Tag: exclusion sociale

  • 15.09.2022 (mise à jour)

    15.09.2022 (mise à jour)




    Justice – La commission parlementaire spéciale d’examen des lois de
    justice a repris jeudi, à Bucarest, le débat au sujet du projet d’organisation
    et de fonctionnement du Conseil de la magistrature. La séance de mercredi s’est
    déroulée en présence du ministre de la Justice, Cătălin Predoiu. La plupart des
    articles ont été votés tels que proposés initialement par le gouvernement. Ce
    dernier souhaite voir l’ensemble de ces lois adoptées par le Parlement avant la
    fin du mois de septembre, afin de pouvoir remplir en temps et en heure les
    objectifs fixés par le calendrier européen. Tous les amendements proposés par
    l’opposition ont été rejetés lors de la séance de mercredi, exception faite de
    la proposition du parti USR, soutenue par l’ensemble des groupes parlementaires.
    Cette dernière suggère que les membres du Conseil supérieur de la magistrature
    soient élus parmi les juges et les procureurs ayant au moins sept ans
    d’expérience, et n’ayant jamais été sanctionnés au cours de leur carrière.





















    Sondage – La Roumanie se trouve en tête du classement européen des
    pays les plus frappés par le risque de pauvreté et d’exclusion sociale. 34% des
    Roumains se trouvaient en 2021 dans cette situation, selon les données fournies
    jeudi par Eurostat. La deuxième position revient à la Bulgarie, avec 32% et la
    troisième position est occupée par la Grèce et l’Espagne, 28% chacune. Au pôle
    opposé, on retrouve la République Tchèque (11%), la Slovénie (13%) et la
    Finlande (14%). En 2021, 21,7% des Européens, soit 95 millions 400 milles
    personnes, étaient touchés par la pauvreté et l’exclusion sociale, un
    pourcentage légèrement plus élevé que celui de 2020.














































    Réfugiés – L’Inspection générale de la police des frontières a
    informé que mercredi, près de 81 000 personnes avaient traversé la frontière
    pour entrer sur le territoire roumain, dont 11 000 Ukrainiens, soit 15, 7 % de
    plus que la veille. Plus de 2,3 million d’Ukrainiens sont arrivés sur le
    territoire roumain depuis le début de la guerre, la plupart juste pour le
    transiter.





























    Londres – De nouveaux détails sur les
    funérailles de la reine Elizabeth II, qui se dérouleront à Londres lundi 19 septembre
    2022, ont été dévoilés jeudi.La cérémonie religieuse se tiendra à
    partir de 11h00, à l’abbaye de Westminster, en présence de quelque 3 000
    invités, dont le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis et la princesse
    Margareta, gardienne de la Couronne roumaine, accopmpagnée par le prince
    consort, Radu . Ultérieurement, le cortège funéraire se dirigera dans les rues
    de Londres vers le château de Windsor pour un nouvel office religieux. La souveraine
    sera inhumée dans la soirée dans la chapelle du roi George VI dans le cadre
    d’une cérémonie privée.























    Météo – Dans les 24 prochaines
    heures, l’instabilité atmosphérique s’emparera des régions de l’ouest,
    sud-ouest, centre et nord de la Roumanie. Des phénomènes orageux sont attendus
    dans toutes ces zones où les quantités d’eau cumulées suite aux pluies
    torrentielles pourraient dépasser les 20 à 25 litres par mètre carré. Dans le
    reste du territoire, vendredi il fera plutôt chaud, voir même très chaud dans
    le sud et le sud-est. Les températures maximales iront vendredi de 20 à 33
    degrés.

















  • Le Courrier des auditeurs du 07.12.2018

    Le Courrier des auditeurs du 07.12.2018

    En Roumanie, l’hiver est entré dans tous ses droits, sans ménagements. En plus, il y a un autre constat qui nous donne froid dans le dos. Selon une statistique récente réalisée par le projet Monitorul Social — le Moniteur social -, les Roumains sont les Européens les plus pauvres. C’est un projet qui se propose de présenter les réalités roumaines en chiffres et en données afin d’alimenter le débat public informé. « Le Moniteur social nous aide à mieux comprendre la réalité environnante et les problèmes auxquels la Roumanie se confronte. Ceci permet de se former des opinions documentées », lit-on sur leur site. Conformément aux résultats, les 10% de Roumains les plus pauvres gagnent 10 fois moins que les 10% d’Européens les plus pauvres. Les 10% de Roumains concernés, et qui travaillent, gagnent moins de 974 euros par an. Cela veut dire que plus d’1 million et demie de personnes qui travaillent en Roumanie gagnent moins de 3 euros par jour. Seuls 2% du total des revenus sont distribués aux 10% des Roumains les plus indigents, soit la proportion la moindre de toute l’Union européenne. Selon l’Institut national de la statistique, « l’état de privation matérielle du point de vue économique pourrait être considérée la forme la plus dure à supporter, parce qu’elle porte atteinte à plusieurs aspects importants de la vie dans le ménage. Le manque de possibilités matérielles fait que certaines personnes ne puissent pas supporter les coûts de consommation de certains produits alimentaires de base, ceux de l’entretien convenable du logement, du paiement de certains frais courants, d’assurance de conditions de repos en dehors de la maison, mais aussi pour couvrir des imprévus financiers et qui grèvent le budget de manière supplémentaire. »



    Par rapport à 2014, l’on constate une baisse importante, de 4,5 points de pourcentage, du nombre de personnes qui ne peuvent pas se payer une semaine de vacances par an. L’année dernière, selon l’INS, environ deux Roumains sur trois n’ont pas pu se payer des vacances, et un Roumain sur deux n’a pas pu faire face à des imprévus. Par rapport à 2016, le nombre de ceux qui ont un ou deux problèmes économiques est à la hausse. Par exemple, 20,8% des Roumains avaient un seul problème en 2016, tandis qu’en 2017, le taux est monté à 21,2%. Pour ce qui est des personnes ayant deux problèmes, leur pourcentage s’est accru de 25,5% à 27,7%. Le nombre de personnes ayant cinq problèmes a baissé de 15,9% en 2016 à 14,9% en 2017, mais il est supérieur à celui de 2015, lorsqu’il se chiffrait à 14,2%. Les études de l’INS indiquent qu’une personne sur trois n’a pas eu de biens durables — machine à laver, télé couleur, téléphone, ordinateur ou voiture. Une personne sur cinq estime manquer d’un bien, alors qu’une personne sur dix manque de deux biens. 29,8% de personnes ne disposent pas d’automobile personnelle et 15% n’ont pas d’ordinateur. La tendance de ces privations est à la baisse en 2017 par rapport à 2014 — par exemple, le nombre de ceux qui ont une voiture a grimpé de 7,3 points de pourcentage entre ces années. Pourtant, le taux de personnes dépourvues de voiture est en Roumanie le plus élevé de l’UE. Entre 2014 et 2017, moins de 1% des personnes manquaient de tous les cinq biens durables énoncés. Toujours selon l’INS, en 2017, le taux de risque de pauvreté ou d’exclusion sociale a été de 35,7%, affectant 7 millions de personnes. Notons que la Roumanie compte actuellement un peu moins de 20 millions d’habitants. Cet indicateur a baissé de 3,1 points de pourcentage par rapport à l’année précédente ; toutefois, si on le compare à d’autres Etats de l’UE, ce niveau est très élevé. Les personnes féminines sont plus exposées à la précarité ou à l’exclusion sociale (36,5% par rapport à 34,9%). Le risque de pauvreté et d’exclusion sociale le plus élevé est à retrouver dans la région sud-ouest Olténie, suivie de près par les régions nord-est et sud-est. Il est à remarquer qu’en 2017 par rapport à 2016, le taux de pauvreté ou d’exclusion sociale a baissé de 7,9 points de pourcentage dans la région de Bucarest et du département d’Ilfov, précise l’INS. Qui ajoute que 40% des jeunes et 40% des enfants sont en risque de pauvreté et d’exclusion sociale. L’état de privation matérielle est lui aussi à la baisse, de 6,2% en 2017 par rapport à 2014. 3.880.000 personnes étaient touchées par la privation matérielle sévère en Roumanie en 2017, notamment les moins de 18 ans et les plus de 65 ans (20,6%). Plus d’un tiers des jeunes de moins de 18 ans se sont situés en dessous du seuil de pauvreté. Ce taux a connu une évolution ascendante entre 2013 et 2016, de 23% à 25,3%. Un quart des Roumains empruntent de l’argent pour payer les factures courantes, et un tiers de nos compatriotes affirment considérer d’émigrer à cause de la situation financière du pays, selon le Rapport européen des paiements des consommateurs. Des nouvelles pas très encourageantes, c’est le moins que l’on puisse dire.



    Passons à la lecture de vos lettres et autres messages. La première lettre qui me tombe sous les yeux nous vient de M Bernard Watelet, de France ; bonjour, cher Monsieur. Merci d’avoir suivi le Courrier des auditeurs et d’avoir apprécié ce que vous appelez « les réponses exhaustives à mes questions ». A notre tour, nous avons aimé la jolie carte postale agrémentant votre pli, et ces lignes que je me fais un plaisir de citer à chaque fois : « Dans le magazine Pro memoria, j’ai écouté avec intérêt l’histoire de l’électrification de la Roumanie. Au cours du programme Planète verte, j’ai été agréablement surpris d’avoir eu des nouvelles, si rapidement, du projet de la forêt de l’avenir mis en place en septembre 2017 avec le point sur les premiers reboisements dans le département de Braşov entre autres au printemps 2018. Au Café des francophones : utiles et intéressants, les commentaires sur la situation politique en Arménie. Dans l’Encyclopédie de RRI, j’ai bien aimé l’histoire et la présentation du Jardin de Cişmigiu à Bucarest. Au cours du Club affaires, j’ai suivi avec attention l’analyse sur l’impact de la politique intérieure sur l’économie roumaine. Dans le magazine Société, c’est avec intérêt que j’ai écouté le reportage sur les Roumains et les religions. Au cours du Carnet d’adresses, j’ai apprécié la présentation du concept « villes intelligentes ». Merci beaucoup, Monsieur Watelet, et bonne continuation !



    Nous faisons un grand tour jusqu’en Nouvelle Zélande, à la recherche de M Brian Webb, notre auditeur, et aussi d’un peu de chaleur. Malheureusement, les conditions de réception n’étaient pas bonnes lors des écoutes de M Webb, mais nous le remercions néanmoins d’avoir persévéré.



    Si tel est le cas en Nouvelle Zélande, revenons en France, où elles sont certainement meilleures ; M Jean-François Meile, notre auditeur de l’Hexagone, recevra une collection de cartes QSL pour les multiples rapports d’écoute qu’il nous a adressés.



    Nous restons en France, pour saluer M Joël Houzelot, qui nous fait un petit coucou pour nous confirmer, par un bulletin de réception, qu’il est toujours fidèle à notre station.



    Cher Gilles Gautier, de France, président du Radio Club du Perche, tu nous as vraiment fait plaisir par la carte de l’édition 2018 des Rendez-vous des amis de la Radio — pour les 35 ans du Club et les 25 de cette rencontre amicale ; « des petites affichettes, une carte signée par les membres présents et un stylo. Dommage que vous n’ayez pu venir, je pense que 2019 peut apporter une surprise », ajoute encore Gilles. Ainsi va la vie, mais qui sait ce qu’elle nous réserve encore ? Il faut rester optimistes.



    Une multitude de rapports d’écoute nous est parvenue de M Paul Jamet, lui aussi de France ; merci d’avoir pris la peine de les faire aussi minutieux. Et aussi de nous avoir téléphoné, nous avons apprécié. Recevez nos salutations.



    Nous restons en France et lisons ces propos qui nous ont été adressés par M Marcel Lecerf : « J’aime les orchestres jazz roumains ; ils sont excellents, particulièrement les saxophonistes. J’ai même joué amateur de cet instrument. J’ai apprécié dans ces rapports : le Courrier des auditeurs, Pro memoria, Espace culture, Radio-tour, l’Encyclopédie de RRI, le Café des francophones, Gens d’aujourd’hui, Cette semaine en Roumanie, l’Avenir commence maintenant, toutes des rubriques très intéressantes, ce qui fait que RRI est ma station préférée, ainsi que vos infos. » Merci bien pour tout, M Lecerf, ainsi que pour votre question. Portez-vous bien et à bientôt.



    Voilà, le temps du sablier se termine pour cette semaine ; il m’a été agréable de vous savoir à l’écoute. A très bientôt sur RRI.

  • Michel Beine (Belgique) – le niveau de vie des salariés roumains

    Michel Beine (Belgique) – le niveau de vie des salariés roumains


    Une analyse élaborée par Econtext tire des conclusions qui ne sont pas vraiment favorables à la Roumanie. Avant de connaître le classement des pays européens en fonction du nombre de fonctionnaires pauvres, voyons quelle est la définition européenne de la pauvreté. L’étude susmentionnée nous rappelle que l’UE a fixé le seuil de pauvreté à 60% du niveau de vie médian. Et maintenant, grâce aux données fournies par Econtext, voyons ensemble où se trouve la Roumanie dans le top des pays européens recensant le plus de salariés pauvres ? Surprise, notre pays se trouvait en 2012 en tête du classement, avec un pourcentage de 17,20% salariés touchant en dessus du seuil européen de pauvreté.




    Pour vous faire une petite idée, rien que les charges pour une famille à trois membres vivant dans un appartement à trois pièces, à Bucarest, s’élève en hiver à presque 70 euros par mois. Si l’on ajoute qu’une boîte de lait est un euro, un kilo de pommes – un euro, le kilo de porc quelque 8 euros, un litre d’huile — un euro 50, vous imaginez un peu la vie d’un salarié pauvre de Roumanie, un pays où le SMIC dépasse de peu les 150 euros. Le reste du classement est aussi intéressant. La deuxième position revient à la Grèce avec 13,80% des salariés considérés comme pauvres et la troisième position est occupée par l’Espagne avec un pourcentage de 12,70%. Nos voisins, les Bulgares, se classent en dixième position devançant de 5 positions seulement la France où 6,60% des salariés touchent moins de 60% du salaire médian.




    Alors, on ne saurait être surpris d’apprendre grâce à une étude élaborée par l’Institut Roumain pour l’Evaluation et la Stratégie que plus de 40% des salariés roumains affirment avoir du mal à économiser, tandis que 24% d’entre eux disent que leur salaire s’avère insuffisant pour vivre. Sur le total des sondés, seulement 21% ont affirmé se débrouiller tant bien que mal avec les revenus mensuels.

    Comme vous le voyez, cher Michel Beine, le niveau de vie des Roumains est plutôt en berne et pourtant ce ne sont pas les salariés qui sont les plus touchés par la pauvreté, mais les jeunes. Ce sont les moins de 17 ans qui risquent le plus de tomber victimes de la précarité et de l’exclusion sociale. Le phénomène est présent sur l’ensemble de l’UE, relève un rapport sur 2012 au sujet de l’occupation de la main d’œuvre élaboré par la Commission européenne.




    Selon la source citée, 40,3% des citoyens roumains risquaient la pauvreté, fin 2011, un pourcentage en baisse pourtant par rapport à l’année 2007 quand presque 46% des citoyens roumains se confrontaient à ce phénomène. Sur l’ensemble des Roumains considérés comme pauvres, 49,1% sont des jeunes de moins de 17 ans, la catégorie la plus vulnérable face à la récession et au chômage. Le rapport publié par Bruxelles tire la sonnette d’alarme quant aux écarts existants entre les différents Etats de l’Union. Cette fois-ci, la Roumanie est donnée comme exemple positif, car tandis que le nombre de jeunes roumains menacés par la précarité a diminué progressivement ces 4 dernières années, celui de jeunes bulgares ou lettons, par exemple, a augmenté de 11 et respectivement de 6% depuis 2008. Le rapport indique également qu’à part les jeunes, ce sont les chômeurs, les parents célibataires et les immigrants qui risquent le plus de tomber victimes de la pauvreté.




    Le rapport européen s’attarde aussi sur les compétences de la main d’œuvre au sein de l’UE. Ainsi, nous apprenons qu’en Roumanie seulement 10% des salariés sont sous qualifiés pour le job qu’ils exercent, tandis que d’autres pays, comme la France ou l’Irlande, recensent un pourcentage de 30%. Disons également que 4% des salariés roumains sont surqualifiés, un pourcentage très bas par rapport à celui rapporté par Chypre (16%), la Grèce (15%), la Belgique, la France, l’Irlande ou les Pays Bas (11%).

  • L’Europe menacée par la pauvreté

    L’Europe menacée par la pauvreté


    « La crise économique a effacé tous les progrès accomplis en matière de lutte contre le chômage » peut-on lire dans un récent rapport présenté par le commissaire européen à l’Emploi et aux Affaires sociales László Andor. Ce dernier considère que 2012 a été une année particulièrement difficile pour l’Europe, frappée par un taux de chômage jamais atteint ces 20 dernières années.


    Ainsi, le risque de pauvreté s’accroît et la situation sociale continue de se dégrader. Les statistiques relèvent qu’à l’heure actuelle, quelque 19 millions de personnes sont touchées par le chômage dans la zone euro. Les revenus et les salaires sont en chute libre, ce qui fait que le risque de pauvreté et d’exclusion sociale frappe de plus en plus de personnes. Parmi les catégories les plus défavorisées, notons les jeunes, les femmes sans emploi et les mères célibataires. Si avant le début de la crise, le taux de chômage s’élevait à 7,1% dans l’UE, à présent, il est monté à presque 11%. Un grand écart s’est creusé entre le nord et le sud du vieux continent.


    Pour des détails, passons le micro à l’expert financier, Constantin Rudniţchi: « Ces 4 dernières années, donc depuis 2008, l’Europe a perdu quelque 5 millions d’emplois. Un chiffre qui prouve à quel point la situation du marché est compliquée. Plusieurs pays européens s’efforcent de trouver des solutions afin d’entraîner une baisse des charges sociales, surtout que leur poids s’élève souvent à 40% du revenu total d’un salarié, tandis qu’aux Etats-Unis, au Japon ou au Canada, les charges ne représentent que 30% du salaire. Du coup, tous les Etats membres de l’UE, la Roumanie comprise, se proposent un allégement de la fiscalité salariale. Malheureusement, peu d’entre eux y parviennent ».


    La pauvreté touche un ménage sur 5 en Bulgarie, Grèce, Hongrie, Lettonie et Roumanie, ainsi qu’à Chypre, tandis que les statistiques mettent en évidence une baisse sévère des revenus dans la moitié des pays de l’UE. Pourtant, la situation est nettement meilleure dans le nord de l’Europe ou encore dans des pays tels l’Allemagne, la France et la Pologne, où les salaires ont enregistré une courbe ascendante.


    Responsable de la coupe dans les aides sociales pour des millions de personnes, la crise a pleinement contribué à creuser l’écart entre les grands contributeurs de l’UE et le reste des Etats membres. « La plupart des systèmes d’assistance sociale ont perdu de leur capacité de mettre les budgets familiaux à l’abri des effets de la crise », a précisé le commissaire européen LászlóAndor. Selon l’officiel, une amélioration des systèmes d’assistance sociale serait à même d’accroître la résistance au choc économique, en facilitant la sortie de la crise. D’ailleurs, les responsables européens déploient des efforts en ce sens, la création d’une union monétaire plus efficace figurant parmi les mesures qu’ils ont avancées.


    Le premier ministre britannique David Cameron a récemment menacé de bloquer la modification du traité visant la création de cette union si les partenaires communautaires n’acceptent pas les changements demandés par le Royaume Uni aussi, visant un partenariat plus léger avec l’UE. « Ce qui se passe à l’heure actuelle en Europe est un changement majeur. Les pays de la zone euro doivent changer pour que la monnaie unique puisse fonctionner. Ils doivent mieux s’intégrer. Dans le monde, l’union monétaire n’existe pas sans union bancaire et fiscale. Ce changement implique une modification de la nature de l’organisation et c’est pourquoi nous demandons certains changements pour nous aussi », a affirmé David Cameron. La Grande Bretagne peut utiliser son droit de veto afin de rejeter les modifications nécessaires pour réaliser la supervision bancaire et des déficits, vu que tout changement dans le traité nécessite l’accord de chacun des membres de l’UE. Par ailleurs, selon des sources européennes, la nécessité de modifier le traité n’est toujours pas évidente. Ce qui plus est, même en cas d’opposition du Royaume Uni, les Européens peuvent toujours faire appel aux accords intergouvernementaux. Ce genre de dissensions ne fait que remettre sur le tapis des sujets plus anciens.


    Constantin Rudniţchi : « Il existe parmi les Européens un dilemme qui caractérise cette année. Il s’agit en fait de choisir entre plus ou moins d’Union européenne. C’est ce qu’on entend dans les chancelleries européennes et non seulement – parfois même parmi les simples citoyens. L’Europe est actuellement au tournant de son histoire. Normalement, les valeurs et la logique communautaire coïncident avec une intégration plus approfondie de l’UE, donc plus d’Europe. Marché unique, ça veut dire libre circulation des marchandises et des services, des capitaux et de la main d’œuvre. Toutefois, la crise a fait que toute une série d’Etats et même de régions aient des opinions divergentes à ce sujet, ce qui explique en fait l’élaboration de toute une série d’amendements. Le plus célèbre est celui de cet adulte terrible de l’UE qu’est la Grande Bretagne, qui ne fait même pas partie du pacte fiscal et qui émet toute une série d’observations aux initiatives de l’Europe visant une intégration plus forte », conclut Constantin Rudniţchi.(trad.: Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)