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  • L’asprete, l’espèce de poisson d’eau douce la plus menacée d’Europe

    L’asprete, l’espèce de poisson d’eau douce la plus menacée d’Europe

    L’asprete (Romanichthys valsanicola), une espèce de poisson extrêmement rare, un fossile-vivant présent sur la Terre du temps des dinosaures, depuis 65 millions d’années, a été récemment filmé et photographié par une équipe d’ichtyologues dans la vallée de la rivière de Vâlsan, un cours d’eau des Monts Făgăraş (les plus hautes montagnes de Roumanie). L’annonce a été faite par l’alpiniste et l’activiste environnemental Alex Găvan, qui fait partie de la soi-disant « équipe de sauvetage de l’asprete» affirme que: « Ce que nous avons fait c’était de reconfirmer l’existence de ce poisson, qu’ il n’est pas encore disparu, après de nombreuses années d’incertitude au cours desquelles son existence a été souvent remise en question. Il est très possible que les images que nous venons de filmer avec l’asprete dans son environnement naturel soient les premières images vidéo de l’histoire, depuis que l’on connaît ce poisson, qui l’ont capté en vidéo et non pas en photo. Pourquoi est-ce que je dis ça? Parce que l’asprete est un poisson actif la nuit. Pendant la journée, il se cache sous les pierres. Notre découverte était absolument accidentelle, nous ne cherchions pas officiellement ce poisson. Elle a été réalisée par mes collègues de l’équipe de sauvetage de l’asprete, Andrei Togor et Marcus Drimbea. Moi j’ai grandi dans la vallée de Vâlsan, dans les Monts Făgăraș, qui, sur une partie de seulement quelques kilomètres, abrite encore ce poisson fossile-vivant, qui a 65 millions d’années et qui est pratiquement le seul animal à la surface de la Terre à avoir le nom de la Roumanie inclus dans son nom (Romanichthys valsanicola). »

    L’asprete est un poisson long de 10 à 12 cm et qui vivait dans trois rivières des Monts Făgăraş, en 1956, lorsqu’il a été découvert par Nicolae Stoica, un étudiant en biologie. Depuis lors, la superficie de vie de ce poisson a diminué en raison des changements apportés par les humains dans les vallées de ces rivières et le fait qu’il ne soit pas vu depuis de nombreuses années a fait croire en son extinction en tant qu’espèce. L’activiste écologiste Alex Găvan revient avec des détails: « L’asprete n’est pas l’un des plus menacés, mais il est officiellement le poisson le plus rare d’Europe et, selon certains chercheurs, même du monde. Nous en avons trouvé 12, le plus grand nombre d’individus découverts en 10 ans d’activité liée à l’asprete. Malheureusement, c’est le poisson le plus rare au monde. Il y a 10 ans, la Roumanie, à travers la Stratégie nationale pour la biodiversité, a officiellement pris en charge devant l’Union Européenne, le sauvetage des trois espèces strictement menacées. Nous parlons de l’asprete, de la truite saumonée, une autre espèce de poisson fabuleuse, et de l’outarde, qui est un oiseau. Dix ans plus tard, en 2019, lorsque mon équipe et moi sommes penchés sur cette espèce de poisson, nous avons constaté avec tristesse que rien de concret n’avait été fait pour sauver l’asprete, ni les autres espèces. Elles sont tout aussi menacées en maintenant qu’alors! »

    L’activiste écologiste Alex Găvan et son équipe ont proposé un plan pour sauver l’asprete. Le plus important est le respect de la législation environnementale, principalement par ceux qui gèrent les barrages hydroélectriques et qui ne laissent pas en aval le débit nécessaire aux écosystèmes aquatiques. Le plan de sauvetage propose la création, dans la vallée de la rivière de Vâlsan, d’un centre de recherche et de reproduction pour l’asprete, ainsi que la reconstruction écologique des vallées des trois rivières des Monts Făgăraş, où cette espèce rare vivait il y a plus de 60 ans. Ce plan de sauvetage peut également attirer des gens de la région, intéressés par une agriculture durable et par le développement d’un tourisme durable, où l’asprete, ce fossile-vivant, devienne une attraction pour les visiteurs passionnés de nature. (Trad. : Felicia Mitraşca)

  • Le crabe bleu signalé dans les eaux de la mer Noire

    Le crabe bleu signalé dans les eaux de la mer Noire

    Il arrive de plus en plus souvent que les pêcheurs qui travaillent sur la côte roumaine de la mer Noire attrapent dans leurs filets toute sorte de crustacés ou de mollusques plutôt rares, dont certains parviennent des coques des embarcations. C’est le cas du crabe bleu, une espèce originaire des régions côtières nord-américaines et dont la présence a également été signalée en mer Noire. Il dominant par sa taille les crabes de petites dimensions que l’on peut trouver sur les falaises rocheuses du littoral roumain. Un tel exemplaire de crabe bleu de presque 500 grammes est arrivé récemment à l’Institut national de recherche et développement maritime « Grigore Antipa » de Constanta, en éveillant l’intérêt des chercheurs pour cette espèce invasive.

    Pourtant, il convient de mentionner que cette espèce de crabe n’est pas à sa première visite dans le bassin de la Mer Noire, comme affirme Simion Nicolaev, directeur de l’Institut de Constanta. « La présence de ce crabe en Mer Noire a été signalé en première il y a une trentaine d’années et nous avons fait des recherches pour en apprendre davantage sur cette espèce, voir les caractéristiques de son comportement et de quoi elle se nourrit. On a donc appris que ce crabe bleu dont le nom latin est « Callinectes Sapidus préfère en général les eaux peu profondes. Vu que dans les eaux de la mer Noire il n’a pas de prédateurs qui le menacent, il a fini par proliférer. Nous, on l’a retrouvé là où la profondeur de l’eau ne dépasse pas les 10, 11 mètres. Voilà l’une de ses caractéristiques. Une autre caractéristique est que son régime alimentaire est plutôt vaste. Par exemple, on a été très surpris de le voir l’autre jour manger les moules vivant dans l’aquarium où on l’a installé. Il se servait de ses pinces – très puissantes – pour briser leur coquille. »

    Pour ce qui est de l’impact que cette espèce invasive peut avoir sur les écosystèmes de la mer Noire, Simion Nicolaev, directeur de l’Institut national de recherche et de développement maritime « Grigore Antipa » de Constanta précise «Tant que l’on n’a pas une idée précise sur sa présence et sa distribution dans les eaux de la mer Noire, il nous est impossible d’évaluer correctement son impact. Il convient de préciser qu’une telle espèce a du mal à résister en captivité. Nous, on essaie de l’étudier pour voir aussi ses préférences alimentaires. Si vous voulez savoir mon opinion, je pense que vu la densité de ce type de crabe en mer Noire, sa présence ne posera pas de problèmes, surtout que la plupart des exemplaires recensés sont de gros crabes dont l’envergure de la coquille mesure de 16 à 19 centimètres. C’est pourquoi l’impact de tels individus sur les autres écosystèmes restera mineur. »

    Il arrive souvent que les chercheurs roumains de Constanta se voient offrir un coup de main de la part des pêcheurs ou des bénévoles. Simion Nicolaev explique : « De nombreuses informations, on les retrouve sur Internet, mais aussi auprès des travailleurs qui s’activent sur les plateformes pétrolières et qui ont l’occasion d’observer toute sorte d’animaux vivant dans les eaux de la mer Noire. Parfois, ils y voient même des phoques qui, bien qu’ils n’existent plus en tant que population naturelle dans cette mer, ils se sauvent parfois des delphinariums ou des aquariums et nagent près des plateformes de forage. Et je voudrais profiter de l’occasion pour remercier tous les bénévoles qui s’impliquent à observer la nature, car par leur activité, ils aident beaucoup les chercheurs dans leur travail. »

    S’il arrive à s’adapter aux conditions de la mer Noire, le crabe bleu pourrait être élevé par la suite en aquaculture afin qu’il intègre la carte des grands restaurants. C’est ce qui s’est passé déjà avec le murex de la mer Noire, une espèce d’escargot considéré envahissante il y a une cinquantaine d’années et que l’on retrouve à présent dans le menu des restaurants de Roumanie. (trad. Ioana Stancescu)

  • Les bisons des Carpates

    Les bisons des Carpates

    Le bison dEurope est un mammifère ruminant de la famille des Bovidés. Autrefois présent dans presque toute lEurope, il est devenu aujourdhui une espèce en péril, surtout à cause de la chasse excessive, du braconnage et de la réduction progressive de son habitat. A lOuest de lEurope, le bison avait disparu dès le 11e siècle, alors quà lEst, il réussit à survivre jusquaprès 1927. En Moldavie, le dernier bison est tué en 1762, alors quen Transylvanie il survivra jusquen 1790. En Pologne, les bisons, propriété du roi, arriveront heureusement à survivre, et constituent aujourdhui la plus importante population de bisons en liberté dEurope. La Roumanie fait des efforts pour réintroduire le bison dEurope dans différents habitats des Monts Carpates, dans les départements de Neamț, Caraș Severin et Hunedoara. A la fin de lannée dernière, un nouveau projet, qui vise lintroduction du bison dEurope dans les Monts Fagaras, a été lancé par la Fondation Conservation Carpathia.



    La réintroduction du bison dans la région va faciliter la reconstruction des habitats dégradés et la reconstitution de la faune sauvage, selon Adrian Aldea, responsable du programme au sein de la Fondation Conservation Carpathia : « Il sagit dun projet plus ample que nous, à la Fondation Conservation Carpathia, essayons de mener, afin de créer la région dhabitat sauvage la plus étendue dEurope. Cela présuppose la réintroduction du castor et du bison dEurope, là où ces espèces ont disparu. Le bison nest plus présent en Roumanie, à lexception des régions où il avait dores et déjà été réintroduit.



    Le bison est un mammifère magnifique, majestueux, qui a un rôle essentiel dans le maintien de la chaîne trophique, mais la survie de cette espèce est en danger. Le projet prévoit la création des trois zones où le bison sera réintroduit, à hauteur dune trentaine dexemplaires dans chaque zone. Une fois passée la période de quarantaine et dacclimatation, les exemplaires seront libérés dans la nature. Nous avons déjà ramené onze exemplaires, qui se trouvent pour linstant en période de quarantaine. Une fois libérés, les bisons seront suivis grâce aux colliers dotés démetteurs GPS. On comprendra ainsi leur comportement, les zones quils privilégient. Les bisons proviennent des centres de reproduction qui existent en Roumanie et en Europe, leur sélection étant réalisée en fonction du profil génétique.



    A présent, nous avons 4 exemplaires originaires dAllemagne et 7 de Pologne. » La partie est des Carpates méridionales abrite lun des sanctuaires sauvages les plus étendus dEurope. Formé des trois aires naturelles protégées (le Parc national Retezat, le Parc national Domogled – Valea Cernei et le site Natura 2000 des Monts Țarcu), il se trouve au centre dun projet, piloté depuis 2014 par Rewilding Europe et WWF, censé réintroduire le bison dans cet aréal. Aujourdhui, des dizaines dexemplaires vivent à létat sauvage dans leurs deux zones de prédilection du site : les Monts Țarcu et Poiana Ruscă.



    Lintroduction du bison a donné aux autorités loccasion dencourager le développement durable de la région. Matei Miculescu, garde-chasse aux Monts Tarcului, est formel : « Aujourdhui, nous comptons 50 exemplaires de bison en liberté. Le bison saccommode bien sur ce territoire qui mesure plus de cent kilomètres carrés. La preuve : lon compte 6 nouveau-nés en 2019. Mais pour la région, le projet représente un formidable atout pour le développement de lécotourisme. Et pour cela, nous proposons des formules touristiques attrayantes, censées attirer les amoureux de la nature, ceux qui veulent voir des bisons en liberté, qui veulent dormir à la belle étoile, faire du camping en été dans cette région magnifique. Les touristes se font accompagner par des guides. Nous avons noué des collaborations avec une plate-forme hollandaise, European Safari Company. Mais nous avons créé aussi nos propres sites en ligne, tel le site măgurazimbrilor.com, où tout le monde peut voir ce qui se passe ici. Dès cette année, nous proposerons un séjour de 48 heures de randonnées accompagnées en nature, pour observer la vie des bisons à létat sauvage. Mais il ny a pas que les bisons, car nous avons la chance de bénéficier dune faune extrêmement bien fournie dans la région. »



    Depuis la réintroduction des bisons, les gens de la région se sont organisés dans une association, intitulée Măgura Zimbrilor Armeniş, censée mieux régir lécotourisme naissant dans les parages. Matei Miculescu : « Lassociation a plusieurs projets sur la table. Un projet censé développer linfrastructure, avec laide de la mairie de la commune dArmeniş. Puis un autre, pour bâtir des maisons dhôtes, respectueuses de lenvironnement. Nous réfléchissons maintenant à lancer également une cuisine communautaire, censée valoriser les produits de la région, les fruits et les légumes cultivés par les agriculteurs du coin, les fruits secs, la confiture maison quils produisent, ou encore la fameuse zacusca, ce ragoût paysan de légumes à tartiner. »



    Enfin, le Parc naturel de Vânători Neamţ est le seul endroit en Europe où lon retrouve à lheure actuelle aussi bien des bisons en captivité que des bisons à létat sauvage. Un détour par la région changera pour un moment et à coup sûr vos habitudes.

    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • La mouette de Franklin se met au roumain

    La mouette de Franklin se met au roumain

    La faune de la Roumanie compte désormais une nouvelle espèce. Une mouette américaine a été observée par les ornithologues, cet hiver, sur la rivière Olt. Ce nouvel habitant a un bec noir, le front blanc, et le reste de la tête est noir avec un anneau orbital blanc, tandis que le dos est gris foncé comme chez les autres mouettes.



    C’est une des seules espèces de l’avifaune originaire du continent américain à avoir été observée en Roumanie, déclarait Ovidiu Bufnilă, responsable communication à la Société ornithologique roumaine : « C’est la mouette de Franklin, une espèce qui niche d’habitude en Amérique du Nord et passe l’hiver uniquement en Amérique du Sud. Comment elle est arrivée là ? Nous ne pouvons que présumer, vu que l’oiseau ne portait pas d’anneau et ne disposait d’aucun émetteur. De violents orages ont eu lieu sur l’océan, sur le continent américain, qui l’auront poussée peu à peu vers l’Europe. Cette espèce apparaît de manière sporadique, très rarement, sur le Vieux continent. On voit tout au plus une dizaine d’individus au long d’une année, principalement en hiver, et lorsqu’ils arrivent ici, on les voit d’abord dans les pays nordiques. Jusqu’à maintenant, d’autres exemplaires de cette espèce de mouette ont été vus en Belgique et au Danemark. Le fait qu’elle soit arrivée en Roumanie est bien plus qu’un événement pour les ornithologues. L’oiseau a été remarqué pour la première fois le lendemain de Noël, lorsque deux ornithologues se trouvaient à Slatina, au département d’Olt (sud). Ils comptaient les oiseaux d’hiver et remplissaient leur liste lorsqu’en regardant avec des jumelles sur la rivière, ils ont aperçu cette mouette au coloris différent par rapport aux autres parmi lesquelles elle se trouvait. Ils se sont rendu compte tout de suite qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce dans la faune de la Roumanie ».



    Selon les ornithologues, vu les changements climatiques des dernières années, on peut s’attendre désormais à voir des espèces qui ne venaient jamais en Roumanie auparavant. Mais quelles sont les chances d’adaptation de la mouette américaine aux conditions de ce pays, Ovidiu Bufnilă ? « On peut tirer quelques conclusions d’après les observations faites par nos collègues. A savoir que l’oiseau restait avec une volée de mouettes rieuses, avec lesquelles il a d’ailleurs des similitudes, et allait se nourrir avec elles sur une déchetterie à proximité de la ville de Slatina. Il venait ensuite passer la nuit sur la rivière Olt, sur les banquises de glace qui se forment là. De ce fait, nous ne pensons pas que l’adaptation pose un grand problème pour lui. Ce n’est pas un oiseau si sensible pour qu’il ne s’acclimate pas ici, vu que notre climat est également tempéré et qu’il a déjà trouvé une volée d’oiseaux avec laquelle il reste. »



    En Roumanie, la mouette rieuse est l’espèce de mouette la plus répandue. En hiver comme en été, en vous promenant au bord d’une rivière plus importante ou au bord du Danube, impossible de ne pas rencontrer ces mouettes délicates, que les gens ont appelées mouettes rieuses d’après les sons qu’elles poussent, qui ressemblent à un éclat de rire. Le paysage le plus spectaculaire avec ces mouettes rieuses est à retrouver au printemps aux Chaudières du Danube (sud-ouest). Mais on les trouve aussi sur les rivières Jiu, sur l’Olt, et sur toute autre rivière ou lac de grandes dimensions de Roumanie. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • De nouvelles espèces animales protégées

    De nouvelles espèces animales protégées

    De nouvelles espèces animales protégées ont été inscrites sur la liste des espèces migratrices à protéger par les 120 pays signataires de la convention de Bonn, dont les représentants ont récemment participé à la conférence internationale organisée à Quito. Après six jours d’intenses négociations, la réunion mentionnée à débouché sur linscription sur cette liste de 31 nouvelles espèces migratrices de poissons, doiseaux et de mammifères. Parmi les animaux figurant sur la liste des espèces de faune sauvage protégées, on retrouve lours polaire, la grande outarde, ainsi que certaines variétés de gazelles, baleines et requins. Malheureusement, le lion africain na pas pu être intégré à cette liste, faute d’informations disponibles de la part des pays de la région.



    Avec une population estimée entre 20 et 25.000 spécimens, lours polaire vit exclusivement sur les zones côtières de lArctique, dans les régions nordiques de la Sibérie, de lAlaska, du Groenland, du Canada (qui abrite le plus grand nombre dexemplaires) et en Scandinavie. Les plus grandes menaces pour cette espèce sont liées à lactivité humaine. La pollution de lArctique est toujours plus agressive. On a découvert des pesticides et des polluants fort dangereux dans lorganisme de certaines populations dours. Laccumulation de ces substances nuisibles entraîne laffaiblissement du système immunitaire et explique la naissance dun nombre de plus en plus grand doursons présentant des défauts génétiques. Les déversements de pétrole constituent un autre grand péril. Lours qui tombe accidentellement sur une tache de pétrole mourra de froid, car cette substance a pour effet de faire perdre au pelage sa capacité thermo-isolatrice.



    Le danger le plus redoutable est sans doute représenté par le réchauffement climatique dû aux activités industrielles. Ce phénomène, qui se fait ressentir le plus aux pôles, a pour conséquence la fonte de la calotte glaciaire. Une autre retombée du réchauffement global est la dilution génétique des populations dours blancs, causée par les ours bruns. Ces dernières années, les températures ont enregistré une hausse continue et cette tendance se maintiendra. Ceci étant, les ours bruns ont étendu leur habitat vers le nord, leurs contacts avec les ours polaires sétant ainsi multipliés. Un processus dhybridation est né, vu quils sont très proches génétiquement les uns des autres. Les ours hybrides sont fertiles et présentent des caractéristiques physiologiques communs aux deux espèces. Les nouveaux exemplaires, appelés Grolaire tirent leur nom de grizzly et de polaire et sont chassés en général au Canada et en Alaska.



    Loutarde sera désormais protégée elle aussi. Cet oiseau, à la plus grande taille parmi ceux des plaines dEurope, a disparu suite à la chasse et à lindustrialisation de lagriculture. En Roumanie, loutarde vivait notamment dans la plaine du Bărăgan et les steppes de la Dobroudja, dans le sud-est. Cest au début des années 80, à Călăraşi, dans le sud du pays que lon a observé pour la dernière fois une outarde. A cette époque-là, les ornithologues avaient déclaré cette espèce comme officiellement éteinte, en raison de la chasse excessive. Entrée en vigueur en 1983, la Convention de Bonn sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage stipule que les Etats signataires doivent protéger les espèces qui vivent à l’intérieur ou qui traversent leurs territoires respectifs. La prochaine conférence de cette Convention se tiendra en 2017 aux Philippines. (trad. Mariana Tudose)