de la fermeture des écoles du 11 au 22 mars, avec la possibilité de prolonger cette période en fonction de l’évolution des cas d’infections au coronavirus. Le même comité a décidé de supprimer le transport routier de personnes vers et depuis l’Italie à partir de ce mardi jusqu’au 31 mars. Par ailleurs, les trains de voyageurs reliant directement la Roumanie à l’Italie seront supprimés à partir du 12 mars jusqu’au 31 mars. Tous les vols directs depuis et vers l’Italie avaient déjà été supprimés jusqu’au 23 mars. Les compagnies aériennes sont tenues de communiquer aux voyageurs qui embarquent d’Italie, de Chine, d’Iran et de Corée du Sud dans des vols à escale vers la Roumanie le fait qu’ils seront placés en quatorzaine dès leur arrivée sur le sol roumain. Les personnes en provenance des quatre Etats qui arrivent par les postes-frontière terrestres seront obligées d’observer une période de quatorzaine dans les départements frontaliers ou seront confinées à domicile.

    Economie – Au 4e trimestre de 2019, le PIB de zone euro a connu une avancée de 0,1%, alors que celui de l’UE a augmenté de 0,2%, selon les statistiques publiées mardi par Eurostat. Parmi les Etats-membres, c’est l’Irlande qui a enregistré le progrès le plus important (1,8%), suivie par Malte (1,7%) et par la Roumanie (1,5%). Pour ce qui est de la croissance économique, c’est toujours l’Irlande qui est en tête de peloton (6,3%), suivent la Hongrie (4,6%), Malte (4,3%) et la Roumanie (4,2%). Pour notre pays les chiffres d’Eurostat sont similaires à ceux de l’Institut national de la statistique : celui-ci fait état d’une croissance économique de 4,1% pour la Roumanie en 2019 par rapport à 2018.

    Politique – Le premier ministre roumain par intérim, le leader libéral Ludovic Orban, rencontre mardi les responsables des partis et des groupes parlementaires du législatif roumain pour discuter du calendrier des élections municipales. Celles-ci pourraient se dérouler au mois de juin, mais la possibilité qu’elles soient remises à l’automne en même temps que le scrutin législatif a également été évoquée, à cause de la situation provoquée par le coronavirus. Le seul parti qui a annoncé ne pas participer à des négociations est le Parti Social Démocrate, qui a accusé que l’agenda politique du Parti National Libéral était entièrement contradictoire aux priorités actuelles des Roumains. Par ailleurs, jeudi, le Parlement devrait se réunir pour accorder le vote d’investiture au cabinet proposé par le premier ministre désigné, le libéral Florin Cîtu.

    Diplomatie – Le ministre roumain des Affaires Etrangères par intérim, Bogdan Aurescu, participe, ces mardi et mercredi, à Vilnius, à la réunion des chefs des diplomaties des Etats membres du Format Bucarest 9. Selon un communiqué de la diplomatie roumaine le sommet réunit aussi des responsables de l’OTAN et du département américain d’Etat. L’agenda de la réunion est consacré à la mise en oeuvre des décisions adoptées lors du Sommet de Londres en décembre 2019, avec un accent particulier sur la consolidation de la dimension politique de l’OTAN, sur le partage équitable des responsabilités et de l’approche alliée sur les risques sécuritaires dans la région, précise le ministère roumain des Affaires Etrangères. Egalement à l’agenda : le rôle de l’OTAN dans la lutte contre le terrorisme et la gestion de nouveaux défis, tels ceux du domaine technologique et de la sécurité énergétique. Le format Bucarest 9 est une initiative conjointe de la Roumanie et de la Pologne qui implique aussi la Bulgarie, la Hongrie, la République Tchèque, la Slovaquie, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, en Roumanie, il fera toujours chaud pour cette période de l’année, notamment dans le sud et l’est du territoire. On attend de la pluie sur l’ouest et le nord-est et des précipitations mixtes en altitude. Les températures maximales iront de 6 à 17 degrés.

  • 31.01.2020

    31.01.2020

    Brexit – Le Royaume Uni devient aujourd’hui à minuit, heure de Bruxelles, le premier Etat à quitter l’Union Européenne. L’économie britannique compte pour 15% de l’économie de l’Union, alors que Londres est la capitale financière du monde. Le Royaume Uni est également le pays de l’UE avec le budget de la défense le plus important. Le Royaume-Uni avait rejoint la Communauté européenne en 1973, 16 ans après la signature du traité de Rome et à 22 ans après la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier réunissant la France, l’Allemagne fédérale, l’Italie et le Benelux. En 2016, les Britanniques ont décidé par référendum de quitter l’UE, ce qui a entrainé un processus compliqué de négociations marqué par d’innombrables blocages politiques qui ont provoqué deux élections anticipées. Une période transition commence ce samedi. Jusqu’à la fin de cette année, le Royaume-Uni et l’Union européenne devraient trouver un dénominateur commun au sujet de plusieurs aspects de leurs prochaines relations. Parmi eux, l’accord commercial qui devrait empêcher l’apparition d’une série de tarifs entre les deux entités. Au cours d’une réunion avec hommes d’affaires britanniques de Roumanie, le premier ministre roumain Ludovic Orban a affirmé qu’il soutenait la négociation d’une relation approfondie à l’avenir entre l’UE et le Royaume-Uni.

    Motion de censure – La motion de censure contre le gouvernement monocolore libéral de Bucarest, déposée par le PSD, d’opposition, sera présentée ce lundi au plénum du Parlement. La date du débat et le vote de la motion de censure devraient être décidées au cours d’une nouvelle réunion des bureaux permanents des deux Chambres. Cette initiative vient répondre à la décision du gouvernement Orban d’assumer sa responsabilité politique afin de faire adopter un projet de loi électorale visant l’élection des maires suite à deux tours de scrutin, six mois avant les élections municipales. La motion déplore la décision de l’actuel exécutif de modifier le système électoral à la veille du scrutin l’accusant de transgresser les normes européennes et d’avoir adopté ces modifications d’une manière unilatérale, sans aucune consultation, ni débat. Selon le président de la Chambre des députés et leader par intérim du PSD, Marcel Ciolacu il s’agit de l’abus de pouvoir le plus important de ces dernières années. Les libéraux affirment que le retour aux élections municipales à deux tours de scrutin donne aux élus locaux plus de légitimité et de représentativité. Aux dires des responsables sociaux-démocrates, la motion serait soutenue par 233 élus nationaux sur 465, soit le nombre minimum nécessaire pour qu’elle soit adoptée. Pour sa part, M Orban se déclare prêt pour tout résultat du vote soulignant que ses objectifs étaient d’assurer un gouvernement stable et de remporter les prochaines élections locales et législatives.

    Coronavirus – Aucun cas d’infection au coronavirus provenu de Chine n’a été confirmé en Roumanie, a annoncé le Comité interministériel de suivi et de management des éventuelles infections au nouveau virus. Dans les aéroports et dans les centres médicaux désignés à traiter les éventuels malades, les mesures déjà décidées seront maintenues. L’Autorité nationale pour la protection des Consommateurs a assuré qu’il n’y avait aucun risque de contamination au nouveau coronavirus par le biais des différents produits, jouets et livres provenant de Chine. La durée de vie du virus à l’extérieur du corps humain est de seulement 24 heures, alors que le transport d’un conteneur de marchandises de Chine et jusqu’en Roumanie s’étend sur une période de 30 à 35 jours. L’OMS a déclaré la propagation du nouveau coronavirus une urgence internationale. Le bilan de l’épidémie s’est alourdi à 213 morts alors que le nombre des personnes infectées s’élève à plus de 9600 en Chine et dans le monde.

    Grippe – 10 personnes sont décédées en Roumanie à cause de la grippe saisonnière, selon le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles. Le décès le plus récent est celui d’un enfant âgé de 12 ans à Bucarest, qui n’avait pas été vacciné contre la grippe. Les spécialistes ont annoncé que la semaine du 20 au 26 janvier a été la première semaine épidémique de cet hiver. La grippe a mené aussi à la suspension partiellement ou totalement des cours dans des écoles de Bucarest et du pays, 4000 élèves étant obligés à rester à la maison ce vendredi. Le ministère de l’éducation précise que ce chiffre ne constitue pas le nombre des enfants malades. La Bulgarie voisine est aussi touchée, l’épidémie étant déclarée dans 19 régions. Les cours ont été suspendues dans quelque 1900 écoles et maternelles du pays voisin.

    Langue roumaine – L’Académie roumaine demande aux autorités de République de Moldova de préserver l’utilisation des notions correctes et consacrées de langue roumaine et d’histoire des roumaines, les uniques notions valables pour dénommer ces réalités. L’Académie se déclare inquiétée par la tentative du pouvoir de Chisinau de réintroduire la notion de « langue moldave », inventée par la propagande soviétique et souligne que la langue moldave n’existe pas. Il s’agit en fait de la langue roumaine parlée avec un certain accent local. Le président pro-russe de la République de Moldova, Igor Dodon, affirme que la langue d’Etat devrait être le moldave alors que les écoles devraient enseigner l’histoire de la Moldavie. En décembre 2013, la Cour Constitutionnelle de Chisinau a décidé que la langue roumaine et non pas la langue moldave était la langue d’Etat en République de Moldova. Les concepts de langue et de peuple moldave ont été brevetés par le régime stalinien de Moscou pour justifier l’annexion en 1940, suite à un ultimatum des territoires de l’Est de la Roumanie, sur les fondements desquels l’actuelle République de Moldova fut créée. Selon un récent sondage d’opinion 34% des ressortissants de ce pays se déclarent favorables à une réunification avec la Roumanie.

    Orban – Le premier ministre roumain, Ludovic Orban participera au sommet du groupe « Les amis de la cohésion », qui se déroule samedi à Beja, au Portugal. Selon un communiqué de l’exécutif de Bucarest, ce Sommet réunira chefs d’Etat et de gouvernement et ministres des Etats membres de l’UE. La participation du premier ministre Ludovic Orban et du ministre des Fonds européens, Ioan Marcel Boloş, à la réunion du groupe des amis de la cohésion est extrêmement important, dans le contexte de l’accélération du rythme des négociations pour le nouveau cadre financier pluriannuel 2021 – 2027, lit-on dans le communiqué du cabinet roumain.

    Séisme – Un tremblement de terre d’une magnitude de 5,2 sur l’échelle ouverte de Richter a eu lieu aujourd’hui en Roumanie, annonce l’Institut national de physique de la terre. L’épicentre a été identifié dans la région de Vrancea, dans l’est à une profondeur de 121 kilomètres et il a été ressenti à Bucarest et dans plusieurs villes dont Chisinau en République de Moldova voisine. C’est le séisme le plus puissant de cette année en Roumanie. Le séisme le plus grave à avoir frappe la Roumanie est celui du 4 mars 1977, d’une magnitude de 7,2 a tué quelques 1500 personnes et provoqué d’importants dégâts. Un séisme similaire provoquerait l’écroulement de centaines de bâtiments à Bucarest, mettent en garde les spécialistes.

    Bob – Au Championnat d’Europe de bob, l’équipage roumain formé de Mihai Tentea et Ciprian Daroczi sont arrivés jeudi en tête du classement général de l’épreuve masculine des moins de 23 ans. Après 8 étapes, les Roumains ont devancé le Letton Oskars Melbardis, champion du monde et champion olympique, et ont remporté la Coupe d’Europe. C’est pour la première fois qu’un équipage roumain réussit cette performance. Par ailleurs, au Championnat de l’Europe de luge, qui se déroule à Winterberg, en Allemagne, le duo roumain Marian Gîtlan et Flavius Crăciun a décroché la médaille de bronze, toujours à la catégorie des moins des 23 ans.

    Ultra-marathon – Le roumain Tiberiu Uşeriu a parcouru jusqu’ici 52 km de l’Ultra – marathon Yukon Arctic Ultra qui s’étale sur 490 km. Il se classe à l’heure actuelle en 7e position de cette course polaire, qui réunit près de 300 participants. Selon les organisateurs, la première partie de l’itinéraire est aussi la plus difficile, car il neige et les sportifs avancent difficilement en tirant des luges qui pèsent une trentaine de kilos. C’est la 2e participation de Tiberiu Uşeriu à cette compétition. L’année dernière il a dû abandonner la course au moment ses pieds ont gelé. Auparavant, le Roumain avait remporté 3 éditions consécutives d’une autre compétition similaire, intitulée 6633 Arctic Ultra.

    Météo – En Roumanie le ciel est couvert et les températures trop élevées pour cette période de l’année. Des précipitations mixtes pluie-neige sont signalées sur l’ouest, le centre et le nord. Les maxima de la journée vont de 4 à 14 degrés. 7 degrés en ce moment à Bucarest.

  • 2020, année électorale

    2020, année électorale

    Les élections européennes de mai 2019 ont confirmé le déclin accentué du PSD, encore au pouvoir à cette époque-là, avant de céder la place au PNL. Conséquence de leurs propres erreurs, les sociaux-démocrates ont vu chuter leur pourcentage aux législatives. Celui-ci est passé de 45%, en 2016, à moins de 23% en 2019. Au lendemain de cette défaite électorale, le PSD perdait aussi son leader, Liviu Dragnea, condamné à prison ferme pour corruption et tenu pour principal responsable de la dégringolade de sa formation politique. Viorica Dancila, qui l’a remplacé à la tête du parti, et qui avait été investie première ministre dès janvier 2018, allait entrer dans le livre noir de l’histoire de la gauche post-communiste comme le candidat social-démocrate à avoir recueilli le plus petit nombre de voix lors d’un scrutin présidentiel.


    En novembre dernier, le président sortant, Klaus Iohannis, était reconduit dans ses fonctions, avec près de 66% des votes. Comme les libéraux avaient déjà remporté un autre succès, à savoir la gouvernance, après la destitution par motion de censure du cabinet Dăncilă, la victoire de Iohannis, prévisible d’ailleurs, a officialisé la domination politique du PNL. Pourtant, le PSD continue de détenir une majorité relative au Parlement. C’est ce qui a amené le gouvernement libéral de Ludovic Orban à recourir à la procédure, discutable mais légale, de l’engagement de la responsabilité, y compris sur la loi du budget.


    Les libéraux auront de plus en plus de mal à gouverner en l’absence d’une majorité nette, laquelle ne peut être acquise que par le biais des élections. C’est ce qui devrait se passer en cette année électorale 2020. On parle plus que jamais d’élections anticipées, souhaitables du point de vue du PNL, moins ou pas du désirables pour le PSD.


    En cas de scrutin anticipé, le PNL éviterait l’usure majeure inévitable au bout d’une année de gouvernance, tandis que le PSD aurait le répit de reprendre des forces après les coups encaissés en 2019. D’un point de vue constitutionnel, le mécanisme des élections anticipées est compliqué et difficile. Voilà pourquoi personne ne semble croire vraiment à un tel scénario. C’est aussi le cas du commentateur politique Alexandru Lăzescu: Il est bien difficile de croire que l’on arrivera à cela. Le PNL obtiendrait, certes, un score beaucoup meilleur en ce moment qu’à la fin de l’année, mais c’est compliqué. Bref, à mon avis, il s’agit plutôt d’une discussion censée faire garder l’intérêt à l’égard de ce sujet, mais il ne serait pas raisonnable de croire que cela se passera”.



    Des élections municipales sont également prévues en Roumanie en 2020, plus précisément vers le milieu de l’année. Leur enjeu est tout aussi important. A présent, les maires sont élus en un seul tour de scrutin, ce qui soulève des problèmes sérieux relatifs à la représentativité. Les grands partis, dont principalement le PSD, mais aussi le PNL, sont avantagés par ce système. En échange, les formations politiques de deuxième rang, l’USR en tête, souhaiteraient le modifier pour augmenter leurs chances de réussite. Les libéraux affirment vouloir la même chose, mais certains soupçonnent que le maintien de l’actuelle législation ne les dérangerait pas trop, car il leur permettrait de remporter facilement la victoire dans les grandes villes, notamment de Transylvanie, au centre du pays, qu’ils contrôlent politiquement. Comme à chaque fois, c’est la ville de Bucarest qui représente l‘enjeu le plus important. Solide fief de la droite, par le passé, la capitale roumaine est actuellement dirigée par des maires sociaux-démocrates. (Ştefan Stoica)


  • Comment les maires seront-ils élus?

    Comment les maires seront-ils élus?

    A l’issue des élections municipales de 2016 en Roumanie, nombre de maires ont accédé à leurs fonctions sans avoir bénéficié d’un soutien important, car le scrutin s’est déroulé en un seul tour. Aux termes d’une loi datée de 2012, quel que soit le nombre des électeurs présents aux urnes, c’est le candidat qui recueille le plus grand nombre de suffrages qui en sort gagnant.


    Dans la perspective des municipales de l’année prochaine, le Parti social – démocrate, récemment passé dans l’opposition suite à une motion de censure, préférerait maintenir le système en vigueur. Par contre, le nouveau cabinet libéral envisage de modifier la loi et donc de revenir aux élections à deux tours, idée que partagent l’Union Sauvez la Roumanie et Parti du mouvement populaire, mais aussi le président du pays, Klaus Iohannis.


    Le chef de l’Etat affirme souhaiter fort qu’il y ait un partenariat entre les administrations centrale et locale. En plus, selon lui, il serait raisonnable que le gouvernement engage sa responsabilité sur une telle modification législative, au cas où cela ne serait pas possible au Parlement. Klaus Iohannis: “Mes messages aux maires des chefs-lieux sont les mêmes que ceux que je vais adresser aux autres maires. Je souhaite la tenue d’élections municipales à deux tours et un partenariat réel entre l’administration centrale et celle locale, de sorte à offrir à tous les Roumains la chance de vivre dans une localité bien organisée.”


    Lors de l’Assemblée générale de l’Association des municipalités de Roumanie, le premier ministre Ludovic Orban a précisé: “Le PNL a déposé au Parlement un projet de loi actuellement en débat à la Chambre des députés. Il stipule que les maires soient élus à la moitié plus un des suffrages exprimés, ce que l’on appelle scrutin majoritaire à deux tours. Nous soutenons ce projet et tenterons d’obtenir l’appui de nos partenaires sur cette question.”


    Robert Negoiţă, maire d’arrondissement à Bucarest et président de l’Association mentionnée, a présenté les problèmes auxquels sont confrontés les édiles : “Nous avons abordé de nombreux sujets relevant de l’administration publique locale. En ce qui nous concerne, les plus importants seraient la question des quotas de l’impôt sur les revenus ou la décentralisation. Nous avons également discuté de bien d’autres thèmes liés à l’activité courante de l’administration publique locale et du fait que nous serons consultés chaque fois que l’on envisage d’opérer des changements dans l’administration publique locale, soient-ils réglementaires ou législatifs .”


    Le Parti social — démocrate et l’Union démocrate des Magyars de Roumanie déclarent ne pas exclure la motion de censure contre le cabinet Orban si le gouvernement adopte un décret d’urgence ou qu’il engage sa responsabilité sur un paquet de lois électorales prévoyant la tenue d’élections municipales à deux tours. (Trad. Mariana Tudose)

  • 03.11.2019

    03.11.2019

    Gouvernement -
    Le Parlement roumain se réunira lundi, à Bucarest pour voter l’investiture de l’équipe
    gouvernementale proposée par le libéral Ludovic Orban. Le gouvernement
    monocolore des libéraux a besoin d’au moins 233 voix favorables pour passer au
    Parlement. Afin de s’assurer le nombre de voix nécessaires, Ludovic Orban a
    signé, en début de semaine, des accords politiques avec l’Union Sauvez la
    Roumanie, l’Union démocrate magyare de Roumanie, le Parti du mouvement
    populaire, l’Alliance des libéraux et des démocrates et avec les minorités
    nationales. Le Parti social-démocrate et le Parti ProRomânia, les deux de gauche, ont
    annoncé qu’ils ne participeraient pas à la réunion du parlement prévue lundi. Le
    Cabinet Ludovic Orban devrait remplacer celui, social-démocrate de Viorica
    Dăncilă, destitué par motion de censure. Ludovic Orban a fait le choix d’une
    formule gouvernementale avec seulement 16 ministères. Les priorités du futur Exécutif
    sont la désignation du candidat de la Roumanie au poste de commissaire
    européen, le dernier collectif budgétaire de 2019 et la construction du budget
    pour l’année prochaine.








    Marches – Dans plusieurs villes de Roumanie, dont Bucarest, Cluj-Napoca (nord-ouest),
    Iaşi (nord-est), Braşov (centre) et Constanţa (sud-est), des organisations
    non-gouvernementales actives dans le domaine de la protection de l’environnement
    organisent aujourd’hui des marches pour attirer l’attention sur les nombreuses
    coupes illégales de bois et les violences contre les gardes forestiers. Les ONG
    avertissent que les coupes illégales de forêts ont pour résultats la
    déforestation des versants montagneux, des inondations catastrophiques et de
    phénomènes climatiques extrêmes. Les activistes écologistes sollicitent la
    surveillance par satellite des forêts de la Roumanie et l’installation d’un
    registre électronique dans les entrepôts de bois coupés, un système de
    navigation électronique sur tous les moyens de transport du bois et des caméras
    de surveillance dans des points clé du réseau routier, des scies mécaniques et
    des entrepôts.

    Protestations – Les mineurs de deux mines de la
    Vallée du Jiu (centre-ouest) continuent, pour le septième jour consécutif, leur
    protestation déclenchée lundi, lorsqu’une centaine de personnes se sont
    bloquées dans le souterrain. Les protestataires sont mécontents des conditions du
    licenciement collectif qui devrait intervenir au début de l’année prochaine.
    Les leaders des mineurs auront des entretiens, lundi, avec la première ministre
    destituée, Viorica Dăncilă, et avec les représentants du ministère de l’énergie,
    pour trouver une solution. Les mineurs demandent l’adoption d’un acte
    règlementaire censé leur garantir la protection sociale après le licenciement.
    Les deux mines sont entrées, fin décembre 2017, dans un programme de fermeture
    et d’écologisation.


    INDAGRA -
    Aujourd’hui prend fin la 24-e édition de la Foire international INDAGRA d’équipements
    et de produits du domaine de l’agriculture, de la viticulture et de l’élevage.
    C’est le plus grand événement du secteur en Roumanie, auquel ont participé plus
    de 550 compagnie de plus de 25 pays. Cette année, les participants et les
    visiteurs ont pu assister à des conférences et des ateliers sur différents
    thèmes, tels le développement de l’agriculture en Roumanie à travers les innovations,
    la promotion des produits roumains sur les marchés intérieur et extérieur, l’accès
    des agriculteurs et des fermiers roumains aux fonds européens.






















    OTAN – La
    frégate « Regele Ferdinand » (Le roi Ferdinand) de la Marine
    militaire roumaine, appuyée par un hélicoptère Puma Naval et un contingent des
    Forces navales des opérations spéciales, participe jusqu’au 7 novembre, à une
    nouvelle opération otanienne, intitulée « Sea Guardian ’19 », en Mer
    Méditerranée. Le principal objectif en est de décourager les activités
    illégales sur le flanc méridional de l’OTAN et de l’UE à travers des actions de
    surveillance du trafic maritime et aérien. La frégate roumaine fera escale dans
    les ports israélien de Haïfa et chypriote de Limassol. Elle s’est déjà arrêtée
    à Aksaz, au sud de la Turquie, et à Alexandrie, en Egypte.


    Tourisme – Plus de 10 millions de touristes ont été enregistrés dans
    les établissements d’hébergement touristique de Roumanie, au cours des 9
    premiers mois de l’année, une augmentation de 4,4% par rapport à la même
    période de l’année dernière, indique l’Institut national de la Statistique de
    Bucarest. Selon cette source, sur le nombre total, presque 80% des touristes
    enregistrés étaient Roumains et seulement 20% étrangers dont la plupart
    originaires de pays européens (Allemagne, France, Italie, Royaume Uni) mais
    aussi d’Israël et des Etats-Unis. Les régions de Roumanie à avoir accueilli le
    plus grand nombre de visiteurs sont les villes de Bucarest et de Constanţa
    (sud-est), Braşov (centre), Cluj (nord-ouest), ainsi que les départements de
    Mureş (centre) et de Prahova (sud).














    Chişinău
    – La République de Moldova organise aujourd’hui le second tour des élections
    municipales générales, aucun candidat n’ayant réussi à remporter la victoire dès
    le premier tour du 20 octobre, dans les 384 municipalités du pays. L’enjeu principal
    en est la mairie de la capitale, Chişinău, dont le mandat d’édile en chef est
    brigué par le socialiste Ion Ceban et le ministre de l’intérieur pro-occidental
    Andrei Năstase, vainqueur aux élections organisées l’année dernière et dont le
    résultat a été invalidé illégalement. C’est le Parti des socialistes, proche du
    président moldave Igor Dodon, qui a le plus grand nombre de candidats au second
    tour, 180. Viennent ensuite le Parti démocrate, au pouvoir depuis juin dernier,
    avec 175 candidats, et le Bloc ACUM, partenaire de coalition des socialistes,
    avec 167 candidats. Il y a aussi 85 candidats indépendants.


    Handball – La vice-championne de
    Roumanie de handball féminin, CSM Bucarest, rencontre, ce dimanche, les
    Polonaises de MKS Perla Lublin, dans un match au tableau de la 4ème étape du
    Groupe B de la Ligue des Champions. Les Bucarestoises se classent en ce moment en
    tête de leur groupe. Dans la compétition masculine, le club champion de
    Roumanie, Dinamo Bucarest, affrontera le 6 novembre, les Suisses de Kadetten
    Schaffhausen, dans le Groupe D. Rappelons-le, l’équipe championne de Roumanie
    de handball féminin, SCM Râmnicu Vâlcea, s’est inclinée vendredi soir devant celle
    monténégrine de Buducnost Podgorica, sur le score de 21 à 20, lors d’un match comptant
    pour le groupe C de la Ligue des Champions.




    Météo – Le temps s’est réchauffé un peu partout en Roumanie.
    Les températures de la mi-journée, supérieures aux normales de saison, se
    situent entre 13° et 20°. A Bucarest, à midi, il y avait 14° et un beau soleil.

  • La République de Moldova au lendemain du premier tour de scrutin municipal

    La République de Moldova au lendemain du premier tour de scrutin municipal

    Obligée à fonctionner dans le cadre d’une cohabitation souvent inconfortable
    entre le président pro-russe Igor Dodon et le gouvernement pro-occidental de
    Maia Sandu, la République de Moldova a vécu un nouvel épisode électoral,
    fortement symbolique. Les observateurs de l’Association Promo Lex ont signalé
    plus de 300 incidents produits le jour de l’élection municipale, y compris des
    cas de transport organisé d’électeurs vers les bureaux de votre ou encore des
    cadeaux électoraux. Cependant, de l’avis de la Commission électorale centrale,
    ces incidents n’ont pas eu d’effets sur le résultat final.

    Les socialistes d’Igor
    Dodon ont enregistré le score le plus élevé au premier tour de scrutin,
    confirmant ainsi les sondages sur les intentions de vote de l’électorat.
    Egalement, la gauche populiste pro-Moscou a remporté les municipalités des
    villes de Bălţi (nord) et d’Orhei (centre). En plus, à Bălţi, deuxième agglomération
    urbaine de la République de Moldova, le fauteuil de maire est à nouveau occupé
    par Renato Usatîi, qui, entre deux mandats, avait fui la justice et s’était
    réfugié en Russie. A Orhei, ville dont l’édile en chef avait été le sulfureux
    homme d’affaire et homme politique moldavo-russo-israélien Ilan Şor, condamné en
    première instance dans l’affaire de la fraude bancaire de 2014, c’est le
    représentant de celui-ci, Pavel Verejanu, qui a engrangé plus de 70% des
    suffrages. Avec 130 mairies adjugées, sur les 898 du pays, le résultat est bon
    aussi pour le Parti démocrate contrôlé par l’oligarque également controversé
    Vladimir Plahotniuc et qui avait gouverné le pays jusqu’à cet été.



    La capitale Chişinău, où vit un tiers de la population de la République et
    qui produit la moitié du Produit intérieur brut (PIB), saura le nom de son
    maire à l’issue d’un second tour de scrutin, prévu le 3 novembre. Le candidat socialiste, Ion Ceban, un proche du président Dodon, s’opposera en
    finale au ministre de l’intérieur sortant, le pro-occidental Andrei Năstase. Au
    premier tour de scrutin, M. Ceban a remporté 40% des votes et M. Năstase environ
    30%, des chiffres presque identiques à ceux de l’élection précédente, organisée
    l’année dernière et remportée par Andrei Năstase, mais dont le résultat avait
    été invalidé de manière illégale. L’ex édile en chef libéral de Chişinău de 2007 à 2017, Dorin Chirtoacă, a obtenu quelque 10% des suffrages et a recommandé
    à ses électeurs de voter contre Ion Ceban au second tour de scrutin. Selon les
    analystes de la vie politique moldave, le socialiste a atteint le maximum de
    voix, car les options pro-européennes sont clairement majoritaires dans la
    capitale, qui n’a jamais élu des maires pro-russes et dont la moitié des
    habitants s’est prononcée, dans un sondage d’opinion, en faveur de la
    réunification avec la Roumanie. Il faudrait donc s’attendre, affirment les
    mêmes commentateurs, à un soutien de l’ensemble de la droite locale au candidat
    Andrei Năstase, qui devrait sortir vainqueur du second tour de scrutin, sans trop
    d’émotions. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • 23.09.2018

    23.09.2018

    Record – Les ministres roumains détiennent le
    record de participation aux réunions du Conseil de l’Union européenne, dont la
    Roumanie assumera la présidence au 1er janvier 2019. Selon une
    analyse réalisée par le groupe danois « Europa », citée par « EUobserver »,
    les ministres roumains ont participé à plus de 90% des réunions, tandis que la
    moyenne européenne est de 76%. Les auteurs de l’étude ont pris en compte les
    minutes de ces réunions, entre le 28 juin 2015 et le 1er août 2018.
    La présidence du Conseil de l’Union européenne est assurée à tour de rôle par les
    Etats membres, chaque mandat étant de 6 mois. Pendant son mandat, la Roumanie
    représentera le Conseil de l’Union dans le dialogue avec les autres
    institutions communautaires, notamment la Commission et le Parlement. Elle
    travaillera en étroite coordination avec le président du Conseil européen, dans
    le cadre de la prise de décisions.








    Elections – Une trentaine de candidats d’origine
    roumaine figurent sur des listes de différents partis politiques, aux élections
    municipales qui auront lieu en Belgique le 14 octobre prochain. Ils briguent
    des mandats de conseillers locaux dans plusieurs villes et communes, dont la
    capitale Bruxelles. Dans un post sur le site Internet de la communauté
    virtuelle des Roumains de Belgique – RomBel – l’initiatrice du projet « DreptLaVot/DroitAuVote »,
    Ioana Banach, affirme qu’aujourd’hui plus que jamais, les Roumains comptent
    dans ce scrutin, vu qu’à Bruxelles, par exemple, ils représentent 9% de la population.


    Fête – Ce
    dimanche, dernier jour des cérémonies consacrées au 559e anniversaire de
    la capitale roumaine, Rod Stewart donnera un concert au centre-ville de Bucarest,
    avec entrée libre. Cette année, les Journées de Bucarest sont également
    consacrées au centenaire de la Grande Union, lorsque la Roumanie est devenue un
    état unifié. Hier soir, quelques-uns des artistes multimédias les plus connus
    au monde ont réalisé des projections laser sur la façade du Palais du
    Parlement. Rappelons que jeudi, les jeux d’eaux de la Place Unirii ont été
    remis en fonction, après d’amples travaux de modernisation. Construit à la fin
    des années ’80, pendant le régime communiste de Nicolae Ceauşescu, le système
    de jeux d’eaux du centre-ville de la capitale roumaine mesure 1,4 km, étant un
    des plus longs du monde.














    Visite – 75 ans après la liquidation du ghetto
    de la capitale de la Lituanie, Vilnius, le Pape François rend hommage aux Juifs
    lituaniens exterminés pendant l’occupation nazie. Dans les années 1940, la
    capitale lituanienne, naguère surnommée la Jérusalem du Nord, était riche d’une
    communauté juive extrêmement dynamique, de plus de 200.000 membres, presque entièrement
    anéantie entre 1941 et 1944. La Lituanie est la première étape d’une tournée de
    quatre jours du Souverain pontif aux pays baltes.


    Prix – Les
    élèves roumains ont décroché 9 prix à la 4e édition de l’Olympiade
    internationale de Langue française, déroulée du 15 au 19 septembre, à Ohrid, en
    République de Macédoine. Les jeunes francophones roumains ont remporté quatre
    premiers prix, trois deuxièmes prix et deux troisièmes prix. Des élèves de 6
    pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont
    participé à ce concours: l’Albanie, l’Arménie, la Bulgarie, la République de Macédoine,
    la République de Moldova et la Roumanie. La compétition a fait partie des
    activités organisées par le Bureau régional de la Francophonie pour l’Europe
    centrale et orientale (BRECO) de l’OIF.


















    Tennis de table – Aux Championnats d’Europe de
    tennis de table, qui ont lieu à Alicante, en Espagne, le Roumain Ovidiu Ionescu
    s’est qualifié pour les demi-finales du Simple Hommes, après une victoire
    dramatique en quarts de finale sur le Biélorusse Vladimir Samsonov. Ovidiu Ionescu affronte aujourd’hui le Suédois
    Kristian Karlsson, pour une place en finale. La dernière médaille remportée par
    un joueur roumain aux Championnats européens de tennis de table remonte à l’édition
    de Herning, au Danemark, en 2012, lorsque Adrian Crişan était monté sur la
    troisième marche du podium.


    Météo – En Roumanie, les températures d’aujourd’hui
    approchent les normales de saison et situent entre 18 et 28°. A Bucarest, à
    midi, le thermomètre affichait 21°

  • 27.06.2016 (mise à jour)

    27.06.2016 (mise à jour)

    Brexit – Le président roumain Klaus Iohannis participera mardi et mercredi à Bruxelles à la réunion du Conseil Européen où il transmettra un message portant sur la nécessité d’avoir de l’unité et de la solidarité au sein de l’UE, dans le contexte du référendum de Grande Bretagne. Selon un communiqué de l’administration présidentielle, le chef de l’Etat roumain soulignera que la Roumanie reste attachée au projet européen, mais plaidera aussi pour une redéfinition de celui-ci. Ce sera également l’occasion pour le président roumain de réaffirmer le fait que la Roumanie défend fermement le maintien de l’égalité des droits pour tous les citoyens de l’Union, y compris pour les Roumains qui vivent et travaillent actuellement en Grande Bretagne, précise encore le communiqué.



    Retraites – Le gouvernement de Bucarest a contesté à nouveau auprès de la Cour Constitutionnelle la loi visant les pensions de retraites spéciales des élus locaux, a fait savoir lundi le premier ministre Dacian Ciolos. Il affirme que la loi affectera le budget d’Etat puisque les budgets locaux sont pour la plupart alimentés par celui-ci. L’impact budgétaire de cette loi serait d’environ 90 millions d’euros par an, a précisé le premier ministre. L’Exécutif conteste aussi le fait que cette loi devrait être appliquée de manière rétroactive. Le Sénat de Bucarest a adopté la semaine dernière la proposition visant les pensions de retraite spéciales pour les maires, vice – maires, présidents et vice – présidents des conseils départementaux. La loi, qui devrait entrer en vigueur en janvier 2017, prévoit entre autres l’allocation de l’argent du budget local. Les personnes condamnées définitivement pour des faits de corruption commis au cours de leur mandat ne bénéficieront pas de retraites spéciales.

    Corruption – Le leader du Parti National Libéral du comté d’Ilfov (sud), Marian Petrache, fera l’objet d’une enquête des procureurs du Parquet national anticorruption, sous l’accusation de fraude aux élections municipales du 5 juin dernier. Les policiers ont déjà commencé une enquête dans cette affaire, fondées sur des enregistrements audio diffusés par les médias, dans lesquels il ordonnait que des électeurs soient emmenés en voiture aux bureaux de vote. D’après le nombre de maires et de conseillers élus, le PNL s’est classé en 2e position au niveau national, après le Parti Social Démocrate, au scrutin du début du mois. Par ailleurs, l’ancien président du Conseil départemental de Constanta (sud-est), Nicusor Constantinescu, a été condamné lundi à 6 ans de prison ferme, une sentence qui n’est pourtant pas définitive. Il est accusé entre autres d’avoir empêché des contrôles effectués par la Cour des comptes.

    Accord – La ministre roumaine de la Justice, Raluca Pruna, et son homologue géorgienne Thea Tsulukiani ont signé lundi à Tbilissi un nouvel accord de coopération. Selon un communiqué du ministère roumain de la Justice, l’accord porte sur la coopération juridique dans le domaine des affaires européennes et sur l’échange de renseignements. Conclu sur une période illimitée, ce document remplacera celui signé en 2004. C’est le principal objectif de la visite de la ministre Raluca Pruna à Tbilissi.

    Moldova – Un ancien premier ministre de la République de Moldova voisine, Vlad Filat, a été condamné lundi à 9 ans de prison. Une sentence qui n’est pas définitive. Il est accusé de corruption passive et trafic d’influence, dans le contexte où un homme d’affaires a avoué lui avoir donné de l’argent et des biens d’une valeur estimée à quelque 250 millions de dollars. Pour sa part Vlad Filat nie les accusations, se considérant victime d’une querelle politique. Il a été premier ministre de la République de Moldova entre septembre 2009 et mars 2013.

    Météo – La météo sera très instable en Roumanie dans les 24 prochaines heures. On attend des orages, des pluies torrentielles et du vent fort. Les températures maximales, à la baisse par rapport aux journées précédentes, ne dépasseront pas les 29 degrés.

  • Les élections municipales 2016 – le résultat final

    Les élections municipales 2016 – le résultat final

    Après le décompte de tous les bulletins de vote, les sociaux-démocrates s’adjugent clairement la majorité des mandats de maire, de conseillers locaux et départementaux issus des élections municipales du 5 juin. Un scrutin considéré comme un avant-goût des élections législatives de cet automne. Les représentants de la gauche ont devancé les libéraux qui, à leur tour, se disent relativement contents du résultat final, vu que le Parti Social Démocrate n’a pas, finalement, tout raflé. Pourtant, les libéraux ont subi une défaite cuisante à Bucarest ! Fief traditionnel de la droite, la Capitale a été adjugée par la candidate du PSD, Gabriela Firea, qui est ainsi devenue la première femme à diriger la municipalité bucarestoise. Les candidats sociaux-démocrates ont également remporté toutes les six mairies d’arrondissements. Une seule brèche aurait pu être possible : la Française Clotilde Armand, citoyenne roumaine depuis quelques mois seulement s’était portée candidate à la mairie du premier arrondissement de la part de l’Union Sauvez Bucarest, une ancienne ONG transformée en parti politique. Donnée gagnante par les sondages à la sortie des urnes, elle a perdu de justesse face à son adversaire social-démocrate.

    Au niveau national, les scores du PSD et du Parti National Libéral semblent équilibrés. Par contre, à Bucarest, l’USB et son candidat au poste de maire général, Nicusor Dan, sont arrivés en deuxième position après Gabriela Firea, laissant loin derrière le candidat libéral, illustrant ainsi un éventuel bouleversement du système politique roumain traditionnel. De l’avis des analystes politiques une division est apparue au sein du PNL entre les organisations territoriales, ayant obtenu des résultats pour le moins honorables sinon bonnes, et l’organisation de Bucarest avec son score catastrophique.

    Or c’est justement cette impression d’impuissance, d’apathie politique et de mépris à l’adresse des électeurs qui a poussé ces derniers à doper ce qui s’est avéré une victoire historique du PSD à Bucarest. Et c’est aussi cette même donne qui a mené à l’apparition du véritable phénomène qu’est l’Union Sauvez Bucarest. Ses leaders se sont déjà rendu compte du potentiel de ce genre de formation politique. En perspective des élections législatives de cet automne, ils ont décidé de la transformer en un parti à portée nationale : l’Union Sauvez Roumanie. L’USB critique avec véhémence la prestation de l’actuelle classe politique qu’elle accuse d’indolence et de corruption.

    Dans la lumière du scrutin du 5 juin, la jeune formation politique semble avoir raison puisque des candidats ayant des démêlées avec la justice se sont fait élire dans nombre de villes roumaines. A Baia Mare, dans le nord-ouest du pays, Catalin Chereches a été réélu avec 70% des voix, même s’il se trouve actuellement en détention provisoire pour avoir reçu plusieurs dizaines de milliers d’euros de pots de vin. Des candidats mis en examen et même condamné ont également été élus à Craiova, Râmnicu Vâlcea et Brasov, ce qui en dit long non seulement de l’offre modeste des partis, mais aussi du niveau très bas des attentes de l’électorat. Une telle tendance risque toutefois d’encourager les élus parlementaires à multiplier les initiatives législatives visant à limiter le pouvoir du Parquet anticorruption, dont l’offensive contre les politiciens corrompus dure depuis plusieurs années déjà. (Trad. Alex Diaconescu)