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  • La Roumanie est désormais une destination pour les travailleurs étrangers

    La Roumanie est désormais une destination pour les travailleurs étrangers

    Les nombre des travailleurs étranger a dépassé le seuil des 200 000 en 2023

     

    Conformément à une étude réalisée par la Fondation pour le développement de la société civile, depuis plusieurs années, le marché du travail a enregistré une majoration importante du nombre de travailleurs étrangers dépassant le seuil des 200 000 en 2023. Cette tendance illustre une diversification de plus en plus importante de la main d’œuvre, dans une période durant laquelle le pays est confronté à une crise des ressources humaines dans certains secteurs. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles la Roumanie est une destination pour les travailleurs étrangers. D’abord, les salaires proposés sont souvent supérieurs à ceux de leurs pays d’origine, notamment pour les travailleurs d’Asie. Ce qui plus est, de nombreuses entreprises roumaines et internationales qui opèrent en Roumanie se confrontent à un déficit de main d’œuvre qualifiée qui les oblige à embaucher des travailleurs étrangers.

     

    Même si les travailleurs étrangers contribuent à la croissance économique, ils sont souvent victimes d’abus de la part des employeurs.

     

    Conformément à l’étude, les pays d’origine de la majorité des travailleurs étrangers sont le Népal, la Turquie, l’Italie, la République de Moldova, le Sri Lanka et l’Inde. Les secteurs où travaillent des étrangers sont le bâtiment, l’hôtellerie et la restauration et le commerce. Selon les chiffres de l’Inspection générale de l’Immigration, 80% d’entre eux font toujours un travail non-qualifié. L’intégration des travailleurs étrangers n’est pas facile, mais elle est importante pour la croissance économique de la Roumanie, a déclaré Ramona Chiriac, cheffe de la représentation de l’Union européenne en Roumanie.

     

    Ramona Chiriac : « L’étude identifie les barrières linguistiques, la législation inadéquate portant sur la sécu, parfois un accès limite des travailleurs à des services publics de qualité, les différents abus de la part des employeurs, autant de problèmes qui exigent de nouvelles politiques publiques adéquates pour transformer ce phénomène en une histoire à succès tant pour la Roumanie que pour ceux qui arrivent en Roumanie » a déclaré Ramona Chiriac.

     

    Un nouveau cadre législatif

     

    Pour sa part, Victoria Stoiciu, conseillère d’Etat du Premier ministre a précisé que les responsables de plusieurs ministères œuvraient ensemble pour élaborer un cadre législatif censé aider les immigrants. Pour cela il faut renforcer les institutions de contrôle de l’Etat, telle l’inspection du Travail, afin d’assurer aux immigrants des conditions de travail dignes, de bons salaires et de la protection contre la traite des personnes. Embaucher des travailleurs étrangers est un avantage des deux côtés puisque cette solution ne fait qu’augmenter l’efficacité et la productivité des entreprises, alors que les travailleurs bénéficient de meilleures conditions de travail et de vie.

     

    Barrières linguistiques et conditions de travail et de vie difficiles.

     

    Les différences culturelles et linguistiques peuvent créer pourtant des barrières de communication et les conditions de travail et de vie d’une grande partie des étrangers ne sont pas des meilleures. Et pourtant, la vaste majorité d’entre eux se déclarent contents des opportunités qu’offre la Roumanie et apprécient notamment la stabilité des emplois et la possibilité d’envoyer de l’argent à la maison afin de soutenir leurs familles.
    (Mihai)

  • Un aperçu sur le tourisme

    Un aperçu sur le tourisme

    Au premier trimestre de l’année en cours, la Roumanie a accueilli
    871600 touristes étrangers qui ont dépensé, au total, 449 millions d’euros,
    soit une moyenne de 515 euros par personne. Plus de la moitié d’entre eux, soit
    53% ont voyagé pour affaires, y compris pour participer à des congrès,
    expositions, foires ou conférences. 47% des voyageurs étrangers sont venus en
    Roumanie pour des raisons personnelles.

    Le principal moyen de transport pour se rendre en Roumanie reste l’avion


    Sur l’ensemble
    des étrangers ayant visité la Roumanie durant les trois premiers mois de 2023,
    42% ont fait recours aux services d’une agence de tourisme, 38% ont organisé
    leur déplacement tous seuls et 8% ont fait appel aussi bien à un opérateur de
    tourisme qu’à Internet. Le principal moyen de transport pour se rendre en
    Roumanie reste l’avion, (76% des touristes l’ont préféré). 17% des étrangers
    ont visité la Roumanie en voiture et 5% s’y sont rendus en car.


    Durant les six
    premiers mois de l’année courante, 200.000 touristes roumains et étrangers ont
    opté pour des vacances dans le département de Vâlcea, dans la région d’Olténie,
    dans le sud du pays, soit de 15.000 touristes de plus que ceux enregistrés
    durant la même période de temps de l’année dernière. Le département de Vâlcea
    se situe en 2023 en dixième position dans le classement des régions
    touristiques les plus visitées de Roumanie.


    Selon une
    plateforme d’hôtellerie en ligne, 45% des réservations faites par les Roumains,
    en automne, ont été pour des hôtels dans les grandes villes touristiques telles
    Brasov, Bucarest, Sibiu ou Cluj. La liste des principales destinations urbaines
    de Roumanie se complète par Oradea, dans le nord-ouest, Timisoara, dans
    l’ouest, Iasi, dans le nord-est, Sighisoara et Targu Mures, les deux au cœur du
    pays.

    Des hausses tarifaires en 2023


    Les températures
    particulièrement douces enregistrées en septembre et en octobre, tout comme la
    baisse des prix une fois l’été fini, ont encouragé les touristes à continuer à
    voyager. La plupart d’entre eux ont opté pour des city-break dans différentes
    régions de Roumanie. Par rapport à la même période de l’année dernière, 2023 a
    apporté des hausses tarifaires de 12 à 15% ce qui n’a pas découragé les
    touristes. Les villes roumaines offrent des structures d’hébergement et des
    activités de loisir pour tous les âges et tous les goûts. La plupart des
    touristes roumains optent en cette période pour des séjours de deux nuits.
    Sachez que le prix d’une chambre, en Roumanie, dans la période
    septembre-novembre, va de 55 euros la nuit à 80 et 100 euros, en fonction du
    nombre d’étoiles. Pour ce qui est des préférences des Roumains en matière
    d’hébergement, celles-ci varient en fonction de la destination. Par exemple,
    les voyageurs qui optent pour les localités de Transylvanie préfèrent les
    chambres d’hôte aux grands hôtels. En revanche, les hôtels étoilés restent au
    sommet des préférences des ceux qui visitent Bucarest, Timisoara, Cluj ou Iasi,
    notamment pour des voyages d’affaires.



  • Les politiques roumaines de coopération et les boursiers des pays en voie de développement

    Les politiques roumaines de coopération et les boursiers des pays en voie de développement


    Le vent de liberté qui a commencé à
    souffler à travers le monde après la fin de la Seconde Guerre mondiale et le
    processus de décolonisation enclenché peu après a modifié la carte du monde et
    la géopolitique des relations internationales. En partant d’Afrique, en passant
    par l’Océanie, l’Asie et jusqu’en Amérique latine, les anciens empires
    coloniaux ont laissé la place à une myriade de nouveaux Etats indépendants,
    représentant la volonté de leurs nations. Dans le contexte de la guerre froide,
    ces nouveaux Etats se sont laissés tenter d’adopter par des voies différentes de
    développement, souvent dans une volonté affichée de se démarquer de l’ancienne
    puissance coloniale. Le bloc socialiste ne pouvait pas laisser passer sans
    réagir l’opportunité de se faire de nouveaux alliés parmi ces Etats
    nouvellement apparus sur la scène internationale. Et la Roumanie socialiste,
    membre du bloc communiste, prit forcément sa part dans la constitution de
    nouveaux équilibres. La Roumanie, occupée par l’Armée rouge à la fin de la
    guerre et dirigée depuis 1945 par le parti communiste, devenu de facto parti
    unique en 1947, avait suivi à la lettre les directions de Moscou en matière de
    politique étrangère pendant la première décade de son régime communiste. Ce n’est
    qu’à partir de 1960 que la Roumanie commence à chercher sa voie propre en matière
    de politique étrangère, et c’est dans le développement des relations privilégiés
    avec les pays en voie de développement qu’elle trouvera une manière pour sortir
    du lot. A l’époque, si le Sud global était assoiffé d’investissements, il était
    surtout demandeur de compétences, cherchant à constituer une élite
    administrative et de cadres qui soient capables de diriger ces pays récemment libérés
    de la tutelle des anciennes puissances coloniales. La Roumanie socialiste lança
    alors des vastes programmes de bourses destinés aux étudiants des Etats
    partenaires des pays en voie de développement.


    Aussi,
    dans un rapport rédigé par les experts du ministère des Affaires étrangères de
    Bucarest en 1961, l’octroi des bourses d’études aux étudiants en provenance de
    ces pays avait été identifié comme un moyen privilégié pour accroître l’influence
    de la Roumanie dans ces pays. A partir de là, le parti communiste roumain
    développa une stratégie de ce que l’on appellerait aujourd’hui une politique de
    soft power à destination de ces Etats du sud à travers le développement des
    relations culturelles et éducationnelles. Mais l’historien Ștefan Bosomitu, qui
    s’est plongé à corps perdu dans les archives roumaines de l’époque, affirme que
    les premières pierres de cette politique d’influence avaient été posées dès la fin
    des années 1940.


    « Ces
    programmes ont débuté assez tôt, dès le début des années 1950, et se sont
    poursuivis jusqu’à la fin du régime communiste, fin 1989. Mais au début, dans
    les années 1950, les bourses accordées étaient peu nombreuses. Elles étaient
    réservées à certains activistes communistes, membres des mouvements
    indépendantistes des pays du Tiers monde ou de divers partis frères. Il y avait
    aussi des réfugiés, tels les étudiants communistes grecs, qui avaient dû
    quitter leur pays après l’issue de la Guerre civile grecque, et qui s’étaient
    réfugiés dans les autres pays socialistes de la région. Ensuite, les étudiants
    coréens.
    »


    Ce
    n’est qu’après 1970, que les bourses d’études accordées par le gouvernement de
    la Roumanie socialiste s’orientent résolument vers l’Afrique. Il s’agissait en
    moyenne de 250 bourses universitaires, accessibles par l’intermédiaire des
    représentances diplomatiques de la Roumanie dans la région. Mais l’historien
    Ștefan Bosomitu rappelle que même si le budget alloué était destiné en priorité
    aux étudiants qui suivaient des études universitaires et post universitaires,
    le système roumain des bourses subventionnées ratissait bien plus large :


    « Il
    y avait, certes, d’une part, les bourses destinées aux études universitaires et
    post-universitaires, auxquelles était alloué entre 80 et 90% du budget
    disponible. Mais il y avait aussi des bourses pour certaines écoles
    professionnelles et aux lycéens. Malheureusement, les sources disponibles sont
    assez pauvres. On se fie souvent aux témoignages oraux pour reconstituer le programme
    de ces bourses. Il y avait ainsi des bourses de 3 années pour des élèves qui suivaient
    certaines formes de l’enseignement professionnel. Dans la ville de Moinesti par
    exemple, dans le lycée technique de la ville étaient formés les futurs techniciens
    africains qui allaient travailler sur les plateformes pétrolières ».


    Les bourses
    offertes par le gouvernement de la Roumanie socialiste étaient assez convoitées.
    Les candidats ne manquaient jamais, d’autant que le financement couvrait, du
    moins au début, car ensuite les choses se sont progressivement gâtées, aussi
    bien les frais de scolarité que les frais nécessaires aux étudiants boursiers pour
    mener une vie décente pendant leurs études en Roumanie. Mais même lorsque les
    frais de scolarités n’étaient plus couverts par le gouvernement roumain, la
    demande demeurait forte. De toute manière, ces frais de scolarité demeuraient
    raisonnables. Aussi, en 1963, la Roumanie comptait mille étudiants étrangers,
    presque sans exception boursiers. Les années 70 marquent un tournant. Leur
    nombre augmente de manière conséquente. En 1981, la Roumanie socialiste comptait
    pas moins de 20 mille étudiants étrangers. Ils payaient leurs frais de
    scolarité en devises, et cela représentait une source importante de rentrée de
    devises pour le régime. Le régime de Nicolae Ceausescu avait besoin de ces
    rentrées en devises alors qu’il avait accéléré le règlement de sa dette
    extérieure et dans le contexte d’une crise économique sans précédent.


    Les étudiants
    étrangers bénéficiaient par ailleurs d’un régime singulièrement favorable,
    étant souvent perçus comme de véritables nantis par leurs collègues roumains. En
    effet, les étudiants étrangers bénéficiaient de conditions d’hébergement bien
    meilleures que leurs collègues roumains. Et alors que les Roumains n’avaient
    pas le droit de détenir ou d’échanger des devises, les étudiants étrangers non
    seulement y avaient droit, mais ils avaient encore accès à un réseau d’approvisionnement
    spécialement conçu pour les détenteurs de devises, dans lequel des produits qui
    remplissaient les étalages n’étaient accessibles aux Roumains que sur le marché
    noir. Une situation qui ne pouvait pas ne pas faire des jaloux. L’historien Stefan Bosomitu a eu l’occasion d’interviewer bon
    nombre d’étudiants étrangers de l’époque pour comprendre leur ressenti sur leur
    expérience roumaine. Ștefan Bosomitu :


    « Relisant
    ces récits, l’on observe une tendance à idéaliser le passé. Les étudiants
    africains parlent aussi de l’étonnement que leur couleur de peau provoquait
    parmi des gens qui n’étaient pas habitués à croiser des étrangers, à plus forte
    raison des étrangers en provenance d’autres continents. Certains se signaient
    sur leur passage. L’on remarque cette image d’une société figée dans un passé
    où l’étranger est une sorte de bête curieuse. »


    Le vécu de ces
    étudiants étrangers durant leur études roumaines demeure encore une page blanche
    que les historiens devront remplir dans les années à venir. (Trad. Ionut jugureanu)



  • Siddhartha Bhattacharjee (Inde) – Touristes étrangers en Roumanie en 2020

    Siddhartha Bhattacharjee (Inde) – Touristes étrangers en Roumanie en 2020

    Les chiffres de l’Institut national de la statistique sont tombés comme un couperet. Les arrivées des touristes étrangers en Roumanie ont été d’environ 5 millions, soit une baisse de près de 61 % par rapport à 2019. Les nuitées dans des structures d’hébergement dans leur ensemble se sont chiffrées à la moitié de ce qu’elles étaient une année auparavant. En fait, l’année dernière, 93% des touristes en Roumanie ont été Roumains, et 7% seulement — étrangers. Si en 2019, la Roumanie accueillait dans des structures touristiques 2,7 millions de touristes étrangers, en 2020, elle a dénombré 83 % de touristes étrangers en moins, soit un peu plus de 450 000. Les montants dépensés par ces derniers ont également chuté de 83 %, selon la source citée.



    Pour ce qui est de l’origine des touristes étrangers qui ont visité la Roumanie, 77% ont été d’Europe, dont 73% de l’UE. La plupart sont venus d’Allemagne (57 000), d’Italie (40 000), de France (30 000), d’Israël (29 000) et du Royaume-Uni (27 000).



    Ils sont venus notamment par la route (près de 83 %) et par avion (14,5 %).



    La principale raison du séjour, c’étaient les affaires — pour 63 % ; les visites privées ont fait le reste des 36 %, soit vacances, shopping, événements culturels ou sportifs, visites d’amis ou de la famille, soins médicaux, voyages religieux, transit etc.



    La durée moyenne du séjour a été de 2,2 jours pour les étrangers. Les vacanciers ont préféré des places d’hébergement sur des navires à hauteur de 29 %, les hôtels ont recueilli près de 27 % des préférences, les campings 24 %, les villas 21 % et les gîtes ruraux près de 17 %. En général, les vacanciers ont choisi des structures touristiques plus petites, pour éviter les foules et se sentir en sécurité.



    En matière de dépenses, l’hébergement a représenté 50 % de l’ensemble. Près de 44 % des vacanciers ont organisé leur séjour auprès de voyagistes, alors que 34 % l’ont organisé eux-mêmes.



    Côté destinations, la plupart ont été attirés par la mer, et ensuite par les départements de Braşov (centre), Prahova (sud), Bucarest, mais aussi les comtés de Bihor (ouest), Sibiu et Cluj (centre), qui sont aussi des lieux de prédilection d’ailleurs.



    En tout et pour tout, c’est la sécurité qui a été le maître mot, donc leur choix a été pour des structures d’hébergement qui avaient pris des mesures renforcées à cet effet. Ensuite, ils se sont laissés tenter par des expériences inédites, mais aussi par des offres avantageuses mises à leur disposition par les hôteliers.

  • Guy le Louët (France): Cultivateurs étrangers en Roumanie – problème?

    Guy le Louët (France): Cultivateurs étrangers en Roumanie – problème?

    Le sujet ne fait plus débat maintenant dans ce pays. Toutefois, avant 2014, la loi était telle qu’il était interdit à un ressortissant étranger d’acquérir des terrains en Roumanie ; il était seulement possible d’en acheter si la personne avait une société de droit roumain ici. Depuis, de très amples superficies de terrain ont été achetées par des étrangers, et même par des citoyens hors UE. Des Italiens, par exemple, ont acheté énormément de terrains agricoles dans l’ouest du pays ; ils arrivent en premier dans le classement des étrangers ayant acheté des terrains arables en Roumanie : 194. 80 Allemands les suivent. En ce moment, un document du ministère de l’Agriculture affirme que 793 étrangers travaillent 422.000 ha de terrains arables en Roumanie, soit 5% de la superficie totale de terrains agricoles. D’autres estimations faisaient état de 20-30% de la surface agricole du pays comme appartenant à des ressortissants de l’UE, et 10% à des ressortissants non communautaires. Une compagnie libanaise dispose par exemple de la plus grande ferme de Roumanie, avec 65.000 ha, de son propre port et d’un entrepôt de céréales. Le comte autrichien Andreas von Bardeau, le 5e grand propriétaire de terrains arables de l’UE, contrôlerait 21.000 ha dans quatre départements de Roumanie. Les fonds de retraite et les compagnies d’assurances acquièrent aussi des terrains agricoles dans ce pays. Le prix des terrains arables ne cesse de croître. Les prix des terrains roumains les plus chers ne représentent que la moitié de ce qu’ils sont en Allemagne, par exemple. Ainsi, dans le sud du pays, le prix des terrains agricoles est de 10.000 euros par ha tout au plus, alors qu’en Allemagne ou aux Pays Bas, il varie entre 25.000 et 60.000 euros/ha.



    Ces grandes exploitations font généralement de la monoculture, avec un emploi intensif de produits chimiques et de médicaments à usage vétérinaire à des fins préventives. Elles utilisent très peu de main d’œuvre. Selon une étude européenne, la hausse du nombre de telles exploitations accroît le nombre de chômeurs dans l’agriculture et accentue le départ du pays en quête de travail. Une proposition de loi est en ce moment examinée par le parlement, et vise le droit de préemption pour la vente de terrains agricoles, avec une série de conditions pour les acquéreurs potentiels. En voici les principales : d’avoir leur domicile/résidence sur le territoire national depuis au moins 5 ans, d’avoir des affaires sur le territoire national dans le secteur de l’agriculture au moins depuis 5 ans et d’avoir des études dans le domaine agricole. Les acquéreurs sont tenus de garder les terrains au moins pendant 15 ans. S’ils souhaitent les vendre avant, seul l’Etat peut les acquérir. Voilà un tour d’horizon sur ce qu’il en est. Merci de ton intérêt, Guy.

  • 14.06.2019 (mise à jour)

    14.06.2019 (mise à jour)

    Moldova – Le Parti démocrate moldave a annoncé vendredi son retrait du pouvoir suite à la démission des ministres du cabinet de Pavel Filip. Celui-ci a précisé que le PD continuera à œuvrer pour le pays, mais sur d’autres positions. « C’est une victoire, mais non pas une victoire définitive » a affirmé le chef de l’Etat, Igor Dodon, tout en appelant la Cour Constitutionnelle de Chisinau à réviser les décisions adoptées dernièrement. Depuis la fin de la semaine dernière, deux forces politiques essaient de s’emparer du pouvoir de Chisinau. Le Parti des socialistes de Dodon a fait alliance avec le Bloc pro-européen et a investi un nouveau gouvernement avec Maia Sandu à sa tête. Le lendemain, à la demande du Parti démocrate, la Cour Constitutionnelle a décidé de suspendre temporairement Dodon de ses fonctions et de nommer Pavel Filip président de la République par intérim.

    ECOFIN – Pendant son mandat à la tête de l’UE, la Roumanie a clôturé 11 des 13 dossiers concernant l’Union des marchés de capital, a affirmé vendredi, le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici. Celui-ci a présidé vendredi, à Luxembourg, la dernière réunion du Conseil Affaires économiques et financières (ECOFIN) de la présidence roumaine du Conseil de l’UE et la réunion annuelle des gouverneurs de la Banque européenne d’investissements (BEI). Le mandat roumain à la tête de l’Union a été marqué par six réunions du Conseil ECOFIN, 66 trialogues avec le Parlement européen qui ont débouché sur la conclusion de 15 dossiers législatifs, 173 réunions des groupes de travail, 6 dossiers législatif et un autre non législatif. « La présidence roumaine du Conseil de l’Union a été un véritable teste pour l’administration publique qui a prouvé pouvoir relever n’importe quel défi », a conclut Eugen Teodorovici, à Luxembourg.



    Réunion – Presque 111 milliards d’euros ont été alloués aux régions urbaines de l’UE pendant l’exercice budgétaire 2014-2020, a affirmé la commissaire européenne à la Politique régionale, la Roumaine, Corina Cretu, à l’issue d’une réunion informelle des ministres chargés du Développement urbain, dans le cadre de la présidence roumaine du Conseil de l’UE. « Il n’existe pas un réseau unique et ce sera aux autorités nationales et locales de décider comment cet argent sera investi » a précisé Mme Cretu, avant d’ajouter « on a placé au cœur de nos préoccupations les citoyens, les régions et les villes de l’UE et on privilégie les investissements dans la politique de cohésion afin d’offrir aux villes et régions le soutien nécessaire pour répondre aux actuels défis ». Le point central de la réunion fut l’adoption de la Déclaration de Bucarest avec pour principal objectif la mise en place d’un cadre commun d’action en matière de développement urbain en Europe.


    Sécurité – Présent à la 3e édition du Forum international sur la « Sécurité en mer Noire et dans les Balkans », le ministre roumain de la Défense, Gabriel Les a déclaré que la sécurité dans la région mentionnée risque d’être perturbée vue les intérêts stratégiques de la Russie dans la région. Aux dires du responsable roumain, Moscou essaie d’assurer la domination militaire dans la région de la Mer Noire et limiter les manœuvres de l’OTAN. A parler des Balkans de l’Ouest, le ministre a affirmé qu’une nouvelle crise dans la région aurait de graves répercussions sur la sécurité et la stabilité européenne.


    Finances – La Commission européenne s’inquiète par rapport à l’évolution économique en Roumanie où les autorités locales ne respectent pas tout le temps les prévisions législatives en vigueur, selon Isabel Grilo à la tête de la Direction générale pour les Affaires économiques et fiscales de la CE. Celle-ci a participé à Bucarest à la conférence intitulée : « Le semestre européen : lancement des recommandations spécifiques pour la Roumanie », tout cela dans le contexte de la présidence roumaine de l’UE. Selon la responsable européenne, au bout de plusieurs années de croissance économique modérée, l’économie roumaine a connu une avancée significative cette dernière année, fondée, malheureusement, sur la consommation ce qui ne la rend pas soutenable. L’Exécutif européen a lancé un avertissement à la Roumanie et à la Hongrie voisine quant à un dérapage, en 2018, qui les a écartés de leur objectif budgétaire à moyen terme.


    Touristes – Les étrangers en visite en Roumanie durant le premier trimestre de l’année en cours, ont déboursé au total, presque 275 millions d’euros, de 35 millions d’euros de plus par rapport à la même période de l’année dernière, selon l’Institut national de la Statistique. Un étranger a déboursé en moyenne, presque 630 euros pendant son séjour en Roumanie, de 130 euros de plus que la moyenne enregistrée en 2018. Selon les statistiques, la Roumanie a recensé pendant les trois premiers mois de l’année en cours presque 443.000 visiteurs étrangers. Pourtant, 60% d’entre eux se sont rendus en Roumanie pour des raisons professionnelles.


    Météo – En Roumanie, les météorologues ont prolongé jusqu’à dimanche soir l’alerte à l’instabilité atmosphérique et à l’inconfort thermique pour la plupart du territoire de la Roumanie. Une vague de chaleur touche notamment l’ouest, le nord-ouest, le sud et le sud-est, où inconfort thermique est accentué. Des pluies à verse seront signalées surtout dans les régions collinaires et en altitude. Par endroits, la quantité d’eau pourrait dépasser les 25, voire les 40 litres sur mètre carré. Les températures minimales iront de 12 à 22 degrés et celles maximales de 27 à 35.

  • La crise du marché du travail roumain et les travailleurs étrangers

    La crise du marché du travail roumain et les travailleurs étrangers

    Aussi, le déficit croissant de la force de travail interne a mis le pays dans la situation de devoir faire appel aux travailleurs étrangers, ne fut-ce que pour essayer de combler ce manque de main d’œuvre. La Roumanie se situe ainsi en deuxième position dans l’UE, juste après la République Tchèque, dans le classement des pays demandeurs de travailleurs étrangers hors UE. Pour information, la majeure partie des travailleurs étrangers embauchés en 2018 en Roumanie proviennent du Vietnam (35%), suivi par la Turquie, le Népal, la Serbie, le Sri Lanka, la Chine et la Moldova. La crise de la force de travail frappe de plein fouet notamment les industries de l’Horeca, les constructions navales, les grossistes, l’industrie textile ou encore l’industrie du bâtiment… Hasard ou pas, c’est dans ces mêmes industries que travaillent les Roumains partis travailler à l’étranger, en Europe ou ailleurs, qu’il s’agisse de ceux partis depuis plusieurs années, ou plus récemment.

    Parmi les causes du déficit de main d’œuvre roumaine, il faut ajouter a l’émigration massive l’état du système roumain d’enseignement, selon Maria Grapini, eurodéputée sociale-démocrate roumaine, et femme d’affaire à ses heures perdues.Maria Grapini : « Ce qu’il faut savoir c’est que la crise de la force de travail existe au niveau de l’exécution, des jobs les moins qualifiés, cela ne touche pas vraiment ceux qui ont un niveau BAC + 5, par exemple. Malheureusement, l’on ressent là les conséquences de la suppression de l’enseignement technique il y a de cela plusieurs années. Entre temps, un nouveau système a été mis en place. La loi de l’apprentissage a été adoptée. Mais on est loin du compte. J’ai crée mes entreprises dans le domaine du textile. Dans ce domaine, on ressent la crise, en lien direct avec la suppression de l’enseignement technique, des écoles professionnelles. Il y a avait un enseignement pointu dans des domaines spécifiques tels que le tissage, la peinture. Quant à d’autres métiers, tels électricien, soudeur, tourneur, n’en parlons pas ».

    « On importe de la main d’œuvre peu qualifiée », soutiennent à l’unisson les consultants et les responsables RH, telle Dana Ionescu, global mobility manager, chez ADECCO România : « Importer de la main d’œuvre étrangère n’est pas bon marché. Il existe des barèmes salariaux qu’il nous faut respecter. Je vous donne un exemple. Un Roumain, on peut l’embaucher au salaire minimum, alors que l’ouvrier étranger, pour qu’il puisse obtenir le droit de travailler en Roumanie, doit bénéficier d’un salaire équivalent au salaire moyen. A cela, il faut évidemment ajouter les autres charges : les frais des agences d’Intérim, les taxes notariales, les traducteurs et ainsi de suite ».

    Les employeurs roumains continuent à faire croître la demande en main d’œuvre étrangère, ce qui oblige les autorités a délivrer de plus en plus de permis de travail. Dana Ionescu poursuit : « Selon les données centralisées par l’Agence nationale du Travail, 31.464 postes de travail disponibles mis à la disposition des demandeurs d’emploi bénéficiaires d’allocations de chômage, et ce de manière répétée. Mais ces 31.000 places n’ont jamais été occupées. C’est à cause de ce déficit patent de main d’œuvre que le contingent d’employés étrangers, approuvé chaque année par arrêté gouvernemental, croît constamment. Parfois même, le gouvernement est obligé d’approuver une nouvelle majoration de ce quota en cours d’année. »

    Durant cette année en cours, le quota approuvé pour les nouveaux arrivants a augmenté de 55% par rapport à la même période en 2017. En début d’année, seuls 7.000 travailleurs étrangers étaient autorises à travailler en Roumanie. Mais au mois d’août dernier, le gouvernement a changé radicalement d’orientation sous la pression du patronat : les quotas ont alors battu tous les records.

    Dana Ionescu détaille : « Pour les CDI, le quota a doublé, passant de 4 à 8.000 contrats. En revanche, pour les travailleurs détachés, le quota a quadruplé, passant de 1.200 à 5.200. Et il reste encore à voir si on ne va pas assister à une nouvelle augmentation de ce quota, avant la fin de l’année ».

    Au-delà de l’évidente nécessité d’un meilleur ajustement entre les formations proposées par le système public d’enseignement et les besoins du marché du travail, au-delà des effets positifs attendus par la mise en application de la loi de l’Apprentissage, encourager les Roumains émigrés à revenir au pays demeure sans doute une solution-clé.

    L’eurodéputée Maria Grapini aborde le sujet, avec précaution : « Ceux qui sont partis se méfient. Les Roumains que j’ai rencontrés en Espagne par exemple, me disaient n’avoir pas confiance dans le maintien à long terme de leurs emplois en Roumanie. Ils ne parlaient pas tant du niveau des salaires, mais plutôt de la pérennité de leurs potentiels emplois, une fois rentrés au pays. Alors ils n’en veulent pas, ils se méfient, ils n’ont pas cette indispensable confiance dans la pérennité du marché du travail roumain sur le long terme. La Roumanie a besoin de mieux cibler ce besoin lorsqu’elle s’attache à concevoir ses politiques publiques. »

    D’ici là, l’importation de la main d’œuvre étrangère demeure une solution de facilité, et cette tendance ne fait que s’accentuer. Les dirigeants s’intéressent aux modalités de simplification de la législation en la matière. Eliminer la barrière du niveau salarial pour les ouvriers étrangers n’est plus tabou. Des voix s’élèvent pour protester contre la rigidité de ce niveau salarial : selon certains, il ne peut être décrété par la loi, puisqu’il dépend des lois du marché et de la négociation salariale.

    Mais tant qu’une loi ne tranche pas cette question, tous ces discours ne sont que vœux pieux. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 03.08.2018

    03.08.2018

    Emploi – Le gouvernement roumain a donné cours
    à la demande de plusieurs compagnies et approuvé l’entrée sur le marché de
    l’emploi de Roumanie d’un nombre supplémentaire de 8.000 travailleurs étrangers
    de pays non-UE. Le nombre de permis de travail délivrés cette année avait déjà
    augmenté de plus de 50% par rapport à l’année dernière, l’Inspection générale
    pour les immigrations ayant enregistré depuis le début de 2018, 4.395 documents
    d’embauche ou de détachement. La plupart concernent des ressortissants, vietnamiens,
    turcs, népalais, serbes, chinois, sri-lankais et moldaves. 17.000 travailleurs
    étrangers de pays non-UE sont à présent actifs en Roumanie, notamment dans la
    restauration, la construction de navires et de structures flottantes, dans le
    commerce et le bâtiment.






    Tourisme – En Roumanie, les structures d’accueil
    des touristes ont enregistré, au cours des six premiers mois de cette année,
    plus de 5,2 millions d’entrées, une hausse de plus de 4% par rapport à la même
    période de l’année passée. Les touristes roumains représentent plus de deux
    tiers de ce chiffre, alors que les étrangers les plus nombreux sont les
    Allemands, les Israéliens et les Italiens, indique l’Institut national de la
    statistique. Les entrées de visiteurs étrangers enregistrées aux frontières de
    la Roumanie ont dépassé les 5,1milions, en hausse de 7% par rapport à 2017, la
    majorité en étant des Européens. Parmi les ressortissants d’Etats membre de
    l’Union européenne, les Bulgares, les Hongrois et les Italiens ont été les plus
    nombreux.




    Peste porcine africaine – L’élevage des
    porcins ne disparaîtra pas en Roumanie à cause du virus de la peste porcine
    africaine, car les Roumains sont capables de travailler dans l’urgence et de
    combler les pertes, a affirmé le ministre roumain de l’agriculture, Petre Daea.
    L’Autorité nationale sanitaire-vétérinaire et de sécurité sanitaire des
    aliments a recensé, actuellement, 545 foyers de peste porcine africaine, près
    de 60.000 porcs malades ayant été sacrifiés jusqu’à présent. Les autorités ont
    appelé la population à permettre l’abattage des animaux malades et à respecter
    les mesures de prévention. Une première tranche de 148.000 lei (environ 32.000
    euros) de dédommagements a déjà été versée aux fermiers dont les élevages ont
    été contaminés. La maladie ne se transmet pas à l’homme, mais elle a un très
    important impact économique et social. La maladie connaît une évolution
    explosive depuis le début du mois de juin dernier.








    Céréales – L’Egypte, le plus grand importateur
    de blé au monde, a acheté jeudi 240.000 tonnes de cette céréale en Russie et en
    Roumanie, lors d’une vente aux enchères organisée par l’Autorité générale pour
    l’approvisionnement du Caire, responsable des achats de blé stratégiques au nom
    de l’Etat égyptien. Sur la quantité totale, 180.000 tonnes proviennent de
    Russie et 60.000 tonnes de Roumanie. Le blé de la mer Noire continue ainsi de
    dominer le marché égyptien, écrit l’agence de presse Reuters, les livraisons
    allant avoir lieu entre le 11 et le 20 septembre.

    De nouveaux records de
    chaleur sont attendus ces jours-ci en Europe. L’Italie, L’Espagne, le Portugal
    ou encore la France sont quelques-uns des pays qui se préparent à supporter des
    températures de plus de 40°. En Espagne, où le thermomètre grimpera jusqu’à des
    températures de 46°, une alerte orange à la canicule est entrée en vigueur aujourd’hui.
    La sécheresse prolongée de certains pays a un impact négatif sur la production
    agricole. Les experts craignent une baisse importante de la production
    européenne de blé, qui pourrait être de moins de 130 millions de tonnes, la
    plus faible depuis six ans. Selon les représentants du Fonds des Nations Unies
    pour l’alimentation, l’impact pourrait être diminué à l’aide des réserves de
    céréales de l’année dernière. Sur un autre plan, la qualité des céréales de la
    région de la mer Noire est affectée par les pluies abondantes de cet été,
    notamment en Russie, Ukraine et Roumanie.


    Untold – Le plus grand festival de musique
    électronique de Roumanie, Untold, a été inauguré hier soir à Cluj Napoca, au centre de la Roumanie.
    Quelques 350.000 personnes, de 75 pays, y sont attendues jusqu’au 5 août. 250
    artistes, dont The Chainsmokers, Armin van Buuren, Tiesto, Tujamo et Afrojack,
    se produiront sur les 10 scènes installées par les organisateurs. Les concerts
    sont transmis en direct sur YouTube, et c’est une première. 70 caméras de
    surveillance et plus de 1.100 gendarmes, policiers, pompiers et personnel
    médical assureront l’ordre et la sécurité des participants.










    Football
    – Le club vice-champion de Roumanie de foot,
    FCSB (ex Steaua Bucuresti) a eu raison, hier soir, à domicile, de l’équipe
    slovène NK Rudar Velenje, score final 4-0, et s’est qualifié au troisième tour
    préliminaire de la Ligue Europa, où l’adversaire sera Hajduk Split, de Croatie.
    Egalement hier, Viitorul Constanţa a s’est incliné, aux Pays-Bas, devant Vitesse
    Arnhem qui a réussi un beau résultat, 3 à 1. Avec une égalité enregistrée à la
    fin du match-aller, les Roumains ont quitté la compétition continentale.
    Eliminé par les Suédois de Malmö FF au deuxième tour de la Ligue des
    champions, le club champion de Roumanie, CFR Cluj, évoluera dans le troisième
    tour de la Ligue Europa, contre l’Arménien Alaşkert.
    Le gagnant de la Coupe de Roumanie, CSU Craiova, affronte, toujours au
    troisième tour, les Allemands de RB Leipzig.

    Météo – Le temps s’améliore
    sensiblement en Roumanie, des pluies
    étant signalées localement, tout particulièrement dans le sud-ouest et en
    montagne. Les maximales de la journée vont de 26° et 32°, avec 29° à midi à
    Bucarest

  • Nouari Naghmouchi (Algérie) – le tourisme en Roumanie en 2017

    Nouari Naghmouchi (Algérie) – le tourisme en Roumanie en 2017

    L’année dernière a déterminé un tournant pour le tourisme roumain. En fait, jusqu’à la fin de l’année, plus de 12 millions de touristes ont choisi la Roumanie, un record qui n’avait plus été atteint depuis 1990. Beaucoup d’étrangers se sont sentis attirés par la Roumanie, tandis que les Roumains ont donné la préférence aux stations autochtones, délaissant les stations étrangères.



    Les promotions avantageuses, les petits prix, une offre variée mais aussi l’absence d’attentats terroristes peuvent constituer de bonnes raisons pour visiter la Roumanie. Ainsi, selon l’Institut national de la statistique, les 11 premiers mois de 2017, le nombre de touristes qui ont logé dans les structures hôtelières de Roumanie a atteint les 11,2 millions, soit une hausse de 10% par rapport à la période similaire de 2016. Un quart des touristes étaient étrangers, 75% étaient Européens et 86% d’entre eux provenaient d’Etats de l’UE. Il est vrai que la capacité d’hébergement s’est accrue en Roumanie, de 5% entre le 1er janvier et le 30 septembre, par rapport à la période similaire de 2016, et la qualité des services aussi. Ces dernières années, le nombre des hôtels de quatre ou cinq étoiles a connu un bond de 50%. Pourtant, le taux d’occupation des hôtels roumains est de 35% tout au plus.



    La plupart des vacanciers ont préféré les hôtels, avec 60%, suivis par les pensions d’agritourisme, avec 12%, les pensions avec 11%, alors que 4% ont logé dans des auberges de jeunesse, par exemple. Ce qui est important, c’est que la Roumanie revient sur la carte touristique du monde, car elle n’y figurait plus pendant un moment. La plupart des touristes étrangers provenaient d’Allemagne, d’Israël, d’Italie, de France et de Hongrie. Mais les Polonais et les Anglais ont également commencé à regarder vers la Roumanie, selon les données de l’INS. Effectivement, la Roumanie est un pays varié : il y a la mer, la montagne, les prix sont abordables, et puis il y a les promotions. En plus, les sites de voyages parlent maintenant de ce pays. La plupart des touristes étrangers et aussi les Roumains qui ont passé leurs vacances en Roumanie ont préféré la voiture. Les neuf premiers mois de l’année, le nombre de touristes roumains en Roumanie a connu un bond de 1 million.



    Les statistiques ne sont pas au même niveau ; ainsi, au 2e trimestre de 2017, la majorité des étrangers en Roumanie sont venus pour le tourisme d’affaires, pour participer à des congrès, conférences, cours, foires et expositions, et leurs dépenses ont été de près de 60% de l’ensemble. Les voyages à titre privé ont été la deuxième raison de leur présence dans ce pays, avec 40%. Les voyages à des fins privées comprennent les vacances, le shopping, les évènements culturels et sportifs, des visites de parents ou d’amis, le tourisme religieux et le transit. Le tourisme de city break est de plus en plus pratiqué. Le tourisme balnéaire est une destination de plus en plus appréciée. Les touristes étrangers ont dépensé en moyenne 500 euros par personne en Roumanie, et le séjour moyen a été de deux jours.



    Même le tourisme médical a connu une hausse en 2017. Parmi nos atouts, on peut mentionner les prix attractifs et l’absence de listes d’attente. Ce type de tourisme a diversifié l’offre des établissements de santé, aussi. Les Allemands, les Français, les Anglais mais aussi les Italiens et les Israéliens ont fait appel le plus souvent aux services des médecins roumains — une tendance qui se maintiendra, semble-t-il, en 2018 aussi. Sur l’ensemble des dépenses, le poids le plus important revient à l’hébergement, qui représente la moitié des dépenses. Les touristes ont dépensé environ 20% dans des restaurants et des bars et 13% pour le shopping. Le secrétaire général de l’Association nationale des agences de tourisme prévoit pour cette année une hausse du nombre de touristes.

  • 23.04.2016

    23.04.2016

    Référendum — Le leader du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea, devrait quitter ses fonctions politiques, a déclaré le président de la Roumanie, Klaus Iohannis. Et le chef de l’Etat d’ajouter que la présence, à la tête d’un grand parti, d’un leader condamné par décision définitive de la justice nuisait au système politique national. Hier, la Haute Cour de cassation et de justice de la Roumanie a prononcé la condamnation définitive de M. Dragnea à deux ans de prison avec sursis pour fraude électorale dans l’affaire dite « Le référendum ». Les juges ont suivi le réquisitoire des procureurs qui ont accusé Liviu Dragnea d’avoir coordonné un mécanisme complexe ayant permis de frauder la participation de l’électorat au référendum de 2012 sur la destitution de l’ancien président de droite Traian Basescu ; le référendum a échoué à cause de l’absence de quorum. Liviu Dragnea a fait savoir hier qu’il ne quitterait pas ses fonctions de président des sociaux-démocrates roumains, afin de ne pas déstabiliser le parti à la veille des élections municipales du 5 juin. Des élections législatives seront également organisées en Roumanie en novembre prochain.



    Candidature — La ministre roumaine de la justice Raluca Pruna a remis au chef de l’Etat Klaus Iohannis la proposition de nommer le magistrat Augustin Lazar aux fonctions de procureur général de la Roumanie. La section « Procureurs » du Conseil supérieur de la magistrature avait donné son aval à cette candidature jeudi. Augustin Lazar avait mentionné comme priorités de son mandat la lutte contre la délinquance dans les domaines vulnérables, la lutte contre la corruption de l’administration locale, le renforcement des investigations concernant le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale ainsi que les crimes contre l’humanité et le dossier de la Révolution anti-communiste de 1989. Le procureur général est nommé par le président de la Roumanie, sur la proposition du ministre de la justice, avec l’avis du CSM. Son mandat a une durée de 3 ans, reconductible une seule fois.



    Etrangers — 62 ressortissants étrangers en situation irrégulière ont été découverts ces dix derniers jours en Roumanie — informe l’Inspection générale de l’immigration. Parmi eux, 28 remplissaient les conditions nécessaires pour obtenir une prorogation du droit de séjour ; 31 autres font l’objet de mesures de sortie du territoire de la Roumanie, tandis que les derniers sont concernés par d’autres mesures. Plus de 240 sanctions assorties d’avertissements et d’amendes ont été appliquées aux ressortissants étrangers en infraction à la loi de la migration.



    Armée — Le 23 avril, la Roumanie célèbre la Journée de l’Armée de terre. Des manifestations consacrées à cet événement ont été organisées tout au long de cette semaine dans les garnisons du pays et du théâtre d’opérations afghan : expositions, projections de films documentaires, présentations de technique et d’équipements militaires, cérémonies de dépôt de couronnes aux monuments des héros, concerts des musiques militaires. Le patron spirituel de l’Armée de terre est Saint Georges. Général de l’empereur romain Dioclétien, il a été torturé et exécuté pour ne pas avoir renoncé à la foi chrétienne. Les Roumains, majoritairement chrétiens orthodoxes, fêtent aujourd’hui ce martyr du 4e siècle dont un million portent le nom.



    Cérémonie — Cet après-midi, à Bucarest, a lieu le traditionnel pèlerinage du Dimanche des Rameaux, fête religieuse qui sera célébrée demain, une semaine avant les Pâques orthodoxes. Près d’un million 400 mille Roumains portant des noms de fleurs sont fêtés le Dimanche des Rameaux. Par ailleurs, les juifs du monde entier célèbrent en ce moment la fête de Pesach, la Pâque juive.



    Tennis — Le double roumain Horia Tecău – Florin Mergea, tête de série numéro 1 du tournoi de tennis BRD Năstase – Ţiriac Trophy de Bucarest, dispute aujourd’hui la demi-finale contre les Néerlandais Wesley Koolhof – Atwe Middelkoop.



    Météo — Le temps devient instable partout en Roumanie, notamment dans le sud-ouest et en montagne. Les températures de la mi-journée vont de 13 à 24 degrés. A midi, à Bucarest, il y avait 19degrés.


  • 15.09.2015 (mise à jour)

    15.09.2015 (mise à jour)

    Réfugiés — Le ministère roumain des affaires étrangères qualifie de geste politique incorrect la décision du gouvernement de la Hongrie voisine de construire une clôture à la frontière commune, entre deux Etats membres de l’Union Européenne et partenaires stratégiques. La diplomatie de Bucarest estime que cette initiative, dont elle avait été informée par le ministère des affaires étrangères de Budapest peu avant qu’elle soit rendue publique », n’était pas conforme à l’esprit européen. Le MAE roumain a réagi ainsi à la décision de la Hongrie de construire à la frontière avec la Roumanie une clôture similaire à celle dressée à sa frontière sud avec la Serbie, pour bloquer le flux de réfugiés en provenance du Moyen Orient et du nord de l’Afrique. Le chef de la diplomatie de Budapest a affirmé que cette mesure était nécessaire car « les passeurs pourraient changer leur route en raison de la clôture existante à la frontière serbo-hongroise ». Bucarest participera au mécanisme de distribution et accueillera plus de 1700 demandeurs d’asile se trouvant actuellement en Italie et en Grèce et quelque 80 autres personnes se trouvant à l’extérieur de l’Union. La Roumanie, aux côtés de neuf autres pays de l’UE, refuse les quotas obligatoires de réfugiés.



    Diaspora — Le président de la Roumanie Klaus Iohannis a plaidé mardi en faveur de la reconnaissance des diplômes et des études faits par les Roumains à l’étranger. Le chef de l’Etat considère que c’est la solution pour mettre un terme à la fuite des cerveaux. Il a réitéré l’idée qu’assurer les conditions nécessaires pour que les Roumains de la diaspora puissent exercer leur droit de vote était un point essentiel ; M. Iohannis a exprimé son espoir que l’introduction du vote par correspondance pour les Roumains de l’étranger serait réglementée avant la fin de l’actuelle session parlementaire. Le chef de l’Etat a fait ces déclaration à une conférence sur le potentiel stratégique de la diaspora roumaine, à laquelle le ministre des affaires étrangères, Bogdan Aurescu, avait exprimé l’espoir que les jeunes formés à l’étranger retourneraient au pays. M. Aurescu s’était aussi prononcé pour une promotion de la Roumanie en tant que destination de carrière, soulignant que la promotion des objectifs, y compris de politique étrangère, du pays devait s’appuyer davantage sur la contribution des jeunes doués se trouvant à l’étranger.



    Corruption — Le préfet de Bucarest, Paul Nicolae Petrovan a signé mardi la suspension du maire général Sorin Oprescu de ses fonctions suite à la décision de la Cour d’Appel de confirmer la détention provisoire de l’édile en chef, sous enquête pour corruption. Ancien adhérent social-démocrate passé indépendant, Sorin Oprescu a été élu à la tête de l’administration de la Capitale en 2008 et en 2012. Mardi également, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta a été entendu par les procureurs anti-corruption qui l’accusent de faux en écriture, complicité d’évasion fiscale et blanchiment d’argent, des faits que M. Ponta aurait commis à l’époque où il était avocat, ainsi que conflit d’intérêts dans l’exercice de ses fonctions actuelles. Premier chef de gouvernement de la Roumanie post-communiste sous enquête pénale pendant son mandat, Victor Ponta a rejeté aussi bien les accusations des procureurs que les demandes de démissionner exprimées par le président Klaus Iohannis et par l’opposition libérale.



    Education – Le ministre roumain de l’éducation nationale, Sorin Cîmpeanu, a déclaré mardi au Parlement que des réformes étaient absolument nécessaires dans ce secteur. Elles devraient faire partie d’une vision large, qui permette d’obtenir des résultats suite à des mesures cohérentes, dont l’application dépasse un mandat ministériel. C’est le groupe parlementaire libéral qui a demandé les explications de M. Cîmpeanu. Lundi, lors de la rentrée des classes, le ministre affirmait que la nouvelle année scolaire avait bien commencé, malgré les nombreux problèmes à résoudre dans l’infrastructure, les manuels et les programmes scolaires.



    Touristes — Près d’un million de touristes étrangers ont visité la Roumanie où ils ont dépensé environ 2 milliards et demi de lei (quelque 585 millions d’euros), indique l’Institut national de la statistique de Bucarest. Les affaires ont représenté la principale motivation des séjours. L’année dernière, 1,9 million d’étrangers ont voyagé en Roumanie, leurs dépenses se chiffrant à 1,6 milliards d’euros, ce qui place notre pays en queue du peloton européen à ce chapitre.



    Rugby — L’équipe nationale de rugby de Roumanie s’envole mercredi pour l’Angleterre, où elle participera à la Coupe du monde dont le coup d’envoi sera donné le 18 septembre. La nationale tricolore fait partie de la Poule D, où elle aura comme adversaires la France, l’Irlande, le Canada et l’Italie. Les rugbymen roumains, dont le surnom sportif est « les Chênes », ont été présents à toutes les éditions de la Coupe du monde, sans jamais se hisser à une phase supérieure.

  • Destination Roumanie !

    Destination Roumanie !

    Médecins, enseignants, ouvriers du bâtiment et agriculteurs, de plus en plus de Roumains choisissent de quitter leur pays natal. Le chômage et la précarité des emplois en Roumanie les poussent à chercher une vie meilleure à létranger. Selon les chiffres du dernier recensement en date, réalisé en 2011, plus de 727 mille ressortissants roumains vivraient à lextérieur des frontières du pays pour des périodes dau moins une année, la plupart en Italie, Espagne, Allemagne, France et au Royaume Uni. Et pourtant, selon les estimations non officielles, leur nombre, très difficile à établir exactement, serait trois fois supérieur aux statistiques, avouent les autorités de Bucarest. Ce qui est sûr, cest que plus dun million de Roumains vivent en Italie et près dun million en Espagne !



    De lautre côté, de nombreux étrangers : Occidentaux, mais aussi Sud-américains, Arabes, Africains et Chinois choisissent de venir vivre en Roumanie. Pourquoi sinstallent-ils ici et pourquoi décident-ils dy rester ? La Roumanie est-elle une nouvelle destination pour limmigration, surtout après ladhésion de Bucarest à lUE en 2007 ?



    Après une bourse Erasmus entre 2005 et 2006 dans le domaine des langues étrangères, le jeune Espagnol David Grau emménageait à Bucarest en 2008. Ecoutons-le : « Je me souviens que mes amis étaient carrément choqués de ma décision de quitter un pays qui se portait assez bien pour un pays au sujet duquel ils entendaient des choses plutôt négatives. A lheure actuelle, cest linverse. Ce sont eux qui me demandent « là-bas, chez toi en Roumanie, y a-t-il du travail ? Est-il facile de trouver un job ? ». Les rôles ont changé et la Roumanie reçoit pas mal dEspagnols qui y tentent leur chance. »



    A son tour Yveline Bonora est arrivée à Bucarest il y a près de 10 ans. Elle suivait son époux, Just, qui était venu en Roumanie un année auparavant pour y mettre sur pied un resto. Après une période de navette entre la France et la Roumanie, Yveline et Just ont décidé dabandonner les pittoresques côtes de la Méditerranée pour fonder leur propre affaire en Roumanie. Ils produisent confitures, pâtés de fruits et autres sucreries utilisant notamment des fruits roumains.



    Quant au Britannique Tom Rees, après sêtre spécialisé à Paris, il a ouvert à Bucarest une boulangerie-pâtisserie française: « Jai assumé la création des nouveaux produits, mais je dispose dune équipe de 5 personnes chargées de la pâtisserie et de 3 autres qui soccupent de la boulangerie. Moi, je suis le seul étranger, les autres sont tous Roumains. Avant douvrir la boutique, nous avons eu du mal à trouver du personnel. Heureusement, 90% des gens que nous avons embauchés sont sérieux. Nous avons eu quelques problèmes avec un ou deux dentre eux et nous avons dû les remplacer, mais les autres sont avec nous depuis plus dun an, ils font des progrès tous les jours, ils aiment leur travail et ils sont animés du désir dapprendre. Nous récompensons leurs efforts et ils savent que sils travaillent davantage, ils seront mieux payés. »



    En échange, le professeur allemand Matthias Thesing voit le verre à moitié vide plutôt quà moitié plein: « Les salaires sont trop bas. La vie est belle, mais il faut assurer sa subsistance. A la différence dautres étrangers qui viennent en Roumanie et qui reçoivent différentes sommes de leurs pays dorigine, moi, je nai pas dargent qui marrive dAllemagne. Et si lon est obligé de vivre seulement du revenu que lon gagne ici, à Bucarest, on a juste de quoi payer le loyer et se nourrir. Ça dépend de ce que lon attend de la vie ! Il est évident que, du point de vue économique, les conditions sont meilleures en Allemagne, mais là-bas les dépenses sont elles aussi plus élevées. Je me suis dit que si tous les Roumains peuvent survivre ici, pourquoi pas moi ? Je me plais en Roumanie, car je me sens plus proche de sa culture. »



    Les 4 exemples dexpatriés traduisent autant dexpériences différentes dadaptation aux conditions de Roumanie. Raisons liées strictement à la vie privée, opportunités professionnelles, nourriture bio et localités rurales tranquilles, rapport revenus/dépenses meilleur que dans leurs pays dorigine – voilà les paramètres en vertu desquels Bucarest occupe la 159e place parmi 211 villes du monde où le coût de la vie pour les expatriés est le moins élevé…



    Les raisons pour lesquelles les étrangers choisissent de sétablir en Roumanie sont nombreuses. Dune part, il y a ceux qui espèrent gagner plus que chez eux – et cette catégorie réunit les étrangers provenant de pays pauvres – asiatiques ou africains. Dautre part, il y a les expatriés qui occupent des fonctions de direction en Roumanie où qui sont actifs dans des domaines exigeant une formation supérieure. Pour eux, lexpérience roumaine représente, en général, un bond dans leur carrière professionnelle.



    Selon les données recueillies en 2014 par lInspection générale de limmigration, la Roumanie compte près de 100 mille étrangers à droit de résidence, dont plus de 41 mille proviennent des Etats de lUE et de lespace économique européen. La plupart sont des Italiens, suivis par des Moldaves et des Turcs. Parmi les expatriés vivant en Roumanie se retrouvent pourtant aussi des Chinois, des Hongrois, des Allemands, des Bulgares, des Français, des Grecs, des Serbes, des Syriens et des Polonais. Sy ajoutent des Américains, des Britanniques, des Ukrainiens, des Espagnols, des Vénézuéliens et des Irakiens.



    Certes, si lon compare le nombre des expatriés de Roumanie à celui des Roumains qui choisissent de vivre à létranger, ce rapport est nettement en faveur de ces derniers. Pourtant, le nombre détrangers qui habitent la Roumanie est assez important pour que lon puisse se demander si la Roumanie ne devient pas effectivement plus attrayante. (trad. : Alex Diaconescu, Dominique)

  • Plus Roumains que les Roumains?

    Plus Roumains que les Roumains?

    Un grand nombre d’étrangers vivent actuellement en Roumanie — des hommes d’affaires, pour la plupart, mais aussi des professeurs, des jeunes qui viennent y faire leurs études ou des représentants de différentes ONGs. Des fois, à la fin de leur mandat à la tête d’une multinationale ou leurs études terminées, ils décident de s’établir en Roumanie. Certains d’entre eux figurent dans le livre «Plus Roumains que les Roumains? Pourquoi les étrangers tombent amoureux de la Roumanie », publié cette année sous la coordination de Sandra Pralong — politologue et activiste civique très connue. Dans son livre, elle invite 45 étrangers – plus ou moins connus du public roumain — à raconter comment ils sont arrivés en Roumanie et pourquoi ils s’y sont établis.



    Le fondateur du SMUR roumain, Raed Arafat, Peter Hurley, un Irlandais amoureux du Maramureş et Leslie Hawke, arrivée comme bénévole de l’organisation américaine Peace Corps in Romania figurent, entre autres, parmi les héros de ce livre pas comme les autres.



    Comment l’idée d’un tel recueil de témoignages est-elle née ? Sandra Pralong affirme avoir souhaité continuer en quelque sorte son livre « Pourquoi je suis revenue en Roumanie » publié en 2010. 40 personnalités — ayant choisi l’exil pendant les années du communisme ou fait une carrière à l’étranger — y racontent pourquoi ils ont choisi de rentrer dans leur pays d’origine.



    De l’avis de l’auteure, de telles initiatives nous aideraient à voir ce que la Roumanie et les Roumains ont de meilleur : « Ce sont des gens qui ont choisi la Roumanie. Et puisqu’ils l’ont choisie, ça veut dire qu’ils l’aiment — pour le meilleur et pour le pire. L’idée m’a plu de mettre ainsi un miroir devant nous, pour nous y regarder et nous y voir plus beaux et plus véridiques que nous ne nous voyons tous les jours dans l’espace public. »



    La plupart de ceux qui racontent leur expérience dans ce livre proviennent d’Europe – Royaume Uni, Italie, France, Suisse, Pays-Bas, Allemagne, Belgique, Grèce ou Russie — mais aussi d’Amérique du Nord, d’Asie, d’Afrique ou d’Australie. Le choix des invités a été purement subjectif – explique Sandra Pralong: « J’ai commencé par ceux que je connaissais et je les ai priés de me recommander, chacun, 2 ou 3 autres personnes. A un moment donné, j’ai voulu voir s’il y avait un équilibre entre les nationalités. Eh bien, il est arrivé, tout naturellement, qu’ils soient assez différents les uns des autres pour constituer un échantillon représentatif : 18 nationalités de 5 continents, hommes et femmes. »



    Qu’est-ce qu’ils apprécient, chez les Roumains ? Leur générosité, leur hospitalité, le monde des villages ou les traditions… Evidemment, les critiques ne manquent pas, mais elles sont constructives. Ils parlent, par exemple, entre autres, de la crainte des Roumains d’assumer la responsabilité professionnelle à tous les niveaux.



    Un des 45 amoureux de la Roumanie est Roberto Musneci, vice-président de la Chambre de commerce italienne pour la Roumanie et vice-président fondateur de l’Institut Aspen de Bucarest. En 2002, il était transféré de Londres à Bucarest, à la tête d’une multinationale importante. Au bout de plusieurs années passées ici, on lui a proposé un poste dans un autre pays ; il l’a refusé, préférant rester à Bucarest et créer sa propre entreprise. Pourquoi est-il resté ? Roberto Musneci avoue ne pas avoir encore trouvé la réponse exacte. « Je pense que les éléments qui y ont contribué sont d’ordre plutôt instinctuel que rationnel. Un élément essentiel a été le fait qu’à l’époque — soit dans les années 2006, 2007, 2008 — en Roumanie les choses bougeaient: la vie sociale, le monde des affaires… Le sentiment que ça bouge a été pour moi comme un aimant — et je n’étais pas le seul à ressentir sa forte attraction. Ensuite il y a eu, bien sûr, des opportunités professionnelles très intéressantes. En tant qu’Italien, une certaine affinité avec la manière de penser des Roumains a également joué un rôle important. »



    Entre les expériences des personnages bien réels du livre « Plus Roumains que les Roumains? Pourquoi les étrangers tombent amoureux de la Roumanie » et son auteure, Sandra Pralong il existe de nombreuses similitudes. La vie de la coordinatrice de ce volume est une histoire à succès — l’exemple d’une Roumaine qui a réussi à faire une belle carrière à l’étranger et qui a décidé de revenir en Roumanie pour aider à reconstruire la société roumaine après le demi-siècle de communisme. Son nom est lié à toute une série d’initiatives civiques et éducatives très connues dans ce pays : « D’une part, je suis Roumaine à 110%, de l’autre, ayant vécu si longtemps à l’étranger, j’ai eu l’occasion d’acquérir d’autres réactions. Je me suis reconnue le mieux dans le « cri » de certains des protagonistes de ce livre quant au besoin de respecter le pays. Je pense que c’est la chose la plus douloureuse pour moi. Quand j’entends quelqu’un dénigrer la Roumanie, c’est comme si c’était moi-même que l’on dénigrait. »



    Et puisque beaucoup d’étrangers, dont l’architecte français Paul Gottereau ou le sculpteur allemand Martin Stöhr ont eu une précieuse contribution à la modernisation de la Roumanie sous le règne de Carol Ier, dans le livre dont nous avons parlé on découvre aussi de brefs portraits d’Européens ayant aidé le souverain à transformer le pays. Ces portraits sont esquissés par Sandra Gătejeanu-Gheorghe, chef du Protocole à la Maison royale roumaine. (Trad. : Dominique)

  • Gilles Gautier (France) – le nombre de touristes étrangers en Roumanie

    Gilles Gautier (France) – le nombre de touristes étrangers en Roumanie

    18.000 étrangers de plus ont visité la Roumanie durant les sept premiers mois de l’année en cours par rapport à la même période 2012. Cela se traduirait par une hausse de 3% de la fréquentation des structures d’hébergement par rapport à l’année précédente, informe l’Institut national de la Statistique. Sur les 4,3 millions de touristes recensés durant la première moitié de l’année, 3,38 millions ont été de Roumanie et seulement 946.700 étrangers. Cela veut dire que sur le nombre total des touristes qui nous ont rendu visite depuis le début de l’année jusqu’en juillet dernier, 80% ont été Roumains et le reste de l’étranger notamment des pays tels l’Allemagne, l’Italie, la France, la Hongrie et les Etats Unis.



    Sur l’ensemble des régions roumaines, les plus touristiques restent la capitale, Bucarest, suivi par les stations de montagne et celles balnéaires, le littoral roumain et le Delta du Danube. Et puisque nous avons mentionné le nombre de touristes étrangers qui nous ont rendu visite durant la première moitié de l’année en cours, disons qu’en contrepartie, presque 6,50 millions de Roumains ont voyagé à l’étranger durant la même période de temps, de 3% de plus par rapport à la même époque de l’année 2012. Sur l’ensemble de moyens de transport utilisés par les Roumains, c’est l’automobile qui se situe en tête de classement.



    Un rapport rendu public par la presse informe que sur l’ensemble des étrangers qui visitent la Roumanie, la plupart le font soit pour leurs affaires, soit pour passer des week-end, soit pour sortir dans les clubs de Bucarest, soit pour faire la connaissance des femmes roumaines considérées par pas mal d’Européens comme étant très belles. En plus, la capitale roumaine attire de plus en plus de touristes grâce aux concerts, symposiums, conférences et congrès qu’on y organise ces dernières années. « Les touristes viennent aussi bien pour sortir dans les clubs bucarestois que pour visiter la ville or pour faire des affaires » a affirmé le secrétaire d’Etat au Ministère du Développement Régional et du Tourisme, Cristian Barhalescu.



    Pourtant, selon le président de la Fédération des patronats du Tourisme roumain, la plupart des étrangers qui arrivent en Roumanie le font pour rendre visite à leurs petites amies roumaines. Il s’agit notamment des touristes allemands, italiens et espagnols. « Malheureusement, sur le total des étrangers hébergés dans les hôtels de Roumanie, la plupart sont des hommes d’affaires et non pas des touristes. Ils viennent en Roumanie pour participer à toute sorte de conférences et non pas pour visiter notre pays », a ajouté le président de la Fédération des patronats du Tourisme roumain cité par la presse.

  • Obtenir la nationalité roumaine

    Obtenir la nationalité roumaine


    Selon la législation roumaine, les étrangers et les apatrides qui souhaitent obtenir la citoyenneté roumaine doivent avoir résidé sur le sol roumain depuis au moins 8 ans.Un étranger uni à un conjoint roumain depuis au moins 5 ans peut demander à acquérir la citoyenneté roumaine. Ces durées peuvent être réduites à moitié si le demandeur est une personnalité de renommée internationale, sil est citoyen dun autre Etat de lUE, sil a obtenu le statut de réfugié en Roumanie ou encore sil a investi dans le pays des montants dépassant un million deuros. Loctroi de la citoyenneté roumaine nest pas conditionné de labandon de la citoyenneté antérieure.


    Aux formulaires de demande on doit attacher le passeport, muni dun visa de résidence en Roumanie, une copie du passeport, ainsi quune traduction légalisée dun acte de naissance. Sont également nécessaires le casier judiciaire délivré par le Ministère roumain de lIntérieur et le casier du pays dorigine, traduit en roumain. A la demande on doit aussi annexer selon le cas, le contrat de location ou de propriété dun immeuble en Roumanie et un document qui atteste la source de ses revenus en Roumanie: lacte de création dune société commerciale, accompagné du dernier bilan comptable, si le sollicitant est un entrepreneur privé, ou le contrat de travail sil est salarié. Lintéressé doit aussi faire une déclaration attestant quil na pas déroulé ni soutenu des actions contre lordre de droit ou la sécurité nationale de la Roumanie.


    Avant de déposer la demande il faut payer une taxe consulaire denviron 43 euros, une taxe denregistrement de la demande de 70 centimes deuros ainsi quun timbre judiciaire de 35 euros. A noter aussi que le sollicitant doit avoir un niveau suffisant de connaissance de la langue roumaine, de la Constitution, de lhymne national ainsi que des notions de culture et de civilisation roumaine. Des informations supplémentaires sur le sujet sont disponibles à ladresse www.just.ro, section consacrée à lAutorité Nationale pour la citoyenneté.


    Notons pour terminer que loctroi de la citoyenneté roumaine se fait sur lordre du président de lAutorité nationale pour la citoyenneté. Dans un délai de 3 mois tout au plus depuis la communication de lordre, les demandeurs sont convoqués en vue de la prestation de serment.