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  • L’école roumaine entre les cours en ligne et la présence physique

    L’école roumaine entre les cours en ligne et la présence physique

    Le Comité national des situations d’urgence de Roumanie a modifié les critères épidémiologiques qui gèrent l’enseignement pré-universitaire. En vertu d’un ordre commun des ministères de l’Education nationale et de la Santé, désormais les décisions des autorités se feront en fonction du taux d’occupation des lits dans les hôpitaux qui soignent les malades de Covid d’un département. Les cours se déroulent en présentiel au niveau de toutes les écoles et lycées situés dans les départements où cet indicateur est inférieur à 75 %. Au-delà de ce seuil, les cours se déroulent exclusivement en ligne. Le retour des élèves dans les salles de classe se fera uniquement après la baisse du taux d’occupation des lits dans les hôpitaux Covid en dessus des 70 %. C’est pourquoi chaque semaine les directions de santé publique de chaque département et de la ville de Bucarest sont tenues à publier sur leurs sites internet cet indicateur relatif au jour de jeudi.

    Par ailleurs, les cours en présentiel seront suspendus pour une période de 10 jours si trois cas d’infection au virus SARS-CoV-2 sont enregistrés dans un groupe d’enseignement à tous les niveaux : crèche, maternelle, CP, primaire, collège, lycée, école professionnelle. A noter que cette année, les écoliers et les lycéens ne bénéficient pas de pause entre le premier et le deuxième semestre, ce dernier étant prévu à commencer ce lundi le 17 janvier. Les prochaines vacances, celles de printemps, sont prévues en principe du 15 avril au 1er mai.

    Jeudi à Bucarest, les syndicalistes de l’éducation nationale ont organisé des protestations pour déplorer le fait que le gouvernement n’avait pas augmenté les revenus du système conformément à la loi des salaires de 2017. Ils affirment que la majoration de seulement 4% appliquée en début d’année avait provoqué un état de mécontentement généralisé parmi les salariés de l’enseignement et menacent de déclencher des grèves. Les enseignants affirment aussi être les seuls salariés de l’Etat à ne pas bénéficier de bonus pour les conditions de travail.

    Les élèves et leurs parents sont eux aussi mécontents à cause de la décision du Ministère de l’Education de relever le seuil de la moyenne annuelle en fonction de laquelle les élèves reçoivent des bourses de mérite – de 8,5 à 9,5 sur un maximum de 10. Selon les organisations des élèves, des centaines de milliers d’écoliers et de lycéens seront dépourvus de ce stimulent financier. Pourtant, aux dires du ministre de tutelle, Sorin Cîmpeanu, au total 660 000 élèves bénéficieront cette année de plusieurs types de bourses d’étude. Notons aussi que depuis le début de la pandémie, les enseignants ont été enclins à donner plutôt de bonnes notes et c’est pourquoi la surévaluation des compétences est devenue une pratique répandue dans les écoles et les lycées de Roumanie. (Trad. Alex Diaconescu)

  • FITS 2020 #online

    FITS 2020 #online

    FITS 2020 #online, le premier grand festival des arts du spectacle d’Europe centrale et de l’est qui se déroule cette année exclusivement enligne a commencé vendredi le 12 juin pour s’achever le 21 juin, conformément à la programmation initiale. Les spectateurs de tous les coins du monde ont trouvé tous une place dans la salle de spectacles la plus grande jamais mise à la disposition des passionnés de cet art par les organisateurs du Festival international de théâtre de Sibiu : le milieu virtuel. Théâtre, danse, musique, cirque contemporain, conférences, débats, spectacles de lecture ont été les repères d’un programme qui s’est étalé du 12 au 21 juin sur le site www.sibfest.ro, sur la page Facebook de l’événement et sur son canal Youtube.

    La pandémie nous a enseigné combien flexible et relatif est le temps. Une chose que les physiciens nous expliquent depuis pas mal de temps avec les outils de la physique quantique. Ce concept se retrouve pourtant constamment dans le travail des artistes créateurs du monde, puisque tout artiste est en quelque sorte à la recherche de l’immortalité. Pour cela ils emploient des outils spécifiques : les paroles, les sons, les images, les couleurs. Le 27 mars dernier, à l’occasion de la journée mondiale du théâtre, les organisateurs du Festival international de théâtre de Sibiu auraient dû commencer la vente des billets aux spectacles figurant au programme de l’événement.

    Une conférence de presse était prévue à Bucarest le 28 mai, suite à une autre à Sibiu, conformément à une tradition datant depuis plusieurs années. Mais cette année, le parcours habituel du festival a connu un changement radical, comme nous l’explique le comédien Constantin Chiriac, manager du Théâtre national « Radu Stanca » de Sibiu et directeur du festival : « Nous essayons dans toute cette anormalité qui a envahi nos vies de présenter une dose de normalité et de remplir nos promesses. A notre avis, il est important que le festival de Sibiu se poursuive, dans une toute autre forme pourtant. « Le pouvoir de croire », le thème de l’événement en 2020 semble nous avoir donné l’énergie de tout organiser dans un délai des plus brefs. D’abord nous avons cherché de grandes personnalités du monde, dont une grande partie retrouvent leurs noms inscrits sur l’Allée des célébrités de Sibiu, les grands producteurs, les grands amis du festival, les coorganisateurs et les sponsors. Et voilà qu’actuellement, nous avons la certitude que 10 jours durant, nous avons 138 événements enligne d’une trentaine de pays au monde, des cinq continents. 16 saisons – 7200 minutes de spectacles durant la journée et autant durant la nuit, à l’intention du public des autres continents. » explique Constantin Chiriac.

    Qui est à retrouver derrière tous ces efforts ? Comme d’habitude, l’événement s’est déroulé sous le haut patronage du président de la Roumanie. Il est organisé par le théâtre national « Radu Stanca », en partenariat avec la municipalité de Sibiu et par le conseil local, avec l’appui des ministères de la Culture et de l’éducation et de la recherche. Il est également important de mentionner que les deux coproducteurs de FITS sont la société roumaine de radiodiffusion et la télévision publique roumaine en partenariat avec l’Institut culturel roumain. S’y ajoutent les partenaires stratégiques, des ambassades d’Etats qui participent chaque année au festival, ainsi que des instituts culturels et des consulats. Rien ne serait possible sans la participation d’un nombre impressionnant de sponsors. Repassons le micro à Constantin Chiriac : « J’ai à la main un dossier consistent, qui est tout à fait réel. Vous pouvez ainsi découvrir tous les détails de ce programme que nous avons développé et mis au point jusqu’aux moindres détails. Tout cela a été rendu possible grâce à l’équipe que nous avons développé ici dans le cadre du festival, à nos côtés et suite à la coopération avec l’école de théâtre et de management culturel de l’Université Lucian Blaga, et plus précisément de la faculté de lettres et d’arts. C’est une grande joie de penser au moment lorsque nous serions capables de passer de l’espace enligne à la réalité et à la normalité dont nous rêvons. » a déclaré Constantin Chirac, manager du Théâtre national « Radu Stanca » de Sibiu et directeur du festival.