Tag: embargo russe

  • 26.01.2015 (mise à jour)

    26.01.2015 (mise à jour)

    Mission — Le FMI a fait part de son inquiétude vis-à-vis de la loi de la faillite personnelle en Roumanie. Dans une lettre envoyée au Parlement, au Ministère des Finances, à celui de la Justice et à la Banque centrale de Roumanie, les représentants du Fonds précisent qu’en l’absence d’une étude d’impacte adéquate et à défaut de la consultation des parties concernées, une telle loi risque de porter atteinte au marché financier. Une mission des créanciers internationaux viendra mardi en Roumanie pour des discussions sur la 3e évaluation de l’accord stand-by de type préventif en vigueur. Selon un communiqué du Fonds monétaire international, la délégation rencontrera, jusqu’au 10 février, des représentants des autorités, du secteur privé, des syndicats, des partis politiques et de la société civile. A l’agenda des discussions : la loi de l’insolvabilité des personnes physiques et la crise des crédits en Francs suisses.



    Agriculture — Lors d’une réunion des ministres européens de l’Agriculture, déroulée lundi, à Bruxelles, la Roumanie et la Bulgarie ont sollicité des mesures de soutien suite à l’embargo russe sur les produits alimentaires venant de l’UE. L’annonce a été faite par le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin, qui a eu une entrevue avec le commissaire à l’Agriculture, Phil Hogan. Aux dires du responsable roumain, que bien la Roumanie n’exporte pas directement ses produits sur le marché russe, les fermiers autochtones sont touchés par les pressions exercées sur le prix de la viande, des produits laitiers et des légumes. Daniel Constantin a également affirmé que la Roumanie a réussi à attirer 87% des fonds structurels alloués à l’agriculture et au développement rural et 100% des fonds alloués par l’Agence de services et de paiements pour l’Agriculture.



    Economie — La Roumanie se situe troisième en Europe centrale et de l’Est après la Pologne et la République Tchèque pour ce qui est du marché des fusions et acquisitions, selon un rapport PricewaterhouseCoopers Romania. Au terme du document, le marché autochtone s’est monté à 1,2 milliards d’euros en 2014, un niveau similaire à celui enregistré en 2013. Les secteurs les plus dynamiques du point de vue du nombre des transactions déroulées ont été les Technologies de l’Informations, le secteur financier et celui du retail et la valeur moyenne d’une transaction s’est élevée à 20 millions d’euros. Avec un chiffre d’affaires de dizaines de milliards de dollars, PricewaterhouseCoopers est la plus grande société spécialisée dans des missions daudit, dexpertise comptable et de conseil à destination des entreprises du monde.

  • La semaine du 11 au 16 août 2014

    La semaine du 11 au 16 août 2014

    Les fermiers européens et l’embargo russe


    L’Europe cherche à diminuer les pertes subies par les agriculteurs suite à la décision de Moscou d’interdire les importations de fruits et légumes de l’Union européenne en réplique aux sanctions communautaires imposées pour l’appui accordé aux séparatistes pro-russes d’Ukraine. Le secteur des pêches et des nectarines est particulièrement touché. La France, l’Italie, l’Espagne et la Grèce sont les producteurs européens les plus importants. Pour ces pays et non seulement, Bruxelles a annoncé l’introduction de mesures exceptionnelles de baisse de l’offre et d’appui à la demande. Bien que pas encore touchée directement par l’embargo russe, la Roumanie n’exclut pas une invasion de produits européens destinés initialement au marché russe. Les fermiers roumains constatent déjà une baisse des prix sur le marché local, notamment pour ce qui est des tomates et des cornichons.



    Cristi Rusu, directeur de l’Association Hortifruct : «Des quantités qui vont jusqu’à plusieurs centaines de milliers de tonnes et estimées à environ 500 millions d’euros devaient aller en Russie. A l’heure actuelle, ces quantités sont dirigées vers les pays de la communauté européenne, Roumanie comprise. C’est pourquoi nous constatons une baisse du prix des légumes allant de 50 à 70%. »



    Les fermiers roumains ont demandé l’appui de la communauté européenne pour compenser leurs pertes.



    L’indépendance énergétique et le gaz de la mer Noire



    Les ressources gazières de la mer Noire pourraient jouer un rôle déterminant pour la sécurité énergétique de la Roumanie. Lintérêt est stratégique — à preuve, la visite éclair du premier ministre Victor Ponta sur la plate-forme Ocean Endeavor, située dans la zone maritime roumaine, à quelque 200 kilomètres de la côte. Cest là que lAméricain Exxon Mobil et le Roumano-autrichien Petrom entreprennent des travaux exploratoires des gisements gaziers découverts en 2012.



    Victor Ponta: “La Roumanie a besoin d’indépendance énergétique. Il est évident que ses relations avec la Russie à court, à moyen et même à long terme se dégraderont. Or, pouvoir bénéficier de nos propres ressources énergétiques figure parmi nos objectifs stratégiques fondamentaux. Il s’avère nécessaire d’envisager d’ici quelques années des moyens pour assurer l’indépendance énergétique de la Roumanie et de la République de Moldova”.



    Si le gisement est suffisamment important pour être exploité à grande échelle, les spécialistes sattendent à ce quil entre sur les marchés internationaux à lhorizon 2020.




    Données économiques en Roumanie



    La Roumanie s’est classée deuxième au sein de l’UE pour ce qui est de la production industrielle, selon les données rendues publiques mercredi par l’Office statistique de l’UE. Précédée par la Hongrie dont la croissance industrielle s’est élevée à 11,3%, la Roumanie a enregistré une croissance de 9,9% par rapport à la même période de l’année dernière. Pourtant, en juin 2014, la Roumanie a connu un déclin de la production industrielle de 0,7%, par rapport au mois précédent, lorsqu’elle avait réussi une avancée de 2,7%. Pour ce qui est des investissements étrangers directs, la Roumanie a connu un recul de 10,3% par rapport à la même période de l’année dernière. Selon les données fournies par la Banque centrale roumaine, les investissements ont totalisé 1,2 milliards d’euros, tandis qu’en 2013, ils avaient connu une avancée de 27% par rapport à 2012. Cette situation découle du contexte économique actuel auquel s’ajoutent le prochain scrutin présidentiel, la fragilité de l’économie européenne et le conflit russo-ukrainien.



    Le candidat de la droite à la présidence roumaine



    LAlliance chrétienne libérale, formée par les partis National Libéral et Démocrate-libéral a désigné lundi Klaus Iohannis, maire de Sibiu, candidat unique au scrutin présidentiel de novembre. Klaus Iohannis a précisé qu’en cas de victoire, il se préoccupera de la prospérité des Roumains et du renforcement de l’Etat de droit. Il s’est également engagé à poursuivre les mêmes directions de politique étrangère et de sécurité, à soutenir le partenariat stratégique avec les Etats-Unis et à renforcer le rôle de la Roumanie au sein de l’OTAN. Selon les sondages, Klaus Iohannis s’annonce le principal contre candidat du premier ministre social-démocrate Victor Ponta aux élections présidentielles.



    Journées caniculaires



    Températures caniculaires allant jusqu’à 37 degrés et un rapport température — humidité dépassant le seuil des 80 unités caractérisent ces jours-ci l’été roumain. Les spécialistes ont conseillé aux personnes âgées et aux cardiaques d’éviter de sortir de la maison, surtout dans les grandes villes, là où l’asphalte et le béton ont fait monter les températures à plus de 38 degrés. Le service d’ambulance travaille avec des effectifs supplémentaires pour pouvoir répondre au nombre accru de sollicitations. Des tentes ont été installées dans les rues pour pouvoir accorder des premiers soins aux personnes souffrant de canicule. Les entreprises ont été contraintes à adapter leurs horaires de travail afin de protéger la santé des salariés, surtout dans des domaines tels les transports ou le bâtiment. En raison de la canicule, la Compagnie nationale des chemins de fer a introduit des restrictions de vitesse afin d’assurer la sécurité du trafic ferroviaire. (Trad. Ioana Stancescu)

  • Frictions entre Chisinau et Moscou

    Frictions entre Chisinau et Moscou

    L’économie de République de Moldova est toujours plus tournée vers le marché communautaire. Sur les cinq premiers mois de l’année en cours, le volume de ses exportations vers l’UE a progressé de plus de 22%. En échange, les exportations destinées à la Communauté des Etats indépendants ont diminué de près de 19%, même si cet espace demeure leur principal débouché. L’adjoint au ministre moldave de l’agriculture, Vladimir Loghin, cité par le correspondant de Radio Roumanie, faisait savoir que pour atténuer les retombées négatives de l’embargo russe sur l’économie de la République de Moldova, la Roumanie se préparait à mettre en place un programme de soutien aux producteurs et aux transformateurs des fruits et légumes. Les autorités roumaines ont facilité le contact de la mission économique de République de Moldova à Bucarest avec les représentants des grandes chaînes commerciales et la visite de plusieurs compagnies et centres de vente des produits agricoles.



    Par ailleurs, suite aux démarches des commissaires européens à l’agriculture, au commerce, à l’élargissement et à la politique de voisinage, respectivement Dacian Cioloş, Karel de Gucht et Stefan Füle, l’UE a décidé du remboursement, à compter du 1 août, des droits de douane pour les exports de pommes, prunes et raisin de table provenant de République de Moldavie, dont les quotas ont déjà été doublés. Moscou a mis en place plusieurs sanctions contre le commerce direct moldave. Après une première interdiction, en septembre dernier, frappant les importations de vin moldave, les autorités russes ont refusé la viande transformée et, depuis le 21 juillet, l’importation de fruits et légumes. Moscou argue du fait que la signature de l’accord d’association République de Moldova — UE, document qui produit déjà ses effets, engendre des contradictions entre le marché communautaire et celui de la Communauté des Etats indépendants.



    Pourtant, Bruxelles n’a jamais demandé à la République de Moldova d’imposer des barrières commerciales à la Russie, pour la bonne et simple raison que l’accord d’association et de libre échange avec l’UE est parfaitement compatible avec le traité de libre échange ratifié avec la Communauté des Etats indépendants, affirme Pirkka Tapiola, le chef de la délégation de l’UE à Chişinău. Moscou n’a pas seulement imposé des restrictions économiques. Il a aussi menacé l’Europe d’instituer des prix de l’énergie plus élevés, autre instrument politique favori du Kremlin, censé miner la solidarité des 28.



    Les mesures de rétorsion commerciales prises par Moscou ne concernent pas que la République de Moldova. Elles touchent aussi des pays tels la Pologne, l’Ukraine, la Roumanie, voire même les Etats-Unis. Ces mesures surviennent dans le contexte où Bruxelles et Washington infligent à la Russie une série de sanctions, conséquence de l’implication de Moscou dans le conflit armé de l’est de l’Ukraine. La troisième vague de sanctions, lancée presque simultanément par l’UE et les Etats-Unis, devrait avoir un impact considérable et relativement rapide sur l’économie russe. (trad. Mariana Tudose)