Tag: enfant

  • Un plan pour protéger les enfants et augmenter le taux de natalité

    Un plan pour protéger les enfants et augmenter le taux de natalité

     

    Il y a un an, le gouvernement de Bucarest a adopté la « Stratégie nationale pour protéger les droits de l’enfant ». Le Parlement vient d’adopter une loi selon laquelle 2025 sera « l’Année de l’enfant en Roumanie ». Les autorités annoncent qu’elles préparent une série de mesures pour soutenir les enfants et promouvoir leurs droits, notamment ceux issus de milieux défavorisés.

     

    Quelles directions prend la loi ?

    La loi adoptée par le Parlement au début de ce mois prévoit plusieurs axes d’action, parmi lesquelles l’organisation d’événements dédiés au développement social, éducatif, culturel et civique des enfants, ainsi que l’allocation de fonds spécifiques pour soutenir ces initiatives. Elle prévoit également la priorité des investissements dans les infrastructures destinées aux enfants. Selon les responsables, bien qu’il existe une législation nationale spécifique, une stratégie claire et un plan d’action appelé « Garantie européenne pour l’enfance » au niveau de tous les Etats membres de l’UE, en adoptant cette loi la Roumanie fait un pas supplémentaire.

    La représentante spéciale de l’ONU pour lutter contre la violence contre les enfants, Dr. Najat Maalla M’jid, est du même avis. Lors d’une récente visite en Roumanie, elle a salué les progrès significatifs réalisés dans le domaine de la protection et des droits de l’enfant, ainsi que ce concernant la lutte contre la violence envers les mineurs au cours des deux dernières années. Elle a aussi estimé que cette initiative était un exemple de bonne pratique et a suggéré qu’une année consacrée aux enfants dans plusieurs Etats pourrait stimuler les investissements internationaux en ce qui concerne la protection de l’enfance. « La Roumanie a enregistré d’importants succès en matière de protection et de bien-être des enfants, avec de multiples stratégies, plans et réformes législatives dans ce domaine. Je crois que la Roumanie est dans une excellente position non seulement pour continuer à diriger ces efforts au niveau national, mais aussi pour devenir un exemple au niveau international en matière de protection de l’enfance » – a déclaré la responsable en visite à Bucarest.

    Et pourtant la représentante de l’ONU a souligné que l’Etat restait confronté à de nombreux défis dans ce domaine.

     

    La natalité en déclin

    Par ailleurs, lors d’une table ronde qui a eu lieu ce mardi à Bucarest, le problème de l’augmentation du taux de natalité en Roumanie a également été abordé. Dans ce contexte, affirment les représentants du gouvernement, l’infertilité doit être inscrite à l’agenda public et une stratégie nationale est nécessaire pour aider les femmes et tous les couples qui souhaitent devenir parents, pour les soutenir à travers des mesures fiscales et économiques, ainsi qu’à travers un accès adéquat à tous les services de santé. Selon les statistiques officielles, l’infertilité touche, à l’échelle mondiale, un sixième de la population adulte. En Europe, par exemple, on estime qu’environ 25 millions de couples sont confrontés à des problèmes d’infertilité. Les faibles taux de natalité et l’augmentation de l’infertilité ont des effets qui, selon les autorités, peuvent conduire à des phénomènes irréversibles si des mesures ne sont pas prises maintenant. C’est pourquoi, promettent les représentants de l’Exécutif, la natalité est et restera une priorité. Dans ce contexte, la ministre de la Famille et de la Jeunesse, Natalia Intotero, a informé que le programme de fécondation in vitro était fonctionnel et sera étendu, car il constitue une réponse à la baisse alarmante du taux de natalité et aux problèmes financiers auxquels sont confrontées les familles en Roumanie.

  • Evènements à l’occasion de Journée Internationale de l’enfant

    Evènements à l’occasion de Journée Internationale de l’enfant

    Le premier jour d’été marque en Roumanie et dans de nombreux autres pays au monde la journée de l’enfant. C’est une excellente occasion de fêter l’enfance, une des périodes les plus précieuses de la vie de chaque personne. « L’enfance c’est le monde du miracle et du merveilleux : c’est comme si la création surgissait, lumineuse, de la nuit, toute neuve et toute fraîche, et tout étonnante », écrivait Eugène Ionesco, l’écrivain de langue française originaire de Roumanie. Le 1er juin, tout le pays a accueilli des événements consacrés à la Journée de l’enfance et les plus petits ont été invités à participer à des concours, des ateliers, des spectacles et des fêtes en plein air. Les musées et les théâtres de Bucarest les ont attendus avec toute une série de programmes qui leur étaient consacrés. Ce fut une fête aussi à la Salle de spectacles de la radiodiffusion roumaine, où un concert donné par la Chorale d’enfants de la radio a été précédé par un atelier de BD qui a captivé tous les participants.

    Les enfants de plusieurs écoles de Bucarest ont été invités à participer à la réalisation d’histoires dessinées, ayant comme point de départ les idées proposées par le coordinateur de la collection Radio-Prichidel, Alexandru Ciubotariu, connu dans le monde des artistes du genre comme « Ciubi » ou « Pisica Patrata ». Le palais du Parlement a également ouvert les portes aux enfants. Ils ont rencontré les leaders des deux Chambres du Législatif, ont visité les bureaux des responsables du Législatif, les salles de réunion et ont appris de détails sur l’activité des auteurs des lois de Roumanie. A cette occasion, le Sénat a lancé la plateforme « Senat junior.ro » qui explique aux jeunes comment fonctionne le Parlement et le processus législatif. Le jardin du Sénat a été joliment décoré à cette occasion et a accueilli des ateliers organisés par de nombreuses ambassades et institutions.

    Au siège du gouvernement de Bucarest, des enfants roumains et ukrainiens, réfugiés en Roumanie ont participé à un concours de dessin et de peinture consacré à la paix, à l’amitié et à l’amour. A la fin de ce concours, les enfants ont reçu des prix symboliques de la part des organisateurs. Egalement à Bucarest, le Salon international du livre Bookfest qui a commencé ce 1er juin a prévu à l’occasion de la journée de l’enfant de nombreux événements consacrées non seulement aux plus jeunes des lecteurs, mais aussi à la littérature française, dans le contexte de la présidence française du Conseil de l’Union européenne.

    A Oradea (nord-ouest), l’orchestre philharmonique d’Etat a donné un concert spécial de musique extraite de la colonne sonore de différents films d’animation. A Arad, dans l’ouest également, cette journée a été célébrée dans plusieurs quartiers par des jeux interactifs, des récitals de musique, des danses et des spectacles de gymnastique, ainsi que d’autres activités éducatives. A l’autre bout du pays, à Constanta, au bord de la mer, la Journée de l’enfant a été marquée par des spectacles de théâtre de marionnettes, magie et peinture sur le visage. Finalement, à Focsani, dans l’est, plus de 2000 enfants et sportifs ont participé à un flashmob dans une tentative d’établir un nouveau record mondial.

  • L’âge de la maternité augmente en Roumanie

    L’âge de la maternité augmente en Roumanie

    Selon les derniers chiffres publiés par l’Office statistique de l’UE — Eurostat — en 2017, les femmes ont eu leur premier enfant à lâge de 29 ans, en moyenne, l’âge le plus bas étant enregistré en Bulgarie et en Roumanie — soit 26,5 ans. Les Roumains semblent suivre eux aussi le modèle des pays occidentaux : les couples souhaitent peu d’enfants, qu’ils conçoivent sur le tard. Les gens sont préoccupés surtout par leur bonheur personnel. La profession commence à jouer un rôle de plus en plus important dans la vie des femmes. Elles veulent étudier, avoir une carrière, ce qui place la famille en deuxième position. De leur côté, les experts avertissent que la grossesse à un âge avancé de la mère implique des risques accrus. Ştefania Mircea, coordinatrice de programmes, à l’Organisation « Sauvez les enfants » :



    « En effet, c’est la tendance de ces derniers temps, on peut dire que c’est presque un phénomène : les femmes repoussent la maternité au-delà de la trentaine. De nos jours, les femmes et les hommes deviennent parents plus tard que jadis. Les raisons en sont nombreuses et concernent notamment les contraintes d’ordre matériel et professionnel toujours plus grandes. Parfois les conséquences ne sont pas du tout négligeables, pouvant aller jusqu’à l’impossibilité de concevoir. Les risques sont multiples : fausses couches, anomalies fœtales, diabète gestationnel, accouchement prématuré ou difficile, pouvant entraîner le décès de la mère. En général, on estime que le pic de fertilité des femmes se situe autour de lâge de 25 ans. »



    En dépit de cette augmentation de l’âge moyen de la maternité, la Roumanie est aussi confrontée au phénomène opposé : celui des mères adolescentes — à rencontrer notamment dans les communautés vulnérables. Selon les statistiques européennes, en 2017, le plus grand nombre de mères de moins de 20 ans a été enregistré en Roumanie et en Bulgarie, où elles ont représenté près de 14% des femmes devenues mères pour la première fois — ce qui place la Roumanie sur une des premières places en Europe. Selon la dernière analyse menée par l’Organisation « Sauvez les Enfants », parmi les jeunes filles enceintes, âgées de moins de 18 ans, 5 sur 10 ne sont jamais allées consulter le médecin traitant pour un examen prénatal, ce qui a entraîné un taux 4 fois plus grands d’accouchements prématurés. Ştefania Mircea:



    « Le nombre de mères adolescentes est d’autant plus inquiétant en Roumanie, que le taux de mortalité infantile est 3 fois plus élevé que celui enregistré pour les mères adultes et qui bénéficient d’un suivi médical. Selon les données publiées en 2019 par l’Institut national de santé publique, en 2017 la mortalité infantile a été de 17 bébés pour 1.000 naissances chez les mères de moins de 15 ans, contre une moyenne de 6,7 par catégorie. Pour les jeunes femmes entre 15 et 19 ans, le taux de mortalité a également augmenté, en 2017. Selon les statistiques les plus récentes, 742 adolescentes de moins de 15 ans sont devenues mères en 2017, alors que près de 19 mille naissances ont été enregistrées chez les adolescentes de 15 à 19 ans.



    Depuis plusieurs années, l’Organisation « Sauvez les Enfants » déroule des programmes pour venir en aide aux jeunes des communautés vulnérables. Ştefania Mircea.



    « Nous offrons du soutien aux familles des communautés vulnérables, en assurant leur accès à des soins médicaux adéquats et à l’éducation. Nous avons créé un réseau d’inclusion sociale et de lutte contre la pauvreté, en leur offrant des services médicaux, sociaux et éducationnels au niveau local. Nous déployons une activité dans 14 départements du pays et nous pouvons dire que la situation s’est beaucoup améliorée par rapport aux années précédentes. Nos équipes locales offrent de lassistance à environ 7.500 bénéficiaires, parmi lesquels – des enfants de moins de 5 ans, des jeunes mamans et des adolescentes enceintes. Grâce à notre activité, plus de 30% des femmes enceintes de ces communautés ont commencé à se présenter à l’examen prénatal et bénéficient d’un suivi médical, tout comme les enfants d’ailleurs. Avant, ces femmes-là soit ne savaient pas qu’elles devaient se soumettre à un examen périodique pendant leur grossesse, soit il leur était difficile de se rendre au cabinet du médecin. »



    L’émancipation de la femme, la migration de la main d’œuvre, les exigences toujours plus grandes des parents quand il s’agit d’élever et d’éduquer un enfant, l’absence de politiques publiques ciblée sur la famille sont autant de causes qui ont mené à une baisse de la natalité en Roumanie. La population du pays a, elle aussi, baissé de manière inquiétante. L’année 2018, avec seulement 174.000 naissances, a marqué un record négatif : le nombre de naissances plus bas depuis un demi-siècle. Chaque année, de nombreux jeunes choisissent de partir à l’étranger, en quête d’une vie meilleure — beaucoup d’entre eux pour ne plus jamais retourner en Roumanie. En dix ans, entre 2007 et 2017, 3,4 millions de Roumains ont quitté le pays, soit 17% de la population.


    (Trad. : Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine ce 20.05.2019

    A la Une de la presse roumaine ce 20.05.2019

    En effet, La Haute Cour de cassation et de justice pourrait trancher lappel formulé par Liviu Dragnea dans laffaire des embauches fictives, mais une autre, la Cour constitutionnelle, pourrait rendre sa décision dans une autre affaire le concernant. La presse roumaine présente aussi un autre visage du Festival de Cannes.


  • Modification des procédures d’adoption

    Modification des procédures d’adoption

    Le Sénat de Bucarest a adopté mercredi un projet de loi qui modifie le cadre juridique de l’adoption; de nouvelles prévisions ont été introduites visant à accélérer les procédures nécessaires pour accorder et maintenir le statut d’enfant adoptable, à flexibiliser l’évaluation des personnes qui souhaitent adopter et à alléger certaines procédures. Le projet élimine ainsi de la procédure d’adoption l’identification des membres de la famille jusqu’au IVe degré, là où le plan individualisé de protection de l’enfant a pour but d’adoption.

    La pratique des adoptions a prouvé que l’ancienne procédure faisait traîner le processus par lequel un enfant orphelin pouvait trouver une famille d’adoption. Le projet adopté assure également la flexibilisation de la procédure d’adoption pour les enfants âgés de 14 ans révolus, ainsi que des groupes de frères censés être adoptés ensemble. Les modifications visent à flexibiliser aussi les procédures d’adoption internationale. Le projet introduit également de nouveaux stimuli financiers afin de soutenir les familles qui souhaitent adopter un enfant d’âge plus avancé ou touché par des déficiences ou un groupe de frères, ainsi que pour payer certains services de récupération ou de réhabilitation médicale, psychologique ou d’autre nature. Des sommes d’argent sont également accordées pour couvrir les frais de transport et d’hébergement pour la personne ou la famille qui adopte l’enfant.

    Aux termes d’un amendement au projet, la personne chargée du cas définit l’adoption comme finalité du plan individualisé si les parents biologiques âgés de plus de 18 ans consentent à l’adoption dans un délai minimum de 60 jours après avoir abandonné l’enfant. Dans ce cas, l’adoption doit être définie comme finalité du plan individualisé de protection dans un délai maximum de 45 jours après le consentement d’adoption donné par les parents biologiques. La Direction sociale est tenue de faire les démarches nécessaires pour identifier et contacter les parents biologiques de l’enfant, les informer périodiquement sur l’endroit où il se trouve, sur les modalités concrètes par lesquelles ils peuvent rester en contact avec lui, ainsi que sur les démarches qu’ils doivent faire s’ils souhaitent réintégrer l’enfant à la famille.

  • Encourager l’adoption d’enfants âgés de plus de deux ans

    Encourager l’adoption d’enfants âgés de plus de deux ans

    Au lendemain de la révolution anticommuniste de 1989 de Roumanie, le sujet des enfants abandonnés dans les orphelinats faisait la Une de la presse interne et internationale. Il a engendré une vague de solidarité sans précédent, nombre de familles étrangères s’étant rendues en Roumanie pour adopter des enfants et leur offrir une vie meilleure. Malheureusement, les abus n’ont pas manqué, fait critiqué par la baronne Emma Nicholson, à l’époque rapporteur du Parlement européen pour la Roumanie, laquelle se préparait à adhérer à l’UE.



    Dans la foulée des scandales liés au trafic d’enfants, en 2001, Bucarest a interdit les adoptions internationales et ce malgré le lobbying de plusieurs Etats. Dix ans plus tard, les autorités de Bucarest allait rouvrir la voie de l’adoption d’enfants roumains par des couples d’étrangers, mais à certaines conditions. Entre temps, on poursuivait les démarches en vue d’améliorer la législation nationale en la matière, dans le contexte où la Roumanie comptait près de 60 mille enfants laissés pour compte.



    Le processus d’adoption très sinueux, les personnels insuffisants, le désintérêt, les préjugés, l’absence des tribunaux pour enfants, ce ne sont que quelques-unes des raisons qui expliquent pourquoi la majorité de ces enfants restent institutionnalisés jusqu’à l’âge adulte. Ceux-ci sont privés de la chance d’être déclarés adoptables, encore que, théoriquement, ils aient tous droit à une famille, nonobstant l’âge, l’état de santé ou l’appartenance à tel ou tel groupe ethnique.



    C’est justement pour encourager les adoptions que la Commission en charge de l’emploi et de la protection sociale au sein de la Chambre des députés de Bucarest a adopté mardi un projet législatif qui raccourcit les délais et simplifie les procédures, de sorte qu’un enfant puisse être déclaré adoptable plus vite. Ainsi, pour faciliter une meilleure relation entre l’enfant et sa nouvelle famille, la commission a majoré de 3 à 12 mois le congé d’accommodement accordé aux parents adoptifs. Cet amendement a été soutenu par la députée libérale Cristina Pocora: « Je le trouve nécessaire, car plus l’enfant est grand, plus il a des troubles émotionnels et des carences affectives, liés à son séjour dans les centres de placement ».



    Le congé en question, accordé sur demande, est l’équivalent du congé parental et s’accompagne d’une indemnisation mensuelle d’environ 400 euros. Voici les explications du social-démocrate Adrian Solomon: « Pour les petits jusqu’à deux ans, on prévoit d’appliquer la législation réglementant l’octroi de l’indemnisation pour l’éducation de l’enfant, tandis qu’au delà de cet âge, on devrait recourir à cette disposition légale relative au congé d’accommodement».



    Si, pendant une année, les parents ne parviennent pas à adopter l’enfant, ils auront droit à une année supplémentaire pour le faire. Le principal argument qui sous-tend ces modifications c’est le nombre réduit d’adoptions d’enfants âgés de plus de 2 ans. La plupart des 1.700 demandes recensées actuellement concernent les moins de 2 ans, soit 200 petits sur 3.800 enfants éligibles à l’adoption. (trad.: Mariana Tudose)

  • 10.01.2016 (mise à jour)

    10.01.2016 (mise à jour)

    Police – L’année dernière environ 3300 personnes ont été arrêtées ou retenues par la police roumaine, après des milliers de perquisitions censées démanteler des groupes de crime organisé, a fait savoir la Police Roumaine. La police a confisqué plus de 1150 kg de drogues dangereuses et supprimé plusieurs laboratoires illégaux de fabrication de la drogue ainsi que des dizaines de cultures illégales de drogue. S’y ajoutent plus de 12 millions de lei et quelque 8 millions d’euros confisqués, ainsi que des quantités importantes d’or et d’argent, des milliers de portables et autres biens. Les policiers roumains ont également confisqué des armes à feu, de la munition, des explosifs, des cartes d’identité falsifiées. Enfin la police a retiré de la circulation des billets faux dont la valeur s’élève à quelques centaines de milliers de lei et d’euros, des milliers de dollars américains et de livres sterling faux.

    Enfance – Les autorités roumaines et norvégiennes poursuivront la semaine prochaine les discussions sur les 5 enfants de la famille Bodnariu pris en charge par les services norvégiens de protection de l’enfance après que les parents ont été accusés de leur avoir appliqué des corrections physiques. Le 13 janvier, l’ambassadeur de Roumanie à Oslo aura une entrevue avec les représentants du ministère norvégien de l’Enfant, de l’Egalité et de l’Insertion sociale. Par ailleurs, le ministère roumain des AE a fait savoir qu’à son initiative, l’Autorité pour la Protection des droits de l’Enfance de Roumanie a proposé aux responsables norvégiens d’intégrer les enfants dans la famille de leur oncle qui vit en Roumanie. A son tour, la famille Bodnariu a contesté en justice les mesures prises par les autorités locales norvégiennes. Entre temps, des manifestations de soutien avec la famille roumaine ont eu lieu dans plusieurs villes de Roumanie et de l’étranger.

    Crédits hypothécaires – Le Parti National Libéral proposera la création d’une commission parlementaire spéciale ayant pour mission d’examiner la loi qui permet aux Roumains d’éteindre un crédit hypothécaire en cédant l’immeuble en question à la banque. Le président Klaus Iohannis avait envoyé la loi au Parlement pour ré-examination, la considérant comme insuffisamment explicite, vu qu’elle ne précisait pas les critères, ni le moment où le logement visé pouvait être rendu à la banque. En re-examinant le document, le Parlement doit tenir compte des recommandations formulées par la Banque Centrale Européenne afin de protéger les personnes ayant contracté des crédits hypothécaires et non pas d’autres personnes, a précisé pour sa part le gouverneur de la Banque Nationale de Roumanie, Mugur Isarescu. La Banque Centrale Européenne avait mis en garde Bucarest sur le fait que cette loi compromettait la sécurité juridique et pouvait engendrer des problèmes côté discipline des paiements. Elle peut aussi affecter la confiance des investisseurs étrangers et la stabilité du système bancaire, a encore averti l’institution financière. Selon le document, le débiteur cédera tous ses biens hypothéqués au créditeur si l’exécution des obligations a été garantie par deux ou plusieurs biens.

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Simona Halep, numéro 2 mondiale, jouera mardi contre la Française Caroline Garcia (numéro 34 WTA), dans le second tour du tournoi de Syndey. C’est pour la première fois que les deux joueuses s’affrontent. Principale favorite de la compétition australienne Simona Halep s’est retirée la semaine dernière de compétition de Brisbane, suite à une blessure, au second tour dans le match avec Victoria Azarenka du Bélarus. Cette dernière a fini par remporter le tournoi de Brisbane.

    Météo – Des quantités importantes de précipitations sont attendues dans l’ouest, le nord, et le centre de la Roumanie, jusqu’à mardi matin, met en garde l’Administration roumaine de météorologie. Il s’agit de pluies, mais aussi de giboulée, sur les montagnes. On attend de 25 à 30 l/m², voire 50 l/m², par endroits. Un temps morose est à attendre lundi dans les autres régions aussi, mais les températures restent clémentes pour cette période de l’année, avec des maximales qui iront de 6 à 14 degrés.

  • A la Une de la presse roumaine 04.12.2015

    A la Une de la presse roumaine 04.12.2015

    Comment vivent les Roumains? Alors que la population du pays vieillit, est-elle également heureuse? La presse roumaine en ligne débat de ces sujets et annonce aussi que lenfant le plus intelligent de la planète a des origines… roumaines.


  • Soutenir les enfants autistes

    Soutenir les enfants autistes

    Chers amis, l’invité du jour sur RRI est Luciana Hăloiu, analyste du comportement et coordinatrice de l’Association « Învingem autismul », « Nous vainquons l’autisme », qui déroule actuellement une campagne de collecte de fonds pour aider les enfants autistes. Pour commencer, Luciana Hàloiu nous parle des activités de son association : « Nous avons ouvert un centre pour aider une certaine catégorie d’enfants autistes, à savoir ceux qui sont plus âgés et qui n’ont pas atteint un niveau fonctionnel, c’est à dire qui ne sont pas intégrés dans des écoles ou des maternelles. Nous sommes donc un centre de niche. Mais nous accompagnons aussi des enfants dans les maternelles et les écoles. D’autres passent la journée chez nous. Notre centre est un style de vie pour eux et pour leurs parents, car il s’agit d’enfants qui nécessitent en permanence de l’assistance et la présence de leurs parents. Nous avons donc voulu répondre à leurs besoins et permettre aux parents de travailler et d’avoir une vie aussi normale que possible».



    Le défi quotidien du personnel est de trouver des solutions individualisées pour chacun des enfants qui franchissent le seul du centre « Nous vainquons l’autisme ». Luciana Hăloiu explique: «Le principal objectif du centre est d’apprendre aux enfants à communiquer, même s’ils sont non verbaux. Il existe des moyens alternatifs de communication. Par ailleurs, nous tentons de leur apprendre à être aussi indépendants que possible : s’habiller, se déshabiller, se laver, se préparer même des choses à manger, une tasse de thé par exemple, sans se mettre en danger. Nous concentrons donc tous nos efforts à rendre plus facile non seulement la vie des enfants, mais aussi celle des parents».



    Luciana Hăloiu se félicite d’avoir réussi à proposer une aide unique aux enfants atteints d’autisme : « Nous souhaitons leur offrir un endroit adéquat à leur besoins. Sans ce centre, de nombreux enfants n’auraient aucune chance à une vie meilleure. Tous les autres enfants peuvent grandir au sein d’une famille qui leur offre de l’amour et de la nourriture. Mais pour un enfant autiste l’amour et la nourriture ne suffisent pas. Il a besoin de services spécialisés qui supposent beaucoup d’argent. Ils faut comprendre qu’en l’absence de ces services, ces enfants n’atteindront jamais un degré minime d’autonomie. »



    Le centre dont Luciana Hăloiu vient de parler a ouvert ses portes en mars 2012. Depuis 2009 que l’Association «Nous vainquons l’autisme» n’épargne aucun effort dans sa lutte contre l’autisme, aux côtés d’une équipe d’une trentaine de membres et d’une cinquantaine de bénévoles. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Aide numérique à l’éducation des enfants mal voyants

    Aide numérique à l’éducation des enfants mal voyants

    Favoriser l’accès au numérique des enfants mal voyants leur permettrait une meilleure insertion sociale, selon l’Organisation Sauver les Enfants. Grâce au soutien de la Fondation Orange, celle-ci a réussi la mise en place, une année durant, de mai 2014 à juin 2015, d’un projet d’éducation numérique à l’intention d’un échantillon de 400 enfants mal voyants de Bucarest, Timisoara, Cluj, Buzau, Targu Frumos et Arad. S’y sont ajoutés mille autres qui ont reçu des informations au sujet des ressources numériques qui leur soient destinées.



    L’idée de cette initiative repose sur les résultats d’une étude qui montrent que plus de la moitié de ces enfants voudraient bien qu’ils se fassent mieux comprendre par nous, les autres, pour lesquels leurs défis – tels l’accès à l’éducation ou aux services en ligne – restent souvent méconnus. En plus, le projet a permis à la communauté de connaître et d’admirer les créations de ces enfants dont les talents sont souvent ignorés. Lancé sous le nom de E-sight, le projet s’est proposé concrètement de présenter à ces enfants les technologies numériques à l’intention des personnes non ou malvoyantes qui, une fois maîtrisées, leur faciliteraient la participation sociale et l’accès au marché de l’emploi. La Roumanie dénombrait en 2014 un peu plus de 3000 enfants malvoyants, selon des statistiques officielles.



    Or, souvent, ils sont oubliés, affirme Teodora Stoica de l’Organisation « Sauver les Enfants » qui reprend au micro de RRI les raisons pour lesquels le projet E-sight fut si important: « Le projet s’est proposé en tout premier lieu d’appuyer ces enfants à s’exprimer librement, tout en stimulant la communication entre eux. Ensuite, on a voulu tirer la sonnette d’alarme au sujet de la situation et des problèmes que ces enfants doivent surmonter. Et finalement, le projet a permis l’accès de ces enfants à des ressources éducationnelles adaptées à leurs besoins. Pour atteindre le premier objectif, nous avons organisé une série d’ateliers menés par 55 bénévoles qui ont réalisé toute sorte de projets artistiques avec les enfants : différentes peintures, collages, figurines. Et puisqu’on s’est proposé de rendre la communauté consciente des problèmes auxquels ces petits sont confrontés, on a décidé de réunir leurs ouvrages dans des expositions organisées du 29 mai au 17 juin à Buzau, Arad, Cluj Napoca, Timisoara et Targu Frumos. »



    Le projet E-sight a porté également sur le développement d’une plate-forme en ligne qui offre toute sorte de renseignements et des applications numériques à l’intention des enfants mal voyants. Parallèlement à ce projet, la Bibliothèque nationale de Roumanie s’implique à son tour à soutenir la cause des personnes malvoyantes qui se verront proposer bientôt un service de prêt numérique.



    Une fois assuré l’accès à la lecture, leur insertion sur le marché de l’emploi sera plus facile, selon Claudia Serbanuta, directrice générale de la Bibliothèque nationale de Roumanie: « La Bibliothèque s’apprête à proposer d’ici la fin de l’année des livres au format accessible à toutes les catégories de personnes, soient-elle voyantes ou mal-voyantes. Donc, toutes les personnes mal voyantes qui n’ont pas encore de permis de bibliothèque, peuvent nous écrire pour en obtenir un et ensuite, elles pourront télécharger des livres en format numérique depuis n’importe quel ordinateur. C’est un premier coup de main que la Bibliothèque souhaite leur donner ».



    Le projet « E sight » a également comporté la réalisation d’un documentaire présentant l’histoire de Livia Frona, une fillette non voyante de Târgu Frumos, âgée de 10 ans et passionnée de piano: « J’aime beaucoup jouer du piano, car je sens que j’ai un lien particulier avec cet instrument. Mozart est mon compositeur préféré. Quand je joue du piano, une grande joie envahit mon âme. Je souhaite devenir pianiste et j’aimerais, si possible, me rendre en Autriche, là où Mozart est né. »



    Eusebiu Toma est tout aussi talentueux. Il a 17 ans, il est lycéen et il aime la musique traditionnelle: « Au début, ce fut un peu difficile. Je ne m’attendais pas à pouvoir atteindre un tel niveau. Nous avons des choses à apprendre… toute notre vie est une course… que nous devons gagner, finalement. Je me suis rapproché de la musique à l’âge de 9 ans. J’avais un orgue jouet et j’ai commencé à en jouer… En constatant que j’aimais beaucoup jouer, mes parents ont contacté un professeur du Lycée pédagogique de Botoşani. Au début, j’ai collé des bulles de formes différentes sur le clavier de mon orgue, pour apprendre les touches. Quand j’ai eu 12 ans, ma mère m’a acheté une flûte champêtre. Je mémorisais les mélodies, car, étant non voyant, je ne pouvais pas lire les notes. J’enregistrais chaque mélodie sur mon portable et ensuite j’apprenais à la jouer. J’ai continué par la clarinette, le chalumeau — qui est la plus grande des flûtes champêtres — et l’ocarina. Et j’envisage de m’initier à la cornemuse et à la « tilinca », la plus ancienne des flûtes champêtres. »



    Les personnes mal et non voyantes constituent un groupe défavorisé au niveau de la société roumaine. Les études menées ces dernières années placent la Roumanie sur une des dernières places pour ce qui est de leur intégration sur le marché du travail : seulement un jeune sur 15 appartenant à cette catégorie trouve un emploi.



    Simona Penescu, directrice exécutive par intérim de la Fondation Orange Roumanie: « Théoriquement parlant, c’est-à-dire au niveau législatif, la situation n’est pas mauvaise. Il existe une loi qui oblige les grandes compagnies à embaucher des personnes touchées par différentes déficiences. C’est le côté pratique qui pose problème. Souvent, les employeurs préfèrent payer une amende à l’Etat plutôt que d’embaucher des personnes malvoyantes, car ils ont peur. Nous pourrions organiser des débats, des ateliers avec les employeurs pour leur expliquer. Le comble, c’est que les employeurs, peu nombreux, qui embauchent des malvoyants, sont très satisfaits du travail qu’ils font. Nous devons donc leur faire comprendre les capacités des personnes ayant une déficience. »



    Une fois le lycée terminé, les possibilités de continuer leurs études sont très réduites pour les jeunes mal – ou non voyants. Ceux qui réussissent sont aidés par leurs parents, qui supportent les coûts des équipements très performants et très chers nécessaires pour adapter les cours à leurs besoins. Par exemple, un lecteur d’écran coûte environ 1000 euros. La Roumanie compte environ 3.200 enfants et plus de 100 mille adultes mal et non voyants. (trad. : Ioana Stăncescu, Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine du 06.09.2013

    A la Une de la presse roumaine du 06.09.2013

    Sur la toile de fond de l’enterrement jeudi du petit garçon tué par les chiens errants dans un parc bucarestois, le débat enfle à nouveau dans la presse roumaine en ligne. Les journalistes bucarestois arrivent tout de même à se pencher aussi sur le match « à forte charge émotionnelle » entre la Roumanie et la Hongrie, dans le groupe D des éliminatoires du Mondial 2014, ainsi que sur le soutien électoral de la diaspora magyare au parti du premier ministre hongrois, Viktor Orban, au scrutin législatif de Hongrie prévu pour 2014.


  • A la Une de la presse roumaine du 04.09.2013

    A la Une de la presse roumaine du 04.09.2013

    Parmi les sujets abordés par la presse écrite de Bucarest, trois font le tour de toutes les éditions : la tragédie de l’enfant tué par des chiens errant sur un terrain vague de la capitale roumaine, les protestations de rue contre le projet de l’exploitation minière de Rosia Montana et le Festival internationale de musique « George Enescu ».


  • Michel Beine (Belgique) – les coûts des fournitures pour un enfant roumain à l’école primaire

    Michel Beine (Belgique) – les coûts des fournitures pour un enfant roumain à l’école primaire


    La liste en est bien longue et le montant des dépenses, pas du tout négligeable, bien que l’école soit gratuite en Roumanie. Toutefois, on n’y croit plus dès qu’on voit nos économies s’enfoncer dans le rouge quelques jours avant la rentrée. La rentrée scolaire peut vous faire débourser au moins une centaine d’euros, dans les conditions où le SMIC se monte à seulement 160 euros. Pourtant, une centaine d’euros ne couvre parfois qu’une petite partie de la liste des fournitures scolaires exigées par les écoles.



    Le prix d’un cartable varie entre quelques euros pour un banal sac à dos qui s’avère souvent trop petit et plus de 80 euros pour un cartable dune grande enseigne. Bien que gratuits, les manuels scolaires sont en nombre insuffisant par rapport au nombre d’écoliers roumains. Du coup, les parents doivent débourser une dizaine d’euros pour acheter les livres qui manquent. A tout cela s’ajoute toute une liste, parfois impressionnante de cahiers, stylos, trousses, pochettes de crayons de couleur ou bien de feutres, tubes de gouaches, protège-cahiers et feuilles mobiles. Au total – quelques dizaines d’euros.



    Et ce n’est pas fini, puisque notre bout de chou a besoin aussi d’un équipement sportif, donc on se voit contraints de lui acheter aussi des vêtements et des chaussures de sport. En plus, la plupart des écoles roumaines, notamment celles des grandes villes, ont adopté leur propre uniforme payé, bien évidemment, par les parents. Une chemise blanche, une petite jupe plissée et une veste et nous voilà forcés de débourser une trentaine d’euros supplémentaire.



    Et les dépenses ne prennent pas fin. La tradition roumaine veut que chaque parent contribue avec une petite somme d’argent à un fonds commun de la classe d’où l’on assure les différentes dépenses intervenues durant l’année scolaire. Parfois, les dépenses sont des plus hallucinantes comme par exemple l’achat d’un vidéo projecteur ou bien l’installation des fenêtres double vitrage ou de la clime ou encore des travaux de rénovation de la classe. Bien sûr que les parents ne sont pas obligés de contribuer, mais les discussions sont menées de sorte que la famille qui refuse de participer se sente exclue. On finira donc toujours par payer les sommes requises pour éviter que l’enfant ne subisse des répercussions.



    Et si vous pensez que les dépenses sont terminées, rien de plus faux ! Chaque semaine, le parent roumain doit débourser des petites sommes d’argent pour payer soit une revue présentée aux enfants en classe, soit un billet pour un spectacle organisé par l’école, soit une visite d’exposition, soit un concours sportif, soit un spectacle de cirque, soit des concours de maths ou de langue roumaine. En plus, en Roumanie, les services de garde après l’école se montent à quelque 200 euros par mois.