Tag: étoiles

  • L’exposition « Le ciel en plusieurs longueurs d’onde »

    L’exposition « Le ciel en plusieurs longueurs d’onde »

    Le Musée de la ville de Bucarest
    (MMB) offre à ses visiteurs l’opportunité de découvrir l’unique observatoire
    astronomique de la capitale roumaine ouvert au public : l’Observatoire
    astronomique « Amiral Vasile Urseanu ». L’amiral Vasile Urseanu
    (1848-1926) est le fondateur de la Société roumaine d’astronomie, dont il fut
    le premier président en 1908, et de l’Observatoire astronomique populaire, qu’il
    fit construire à ses frais en 1910. Le bâtiment de l’Observatoire a la forme d’un
    navire qui culmine par un dôme astronomique de haut de 5 mètres. Lors de son
    inauguration, l’Observatoire était équipé d’un excellent objectif Zeiss d’un
    diamètre de 150 mm. Après la mort de l’amiral, sa femme a fait don du bâtiment
    à la mairie de Bucarest, qui a joué un rôle important dans la démocratisation
    de l’astronomie auprès du grand public.


    Nous avons rencontré le muséographe Adrian Șonka de la
    section Anthropologie urbaine de l’exposition proposée par le Musée de la ville
    de Bucarest, « Le ciel en plusieurs longueurs d’onde » :




    « Notre exposition est composée de 5 grands
    panneaux sur lesquels nous avons représenté le ciel, avec plusieurs types de
    lumières. Un petit panneau explicatif illustre le tout. Nous pensions que les
    gens avaient besoin de voir des images du ciel, d’objets cosmiques, avec les
    différents types de lumières que les astronomes peuvent observer. L’exposition
    peut être visitée tous les soirs jusqu’à l’automne. Pour chaque type de
    lumière, on peut observer l’image du ciel dans son intégralité. Dans le ciel,
    selon le type de lumière, différents objets peuvent être observés. Dans la
    partie visible, par exemple, on peut voir beaucoup d’étoiles et de nuages de
    poussière. Dans la photo du ciel en infrarouge, seuls les nuages de poussière
    peuvent être observés. Par contre, dans la version du ciel en rayons X et rayons
    gamma, seuls les objets les plus chauds de l’Univers peuvent être vus. Pour
    chaque type de lumière, il y a une photo du cœur de notre galaxie. En son
    centre, on trouve un trou noir supermassif. Son image et celle de ses
    frontières changent en fonction du type de lumière dans lequel on les observe.
    Par exemple, le trou noir et le disque qui l’entoure peuvent être observés grâce
    aux ondes radio. Dans l’infrarouge on ne voit que les nuages de poussière qui
    sont en direction du trou noir. Par contre, dans l’espace visible on ne voit
    presque rien, sauf des étoiles.
    »




    Adrian Șonka nous a expliqué
    comment nous percevons le ciel, celui visible à l’œil nu et celui vu à l’aide d’instruments :




    « C’est très intéressant si on pense à la
    lumière que la rétine de notre œil peut détecter. Nous, les êtres humains,
    ainsi que de nombreux animaux sur Terre, nous sommes adaptés à la lumière que
    le Soleil émet en plus grande quantité. Nous appelons cette gamme de lumière le
    spectre visible, la gamme visible, et bien sûr nous observons le ciel dans la
    gamme visible. Dans ce type de lumière, généralement les étoiles qui ne sont ni
    trop froides ni trop chaudes émettent de la lumière. Tout ce que nous voyons à
    l’œil nu dans le ciel serait des étoiles, qui émettent un certain type de
    lumière. Dans l’infrarouge, par exemple, on peut voir des objets froids, telles
    des étoiles froides. On peut y voir aussi des nuages de poussière réchauffés
    par la lumière des étoiles de notre galaxie. Sous un autre type de lumière, on
    ne peut voir que les nuages de gaz, ceux qui forment actuellement des étoiles. A
    l’aide des rayons gamma ou rayons X, on peut voir les objets les plus chauds de
    l’Univers, les supernova, soit les restes de supernova, le gaz qui se réchauffe
    autour des étoiles massives, ainsi que les galaxies qui contiennent des trous
    noirs. Maintenant, bien sûr, notre œil s’est adapté à la lumière émise par le
    soleil, qui pénètre dans l’atmosphère et peut arriver jusqu’à nous. Mais une
    grande partie de la lumière présente dans l’Univers est bloquée par notre
    atmosphère. Cela est un aspect positif, car toutes les lumières ne sont pas
    favorables à la vie. Les limites de notre œil sont données par le type de
    cellules présentes dans la rétine. Nous ne pouvons voir qu’une certaine partie
    du spectre électromagnétique, de toute la lumière de l’Univers. En fait, on dit
    actuellement que nos yeux perçoivent très peu de la lumière qui existe dans
    l’Univers.
    »


    Adrian Șonka nous a aussi offert
    des informations concernant le programme de l’exposition, accueillie par
    l’Observatoire astronomique « Amiral Vasile Urseanu » de
    Bucarest :




    « Ceux qui souhaitent nous visiter peuvent
    venir en journée pour voir l’exposition. Ensuite, après 19h30, ils peuvent
    venir observer le ciel à l’aide du télescope. Cela dépend aussi de la saison.
    Par exemple, au printemps on peut voir très bien les planètes Vénus et Mars.
    Tous les mois, deux semaines durant, on peut également voir la Lune, vers le
    début du mois. Bien sûr, à part les planètes, il y a des étoiles et des
    constellations. Nous conseillons tous nos visiteurs : un guide leur
    explique et leur montre différents objets, soit à l’aide d’un télescope, soit à
    l’œil nu. La dernière entrée est permise à 21h et les observations se terminent
    vers 21 h 30. L’Observatoire est ouvert entre 14 h et 21 h 30.
    »


    Pour finir, nous vous
    recommandons de visiter avant tout le site web du Musée de la Municipalité de
    Bucarest, pour vous renseigner davantage sur cette exposition intitulée « Le ciel en plusieurs longueurs
    d’onde » :


    https://muzeulbucurestiului.ro/expozitia-cerul-lungimi-unda/


    (trad. Andra Juganaru)

  • Lumière pour l’âme

    Lumière pour l’âme

    Une jeune équipe a développé une chaîne locale à impact économique, utilisant des matériaux en bois recyclé (grâce au soutien dune usine roumaine de mobilier). Ce sont des baguettes en bois de hêtre, traitées à lhuile ou avec une solution à base deau, et des assemblages en plastique biodégradable, fabriqués en 3D. Cristina Cerga, co-fondatrice de Wooba Deco, nous a parlé des débuts du projet :



    « Lidée est venue avec les produits fabriqués par Adrian ; je lai rencontré en 2019 au Startarium Crowdfounding Megatlon, où il était venu présenter quelques objets modulaires, dont une partie des lampes aujourdhui incluses dans la collection Wooba Dark. »



    Etoiles, recyclage, jeu, lumière. Telles pourraient être les idées de base du projet. De belles idées qui ont émergé en jouant. Cristina Cerga :



    « Lidée sest essentiellement fait jour en jouant. Adrian a composé quelques formes géométriques pour sa fillette, Lara, puis a mené cette passion à une autre dimension. Il a commencé à transformer des formes de polyèdre régulier en une multitude de nouvelles formes et les luminaires ont complété la marque lancée. Nous avons entrepris dapporter un peu de lumière dans cette période tellement sombre, parce que nous avons lancé la marque en 2020. Et les cinq objets ont été complétés par un slogan qui apporte aux gens un moment de rêve. Nous les avons appelés « Lumière pour lâme. » Ce sont des luminaires à design roumain à 100%, conçus par Adrian et commercialisés par nous, et ensemble nous avons apporté un nouveau rêve. Cest ce que nous avons entrepris de faire avec ces objets de lumière : apporter un petit peu de rêve en Roumanie et non seulement. »



    Adrian Bursuc est le créateur des objets. Il décrit la collection :



    « Il sagit dune collection appelée Dark, composée de cinq luminaires, fabriqués à laide dimprimantes 3D et de baguettes en bois. Les gens sont enchantés par linnovation et les nouvelles formes. La petite fille était très heureuse de les voir. Quand je suis dans latelier, elle veut à chaque fois maider et participer à la création, à travers ses dessins et par lassemblage. Tous les luminaires conduisent aux étoiles. »



    Dans un monde confronté à la claustration, les artistes Wooba Deco exhortent à la rêverie. Ecoutons de nouveau Cristina Cerga :



    « Dans notre marque, nous mettons une constellation, censée donner un peu de rêve et y transporter les gens. Et nous avons essayé, dans nos produits, de trouver des histoires auxquelles les gens puissent sidentifier et choisir un luminaire qui leur convient. Sils vont sur notre site, ils verront que pour les cinq étoiles que nous avons nommées, il y a une histoire individuelle. Ce sont les personnages du bien et du mal, et nous avons appelé cette collection Dark, parce que même lobscurité est définie par la lumière, nest-ce pas ? Et en chacun de nous, quand nous rêvons, quand nous créons ou quand nous sommes heureux, une lumière sallume. Nous espérons quil y aura des luminaires allumés. »



    Les luminaires portent des noms détoiles. Pratiquement, ils peuvent être suspendus ou soutenus par une surface plane, grâce à leurs formes dérivées de structures géométriques régulières. La lumière est directe, et les structures géométriques créent une ambiance dombres des plus agréables. Plus de détails avec Cristina Cerga :



    « Nous avons choisi une étoile principale, létoile Bennet, comme star de la collection, et ce en raison de la complexité de notre travail « pour les âmes agitées ». Nous avions une étoile naturelle, qui est un ange de la nature, et là nous allons à létoile Ariel, nous avons ensuite létoile Aaron, un Uriel et une Lune, qui sont des étoiles plus petites, mais pleines de complexité. Dans ces cas, nous proposons aux gens un moment de création individuelle. En plus, notre collection est emballée dans des boîtes personnalisées, et chacun est libre de donner sa propre destination à sa boîte. Nous avons laissé les couvercles de ces boîtes sans les peindre, pour permettre aux gens dapporter leur propre création à nos produits et dutiliser les boîtes pour le stockage ou comme boîtes de souvenirs. Un produit « Wooba » est automatiquement composé de deux pièces, permettant à nos clients dêtre créatifs à nos côtés. »



    Lespoir des artistes, cest que des gens se joignent à eux, quils rêvent, pour que cette marque puisse se développer en Roumanie et à létranger.


    (Trad.: Ligia)

  • A bâtons rompus avec Chef Samuel Le Torriellec

    A bâtons rompus avec Chef Samuel Le Torriellec

    Samuel Le Torriellec est un chef hors norme : il aime les tatouages, a cuisiné pour le Pape, a été juré à MasterChef. Goût, honnêteté, expérience et partage sont les mots qu’il emploie en parlant d’une gastronomie de qualité. Bonne nouvelle: au mois de septembre, chef Samuel Le Torriellec ouvre son propre restaurant à Bucarest!



  • Les pionniers de l’astronomie dans l’espace roumain

    Les pionniers de l’astronomie dans l’espace roumain

    La voûte céleste a depuis toujours interpellé de manière irrésistible les humains, qu’ils soient riches ou pauvres, lettrés ou ignorants, qu’ils fassent partie des sociétés primitives ou encore très avancées. Le désir de voler, toujours plus haut, toujours plus loin, est sans doute intimement lié à cet irrépressible désir des hommes d’apprendre, et surtout de comprendre ce qui se trouve au-delà de l’univers visible, au-delà du monde connu. L’histoire de l’astronomie, souvent imprévisible, émaillée à la fois d’impressionnantes découvertes et de taches noires insoupçonnées, symbolise plus que nulle autre le besoin de l’homme à comprendre l’univers qui l’entoure.

    De nos jours toutefois, la représentation que l’homme moderne se fait de l’univers est entachée par la dichotomie, apparemment irréconciliable, entre science et religion. C’est que sans doute l’homme contemporain, assimilant dieu au monde de l’irrationnel, la science à la raison, ne trouve plus le moyen de faire fonctionner ces deux dimensions de concert. Cela n’a pas toujours été le cas, et l’histoire de l’astronomie nous le montre à profusion. Car, en effet, pour ce qui est de l’espace roumain, astronomie et religion ont souvent essayé d’expliciter ensemble ce lointain méconnu, et que les hommes s’essayaient de percer. Le premier astronome reconnu comme tel semble avoir été d’ailleurs un moine, Dionisie Exiguus, Denys le Petit, né dans la ville de Tomis, l’actuelle Constanta, située en Roumanie, vers 470, et mort à Rome, vers 555. Les spécialistes le considèrent comme le fondateur de l’ère chrétienne, celui qui a établi l’Anno Domini, l’an 1 de notre ère, après J.-C. Grand érudit, maîtrisant à la fois le grec ancien et le latin, Denys le Petit a travaillé sur le droit canonique et le comput, autrement dit sur le calendrier ecclésiastique.

    L’astronome Magda Stavinschi considère Denys le Petit comme l’un de grands noms de l’histoire de l’astronomie: «Comprendre l’univers d’un point de vue scientifique, tout en étant homme de foi, voire théologien, n’était pas inconcevable à l’époque. L’exemple de Denys le Petit étaye justement cette thèse d’une manière éclatante. En 525 il publie le Livre de Pâques. Pour moi, ce monsieur a été un génie. A 500 ans de distance, il réussi à estimer la date de naissance du Christ avec une marge d’erreur de seulement 4 à 7 ans. Même nous, en usant de nos jours de nos technologies de pointe, de nos connaissances historiques, nous n’avons pas réussi à établir cette date avec précision. Mais Denys le Petit n’était pas un simple moine. Il était invité au Vatican pour mettre au point le calendrier ecclésiastique, afin de rapprocher la date des Pâques de celle de l’équinoxe. Mais le fait qu’il réussisse à fixer avec une telle précision la date de la naissance de Jésus, en usant de ses connaissances d’histoire, de ses connaissances linguistiques, et en mettant à profit ses connaissances de mathématiques et d’astronomie, me laisse carrément perplexe. Il a fait de cette date une référence, mondialement connue, peu importe sa religion. Même ceux qui n’ont aucun savoir historique, la date de la naissance de Jésus, celle-là au moins ils la connaissent. »

    Et puis, au Moyen-Âge, dans l’espace roumain, tout comme en Europe occidentale, les monastères s’avèrent être un lieu du savoir, des centres d’une culture qui rayonne. Le nom du prince Constantin Brancovan, qui a vécu entre 1688 et 1714, connu notamment pour avoir été un infatigable bâtisseur d’églises, est également lié aux premiers pas de l’astronomie roumaine, car le prince s’avère être aussi un grand protecteur et un promoteur des sciences et des arts de son temps. Magda Stavinschi :« Un personnage haut en couleurs, Hrisant Notara, a été contemporain du prince Constantin Brancovan. Il était grec, parce qu’à l’époque beaucoup d’érudits venaient de Grèce, et il a été appelé par Constantin Brancovan comme précepteur pour ses enfants. Or, Brancovan faisait ce que l’on fait nous aussi aujourd’hui : il envoyait ses enfants étudier à l’étranger, dans les grandes universités de l’époque. Et en 1667, l’Observatoire astronomique de Paris vient d’être fondé par Louis XIV, qui nomme à sa direction un italien francisé, Jean Dominique Cassini. Ce Cassini travaille de façon étroite avec Hrisant Notara envoyé par Brancovan à Paris. Et l’on voit paraître en 1716 sous la plume de Hristant Notara un traité scientifique de trigonométrie et d’astronomie, Introductio ad geographia et sphaeram, sans doute le premier traité scientifique paru sur le sol roumain. Hrisant Notara a été un véritable homme de science. J’ai retrouvé sa signature sur les éphémérides de l’Observatoire de Paris. Il a été étudié à l’observatoire de Padoue, de Londres, il paraît qu’il est allé jusqu’à l’observatoire de Moscou. Et, ce qui est génial, il grimpe en même temps l’échelle ecclésiale, jusqu’à devenir patriarche de Jérusalem. Dans cette position, il fait un compromis, présentant les modèles de Ptolémée et de Copernic comme les deux manières qui peuvent interpréter l’Univers. Je parle de compromis, parce que, vu ses connaissances, il était impossible qu’il ne se rende pas compte que le modèle de Copernic était le seul réel. »

    Les premiers astronomes qui se sont remarqués dans l’espace roumain étaient de véritables pionniers de la science, mais qui s’essayaient à concilier à la fois connaissances scientifiques et quête spirituelle, dans un effort conjugué pour comprendre tant le monde du visible que celui de l’invisible. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Un Planétarium mobile pour étudier les étoiles

    Un Planétarium mobile pour étudier les étoiles

    En ces temps-ci, où les voyages dans l’espace semblent devenir accessibles aux gens ordinaires, l’observation des planètes attire toujours plus. Comme très peu de villes de Roumanie disposent de planétariums, un passionné d’astronomie a eu l’idée d’un planétarium mobile. C’est ainsi qu’est né le projet du Planétarium mobile éducatif est une initiative de l’Association astronomique Pluton.

    Il s’agit d’un dôme mobile, de 8 mètres de diamètre et haut de 5 mètres, que l’on peut installer dans différents espaces. Il accueille des séances lors desquelles un animateur spécialisé interagit avec les spectateurs, leur offrant des détails sur les constellations, les planètes, les satellites naturels, les astéroïdes et même sur les derniers exploits de l’homme pour ce qui est de l’exploration du cosmos. Le projet en question est unique de par son caractère éducatif et interactif.

    Selon Adrian Filpişan, initiateur et coordinateur principal du Planétarium mobile éducatif, l’astronomie est très sommairement étudiée dans les écoles. Ce qui plus est, les rares présentations que l’on y fait manquent d’attractivité.

    Adrian Filpişan : « Notre aventure astronomique a débuté avec un planétarium de moindres dimensions, à savoir 5 mètres de diamètre. Souhaitant accueillir un public plus nombreux, nous nous sommes dotés d’un autre, plus grand. Les voyages à travers le pays avec notre planétarium itinérant ont commencé il y a trois ans. La majeure partie de nos spectateurs est formée de parentes et d’enfants. Le premier thème que nous avons abordé s’intitulait Que faisaient-ils, le soir, nos ancêtres? Bien sûr qu’ils ne regardaient pas la télé ni n’écoutaient la radio, mais ils contemplaient la voûte céleste. Ainsi a-t-on découvert les constellations, fruit de l’imagination de nos aïeux. Une fois appris les détails sur les ces constellations, nous devons connaître le système solaire aussi. C’est le thème de notre deuxième spectacle, du deuxième épisode, avec pour protagonistes Galilée et le robot Curiosity. Galileo Galilei c’est le père de la science moderne, celui qui inventa, il y a près de 4 siècle, le télescope astronomique et le premier terrien à scruter le ciel étoilé à l’aide de cet instrument. Les enfants ont été heureux de faire la connaissance de ce personnage. Ils ont compris que le soleil se trouve au milieu du système solaire et que la planète Terre tourne autour de lui ».

    Les spectacles accueillis par le Planétarium mobile sont uniques en Roumanie, car il s’agit du premier projet éducatif et interactif de ce type. Son initiateur, Adrian Filpişan, nous a également parlé du périple de ce planétarium itinérant : « Les villes dans lesquelles nous voyageons depuis pas mal de temps déjà sont Cluj Napoca, Timişoara, Iaşi, Braşov, Satu Mare, Râmnicu Vâlcea, Drobeta Turnu Severin et Oradea. Nous n’avons pas pour autant oublier les villages d’autant que les écoles de campagne nous ont généreusement mis à disposition leurs gymnases pour y monter le dôme planétaire itinérant. Les écoliers ont pu voir ce que c’est qu’un planétarium, car il arrive assez souvent de confondre l’Observatoire avec le Planétarium. Pour 90% des participants à ces séances de vulgarisation de l’astronomie c’est leur première expérience de ce genre. »

    Pour un public comme celui-ci il est important de pouvoir poser des questions, d’exprimer librement sa joie, et de se rendre compte de la beauté de l’univers. Et ce d’autant plus que l’astronomie est une science en plein essor, à laquelle le grand public prête une attention accrue. Le planétarium mobile éducatif vient combler l’absence de tels spectacles en Roumanie. Des planétariums il y en a dans très peu de villes roumaines, a-t-on appris par notre interlocuteur qui nous a également expliqué que même là où ils existent, les séances qu’ils accueillent sont plutôt statiques, puisque les visiteurs ne font qu’écouter passivement un discours enregistré au préalable.

    Adrian Filpişan : « Nous avons deux planétariums très connus, ceux de Baia Mare et de Constanţa. Quelques – uns d’autres ont été construits, mais ils n’ont pas, malheureusement, de vocation éducative. Notre planétarium est essentiellement éducatif. Le côté spectacle mis à part, toute la représentation est centrée sur l’animateur qui adapte son histoire en fonction des spectateurs. On n’y mange pas de popcorn et on ne projette pas de films, car il est important de sauvez le planétarium véritable. »

    Pourquoi aller au planétarium, a-t-on demandé à Adrian Filpişan : « Les enfants qui vivent dans des agglomérations urbaines n’ont plus la possibilité de voir les étoiles dans le ciel, même s’ils le souhaitaient et ce à cause de la lumière artificielle trop puissante, de l’éclairage de nuit. En outre, une visite au planétarium permet de se familiariser avec certaines notions, de localiser par exemple la Grande et la Petite Ourse, d’apprendre à repérer l’Etoile polaire ou bien de trouver la réponse à telle ou telle question. Bref, elle est une sortie culturelle, éducative ».Voici ce que notre interlocuteur, Adrian Filpişan, recommande aux passionnés d’étoiles: « Nourrissez votre âme et celle de vos enfants de la beauté et des histoires du ciel étoilé. Profitez des nuits où la lune est visible pour observer, même à l’aide de télescopes très modestes, les cratères lunaires. Partagez ces moments avec vos enfants, car cette graine que vous semez dans leur cœur ne tardera pas à germer. Il est possible qu’il existe parmi eux un futur astronaute, qui succède à Dumitru Prunariu, le seul Roumain à avoir voyagé dans l’espace ».

    Avant de réserver votre billet pour un voyage interstellaire, il serait bon de mieux connaître la voûte céleste. (Trad. Mariana Tudose)

  • La fête des étoiles

    La fête des étoiles

    Nuit sereine d’été. Sur un champ situé tout près de l’Autoroute du Soleil, à une trentaine de km à l’est de Bucarest, un groupe de personnes observe le ciel avec un télescope. Il ne fait ni trop chaud, ni trop frais. Les gens parlent entre eux à voix basse, comme s’ils craignaient de casser le silence de la nuit. C’est la « fête des étoiles », pourtant, personne n’appellera la police pour se plaindre du bruit ou d’un quelconque désagrément créé par les fêtards. Les organisateurs de cette soirée sont Oana Sandu et Adrian Şonka. Pour eux, observer les astres est plus qu’une passion. Adrian Şonka est astronome amateur et coordinateur de l’Observatoire astronomique « Amiral Vasile Urseanu » de Bucarest. Oana Sandu est diplômée de la faculté de communication et porte-parole du projet « Aux étoiles ». Depuis 7 ans, ils racontent des choses sur les étoiles, les essaims, les nébuleuses et les galaxies à tous ceux qui veulent bien les écouter.



    Oana Sandu nous raconte comment tout cela a commencé : «L’idée est née de notre désir de faire découvrir aux habitants des villes le ciel étoilé, ce ciel que nous, Adrian, mon partenaire dans ce projet, et moi, nous appelions le ciel de la campagne lorsque nous étions enfants, ce ciel qu’on ne voit pas malheureusement dans les villes trop polluées. Quand on a vu ce ciel–là, on a envie de le partager avec les autres. Le projet « Aux étoiles » invite les gens à sortir à la périphérie de leur ville, dans un endroit sombre pour leur montrer tout ce qu’il y a dans le ciel : étoiles, planètes ou objets se trouvant à l’extérieur du système solaire, appelés objets du ciel profond.»



    «Nous nous proposons de dévoiler les secrets des étoiles par des méthodes qui vous inspirent et vous incitent à en savoir davantage. Nous avons voulu nous servir de l’astronomie pour cultiver un esprit critique, curieux et attentif. C’est aussi un passe — temps inédit, aux côtés de ses amis, de sa famille ou de ses collègues. Nous souhaitons que toutes nos activités transmettent de manière directe ou indirecte : de la passion, de l’enthousiasme, de l’exactitude ; qu’elles éveillent la curiosité, l’envie de faire des découvertes, de se laisser inspirer.» (fin de citation) C’est l’invitation à lire sur le site du projet «Aux étoiles».



    Comment ça se passe plus concrètement ? Oana Sandu raconte : « L’idéal c’est de se déplacer à plusieurs km distance de la ville ; mais pour joindre en quelque sorte l’utile à l’agréable, nous avons choisi un endroit à une trentaine de km de Bucarest, sur l’autoroute du Soleil, qui mène à la Mer Noire. Là, nous tentons de familiariser nos invités avec le ciel, en leur parlant des principales constellations visibles en cette période, nous leur apprenons à s’orienter en regardant le ciel et les étoiles. Ensuite, nous commençons à faire des observations à l’aide de nos télescopes. Nous commençons avec les choses simples : regarder les étoiles et les étoiles doubles, pour passer ensuite aux plus complexes comme par exemple : les galaxies, les nébuleuses, les essaims d’étoiles et les planètes visibles en chaque saison. En général tout commence vers 21 h et finit vers 1h ou 2h du matin. Nous n’assurons pas le transport, mais nous essayons d’encourager le covoiturage, comme une forme de socialisation. Jusqu’ici cela a bien fonctionné. »



    Quelle est la réaction des participants à ces soirées étoilées ? Oana Sandu : « Les gens sont toujours surpris lorsqu’ils regardent le ciel à travers un télescope, ils ont des réactions diverses. Les enfants ont la manière la plus vocale de se manifester. D’autres sont déçus de ne pas voir le ciel comme dans les images présentées à la télé, prises à l’aide de grands télescopes spécialisés. Mais nous leur expliquons que le principal c’est qu’ils regardent eux-mêmes par un télescope. Pourquoi cela ne ressemble pas aux images de télévision ? C’est parce qu’en fait la lumière qui entre dans le télescope doit parcourir des milliers d’années-lumière jusqu’ici, et nous regardons en fait à travers le temps. »



    Lorsque le ciel s’annonce clair, Oana et Adrian rassemblent leur invités. N’importe qui peut participer, même les enfants plus grands qui n’ont plus peur de l’obscurité : «Nous n’encourageons pourtant pas les enfants les plus jeunes à nous rejoindre, car il fait trop noir, nous allons dans un champ, ce n’est pas un environnement très adéquat pour les petits. Même si tous les mineurs doivent être accompagnés par des adultes. Ce qui nous motive, c’est de partager avec les habitants de la ville un sentiment de familiarité. Lorsque l’on connaît le ciel, on se sent chez soi, où que l’on puisse aller, on a un endroit qui reste constant. Les essaims d’étoiles, les galaxies, les nébuleuses seront toujours là.»


    Par conséquent, si vous souhaitez connaître les constellations qui nous entourent, comment choisir et monter un télescope, comment expliquer les signes du zodiaque ou comment naissent les étoiles, contactez Oana et Adrian. Vous les trouverez sur le site Internet : lastele.ro (aux étoiles). (Trad. Dominique, Valentina Beleavski)