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  • Plus d’écran, moins d’école

    Plus d’écran, moins d’école

    Le progrès technologique a profondément bouleversé la société moderne et a engendré des changements encore inimaginables il y a une vingtaine d’années. Il fait désormais partie intégrante de nos vies. Le recours massif aux technologies modernes nous a certes permis de gagner en confort et en ressources. Mais il a apporté avec lui son lot de problèmes sociaux et psychologiques. Parmi eux, la dépendance chronique à la technologie.



    Il s’agit d’une catégorie spéciale de dépendance comportementale (non chimique). Elle implique une interaction excessive des hommes avec les machines. Les dépendances à Internet, aux smartphones et aux jeux vidéo constituent les trois principales de ce phénomène. On a constaté que ce type de dépendance à la technologie avait des conséquences néfastes sur bien des aspects de nos vies, comme par exemple la santé, le bien-être et la scolarité des adolescents. Les adolescents sont en effet les plus vulnérables face au numérique. Mais d’où cela provient-il ? Comment expliquer rationnellement que les enfants passent tout ce temps sur les écrans ? Maria Elena Dumitrescu, psychologue et spécialiste en thérapie cognitive comportementale, nous explique les origines de ce phénomène.



    « A la naissance, notre toute première émotion est la peur. Le nourrisson quitte le ventre de sa mère et se retrouve confronté à un monde étranger, plein d’incertitudes. Il a besoin d’être rassuré. Il pleure, appelle sa mère, comme s’il cherchait à lui dire « vois-moi », « entends-moi », « regarde-moi ». Pour se rassurer, sa première réaction est de rechercher de l’attention. Sa mère lui procure des aliments, lui offre amour et protection. Le nourrisson ressent cet amour, qui vient remplacer la peur et satisfait son besoin d’être rassuré, qu’il associe avec un sentiment de plaisir. Ainsi, notre cerveau devient dépendant au plaisir. Une émotion que nous apprenons ensuite à satisfaire grâce à notre capacité à nous divertir. Internet, et plus particulièrement les réseaux sociaux, peuvent partiellement nous aider à y parvenir, en comblant une partie de nos besoins primaires, et notre fameux besoin d’attention. Sur les réseaux, nous sommes vus, observés, écoutés. Les mentions « j’aime », les émojis cœurs et les commentaires peuvent répondre à notre besoin de nous sentir appréciés. »



    Parlons maintenant des parents. Evidemment, ils sont pleins de bonnes intentions. Mais à force de répéter sans cesse à leurs enfants qu’ils ne peuvent rien faire sans leur accord, rien d’étonnant que les enfants choisissent de s’évader sur Internet, où tout, je dis bien tout, leur est accessible. Maria Elena Dumitrescu explique :



    « J’ai déjà évoqué deux besoins primaires des enfants. Il y en a évidemment d’autres. J’aimerais souligner ici que les parents, aussi plein d’amour et de bonne volonté soient-ils, transmettent aux enfants en bas âge le message suivant : ils ne peuvent rien faire sans eux. Ce qui est vrai. Mais en grandissant, l’enfant passe par différentes étapes de développement, et il serait bon qu’il se réapproprie ce pouvoir d’agir seul. En grandissant, il doit pouvoir sentir qu’il a cette capacité. Bien souvent, l’adulte est persuadé que le vieillissement biologique lui a permis de résoudre ce manque de confiance en soi. Il n’en est rien. C’est une question de maturité émotionnelle qui ne relève pas nécessairement de l’âge. Nous devons rendre à nos enfants ce pouvoir d’agir seuls. Les jeux en ligne peuvent leur offrir ce sentiment de puissance. Ils peuvent faire dans le virtuel tout ce qu’ils ne peuvent pas faire dans le réel. »



    7 heures et 22 minutes par jour. Voilà en moyenne le temps que passe un adolescent sur Internet. C’est ce qu’affirme une étude réalisée et publiée cette année dans les « Rapports actuels de pédiatrie ». C’est bien plus que le temps de sommeil ou le temps passé à l’école. Les jeunes se tournent vers leurs pairs pour obtenir du soutien. Et le téléphone leur offre un moyen de rester constamment connectés les uns aux autres. De même, il leur offre un accès illimité aux réseaux sociaux qui modèlent et définissent la culture des jeunes. Maria Elena Dumitrescu nous en dit plus :



    « Les groupes d’enfants se réunissent dans la vie réelle. Mais ils communiquent dans le monde virtuel. Il est intéressant de se demander pourquoi. C’est encore plus vrai pendant la puberté, à l’adolescence, lorsque l’image est importante, que le besoin d’être vu sous un certain angle se fait fortement ressentir. Le virtuel facilite cela, et facilite aussi les interactions avec les autres. Lorsque l’on n’a pas confiance en soi, le virtuel facilite en quelque sorte cette exposition, et nous cherchons tous à nous faciliter les choses. Le problème, c’est que cela n’aide pas les enfants dans leur développement, il faut trouver un juste milieu. Nous vivons à l’ère d’Internet et du tout connecté. Il ne faut pas interdire non plus. Car tout le monde finit par braver les interdits, c’est dans notre nature. Nous poussons parfois les choses à l’extrême et imposons ces interdits, sans offrir aux enfants la possibilité de passer outre. Cela peut fortement les déstabiliser, car ils risquent d’être exclus ou rejetés de leur groupe. D’autre part, cela vient mettre à mal son besoin d’appartenance au groupe. L’enfant peut alors avoir l’impression qu’il n’a pas satisfait son besoin de se sentir accepté et respecté. Il faut apporter à l’enfant ce sentiment d’être soutenu. Lui donner la possibilité de goûter au plaisir des choses bien faites, dans le monde réel. Il faut trouver un équilibre entre vie réelle et réalité virtuelle. »



    Le psychologue, tout comme les parents, joue un rôle essentiel dans cette éducation. Il peut aider l’enfant à comprendre qu’Internet n’est pas une force obscure dont il doit se libérer, mais qu’il s’agit aussi d’un outil très utile au quotidien :



    « La psychoéducation est primordiale pour comprendre le processus de développement de l’enfant. Car il nous faut comprendre comment répondre à son besoin afin de l’aider à développer son estime et sa confiance en soi, afin qu’il s’épanouisse pleinement et exprime tout son potentiel. Il prendra ainsi goût aux choses bien faites et cela donnera du sens à sa vie. La rencontre entre le psychothérapeute et l’enfant implique un rôle actif des parents dans le processus thérapeutique. En effet, en grandissant, l’enfant va avoir besoin du soutien et de l’encadrement de ses proches. Il faut faire des technologies, des jeux vidéo et des réseaux sociaux des outils d’accompagnement de l’enfant dans son développement, et non une réalité parallèle », a conclu Maria Elena Dumitrescu au micro de RRI.


    (Trad : Charlotte Fromenteaud)


  • Qui paie la facture d’énergie?

    Qui paie la facture d’énergie?

    Les représentants de l’Autorité nationale de
    régulation de l’énergie (ANRE) ont été convoqués au Parlement pour expliquer
    aux élus la hausse des tarifs d’électricité et de gaz en Roumanie. Les membres
    de la Commission parlementaire d’enquête souhaitent connaître les raisons de
    ces augmentations, enregistrées après la libéralisation du marché de l’électricité
    au 1-er janvier 2021 et du celui du gaz naturel au 1-er juillet
    2020. Selon la direction du Régulateur national, cette situation était
    prévisible, certes, pas au niveau actuel, les règlements européens interdisant
    aux autorités de l’Etat d’intervenir dans la fixation des prix. L’ANRE affirme
    cependant que la facture d’électricité pourrait diminuer de 15% maximum, si les certificats verts et
    la taxe de cogénération étaient payés par l’Etat au lieu des consommateurs. Une
    telle décision s’appliquerait temporairement, sur une période de six mois, afin
    d’observer l’impact sur le marché de l’énergie. A présent, tous les
    consommateurs d’électricité de Roumanie paient, en plus du prix des kilowatts,
    les certificats verts pour la production d’énergie renouvelable et une
    contribution à la cogénération de haute efficacité.

    La Commission parlementaire a
    demandé à l’ANRE de lui fournir davantage de données concernant, entre
    autres, les réglementations que le Régulateur national prépare pour faire
    diminuer les effets de la hausse des tarifs. Le ministre de l’énergie, Virgil
    Popescu, a lui aussi été invité par les députés à expliquer au plénum de la
    Chambre basse la hausse des tarifs du gaz et de l’électricité. Il a affirmé
    devant les élus que la Roumanie n’était pas la seule à se confronter à cette
    situation, qui a une dimension mondiale. Il a également expliqué que la
    Commission européenne allait mettre au point un paquet de recommandations
    concernant les mesures à prendre par les Etats membres afin de compenser les
    factures d’énergie. Antérieurement aux débats à la Chambre des députés, le
    ministre Virgil Popescu s’était exprimé devant la Commission
    parlementaire d’enquête, où il avait précisé que l’ordonnance d’urgence,
    préparée par le gouvernement pour compenser les factures plus chères, allait
    bénéficier à plus de 60% de la population. Le ministre avait également informé
    que l’Exécutif était en train de mettre au point un schéma d’aide d’Etat à l’intention
    des PME, qui devrait entrer en vigueur le 18 novembre prochain.

    Le Régulateur national recommande aux consommateurs d’électricité, qui
    paient des tarifs de service universel, de signer un nouveau contrat avant la
    fin de l’année, vu la très probable hausse des tarifs à partir du 1-er janvier
    prochain. A l’heure
    qu’il est, plus de 57% des consommateurs ont signé des contrats sur le marché
    concurrentiel, ce qui place la Roumanie sur la première place au sein de l’Union
    européenne en matière de passage du marché réglementé à celui concurrentiel.

  • La semaine du 11 au 17 février

    La semaine du 11 au 17 février

    Le budget 2019


    En cette seconde moitié de février, la Roumanie a,
    enfin, un budget pour l’année 2019. La majorité gouvernementale PSD-ALDE, avec
    le soutien de leur partenaire, l’Union démocrate magyare de Roumanie, a voté
    vendredi le budget établi par l’Exécutif de Bucarest. Le projet initial n’a pas
    été modifié de manière significative lors des débats parlementaires qui se sont
    déroulés cette semaine. Le budget repose sur une croissance économique de 5,5%,
    un déficit de 2,76% et un PIB supérieur à 1000 milliards de lei, soit plus de
    200 milliards d’euros. Selon les partis au pouvoir, la santé, l’éducation et
    les investissements sont les domaines privilégiés. Le président Klaus Iohannis
    soutient que « le budget est fait à la va-vite et se fonde sur des
    estimations économiques irréalistes ». Le chef de l’Etat a averti que ce
    n’était pas le budget du Parti social-démocrate, le principal parti au pouvoir,
    dont il était question, mais de celui de la Roumanie. Klaus Iohannis a surtout
    décrié la diminution des enveloppes allouées aux institutions qui agissent pour
    la sécurité nationale, diminution qu’il qualifie d’irresponsable.


    Statistiques économiques


    La croissance de l’économie roumaine a ralenti en 2018, se
    situant à 4,1%, contre 7% en 2017, révèlent les chiffres rendus publics ce
    jeudi par l’Institut national de la statistique. Le PIB a enregistré une
    progression inférieure aux prévisions, qui estimaient une avancée de l’économie
    roumaine de 4,5% en 2018. Dans ses prévisions économiques intermédiaires de
    l’hiver 2018 publiées il y a une semaine, la Commission européenne annonçait déjà
    la tendance. L’Exécutif européen avait signalé l’essoufflement de l’économie roumaine
    en 2018 par rapport à l’année précédente. Selon les estimations européennes, la
    croissance réelle du PIB a diminué de 7% en 2017, à un niveau estimé à 4% en
    2018.


    Polémiques entre
    le Parlement et la Banque nationale

    Invité,
    ce mardi, à répondre aux questions des membres des Commissions économique et de
    budget-finances du Sénat de Bucarest, le gouverneur de la Banque nationale de
    Roumanie, Mugur Isărescu, a assuré qu’il n’y avait pas d’écart entre l’indice
    de transaction interbancaire ROBOR et le niveau réel du marché. Il a expliqué
    aux sénateurs que le ROBOR, principal indice en fonction duquel sont calculés
    les intérêts variables des crédits en lei, ne pouvait varier qu’à l’intérieur
    de la fourchette de 1,5 à 3,5%, ces chiffres permettant à la Banque centrale
    d’attirer les dépôts des banques et de créditer les institutions de crédit. Par
    ailleurs, le président de la Commission économique du Sénat, Daniel Zamfir
    (membre de l’Alliance des libéraux et des démocrates, composante de la
    coalition gouvernementale), a affirmé que le secteur bancaire de Roumanie avait
    le degré d’intermédiation financière le plus faible de l’Union européenne et
    une profitabilité deux fois supérieure à la moyenne européenne. Les disputes
    entre Daniel Zamfir et Mugur Isărescu se sont intensifiées après les minimums
    historiques enregistrés, plusieurs jours d’affilée en janvier, par le taux de
    change de la monnaie nationale, le leu, par rapport à l’euro. En même temps, l’indice ROBOR s’était monté à presque 3%, ayant créé des difficultés supplémentaires
    pour les Roumains qui devaient rembourser des crédits.


    Politique et lutte contre la corruption


    Le président Klaus Iohannis a demandé ce jeudi à la Section
    d’enquête sur les infractions liées à la justice de donner une résolution
    rapide dans le dossier ouvert au nom de l’ancienne procureure en chef du
    Parquet anti-corruption, Laura Codruţa Kövesi. Le chef de l’Etat a souligné que
    cette institution ne devait pas se muer en un instrument politique censé
    enquêter et intimider les magistrats. L’opposition de droite a qualifié quant à
    elle ce dossier d’opération de police politique, menée sur ordre du pouvoir de
    Bucarest. Laura Codruţa Kövesi a été citée en justice par la Section d’enquête
    sur les infractions commises par les magistrats, étant suspectée d’abus de
    fonctions, de pots-de-vin et de faux témoignage. Mme Kövesi se dit innocente et
    affirme que le moment de sa convocation ne relève pas de la simple coïncidence.
    Laura Codruţa Kövesi devrait être auditionnée à la fin du mois par le Parlement
    européen pour le poste de procureur en chef européen, pour lequel la presse la donne
    comme favorite. La personne ayant porté plainte contre Mme Kövesi est l’ancien
    parlementaire social-démocrate Sebastian Ghiţă, enquêté dans plusieurs dossiers
    de corruption et en présent en fuite en Serbie.


    La présidence
    roumaine du Conseil de l’Union européenne


    Mardi,
    les Etats membres de l’Union européenne se sont engagés à consolider le cadre
    de surveillance des institutions financières, afin de trouver les meilleures
    solutions pour combattre le blanchiment d’argent. La présidence roumaine du
    Conseil de l’UE a été invitée à ouvrir, au plus vite, des négociations avec le
    Parlement européen sur tout le paquet législatif en la matière. Selon la
    correspondante de Radio Roumanie à
    Bruxelles, le ministre roumain des finances, Eugen Teodorovici, qui a présidé
    la réunion du Conseil ECOFIN, a souligné le fait que les règles décidées pour lutter
    contre le blanchiment d’argent seraient appliquées par tous les Etats membres.


    Performance sportive


    L’équipe
    féminine de tennis de Roumanie a grimpé trois positions et occupe à présent la
    5e place au classement de FedCup, réalisé par la Fédération
    internationale (ITF). C’est l’effet de la victoire en déplacement devant la
    République tchèque, détentrice du trophée et tête du classement. La France,
    future adversaire de la Roumanie dans les demi-finales de la Fed Cup, reste 4-e.
    La Roumanie et la France s’affronteront dans la demi-finale de la compétition
    des équipes féminines de tennis les 20 et 21 avril. (Trad. Ileana Ţăroi
    et Elena Diaconu)

  • 17.02.2016 (mise à jour)

    17.02.2016 (mise à jour)

    Santé — Des spécialistes du Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies, de Stockholm, sont attendus jeudi à Bucarest pour étudier les cas des bébés atteints du syndrome hémolitique urémique, une maladie qui touche gravement les reins, a fait savoir le ministre roumain de la Santé, Patriciu Achimaş-Cadariu, lors d’une conférence de presse. Le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, a demandé au ministre du domaine de fournir quotidiennement des informations concernant les résultats de l’enquête effectuée sur la situation des enfants hospitalisés à l’hôpital “Marie Curie” de Bucarest. Deux semaines après l’annonce des premiers cas, l’origine de l’infection est encore inconnue, mais les autorités poursuivent les investigations et envisagent de faire prélever de nouveaux échantillons. Trois bébés sont jusqu’ici décédés au centre hospitalier “Marie Curie” des suites de cette maladie. 7 autres enfants sont toujours hospitalisés, dont certains en soins intensifs.



    Visite — Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a réitéré ce mercredi à Bucarest, lors de son entretien avec le président moldave, Nicolae Timofti, la détermination de la Roumanie d’appuyer le parcours européen de la République de Moldova. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité que les deux pays mettent en place plusieurs projets économiques communs. Se référant à l’aide financière sollicitée par Chisinau, M.Iohannis a déclaré qu’elle serait accordée si le gouvernement moldave adoptait des réformes, précisant que certaines mesures en ce sens sont déjà en train d’être appliquées. A son tour, le président moldave a remercié les autorités de Bucarest pour l’assistance qu’elles prêtent au parcours européen de son pays. Il a espéré que la Roumanie continuerait de participer au développement énergétique de la République de Moldova, ce qui permettrait à cette dernière de sortir de la zone des vulnérabilités. La visite en Roumanie de Nicolae Timofti est son dernier déplacement important à l’étranger avant la fin de son mandat.



    Médias – Le premier ministre roumain a assuré mercredi les sénateurs que son cabinet allait collaborer pour identifier des solutions à la situation dans laquelle se trouve la Télévision publique, tout en rappelant que cette institution est subordonnée au Parlement. Le directeur par intérim de la chaîne de télévision publique roumaine, Irina Radu, a envoyé au Législatif une lettre dans laquelle elle met en garde contre le fait que la situation financière de l’institution s’est sensiblement aggravée. Elle a également demandé au Parlement de décider si oui ou non la Roumanie a encore besoin de ce service public. Les discussions en marge de la TVR ont lieu dans le contexte où le chef du gouvernement de Bucarest a été invité devant le Sénat pour donner des explications liées à la sollicitation de lAgence nationale dAdministration fiscale que les chaînes de télévision du trust média privé Intact quittent leurs locaux actuels. M. Cioloş a déclaré qu’il n’en avait pas été informé, ni ne devait l’être. Il a précisé que le délai de 5 jours était le seul prévu par la loi et que si lAgence nationale dAdministration fiscale ne l’avait pas respecté, elle aurait risqué d’être accusée de discrimination. Le premier ministre a également déclaré que la liberté d’expression serait fermement défendue. A son tour, le president Klaus Iohannis a affirmé que l’approche des inspecteurs du fisc dans le cas du groupe média Intact était discutable et inappropriée. Il a également précisé que, lors des discussions menées avec les autorités impliquées, ces dernières s’étaient montrées ouvertes pour trouver une solution. Les locaux des chaînes de télévision du groupe média Intact appartiennent à l’homme d’affaires Dan Voiculescu, condamné en 2014 à dix ans de prison ferme pour corruption. La justice avait alors assorti cette peine de la confiscation de plusieurs biens immeubles, dont les locaux des chaînes TV en question, pour récupérer un préjudice de 60 millions d’euros, porté à l’Etat. Un peu plus de 1% du montant a été récupéré jusqu’à présent.



    Corruption — Les députés de Bucarest ont rejeté mercredi la sollicitation de la Direction nationale anti-corruption d’autoriser l’arrestation de l’élu social-démocrate Madalin Voicu. Faute de quorum, les députés ne se sont pas prononcés sur la demande de placement en détention provisoire de Nicolae Paun, représentant de la minorité rom au Parlement. La question devrait être tranchée par vote, mercredi prochain. Madalin Voicu et Nicolae Paun sont accusés de détournement de fonds européens destinés à des programmes de réinsertion pour les communautés rom. Entre 2010 et 2015, les deux élus auraient détourné plus de 6 millions d’euros qui auraient dû servir à aider des milliers de Roms à trouver un emploi ou à devenir entrepreneurs. Par ailleurs, les procureurs anti-corruption ont demandé au Sénat de lever l’immunité parlementaire du sénateur et ancien ministre de l’Intérieur, Gabriel Oprea. Cela afin que des poursuites pénales puissent être démarrées à son encontre dans un deuxième dossier, où il est accusé d’abus de fonctions. Aux côtés de l’ex chef du Service de renseignement et du chef du Service juridique du ministère de l’Intérieur, Oprea aurait décidé d’affecter 100 mille euros supplémentaires à ce département, destinés à des frais opérationnels et approuvé l’acquisition d’une voiture de luxe. Entre août et octobre 2015, l’auto aurait été utilisée exclusivement par Gabriel Oprea.



    Pauvreté — Un débat public a été lancé ce mercredi sur le plan gouvernemental de lutte contre la pauvreté. Le document, qui comporte 47 mesures s’adressant à toutes les tranches d’âge, vise entre autres deux objectifs importants: accroître le taux d’emploi des 20 – 64 ans, de 66% en 2014, à 70% en 2020 et diminuer, d’ici 2020, d’au moins 580.000 le nombre des personnes en risque de pauvreté et d’exclusion sociale. Ces objectifs sont harmonisés avec la Stratégie Europe 2020. Selon le gouvernement de Bucarest, pour lutter contre la pauvreté il faut utiliser de manière efficace les fonds et faire preuve d’humanité. On envisage de mettre sur pied un partenariat anti-pauvreté entre autorités publiques et ONGs.




  • 17.02.2016

    17.02.2016

    Santé — Le ministre roumain de la santé, Petru Achimas-Cadariu, est appelé aujourd’hui devant la Commission spécialisée de la Chambre des députés pour expliquer la gestion de la situation des enfants hospitalisés à l’Hôpital « Marie Curie » de Bucarest. Des spécialistes impliqués dans le diagnostic et le traitement des bébés malades, ainsi que d’autres responsables du ministère de la santé y sont également invités. Les autorités sanitaires poursuivent leurs enquêtes épidémiologiques, tandis que les hôpitaux sont tenus de communiquer tous les cas suspects. Trois enfants sont décédés au centre hospitalier « Marie Curie » à cause du syndrome hémolytique — urémique. Huit autres bébés sont encore hospitalisés, dont trois en soins intensifs.



    Visite — Le président de la Roumanie Klaus Iohannis aura, aujourd’hui à Bucarest, des pourparlers avec son homologue de la République de Moldova, Nicolae Timofti. Ceci est le dernier déplacement important à l’étranger du leader de Chisinau, dont le mandat prendra fin dans un mois. M. Timofti s’entretiendra aussi avec le premier ministre Dacian Ciolos, et avec le président du Sénat, Calin Popescu-Tariceanu. Au menu des discussions — l’agenda européen de la République de Moldova et la coopération économique, politique et sociale entre Bucarest et Chisinau. La visite de Nicolae Timofti a lieu peu après que le nouveau premier ministre moldave Pavel Filip a demandé, à Bucarest, de l’aide financière pour son pays. La Roumanie y a mis, comme condition, l’adoption rapide de mesures de réforme par Chisinau. Vendredi dernier, M. Filip annonçait une aide humanitaire en denrées alimentaires et mazout accordée par la Roumanie et liée à la crise économique et sociale de la Moldova.



    Chisinau — Une mission du Fonds monétaire international se rendra en République de Moldova du 23 au 29 février, informent les médias de Chisinau. L’objectif en est de s’informer sur les récentes évolutions économiques et d’aborder avec les responsables moldaves les politiques visant la stabilité macroéconomique décidées par le nouveau gouvernement de la République. Le FMI, la Banque mondiale et l’UE ont suspendu les lignes de crédit pour la République de Moldova à cause des engagements non tenus par les autorités de Chisinau. Le FMI a lié le financement à la liquidation des trois banques locales impliquées dans le vol, fin 2014, du milliard de dollars du système bancaire du pays. La Banque nationale de la Moldova leur a accordé un crédit d’urgence pour que les trois échappent à la faillite.



    Corruption — A Bucarest, les députés sont appelés aujourd’hui à décider par vote s’ils donnent le feu vert à la demande formulée par la Direction nationale anti-corruption d’autoriser l’arrestation de l’élu social-démocrate Madalin Voicu et du représentant de la minorité rom au Parlement, Nicolae Paun. Hier, la sollicitation des procureurs a reçu l’avis favorable de la Commission juridique de la Chambre basse. MM Voicu et Paun sont soupçonnés de détournement de fonds européens destinés à des programmes de réinsertion pour les communautés rom. Entre 2010 et 2015, les deux élus auraient détourné plus de 6 millions d’euros qui auraient dû servir à aider des milliers de Roms à trouver un emploi ou à devenir entrepreneurs. Madalin Voicu est accusé de trafic d’influence, faux en déclarations et blanchiment d’argent. A son tour, Nicolae Paun est accusé de faux en déclarations, détournement de fonds et opérations financières incompatibles avec son mandat parlementaire.



    Politique — Dans sa réponse à une question posée par les élus, le premier ministre roumain Dacian Ciolos a expliqué, aujourd’hui au Parlement, qu’il ne devait pas être informé de l’action du Fisc concernant l’évacuation des bâtiments abritant les rédactions des chaînes de télévision du groupe médias privé Intact. M. Ciolos a précisé devant les parlementaires que le délai de cinq jours était prévu par la loi et que si le Fisc ne l’avait pas respecté, il aurait été accusé de discrimination. Dans le même temps, la liberté d’expression sera fermement défendue, a ajouté le chef du gouvernement. Les journalistes du groupe médias Intact se disent choqués par l’action de l’autorité fiscale, qu’ils qualifient de menace directe contre liberté d’expression car elle met en danger les émissions des chaînes TV. En 2014, le patron du groupe, l’homme d’affaires Dan Voiculescu, a été condamné à la prison pour corruption ; la justice a assortie la peine de la confiscation de plusieurs biens immeubles, dont les locaux des chaînes TV en question, pour récupérer un préjudice de 60 millions d’euros, porté à l’Etat. Un peu plus de 1% du montant a été récupéré jusqu’à présent.



    Discours — Le président roumain Klaus Iohannis prononcera, lundi prochain au Parlement, un discours sur des sujets de politique interne, a annoncé aujourd’hui le chef des sénateurs Calin Popescu-Tariceanu. Ce sera le premier message adressé par le chef de l’Etat aux élus, cette année. Depuis sa victoire à l’élection présidentielle de novembre 2014, le président Klaus Iohannis a parlé cinq fois devant les élus nationaux.



    Handball — En handball féminin, l’équipe championne de Roumanie, CSM Bucarest, s’est inclinée devant l’équipe macédonienne Vardar Skopje, sur le score de 30 à 25, dans un match disputé à domicile et comptant pour le 2e Groupe principal de la Ligue des champions. Si elles veulent évoluer dans les quarts de finale de la compétition, les handballeuses bucarestoises doivent s’adjuger la victoire dans le prochain match, en déplacement, contre les Danoises de FC Midtjylland.



    Météo — Le temps doux continue en Roumanie, même si les températures ont un peu baissé depuis hier. Les maximales attendues aujourd’hui se situent entre 6 et 19°, avec 9° à midi dans la capitale Bucarest.