Tag: énergie éolienne

  • La semaine du 8 au 14 avril 2024

    La semaine du 8 au 14 avril 2024

    OTAN- 20 de ans

    La Roumanie considère nécessaire que tous les pays du Flanc oriental de l’UE et de l’OTAN, entre la mer Baltique et la mer Noire, soient connectés par voie routière et ferroviaire. C’est ce que le chef de l’Etat roumain a précisé jeudi, à Vilnius, lors du sommet de l’Initiative des Trois mers. A la veille, à l’occasion de la conférence « Roumanie-OTAN- 20 ans » organisée par le ministère de la Défense de Bucarest, Klaus Iohannis avait précisé qua dans l’actuel contexte provoqué par la guerre en Ukraine, la Roumanie voyait renforcer son rôle de pilier de sécurité et de stabilité dans la région. Et le président roumain de mettre en avant la nécessité que le pays intensifie ses efforts pour multiplier ses réserves militaires, revitaliser l’industrie de l’armement et moderniser son infrastructure de transport. Klaus Iohannis:

    « La protection des citoyens est l’une des obligations fondamentales de l’Etat roumain. Or, en l’absence d’une armée modernisée, la Roumanie ne peut pas garantir la sécurité de son peuple. Depuis 2023, elle a fait passer le budget de la défense nationale de 2 à 2,5%. Cette hausse lui permet de mieux doter son armée, de mieux former ses militaires pour les rendre plus performants et d’accroître le niveau d’interopérabilité des forces alliées. »

    A son tour, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a déclaré que par son adhésion à l’OTAN, la Roumanie a réintégré la communauté de valeurs et de principes démocratiques occidentaux. Marcel Ciolacu :

    « De nos jours, la Roumanie est ancrée définitivement au sein de la communauté euroatlantique et représente elle aussi, une ancre stratégique que l’OTAN a jetée sur son Flanc Est. Notre pays est un allié mature et crédible, doté d’une attitude proactive et de la capacité d’agir d’une manière soutenue afin de répondre à ses propres objectifs, tout en protégeant les valeurs alliées ».

    La réunion de Bucarest s’est déroulée en présence des responsables de la défense des pays alliés, des chefs d’Etat-major ou des ambassadeurs des pays membres de l’OTAN.

     

    Qui se porte candidat au Parlement européen ?

    15 partis et alliances électorales et sept indépendants ont enregistré leurs candidatures pour les élections européennes prévues le 9 juin. Les listes ont été rendues publiques jeudi, sur le site du Bureau central électoral. Y figurent l’alliance PSD-PNL, le parti ultranationaliste AUR, l’Alliance de la Droite unie formée par l’USR, le PMP et la Force de droite), l’Alliance la Roumanie socialiste, le Parti SOS Roumanie, le Parti de l’Alternative de la Droite, le Parti Reper et l’UDMR. Plusieurs europarlementaires essayent de briguer un nouveau mandat, tandis que de nouvelles candidatures figurent sur les listes. La liste définitive sera annoncée le 29 avril. Selon un eurobaromètre de la Commission Européenne, plus de 50% des Roumains, à savoir 53%, affirment se présenter le plus probablement, aux urnes, 10% considère comme assez improbable leur participation au suffrage et 10% très improbable.

     

    Des discussions sur l’énergie

    La Roumanie a une histoire à succès quand il s’agit de l’énergie nucléaire et la Centrale de Cernavoda est l’une des centrales les plus puissantes et les plus sûres  du monde. C’est ce qu’a affirmé le chef de l’Agence internationale de l’Energie atomique, Rafael Grossi, en visite à Bucarest. Lors des entrevues qu’il a eues avec les autorités roumaines, le responsable international a mis en avant le haut niveau du développement du secteur de l’énergie nucléaire en Roumanie suite aux investissements dans la centrale de Cernavoda et dans les petits réacteurs modulaires. Ceux-ci jouent un rôle essentiel dans les efforts de Bucarest d’acquérir l’autonomie énergétique et de réduire les factures des consommateurs. Aux dires du ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, à partir du mois de mai, les tarifs énergétiques pourraient baisser, notamment ceux du gaz et de l’électricité. Cette semaine encore, la Chambre des députés a adopté en tant que chambre décisionnelle, un projet avancé par le gouvernement qui établit le cadre légal pour le développement des investissements dans le domaine de l’énergie éolienne offshore en mer Noire. « C’est un projet extrêmement complexe qui nous permettra d’obtenir d’ici 2032, les premiers Mégawatts d’électricité produits en mer Noire » a affirmé le ministre Burduja.

     

    Le déficit commercial, le PIB et l’inflation en Roumanie

    Le déficit commercial de la Roumanie durant les deux premiers mois de l’année en cours a dépassé les 4 milliards d’euros, en connaissant une chute de 230 millions d’euros par rapport à la même période de 2023. Selon l’Institut national de la Statistique, en janvier et février derniers, le niveau des exportations s’est monté à 15 milliards d’euros et celui des importations à 19 milliards d’euros. La part la plus importante  dans le total des échanges commerciaux est revenue aux automobiles, aux véhicules de transport et aux produits manufacturés. Selon l’INS, en 2023, le PIB du pays a fait un bond de 21% par rapport à l’année d’avant. Cette hausse est due notamment à l’agriculture, à l’industrie du BTT et au commerce. En revanche, l’industrie a eu une évolution négative dans l’évolution du PIB, en raison d’un volume d’activité plus réduit. Par ailleurs, le taux annuel d’inflation est passé de 7,2% en février à 6,6% en mars. Il s’agit de la deuxième chute consécutive. L’Institut national de la Statistique précise que les majorations de prix les plus significatives ont été enregistrées par les produits alimentaires et non alimentaires et les services.

     

  • Des Fonds européens pour les centrales éoliennes et photovoltaïques 

    Des Fonds européens pour les centrales éoliennes et photovoltaïques 

    D’une valeur totale de 3 milliards d’euros (soit 15,22 milliards ron) l’aide d’Etat vise à soutenir l’installation d’éoliennes en haute mer et des fermes solaires, afin de promouvoir la transition vers une économie sans émissions polluantes. Le schéma a été approuvé aux les termes de l’Encadrement temporaire de crise et transition pour des mesures d’aide par l’Etat, annonce la Commission. Celui-ci a été crée afin d’accélérer la transition verte et de réduire de la dépendance de combustibles. Les projets éligibles sont ceux qui visent la construction et l’exploitation de nouvelles installations produisant de l’électricité à partir des sources photovoltaïques et des sources éolienne en haute mer.

     

    L’aide sera accordée par une procédure d’appel d’offre avant le 31 décembre 2025. Selon la Commission européenne, le schéma garantit aux bénéficiaires un niveau minimum de rentabilité. Qui plus est, selon les représentants de la Commission, le schéma envisagé par la Roumanie est nécessaire, adéquat et proportionnel tant pour accélérer la transition verte que pour faciliter le développement de certaines activités économiques.

     

    Un potentiel éolien impressionant

     

    Toujours au sujet de la transition vers l’énergie propre le Sénat de Bucarest a récemment adopté un projet initié par le Gouvernement visant à établir le cadre juridique pour le développement des investissements dans le domaine de l’énergie éolienne en mer Noire. Avec ce projet, la Roumanie maintiendra et consolidera sa position d’important producteur d’énergie dans la région et jouera un rôle actif et significatif dans la transition vers une énergie propre au niveau de l’Union européenne.

     

    Rappelons-le, les responsables du ministère de l’Energie ont commenté les estimations de la Banque mondiale, affirmant que la Roumanie disposait d’un potentiel impressionnant pour ce qui est de l’énergie éolienne en haute mer, estimé à 76 GW de puissance installable. Cette valeur témoigne du cadre favorable à l’avancée de ce secteur énergétique. Au niveau européen, selon une analyse de l’Institut Fraunhofer, les installations éoliennes ont compté l’année dernière pour 19% de toute la production énergétique de l’UE. C’est ainsi que bloc le communautaire est arrivé à produire de sources renouvelables la moitié de sa production totale d’électricité.

     

    Qui plus est, en octobre 2023, la Commission européenne a lancé un paquet de mesures visant à encourager le secteur de l’énergie éolienne. Il inclut non seulement un soutien financier accru aux fournisseurs de cette industrie, par le biais de la Banque Européenne d’Investissements, mais aussi des modifications relatives aux marchés publics dans le domaine des énergies issues de sources renouvelables.

     

    2023, l’année de “l’amélioration significative”

     

    Selon Reuters, dans son rapport annuel, le groupe de lobby WindEurope a décrit 2023 comme année de « l’amélioration significative » des points névralgiques du secteur de l’énergie éolienne européenne. 2022 n’a pas été une année facile pour l’éolien qui s’est confronté à des difficultés sur la toile de fond de la flambée de l’inflation, de la majoration des taux d’intérêt et de la volatilité sur le marché de l’énergie après l’invasion russe en Ukraine. Selon les statistiques, l’année dernière, les investissements dans les parcs éoliens en haute mer en Europe ont monté à 30 milliards d’euros, par rapport à moins d’un demi-milliard en 2022.

     

  • 05.09.2020 (mise à jour)

    05.09.2020 (mise à jour)

    Coronavirus – 1269 cas de contamination au nouveau coronavirus ont été dépistés ces 24 dernières heures en Roumanie, ce qui porte le total à 93.864 cas confirmés depuis le début de la pandémie. Plus de 40.000 personnes ont guéri, alors que le bilan des victimes a atteint 3.850 décès, avec 38 rapportés ces 24 dernières heures. 476 patients sont hospitalisés vendredi en unités de soins intensifs. En Roumanie, la plupart des cas ont été rapportés dans la capitale, Bucarest, soit 352 malades, et aux départements de Iasi et Bacau (est). A l’étranger, le nombre de ressortissants roumains infectés par le nouveau coronavirus est de 6.599, dont la plupart en Allemagne, en Italie et en Espagne.

    Energie – Samedi, la Roumanie a exporté environ 1.500 MW d’électricité, dans le contexte d’une plus grande production d’énergie éolienne. Celle-ci a couvert plus de 32% du total produit samedi au niveau national, suivie par l’électricité produite par la centrale nucléaire – 17%, par les centrales hydrauliques – toujours 17%, le charbon – 13%, les systèmes photovoltaïques – 9%, les hydrocarbures – 9% et à l’aide de la biomasse – 0,5%. Cette production supérieure d’électricité éolienne est due au vent fort enregistré aux départements de Constanta et de Tulcea (sud-est), où se trouvent la plupart des parcs éoliens du pays. La Roumanie a aussi exporté de l’électricité vendredi, pour les mêmes raisons. Tout cela après un été dominé par les importations.

    Forum – Poursuite, à Bucarest, du Forum de sécurité « La mer Noire et les Balkans », organisé par le New Strategy Center, avec le soutien des ministères roumains des Affaires étrangères et de la Défense. L’agenda des débats inclut des analyses des types de risques et de menaces sécuritaires dans la région de la mer Noire et des Balkans, y compris dans le contexte de la pandémie de Covid-19. « L’UE est toujours divisée en ce qui concerne la défense et l’industrie militaire », c’était la conclusion de samedi, la 2e journée du Forum. Vendredi, au premier jour du forum, le ministre roumain de la Défense, Nicolae Ciuca a mis en garde contre le fait que la mer Noire était une de régions les plus vulnérables de l’OTAN, l’ensemble de la zone étant devenue l’endroit où la crédibilité de l’Alliance et sa capacité de défense et de découragement sont le plus souvent mises à l’épreuve. « L’attitude agressive de Moscou, la militarisation croissante du bassin de la mer Noire et de la péninsule de Crimée, annexée illégalement par la Russie, aux côtés d’une multitude de conflits gelés – tout cela fait que cette région soit une zone à risque non seulement pour la sécurité de la zone et de l’Europe, mais aussi pour la Méditerranée et le Moyen Orient », a expliqué Nicolae Ciuca. Présent au Forum de Bucarest, le ministre ukrainien de la Défense, Andrii Taran, a demandé l’aide de la Roumanie concernant l’expertise pour la planification et de l’amélioration des capacités de défense de son pays ainsi que pour renforcer l’interopérabilité entre forces ukrainiennes et celles de l’Alliance. Samedi encore les ministres de la Défense de la Roumanie et de l’Ukraine ont signé, à Bucarest, un accord inter-gouvernemental de coopération technique et militaire.

    Météo – Les météorologues annoncent du beau temps en Roumanie ce dimanche, avec un ciel variable uniquement sur le nord et les montagnes et avec des maxima qui iront de 25 à 32 degrés.

  • Les énergies renouvelables

    Les énergies renouvelables


    La perspective de lépuisement des sources conventionnelles dénergie et les changements climatiques engendrés par les émissions de gaz carbonique ont fait que lhumanité cherche dautres sources dénergie. Des énergies moins chères et non polluantes, donc des énergies renouvelables.


    Ioana Ciută, directrice exécutive de lONG Terra Mileniul III, nous a parlé du besoin de sources dénergie renouvelables:« Tout a commencé lorsque les Etats du monde ont réalisé que les émissions carbone résultant des activités humaines sont si importantes quil faut mettre en place des actions pour les réduire. Le protocole de Kyoto a été signé. Vu que les plus grandes émissions de gaz carbonique libérées dans latmosphère viennent du secteur énergétique, une de ces solutions, cest davoir recours aux énergies renouvelables – éolienne, solaire, géothermale ou biomasse. LUE dispose dès 2005 dune politique et dune législation promouvant lénergie renouvelable. En tant quEtats membres, nous avons certaines cibles ; jusquen 2020, par exemple, 20% de lénergie consommée par la Roumanie doit être de sources renouvelables. Lidée, cest quil faut sadapter et réduire les effets des changements climatiques parce que nous assistons tous les ans à lannée la plus brûlante de lhistoire. Aux Etats Unis, beaucoup de climatologues ont associé lintensité et la durée de louragan Sandy avec les effets des changements climatiques. Ce nest pas le seul argument du grand nombre dEtats qui orientent leur politique énergétique vers les ressources renouvelables. Le danger de lépuisement des combustibles fossiles est tout aussi grand ; dans 20-30 ans, lEurope naura probablement plus de ressources de charbon ni de gaz, sans parler du pétrole que nous importons depuis longtemps. Linstabilité politique et économique peut apparaître aussi, parce que la pression sur les Etats du Moyen Orient, qui détiennent des ressources de combustibles fossiles, deviendra très grande et ce nest un secret pour personne que chaque crise du pétrole de lhistoire a été suivie par un conflit armé… »


    La Roumanie occupe une position importante parmi les pays les plus attrayants du monde pour les investissements dans la production dénergie de sources renouvelables. Ce fait est déterminé par les réglementations favorables qui ont mené à des investissements substantiels, notamment dans des projets dénergie éolienne. Ioana Ciută :« La Roumanie compte sur des ressources renouvelables hydrauliques depuis très longtemps, nous avons la centrale des Portes de Fer… Ces dernières anées, depuis ladmission à lUE, nous avons commencé à développer des investissements dans dautres genres de ressources. Lénergie éolienne lemporte de loin. A la fin de lannée dernière, la production dénergie des parcs éoliens a été de 5%, tandis que lénergie hydraulique était de 21% ; pour lénergie solaire, nous avons un nombre moindre de capacités installées. Sil fallait calculer en capacités installées, nous avons, en énergie éolienne, près de 2000 MW – un chiffre supérieur même à la production de la Centrale nucléaire de Cernavodà (1600 MW) – et lénergie solaire apporte 29 MW. Il convient de mentionner que depuis 2008, il y a en Roumanie une loi spéciale pour promouvoir les sources dénergie renouvelable, mais pendant deux ans, elle na pas eu de normes dapplication. Lénergie électrique produite par le solaire aurait dû être le leader des investissements, donc cette énergie aurait dû recevoir 6 certificats verts pour 1 MW produit (à raison de 55 euros le certificat) – cétait donc une somme conséquente, mais nous avons continué selon lancienne législation où 1MW équivalait à un certificat vert. Les investissements dans lénergie solaire photovoltaïque sont beaucoup plus grands, quasiment triples par rapport à ceux dans lénergie éolienne, voilà comment cette différence est apparue ».


    Le plus grand parc solaire de Roumanie sétend sur 15 ha, avec une capacité de 8,75 MW, et il fonctionne depuis la fin de lannée dernière à Isaccea (Dobroudja). Il assurera la consommation de 400 logements. (trad. : Ligia Mihaiescu)