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  • La situation des employés domestiques roumains au sein de l’UE

    La situation des employés domestiques roumains au sein de l’UE

    Au début des années 2000, lorsque la vague d’émigration au départ de la Roumanie vers les autres Etats membres de l’UE s’est intensifiée, la plupart des femmes issues de milieux défavorisés qui quittaient le pays se faisaient embaucher à l’étranger comme employées domestiques. Avec les années, leur nombre a augmenté, et de plus en plus sont atteintes de troubles psychiques connus sous le nom du « syndrome d’Italie ». Pourquoi l’Italie ? Parce que la plupart des victimes sont des travailleurs domestiques étrangers, pas seulement roumains, travaillant dans ce pays. L’Italie étant le pays accueillant la plus importante communauté roumaine de l’UE. Beaucoup parmi ces malades sont soignés à l’Institut psychiatrique Socola de Iaşi, où travaille Petronela Nechita, médecin généraliste et psychiatre.



    « J’ai fait mes débuts en tant qu’interne à Socola en janvier 2008. A l’époque j’entendais déjà parler de ces patients qui revenaient de l’étranger et qui étaient atteints de troubles psychiatriques comme la dépression ou les troubles psychotiques. L’Italie, c’est bien connu, a une population vieillissante. Le pays a accueilli beaucoup de travailleurs roumains qui s’occupent notamment des personnes âgées. Ce sont les fameuses ‟badante” (femmes de ménage), ces aides-soignantes qui s’occupent des personnes âgées. C’est bien plus qu’un travail d’assistant. Elles administrent aussi des médicaments, dispensent certains soins médicaux qui ne relèvent pas de leurs compétences. C’est extrêmement stressant pour elles. Une personne âgée a besoin d’être prise en charge 24h/24h, surtout si elle est atteinte de troubles neuropsychologiques. Il faudrait trois personnes pour couvrir ces 24 heures de soins, car nous avons tous besoin de huit heures de sommeil, huit heures de travail et huit heures de repos actif. Beaucoup parmi les femmes qui partent ainsi à l’étranger travaillent plus de huit heures par jour. Elles ont rarement le temps de prendre une pause pendant la semaine et n’ont, dans certains cas, même pas de jour de repos. Avant de partir à l’étranger, elles devraient s’assurer qu’elles ont bien un contrat de travail garantissant des jours de repos, ou du moins un contrat comprenant des horaires de pause et de travail clairement énoncés. »



    En Italie, un contrat légal limite évidemment le nombre d’heures de travail. Le problème, c’est que nombre de ces « badante » n’ont pas de contrat, et se retrouvent donc en difficulté, comme l’a constaté la militante Silvia Dumitrache, présidente de l’Association des femmes roumaines d’Italie.



    « En général, ces aides-soignantes ont des contrats de travail de 40 heures par semaine. La réalité est en fait toute autre. Il arrive fréquemment que ces femmes soient en fait logées sur leur lieu de travail, chez la personne dont elles s’occupent, qu’elles ne quittent pratiquement pas. C’est inadmissible. Elles sont à la disposition de leur employeur, qu’elles ne connaissent même pas. J’ai pu observer la même chose ailleurs, comme en Roumanie, où on ne sait plus exactement qui propose le contrat et qui veille à sa bonne application. Le flou persiste et c’est probablement volontaire. Ces travailleuses n’ont pas de vie sociale, et beaucoup n’arrivent pas à dormir la nuit, car les personnes dont elles s’occupent ont constamment besoin de soins, même la nuit. La famille du patient arrive ensuite avec d’autres exigences qui n’ont pas été indiquées dans le contrat. Ces familles ne sont pas prêtes à accueillir chez elles des employés ayant des droits, en plus de leurs obligations de travail. »



    Malgré la fatigue, la restriction de leur liberté de mouvement, le manque d’intimité, c’est bien l’absence de leur famille qui affecte le plus ces femmes. Docteur Petronela Nechita nous explique ce qui est à l’origine de ces troubles :



    « C’est l’éloignement avec leurs proches, partenaires, enfants, parents, frères et sœurs, qui les affecte le plus. Beaucoup sont parties car elles étaient financièrement en difficulté. Elles partent travailler à l’étranger en quête d’un salaire qui leur permette d’élever leurs enfants. Elles envoient donc l’argent qu’elles gagnent à la maison, pour subvenir aux besoins des enfants. Beaucoup prévoient de ne partir que quelques mois mais finissent pas rester à l’étranger plusieurs années. C’est cette séparation qui a des conséquences néfastes. Beaucoup parmi ces femmes finissent par divorcer, car la distance nuit à leur relation. Les enfants aussi ont tendance à prendre des distances avec ce parent qui habite à l’étranger. Et lorsque ces femmes finissent par rentrer après plusieurs années, elles ne retrouvent pas le confort émotionnel qu’elles avaient laissé derrière elles. Elles subissent un torrent de reproches de la part de leurs enfants, qui avaient davantage besoin de leur présence que de sécurité financière. »



    Silvia Dumitrache nous explique les conséquences psychologiques que cela engendre chez certaines femmes, déjà fragilisées par une situation précaire et des horaires dépassant la durée légale.



    « Effectivement, celles qui partent en quête d’un travail à l’étranger s’exposent à certains risques, car leur statut de femmes seules les met en situation de vulnérabilité. Il est crucial de légiférer pour que cela change. C’est inadmissible et de surcroit illégal, de faire travailler quelqu’un 24h/24h. C’est humainement impossible. Vous pouvez tenir deux ou trois mois, mais vous finirez par avoir des problèmes de santé. La loi italienne ne prévoit aucunement qu’une personne travaille autant. »



    Après de nombreuses années de sensibilisation à cette question, Silvia Dumitrache estime que les autorités roumaines, et celles des autres Etats membres, sont tout à fait au courant de la situation des victimes du « syndrome d’Italie ». Pour le moment, on attend encore une mise en application totale de la loi et une surveillance accrue de ceux qui la transgressent. Par ailleurs, les campagnes de sensibilisation menées par des activistes tels que Silvia Dumitrache s’orientent dans une nouvelle direction.



    « Nous cherchons aussi à sensibiliser les travailleurs afin qu’ils prennent conscience de la vulnérabilité à laquelle ils s’exposent. On peut porter un tel fardeau pendant un, deux ou trois mois, peut-être même un an, avant de sombrer dans une dépression dont on ne parvient pas à se sortir. Evidemment, chacun est libre de choisir. Tous les cas ne sont pas désespérés. Il arrive que certains s’accommodent très bien de leur nouvelle situation à l’étranger. Quoi qu’il en soit, cela dépasse le cadre de la légalité, car quiconque accueille un employé sous son toit et dans ces conditions ne respecte déjà pas la loi italienne. »



    Bien évidemment, les employés domestiques d’Italie ne sont pas tous roumains. Mais la situation de ces derniers est peut-être encore plus grave, étant donné que la Roumanie est l’un des pays les plus pauvres de l’UE. Ainsi, leur choix de partir peut relever d’une décision personnelle, toutefois influencée par des facteurs externes. Parmi les patients de la psychiatre Petronela Nechita, beaucoup choisissent de reprendre le travail une fois guéris.



    « Nombreux sont les patients qui retournent ensuite à l’étranger, car ils n’arrivent pas à trouver du travail en Roumanie. Beaucoup maintiennent pourtant qu’ils vont rester auprès de leurs proches et de leurs enfants. Mais ils finissent par repartir à l’étranger, souvent avec les mêmes conditions de travail, pour gagner l’argent nécessaire pour subvenir aux besoins de leur famille. »



    C’est pour cette raison que les militants tels que Silvia Dumitrache se battent pour obtenir une meilleure protection des familles transnationales au niveau européen. Mais l’évolution des conditions de ces « badante » et la disparition du « syndrome d’Italie » dépendent aussi de la situation de ceux qui sont restés au pays.


    (Trad. : Charlotte Fromenteaud)



  • Philippe Marsan (France) – La ministre française Roxana Mărăcineanu

    Philippe Marsan (France) – La ministre française Roxana Mărăcineanu

    La ministre française des Sports est née à Bucarest, en 1975. Cest là quelle commence à faire de la gymnastique, mais aussi à nager, à 7 ans. Son père, ingénieur en travaux publics, décroche un poste de coopérant en Algérie. A lissue du contrat, ils tentent leur chance à lémigration en France en demandant lasile politique – cétait en 1984, lorsquelle avait 9 ans.Ils sonttrès contents que lHexagone les ait reçus, quil ne les ait pas renvoyés. Après une période confuse à Paris, où ils passent les nuits dans leur voiture et se lavent aux fontaines, et en Bretagne, ils emménagent à Mulhouse, et cest là que la jeune Roxana pratique la natation. Son entraîneur déclarait quelle avait « un vrai talent. Elle passait dans leau comme un bateau », ajoutait-il.



    Cest une sportive qui a remporté une trentaine de médailles à des compétitions importantes, au cours de sa carrière. Elle obtient en 1991 ses premiers titres de championne de France sur 100 m et 200 m et enchaîne les titres au 100 m en 1992, 1994, 1995, et ceux du 200 m en 1993 et en 1995. Elle est naturalisée française à 16 ans, en 1991. La Roumano-Française devient, en 1998, à 22 ans, la première championne du monde de natation de lhistoire de France, et obtient la médaille dor à lépreuve de 200 m dos, à Perth, en Australie. Elle remporte également la médaille dargent à lépreuve de 200 m dos aux Jeux Olympiques dété de Sydney, cétait en 2000. Là, la première place est occupée par une Roumaine. Roxana Mărăcineanu déclare alors : « Je nai pas été capable de la battre. Je nai pourtant jamais été autant émue quen entendant lhymne roumain sur le podium. Il ne métait pas destiné, mais je lai aussi pris pour moi ». On disait quelle avait ouvert la voie à une nouvelle génération de nageurs, dont Laure Manaudou.



    Elle met fin à sa carrière sportive en 2004 et devient consultante sportive pour Europe1 et France Télévisions. Elle parle cinq langues et a trois enfants. Elle commence son ascension en politique dès 2010, sur une liste du PS, et devient conseillère régionale dÎle-de-France jusquen 2015. Les gouvernants la remarquent grâce à ses campagnes consacrées aux enfants. Elle souhaite promouvoir la natation parmi les petits, pour quils naient plus peur de leau, et souhaite aussi introduire ce sport dans les écoles.



    En 2018, elle devient ministre des Sports dans le gouvernement dEdouard Philippe II. Dans son discours au moment de recevoir le mandat, elle a tenu à faire part de son appréciation à légard de son pays dadoption et a précisé être heureuse de pouvoir rendre quelque chose à cette nation. Elle a remercié les Français de lui avoir permis, à elle et à son frère, de vivre leur vie en liberté. Le 6 juillet dernier, elle devient ministre déléguée auprès du ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, chargée des sports, dans le gouvernement de Jean Castex. Voici quelques jours, questionnée sur les projets quelle entend développer plus particulièrement en tant que ministre, elle déclarait à nos confrères dOuest-France : « Deux fondamentaux qui sont indispensables pour la sécurité de nos enfants : les éduquer aux mobilités douces de demain avec lapprentissage du vélo et laisance aquatique pour éviter les noyades ».



    Roxana Mărăcineanu déclare se sentir « Roumaine et Française en égale mesure. Jai ma famille à Bucarest, jy viens en vacances une fois tous les deux ans, jai souhaité faire baptiser mes enfants en Roumanie. Jai un lien naturel avec le lieu où je suis née », déclarait-elle à la publication roumaine Gazeta Sporturilor.

  • La diaspora roumaine

    La diaspora roumaine

    L’année de l’adhésion de la Roumanie à l’Union
    européenne a vu plus d’un demi million de Roumains partir à l’étranger à la
    recherche d’une vie meilleure. Le flux migratoire a continué – et continue
    encore – mais 2007 reste à ce jour l’année de référence. Les chiffres rendus
    publics par le ministère des Roumains du monde, d’après les données recueillies
    par 70 missions diplomatiques, parlent d’environ 9,7 millions Roumains qui
    vivent à l’extérieur du pays. Mais le ministère a choisi de faire figurer dans
    ce chiffre, sensationnel au point d’occuper la Une de tous les journaux du pays,
    les Roumains des communautés historiques. Ce sont les Roumains installés sur les
    mêmes territoires depuis des siècles, dans des régions des pays voisins :
    Ukraine, Hongrie, Serbie, Bulgarie et Moldavie. En excluant ces communautés, le
    chiffre restant, celui qui intéresse vraiment aujourd’hui, est d’environ 5,6
    millions de personnes. C’est ce qu’on peut appeler la diaspora roumaine.

    Néanmoins, la ministre de ressort, Natalia
    Intotero, a bien précisé que le nombre exact est difficile à estimer, car
    beaucoup de Roumains ne font pas les démarches pour déclarer leur domicile
    légal dans le pays-hôte. Les communautés les plus importantes se trouvent en Italie -
    plus d’un million de personnes, en Allemagne – 680.000, et en Espagne – 573.000.
    Selon Mme Intotero, les causes de l’émigration des Roumains sont la pauvreté,
    les revenus bas, le manque d’accès à des emplois corrects, la classe politique et
    la corruption.


    D’ailleurs, le processus ne semble pas être
    arrivé à un point d’arrêt. Ces dernières années, 25% des Roumains vivant dans
    le pays ont exprimé leur désir de s’établir à l’étranger, si l’occasion se
    présentait. Natalia Intotero a annoncé que son ministère préparait un projet de
    loi relatif à la réinsertion socioprofessionnelle des Roumains qui souhaitent
    revenir dans le pays, projet qui sera déposé au Parlement en septembre. De
    même, au mois d’août démarrera la deuxième étape de la campagne nationale « Information
    ici, sécurité ailleurs », une opération visant à informer les citoyens avant
    qu’ils ne prennent la décision de quitter le pays.

    Une autre campagne d’information
    se déroulera également dans la période à venir, sur les modalités de vote pour
    les élections présidentielle de novembre prochain. Natalia Intotero : « Nous
    avons démarré une consultation avec les Roumains vivant à l’extérieur des
    frontières du pays et je souhaite remercier tous ceux et celles qui nous ont
    transmis des propositions et des suggestions pour améliorer la législation
    relative au vote. Dans les semaines et mois à venir, nous rencontrerons les
    Roumains de l’étranger, aux côtés de nos collègues du ministère des Affaires
    étrangères, responsables pour l’organisation des élections et des bureaux de
    vote à l’étranger, ainsi que des représentants de l’Autorité électorale
    permanente, afin de présenter aux électeurs roumains les nouvelles modalités de vote, le calendrier
    et la façon de s’inscrire au vote par correspondance. »




    Par ailleurs, la ministre des Roumains du
    monde a présenté mercredi les premiers résultats de différents questionnaires
    adressés aux personnes et aux ONG roumaines de la diaspora et des communautés
    historiques. Les
    participants à la consultation, 322 personnes et ONG, ont affirmé qu’ils souhaitaient plus d’unité
    dans les communautés roumaines de l’étranger, davantage de possibilités
    d’apprendre le roumain et de meilleures relations avec les autorités roumaines.
    (Trad. Elena Diaconu)

  • A la Une de la presse roumaine 10.04.2019

    A la Une de la presse roumaine 10.04.2019

    Aujourd’hui encore la presse nationale suit attentivement le
    tumulte de la vie politique et juridique de Roumanie. La société est aussi au
    centre de l’attention, notamment la toute jeune génération Alfa, née après
    2010. On parle aussi de mentalités, d’émigration et de salaires.

  • 01.04.2019 (mise à jour)

    01.04.2019 (mise à jour)

    Référendum – Le président roumain, Klaus Iohannis a déclaré, lundi, quil allait solliciter un nouveau round de consultations des partis parlementaires avec pour objet lopportunité délargir le champ du référendum prévu pour le 26 mai, au même jour que les élections européennes. Cette décision fait suite au dialogue sur le référendum mené la semaine dernière par le chef de lEtat avec la société civile ainsi quavec les représentants de lautorité judiciaire et des associations professionnelles des magistrats. Klaus Iohannis a de nouveau durement critiqué le Parti social-démocrate, principale formation politique de la coalition gouvernementale, pour émettre des décrets durgence dans le domaine de la Justice et vouloir « lamnistie et la grâce des corrompus ». Le chef de l‘Etat a une nouvelle fois recommandé au gouvernement de ne pas élaborer des décrets durgence en matière de Justice et de politique pénale avant dorganiser des consultations populaires.



    Conférence – La capitale roumaine accueille, deux jours durant, une conférence interparlementaire sur lavenir de lUnion européenne. Lévénement est organisé par le Parlement de Bucarest, dans le cadre de la présidence roumaine du Conseil de lUE. A lagenda des débats figurent la défense des valeurs européennes, la sécurité des citoyens, la nécessité de réformer le modèle économique, la cohésion, le voisinage européen et les relations euro-atlantiques. La conférence devrait aboutir à ladoption dune déclaration commune, qui sera remise aux dirigeants de lUnion européenne, réunis au sommet de Sibiu, le 9 mai prochain.



    Visite – Le commissaire européen chargé de l’action pour le climat et de l’énergie, Miguel Arias Cañete, qui effectue une visite de deux jours à Bucarest, participera mardi au Conseil informel Energie, présidé par le ministre roumain Anton Anton, à lagenda duquel figurent les priorités du futur système énergétique de lUnion européenne, dans la perspective de la transition énergétique post 2020. La réunion va inclure deux cérémonies de signature des financements pour l’énergie dans le cadre du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe. Toujours mardi, en marge du Conseil informel Energie, se tiendra aussi la première réunion des ministres européens de l’énergie avec leurs homologues des Etats du Partenariat oriental, réunion consacrée à la consolidation de la coopération régionale dans le domaine de l’énergie.



    Statistiques – Le taux de chômage sur lensemble de lUE a été de 6,5% en février 2019, contre 7,1% à la même période de lannée dernière, révèlent les données fournies par lOffice statistique de lUE, Eurostat. Il sagit du niveau le plus bas enregistré depuis quEurostat rend publiques ses statistiques mensuelles concernant cet indicateur, à savoir janvier 2000. Si la Grèce, lEspagne et lItalie ont connu les taux de chômage les plus élevés, la République tchèque, lAllemagne et les Pays-Bas se situent au pôle opposé. En ce qui la concerne, la Roumanie se place en dessous de la moyenne européenne, avec un taux de chômage de 3,8%.



    Sondage – Les citoyens des pays dEurope du Sud et de lEst sont davantage préoccupés par lémigration que par limmigration, révèle une enquête réalisée par le Conseil européen pour les relations internationales, auprès des ressortissants de 14 Etats membres de lUE et rendue publique ce lundi par le quotidien The Guardian. Selon cette enquête, dans des pays tels lEspagne, lItalie, la Grèce, la Hongrie et la Roumanie, où la population stagne ou a fortement baissé, le pourcentage des sondés qui se disent préoccupés par lémigration a dépassé celui des interviewés préoccupés par limmigration. Cest en Roumanie que lon constate le déclin démographique le plus marqué, écrit The Guardian, qui précise que la diminution de près de 10% du nombre dhabitants enregistrée cette dernière décennie est due à lémigration massive, surtout à lexode des jeunes. En revanche, cest limmigration qui suscite linquiétude dans les pays nordiques et occidentaux.


  • 1 April 2019, UPDATE

    1 April 2019, UPDATE

    Referendum. Romania’s president Klaus Iohannis said on
    Monday he would ask Parliament for a new consultation to expand the scope of
    the referendum he has called on the 26th of May, on the same day as
    the elections for the European Parliament, in order to render it more efficient
    and stronger. The decision comes after talks held last week by the president
    with civil society and representatives of judges and magistrates on the subject
    of a referendum on justice. Iohannis has again criticised the governing Social
    Democratic Party for issuing emergency orders and for wanting amnesty and
    pardon for the corrupt. The president has again urged the government not to
    issue emergency orders in the fields of justice and criminal policy before the
    people have expressed their views.




    Conference. Bucharest plays host to an inter-parliamentary conference
    on the future of the EU rest. The event is organised by Parliament, as part of
    Romania’s Presidency of the Council of the EU. Debates focus on the defence of
    European values and citizens, the need for a reform of the economic model,
    cohesion and Euro-Atlantic ties. The conference will end with the signing of a
    joint declaration.






    No-confidence vote. The simple motion against the
    transport minister, initiated by the opposition parties National Liberal Party and
    the People’s Movement Party was debated on Monday in the Chamber of Deputies
    and will be put to vote on Wednesday. Its signatories call for the resignation
    of minister Razvan Cuc and say that the governing coalition, made up of the
    Social Democratic Party and the Alliance of Liberals and Democrats pledged in
    their governing programmes to build 350 km of motorway by 2020 but after almost
    15 months in power, it has only inaugurated 58 km. The motion’s initiators also
    denounce the lack of applications for EU funds for infrastructure, the poor
    state of the country’s railway infrastructure and the problems of Tarom
    national air company, which is on the verge of bankruptcy.




    Poll. Citizens in the
    south and south-east Europe are more worried about emigration than immigration,
    according to an opinion poll conducted in 14 EU member states by the European Council on Foreign Relations and published on Monday by the
    British daily The Guardian. The poll shows that in Spain, Italy, Greece,
    Hungary and Romania, where the population either stagnates or has seen a sharp
    drop, more people say they are worried about emigration than about immigration.
    The Guardian writes that Romania has seen the most dramatic demographic
    decline, its population dropping by almost 10% in the last decade because young
    people in particular have left the country seeking work in Western Europe. In
    the Nordic and Western countries, on the other hand, people worry much more
    about immigration than emigration.




    Unemployment. The
    unemployment rate in the European Union stood at 6.5% in February, down 7.1%
    compared with the same time last year, according to a report published on
    Monday by the EU’s statistical office Eurostat. This is the lowest unemployment
    level in the Union since Eurostat has been publishing monthly unemployment
    reports, namely January 2000. Greece, Spain and Italy have the highest unemployment
    rates, while the Czech Republic, Germany and Holland have the lowest. Romania
    is under the EU average with an unemployment rate of 3.8% in February.



  • Emigrants from and immigrants to Romania

    Emigrants from and immigrants to Romania


    According to official statistics carried by the press recently, from 2007 to 2017, 3.4 million Romanians left this country, accounting for about 17% of the population. Most of them have left for more than one year in countries which they deem more attractive from an economic point of view. According to Social Monitor, a sociological project of the Friedrich Ebert Foundation in Romania, in 2017 almost 2.5 million Romanians were living abroad.



    Victoria Stoiciu, programme manager at the Friedrich Ebert Foundation, has more details: ”The statistics refer to the 2003-2017 period. On the one hand, the document points to the number of Romanians who went abroad for more than one year and on the other, to the upward trend of emigration. The figures do not cover seasonal workers, those Romanians working abroad for three, six or eight months a year. They go abroad either to pick strawberries or to work in constructions. If we take them into consideration too, the number of Romanians leaving the country is much higher, standing at over 3 million.”



    This situation makes Romania comparable to one of the countries confronted with a tough and long civil war, namely Syria. Victoria Stoiciu explains: “Romania ranks second in the world after Syria, in terms of the Diaspora growth rate, not as regards the number of migrants or the percentage of the population they represent. The rate at which Romanians left the country ranks us second after Syria. That is disquieting because since 2000, Romania has reported economic growth, though. So, we must analyze the growth model. How is economic growth felt and distributed among the population given that the rate at which Romanians left the country places it second after Syria, a country devastated by civil war?”



    Those who leave the country are mostly people aged between 25 and 38, a category that is very important to Romania’s economy. They account for around 20% of the Romanian migrants. A lot of skilled workers from such areas as constructions or people with high qualification such as physicians or IT experts also leave Romania. Under the circumstances, they leave a void on the labor market, which for the time being, has not been covered yet.



    What about the migrants coming to Romania? According to the General Inspectorate for Immigration, in late 2017, there were around 67,000 foreigners from third countries, including people with international protection, that is refugees. The latter included over 800 people who came to Romania through the EU Refugee Relocation Mechanism. Also last year, there were 4,820 asylum seeking applications, a larger number than the average 1,500 applications in previous years. Who are the people from third countries who settled in Romania or sought asylum and why did they choose Romania? Generally, they are men who once they got the refugee status or international protection in Romania can bring their family over. Moreover, family reunification or reunification with a family member who has already settled here is the reason why many people come from third countries to Romania. However, there is another reason too which such people have invoked of late: the fear of persecution or generalized violence in their native countries.



    Foreigners have also come to Romania to get a job. Luciana Lazarescu, an expert in migration, explains: “There are 5,900 people with a work permit in Romania at present. They are nationals from third countries. In 2017, most of the work permits were given to nationals from Vietnam to work in the naval industry, as well as to nationals from Turkey, China and Serbia. The jobs in greatest demand for which work permits were given are those of welder, locksmith in metallic and naval constructions, restoration carpenter, mainly qualified jobs in the naval industry.”



    Admitting that for many refugees, Romania is not a destination country, an attractive country like West European countries, Luciana Lazarescu refers to a government programme for the insertion of people who have the right to reside in Romania: “There is a government programme for the integration of people with international protection; it includes a package of measures facilitating the foreigners’ integration into society, in the labor market and their adaptation to customs and the institutional system in Romania. The programme includes a Romanian language course and cultural orientation; various NGOs also offer other services targeting those categories of foreigners. A delicate question is the way in which the institutions involved in that programme collaborate and assume that task.”



    Given the small number of foreigners who have the right to settle in Romania and the lack of policies aiming to bring Romanians back home, what can be done to do away with the shortage of labor force?



    Victoria Stoiciu is back at the microphone: “Attracting immigrants is easy to say but hard to do, because Romania is not attractive for them. Since a migrant or refugee gets a EU visa, why should he or she settle in Romania instead of going to work in Germany, France of Belgium where wages are much higher? At the same time, it isn’t easy to make Romanians come back home. Ultimately, it’s all about wages. The state has the minimum wage as an instrument, which is now 2.5 times higher than in 2011, but the private sector should also adapt and increase wages. Sometimes, to do that, companies should reduce their profit and even be wound up. So, the solution isn’t simple at all.”

  • Projects for the Diaspora

    Projects for the Diaspora

    After Romania joined the EU in 2007, the number of Romanians who emigrated grew every year, with Italy, Spain and the UK being the main destination countries. The main reason for leaving is better jobs. Starting from the idea that many of them would be willing to return home, Romania has come up with a number of projects meant to support those who want to return and set up a business here, which is also provided with support from the EU.



    Quote: “There is a window of opportunity in this direction in the next few years, there is the possibility of developing profitable businesses in Romania, if they bring in their know-how, their resources, and the willingness to work hard, and we believe this would make a great contribution to the country”, said in October last year Marius Bostan, social entrepreneur, as well as an expert on projects for local development, business management and financing, who acted as the minister for communication and information technology in the Dacian Ciolos technocratic government.



    One first step in motivating Romanians to return home was the project called Repatriot, designed by Romanian Business Leaders, introduced at the Bucharest Business Summit- Together for Romania event, held by the higher echelons of Romanian business, designed to reconnect Romanians in the diaspora with their country, especially in order to encourage investment in the country.



    Support from Bucharest came in the form of providing information and advice for quick access to opportunities throughout the country. The conclusion of the meeting was that Romanians abroad would be most willing to invest in IT, farming and tourism. According to most participants, Romania offers attractive opportunities for business people who wish to take advantage of them; at the same time, they concluded that there were still many hurdles in the way of a healthy business environment, such as excessive red tape, the system of taxation, as well as lack of legislative predictability.



    Recently, another project in this area was introduced, Diaspora Invest, which will run until September 2020 by associations with the SMART Development Center, the Young Entrepreneurs Association from the South — East Region, and the League of Romanian Students Abroad.



    The project encourages the entrepreneurial spirit of Romanians who had to go abroad for work, encouraging them to start their own businesses in the 7 least developed regions of Romania. Within this project, the European Union offers grants of up to 40,000 Euro for non-farming businesses in the urban environment that create at least two jobs.



    Radu Oprea is the president of the Young Entrepreneurs Association from the South — East Region: “They need to have a residence in Romania, and also show that in the last 12 months they have lived in the diaspora. We want to have applicants from as many countries as possible, because we are interested in new things. Even if someone lives in the US, for instance, learning all sorts of things there, we want to bring them here to the country to open a business inspired by their experience over there. Obviously we are trying to bring in people from the EU, but also the Republic of Moldova, and, why not, from more remote countries, such as Asian countries.”



    In addition to applying in Romania the best business ideas inspired by economic systems from more developed countries, the project is true to its objective of attracting back home Romanians living or working abroad.



    Here is Iulian Cazacu, president of the SMART Development Center Association: “One statistic we have shows that about 3.2 million Romanians have emigrated. This wave started growing in 2007, when Romania joined the EU. Studies indicate that about 20% of them show a willingness to start a business in Romania or buy land here, or build property on it. Of course, even though most of them went to countries like Spain, Germany, the UK, we are targeting Romanians all over the world. For this, we will be holding a series of events in Europe, in ten cities in Europe, as well as in three cities in the US, in order to promote new opportunities for them.”



    Through the Diaspora Start-up program, supported by the Ministry for the Romanians Abroad, people in the diaspora can get support in the country for independent activities, entrepreneurship, and start-up businesses, including micro-enterprises and innovative SMEs, with the specific aim of creating jobs through stimulating non-farming businesses in the urban environment. In the summer, the relevant authority in Bucharest approved 32 projects worth 76 million Euros through the Diaspora Start-up program.

  • A la Une de la presse roumaine 17.08.2017

    A la Une de la presse roumaine 17.08.2017

    S’agit-il du même scénario de 2007 — 2008 ? Vu que les crises économiques se succèdent tous les dix ans environ, la fin de cette course ne s’annonce pas heureuse, mettent en garde les économistes cités par la presse roumaine du jour. Entre temps, la Roumanie, deuxième dans le classement mondial de la l’émigration après la Syrie, s’apprête à fait recours à l’immigration pour combler son déficit de main d’œuvre.




  • A la Une de la presse roumaine – 06.10.2016

    A la Une de la presse roumaine – 06.10.2016

    Les chats sauvages des Carpates roumaines ne seront plus tués ! Selon l’Eurostat « la Roumanie a connu au mois d’août la seconde plus grande croissance des ventes en détail de l’UE.» La presse veut savoir aussi «d’où viennent les œufs que les Roumains mangent ». Elle constate aussi que « 16 personnes par heure émigrent de Roumanie ».



  • René Pigeard (France) – La population de la Roumanie

    René Pigeard (France) – La population de la Roumanie

    Selon l’Institut national de la statistique, la population résidente en Roumanie était de 19 millions 760.000 personnes au 1er janvier dernier, à la baisse de 110.700 personnes par rapport au 1er janvier 2015. En cause principalement – le fait que les Roumains ont peu d’enfants. Les données de l’institut indiquent aussi que la population urbaine est majoritaire, avec 53,8%, ainsi que la population féminine (51,2%). Ainsi, au 1er janvier dernier, la population résidente en milieu urbain a été de 10 millions 634.000 personnes, à la baisse par rapport au 1er janvier 2015. A la même date, la population féminine a été de 10 millions 107.000 personnes, à la baisse aussi par rapport à une année auparavant. Le vieillissement démographique s’est creusé ; ainsi, l’écart entre la population de 65 ans et les jeunes entre 0 et 14 ans approche les 400.000 personnes. C’est dire que par rapport au 1er janvier 2015, le nombre des jeunes a été à la baisse et celui de la population de 65 ans et plus – à la hausse. L’indice de vieillissement démographique s’est accru de 109,6 en 2015 à 112,3 personnes âgées pour 100 personnes jeunes au 1er janvier 2016. L’indice de dépendance démographique s’est accru de 48,1 à 49 personnes jeunes et âgées pour 100 personnes adultes, durant la même année.

    La Roumanie continue d’être un pays d’émigration. En 2015, le nombre des émigrés a dépassé celui des immigrés de 58.000 personnes. La vitesse de la baisse de population enregistrée en Roumanie compte parmi les plus grandes du monde ; ainsi, la baisse préconisée de la population est supérieure à 15% jusqu’en 2050, quand la Roumanie n’aura plus que 17 millions d’habitants, selon les estimations.

    Quels sont les effets de cet état de choses ? Des millions de logements vides suite au dépeuplement de la Roumanie. C’est officiel : le nombre de logements a dépassé celui des familles, indique un document du gouvernement. « Une situation très inhabituelle » pour un pays comme le nôtre. Actuellement, la Roumanie compte environ 8 millions de logements pour 7,2 millions de familles. 1 million 280.000 logements sont vides, les statistiques officielles de Roumanie en font état. Ce pourcentage des logements vides, de 16%, compte parmi les plus élevés du monde. La migration entraîne pour certaines zones des pertes de population, et pour d’autres – une surpopulation. Cela génère un déséquilibre entre l’offre et la demande, selon les auteurs de la Stratégie nationale du logement. La Roumanie est un pays de contrastes.