Tag: elie wiesel

  • Nachrichten 19.05.2014

    Nachrichten 19.05.2014

    BUKAREST: Die Behörden in Bukarest sind aufgrund der Überschwemmungsgefahr entlang der Donau in Alarmbereitschaft. Nach den schauerartigen Regenfällen auf dem Westbalkan, schwappte das Wasser bereits über den südwestrumänischen Grenzort Bechet, der dortige Grenzposten wurde überschwemmt. Laut Wetterverwaltung gelte entlang mehrerer Abschnitte der Donau die gelbe oder orangene Hochwasser-Warnstufe. Derzeit gelten Geschwindigkeitsbeschränkungen für Schiffe auf der Donau zum Schutz der Dämme und der hydrotechnischen Bauten. Experten gehen für den Zeitraum 20-22 Mai von einem um ein Zweifaches gestiegenen Flu‎ßpegel aus. Die Behörden erklärten, die notwendigen Sicherheitsma‎ßnahmen seien bereits getroffen worden, allerdings sei die Widerstandskraft der Dämme fraglich, zumal die Flutwelle zwischen 4-5 Wochen auf rumänischem Boden wüten könnte. Ministerpräsident Victor Ponta kündigte indes die Entsendung von Hilfspaketen nach Serbien und Bosnien an. Die beiden Länder waren von dem schlimmsten Hochwasser der letzten 120 Jahre betroffen worden. Nach den einwöchigen Regenschauern auf dem Westbalkan und anschlie‎ßenden Erdrutschen waren Dutzende von Menschen in Serbien und Bosnien gestorben.





    BUKAREST: In Rumänien geht der Wahlkampf vor den Europawahlen am 25. Mai in die letzte Woche. Von den insgesamt 751 Abgeordnetensitzen gehen 32 an Rumänien. Dafür treten insgesamt 15 politische Parteien, sowie acht unabhängige Kandidaten an. Zum ersten Mal wird das neu gewählte europäische Parlament den Europäischen Kommissionsvorsitzenden wählen. Hauptthemen des Wahlkampfs waren die Schaffung von neuen Arbeitsplätzen, die Verwaltung des Migrationsphänomens, die europäische Au‎ßenpolitik, sowie Klima- und Energiefragen.





    BUKAREST: US-Vizepräsident Joe Biden ist ab Dienstag zu einem zweitätigen Besuch zu Gast in Rumänien, meldete das Präsidialamt in Bukarest. Joe Biden wird dabei mit Präsident Traian Băsescu und Ministerpräsident Victor Ponta vor allem über die jüngste Entwicklung in der Ukraine diskutieren. Die hohen Amtsträger sollen ferner Themen wie die Stärkung des Rechtsstaates und die Bekämpfung der Korruption, sowie die Verbesserung der Energiesicherheit in Europa, erörtern. Der Rumänien-Besuch Bidens soll die Unterstützung der USA für Rumänien und die NATO-Alliierten im Osteuropa hervorheben. Au‎ßerdem wollen die Vereinigten Staaten dadurch signalisieren, dass sie im Falle eines Angriffs auf einen verbündeten Staat eingreifen werden. Vergangene Woche hatte NATO-Generalsekretär Anders Fogh Rasmussen in Bukarest versichert, dass Rumänien als Mitglied der Allianz angesichts der regionalen Bedrohungen nicht alleine auf sich gestellt sei.





    BUKAREST: Die rumänischen Schüler haben bei der Chemie-Olympiade in Moskau insgesamt fünf Gold-, eine Silber- und eine Bronzemedaille gewonnen. Damit wurde der rumänische Kader erster im Ländervergleich. Bei dem internationalen Wettbewerb mussten die 105 Schüler aus 16 Ländern drei Aufgaben bewältigen: Zwei davon waren theoretische Übungen, die dritte setze ein praktisches Experiment voraus. Alle Aufgaben galten als extrem komplex. Laut einer Mitteilung des Bildungsministeriums hätten die rumänischen Schüler bei der Philosophie-Olympiade in Vilnius eine Goldmedaille und eine Belobigung erhalten.





    BUKAREST: Im nordrumänischen Sighetu Marmaţiei werden duch verschiedene Veranstaltungen 70 Jahre seit der Deportation der Juden aus der Maramureş in Konzentrationslager gedacht. Auf dem Programm der Veranstaltungen stehen Ausstellungen, Konzerte und Seminare. Zahlreiche Auslandsgäste haben in Sighetu Marmaţiei das Memorialhaus des Friedensnobelpreisträgers “Elie Wiesel” besucht, der in Sighetu Marmaţiei geboren wurde. Auf den Stra‎ßen der Stadt fand zudem ein Marsch der Deportation und des Schweigens statt.





    SPORT: Simona Halep ist ab Montag auf Platz vier der Weltrangliste. Das ist die beste Platzierung einer Tennisspielerin aus Rumänien in der gesamten Geschichte des Sports. Vergangene Woche musste sich die 22-Jährige beim Sandturnier in Rom vor dem Achtelfinale aufgrund einer Bauchmuskelverletzung zurückziehen. Davor hatte sie das Endspiel des Turniers in Madrid gespielt. Nach ihrem spektakulären Durchbruch 2013 gelangen Halep sieben Turniersiege. Unter den ersten 100 Spielerinnen der Welt sind noch weitere vier Rumäninnen zu finden: Sorana Cîrstea (27), Monica Niculescu (78), Alexandra Cadanţu (80) und Irina Begu (88).

  • L’ Holocauste des Roms

    L’ Holocauste des Roms

    La Commission internationale « Elie Wiesel » d’étude de l’Holocauste en Roumanie a inclus dans son rapport final la déportation des Roms en Transnistrie dans le cadre de l’intention du régime du maréchal Ion Antonescu de nettoyer la société roumaine. Avant le début de la déportation des Roms en 1942, le soi-disant «problème tzigane » n’existait pas dans la société roumaine.



    Marginaux, habitant les périphéries des villes et villages de Roumanie, les Tziganes ne figuraient pas parmi les minorités nationales reconnues par les lois de l’entre-deux-guerres et par conséquent ils n’ont pas fait l’objet des actions de roumanisation de l’époque. En 1942, l’Institut central des statistiques estimait le nombre de Tziganes de Roumanie à 208.700 et recensait la même année 41 mille personnes.



    Le but de ce recensement était de connaître le rapport entre les Roms sédentaires et nomades, le nombre de ceux qui avaient un casier judiciaire ou qui n’avaient pas d’emploi. Suite à ce recensement, les autorités ont décidé de déporter en Transnistrie près de 12% de la population rom de Roumanie. Adrian Nicolae Furtuna, auteur du livre « Pourquoi ne pleurent-ils pas? L’Holocauste des Roms et leur histoire véritable» explique qui étaient ces personnes déportées : « Il s’agit de 25 mille personnes déportées en Transnistrie. Mais ces chiffres ne sont que des estimations faites par la Commission d’étude de l’Holocauste en Roumanie, et publiés dans un rapport de 2007. Conformément à d’autres estimations faites par les organisations des Roms et par d’autres chercheurs, le chiffre réel semble être beaucoup plus important. Dans le cas des Roms traditionnels, il y a même de nos jours, le problèmes des papiers d’identité. La situation était même plus grave il y a près de 70 ans. Les déportations ont commencé effectivement au mois de juin. Ce fut précisément le 1er juin 1942 qu’a été déporté le premier segment de la population rom. C’étaient des Roms traditionnels, nomades, c’est-à-dire des Roms chaudronniers et étameurs. Ils étaient vus comme porteurs de maladies. Dans certains cas, ils étaient même soupçonnés d’espionnage en raison de leur caractère nomade. Le deuxième segment de population a été déporté en septembre. C’étaient notamment des Tziganes sédentaires qui ont été déportées parce qu’ils avaient des casiers judiciaires et parce qu’ils n’avaient pas d’emploi. On ne saurait pas préciser exactement la date des dernières déportations puisque des chasses à l’homme ont également eu lieu après les deux vagues de déportations. Mais en général, les déportations se sont achevées en 1942, après la déportation des Roms sédentaires. »



    En 1942, au bout des deux vagues de déportation, on recensait en Transnistrie plus de 11.000 Roms nomades et quelque 13.000 Roms sédentaires arrivés de tous les coins de la Roumanie. Quel allait être leur sort? Réponse avec Adrian Nicolae Furtună. « Au fait, on leur a menti. La gendarmerie, en tant qu’institution qui entrait en contact avec ces gens, leur promettait des logements en Transnistrie et des bêtes de somme pour labourer leurs terres. En réalité, une partie d’entre eux ont été envoyés dans les camps de travaux forcés, avec de la nourriture comme unique récompense. La grande majorité des déportés logeait dans des habitations enfouies sous terre. Des fois, on délogeait aussi les Ukrainiens pour faire place aux familles roms. En outre, l’hiver rigoureux de l’an 1942 a fait de nombreuses victimes parmi ces gens, qui sont morts transis de froid. 6.000 des 11.000 Roms ayant péri pendant les deux années de déportation étaient des enfants. Les principales causes de ces décès ont été la famine, le froid et le typhus. Parfois, les huttes s’effondraient en raison du sol sablonneux des berges de la rivière Bug où elles étaient creusées. Le peu de nourriture qu’ils recevaient leur venait des soldats, car le front était tout près des camps de travaux forcés de Bogdanovca et de Domanovka. D’après les témoignages que nous avons recueillis, la ration quotidienne était moindre que celle consignée dans les documents officiels. »



    Sur les 25 000 ethniques roms déportés, près de 11 000 sont morts sur les lieux de déportation. Autrement dit, seulement 14 000 sont sortis vivants des camps transnistriens. La substance de son livre intitulé « Pourquoi ils ne pleurent pas ? L’holocauste des Roms et leur histoire véritable », Adrian Nicolae Furtună l’a puisée dans les 28 témoignages recueillis entre 2008 et 2010. Les souvenirs de 15 autres survivants feront peut-être l’objet d’un deuxième ouvrage. (trad.: Alexandru Diaconescu, Mariana Tudose)

  • Holocaustul

    Tu România, 9 di sumedru easti marcată ca Dzuua Naţională di Comemorari a Holocaustului. Tu dzua di 9 di sumedru a anlui 1941 ahurhi deportarea a uvreilor dit nord-estul ali României, câtâ lagărele organizate di români şi ghirman’i anaparti di Nistru. Dramaticlu evenimentu fu aleptu ca momentu ti comemorarea a uvreilor şi a romilor cari trapsiră cabaia di furn’ia a nomurlor şi a politicilor antisemite şi rasiste promovati di guvernarea totalitară a mareşalui Ion Antonescu.



    Dzua Naţională di Comemorari a Holocaustului fu marcată prota oarâ tru 2004, an tru cari guvernul social-democrat cumândusitu di Adrian Năstase lo unâ apofasi tu aestâ noimâ, la urminia ali Comisie Internaţionalâ tră studierea a Holocaustului tru România. Comisia fu cumândusitâ di laureatlu a premiului Nobel tra Irine, Elie Wiesel, amintat Sighetul Marmaţiei, tu nordul ali Românie, tru 1928.



    Elie Wiesel avea maşi 15 di an’i cându fu deportat la Auschwitz iu âl’i furâ vâtâmaţ părinţâl’i, unâ soră, soţ, soia. Tu atel momentu, localitatea iu s-avea amintatâ, cu aproapea 40 la sută populaţie uvriască, eara, deadun cu nordul ali Românie, sum stăpuirea ali Budapestă, cari avea amintată di la Germania nazistă, tu 1940, un ultimatum cari bâga zori ali România să-l’i da aestă parti a teritoriului a l’ei. Aestă acă România a mareşalui Antonescu eara şi ea aliată al Hitler. Tu kirolu ali ocupaţie maghiară a nordului ali Transilvanie, uvreil’i furâ deportaţ cabaia tu lagărele a moartil’ei.



    S-lugurseaşti că, sum coordonarea directă a criminalui di polim Adolf Eichman, cama di, unâ giumitati di uvrei dit Ungaria şi teritoriile controlate atumţea di Budapesta, furâ deportaţ la Auschwitz. România băgă tu practico şi ea politiţli antisemite spetifiţi ali Germanie nazistă şi a aliaţlor a l’ei. Comisia Internaţionala tră studierea a Holocaustului tu România, ţi ari ş-numa di Comisia Wiesel, deadi tu şteari un raportu yilipsitor tră dimensiunile şi caracteristiţli a Holocaustului tu România şi fu timil’iusit Institutlu Naţional tră Studierea a Holocaustului dit România Elie Wiesel”.



    Ari ma multi difiniţii şi dilimitări temporare a Holocaustului, tu România el hiindalui anamisa di 1 di alunar 1940, cându s-feaţi pogromlu di Dorohoi, şi 23 agustu 1944, cându vâsil’elu Mihai, andrupât di politicieni di kipitâ, lu ncl’isi dictatorlu Ion Antonescu, România fudzi aestă turlie dit tâburea fascistă. Cadealihea, istoria nu poate s-hibâ băgată tru tipare şi nu lipseaşti s-hibâ ascâpati aspecte ţi zugrâpsescu kirolu şi oamin’il’i. Aşi, tamam termenlu di holocaustu s-tindi câtâ mira tragicâ a romilor, dit aţel kiro, ama şi câtâ drama a armenilor ica a alântor populi a curi lâ si feaţirâ crimi, fânico şi genocid. România nu deportă uvrei tu lagărele ghirmane di exterminare.



    Tu 1942, acâ avea nica şi un acordu tu aestâ noimâ, autorităţli asparsirâ muteaşti misura ahtari turlie câ niţi un evreu dit România nu agiumsi tu aesti lagăre. Autorităţle române organizarâ deportări masive tu lagărli dit Transnistria, tu condiţii ţi fătea aproapea imposibilă armânearea tru banâ. Tu ma mulţâ câsâbadz, maxus dit Moldova, cu unâ populaţie uvriască semnificiativă, s-feaţirâ prgromuri, ti agiumsi tu kipită aţel di Iaşi, dit cirişar 1941, îu furâ vâtâmaţ n’il’i di oamin’i. Ma amânat, Wilhelm Filderman, un lider tin’isitu a uvreilor dit România, cari cunuscu lâhtărli dit lagărili transnistrene, declara că Tu niţi unâ vâsilie dominată di nazişti nu armasi tru banâ unâ ahtari mari proporţie a populaţiil’ei uvreieşti“.



    La 9 di sumedru, român’il’i şi atel’I cu arâdâţin’I tru România, deadun cu tutâ uminitatea îl’i comemoreadză pi atel’I cari trapsirâ pân di mardzinâ di ş-kirurâ nica şi bana maşi di furn’ia câ eara uvrei.



    Textul: Marius Tiţa


    Apriduţearea: Taşcu Lala




  • Der Holocaust in Rumänien

    Der Holocaust in Rumänien

    Der Holocaust ist die höchste Hass-Stufe, die der Mensch im Laufe der Geschichte erreicht hat. Von Verachtung und der Rhetorik der Rassen-Inferiorität sind die Hass-Experten zur Deportation und Massenmord übergegangen. Die Opfer waren zum Gro‎ßteil Juden und Roma. Rumänien trägt seinen Teil der Schuld am Holocaust. Die Verantwortung wurde durch den Wiesel-Bericht von 2003 übernommen. Damals wurde auch der 9. Oktober zum Nationalen Holocaust-Gedenktag in Rumänien ernannt.



    Im Archiv des Zentrums für mündliche Geschichte des rumänischen Rundfunks gibt es wertvolle Zeugenaussagen aus der Zwischenkriegszeit und während des 2. Weltkriegs. Der Arzt Radu Petre Damian errinerte sich in einem Interview im Jahr 1999 an die antisemitischen Kundgebungen bei der Medizin-Fakultät in Cluj/Klausenburg.



    Im ersten Jahr führten wir Sezierungen durch, man lernte über Muskulatur, Osteologie und Myologie. Du schaust dir die Eingeweide an und beginnst zu schneiden, um die inneren Organe zu sehen. Am unseren Tisch waren auch zwei Juden, der eine war Davidson. Und einer von uns sagte: ‚Du, hör mal, ich habe hier noch nie die Leiche eines Juden gesehen!‘ Und Davidson antwortete: ‚WIr schänden unsere Leichen nicht!‘ Das reichte aus, es folgte etwas Unglaubliches. Auf einmal wurde der Saal wütend, alle Knochen, alle Oberschenkelknochen, die wir auf den Brettern hatten, wurden in ihre Richtung geworfen. Sie standen in einer Ecke und zitterten am ganzen Leibe. Es dauerte lange, bis sich die Gemüter beruhigten. ‚Wie kannst Du so etwas sagen?! Also schänden wir unsere Leichen, was?!‘ Die Studenten kammen auf der Anhöhe im Hof zusammen und man diskutierte, wie wir handeln sollten: Sollen wir in Streik treten oder nicht, welche Ma‎ßnahmen sollen wir treffen. Letzen Endes, ich wei‎ß auch nicht mehr wie, kühlte sich die Stimmung ab und man beschloss, das Ganze zu vergessen, vorausgesetzt, die beiden würden so etwas nicht mehr sagen.“



    Der Kunsthistoriker Radu Bogdan wurde schon als junger Mann Mitglied der kommunistischen Bewegung. Er war aber kein Dogmatiker, auch wenn er Überlebender eines Arbeitslagers war. In einem Interview von 1995 errinert er sich an den Kommandanten des Lagers, ein echter Retter, einer der Menschen, die vor absurden Befehlen noch gerade stehen konnten.



    Echte Retter sind wie dieser Kommandant meines Arbeitslagers, den ich geliebt und sehr respektiert habe und zu dem ich nachher freundschaftliche Beziehungen gepflegt habe. Es war ein besonderer Mensch, sein Name war Petre N. Ionescu. Das sagt nichts. Er war in Bukarest Berater beim Berufungsgericht in Bukarest, gehörte einer angesehen Magistraten-Familie aus Jassy an. Als wir nach Osmancea gebracht wurden, war dieser Magistrat, von dem ich erzähle, präsent. Keiner kümmerte sich um ihn! Sein Spitzname war Mickey Mouse: Er war kleinwüchsig und man konnte nicht ahnen, was für moralische Ressourcen dieser Mann hatte. Er war ein aufrechter und stolzer Mann. Ich kann mich erinnern, dass eines Tages Oberst Corbu auf unangekündigtem Besuch kam und ihn mit offenem Hemdkragen erwischte. Es war Sommer und er erwischte ihn in einer Pause. Er begann ihn anzuschreien, dass sein Hemd offen ist und er keine Krawatte trägt. Wir machten gro‎ße Augen, als Herr Unterleutnant ihm sagte: ‚Herr Oberst, es ist wahr, dass ich nur ein Unterleutnant bin und sie Oberst, aber ich gestatte Ihnen nicht, mit mir so zu reden und ihre Stimme zu erheben. Bitte vergessen Sie nicht, das ich im Zivilleben Magistrat bin, ein hoher Magistrat, ich bin Berater beim Berufungsgericht und Sie müssen Respekt vor mir haben!‘. Dieser Mann hat niemals Schmiergeld akzeptiert. Als die Leute wissen wollten, was mit ihren Höfen, die sie verlassen mussten, passiert ist, hat er ihnen gestattet, diese zu besuchen. Er hat den Gefangenen gestattet, Gasflaschen ins Lager mitzubringen, um etwas aufwärmen zu könnnen. Kein Haar wurde ihnen gekrümmt! Es gab keine Ungerechtigkeiten. Ich habe den Mut und das Gewissen dieses Menschen bewundert.“



    Sonia Palty verbrachte einige Kriegsjahre in einem Lager und war Zeugin einer erschütternden Episode während der Überquerung des Bug-Flusses. Die Aufzeichnung ihres Augenzeigenberichts stammt aus dem Jahr 2001.



    An einem Morgen kam der Unterpräfekt Aristide Pădure mit seiner Peitsche in der Hand auf dem Pferd ins Lager rein uns sagte: ‚Alle Juden zum Bug-Ufer! Wir schicken euch herüber zu den Deutschen!‘ Wir wussten, das würde unseren Tod bedeuten! Mein Vater hatte drei Arsenik-Kapseln, so wie auch die Familie Brauch. Herr Brauch hat eine Kapsel meinem Freund Fritz gegeben. Er war damals 20, ich 15. Und er sagte uns: ‚Kinder, wenn wir auf dem Floss sind, werden wir die Kapsel schlucken, es hat keinen Sinn, dass uns die Deutschen kriegen.‘ Wir haben die Kapseln in die Hand genommen und Fritz und ich haben uns geeinigt, sie nicht einzunehmen, weil wir leben wollten. Wir nahmen am Bug-Ufer Platz und, als wir unseren Blick nach vorne richteten — wir blickten nur zum Boden –, sahen wir in etwa 40-50 Meter Entfernung Zigeuner, viele Zigeuner, die ihre Wagen mit den eigenen Körpern zogen, weil ihnen die Pferde weggenommen worden waren. Aus den Wagen stiegen Frauen mit vielen, vielen Kindern aus und die Überquerung des Bug-Flusses begann. Es war ein Alptraum: Als die Zigeunerinnen, die mit ihren Kindern das Floss betreten hatten, die Flussmitte erreichten, hoben sie die Kinder in die Luft und warfen sie ins Wasser. Uns dann folgten sie ihnen. Auf dem Ufer begannen die Männer und der Rest der Familie, die anderen Kinder, zu schreien, sich ihre Haare auszurei‎ßen. Als wir sie anschauten, sahen wir uns in derselben Lage.“



    Der Holocaust war ein Ausdruck des Hasses und der Besessenheit, der allgemeinen Blendung. Die Lektion der Geschichte ist hart und die Botschaft ist deutlich. Die Menschheit hat trotzdem noch nicht gelernt, der Versuchung des Radikalismus zu widerstehen.