Tag: Eurothalia

  • Festivalul European de Teatru Eurothalia 2023

    Festivalul European de Teatru Eurothalia 2023

    La Timişoara a avut loc în perioada 20-30 septembrie 2023 a noua ediţie a Festivalului European de Teatru Eurothalia.



    La fel ca și la celelalte opt ediții ale Festivalului European de Teatru Eurothalia, și cea de-a noua va cuprinde o selecție de spectacole și evenimente conexe, produse de unele dintre cele mai importante teatre și artiști din Europa, cu producții relevante pentru marile teme ale anului 2023.



    Proiectul face parte din Programul cultural naţional Timișoara — Capitală Europeană a Culturii în anul 2023.



    Tema centrală a Festivalului a fost «Perspective». Am stat de vorbă, spre finalul Festivalului, cu unul dintre selecţionerii Festivalului, actriţa Andrea Wolfer, de la Teatrul German de Stat Timişoara.




  • Le festival de théâtre Eurothalia

    Le festival de théâtre Eurothalia

    Voici ce que déclarait la sélectionneuse Andreea Andrei à propos de cet événement organisé depuis sept ans déjà par le Théâtre allemand de la ville: «Le festival réunit des spectacles qui ne sont pas forcément des spectacles de théâtre, mais des manifestations artistiques en tout genre censées pousser le public à se poser la question: le théâtre a-t-il des limites, ne serait-ce qu’esthétiquement parlant? Et si la réponse est oui, alors qu’est-ce qu’on devrait faire pour les dépasser ou du moins les repousser? Le thème de cette année s’inspire du fait que de nos jours, l’humanité dresse de plus en plus de barrières, de murs, voir de remparts qui la place dans un milieu plutôt conservateur où les différences ne sont pas acceptées. Or, je pense que le théâtre devrait s’offrir pour mission de déterminer le public à se remettre en question afin d’échapper à toutes ces barrières mentales. C’est là le sujet phare de l’actuelle édition. Une semaine durant, on a discuté des limites sous toutes les formes: physiques, donc imposées par le corps, des frontières, des barrières de communication, de celles entre le public et les comédiens, des limites de l’éthique et de la moralité sur scène».

    Grâce aux productions sélectionnées, le Théâtre national allemand de Timisoara a fait de cette septième édition du Festival Eurothalia un véritable régal artistique. Choisi pour clôturer cette récente édition, le chorégraphe flamand Wim Vandekeybus a présenté, à la tête de sa compagnie, « Ultima Vez », son spectacle intitulé Malgré le désir et la volonté. Créé en 1999, la pièce marque un tournant dans la carrière de Vandekeybus qui a décidé de la reprendre en 2016 pour la réinventer, avec cette fois-ci, une distribution exclusivement masculine. Le spectacle a cartonné partout dans le monde, y compris à Timisoara. Quant aux limites telles qu’imaginées par le chorégraphe flamand, elles ont un côté aussi bien négatif que positif « Pour moi, l’homme n’est qu’un animal aux ambitions importantes et qui a besoin de tout expliquer. C’est la raison qui justifie le théâtre. Le théâtre vole à la vie. Même nous, les artistes, une fois sur scène, on n’est que des voleurs et des volés. Quelqu’un parle et d’autres l’imitent, tout en s’attribuant les paroles. Il n’y a pas d’originalité dans l’art. Après, il y a le show que j’ai imaginé et il y a, bien sûr, les nouvelles de Julio Cortazar. Celui-ci imagine l’histoire d’un marchand qui vend aux hommes les derniers mots à dire avant de rendre l’âme. Il les vend justement pour que les autres sachent ce qu’ils doivent dire à la fin. Il vend des orgasmes, des insultes, des choses très intimes. Or, je pense que cette idée est dans l’esprit de notre monde. Un monde où les individus ont l’habitude de pouvoir acheter tout ce dont ils ont besoin. Même de l’amour ou de la vie!»


    A l’affiche de cette septième édition du Festival de Théâtre européen Eurothalia a figuré aussi la série d’événements Eurothalia Xtension, organisée avec le concours de l’Association Timisoara, capitale culturelle européenne 2021. Son directeur artistique, Chris Torch, remémore les débuts de ce projet : «Au début de nos préparatifs pour le projet Timisoara 2021, on a identifié une partie de notre programme qu’on a nommée Xtension et qu’on a proposée par la suite aux différentes organisations et institutions. Avec Eurothalia, ça a collé dès le début. C’est un festival magnifique auquel on est arrivé à apporter un petit plus par la présence, en première sur la scène de Timisoara, de la troupe Odin Teatret. On l’a choisie d’abord pour la faire connaître au public du festival, mais aussi pour qu’elle nous fasse part de son expérience de travail au projet « Holstebro Fest Week démarré vingt cinq auparavant. C’est un événement par lequel Odin se propose, une semaine durant, de théâtraliser toute la communauté locale- la police, les soldats, les scoots, les immigrants, bref tout le monde est impliqué. L’événement est patronné par Odin Teatret qui dirige toutes les activités artistiques».

    Fondé à Oslo, en Norvège, en 1964, sous la direction du metteur en scène Eugenio Barba, l’Odin Teatret a déménagé à Holstebro, au Danemark en 1966 où il a lancé le festival devenu par la suite un modèle d’engagement communautaire de la part des artistes.« Eurothalia jouit d’un public extrêmement ouvert et désireux d’assister à des spectacles qui le provoquent et le surprennent », allait affirmer la sélectionneuse du festival, Andreea Andrei.Son: «

    La salle a applaudi à tout rompre après chaque spectacle ou presque, ce qui prouve qu’on a un public patient et curieux, prêt à s’ouvrir à des sujets actuels à fort impact social. J’ai été agréablement surprise de constater que le public a voulu tout voir, quoique le Festival aborde justement pas mal de genres différents. C’est là un aspect qui vient contredire nombre de directeurs de théâtre ou de festival, selon lesquels les spectateurs roumains sont plutôt conservateurs».

  • Theaterfestival Eurothalia 2017: Unkonventionelle Aufführungen gegen Grenzen des Konventionellen

    Theaterfestival Eurothalia 2017: Unkonventionelle Aufführungen gegen Grenzen des Konventionellen

    Das Theaterfestival in der westrumänischen Stadt gilt als eines der experimentierfreudigsten in Rumänien. Andreea Andrei, Theaterwissenschaftlerin, brachte unter dem Stichwort Grenzen Aufführungen und bedeutende Namen des europäischen Theaters zusammen. Im Folgenden erläutert sie das Konzept, das die Organisatoren 2017 gelten lie‎ßen:



    Das Festival »Eurothalia« schlägt ebenfalls Aufführungen vor, die keine klassischen Theateraufführungen sind. Es sind Veranstaltungen mit einer unterschiedlichen Ästhetik. Ich glaube, es ist sehr bedeutend, dass wir uns alle die Frage stellen, ob es Grenzen gebe, ob wir diese Grenzen überschreiten können, ob wir sie akzeptieren oder ausweiten können. Andererseits leben wir in einer Welt, in der immer mehrere Mauern, Schranken und Zäune um uns errichtet werden. Wir leben in einer konservativen Welt, in der wir die Unterschiede nicht akzeptieren. Es ist sehr bedeutend, dass wir durch die Aufführungen unsere geistigen Grenzen testen. Dieses Thema wurde in diesem Jahr in unterschiedlicher Art und Weise ausgedrückt. In der ganzen Woche haben wir über die physischen Grenzen gesprochen, über die Grenzen des Körpers, über die Grenzen der verbalen Kommunikation, über die Mauer zwischen Zuschauern und Schauspielern sowie über die Grenzen der Ethik und Moral im Theater.“




    Das Deutsche Staatstheater in Temeswar hat in diesem Jahr als Gastgeber des Festivals Eurothalia mehrere Must see“-Inszenierungen auf die Bühne geholt. Der belgische Künstler Wim Vandekeybus hat zusammen mit seiner Theatergruppe Ultima Vez am Ende des Festivals die Aufführung In Spite of Wishing and Wanting“ präsentiert. Die Aufführung wurde 1999 zum ersten Mal gespielt und stellt ein bedeutendes Moment in dem Werk von Vandekeybus dar. 2016 wurde es neuinszeniert, diesmal nur mit männlichen Darstellern. Die Show sorgte für Sensation in der ganzen Welt. Die bekannten Symbole der Träume, der Wünsche werden ihrer psychoanalytischen Klischees entblö‎ßt und in die poetische Tanzsprache der Gruppe Ultima Vez umgestaltet. Die Grenzen sind interessant und können negativ oder positiv betrachtet werden, meint Vandekeybus, den wir über die Grenzen seiner Show in der Beziehung zum Publikum gefragt haben:



    Wir haben versucht, die Idee auszudrücken, dass die Menschen Tiere sind, die gro‎ße Wünsche haben und alles erklären wollen. Dafür haben wir das Theater. Deshalb stehlen wir. Das Theater stiehlt vom Leben. Hier auf der Bühne bestehlen wir uns gegenseitig. Einer sagt etwas und der andere eignet sich das gleich an. Danach behauptet jeder, dass es sein Wunsch sei, dass es seine Worte seien. Nichts ist originell. Es ist ein bisschen showartig. Es ist ein Teil aus einer Geschichte von Julio Cortázar über einen Verkäufer, der die letzten Worte, die der Mensch vor dem Tod sagt, verkauft. Er verkauft sie, damit du wei‎ßt, was du am Ende des Lebens sagen musst. Er verkauft ganz persönliche Sachen. Ich glaube, dass wir heute alles kaufen können. Man kann Liebe kaufen, man kann sogar Leben kaufen.“




    Das Programm des europäischen Theaterfestivals Eurothalia hat ebenfalls die Sektion Eurothalia Xtension eingeschlossen, die zusammen mit dem Verband Temeswar — europäische Kulturhauptstadt 2021“ organisiert wurde. Chris Torch, künstlerischer Leiter, sagte uns:



    Wir haben am Anfang der Vorbereitungsaktionen für das Projekt Temeswar 2021 einen Teil unseres Programms, den wir »Xtension« nennen, identifiziert. Wir haben uns an Institutionen und Organisationen in Temeswar gewandt und sie gefragt, ob wir im Vorfeld etwas hinzufügen könnten, was der Stadt fehlt und dennoch bedeutend ist. Da lag es auf der Hand, mit Eurothalia zusammenzuarbeiten. Es geht um ein wunderbares Festival. Wir haben das dänische Ensemble Odin Teatret nach Temeswar gebracht, weil wir uns für seine Erfahrung hinsichtlich des Lernprozesses und der Arbeit in Holstebro mit dem Projekt Holstebro Fest Week interessieren. Die Künstler bringen für eine Woche die ganze Gemeinschaft zusammen, um gemeinsam zu schöpfen. Sie arbeiten zusammen mit der Polizei, mit den Soldaten, mit den Einwanderern. Odin Teatret koordiniert all diese künstlerischen Tätigkeiten.“




    Odin Teatret, die Theatergruppe, die in der zweiten Häfte des 20. Jh. unter der Leitung des Regisseurs Eugenio Barba das Theater revolutionierte, hat ihren Sitz in der dänischen Provinz Holstebro, wo sie das Festival gründetet hat, das ein Vorbild wurde für die gemeinschaftliche Einbeziehung der Künstler.



    Das Festival Eurothalia hat ein aufgeschlossenes Publikum, das sich überraschende und herausfordernde Aufführungen wünscht. Die Theaterwissenschaftlerin Andreea Andrei dazu:



    Wir erfreuten uns kräftigen Beifalls bei allen Aufführungen. Die Zuschauer hatten die Geduld und die Neugier, offen für aktuelle soziale Themen zu sein. Wir waren recht überrascht, dass das Publikum derartige Aufführungen liebt. Das widerspricht der Meinung zahlreicher Theater- oder Festivalmanager in Rumänien, die behaupten, unser Publikum sei sehr konservativ.“

  • Theaterjahr 2016 – Rückblick auf die wichtigsten Aufführungen und Festivals

    Theaterjahr 2016 – Rückblick auf die wichtigsten Aufführungen und Festivals

    Die internationalen Theaterfestspiele im mittelrumänischen Sibiu (Hermannstadt), Timişoara, Cluj (Klausenburg), Bukarest haben auch im vergangenen Jahr zahlreiche Theaterliebhaber aus allen Ecken der Welt nach Rumänien gebracht. Thematisiert wurden dabei aktuelle Probleme in der heutigen Gesellschaft: das mangelnde Vertrauen, das Erlebnis der Entfremdung, die Migration. Das Thema Vertrauen aufbauen“ stand im Mittelpunkt des 23. Internationalen Theaterfestivals in Sibiu. Ohne Vertrauen hätten die internationalen Festspiele in der siebenbürgischen Stadt ein solches Ausma‎ß allerdings nicht erreicht: 472 Veranstaltungen und renommierte Theatermacher Rumäniens und der Welt, die 2016 dabei waren — Victor Rebengiuc, Anamaria Marinca, Gigi Căciuleanu, Silviu Purcărete, Tim Robbins, Evgeny Mironov, Thomas Ostermeier. Alle Aufführungen, Konzerte, Filmvorführungen, Buchpräsentationen, Publikumsgespräche im Anschluss an die Theateraufführungen, die Partnerschaften, die während der zehn Festivaltage geschlossen wurden, stellten einen riesigen Schritt nach vorne für die Theatergemeinschaft und die rumänische Kultur dar. Die vom Hermannstädter Nationaltheater Radu Stanca“ organisierten Festspiele gelten europaweit als das drittgrö‎ßte Theaterfestival.



    Der rumänische Theaterverband UNITER hat im vergangenen Jahr das 26. Nationale Theaterfestival organisiert. Die Festivalintendantin Marina Constantinescu wählte für diesen Event 40 Aufführungen der Spielzeit 2015-2016 aus. Präsentiert wurden sowohl Aufführungen rumänischer Staatstheater als auch unabhängiger Theater. Seit 2005 widmet das Internationale Theaterfestival auch ausländischen Aufführungen eine Sektion. 2016 brachte das Event zwei weltweit renommierte Choreographen nach Bukarest: Angelin Preljocaj und Carolyn Carlson. Dem Tanz widmeten allerdings die Organisatoren ein spezielles Augenmerk im vergangenen Jahr. Im Mittelpunkt der 26. Nationalen Theaterfestspiele stand das Werk der rumänischen Choreographin Miriam Răducanu. Das Festival ging mit der Aufführung von Tschechows Kirschgarten“ in der Regie von Lew Dodin, einer Produktion des Theaters Malyj Drama aus Sankt Petersburg zu Ende.



    Das Thema Europa — wohin steuerst du?“ stand 2016 im Mittelpunkt des Europäischen Theaterfestivals Eurothalia“, organisiert vom deutschen Staatstheater Temeswar. Das Festival erforscht innovative Tendenzen der darstellenden Künste in Europa. Die ausgewählten Stücke setzten sich 2016 sowohl mit Themen von aktueller Relevanz auseinander wie der Migration, der Ausbeutung natürlicher Ressourcen und ihrer Folgen als auch mit Themen, die den modernen Menschen auf persönlicher Ebene beschäftigen.



    Das Internationale Theaterfestival Interferenzen“ wird vom Ungarischen Staatstheater in Klausenburg organisiert und findet jedes zweite Jahr statt. Die 22 ausgewählten Aufführungen haben im vergangenen Jahr aus verschiedenen Perspektiven Die Odyssee des Fremden“ thematisiert. Die Organisatoren bezeichnen die Festspiele, die 2016 bereits zum 5. Mal stattfanden, als ein Festival aller Klausenburger“, einem Treffpunkt verschiedener Gemeinschaften und Generationen.



    Zum Jahresende wurden zwei neue Theater eröffnet. Das Stadttheater Matei Vişniec“ im nordostrumänischen Suceava, das den Namen eines renommierten rumänischen Dramatikers trägt, brachte im Dezember seine erste Aufführung auf die Bühne: Der Tiger in meiner Stadt“ von Gianina Cărbunariu, in der Regie von Bobi Pricop. Das Privattheater Apollo 111 öffnete November 2016 seine Pforten mit der Aufführung Ali: Angst essen Seele auf“ nach Rainer Werner Fassbinders Drehbuch zum gleichnamigen Film, in der Regie des Filmemachers Radu Jude. Das Theater wurde vom Filmregisseur Călin Peter Netzer gegründet.

  • The “Eurothalia” European Theatre Festival

    The “Eurothalia” European Theatre Festival

    The German State Theatre based in the western city of Timisoara organised the 5th edition of the “Eurothalia” European Theatre Festival.



    The event brought to Timsioara, for the first time under this form, plays by prominent European directors like Oskaras Korsunovas, Silviu Purcarete, Jan Lauwers and Wim Vandekeybus and shows which are the result of new theatre aesthetic ideas, such as those staged at the “Anton Pann” Theatre in Râmnicu-Vâlcea, The “Spalatorie” Theatre in Chishinau (the Republic of Moldova) or the “Csiky Gergely” Hungarian State Theatre in Timisoara.



    Andreea Andrei has made the selection of the shows presented in the 2015 edition of the festival: ” The festival has changed a lot from one edition to another. If, in the past years, we invited more shows from Romania, this year we’ve tried to bring more shows from Europe, staged by prominent theatre directors. This year, just like in the past, the shows have been very diverse in terms of genre and the approached themes. We invite theatre performances as well as contemporary dance shows, or shows which can’t be subscribed to a specific genre. ‘Eurothalia’ is the only festival in Timisoara which focuses exclusively on European theatre. We try to build a sort of platform for the new trends currently followed by the European theatre.”



    The “Eurothalia” European Theatre Festival opened with a performance staged at the “Electra” German Theatre, based on texts by Euripides and Aeschylus, and directed by Bocsárdi László. The staging preserves the original writing style, but there is a contemporary approach to the text, with a very young and modern Electra concealed under a very delicate appearance. Isa Berger is the actress who gives life to the character of passionate Electra, whose only raison d’etre is revenge.



    Isa Berger: “It is not a light show. We need tranquillity and peace of mind before the show. I need to spend some time alone, to try to identify Electra’s problems and somehow to re-live that inner turmoil. I try to mirror that soul, for the public to see it. Just like Mr. Bocsardi said, human soul has no bounds. This is precisely what we want to do, to unveil our souls in front of the public. If I were to bring Electra to our modern times, I would say I don’t necessarily understand her wish to take revenge, to kill her mother, but I fully understand her love for his father, because I myself am a daughter who loves her father very much and I believe I would do anything for my dad. Somehow, I identify myself with her, from this point of view.”



    “Electra” was followed by two performances of “The Seagull” by Chekhov, directed by Oskaras Koršunovas, a production by OKT / Vilnius City Theatre, Lithuania. The staging won over the public in the first minutes, due to the incredible natural acting. “Actors can’t hide themselves behind the characters. The spectators should see, step by step, how the actor starts living the character’s life,” this is what Koršunovas teaches his actors.



    Belgian director Jan Lauwers and Needcompany came to “Eurothalia”, with “The Blind Poet”, a show on multiculturalism, based on the story of each of the leading actors, who are requested to expose much of their lives to the public at large.


  • Theaterfestival Eurothalia in Temeswar: Klassiker und neue Trends trafen zusammen

    Theaterfestival Eurothalia in Temeswar: Klassiker und neue Trends trafen zusammen

    Beim diesjährigen Eurothalia-Festival wurden in Temeswar Inszenierungen wichtiger europäischer Regisseure wie Oskaras Koršunovas, Silviu Purcărete, Jan Lauwers oder Wim Vandekeybus präsentiert. Ferner konnte das Publikum Aufführungen sehen, die eine neue Theaterästhetik verwenden wie die vom Theater Anton Pann“ aus Râmnicu Vâlcea, Teatru-Spălătorie aus Chişinău oder vom Ungarischen Staatstheater Csiky Gergely“ aus Temeswar. Die Theaterwissenschaftlerin Andreea Andrei hat die Festivalstücke 2015 ausgesucht:



    Im Laufe der Jahre hat sich unser Festival stark verändert. In den vorigen Jahren hatten wir vorwiegend rumänische Aufführungen; bei dieser Auflage versuchten wir aber, mehrere Aufführungen wichtiger europäischer Regisseure nach Temeswar zu bringen. Sowohl bei den anderen Auflagen als auch dieses Jahr boten wir dem Publikum sehr unterschiedliche Veranstaltungen mit einer breitgefächerten Thematik in verschiedenen Genres — Theater, Gegenwartstanz, Tanztheater und auch Aufführungen, die zu keinem üblichen Genre passen. Eurothalia ist das einzige Festival in Temeswar, das sich ausschlie‎ßlich auf europäisches Theater konzentriert. Wir versuchen, eine Plattform für die aktuellen Trends des europäischen Theaters zu schaffen.“




    Das Europäische Theaterfestival Eurothalia“ wurde dieses Jahr mit einer Produktion des Deutschen Staatstheaters Temeswar eröffnet: Elektra“ nach Euripides und Aischylos, in der Regie von László Bocsárdi. Die Inszenierung behält den Stil des Originaltextes in einer gegenwärtigen Interpretation, mit einer zierlichen Elektra, die unter ihrer angeblichen Zerbrechlichkeit von der enormen Kraft der Rache getrieben wird. Die Darstellerin Isa Berger:



    Elektra ist keine leichte Rolle. Vor der Aufführung brauche ich viel Ruhe, um zu mir selbst und zu den Fragen und Problemen Elektras zu finden. Ich versuche, diese Fragen und Probleme in meiner eigenen Seele aufzuwühlen und dem Publikum diese unruhige Seele zu zeigen. Die Seele eines Menschen ist gewaltig, wie der Regisseur László Bocsárdi sagte. Und wir versuchen, unsere Seele vor dem Publikum zu entblö‎ßen. Sollte ich Elektra in der Gegenwart erleben, so könnte ich ihre Rachesucht und ihre Besessenheit, ihre Mutter zu töten, nicht verstehen. Aber ich verstehe sehr wohl die gro‎ße Liebe zu ihrem Vater, weil auch ich eine Tochter bin, die ihren Vater sehr liebt, und ich glaube, ich würde für meinen Vater alles tun. Da kann ich mich irgendwie mit Elektra identifizieren.“




    Nach Elektra“ folgten zwei Aufführungen mit dem Stück Die Möwe“ von Anton Pawlowitsch Tschechow, eine Inszenierung von Oskaras Koršunovas vom OKT / Vilnius City Theatre, Litauen. Gleich in den ersten Minuten wurde das Publikum von der Natürlichkeit der Darsteller verzaubert. Der Schauspieler kann sich nicht hinter der Figur verstecken. Die Zuschauer müssen Schritt für Schritt alles sehen; der Schauspieler beginnt, das Leben der Figur selbst zu erleben.“ Wir zitierten soeben den Regisseur Oskaras Koršunovas. Mehr zu dieser Aufführung erfahren Sie von Nele Savicenko, die die Rolle der Arkadina spielt:



    Der Text von Tschechow ist 100 Jahre alt, das ist in der Tat ein altes Stück. Was ist davon aber auch in der Gegenwart lebendig geblieben? Die Beziehungen zwischen den Menschen, die Beziehung zwischen Mutter und Sohn, die Beziehungen in unserem Beruf… In diesem Stück geht es um Theater — die Figuren beteiligen sich an einer Aufführung, die ihre Existenz von Grund aus verändert. Nach Kostjas Aufführung ist keiner wirklich glücklich… Also die Beziehungen zwischen Mutter und Sohn, zwischen Kostja und seinem künstlerischen Schaffen, die Ideen über den Künstler, über das menschliche Wesen — das alles bedeutet sehr viel in unserem heutigen Leben. Die Möwe? Die Möwe ist das Unerreichbare, der Traum, den man nie verwirklicht…“

  • Le Festival « Eurothalia » à Timisoara

    Le Festival « Eurothalia » à Timisoara

    Le Théâtre allemand d’Etat de Timisoara (dans l’ouest de la Roumanie) est l’organisateur de la 5e édition du Festival européen de théâtre « Eurothalia », qui a eu lieu du 8 au 15 octobre. Cette année, la sélection officielle a inclus des créations d’importants metteurs en scène européens, tels Oskaras Korsunovas, Silviu Purcărete, Jan Lauwers ou Wim Vandekeybus, ainsi que des spectacles qui utilisent de nouvelles esthétiques théâtrales, comme par exemple les productions du Théâtre « Anton Pann » de Ramnicu-Valcea, du Théâtre-Laverie de Chisinau (République de Moldova) ou bien du Théâtre magyar d’Etat « Csiky Gergely » de Timisoara.

    Des explications avec Andreea Andrei, chargée de la sélection à l’édition 2015 du Festival « Eurothalia » : Le Festival a beaucoup évolué d’une édition à l’autre. Si les spectacles de Roumanie ont été plus nombreux dans le passé, cette année nous avons voulu inviter un nombre accru de productions européennes, mises en scène par des créateurs importants. En règle générale, les spectacles sont très divers en termes de genre et de thématiques. La sélection contient des spectacles de théâtre, de danse contemporaine, de théâtre-danse ou impossible de placer dans une catégorie précise. Eurothalia est le seul festival de Timişoara à se concentrer sur l’art théâtral européen. Nous essayons de construire une plate-forme pour les tendances qui se manifestent dans le théâtre actuel sur notre continent.

    Le Festival européen de théâtre « Eurothalia » a été ouvert par une production du Théâtre allemand – Electre, d’après Euripide et Eschille, dans la mise en scène de Bocsárdi László, qui garde le style de l’écriture originale dans une approche contemporaine, proposant une Electre très jeune, très moderne, d’une fragilité apparente.

    La passionnelle Electre, dont la vengeance est son unique raison d’être, est interprétée par la comédienne Isa Berger : Ce n’est pas un spectacle facile. Avant d’entrer en scène, j’ai besoin de silence, de calme, pour être seule avec les problèmes d’Electre que j’essaie de chercher au fond de moi-même. J’essaie de montrer son âme au public. Comme le disait monsieur Bocsardi, l’âme humaine est très compréhensive et ce que nous tentons de faire c’est la dénuder devant le public. Si je devais ramener Electre à l’époque contemporaine, je dirais que je ne comprends pas nécessairement son désir de vengeance dans le sens de tuer sa mère, mais je comprends cet amour total pour son père, parce que moi aussi j’aime énormément mon père et je ferais tout pour lui. Je crois que, sur ce point, nous sommes identiques, Electre et moi.

    Il y a eu aussi deux spectacles avec « La Mouette » de Tchekhov, du metteur en scène Oskaras Koršunovas, une production d’OKT / Vilnius City Théâtre, de Lituanie. Il a suffi de quelques minutes pour que le public soit gagné par le jeu incroyablement naturel des acteurs. « Le comédien ne peut pas se cacher derrière le personnage. Les spectateurs doivent voir comment le comédien commence à vivre la vie du personnage, pas à pas. » C’est ce que Koršunovas apprend à ses comédiens, selon les dires de Nele Savicenko, la comédienne qui joue Arkadina dans le spectacle.

    Nele Savicenko, sur la proposition de Koršunovas en tant que metteur en scène : « Ce texte a 100 ans. C’est une pièce vraiment ancienne. Quels éléments sont encore vivants, maintenant ? je pense qu’il s’agit des relations entre les gens… entre mère et fils, notre profession – cette pièce est sur le théâtre, sur la manière dont le spectacle auquel ils prennent part change la vie des personnages d’une façon extrême, très forte. Après le spectacle de Kostea, personne n’est vraiment heureux. Les relations entre mère et fils, entre Kostea et la création, les idées sur l’artiste, sur l’être humain… il y a beaucoup de choses qui sont très importantes aujourd’hui. La mouette ? C’est cette chose que l’on n’a jamais dans la vie. C’est un rêve… »

    Le metteur en scène belge Jan Lauwers et Needcompany sont venus à Eurothalia avec « Le poète aveugle », un spectacle qui parle du conflit entre l’Orient et l’Occident, un spectacle sur le multiculturalisme, construit sur l’histoire de chacun des comédiens protagonistes.

    Nous avons demandé au metteur en scène Jan Lauwers comment ses comédiens ont reçu la proposition de s’exposer autant devant le public : « Cela ne pose pas de problèmes pour eux. Je travaille avec ces gens depuis longtemps. J’ai cherché des réponses à des questions telles : quelles histoires dire dans le théâtre contemporain, quelle est la signification du théâtre, comment nous pouvons mettre de nouveau le théâtre au centre de la société. L’intimité de parler de soi est donc légitimée uniquement lorsqu’il y a vulnérabilité et lorsqu’il y a, aussi, une approche universelle. Je pense que leurs histoires sont les histoires de tous. Ils parlent donc d’eux, mais ils ne sont plus eux-mêmes. Et c’est là qu’il y a une différence, suite au fait que nous avons une formation pour être performers, pas comédiens. Et les performers, ils parlent toujours d’eux-mêmes. Nous essayons donc d’être comédiens, avec cet arrière-plan de performers et nous essayons de trouver une nouvelle manière de raconter des histoires. Lorsque les comédiens racontent leurs histoires, ils le font d’une manière très historique. Leurs vies sont le point de départ pour aller plus loin, au-delà de ces histoires. J’essaie de les lier de manière historique, j’essaie d’utiliser des images qui sont très autonomes, indépendantes des histoires que je narre, et trouver des couches différentes, des sources d’énergie différentes en même temps. C’est donc beaucoup plus que le fait de raconter ses propres histoires. » (Trad. Ileana Taroi, Ligia Mihaiesscu)

  • Festivalul European de Teatru Eurothalia

    Festivalul European de Teatru Eurothalia

    Teatrul German de Stat Timişoara a organizat în
    perioada 8 – 15 octombrie a V-a ediţie a Festivalului European de Teatru
    Eurothalia. Evenimentul a reunit la Timişoara, pentru prima dată în această
    formă, opere ale unor importanţi creatori europeni, precum Oskaras Korsunovas,
    Silviu Purcărete, Jan Lauwers sau Wim Vandekeybus şi spectacole care recurg la
    noi estetici teatrale, cum sunt cele produse de Teatrul Anton Pann din
    Râmnicu-Vâlcea, Teatru-Spălătorie din Chişinău sau Teatrul
    Maghiar de Stat Csiky Gergely Timişoara.


    Andreea Andrei, selecţionerul ediţiei 2015 a
    evenimentului: Festivalul s-a schimbat foarte mult de la o
    ediţie la alta. Dacă în anii trecuţi am invitat mai multe spectacole din
    România, anul acesta am încercat să aducem mai multe spectacole din Europa,
    regizate de creatori de teatru foarte importanţi. Şi anii trecuţi, şi anul
    acesta, spectacolele au fost foarte diverse la nivel de gen şi la nivel
    tematic. Invităm spectacole de teatru, dar şi spectacole de dans contemporan
    sau spectacole de teatru-dans sau spectacole care nici nu mai pot fi încadrate
    într-un gen. Eurothalia este singurul festival din Timişoara care este axat
    doar pe teatrul european. Încercăm să construim un fel de platformă pentru
    tendinţele din teatrul european actual.


    Festivalul European de Teatru Eurothalia s-a deschis cu o producţie a Teatrului German
    – Electra, după Euripide şi Eschil, în
    regia lui Bocsárdi László, o montare care păstrează stilul scrierii originale,
    însă într-o abordare contemporană, cu o Electra foarte tânără, foarte modernă,
    în acelaşi timp o apariţie micuţă, fragilă, dar doar în aparenţă. Electra cea
    pasională, a cărei unică raţiune o reprezintă răzbunarea, este interpretată de
    actriţa Isa Berger: Nu este un spectacol uşor. Am nevoie de
    foarte multă linişte înainte de acest spectacol, să fiu eu cu mine şi cu toate
    problemele pe care le are Electra şi pe care încerc cumva să le răscolesc în
    mine. Încerc să oglindesc publicului sufletul. Cum spunea şi domnul Bocsardi, e
    foarte larg sufletul omului. Şi noi asta încercăm, să ne dezgolim sufletul în
    faţa publicului. Dacă ar fi să o aduc pe Electra în zilele noastre, nu-i
    înţeleg neapărat dorinţa de răzbunare în sensul de a-şi omorî mama, dar îi
    înţeleg această iubire în totalitate faţă de tată, pentru că şi eu sunt o fiică
    ce îşi iubeşte tatăl extrem de mult şi cred că aş face orice pentru tatăl meu.
    Aici cumva ne identificăm.



    După Electra au urmat două reprezentaţii cu
    Pescăruşul de A.P. Cehov, în regia lui Oskaras
    Koršunovas, o producţie OKT / Vilnius City Theatre,
    Lituania. O montare care a câştigat publicul după primele minute datorită
    naturaleţii incredibile a jocului actorilor. Actorul nu se poate ascunde în
    spatele personajului. Spectatorii trebuie să vadă cum, pas cu pas, actorul
    începe să trăiască viaţa personajului. Asta îi învaţă Koršunovas pe actorii
    săi, după cum povesteşte Nele Savicenko, actriţa care o interpretează pe
    Arkadina în spectacol. Nele Savicenko, despre propunerea regizorală a lui
    Koršunovas: Acest text are 100 de ani. Este o piesă cu
    adevărat veche. Ce lucruri sunt vii şi acum, în prezent? Cred că relaţiile
    dintre oameni… dintre mamă şi fiu, profesia noastră – piesa aceasta este despre
    teatru, despre cum spectacolul la care iau parte le schimbă vieţile
    personajelor într-un mod extrem, foarte puternic. După spectacolul lui Kostea,
    nimeni nu este cu adevărat fericit. Deci, relaţiile dintre mamă şi fiu, dintre
    Kostea şi creaţie, ideil despre artist, despre fiinţa umană… sunt foarte multe
    lucruri care sunt foarte importante astăzi. Pescăruşul? Este acel lucru pe care
    nu îl ai niciodată în viaţă. E un vis….



    Regizorul belgian Jan Lauwers şi Needcompany au
    venit la Eurothalia cu Poetul orb, un spectacol care problematizează
    conflictul dintre Orient şi Occident, un spectacol despre multiculturalitate,
    construit pe povestea fiecăruia dintre actorii protagonişti. L-am întrebat pe
    regizorul Jan Lauwers cum au primit actorii săi propunerea de a se expune atât
    de mult în faţa publicului: Aceasta nu este o problemă pentru
    ei. Lucrez cu aceşti oameni de multă vreme. Am căutat răspunsul la întrebări
    precum: ce fel de poveşti trebuie să spunem în teatrul contemporan, care este
    semnificaţia teatrului, cum putem aşeza din nou teatrul în centrul societăţii.
    Deci, intimitatea de a vorbi despre tine însuţi este legitimată numai când
    există vulnerabilitate şi când există, de asemenea, o abordare universală. Cred
    că poveştile lor sunt poveştile tuturor. Deci, vorbesc despre ei, dar nu mai
    sunt ei înşişi. Şi aici există o diferenţă, dată de faptul că avem o pregătire
    de performeri, nu de actori. Şi performerii întotdeauna vorbesc despre ei
    înşişi. Deci, noi încercăm să fim actori, cu acest background de performeri şi
    încercăm să găsim un mod nou de a spune poveşti. Când actorii îşi spun
    poveştile, o fac într-un fel foarte istoric. Vieţile lor sunt punctul de
    pornire pentru a merge mai departe, dincolo de ele. Încerc să le leg într-un
    mod istoric, încerc să folosesc imagini care sunt foarte autonome, independente
    de poveştile pe care le spun şi să găsesc niveluri/ straturi diferite, surse
    diferite de energie în acelaşi timp. Deci, este mult mai mult decât spunerea
    propriilor poveşti. Este un autoportret universal.

  • Europäische Theaterfestspiele Eurothalia in Temeswar

    Europäische Theaterfestspiele Eurothalia in Temeswar

    Die Europäischen Theaterfestspiele Eurothalia haben dieses Jahr im westrumänischen Timişoara (Temeswar) bereits zum 4. Mal stattgefunden. Das von dem Deutschen Staatstheater organisierte Festival hielt auch dieses Jahr an dem vor fünf Jahren gesetzten Ziel fest. Der Intendant des Deutschen Staatstheaters Temeswar, Lucian Vărşăndan, sagte dazu:



    Wir haben uns vorgenommen, dieses Theater und die rumänische Theaterszene an die aktuellen Tendenzen des europäischen Theaters anzuschlie‎ßen. Vor fünf Jahren setzen wir uns zum Ziel, eine Plattform des europäischen Theaters in verschiedenen Kulturräumen zu bilden. 2009, als die Festspiele ins Leben gerufen wurden, war die Initiative im rumänischen Kulturraum einzigartig und das treibt uns dazu an, an unserem Ziel entschlossen festzuhalten. Wir versuchen sowohl innovative Projekte des europäischen Theaters als auch repräsentative Aufführungen der letzten Spielzeit in Rumänien auf die Temeswarer Bühne zu bringen und gleichzeitig die zwei Projekte miteinander zu verbinden. Diese rumänische Komponente der Temeswarer Festspiele versteht sich zudem als sogenannte Showcase-Komponente oder Vorzeigeprojekt unseres Theaters. Die Initiative ergriffen wir voriges Jahr und setzen sie auch dieses Jahr erfolgreich fort. Dadurch wollen wir der aktuellen Theaterszene Rumäniens mehr Sichtbarkeit verschaffen. Besonders relevant finde ich, was die eine oder die andere Aufführung hier vor dem Temeswarer Publikum zu sagen hat.“




    Eine äu‎ßerst provokative Aufführung, die beim Eurothalia Theaterfestival 2014 auf die Bühne gebracht wurde, war Crash Course Chit Chat“ des Theaterensembles Sanja Mitrović aus Amsterdam. Die Idee, die Regie und die Choreographie gehören der Künstlerin Sanja Mitrović, die in ihrem Theaterensemble fünf Darsteller vereinte, die fünf europäische Staaten vertreten: Deutschland, Frankreich, Gro‎ßbritannien, die Niederlande und Belgien. Die Aufführung beruht zuerst auf den persönlichen Geschichten der Darsteller (Kindheit, Familie, persönliches Leben) und auf Geschichten, Klischees und Vorurteile über die fünf Völker. Mit Hilfe der Strategien des Dokumentarfilms forscht die junge Regisseurin nach der Beziehung zwischen der persönlichen und der europäischen Identität. Die französische Darstellerin Servane Ducorps spricht über die Fragen, die das Theaterensemble in der Aufführung Crash Course Chit Chat“ zu beantworten versucht:



    Kann man sich als Europäer definieren? Können wir Europäer sein? Was bedeutet überhaupt, Europäer zu sein? Was haben wir gemeinsam? Was teilen wir nicht? Meiner Ansicht nach handelt es sich darum, sich selbst zu erforschen. Am Anfang der Aufführung sind wir neugierig, uns gegenseitig zu entdecken. Je tiefer wir uns aber kennenlernen, desto mehr zerstören wir einander. Die letzte Szene der Aufführung, die ausgeprägte religiöse Merkmale hat, kann als unser letzter Versuch gedeutet werden, zusammen zu sein. Der Versuch war aber gescheitert. Meiner Ansicht nach trägt der religionsbezogene Moment eine besondere Bedeutung, es war zudem sehr wichtig, das Thema anzusprechen: Was bedeutet überhaupt, zusammen zu sein?“




    Eine der rumänischen Aufführungen, die beim Europäischen Theaterfestival Eurothalia präsentiert wurde, war Victor sau copiii la putere“ (Victor oder die Kinder an der Macht“) von Roger Vitrac, inszeniert von Silviu Purcărete auf der Bühne des Ungarischen Staatstheaters Klausenburg. Dieses Jahr wurde die Produktion mit dem Preis des Rumänischen Theaterverbands UNITER für die beste Aufführung“ ausgezeichnet. Die Schauspielerin Csilla Albert, die bei der UNITER-Gala in der Kategorie beste Nebendarstellerin“ nominiert wurde, spricht in den folgenden Minuten über die Erfahrung im Bereich des experimentellen Theaters:



    Der Text war sehr schwierig. Ich glaube, dass er verfasst wurde, um eher gelesen als inszeniert zu werden, selbst wenn es sich um einen dramatischen Text handelt. Während der Proben bekam ich den Eindruck, dass er der Arie von Mozart ähnelt, die komponiert wurde und dennoch nicht zum Singen bestimmt war. Es war ein richtiger Kampf, diesen Text sozusagen zu bändigen. Es ist eine gro‎ße Herausforderung für jeden Schauspieler, nicht zu vergessen, warum er diesen Beruf gewählt hat, und das Niveau zu erreichen, auf dem er nicht nur gewisse Rollen spielt, sondern seine Gestalten fühlt. Ich habe versucht, mein inneres Kind rauszulassen, aber nicht indem ich zeigte, wie sich ein Kind benimmt, sondern indem ich vergessen habe, dass ich 35 Jahre alt bin. Zwei Stunden lang war ich sechs Jahre alt und das fühlte sich durch Mark und Bein sehr ehrlich an. Der Regisseur Silviu Purcărete kann seine Schauspieler dazu bringen, sich in einen bestimmten Satz, eine bestimmte Szene, in eine brennende Kerze zu verlieben. Man verliert sich selbst auf der Bühne, man tut alles, weil man wei‎ß, dass es sich lohnt. Es lohnt sich, Theater zu machen.“




    Das Deutsche Staatstheater Temeswar hat drei seiner eigenen Aufführungen auf die Bühne der europäischen Festspiele gebracht. Eine davon war Tschechows Theaterstück Die Möwe“, eine äu‎ßerst überwältigende Aufführung des Regisseurs Yuri Kordonsky, mit der Darstellerin Ioana Iacob in der Rolle von Irina Nikolajewna Arkadina:



    Ich fand die Zusammenarbeit mit Yuri Kordonsky au‎ßergewöhnlich! Jeder Schauspieler muss die Erfahrung einer derartigen Zusammenarbeit erleben. Es gelingt ihm, die Darsteller zu motivieren und sie in äu‎ßerst bewegende Situationen zu bringen. Das fand ich so bezaubernd bei der Zusammenarbeit mit diesem Regisseur. Die Aufführung ist äu‎ßerst emotionsbeladen und den Text finde ich sehr gut. Wie ist Irina? Oftmals kann man sie als Zicke beschreiben und oftmals wird sie auch so dargestellt. Ich wei‎ß nicht, ob es mir gelungen ist, ihrer menschlichen Seite Ausdruck zu verleihen. Bei den Proben gab ich mein Bestes, um zu beweisen, dass sie eigentlich ein guter Mensch ist. Sie ist eine Frau, die kein einfaches Leben führte und die ständig um etwas in ihrem persönlichen Leben, in ihrer Karriere oder in der Kunst kämpfen musste. Sie hat ihr ganzes Leben der Kunst gewidmet und oftmals verlor sie daher den Kopf. Ich glaube aber, dass sie, genau wie alle Gestalten Tschechows übrigens, eine gute Seele hat.“




    Die Theaterfestspiele Eurothalia wurden mit dem Ziel organisiert, das Theater als Kunst und Institution dem Publikum näher zu bringen. In den fünf Jahren, seitdem es zum ersten Mal stattfand, gelang es dem Festival, sein Ziel zu erreichen, sagte Theaterintendant Lucian Vărşăndan:



    Ich glaube, dass jedes Festival sich an die Gemeinschaft richtet, der es gewidmet wurde. Ein solches Festival hat seinen Weg zum Temeswarer Publikum gefunden. Es ist nicht schwer, diese Tatsache festzustellen — das Publikum erwartet jedes Jahr die Festspiele mit besonderer Begeisterung und bedauert auch, dass sie nicht früher ins Leben gerufen wurden. Voriges Jahr haben wir nach der Veranstaltung die Eindrücke der Zuschauer in einem Band zusammengefasst. Ein positives Feedback bekommt man auch, wenn man die vollen Säle merkt. Die Zuschauer zeigen jedes Jahr ein immer grö‎ßeres Interesse, sie kennen, wünschen sich und erwarten die europäischen Theaterfestspiele Eurothalia in Temeswar.“

  • Le Festival européen de théâtre Eurothalia

    Le Festival européen de théâtre Eurothalia

    Lucian Vǎrşǎndan, directeur du Théâtre allemand : « Il a été conçu comme une tentative de raccorder ce théâtre et le théâtre de Roumanie à certaines des tendances du théâtre européen. Le Festival voulait devenir, dès le début, une plateforme pour le théâtre européen de différents espaces culturels de bonne qualité. En 2009, lorsque ce festival a été lancé, il n’y avait aucune initiative similaire, du moins pas dans cette région, sinon dans le pays tout entier, et cela nous a encouragés à persévérer. D’une part, nous souhaitons faire venir à Timişoara une des propositions théâtrales les plus innovantes de différents pays européens, et de l’autre, et de l’autre, nous essayons faire une connexion entre ce côté du festival et celui qui apporte à Timişoara une des productions représentatives des dernières saisons de Roumanie. Cette composante roumaine du festival est entendue aussi comme une composante de modèle/vitrine. C’est quelque chose que nous avons lancé l’année dernière et que nous avons continué cette année, afin de contribuer à une meilleure visibilité de ce que l’on produit dans les théâtres de Roumanie. Ce qui compte, selon moi, c’est ce que ce spectacle pourrait dire aux spectateurs du coin ».



    Un des spectacles les plus provocateurs de l’édition 2014 du Festival Eurothalia — provocateur point de vue message, mais aussi en tant que mise en scène — a été « Crash Course Chit Chat », spectacle produit par la compagnie de Sanja Mitrovic, d’Amsterdam. Le concept, la mise en scène et la chorégraphie appartiennent à la même Sanja Mitrovic, qui a rassemblé cinq comédiens représentant cinq Etats européens : l’Allemagne, la France, le Royaume Uni, les Pays-Bas et la Belgique. Le spectacle repose, d’une part, sur les histoires des comédiens sur l’enfance, la famille, la vie privée, et d’autre part, sur des faits historiques, des clichés et des préjugés liés aux cinq nations. Sanja Mitrovic utilise les stratégies du documentaire pour étudier la relation entre l’identité personnelle et l’identité européenne.



    La Française Servane Ducorps, une des comédiennes de « Crash Course Chit Chat », parle des questions auxquelles ils ont essayé de répondre par ce spectacle : « Pouvons-nous être européens ? Qu’est-ce que cela veut dire, être européen ? Que partageons-nous ? Que ne partageons-nous pas ? Je pense qu’il s’agit de nous questionner nous-mêmes sur ces aspects. Je pense que dans le spectacle, nous commençons en étant curieux l’un à l’égard de l’autre ; plus on entre en profondeur, plus on détruit l’autre. Peut-être que la dernière scène, une scène religieuse, signifie notre tentative, pour la dernière fois, d’être ensemble. Et cette tentative n’a pas connu le succès non plus. Je pense qu’il était important d’avoir un moment religieux, de parler de ce que c’est que d’être ensemble ».



    Un des spectacles roumains les plus importants invités au Festival européen de théâtre Eurothalia a été « Victor ou les enfants au pouvoir » de Roger Vitrac, mis en scène par Silviu Purcărete au Théâtre magyar d’Etat de Cluj. La production a remporté cette année le prix de l’UNITER du Meilleur spectacle.



    Nominée aux prix de l’UNITER, catégorie Meilleure comédienne dans un rôle secondaire, Csilla Albert parle de l’expérience du travail avec ce texte surréaliste : « Très difficile, le texte. Je crois que ce texte a été écrit plutôt pour être lu que pour être joué, même si c’est un texte dramatique. Quand je l’ai travaillé, j’ai eu la sensation qu’il est comme cet air de Mozart, qui a été écrit pour ne pas être joué. C’était une lutte, une véritable aventure pour dompter ce texte. Je crois que c’est un défi que de ne pas oublier pourquoi on fait du théâtre, d’arriver à un niveau lorsque les personnages ne sont plus joués, montrés, mais ils sont perçus, sont joués dans nos cellules. Pour moi, c’est ce qui est le plus important : de faire ressortir l’enfant en moi non pas en montrant comment moi je crois que c’est un enfant, mais croyant que je n’ai pas 35 ans et que je peux avoir 6 ans l’espace de deux heures et être honnête jusqu’au fond de moi-même. Je pense que c’est aussi le mérite de Silviu Purcǎrete, parce qu’il peut vous faire vous tomber amoureux d’une phrase, d’une scène, d’une bougie qui brûle… Je pense qu’il peut vous fait faire tout faire, parce qu’il a ce pouvoir de vous convaincre que cela en vaut la peine. Cela vaut la peine de faire du théâtre et ce monde mérite ce que le théâtre est ».



    Trois productions du Théâtre allemand d’Etat de Timisoara ont figuré à l’affiche du festival. Parmi elles, la Mouette de Tchékhov, un spectacle mis en scène par l’Ukrainien Youri Kordonsky avec Ioana Iacob dans le rôle d’Irina Nikolaevna Arkadina : « C’est génial de travailler avec Youri Kordonsky ! Il arrive à motiver ces comédiens et à leur insuffler des émotions très fortes. C’est ce qui est fascinant dans le travail avec lui ! Le spectacle regorge d’émotions. Le texte est magnifique. Quant à mon personnage, hé bien, comment est cette Irina ? Il arrive assez souvent que l’on la qualifie de harpie, ce qui pousse les comédiens à jouer ce rôle de cette manière. Moi, j’espère avoir réussi à montrer aussi son côté humain. Je me rappelle que lors des répétitions, je m’efforçais à prouver que mon Irina était bonne, mais qu’elle était une femme dont l’existence ne fut pas des plus faciles, ce qui l’a déterminée à lutter de toutes ses forces pour sa carrière et son art. Et puis, à force de se consacrer totalement à son art, elle finit par perdre raison. Mais elle a une grande âme, comme d’ailleurs tous les personnages de Tchékhov. J’en suis certaine, mon Irina, elle est comme ça ».



    Créé afin d’encourager le rapprochement entre théâtre et public, le Festival européen de Théâtre Eurothalia est arrivé au bout de quatre éditions à répondre à son but, selon Lucian Vărşăndan, directeur de l’institution susmentionnée et organisateur du festival : « Je pense que les festivals doivent s’adresser aux communautés au sein desquelles ils naissent. Un festival comme le nôtre a trouvé son chemin vers le cœur du public qui l’a attendu et l’a regretté durant ses années d’absence. Lors d’une des précédentes éditions, nous avons fait paraître un cahier post-festival comportant, entre autres, des réactions de la part des spectateurs. En plus, la simple vue d’une salle pleine nous parle du succès de ce festival. Je pense que ces dernières années, les habitants de Timisoara et non seulement eux sont devenus de plus en plus intéressés par le festival qu’ils connaissent et attendent ».

  • Festivalul European de Teatru Eurothalia

    Festivalul European de Teatru Eurothalia

    Organizat de Teatrul German de Stat din Timişoara, Festivalul European de Teatru Eurothalia a ajuns, în noiembrie 2014, la a patra ediţie, continuând ceea ce şi-a propus în urmă cu cinci ani. Lucian Vărşăndan, directorul Teatrului German:


    S-a gândit să fie o încercare de racordare a acestui teatru şi a teatrului din ţara noastră la unele dintre tendinţele teatrului european. Festivalul şi-a dorit de la început să devină, în timp, o platformă pentru teatrul european din diverse spaţii culturale de bună calitate. În 2009, când acest festival a fost iniţiat, nu exista nicio iniţiativă similară cel puţin în această regiune, dacă nu în ţară şi acest lucru ne-a încurajat să perseverăm. Pe de o parte, dorim să aducem la Timişoara unele dintre cele mai inovatoare propuneri din teatrul din diverse ţări europene, iar pe de altă parte încercăm să facem o conexiune între această latură a festivalului şi cea care aduce la Timişoara unele dintre producţiile reprezentative ale ultimelor stagiuni din România.


    Această componentă românească a festivalului se înţelege şi ca o componentă de showcase, un lucru pe care l-am iniţiat de anul trecut şi l-am continuat anul acesta, cu intenţia de a contribui la o mai bună vizibilitate a ceea ce se produce în teatrele din România. Ceea ce contează, din punctul meu de vedere, este ce ar avea acel spectacol de spus spectatorilor de aici”.



    Unul dintre cele mai provocatoare spectacole ale ediţiei 2014 a Festivalului Eurothalia — provocator ca mesaj, dar şi ca regie, a fost “Crash Course Chit Chat”, spectacol produs de compania Sanjei Mitrovic, din Amsterdam. Conceptul, regia şi coregrafia îi aparţin aceleiaşi Sanja Mitrovic, care a adunat cinci actori, reprezentând cinci state europene: Germania, Franţa, Anglia, Olanda şi Belgia. Spectacolul are la bază, pe de o parte, poveştile actorilor despre copilăria, familia, viaţa personală, pe de altă parte, fapte istorice, clişee şi prejudecăţi legate de cele cinci naţiuni.



    Sanja Mitrovic foloseşte startegiile documentarului pentru a studia relaţia dintre identitatea personală şi identitatea europeană. Franţuzoaica Servane Ducorps, unul dintre cei cinci actori din “Crash Course Chit Chat”, vorbeşte despre întrebările la care au încercat să răspundă prin acest spectacol:


    Putem fi europeni? Ce înseamnă să fii european? Ce împărţim împreună? Ce nu împărţim? Cred că e vorba despre a ne chestiona pe noi înşine în legătură cu aceste lucruri. Cred că în spectacol începem fiind curioşi unul cu privire la celălalt şi, cu cât intrăm mai adânc, cu atât ne distrugem mai mult unul pe celălalt. Poate că ultima scenă, una religioasă, semnifică încercarea noastră, pentru ultima oară, de a fi împreună. Şi nici această încercare nu a avut succes. Cred că era important să avem un moment religios, să vorbim despre ce înseamnă a fi împreună”.



    Unul dintre spectacolele româneşti cele mai valoroase invitate în Festivalul European de Teatru Eurothalia a fost “Victor sau copiii la putere” de Roger Vitrac, pus în scenă de Silviu Purcărete la Teatrul Maghiar de Stat din Cluj. Producţia a câştigat anul acesta premiul UNITER pentru Cel mai bun spectacol. Nominalizată la premiile UNITER, categoria Cea mai bună actriţă în rol secundar, Csilla Albert vorbeşte despre experienţa lucrului cu acest text suprarealist:


    Foarte greu textul. Acest text cred că a fost scris mai degrabă să fie citit decât să fie jucat, deşi este un text dramatic. Când l-am lucrat, am avut senzaţia că este precum Aria lui Mozart, care a fost scrisă ca să nu fie cântată. A fost o luptă, o adevărată aventură să îmblânzim textul. Cred că este o provocare să nu uităm de ce facem teatru, să ajungem la un nivel când personajele nu mai sunt jucate, arătate, ci sunt simţite, sunt jucate din celule.


    Pentru mine asta e cel mai important: să scot copilul din mine nu arătând cum cred eu că e un copil, ci crezând că nu am 35 de ani şi pot avea 6 ani timp de două ore şi să fie onest până în măduva oaselor. Cred că este şi meritul lui Silviu Purcărete, pentru că poate să te facă să te îndrăgosteşti de o propoziţie, de o scenă, de o lumânare care arde… Cred că te fură, te face să faci orice, pentru că are puterea asta de a convinge că merită. Merită făcut teatru şi merită lumea asta ceea ce înseamnă teatrul”.



    Teatrul German de Stat din Timişoara a prezentat în festival trei producţii proprii. Una dintre ele este “Pescăruşul” de Cehov, un spectacol extrem de emoţionant, regizat de Yuri Kordonsky, în care actriţa Ioana Iacob joacă rolul Irinei Nikolaevna Arkadina:


    Munca cu Yuri Kordonski mi s-a părut extraordinară! Pentru un actor, mi se pare că trebuie să se întâmple această colaborare. Reuşeşte să te motiveze şi să te pună în situaţii emoţionale foarte puternice. Asta mi s-a părut fascinant la munca cu el. Este un spectacol foarte încărcat emoţional. Este un text foarte bun. Cum e Irina? De multe ori, ea riscă să fie catalogată drept o scorpie şi de multe ori e şi jucată astfel. Nu ştiu dacă eu am reuşit să scot puţin latura ei umană. Ştiu că la repetiţii mă luptam să dovedesc cât e ea de bună. Este o femeie care nu a avut o viaţă uşoară şi care s-a zbătut să facă ceva din viaţa ei şi din cariera ei, şi din arta ei. Foarte dedicată artei ei şi câteodată îşi pierde capul din cauza asta. Dar cred că are un suflet mare. Ca toate personajele lui Cehov, de altfel. Sigur aşa este şi aşa a fost şi pentru mine”.



    Gândit pentru a crea o mai mare apropiere între teatru, ca artă şi ca instituţie, şi public, se pare că Festivalul European de Teatru Eurothalia a reuşit de-a lungul celor patru ediţii să îşi atingă scopul, mărturiseşte Lucian Vărşăndan, directorul Teatrului German de Stat din Timişoara, organizatorul festivalului:


    Cred că orice festival se adresează comunităţii unde este produs. Un astfel de festival cred că şi-a găsit drumul spre public. Constatăm asta din felul în care este aşteptat festivalul, din felul în care a fost regretat în anii în care nu a avut loc. La una dintre ediţiile trecute am editat un caiet post-festival, care cuprinde reacţiile unora dintre spectatori. Şi, nu în ultimul rând, feedback-ul vine din gradul de ocupare a sălilor, care este unul foarte bun. Cred că timişorenii şi nu numai ei au devenit din ce în ce mai interesaţi de acest festival, pe care îl doresc, îl cunosc şi îl aşteaptă.