Tag: élus locaux

  • Plus d’argent pour les élus locaux

    Plus d’argent pour les élus locaux


    Plus d’argent pour les élus
    locaux, voilà ce que la Chambre des députés de Roumanie a décidé mardi, en
    votant un projet de loi qui prévoit la majoration salariale pour les maires, leurs
    adjoints, les présidents et vice-présidents des Conseils départementaux. Adoptée
    dans un premier temps par le Sénat, la
    nouvelle mesure ne concerne pas d’autres catégories de dignitaires. N’empêche,
    la décision a provoqué de vives controverses entre les représentants des partis
    au pouvoir et ceux de l’opposition.Présents aux débats, les membres du gouvernement de coalition formée par
    le PNL, le PSD et l’UDMR, appuyés par les représentants des minorités
    nationales ont affirmé que les élus locaux devraient se voir augmenter les
    salaires pour ne pas se sentir discriminer par rapport aux autres dignitaires.

    Le député libéral, Florin Roman, a crié
    justice pour les maires, en affirmant que cette mesure est censée réparer une
    iniquité. Toujours du côté du pouvoir, le député social-démocrate, Alfred
    Simonis, soutient que par cette augmentation salariale, les élus locaux deviendront
    encore plus performants, tout comme les institutions qu’ils dirigent. Dans
    nombre de mairies et de conseils départementaux, le niveau salarial du
    personnel créée souvent un déficit d’image.« Je connais des maires en situation salariale critique, je ne
    dirais pas qu’ils sont pauvres, mais la récompense financière de leur travail
    est telle qu’elle ne donne pas envie qu’ils se consacrent corps et âme au service
    de la communauté » a fait savoir le maire de la ville Iasi, le libéral
    Mihai Chirica. Et lui d’ajouter que les indemnités des maires, adjoints et
    conseillers municipaux sont issues toujours des budgets locaux. Voilà pourquoi,
    a-t-il dit, « avant de majorer les salaires, il faut avoir les budgets
    nécessaires pour alimenter ces nouvelles sources de financement »


    Furieuse de voir les députés
    majorer les salaires des élus locaux, l’Union Sauvez la Roumanie, principale formation
    en opposition, a annoncé contester la décision auprès de la Cour
    Constitutionnelle. Ses parlementaires ont attiré l’attention que la nouvelle
    hausse sera supportée une fois de plus, par le milieu privé, qui lui, aurait
    besoin aussi du soutien de l’Etat. Selon le maire de Bacău, Lucian Stanciu
    Viziteu, membre USR, d’autres mesures auraient dû être votées pour offrir du
    soutien aux administrations locales. «Le plus important serait de faciliter
    leur accès aux fonds d’investissements et non pas de majorer les salaires des
    maires qui, de toute façon, ont connu des hausses annuelles, au terme du Code
    administratif et de la loi de la salarisation unitaire ».


    Toujours du camp de l’opposition,
    le leader ultranationaliste AUR, George Simion, a critiqué le vote de mardi, de
    la Chambre des députés. C’est une loi qui favorise les fonctionnaires publics
    de luxe et qui entraînera des failles au sein de la société.





  • Elections locales en Roumanie – 2020

    Elections locales en Roumanie – 2020

    Il y a peu de temps ont eu lieu les élections en Roumanie dans le contexte particulier de l’état d’exception justifié par le virus du covid-19. C’est sur cet événement qui survient dans cette conjoncture si particulière que nous allons nous pencher avec notre invité. Sergiu Miscoiu est analyste politique et professeur des Universités à Paris et à Cluj.



  • 15.06.2020 (mise à jour)

    15.06.2020 (mise à jour)


    Coronavirus
    en Roumanie
    – Le Groupe
    de communication stratégique a fait savoir que la Roumanie était, depuis
    quelques jours, sur une pente ascendante quant au nombre d’infections au
    nouveau coronavirus. Selon les autorités roumaines, le respect des normes
    sanitaires par le plus grand nombre est la seule garantie pour pouvoir
    maintenir les levées de restrictions décidées récemment. Ca sera aussi la
    condition pour continuer le déconfinement en toute sécurité. Le plus récent bilan indique plus de 22.100 personnes testées positives au
    Sars-Cov-2 jusqu’à présent. Le département de Suceava (nord-est) et la capitale,
    Bucarest, enregistrent le plus important nombre de cas d’infection. Sur le
    total mentionné, plus de 15.800 malades ont guéri et quitté l’hôpital et 1.427
    personnes sont décédées. A partir de lundi, la Roumanie est entrée dans la troisième phase du
    déconfinement et de nouvelles restrictions imposées à cause de la pandémie de
    Covid-19 ont été levées. Les centres commerciaux ont pu rouvrir leurs portes, tout
    comme les points de vente de la Loterie nationale et les agences de paris
    sportifs. Réouverture également des terrains de sports et des piscines en plein
    air.




    Voyages – Le transporteur aérien roumain TAROM a annoncé la
    reprise de ses vols commerciaux vers plusieurs destinations européennes. Ce
    lundi, ce sont les vols Bucarest-Athènes-Bucarest qui ont repris et d’autres
    vols sont annoncés à destination de Vienne, Francfort et Munich dans le courant
    de la semaine. L’annonce de la compagnie aérienne fait suite à la
    décision des autorités de lever l’obligation à l’isolement pour les voyageurs qui
    arrivent sur le territoire roumain en provenance de 17 pays européens :Allemagne,
    Autriche, Bulgarie, Chypre, Croatie, Grèce, Hongrie, Islande, Lettonie,
    Liechtenstein, Lituanie, Malte, Norvège, République Thèque, Slovaquie, Slovénie
    et Suisse.






    Education – Plus
    de 161.000 collégiens roumains en année terminale ont passé lundi la première
    épreuve de l’Evaluation nationale, celle de langue roumaine, a annoncé le
    ministère de l’Education de Bucarest. L’examen, équivalent du Brevet en France,
    est obligatoire pour aller au lycée et se déroule, cette année, dans
    des conditions spéciales à cause de l’épidémie de coronavirus. Du personnel médical est présent dans
    les écoles pour prendre la température des jeunes à leur arrivée. Du matériel
    spécial est prévu aussi dans les établissements : des tapis désinfectants,
    des masques de protection et des produits biocides pour désinfecter les sols,
    les poignées de portes, les bancs et les sièges. Les élèves ne peuvent pas
    prendre leurs sacs dans les salles d’examens et doivent garder, durant toute la
    durée des épreuves, une distance minimale de deux mètres par rapport aux autres
    personnes. Les collégiens placés en quarantaine ou à l’isolement, qui sont
    testés positifs au nouveau coronavirus, dont la température corporelle dépasse
    les 37,3°C le jour de l’examen ou qui sont encadrés dans une groupe de risque
    par rapport au nouveau virus passeront les épreuves de l’Evaluation nationale
    selon une procédure spéciale du 22 juin au 4 juillet.






    Elections
    locales
    – Les mandats des élus locaux
    seront prolongés jusqu’au 1er novembre – ce sont les députés roumains
    qui l’ont décidé lundi. Le Parti social-démocrate (PSD), l’Union sauvez la
    Roumanie (USR), l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) et le Parti du
    mouvement populaire (PMP) ont voté en faveur du projet de loi, alors que les
    libéraux se sont abstenus. Déjà adopté par les sénateurs la semaine dernière, le
    document sera maintenant transmis au président pour promulgation. Le projet
    législatif suit une procédure d’urgence, car les mandats des maires arrivaient
    à expiration le 21 juin. C’était la date prévue initialement pour
    que les nouveaux élus occupent leurs fauteuils, mais les élections locales ont
    dû être reportées à cause de l’épidémie de coronavirus. Le texte adopté par le
    Parlement prévoit également que la date des élections locales sera décidée non pas par
    l’Exécutif, mais par le Législatif, à travers une loi organique. Le Parti
    national libéral (PNL), qui forme le gouvernement, avait demandé la suppression
    de cet article, source d’une éventuelle contestation auprès de la Cour
    constitutionnelle et d’invalidation des mandats des élus locaux. La demande rejetée,
    les sénateurs libéraux se sont abstenus de voter. Rappelons que l’initiative
    législative a été déposée au Parlement suite à un accord entre le PSD, le PNL
    et l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE).

    Diplomatie – Le ministre roumain des affaires étrangères, Bogdan
    Aurescu, a participé à la réunion informelle, organisée en système de
    visioconférence, des chefs des diplomaties de l’Union européenne avec le
    secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo. A l’ordre du jour de la réunion :
    le partenariat Union européenne-Etats-Unis, la gestion de la crise de Covid-19,
    la relation avec la Chine, le Processus de paix au Moyen Orient et le Voisinage
    oriental de l’UE, l’objectif étant d’approfondir le dialogue et la coordination
    UE-USA. Le chef de la diplomatie de Bucarest a souligné le soutien ferme de la
    Roumanie du partenariat transatlantique, l’UE et les Etats-Unis étant unis par
    une communauté de valeurs et de sécurité. Bogdan Aurescu a aussi insisté sur le
    besoin de maintenir une présence américaine solide dans les zones touchées par
    des conflits prolongés, notamment du Voisinage oriental de l’Union. Quant au Processus
    de paix au Moyen Orient, le ministre roumain a précisé que le récent Plan de
    paix américain représentait une contribution importante qui pourrait donner une
    nouvelle dynamique au processus qui vise à atteindre la stabilité et la paix
    durables dans la région.




    Rapatriements – 229 ressortissants roumains bloqués en Espagne à cause
    des suspensions de vols entraînés par la pandémie de Covid-19 ont été rapatriés
    dimanche. Les ministères roumains des Affaires étrangères, des Transports et de
    l’Intérieur ont également facilité le retour vers la Roumanie de plusieurs
    citoyens étrangers résidant dans le pays. Il s’agit de trois citoyens espagnols
    et de deux citoyens irlandais.

    Spectacle vivant – Le Festival international de théâtre de Sibiu (centre),
    le plus important festival des arts du spectacle d’Europe Centrale et Orientale,
    continue. L’édition actuelle se déroule exclusivement en ligne, du 12 au 21 juin,
    avec, pour thème central, « La Force de croire ». Le Festival propose
    pas moins de 138 spectacles de 30 pays : théâtre, danse, musique, cirque, lectures,
    spectacles pour enfants. En plus, chaque jour est programmée une conférence
    avec une personnalité importante du monde de la culture. Toutes les vidéos sont
    à découvrir, gratuitement, sur le site du Festival,
    www.sibfest.ro,
    ainsi que sur la page Facebook et le canal YouTube dédiés.




    Météo – Le temps reste perturbé en Roumanie, avec des pluies
    sur la majorité des régions. Tout le pays est sous vigilance jaune aux pluies
    torrentielles et aux vents forts jusqu’à jeudi matin. L’instabilité restera de
    mise toute cette semaine, avec des prévisions d’averses orageuses, de vents
    forts, de grêle et de pluies abondantes. La météo difficile a déjà produit des
    dégâts dans 37 communes de 17 départements. Des dizaines de maisons, cours,
    caves et sous-sols ont été inondés et les rafales de vents ont causés plusieurs
    chutes d’arbres sur les routes et sur les fils électriques. Les températures
    maximales sont en baisse par rapport aux jours précédents et iront, dans les 24
    prochaines heures, de 19° à 26°C.





  • Qu’en est-il des élections locales ?

    Qu’en est-il des élections locales ?

    Les disputes sur la scène politique roumaine et le scénario d’une possible prorogation de la durée des mandats des élus locaux ont amené aussi bien le PNL, au pouvoir, que le PSD, d’opposition, devant la Cour constitutionnelle, récemment saisie au sujet des actes règlementaires adoptés par le Gouvernement et le Parlement. Mercredi, les juges de la Cour ont déclaré à une large majorité de voix inconstitutionnel le décret d’urgence du cabinet Orban visant une possible prorogation des mandats des chefs de l’administration locale. Les juges ont affirmé que la mise en place d’une telle mesure provoquerait un parallélisme inacceptable, puisqu’au moment de l’entrée en vigueur de cette ordonnance, une autre était déjà en place.

    De ce fait, la Cour a décidé que les mandats des maires pourraient être prolongés seulement aux termes d’une loi. Rappelons-le, dans le contexte de la pandémie de coronavirus, le Parlement avait adopté un projet de loi censé, d’une part, prolonger d’ici la fin de l’année les mandats des élus locaux, et de l’autre – accorder au Législatif le droit de fixer la date du prochain scrutin par une loi organique. Selon les magistrats, la prorogation des mandats devrait se décider au Parlement. Quant à la date des prochaines élections locales, elle devra s’inscrire dans le surcroît de temps accordé aux maires pour mener à bout leurs mandats. L’Assemblée législative et le Gouvernement seront donc tenus de collaborer en ce sens.

    La décision de la Cour constitutionnelle a provoqué des réactions parmi les responsables politiques. Le président par intérim du PSD, Marcel Ciolacu, a appelé toutes les forces politiques à rédiger ensemble une loi sur la prorogation des mandats et sur la date des prochaines élections. Vu que les mandats actuels expirent le 21 juin, les représentants des partis parlementaires devraient commencer à promouvoir cette proposition de loi au Parlement dès la semaine prochaine afin d’éviter qu’un désastre ne se produise au sein de l’administration locale, a précisé M. Ciolacu. Une fois le projet de loi adopté, de nouvelles consultations auront lieu pour fixer la date des prochaines élections, a ajouté Marcel Ciolacu.

    Le leader des députés libéraux, Florin Roman, a pour sa part qualifié la décision de la Cour comme du jamais vu, puisque, dit-il, les juges se sont autosaisis au sujet du décret gouvernemental que personne n’a attaqué devant la Cour. Pourtant, a-t-il reconnu, si les partis parviennent à un consensus à ce sujet, la proposition de loi passera très vite au Parlement. Selon M. Roman, par sa décision, la Cour offre au gouvernement la possibilité de fixer, comme il le fait depuis 30 ans déjà, la date du scrutin et le calendrier des élections, et au Parlement d’établir, par une loi, le mandat des élus locaux. Les libéraux ont également proposé une période pour le prochain scrutin local, à savoir fin septembre ou début octobre. (Trad. Ioana Stăncescu)

  • Les élus locaux – exonéres de responsabilité ?

    Les élus locaux – exonéres de responsabilité ?

    En Roumanie, un nouveau projet de loi adopté tacitement permettra aux maires de se voir exonérer de responsabilité au moment de leur signature de différents documents, peut-on apprendre dans un dossier proposé par Florentin Capitanescu.

    Cela fait déjà plusieurs années que la lutte anticorruption fait des victimes dans les rangs des responsables roumains, qu’il s’agisse de hauts magnats, de responsables politiques, de parlementaires, anciens ministres ou premier ministre, de présidents de conseils départementaux, de maires ou de leurs adjoints. Et puisque la corruption se conduit en véritable fléau dans la Roumanie post communiste, il est impossible que ses effets passent pour inaperçus. Voilà pourquoi, dans une nouvelle tentative d’éradiquer ce phénomène, le Sénat roumain a adopté un projet censé modifier la loi de l’administration locale. Aux termes du nouveau document, les élus locaux se verront obligés de répondre exclusivement de tout décret qu’ils émettent, sans avoir besoin d’un avis de légalité émis par le secrétaire de l’institution concernée, ni de la signature des autres fonctionnaires.

    De cette manière, la signature du maire ne servira qu’à authentifier tel ou tel document, soutient le secrétaire de la Commission d’administration du Sénat, le sénateur social- démocrate, Ioan Denes: «Par cette proposition et par les amendements apportés à la loi, on a redéfini, je l’espère bien, le rôle du maire. Sa signature sert seulement à authentifier un document et non pas à légaliser des projets d’urbanisme, par exemple ou d’autres projets renvoyant à des domaines placés sous la tutelle de l’administration publique locale ».

    Salué par le Parti Social – Démocrate, le nouveau projet de loi a, en revanche, suscité le mécontentement des parlementaires de l’Union Sauvez la Roumanie, deuxième force de l’Opposition, qui ont voté contre. La raison? Cet acte normatif ne fait qu’exonérer le maire de toute responsabilité dans le cas des documents sous seing privé.

    Florina Presada, sénatrice de l’Union Sauvez la Roumanie: «On est tous d’accord qu’il serait préférable que chaque fonctionnaire public assume la responsabilité des documents sur lesquels il porte sa signature. C’est aussi le cas du maire. Or, par cette initiative législative, le maire pourrait se voir exonérer de toute responsabilité au moment de la signature ou la contre signature de tel ou tel document administratif. On demande à la Commission de corriger à toutes ces erreurs et on appellera le Sénat à rejeter le projet».

    La Chambre des députés a adopté tacitement ce projet de loi avant qu’il n’obtienne le vote du Sénat, le forum décisionnel. Selon les observateurs politiques, le document ne fait qu’alimenter les suspicions que les maires se verront offrir l’opportunité de masquer plus facilement aussi bien leurs incompétences que toute tentative présumée de détournement des fonds publics. Une pratique assez fréquente, comme le confirment les dossiers de corruption qui font l’objet des enquêtes et même des procès de Roumanie.

  • Elections locales 2016

    Elections locales 2016

    Ce dimanche, les Roumains sont attendus aux urnes pour élire leurs maires et conseillers municipaux. Plus de 250.000 candidats sont en lice dans les quelque 3200 villes et communes. Au total, 15.616 bureaux de vote ont été organisés sur l’ensemble du pays. Les Roumains ayant au moins 18 ans le jour du scrutin peuvent voter en présentant une pièce d’identité en cours de validité, mais uniquement dans la localité de domicile ou de résidence. Des listes complémentaires ont été créées pour les ressortissants d’autres Etats membres de l’UE, établis légalement en Roumanie, pour qu’ils puissent élire les édiles de localités où ils vivent.

    Par contre, à la différence des élections parlementaires ou présidentielles, lorsque des bureaux de vote sont organisés dans les ambassades et les consulats, ce scrutin ne permet pas aux Roumains de l’étranger de voter, sauf s’ils rentrent dans leurs localités d’origine. Ce 7e scrutin municipal de la Roumanie post-communiste comporte plusieurs nouveautés. Les bureaux de vote disposeront d’un système informatique censé surveiller la présence aux urnes et prévenir le vote illégal. Un opérateur d’ordinateur va scanner le numéro personnel figurant sur le document d’identité de chaque participant au vote, grâce à un logiciel spécialement créé pour ces élections.

    On envisage ainsi de bloquer toute tentative de vote multiple ou le vote au nom de personnes décédées ou d’autres personnes ayant perdu leurs droits électoraux -infractions sanctionnées par des peines de prison ou par une amende pénale. Toujours en première, les élections municipales ne comportent qu’un seul tour de scrutin. Le candidat qui réunit le plus grand nombre de voix gagne, quel que soit le taux de présence aux urnes. Adoptée par le Parlement dans le cadre de la nouvelle loi électorale et confirmée par la Cour constitutionnelle qui a rejeté toutes les contestations apportées en ce sens, cette mesure a fait l’objet de critiques véhémentes de la société civile et de la presse, vu qu’elle permet aux candidats de devenir maires ou conseillers même avec un nombre insignifiant de voix.

    Par ailleurs, de l’avis des commentateurs politiques, le scrutin municipal de ce dimanche pourrait changer une administration sérieusement discréditée par de nombreux scandales de corruption. Et pour cause. Rien que l’année dernière, 14 maires, 9 présidents de conseils départementaux et un préfet ont été poursuivis en justice. La situation est encore plus dramatique à Bucarest, où les procureurs anticorruption ont arrêté le maire général et 4 des 6 maires d’arrondissements élus il y a 4 ans. (Trad. Valentina Beleavski)

  • 15.01.2016 (mise à jour)

    15.01.2016 (mise à jour)

    Législatif — Le président roumain Klaus Iohannis a renvoyé au Parlement la loi qui modifie le statut des élus locaux. Le chef de l’Etat a motivé sa décision de ne pas promulguer l’acte normatif, par la possibilité que la forme actuelle de la loi produise des effets négatifs sur la lutte contre la corruption et sur l’efficacité de la législation en matière d’intégrité. Le texte législatif en question stipule que les maires, les conseillers départementaux et locaux ainsi que les présidents des Conseils départementaux perdront leurs mandats uniquement s’ils font l’objet d’une condamnation définitive à une peine de prison ferme. De l’avis du président Iohannis, cela devrait être le résultat de l’existence d’une condamnation et non pas de la manière de purger la peine décidée par une cour de justice.



    Candidat — Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a désigné, aux fonctions de premier ministre, le nouveau candidat de la majorité parlementaire déclarée à Chisinau, en la personne de Pavel Filip, actuel ministre des nouvelles technologies et des communications, informe Radio Chisinau. Le chef de l’Etat a expliqué sa décision par le changement de la situation intervenu jeudi soir, lorsque plusieurs signataires de la déclaration de soutien à un candidat de la majorité déclarée ont menacé de retirer leurs signatures si le parti démocrate continuait à soutenir la candidature de l’homme d’affaires controversé Vlad Plahotniuc. Si un nouveau gouvernement n’est investi avant le 29 janvier, la République de Moldova devra organiser des élections anticipées.



    Renseignement — Les attaques cybernétiques subies, cette dernière année, par la Roumanie ont été lancées depuis la Russie et la Chine, a fait savoir le Service roumain de renseignement, ce vendredi. Les ministères des affaires étrangères, de l’intérieur et de la défense ainsi que onze banques en ont été les cibles, a encore précisé le Service.



    Météo — La météo est en train de changer en Roumanie. Les températures baisseront et la neige reviendra en force : une vigilance jaune aux chutes de neige entrera en vigueur samedi soir et concernera 12 départements de l’est, du centre et du sud du pays ; tandis que 9 autres départements du sud-est et la capitale Bucarest feront l’objet d’une vigilance orange aux tempêtes de neige. Samedi, au lever du jour, le thermomètre indiquera des températures entre moins quatre et six degrés ; les températures de la mi-journée se situeront entre moins 1 et 8 degrés.

  • 03.01.2016

    03.01.2016

    Diplomatie – Le premier ministre roumain Dacian Ciolos effectuera en début de cette année des visites officielles en Allemagne, en France et aux Pays-Bas, ce dernier pays assurant depuis le 1er janvier 2016 la présidence tournante de l’UE. Le premier ministre roumain a affirmé avoir convenu avec son homologue néerlandais Mark Rutte de se pencher sur l’agenda de la présidence néerlandaise de l’Union, vu que la Roumanie souhaite avoir un rôle pro-actif dans les mois à venir au sein de l’espace communautaire. Pour commencer, Dacian Ciolos se rendra le 7 janvier à Berlin pour rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel.

    Retraites – Le 20 janvier, la Cour Constitutionnelle de Roumanie examinera la loi portant sur les pensions de retraite spéciales pour les élus locaux. Le document est contesté par le gouvernement de Dacian Ciolos qui estime qu’il met en place un régime spécial de privilèges pour élus. Ces droits devraient être accordés de manière rétroactive. Ce qui plus est, leur financement n’est pas garanti. Selon l’Exécutif de Bucarest, il y en aurait au moins 16.300 bénéficiaires, dont augmentation des retraites ajouterait environ 400 millions de lei (soit près de 91 millions d’euros) au déficit budgétaire. Selon le document adopté par le Parlement, les maires, les vice-maires, ainsi que les présidents et vice-présidents des conseils départementaux devraient toucher des retraites supplémentaires allant jusqu’à 6.600 lei (soit 1500 euros) selon la période de leur mandat.

    Emplois – Les patrons de l’étranger mettent à la disposition des Roumains plus de 2000 emplois au sein de l’espace économique européen par le réseau EURES Roumanie. Les ouvriers non qualifiés sont les plus recherchés notamment en agriculture. Il y a 800 tels emplois en Espagne, par exemple, et 400 au Portugal, mais aussi au Danemark. En plus une compagnie de République tchèque souhaite embaucher 50 chauffeurs pour les transports de marchandises, alors que les hôpitaux britanniques et allemandes ont besoin de quelques dizaines d’infirmiers.

    Moldova – Le premier ministre désigné de la République de Moldova, Ion Sturza, doit demander lundi le vote de confiance du Parlement moldave dans le cadre d’une séance spéciale. Il a présenté sa liste de propositions pour les postes de ministres,
    soulignant que son cabinet serait formé de technocrates, de personnes intègres
    et patriotes. Ion Sturza a déclaré avoir souhaité former «un gouvernement qui
    reflète l’expression du désir du peuple qu’il représente au Parlement,
    toutefois, la démocratie n’est pas en plein essor à l’heure actuelle en
    République de Moldova, le pays est confronté à un crise profonde de nature
    premièrement morale». Par ailleurs, la majorité des formations politiques
    représentées au Parlement moldave ont fait savoir qu’elles refusaient de
    soutenir l’équipe Ion Sturza, les socialistes déclarant qu’ils n’allaient même
    pas participer à la séance parlementaire du 4 janvier.

    Météo – Une alerte jaune aux tempêtes de neige est en vigueur dans 10 départements du sud et du sud-ouest de la Roumanie. Sur l’ensemble du territoire il fait particulièrement froid, avec des maximales exclusivement négatives allant de – 11 à -1 degré. Les météorologues annoncent une vague d’air chaud à sur la Roumanie à partir de mardi et des températures qui approcheront la normale saisonnière. – 10 degrés, un ciel couvert et du vent à midi à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine du 20.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 20.02.2013


    Des sujets des plus divers font débat dans la presse écrite parue mercredi matin, à Bucarest. Et nous allons commencer avec Romania libera qui nous informe sur « les rapports directs entre le clientélisme politique et la migration des maires ». Le journal cite une étude réalisée par l’organisation non gouvernementale ExpertForum selon laquelle la plupart des fonds destinés aux investissements locaux ont été alloués en fonction de critères issus du clientélisme politique. Concrètement, explique Romania libera citant l’étude en question, « en 2007 par exemple, un maire proche du pouvoir avait des chances trois fois plus grandes de se voir accorder des financements qu’un de ses confrères de l’opposition ». L’ONG ExpertForum montrent que le clientélisme politique a atteint son pic entre 2007 et 2008 quand les maires proches des trois partis au pouvoir, à l’époque, avaient reçu des fonds 7 fois plus grands que les maires proches du PDL, alors en opposition. Le journal tient pourtant à souligner le fait que les statistiques montrent que « les maires les plus favorisés étaient, en théorie, les indépendants », ce qui prouve, ajoute Romania libera « qu’on encourageait la migration politique des élus locaux vers le camp au pouvoir ».


    Et puisque nous avons commencer par des sujets politiques, passons au Jurnalul national qui annonce par la voix du premier ministre Victor Ponta que malgré certains problèmes de calcul rapportés, les pensions de retraite spéciales restent inchangées. Le sujet est à lire dans Romania libera aussi qui explique la source de l’erreur de calcul : « au moment où l’on a recalculé les pensions tenant du régime spécial, les autorités ont multiplié par deux les années de service militaire » ce qui a débouché sur des dénouements des plus marrants comme le fait qu’un militaire âgé de 43 ans s’enorgueillit de 45 ans de service militaire. Bien que cette erreur ait coûté à l’Etat en 2011 un milliard de lei de dépenses supplémentaires, une chose reste pourtant certaine, annonce la presse en citant le premier ministre, Victor Ponta, « personne ne se verra diminuer la pension de retraite. C’est la faute de l’Etat, alors que l’Etat paie ! ».


    Et à propos de l’Etat, le journal Adevarul nous présente « trois méthodes pour parasiter les compagnies publiques ». Ce sont toujours les ONGistes d’Expert Forum qui ont identifié les meilleures recettes. La numéro 1 est celle des acquisitions publiques surévaluées, note Adevarul qui explique « les entreprises publiques concluent des contrats d’achats avec des partenaires préférentiels, en l’absence de tout appel d’offre et à des tarifs supérieurs au marché ». Deuxième petite méthode : « les ventes sous-évaluées quand une entreprise publique vend à des sommes inférieures au prix du marché et la différence entre le prix correct et celui obtenu est partagée entre les managers et les partenaires privés ». Enfin, la troisième méthode consiste, bien évidemment, « en la nomination à la direction de la société de personnes proches du pouvoir ». « Si, pour elles, le seul bénéfice ne se traduirait souvent que par un poste confortable, pour la société qu’ils dirigent, les pertes seront majeures », lit-on dans Adevarul.


    Dernier sujet politique de la revue de la presse écrite : les autorités allemandes appellent les responsables roumains et bulgares à faire davantage pour l’insertion sociale des Roms. Romania libera cite un article publié par Der Spiegel qui dit qu’une grande partie des immigrants roumains et bulgares d’Allemagne serait d’ethnie rom. Les officiels de Berlin ont exhorté Bucarest et Sofia à intensifier leurs efforts pour combattre la migration des Roms pour des raisons de pauvreté.


    Et puisque nous nous trouvons à Berlin, Adevarul nous propose d’y rester et nous informe que le réalisateur roumain Calin Netzer ayant remporté l’Ours d’Or à la Berlinale de cette année s’est vu claquer la porte au nez en 2010 quand il a cherché du financement auprès du Centre national de la Cinématographie roumaine. La raison ? « La position de l’enfant » proposait un scénario sans intérêt, noté de 6,34 points sur 10. Un scénario qui a pourtant pleinement convaincu le jury de Berlin.