Tag: étiquette

  • Rétablir la confiance du consommateur européen

    Rétablir la confiance du consommateur européen


    Ce sont les Britanniques qui ont été les premières victimes officielles du commerce frauduleux avec de la viande de cheval, détectée dans des produits surgelés annonçant pourtant sur leurs étiquettes « pur bœuf ». Le scandale a rapidement enflé, gagnant l’ensemble du continent, et il est loin de toucher à sa fin. De la viande de cheval a été récemment découverte dans les boulettes de viande vendues par le groupe suédois Ikea en République Tchèque, tandis que le groupe Nestlé a annoncé avoir détecté des traces d’ADN de cheval dans les plats industriels d’un de ses distributeurs espagnols.


    De tels incidents alimentaires doivent être évités à tout prix — les Européens sont unanimes à ce propos. Réunis à Bruxelles, les ministres de l’Agriculture des 27 ont convenu de proposer un paquet de mesures visant à rétablir la confiance des consommateurs dans les produits à base de viande « fabriqués dans l’UE ». Selon le ministre roumain, Daniel Constantin, les pays communautaires poursuivront les contrôles, afin de déceler les fraudes aussi rapidement que possible : « L’on est tombé d’accord sur les prochaines actions que la Commission doit entreprendre, parce que tous les Etats membres sont conscients de la nécessité de renforcer les contrôles. Il y a des contrôles approfondis dans les abattoirs, les entrepôts, chez les commerçants, afin de vérifier si le contenu du produit correspond bien avec l’étiquette. La Commission européenne a demandé aux Etats membres de collaborer étroitement avec l’Europol, ce que la Roumanie s’est engagée à faire aussi, sans équivoque. »


    Dans le même temps, les tests ADN visant à dépister la viande de cheval dans les surgelés seront financés à hauteur de 75% par la Commission européenne. Une très bonne nouvelle, selon le ministre Daniel Constantin, parce que ces examens, de même que ceux devant déceler une substance toxique pour les humains utilisée dans le traitement des chevaux, ont des coûts élevés.


    Par ailleurs, la Roumanie s’est ralliée à une proposition de la France et de l’Allemagne qui demande à la Commission européenne des mesures supplémentaires pour améliorer l’étiquetage des produits alimentaires. Pointée du doigt au début du scandale, la Roumanie a prouvé, suite aux contrôles entrepris, que les sociétés locales exportatrices de viande de cheval l’avaient correctement labellisée. La fraude est survenue ultérieurement, dans la chaîne alimentaire menant à certains supermarchés britanniques ayant vendu les lasagnes en question. Les consommateurs roumains ne sont pas à l’abri, eux non plus. Les autorités ont découvert plusieurs fast-foods proposant des produits à base de viande de cheval étiquetée comme du bœuf. (trad.: Andrei Popov)

  • A la Une de la presse roumaine du 04.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 04.02.2013


    « L’étiquette est un code de comportement basé sur l’honnêteté et le respect », lit-on à la une du quotidien Adevarul. Ce sont les paroles de Sandra Gatejeanu Gheorghe, une jeune roumaine de 26, qui gère le protocole de la famille royale de Roumanie. Elle a expliqué dans un interview accordé au journal Adevarul, que les Roumains se situent au milieu du classement de la politesse européenne. Le manque de ponctualité, l’utilisation des téléphones portables durant les rencontres ou dans les espaces publics où cela est interdit et le fait de ne pas confirmer à temps la participation aux différents événements, voici les principaux problèmes des Roumains en matière de bonnes manières affirme Sandra Gatejeanu Gheorghe, dans l’interview qu’elle a accordé au quotidien Adevarul.


    L’étiquette et la politesse ne caractérisent pas la classe politique roumaine. En témoigne les controverses issues autour du rapport sur la justice élaboré par la Commission Européenne dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification. L’interprétation que le président roumain Traian Basescu a donné au document figure dans les pages de tous les quotidiens parus en ce début de semaine à Bucarest. « Le rapport est un miroir juste de l’activité des institutions de l’Etat, basé sur les faits et les actions politiques des politiciens roumains », a déclaré Traian Basescu cité par Adevarul. « Un miroir dans lequel nous n’aimons pas regarder », titre Evenimentul zilei citant aussi le chef de l’Etat qui s’exprimait lors d’une conférence de presse organisée ce dimanche. Traian Basescu a également constaté les aspects positifs signalés dans ce rapport, comme l’activité de la Haute cour de cassation et de justice, le Conseil supérieur de la magistrature, le Parquet anticorruption, le Parquet général et l’Agence nationale d’intégrité. Les hommes politiques, le gouvernement et le Conseil national de l’audiovisuel figurent parmi les personnages négatifs du rapport aux yeux du président Traian Basescu, qui recommande aux hommes politiques roumains d’envoyer à Bruxelles une liste de choses à faire pour corriger les critiques du Rapport sur la Justice, explique Evenimentul zilei. « Prestidigitations de propagande et exercices de démagogie », c’est ainsi que caractérise Jurnalul national les déclarations du chef de l’Etat. Celui-ci a joué à nouveau son rôle de politicien démocrate inquiet de l’avenir de son pays, martèle Jurnalul national. Le quotidien cite le porte-parole du Parti social démocrate selon lequel les déclarations du chef de l’Etat faites en marge du rapport de la Commission européenne ne font qu’illustrer « les obsessions de Traian Basescu ».


    « L’apocalypse de l’immigration »c’est l’obsession de la presse britannique, explique Jurnalul national, selon lequel les vagues de chômeurs roumains et bulgares qui s’apprêtent à profiter de la prospérité britannique constituent un sujet qui revient quotidiennement dans la presse du royaume. A commencer par la fin 2013, les Roumains et les Bulgares bénéficieront des mêmes droits de circulation et de travail dont jouissent les ressortissants des autres 25 pays de l’UE, explique Jurnalul national. C’est une question épineuse du point de vue politique aussi, puisque les autorités britanniques envisagent de limiter l’accès des Roumains et Bulgares aux aides sociales par exemple. « La presse ne fait que semer la panique puisqu’elle ne dispose pas d’estimations claires au sujet du nombre de Roumains et Bulgares qui se préparent à chercher un emploi au Royaume-Uni », lit-on dans Jurnalul national. Par contre à Bucarest, le quotidien en-ligne gandul.info poursuit cette sa campagne d’invitations lancées aux britanniques de se rendre en Roumanie, avec des messages tels : « notre bière pression est moins chère qu’une bouteille d’eau chez vous ». Argument imbattable !