Tag: Eugène Ionesco

  • Le comédien et metteur en scène Patrick Le Mauff

    Le comédien et metteur en scène Patrick Le Mauff

    Produit par le Théâtre National du Luxembourg au
    printemps dernier et portant la signature du metteur en scène, Tompa Gabor,
    directeur général et artistique du Théâtre Hongrois de Cluj, fondateur et
    directeur artistique du Festival international de théâtre Interférences à Cluj
    et Président de l’Union des théâtres de l’Europe, le spectacle « Les
    Chaises », troisième pièce d’Eugène Ionesco, a été présenté au public de
    Roumanie, dans le cadre du Festival National de Théâtre l’édition 2022. Réalisé
    avec le soutien de l’Institut français du Luxembourg, de l’Ambassade de
    Roumanie au Luxembourg et du Centre Culturel Roumain à Bruxelles, le spectacle
    a dans sa distribution, deux grands noms du théâtre européen : Oana
    Pellea, comédienne roumaine, récompensée du prix de la meilleure actrice de
    l’Union des théâtres de Roumanie (UNITER) et du prix de la Fondation culturelle
    roumaine pour une carrière internationale exceptionnelle et Patrick Le Mauff,
    comédien et metteur en scène français que j’ai eu la joie de rencontrer deux
    jours après l’avoir vu jouer dans ce spectacle. Je vous invite à l’écouter dans
    un entretien pour RRI.

  • Eugène Ionesco

    Eugène Ionesco

    Le
    nom d’Eugène Ionesco, Eugen Ionescu en roumain, se passe de présentation, car
    il s’agit de l’une des grandes personnalités de la dramaturgie mondiale du 20e
    siècle. Pour les Roumains, Eugène Ionesco rejoint Mircea Eliade et Emil Cioran,
    pour former cette triade bien connue d’une génération de personnalités culturelles
    d’exception. Apparue au début du 20 siècle, cette génération marqua de son
    empreinte la culture occidentale.


    Né en 1909 dans la ville de Slatina, d’un
    père roumain et d’une mère française, Eugène Ionesco meurt en 1994, à 84 ans, à
    Paris. Il passe une enfance heureuse en France, dans la famille maternelle, en
    dépit de la séparation de ses parents et des soucis financiers auxquels la
    petite famille était confrontée. Il ne rejoindra son père qu’à l’âge de 15 ans,
    lorsqu’il vient vivre à Bucarest. C’est là qu’il apprend le roumain, pour
    suivre ensuite ses études à la faculté des Lettres, à l’Université de Bucarest.
    En 1938, l’Institut français de Bucarest offre à Ionesco une bourse d’études
    pour aller à Paris, afin de préparer une thèse de doctorat sur les thèmes du
    péché et de la mort dans la poésie moderne. Mais c’est en Roumanie qu’il fait
    son début littéraire, en publiant d’abord des poèmes dans une revue littéraire
    bucarestoise, bien connue à l’époque et intitulée « Les petites notes du
    perroquet », avant de se lancer dans la critique littéraire. Son premier
    volume, qui paraît en 1934 à Bucarest, s’intitule « Nu »/« Non »,
    exprimant le ras-de-bol des canons littéraires établis, ressenti par toute une
    génération. Et ce sera seulement après la guerre que Ionesco, reconverti à la
    dramaturgie, va goûter à la gloire. La
    Leçon, la Cantatrice chauve, Les chaises, Le roi se meurt, Les rhinocéros, La
    soif et la faim sont autant de titres de pièces de théâtre qui ont
    bouleversé la dramaturgie mondiale. La Comédie française même monta deux de ses
    pièces, soit La soif et la faim et Le roi se meurt. En 1970, Ionesco occupe sa
    place parmi les « Immortels » de l’Académie française, premier
    Roumain à avoir reçu cet honneur. Dans ses autres écrits, dans ses articles publiés
    dans Le Figaro ou encore dans son journal, l’on découvre un autre visage de
    Ionesco, celui d’un antifasciste et d’un anticommuniste convaincu, d’un
    démocrate averti, à une époque et dans une société littéraire parisienne où
    l’anticommunisme se faisait denrée rare. Mais le processus de rhinocérisation
    du monde, métaphore des totalitarismes rampants et triomphants, avait déjà été
    mis en exergue par Ionesco dans son œuvre dramatique, notamment dans « Les
    rhinocéros ».


    Les archives du Centre d’histoire orale
    de la Radiodiffusion roumaine recèlent un document audio exceptionnel. Il
    s’agit de l’interview donnée le 29 novembre 1984 par Eugène Ionesco, au micro
    de la très connue critique littéraire Monica Lovinescu, sur les ondes de Radio
    Free Europe. C’était à l’occasion du vernissage de l’exposition de gouaches que Ionesco
    allait exposer à la galerie « La Une », à Saint-Germain-des-Prés. Car, en
    effet, vers la fin de sa vie, Ionesco s’est résolument tournée vers la
    peinture, une sorte de forme alternative de délivrance. Dans ce dialogue
    émouvant, Eugène Ionesco avouait sa passion longtemps réprimée pour les arts
    visuels, dont notamment la peinture. « J’ai depuis
    toujours adoré admirer les toiles. J’ai fait aussi de la critique d’art.
    J’avais réalisé un documentaire pour la télévision sur Vermeer et sur d’autres
    maîtres flamands. J’avais écrit un essai sur Brancusi, j’avais connu Miro et
    bien d’autres encore, même si je ne faisais pas partie de leur cercle
    restreint. Mais j’adorais m’essayer à percer le secret de leur art. Je me suis
    depuis toujours intéressé à la peinture. C’est que je n’avais pas assez de
    connaissances pour faire de la musique. Et la musique, aussi suranné que cela
    puisse vous paraître ce que je vais vous dire, mais pour moi la musique
    s’apparente au silence, c’est l’art du silence. »



    Ionesco n’est pas seulement le maître du verbe, de la prose
    et du jeu de scène. Il essaye d’outrepasser les limites du verbe en faisant
    appel aux autres moyens d’expression artistique.
    « Je suis fatigué
    de parler. La parole m’épuise. Je parlais de trop. Le théâtre m’épuise.
    Pourtant, je n’avais pas créé un théâtre du verbe, mais un théâtre qui casse la
    parole cohérente. C’est surtout vrai dans la dernière de mes pièces, où le
    langage passe à la trappe, où le langage c’est des sons incohérents. Le langage
    théâtral n’est pas toujours lisible, audible, compréhensible. Il faut le
    traduire. Or, j’en avais marre surtout de ce verbiage. Je me devais changer de
    formule, reformuler ce que j’avais dit dans « La vase », en usant
    d’autres moyens esthétiques. Et là où cesse la parole, l’on entrevoit les
    couleurs, et une sorte de bonheur. Là où la peinture épuise ce qu’elle a à
    exprimer, c’est le verbe qui commence. Si je pouvais, j’utiliserais la danse ou
    la musique. »



    Le dialogue se poursuit, passant
    immanquablement par la case enfance, le moment de bonheur absolu pour Ionesco,
    et dont il garde l’image du paradis à jamais perdu : « Le mirage que je
    garde de mon enfance, passée à la Chapelle Anthenaise, est fondé sur le
    souvenir, inconscient sans doute, d’un monde paradisiaque. Le temps était
    suspendu, le temps n’existe pas dans l’enfance. Je me souviens d’une présence
    lumineuse formidable. Je me rappelle le dimanche des Rameaux, lorsque le
    village était recouvert de feuilles, de plantes, de fleurs, où l’église du
    village se trouvait entourée de toutes ces maisons, plus lumineuses que la
    lumière même, plus blanches encore que le blanc du printemps. C’était un moment
    béni, et je ressentais comme une présence miraculeuse qui entourait tout ce qui
    était, cette présence que je ressens de moins en moins, que j’ai perdue avec
    l’âge. »



    En dépit de sa passion tardive pour la
    peinture, c’est l’histoire du théâtre d’avant-garde du 20e siècle
    qu’Eugène Ionesco marqua de l’empreinte indélébile de son génie. (Trad.
    Ionuţ Jugureanu)

  • Eugène Ionesco: Erinnerungen des Dramatikers aus dem Rundfunkarchiv

    Eugène Ionesco: Erinnerungen des Dramatikers aus dem Rundfunkarchiv

    Eugen Ionescu wurde 1909 in Slatina geboren. Er war der Sohn eines rumänischen Vaters und einer französischen Mutter. Eugen Ionescu starb 1994 in Paris im Alter von 84 Jahren. Er verbrachte einen Teil seiner Kindheit in Frankreich, besuchte aber die Universität von Bukarest, wo er einen Abschluss in Französisch erwarb. 1938 ging er als Stipendiat und Kulturattaché nach Paris. In Rumänien begann er seine literarische Tätigkeit mit Gedichten, die in der Zeitschrift Bilete de papagal“ (Papagei-Zettel“) veröffentlicht wurden, sowie mit literaturkritischen Artikeln. Sein wichtigster Band in der rumänischen Periode seiner literarischen Karriere ist der kritische Band mit dem Titel Nu“ (Nein“), für den er auch ausgezeichnet wurde.



    Doch Ionescus Ruhm verwirklicht sich im Theater. Als er nach Kriegsende in Frankreich blieb, schrieb er Referenzstücke wie Die kahle Sängerin“, Die Lektion“, Die Stühle“, Jacques oder die Unterwerfung“, Das Nashorn“, Der König stirbt“, Durst und Hunger“. Das wichtigste Theater in Frankreich und das älteste der Welt, La Comédie Française, inszenierte zwei seiner Stücke, Durst und Hunger“ und Der König stirbt“. Insgesamt schrieb Eugen Ionescu 11 Stücke und weitere 17 kurze Stücke. 1970 wurde er zum Mitglied der Französischen Akademie gewählt. Er war der erste Intellektuelle rumänischer Herkunft, der eine solche Anerkennung genoss. In seinen Schriften und öffentlichen Äu‎ßerungen, die sich mehr oder weniger auf die Politik bezogen, war Ionescu ein überzeugter Demokrat, sowohl antifaschistisch als auch antikommunistisch. Der von Ionescu erfundene Begriff Rhinozerisierung“, der aus seinem Stück Rhinos“ (Die Nashörner“) stammt, bezieht sich auf den schleichenden Prozess, in dem Menschen totalitären Ideologien verfallen.



    In den Archiven des Zentrums für Mündliche Geschichte des Rumänischen Rundfunks befindet sich ein äu‎ßerst wertvolles Tondokument, eine Radiosendung, die Monica Lovinescu, eine weitere wichtige rumänische Intellektuelle aus dem französischen Exil, zusammen mit Eugen Ionescu am 29. November 1984 bei Radio Freies Europa gemacht hat. Anlass für die Sendung war Ionescus Ausstellung von Zeichnungen, Gouachen und Lithographien, die er in Paris in der Galerie La Une in Saint-Germain-des-Près hatte. Im Rundfunkdialog vor 36 Jahren gestand Ionescu, dass das Schreiben nicht seine einzige kulturelle Leidenschaft war und dass ihn die bildenden Künste, insbesondere die Malerei, ebenso stark anzogen.



    Ich habe mir Bilder immer gerne angesehen und war kritisch. Ich machte eine Fernsehstudie über Vermeer und andere niederländische Maler. Ich schrieb einen kritischen Essay über Brâncuşi, ich stellte Miró und andere vor, aber ich kannte ihre Geheimnisse nicht. Und ich wusste nicht, wie ich in ihre Geheimnisse eindringen konnte. Aber ich hatte immer einen ausgeprägten Geschmack für die Malerei, weil ich nicht genug musikalische Kenntnisse hatte. Und Musik, so paradox es scheinen mag, ist der Stille am nächsten, sie ist die Kunst, die der Stille am nächsten kommt.“




    In den Büchern, die Intellektuelle darüber geschrieben haben, was es bedeutet, ein Intellektueller zu sein, ist die Definition einfach: Ein Mensch, der im täglichen Leben Worte, Ideen und Konzepte benutzt, um eine Welt zu erschaffen und Gleichgesinnte zum Nachdenken zu provozieren, ist ein Intellektueller. Ionescu benutzte in seiner Schöpfung Worte, aber sein Geist meinte, dass er sich auch anders ausdrücken könnte.



    Das Wort machte mich müde, und ich redete zu viel, besonders das Theater machte mich müde. Ich habe kein Sprechtheater gemacht, sondern ein Sprechpausentheater, und besonders im letzten Stück, in dem die Sprache völlig verloren geht, gibt es nur zusammenhanglose Laute. Theatersprache ist nicht für jedermann, sie muss übersetzt werden. Mir wurde langweilig, besonders beim Sprechen. Ich hatte das Bedürfnis, meine Ausdrucksart zu ändern und mit anderen ästhetischen Mitteln das zu sagen, was ich in »La Vase« gesagt hatte. Dort, wo das Wort endet, beginnen Stille, Farbe und etwas Freude. Wo das Bild aufhört, muss das Wort verwendet werden. Wenn ich andere Mittel hätte, würde ich Tanz oder Musik verwenden.“




    Unvermeidlich erreichte die Diskussion mit dem gro‎ßen Dramatiker die Kindheit, die Zeit der maximalen Unschuld und des Glücks im Leben eines Menschen. Eugen Ionescus Kindheit war zwischen Frankreich und Rumänien aufgeteilt, und seine Erinnerungen blieben idyllisch.



    Das Kindheitswunder in La Chapelle Anthenaise basierte sicherlich auf etwas. Damals war ich mir des Erinnerungsvermögens nicht so sehr bewusst, aber es ist immer noch die Erinnerung an eine paradiesische Welt. Damals gab es keine Zeit, in der Kindheit war alles in einer au‎ßerordentlich leuchtenden Gegenwart. Ich erinnere mich, wie am Palmsonntag das ganze Dorf mit Blättern bedeckt war, mit Pflanzen, mit Blumen, und die Kirche war von all den Häusern umgeben, die heller als das Licht und wei‎ßer als das Wei‎ß des Frühlings schienen. Es war in der Tat etwas Wunderbares, und ich hatte den Eindruck, dass es um mich herum eine Präsenz gab, die ich nicht immer spürte und die ich mit dem Alter immer mehr verlor.“

  • Dorina

    Dorina

    Dès demain, Dorina reprendra donc le train pour trouver un moyen de sauver la bibliothèque et continuer à l’entretenir, l’enrichir de nouveaux ouvrages glanés auprès de généreux donateurs, sa foi, pour seule et unique partenaire indéfectible.

  • Eugène-Ionesco-Theatertage in Bukarest und Slatina

    Eugène-Ionesco-Theatertage in Bukarest und Slatina

    Der rumänisch-französische Dramatiker wurde am 26. November 1909 unter dem Namen Eugen Ionescu im ostrumänischen Slatina geboren. Eugène Ionesco gilt neben Samuel Beckett und Jean Genet als ein führender Vertreter des absurden Theaters. Den Jahrestag Eugène Ionescos wird dieses Jahr bereits zum 26. Mal mit dem Festival, das seinen Namen trägt, in Bukarest und Slatina gefeiert.



    Der Regisseur Mihai Lungeanu und Präsident der Kulturstiftung Eugen Ionescu“, die die Veranstaltung organisiert, sagte, dass das 26. Festival etwas Neues bringe:



    Die 26. Ausgabe ist international geworden. Dieses Jahr haben wir Richard Letendre zu Gast. Der kanadische Dramatiker hat ein Theaterstück über Ionesco geschrieben, das einen vielsagenden Namen trägt: »Qui est ce Ionesco?« / »Wer ist dieser Ionescu?«. Der Titel beruht auf der leichten Dichotomie zwischen der rumänischen Variante seines Namens, Ionescu, und der französischen, unter der der Dramatiker weltweit berühmt wurde, Ionesco, sowie auf der Zweisprachigkeit seiner Werke und auf der gro‎ßen Resonanz seiner Schöpfung in der Welt. Wir haben eine zweisprachige Aufführung auf die Bühne gebracht und anschlie‎ßend haben wir versucht, Eugène Ionesco mit dem rumänischen Autor Matei Vişniec in ein Verhältnis zu bringen. Zusammen mit einigen Nachwuchsdarstellern, jungen Absolventen der Universität Hyperion, haben wir eine Aufführung inszeniert, die auf dem Text von Matei Vişniec »Dada« basiert. Die Aufführung trägt den Namen »DADA 100« oder »100% DADA« und wir präsentieren sie jeden Morgen zusammen mit einer dem berühmten Dramatiker gewidmeten Leseaufführung, die für Gymnasialschüler geschrieben wurde.“




    Das diesjährige Festival widmen allerdings die Organisatoren der jüngeren Generation. Ein Teil der Veranstaltungen finden im Bukarester Gymnasium St. Sava statt, das bis am letzten Festivaltag, den 27. November, ebenfalls die Nationale Tagung Eugen Ionescu“ organisiert. Was den Dramatiker mit dem Bukarester traditionsreichen Kolleg verbindet, erläutert der Regisseur:



    Dort hat Eugen Ionescu sowohl studiert als auch unterrichtet. Sein Name steht in der Tradition des Bukarester Gymnasiums. Im Archiv von St. Sava gibt es wichtige Unterlagen, die er hinterlassen hat und die uns als Basis für die Zeitschrift dienten, die wir jetzt bereits zum 4. Mal herausbrachten. Die Zeitschrift widmen wir seinen Spuren beim Bukarester Kolleg St. Sava und enthält wenig bekannte Schriften seiner jungen Jahre. Wir schlagen den Historikern und Literaturkritikern vor, sich unserer Initiative anzuschlie‎ßen und sich mit diesem Thema zu befassen. Das nationale Kolleg St. Sava ist Eugen Ionescus beste Heim in Bukarest.“




    Am 26. November, genau an dem Tag, wenn der Geburtstag von Eugen Ionescu sich zum 107. Mal jährt, wird der Darsteller Emil Boroghină die Rezital-Aufführung Bérenger“ auf die Bühne bringen, die auf dem Stück Der Mörder ohne Bezahlung“ beruht. Die Aufführung ist Teil des Projektes Von Shakespeare bis Ionesco und von Hamlet bis Bérenger“.

  • Nationales Theater-Festival (FNT) zu Ende – eine Bilanz

    Nationales Theater-Festival (FNT) zu Ende – eine Bilanz

    Eine Auswahl wie ein Bild dessen, was heutzutage in der Dynamik des rumänischen Theaters passiert, von kleinen Aufführungen, Schmuckstücken, bis zu gro‎ßen Aufführungen, gleicherma‎ßen Schmuckstücken, da Leistung keine Grenzen kennt und überall willkommen ist, in Kammerspielen oder auf sehr gro‎ßen Theaterbühnen. Wir verfolgen die Spuren der Leistung und möchten, dass man das alles beim Nationalen Theaterfestival sieht.“



    Diese Aussage machte die künstlerische Leiterin Marina Constantinescu zu Beginn der 24. Auflage des Nationalen Theaterfestivals (FNT).



    Schauspieler, Clowns, Tänzer und Akrobaten; Akkordeonmusik, Walzer, alte Liebeslieder und traditionelle Chöre. So könnte man das Schauspielereignis beim FNT 2014 Donka — Ein Brief an Tschechow“ zusammenfassen. Dieses wurde von der Gesellschaft Finzi Pasca aus der Schweiz in Zusammenarbeit mit dem Internationalen Theaterfestival Tschechow produziert. Buch und Regie gehören dem berühmten Daniele Finzi Pasca. Maria Bonzanigo, Mitgründerin der besagten Gesellschaft, hat gemeinsam mit Finzi Pasca auch die Choreografie gestaltet. Die Künstlerin hat sich in Bukarest aufgehalten und von ihr erfuhren wir die Geschichte dieses visuellen Gedichts:



    Wir als Kreationsteam haben viel mit Tschechows Tagebuch gearbeitet. Wir haben alles gelesen, aber besonders hat uns die Reise nach Sachalin und das Leben als Arzt und als Mensch, aber auch als Schriftsteller und Angler interessiert… Also mehr die Person als der Künstler und der Schriftsteller. Wir waren an seinem Leben, an seiner Denkweise, an seinen Visionen interessiert. Im Schauspiel treten unsere Darstellungen Tschechows auf. Wir behaupten nicht, Tschechow wäre so oder so gewesen. Es sind unsere Visionen und unsere Huldigung Tschechows.“




    Für diejenigen, die das Schauspiel nicht gesehen haben, beschreibt Maria Bonzanigo die geschaffene Atmosphäre so:



    Voll von Licht, Farbe, eine Mischung zwischen Wirklichkeit und Traum. Es gibt eine Mischung von Ton, Text und Bühnensetzung, die ein einzigartiges, weniger vernünftiges Bild schafft, das eher das Ergebnis der Vorstellungskraft ist. Die Darsteller sind sehr gro‎ßzügig und einfühlsam. Jeder von ihnen hat seine eigene Einstellung Tschechow gegenüber und liebt Tschechow und drückt das aus, was Tschechow für ihn darstellt. Ich denke, dass das sehr aufregend ist.“




    Ein weiteres Schauspiel der 24. Auflage von FNT, das in die Kategorie Ereignisse“ eingestuft werden kann, war Die Nashörner“ von Eugène Ionesco. Inszeniert von Robert Wilson im Nationaltheater Craiova, markierte das Schauspiel den offiziellen Abschluss des Festivals. Somit reiste am 2. November der Gro‎ßteil der Gäste von FNT für einige Stunden nach Craiova.



    Die neue Inszenierung Robert Wilsons in Craiova war ein Triumph. Wilson hat verstanden, dass das kein Schauspiel des Kalten Krieges mehr war. Es war eine Geistesverfassun“, schrieb der Theaterkritiker John Elsom. Der junge Regisseur Bobi Pricop war Robert Wilsons Assistent beim Schauspiel Die Nashörner“ und berichtet über die Beziehung des Regisseurs zum Theater in Craiova und dem Theaterstück von Ionesco:



    Ich denke, dass er in erster Linie von den Schauspielern angezogen war, die er hier in Rumänien kennengelernt hat. Er hatte zwei gro‎ße Augenblicke, in denen er den Texten von Ionesco begegnet und Ionesco selbst in den 1970ern getroffen hat. So ist es gewesen. Es war ein Treffen, eine Kollision, worüber ich nicht theoretisieren kann. Das erscheint mir in dem Schauspiel lebendig: diese Kollision zwischen Ionesco und Wilson. Weil zu einem gewissen Zeitpunkt Eugène Ionesco gesagt hat, er möchte, dass seine Schauspiele von Wilson inszeniert werden. Letztendlich passiert das und ich bin froh, dass dies in unserem Land passiert. Es ist eine Begegnung, deren Zeuge man sein muss. Vielleicht werden daraus auch andere Schauspiele entstehen und es ist deutlich, dass dies Ionesco, Wilson und seinen Visionen zugutekommt.“




    Zum ersten Mal hat das Nationale Theaterfestival auch eine eigene Produktion gehabt. Es handelt sich um das berühmte Musical West Side Story“. Dieses wurde von dem Choreografen Răzvan Mazilu inszeniert, der für diese Produktion 21 junge Schauspieler ausgewählt hat. Răzvan Mazilu, über die Wahl dieses Musicals und über die Überschrift Das Manifest einer Generation“, eine Idee der künstlerischen Leiterin Marina Constantinescu:



    Ursprünglich schlugen wir eine Musicalwerkstatt vor, die im Rahmen von FNT auch ihr Ergebnis präsentiert. Allerdings haben sich die Dinge entwickelt und sind immer wichtiger und bedeutender geworden. Wir sind somit zu diesem für mich besonderen Ergebnis gekommen, denn das Projekt hat eine besondere Ladung. Es handelt sich um ein Projekt der Gro‎ßzügigkeit, ein Projekt, das einer ganz talentierten Generation Chancen gewähren möchte, die zu wenig Chancen im Theaterwesen bekommt. Die »West Side Story« ist selbst ein Manifest. Ein Manifest über Freiheit, Frieden, Menschlichkeit, Freude, über Jugend. Deshalb war ich der Meinung, dass dieses Buch sehr gut zu diesen jungen Künstlern passt, es scheint wie für sie geschrieben zu sein.“




    Zum Schluss stellen wir Ihnen die Meinung der rumänischen Journalistin Irina Wolf vor, die in Wien lebt und beim FNT zu Gast war, über die Initiative einer Produktion des Festivals und über die ganze Auflage 2014:



    Mir scheint es eine sehr gute Idee zu sein, die die Richtung verfolgt, die international auch verfolgt wird. Die Mehrheit der Festivals hat eine eigene Produktion oder Koproduktionen mit anderen Festivals. Auch die Wiener Festwochen und die Salzburger Festspiele, um mich auf die Festivals in Österreich zu beziehen. Ich glaube, dass die Säle sehr voll waren, das Publikum bestand meistens aus jungen Leuten. Diese Offenheit der Jugendlichen hat mich sehr gefreut, denn es waren nicht nur Theaterstudenten. Au‎ßerdem war die Organisation sehr gut. Ich freue mich auch, dass ich einen neuen Saal in Otopeni kennengelernt habe. Erwähnenswert ist auch die Liveübertragung auf der Webpublikation adevarul.ro. Täglich war ein Schauspiel für die Liveübertragung geplant. Somit war dieses auch für in Ausland lebende Rumänen sichtbar, die auf diese Weise mit dem Festival in Kontakt treten konnten.“




    Die 24. Auflage des Nationalen Theaterfestivals wurde vom Rumänischen Theaterverband UNITER zwischen dem 24. Oktober und dem 2. November veranstaltet. Radio Rumänien war traditionsgemä‎ß Partner dieses Ereignisses.

  • Premieren im Hermannstädter Nationaltheater „Radu Stanca“

    Premieren im Hermannstädter Nationaltheater „Radu Stanca“

    Es ist bereits zu einer Tradition rumänischer Nationaltheater geworden, am Anfang der Spielzeit einige der Erstaufführungen und ihrer Projekte in Vorbereitung auf die Bühne zu bringen. Das Hermannstädter Nationaltheater Radu Stanca“, Veranstalter der berühmten Internationalen Theaterfestspiele, bildet auch keine Ausnahme. In der ersten Oktoberwoche erfreuten sich sowohl das Hermannstädter Publikum als auch zahlreiche Journalisten und Theaterkritiker der ersten fünf Premieren der insgesamt 14 in der Spielzeit 2014 — 2015.



    Eröffnet wurde die Spielzeit mit der Vernissage der Kunstausstellung FOCUS TNRS: Visionen des Aufstands und der Tragödie“ der Künstler Sebastian Marcovici und Dragoş Dumitru. In der Ausstellung bebildern die jungen künstlerischen Fotografen die fünf Aufführungen, die in der ersten Oktoberwoche beim Nationaltheater im mittelrumänischen Hermannstadt dargestellt wurden. Sebastian Marcovici mit Einzelheiten:



    Wir haben drei‎ßig Fotos ausgestellt, sechs für jede Aufführung. Ausgestellt werden die Fotos auf den Plakaten unseres Kunstvereins »Focus Sibiu«. Es handelt sich um repräsentative Bilder, die dem Publikum die Möglichkeit gibt, sich einen Eindruck über die Aufführung zu machen. Meiner Ansicht nach muss man zuallererst den Sinn der Aufführung verstehen, bevor man sie fotografiert. Deshalb bleibt die Theaterfotografie mein Lieblingsgenre der Fotografie. Es ist eine gro‎ße Herausforderung für mich, mich selber sehr schnell in die Stimmung zu bringen, innerhalb einer einzigen Stunde muss ich fühlen, mir ein Bild von der Aufführung machen und letztendlich fotografieren. Die Aufführungen finde ich sehr gut, sehr visuell, farbenfroh, dynamisch, und sie bieten uns allen ausgezeichnete Bilder an.“




    Die Reihe der Erstaufführungen, die in der ersten Oktoberwoche dargestellt wurden, wurde von Marat/Sade“ des luxemburgischen Regisseurs Charles Muller eröffnet, einer Inszenierung nach dem Stück von Peter Weiss Die Verfolgung und Ermordung Jean-Paul Marats, dargestellt durch die Schauspielgruppe des Hospizes zu Charenton unter Anleitung des Herrn de Sade“. Das Drama war 1964 uraufgeführt worden. Der berühmte britische Regisseur Peter Brook hat das Stück in jenem Jahr in London und 1965 am Broadway inszeniert. 1966 wurde das Drama verfilmt. Das international erfolgreiche Theaterstück wurde 1966 mit dem US-amerikanischen Theater- und Musicalpreis Tony Award als bestes Theaterstück ausgezeichnet. Peter Brook wurde mit dem Preis für den besten Regisseur geehrt. Im Mittelpunkt des Dramas um die Französische Revolution stehen die beiden zentralen Gestalten Marat und De Sade mit ihren gegenseitigen Weltanschauungen und den damit einhergehenden Staatsentwürfen.



    In dem Hospiz zu Charenton inszeniert der Marquis de Sade zusammen mit Patienten und politischen Gefangenen eine Aufführung über die letzten Stunden im Leben von Jean-Paul Marat, einem Schriftsteller und Politiker der Französischen Revolution, der für die Radikalität seiner Auffassung bekannt wurde. Charles Muller ist der Ansicht, dass der Text immer noch aktuell sei:



    Der Dialog zwischen De Sade und Marat vertritt zwei gegenseitige Auffassungen angesichts des Sinns des Lebens. Beide müssen dabei scheitern. Heutzutage fällt es den Menschen vor dem Hintergrund der Situation in der Welt sehr schwer ein, sich das eigene Leben zu organisieren. Selbst wenn er in den sechziger Jahren des letzten Jahrhunderts entstand, ist der Text heute noch sehr aktuell. Es gibt Revolutionen in Ägypten, Tunesien, Syrien, die Situation in der Ukraine ist auch dramatisch, im Westeuropa nimmt die Arbeitslosenquote deutlich zu, genauso wie die Migrationsprobleme. Meiner Meinung nach sollte man in die Geschichte zurückblicken und verstehen, dass alle Aufstände zum Scheitern verurteilt waren. So wie die Franzosen sagen: ‚La révolution dévore ses propres enfants / Die Revolution frisst ihre eigenen Kinder‘. Es liegt in der menschlichen Natur. Ich kann verstehen, warum die französische Revolution entstanden ist, ich kann auch verstehen, dass im Oktober 1917 in Russland ein Aufstand ausbrach. Ich verstehe perfekt dass es die Menschen satt hatten und gegen ihre Regierungen aufgestanden sind, aber was danach kam, war Diktatur. Wir brauchen doch keine Diktatoren.“




    Die deutsche Abteilung des Radu-Stanca-Nationaltheaters hat das Stück Amadeus“ von Peter Shaffer in der Regie von Gavriil Pinte erstaufgeführt. Das Stück begibt sich auf die Spuren Mozarts und seines rätselhaften Todes. Gerüchten zufolge sei er vergiftet worden. Beschuldigt wird Antonio Salieri, der ursprünglich erfolgreichste Komponist am Hof des Kaisers Joseph II., bevor das Wunderkind Mozart auftaucht. Doch das Rätsel interessiert den Regisseur Gavriil Pinte weniger:



    Das ist nicht, was mich direkt interessierte, sondern dass der Künstler oftmals den politischen und wirtschaftlichen Bedingungen zum Opfer fällt. Heute wird unser Schicksal nicht von ideologischen, sondern von wirtschaftlichen Bedingungen geprägt. Mozart wurde mit dem Not, dem sozialen Elend und dem eingeschränkten geistigen Horizont derer konfrontiert, die ihn finanziell unterstützen sollten. Man kann das Thema Situation des Künstlers nicht ansprechen, ohne den sozialen und politischen Aspekt zu berücksichtigen, genauso wie man die ästhetische Hinsicht nicht weglassen kann. Mozart war seiner Zeit voraus. In diesem Stück handelt es sich eigentlich um die Situation des Künstlers, um den dramatischen Dialog zwischen dem begabten und dem niveaulosen Künstler, zwischen Mozart und Salieri. Es geht vielmehr um das Entzücken und die Qual der Schaffung bei Mozart sowie um das Elend der Mittelmä‎ßigkeit, den erschütternden Neid Salieris, in dem Theaterstück der einzige, der die Musik von Mozart völlig verstehen konnte und sie dennoch am stärkten hasste.“




    Die Reihe der Erstaufführungen beim Hermannstädter Nationaltheater wurde von von Eugène Ionescos Lektion“ in der Regie von Mihai Măniuţiu, einem äu‎ßerst sinnvollen Text über politische Manipulation, Verführung und Grausamkeiten, De ce Hecuba?“ (Warum Hekuba?“) von Matei Vişniec in der Vision der Regisseurin Anca Bradu, einer modernen Tragödie über die Königin von Troja, Hekuba, Oedipus“ des Regisseurs Silviu Purcărete, nach einem Originaldrehbuch des Regisseurs und den ursprünglichen Texten König Oedipus“ und Oedipus auf Kolonos“ von Sophokles ergänzt. Die Aufführung Oedipus“ wurde ebenfalls bei dem diesjährigen Internationalen Theaterfestival in Hermannstadt dargestellt und soll 2014 bei den Nationalen Theaterfestspielen auf die Bühne gebracht. Im April 2015 geht die Aufführung auf Tournee nach Tokyo.




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  • Un “Nouveau locataire” au Théâtre Nottara de Bucarest

    Un “Nouveau locataire” au Théâtre Nottara de Bucarest

    Des objets qui arrivent, qui saccumulent, qui sentassent, qui débordent, qui remplissent des maisons, des rues et toute une ville. Des objets en tout genre qui masquent lessentiel dune vie, lessentiel caché par des formes vides, par un passé, certes, nostalgique et confortable, mais pas moins dérisoire pour linstant présent. Tel est lenjeu du “Nouveau locataire” dEugène Ionesco qui vient de sortir devant le public au Théâtre Nottara de Bucarest. Un spectacle non-conventionnel pour plus dune raison, dont, par exemple, le fait que le protagoniste sexprime en plusieurs langues, sans pour autant parler ni comprendre le roumain…


    Débat avec Gábor Tompa, metteur en scène, un des repères absolus de la profession en Roumanie, et Francisco Alfonsin, comédien et protagoniste du “Nouveau locataire”