Tag: extrême droite

  • Entretien avec l’historienne Catherine Durandin, spécialiste de la Roumanie

    Entretien avec l’historienne Catherine Durandin, spécialiste de la Roumanie

    Depuis la Révolution de 1989, qui mit fin à la dictature communiste de Nicolae Ceaușescu, la Roumanie semble sans cesse osciller entre une volonté affirmée de s’ancrer dans l’Europe occidentale et une montée en puissance des courants nationalistes et souverainistes. L’annulation récente des élections et l’arrestation du candidat à la présidentielle Călin Georgescu soulève de nombreuses questions sur l’avenir politique de la Roumanie, et plus largement sur celui de l’UE.

    Dans le contexte actuel troublé, marqué par la montée des extrêmes droites partout en Europe, par la guerre en Ukraine et par le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, il semble plus qu’urgent de s’interroger sur « ce que nous avons fait, ou au contraire n’avons pas fait » pour en arriver-là, comme le souligne notre invitée au micro de RRI, Catherine Durandin, historienne spécialiste de la Roumanie.

     

  • 20.02.2025 (mise à jour)

    20.02.2025 (mise à jour)

    [mise à jour 19:30]

    Tennis – L’équipe masculine de Roumanie jouera à l’extérieur contre le Salvador en septembre 2025 dans le Groupe mondial II de la Coupe Davis, a annoncé jeudi la Fédération roumaine de tennis sur sa page Facebook. La rencontre aura lieu les 12-13 ou 13-14 septembre. La Roumanie a été battue 3-1 par la Bulgarie le 31 janvier-1er février à Craiova dans le barrage du Groupe mondial I de la compétition. Dans le barrage du Groupe mondial II, le Salvador a battu la République de Moldova 3-2 à domicile à Santa Tecla. La Roumanie n’a pas encore rencontré le Salvador, une équipe dont le joueur le plus connu est Marcelo Arevalo, le leader mondial du double. Il est à noter qu’il n’y a aucun joueur du Salvador dans le classement actuel du simple.

     

    [mise à jour 18:30]

    Ukraine – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a affirmé jeudi, en parlant des négociations de paix pour l’Ukraine qu’il faudrait éviter les déclarations dures des grands dignitaires mondiaux pour privilégier une paix juste et durable que l’Ukraine ne pourrait obtenir qu’avec le soutien des Etats-Unis. Et lui d’ajouter que la paix entraînera une baisse des tarifs énergétiques et la relance des économies en Europe. Par la suite, il est vital que nous participions à la reconstruction de l’Ukraine, il s’agit d’yun projet de plus de 500 milliards d’euros dont les entreprises roumaines devraient tirer profit. Et Ciolacu d’annoncer qu’à l’occasion d’une visite de travail qu’il effectuera vendredi, à Bruxelles, il aura une entrevue avec la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Leurs pourparlers porteront entre autres sur le PNRR et sur la situation sécuritaire dans l’actuel contexte mondial. Marcel Ciolacu a précisé qu’il sera accompagné à Bruxelles par ses ministres des Investissements et des Projets européens, Marcel Bolos et des Finances, Tanczos Barna.

     

    Bruxelles – Invité à la deuxième réunion informelle de Paris, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a déclaré que la sécurité de l’Ukraine était directement liée à celle de l’Europe et de la Roumanie. Il a plaidé en faveur de la poursuite de la collaboration entre les pays européens et les Etats-Unis pour assurer une paix juste et durable. „On ne saurait obtenir une paix équitable sans la participation de l’Ukraine et de l’UE aux négociations de paix”, a ajouté le responsable de Bucarest. Avant la rencontre de mercredi, de Paris, à laquelle ont participé aussi les dirigeants de la Norvège, du Canada, de la Lituanie, de l’Estonie, de la Lettonie, de la République tchèque, de la Finlande, de la Grèce, de la Suède et de la Belgique, Ilie Bolojan a eu des discussions avec le président français, Emmanuel Macron. „On s’est assuré, encore une fois, que la France reste à nos côtés, comme elle l’a toujours été. Nous avons reconfirmé le partenariat stratégique avec la France”, a précisé M. Bolojan. Et lui d’ajouter avoir réitéré la stabilité de la présence militaire française en Roumanie qui sera bientôt renforcée. Par ailleurs, Bucarest et Paris poursuivront leur coopération économique, y compris dans le domaine de l’industrie de défense. Les deux pays envisagent le développement en Roumanie, dans les années à venir, de certaines capacités de production.

     

    Bloomberg – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a réagi publiquement après que l’agence américaine Bloomberg a écrit que l’administration américaine de Donald Trump ferait des pressions sur la Roumanie pour lui faire accepter la candidature de Calin Georgescu à la présidentielle du mois de mai. Dans un communiqué, la diplomatie roumaine affirme qu’aucune discussion ou intervention en ce sens n’a eu lieu lors des intéractions bilatérales avec les responsables de Washington. Le message officiel de Bucarest survient après que Bloomberg a affirmé mercredi matin que les autorités roumaines se trouveraient sous la forte pression de l’administration Trump afin qu’elles garantissent la campagne électorale du candidat d’extrême droite, Calin Georgescu. Bloomberg cite des sources proches du sujet ayant déclaré sous couvert de l’anonymat que des rencontres privées bilatérales entre les responsables américains et leurs homologues roumains ont eu lieu ces derniers jours, pour débattre des sujets électoraux. Le département américain d’Etat a refusé de commenter les informations véhiculées par Bloomberg. Le candidat indépendant Calin Georgescu, souverainiste, isolationiste et admirateur de Vladimir Poutine a remporté le premier tour des élections présidentielles roumaine du mois de novembre. La Cour Constitutionnelle a décidé d’annuler tout le processus électoral en dénonçant des irrégularités.

     

    Elections – Le président de la Cour constitutionnelle roumaine exclut le scénario d’une reprise du deuxième tour des élections présidentielles en Roumanie. Dans un entretien accordé à la publication en ligne juridice.ro, Marian Enache a défendu la décision adoptée l’an dernier par les juges de la cour qui ont invalidé à l’unanimité le processus électoral. Une telle décision a reposé sur des documents déclassifiés par le Conseil suprême de la défense nationale, qui ont montré des irrégularités graves de procédure électorale. Selon le président de la Cour, l’annulation du scrutin a été l’unique solution constitutionnelle censée garantir un processus électoral correct. En parlant des propos du vice président américain, J.D. Vance, selon lequel les élections roumaines ont été annulées en raison des suspicions fragiles d’une agence de renseignement et sous la pression des voisins continentaux du pays, Marian Enache affirme que le message du dignitaire américain s’adresse à la société européenne dans son ensemble. Nous constatons le besoin de renforcer la démocratie et  l’Etat de droit en Europe afin de mieux protéger les citoyens et les valeurs fondamentales que nous partageons, a ajouté Marian Enache.

     

    Tourisme – Le Salon du tourisme roumain du printemps 2025 a ouvert ses portes jeudi à Bucarest, en présence du ministre de l’Économie, de la Numérisation, de l’Entrepreneuriat et du Tourisme, Bogdan Ivan. Lors de l’inauguration, celui-ci a annoncé que les autorités travaillaient sur de nouvelles facilités pour l’obtention de visas touristiques, afin d’attirer davantage de visiteurs étrangers. Pour sa 51e édition, l’événement se déroule jusqu’à dimanche sur une superficie de 12 000 mètres carrés et rassemble 190 exposants venus de Roumanie et de l’étranger. Selon les organisateurs, cette affluence confirme le rôle central du salon dans l’industrie du tourisme. Cette année, la participation internationale est particulièrement marquée, avec 52 % des entreprises présentes issues de l’étranger. Les agences de voyage et tour-opérateurs proposent des réductions attractives sur une large gamme de séjours, mettant en avant les destinations phares du pays. En parallèle, le salon offre aux visiteurs des expériences immersives, avec des présentations interactives, des conférences animées par des experts du secteur et des visites virtuelles des principales attractions roumaines. Une occasion unique de découvrir les offres exclusives et promotions spéciales pour les vacances 2025.

     

    Football – Le FCSB, champion de Roumanie, affronte le PAOK Thessalonique, champion de Grèce, entraîné par le Roumain Răzvan Lucescu, ce soir à Bucarest, pour une qualification en 16e de finale de l’Europa League. Le FCSB part avec un avantage de 2-1 après le match aller à Thessalonique le 13 février. Le PAOK et le FCSB se sont également affrontés cette saison dans la phase principale de la compétition, le FCSB terminant 11ème et le PAOK 22ème.

     

    Météo – Il continue à faire froid en Roumanie, surtout dans le sud, l’est et le centre du territoire. Le ciel est plutôt couvert et des flocons de neige tombent sur l’est et dans quelques régions du centre, du sud et du sud-est. Il neige aussi en altitude. Les températures vont de -7 à 5 degrés. Une journée particulièrement froide ce jeudi, à Bucarest où nous avons à midi, -4 degrés.

  • La Roumanie après les élections législatives

    La Roumanie après les élections législatives

    57 % pour la voie pro-européenne

     

    En Roumanie, les partis pro-européens ont réuni environ 57 % des voix des Roumains qui se sont rendus aux urnes ce dimanche pour décider des membres de leur futur Parlement. Parallèlement, les partis dits souverainistes et isolationnistes ont été préférés par environ 32 % des électeurs. Plus encore, ce scrutin législatif a bénéficié d’une présence record : 52 % de l’électorat, soit la participation la plus importante des 20 dernières années.

     

    Sept partis au sein du futur Législatif

     

    Au total, 7 partis ont franchi le seuil minimum de 5 % des suffrages pour accéder au Législatif de Bucarest. C’est le Parti Social-Démocrate (PSD, membre de la coalition gouvernementale) qui a réuni la plupart des voix, suivi par le parti ultra-nationaliste de l’Alliance pour l’Unité des Roumains (AUR), qui a d’ailleurs doublé son score par rapport au scrutin d’il y a 4 ans. Le Parti National Libéral (PNL), qui a jusqu’ici côtoyé les sociaux-démocrates au sein du gouvernement, a réussi un meilleur résultat que son ex-leader à l’élection présidentielle de la semaine dernière. Mais c’est quand même un score similaire à celui de l’Union Sauvez la Roumanie (USR), de centre-droit.

     

    Parmi les petits partis qui ont réussi à franchir le seuil nécessaire pour accéder au Parlement figurent l’Union démocrate-magyare de Roumanie (UDMR, représentante de la minorité hongroise), suivie par SOS Roumanie – le parti extrémiste et souverainiste de la controversée députée européenne Diana Șoșoacă et le nouvellement créé Parti de la Jeunesse (POT) formé par Ana-Maria Gavrilă, membre du Parlement depuis 4 ans sur les listes de l’AUR.

     

    Les déclarations des leaders des principaux partis

     

    Bien que plutôt réservés à l’annonce des premiers résultats, les leaders des 7 partis admis au Parlement se sont exprimés devant les médias dimanche soir.

     

    Selon le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu, « par le vote exprimé au scrutin législatif, les Roumains ont transmis leur désir de continuer leur parcours européen et euro-atlantique. C’est un signal important transmis à la classe politique : celui de continuer à développer le pays à l’aide de l’argent européen, mais en même temps de protéger notre identité, nos valeurs nationales et notre foi ».

     

    De son côté, le président de l’AUR, George Simion estime que les Roumains souhaitent avoir un changement et déclare que son parti leur garantira le respect des valeurs nationales et de la démocratie, voyant le dialogue comme la solution pour l’avenir de la Roumanie.

     

    Le président par intérim du PNL, Ilie Bolojan, a quant à lui remercié les électeurs pour l’intérêt accordé à cette élection parlementaire, assurant que les Libéraux continueraient à soutenir la réforme de l’Etat roumain.

     

    Enfin, la cheffe de l’USR, Elena Lasconi a fait appel à l’unité pour défendre la démocratie et les valeurs européennes.

     

    Une présence importante aux urnes dans la diasopra

     

    A noter que les Roumains de la diaspora ont voté pour la plupart pour l’Alliance pour l’Union des Roumains, d’autres ont opté pour l’Union sauvez la Roumanie, mais aussi pour les partis extrémistes SOS Roumanie et POT.  La participation à l’étranger a été très importante, avec environ 800 000 Roumains établis au-delà des frontières nationales qui se sont présentés aux urnes, étant 3 fois plus nombreux qu’aux élections parlementaires de 2020. C’est en Grande Bretagne que l’on a enregistré la mobilisation la plus importante de la diaspora, suivie par l’Italie et l’Allemagne.  (trad. Valentina Beleavski)

     

  • Le nouveau Législatif européen

    Le nouveau Législatif européen

    Clin d’oeil sur les résultats

     

    Si près de 370 millions d’Européens en âge de voter ont été appelés aux urnes du 6 au 9 juin passé pour élire les quelques 720 députés de l’hémicycle de Strasbourg, seuls un peu plus de la moitié ont choisi de faire le déplacement. Les résultats des urnes ont montré que les parties centristes maintiennent une majorité nette au Parlement européen.

     

    Aussi, le groupe du Parti populaire européen demeure le plus important, avec une nette progression par rapport aux élections précédentes. Le Groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et des démocrates s’est classée deuxième, lâchant quelques sièges au passage, alors que Renew Europe conserve la 3e position.

     

    Sur la droite de l’échiquier politique, le Groupe des conservateurs et des réformistes européens et le Groupe Patriots for Europe ont augmenté leurs scores électoraux, obtenant 14 places de plus dans l’Hémicycle, une hausse moins marquée que celle prédite par les analystes avant les élections.

     

    Le Groupe de Verts a en revanche fait beaucoup moins bien, tombant de la 4e à la 6e position. Avec 46 mandats, le Groupe Left fait lui aussi moins bien que précédemment, se voyant relégué à la 7e place.

     

    Enfin, les parlementaires des partis non affiliés à un groupe politique et les eurodéputés indépendants obtiennent ensemble près de 100 mandats.

     

    Quoi qu’il en soit, avec plus de 400 mandats obtenus par les principales forces politiques, l’équilibre des pouvoirs semble demeurer largement inchangé.

     

    L’extrême droite avance et alimente les inquiétudes 

     

    Ce qui a causé, cependant, l’anxiété du monde politique et généré de fortes réactions c’est le progrès significatif réalisé par l’extrême droite dans des pays comme la France et l’Allemagne, où, selon les analystes, l’insatisfaction générale à l’égard de la gestion de la pandémie et les tensions géopolitiques ont largement contribué à ce résultat.

     

    Quel message les électeurs européens envoient-ils à la Commission européenne ?

     

    Est-ce un vote sanction dans certains pays occidentaux ?

    Sorin Ioniţă, président de l’Expert Forum, explique :

    « Au cours des dernières décennies, les sociétés occidentales ont subi la pression de la mondialisation, de l’immigration, du changement climatique, la révolution des nouvelles technologies. Les gens ressentent la pression de ces changements rapides, semblent ressentir le besoin de souffler un peu, de décompresser, de digérer tout cela. Ils jettent alors leur dévolu sur certaines forces populistes qui, d’une manière ou d’une autre, ressassent la même rengaine : « Revenons en arrière, arrêtons le changement ! ». C’est d’évidence un leurre.  Je remarque toutefois n’avoir pas enregistré de surprises majeures par rapport à ce que les sondages ont prédit. Par ailleurs, l’extrême droite est elle-même divisée dans deux grands camps. D’une part, l’on compte les pro occidentaux, les atlantistes, de l’autre les partis pro Kremlin. Il suffit de regarder la très grande différence, par exemple, entre Giorgia Meloni et l’extrême droite polonaise d’une part et l’AfD allemand, un parti qui m’inquiète vraiment. Même le parti de Mme Le Pen a commencé à modérer son discours. »

     

    L’ascension de l’extrême droite ne s’arrêtera pas de sitôt

     

    S’exprimant à son tour sur les résultats des dernières élections européennes, le professeur Stefan Popescu, analyste et commentateur de politique étrangère, considère que l’ascension de l’extrême droite ne s’arrêtera pas de sitôt :

    « Parce que nous sommes dans une période de crises, où les crises s’enchaînent sans pour autant trouver de solutions. La crise économique a pris le relais à la crise sanitaire provoquée par le Covid-19, une crise économique causée par la guerre en Ukraine, par la concurrence entre la Chine et les États-Unis, ce qui conduit à une érosion de l’économie européenne, à des pressions migratoires, qui soulève des questions sécuritaires. Ajoutez à cela les échos de la guerre au Proche Orient. Cette succession de crises concoure à provoquer une atmosphère d’incertitude, qui constitue le terroir privilégié de tous ces mouvements d’extrême-droite. »

     

    Regard sur le contexte général

     

    Invité sur les ondes de Radio Roumanie, Andrei Taranu, professeur en sciences politiques, a parlé du contexte de ces élections et des grands sujets qui préoccupent l’électorat européen :

    « L’Europe occidentale est préoccupée par la guerre en Ukraine et par la question de la paix, par les nouvelles politiques de réarmement au niveau européen, par la possibilité de mettre sur pieds une armée européenne (…) alors qu’en Europe de l’Est les problèmes économiques tiennent la tête de l’affiche. La plupart des européens de l’Est sont inquiets par une éventuelle crise économique qui pourrait survenir, et l’on parle d’une Europe qui va des pays baltes à la Grèce. L’inquiétude des européens du sud du continent, la Grèce, l’Italie, l’Espagne, à l’exception du Portugal, demeure la migration en provenance de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, tandis que les problèmes des pays scandinaves restent liés aux changements climatiques. L’Occident a ce problème lié à la reconstruction européenne, à la révision des traités, pour qu’il y ait une plus grande implication de l’Union, de la bureaucratie européenne dans l’existence et dans la vie des citoyens européens, tandis que l’Est de l’Europe demeure lui méfiant à une plus grande implication politique de l’UE, y compris sur des thématiques telles que la justice, les droits de l’homme et ainsi de suite. »

     

    Quelles devraient être les priorités de la nouvelle Commission ?

    Le professeur Stefan Popescu explique :

    « Les priorités du nouvel exécutif européen seront très importantes, et je dirais essentielles plus que jamais pour l’avenir de l’UE. Tout d’abord, la nouvelle Commission devra continuer à gérer au mieux la guerre en Ukraine, continuer à fournir une assistance appropriée à l’Ukraine, en particulier dans le cas où le 5 novembre prochain nous aurons un changement d’équipe à la Maison Blanche. Ensuite, il faut pouvoir assurer la gestion de la situation post-conflit, car cette guerre ne durera pas éternellement, même s’il est probable à ce qu’elle se poursuive encore l’année prochaine ». 

     

     Mais cette Commission devrait encore assurer la poursuite de l’élargissement de l’Union, ajoute Stefan Popescu, ne fut-ce qu’aux Balkans occidentaux, voire vers l’Ukraine et la République de Moldova, bien que l’élargissement de l’UE demeure encore sujet à caution. Quoi qu’il en soit, le processus d’élargissement présuppose une réforme substantielle du processus de la prise de décisions au niveau européen. (Trad Ionut Jugureanu)

     

  • L’assassinat d’Armand Călinescu

    L’assassinat d’Armand Călinescu

    Le premier ministre et sa garde de corps tomberont sous la rafale de 21 balles tirées par les assaillants. L’action du commando légionnaire voulait venger de la sorte la mort de son leader, Corneliu Zelea Codreanu, arrêté, puis tué par la police, sous escorte, au mois de novembre 1938. Armand Calinescu, ministre de l’Intérieur au moment de l’assassinat, en était tenu responsable par les partisans de Codreanu. Après avoir accompli son forfait, le commando s’est ensuite dirigé vers le siège de la Radio, pour faire une déclaration. Vasile Ionescu, l’un des responsables de la Radio roumaine de 1935 à 1945, avait assisté à la descente des légionnaires au siège de la Radio. Dans une interview réalisée en 1974, il raconte la scène : « J’étais le directeur général adjoint de la Radio roumaine, et au moment de la descente des légionnaires je me trouvais dans mon bureau, situé au premier étage. J’avais comme toujours le poste de radio allumé, j’écoutais les émissions que l’on diffusait. A ce moment-là, les actualités venaient de s’achever, et la radio diffusait le prélude d’une aire d’opéra, joué par l’orchestre de la radio, dirigée à l’époque par le célèbre Constantin Bobescu ».

    En dépit de la surprise et de la violence employés par le commando légionnaire dans l’exécution de la mission qu’il s’était assignée, le personnel de la Radio roumaine était finalement parvenu à les empêcher de mener à bien leur dessein. Vasile Ionescu : « J’entends tout un coup le bruit de deux coups de révolver. Le bruit parvenait depuis l’entrée du bâtiment de la Radio. Je me jette vers la fenêtre, je l’ouvre, et demande des éclaircissements aux gens qui s’amassaient sur le trottoir, devant l’entrée. Et l’on me répond : « Ce sont les légionnaires ». Je comprends tout de suite que l’on était attaqué. L’orchestre continuait pourtant de jouer, comme si de rien n’était, je l’entendais sur mon poste. Et puis, alors que je revenais depuis la fenêtre et que me dirigeais vers la porte, j’entends sur les ondes un drôle de bruit, suivi d’une voix étranglée qui s’exclame : « Le premier-ministre Armand Calinescu a été… ». Mais le mec n’est pas parvenu à achever sa phrase. Dès que j’entends ce début de phrase, j’appuie sur le bouton de panique, qui produisait un court-circuit, et mettait le micro hors service. Je déclenche aussi l’alarme, qui avait été installée précisément pour parer à ce genre d’occurrence ».

    En ce mois de septembre 39, la Seconde Guerre mondiale venait juste de commencer. La Roumanie, encore neutre, prenait déjà des mesures de précaution, et la militarisation des institutions publiques clées en faisait partie. Entre autres, la direction de la Radio allait passer sous commandement militaire. Vasile Ionescu : « J’étais tout remué par ce que je venais de vivre. J’ai dévalé les marches à toute vitesse et, une fois arrivé au rez-de-chaussée, j’avais pris le commandement des gardes qui se trouvaient sur place, à l’entrée. J’ai fait mettre les gens en dispositif, devant la porte d’entrée du studio, là où le commando s’était retranché. J’avais à ma suite un gradé de l’armée, mais aussi un chauffeur, Coşciug Theodor, et le concierge Crâşmaru Vasile, les deux armés ».

    Et c’est bien cette troupe improbable qui se lance à désarmer et à mettre hors état de nuire le commando légionnaire. Vasile Ionescu : « Je vois s’ouvrir d’un coup la porte du studio où s’étaient retranchés les mecs. Ils avaient l’air perdu, complétement sonnés. C’est moi qui ai hurlé : « Haut les mains, sinon je tire ! ». J’avais juste mes lunettes à la main. Mais mes compagnons, qui me suivaient de près, les ont tout de suite pris en joue. Je n’ai pas eu le temps de répéter la somation que le type qui était devant moi, et qui était le meneur de la bande, Miti Dumitrescu, a tout de suite jeté son arme. Les autres lui ont emboîté le pas, tous les 7. »

    Une fois la menace annihilée, Ionescu et ses compagnons s’empressent de sécuriser le périmètre : « Les gardes sont rapidement arrivées en nombre et les ont immobilisés. On a ensuite appelé la préfecture de police, puis je suis allé voir les musiciens de l’orchestre, qui étaient anéantis par la scène qu’ils venaient de vivre. Le directeur de l’orchestre, Constantin Bobescu, s’était figé, sa baguette à la main. Il était incapable de sortir le moindre son, incapable de bouger, tellement il était effrayé. La pianiste, madame Voicu, me montre alors ce que les tueurs avaient déposé dans une niche, qui cachait un fichet, et que l’orchestre utilisait pour entreposer les partitions. Et là, je découvre une machine infernale, dotée d’une mèche, qui était allumée. La mèche brûlait déjà. Longue de 30, 40 centimètres. Vous imaginez que mon premier réflexe a été d’éteindre la mèche, de désamorcer la bombe. Je l’ai éteinte, je l’ai écrasé sous les semelles de mes chaussures ».

    Les tueurs du premier-ministre Armand Călinescu seront exécutés sous peu, en l’absence de tout procès légal. Mais cet épisode marque pour la Roumanie son entrée de plein pied dans l’époque des horreurs de la Seconde Guerre mondiale. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Confusion politique et extrême droite (I)

    Confusion politique et extrême droite (I)

    Aujourd’hui, nous allons discuter des transformations politiques récentes autour de l’ouvrage du sociologue Philippe Corcuff : « La grande confusion : comment l’extrême droite gagne la bataille des idées ». Avec lui, nous aborderons les facteurs qui participent à un brouillage politique : l’effacement du clivage gauche-droite, l’émergence d’un « ultra-conservatisme », selon un terme utilisé par l’auteur, la fixation des individus sur des identités figées et épurées de leur complexité.



  • Les surprises des élections législatives en Roumanie

    Les surprises des élections législatives en Roumanie


    A
    première vue sans aucun lien entre elles, trois surprises ont marqué
    les élections législatives qui viennent de s’achever en Roumanie :
    un taux d’absentéisme record, la démission, le lendemain du
    scrutin, du premier ministre roumain ainsi que l’accès au législatif
    d’une nouvelle formation politique assez méconnue.

    En fait, l’unique
    grande certitude de la soirée du 6 décembre, après la fermeture
    des bureaux de vote, était que seulement 32% des Roumains à droit
    de vote s’étaient présentés aux urnes. Ce fut le taux de
    participation aux élections le plus bas de Roumanie de ces 30
    dernières années, mais aussi le taux de participation le plus
    faible à un scrutin à travers l’Union européenne. Autrement dit,
    la question qui se pose actuellement, c’est de savoir pourquoi 68%
    de l’électorat a décidé de ne pas sortir et quel a été le
    message que ces absents ont voulu transmettre par leur silence
    assourdissant ?

    Certes, une partie d’entre eux sont les
    indifférents qui ne se présentent à aucun scrutin organisé en
    Roumanie. Mais en égale mesure, de nombreux électeurs affirment ne
    se sentir représentés par aucun des politiciens actuels. Ils
    souhaitent voir des résultats et non plus des promesses, des actions
    concrètes au lieu des confrontations stériles sur les petits
    écrans.

    « Il est très clair qu’il existe de nombreux Roumains
    qui soit ont reçu peu d’informations sur ces élections, soit qui
    sont tout simplement mécontents de moi-même, des partis, de toute
    la classe politique et de certaines mesures adoptées »
    , a
    avoué le président de la Roumanie, Klaus Iohannis. Une heure
    seulement après cette déclaration, le premier ministre Ludovic
    Orban, dont le Parti national libéral a perdu les élections,
    décrochant 5% moins de voix que le Parti social-démocrate,
    d’opposition, démissionnait de ses fonctions. N’empêche, les
    libéraux souhaitent toujours coaguler une majorité de centre-droit
    censée produire un prochain Exécutif. Le geste surprise du premier
    ministre a été salué par certains commentateurs qui le considèrent
    comme une manière d’assumer l’échec dans ces élections, alors que
    d’autres le critiquent, le jugeant irresponsable.

    Or c’est dans toute
    cette agitation politique et sur une toile de fond du mécontentement
    social qu’est née, il y a à peine une année, l’Alliance pour
    l’Union des Roumains, une formation politique assez ignorée par la
    presse roumaine. Et cela jusqu’au 6 décembre, lorsqu’elle a décroché
    quelque 9% des voix exprimées. Ce parti jugé de nationaliste et
    même d’extrême droite par les analystes politiques, affirme que la
    moitié de la nation roumaine se trouve actuellement au-delà des
    frontières nationales et que d’une année à l’autre la Roumanie ne
    fait que se dépeupler, sur un fond de baisse significative et
    constante, d’un scrutin à l’autre, de la confiance du public en ceux
    qui devraient défendre leurs intérêts. La famille, la nation, la
    foi chrétienne et la liberté, voici les valeurs que l’AUR déclare
    promouvoir.

  • Le retour de l’extrême-droite (IV) : le cas de la Roumanie

    Le retour de l’extrême-droite (IV) : le cas de la Roumanie

    Cette semaine nous achevons notre tour d’horizon du retour des extrêmes-droites. Après avoir traité du Brésil et de la Turquie, nous revenons en Roumanie. De ce point de la thématique abordée, cette société est assez particulière. En effet, pendant presque quinze ans, après la chute du communisme, un parti extrêmiste puissant, le Parti de la Grande Roumanie, s’est maintenu sur le devant de la scène politique. Puis il a disparu.
    Qu’est donc devenue l’extrême-droite en Roumanie ? C’est à cette question que nous répondons avec notre invité, le professeur et analyste politique Sergiu Miscoiu.



  • Le retour de l’extrême-droite (III) : détour par la Turquie

    Le retour de l’extrême-droite (III) : détour par la Turquie

    Cette semaine nous continuons à scruter le retour de l’extrême droite, en nous intéressant à un cas assez particulier et en même temps proche de nous : celui de la Turquie. En effet, ce grand pays, situé au croisement d’enjeux géopolitiques, a, depuis quelques années, renoué avec l’autoritarisme et le conservatisme. Si la Turquie n’est pas étrangère à un régime politique dur, ses fondations, en tant que nation, renvoient à une forme de modernisation contraire aux nouvelles doctrines appliquées dernièrement. Comment expliquer cette évolution ? Avec notre invité, Sergiu Miscoiu qui est professeur des universités et analyste politique.



  • Vers un retour de l’extrême droite (II)

    Vers un retour de l’extrême droite (II)

    La semaine dernière, nous avons abordé la situation politique du Brésil marqué par un retour du conservatisme et d’un Etat autoritaire. Mais on voit émerger ce type de mouvement partout dans le monde. S’agit-il d’une multitude d’épiphénomènes indépendants les uns des autres, ou existe-t-il des causes globales à ces émergences ?

    La réponse est nuancée, comme l’explique notre invité Sergiu Miscoiu, politologue et professeur des Universités à Cluj et à Paris.


  • Le Brésil en perspective

    Le Brésil en perspective

    Nous commencerons par le Brésil qui est au centre de lactualité mondiale. En effet, la dernière élection a porté au pouvoir le représentant dun mouvement conservateur qui rappelle les heures sombres de la dictature militaire. Quelles sont les racines de ce mouvement ? Pourquoi sont-ils arrivés au pouvoir ? Cest à ces questions que nous allons répondre avec notre invité, le politologue et professeur des universités Sergiu Miscoiu.



  • A la Une de la presse roumaine – 16.08.2017

    A la Une de la presse roumaine – 16.08.2017

    Dans la nuée de nouvelles négatives, la presse roumaine en a trouvé une bonne : la croissance économique du pays est supérieure aux prévisions. 8 trimestres de hausse consécutifs, cela compte ! Pourtant, est-ce que cela suffira pour combler le déficit budgétaire de la Roumanie ? Selon certains, le gouvernement s’apprêterait à nationaliser le 2e pilier, privé, des retraites. A Cluj, la démarche est inverse : ce sont les habitants qui décident comment l’argent des taxes et des impôts est dépensé par la municipalité. Et l’organisateur de la marche « de la suprématie blanche » des Etats Unis s’inspire de l’idéologie d’un Roumain ! Non que ça fasse plaisir…



  • A la Une de la presse roumaine 03.04.2017

    A la Une de la presse roumaine 03.04.2017

    Fait inédit, une alliance d’extrême-droite a vu le jour dimanche, en Roumanie, dans une ambiance plutôt folklorique, selon les journalistes présents sur place. Sur cette toile de fond, la municipalité de Cluj tergiverse l’installation de panneaux d’entrée et de sortie dans cette ville dans les langues des minorités ethniques, comme la loi l’oblige. Pendant ce temps, à travers le pays, les autorités locales doivent remédier à une situation fâcheuse — le rétrécissement de l’espace vert en dessous de la limite légale de 26 mètres carrés par habitant.





  • Le Petitjournal radio 19.04.2016

    Le Petitjournal radio 19.04.2016

    Bienvenue dans la séquence dactualité proposée par RRI et Le Petit Journal de Bucarest. Comme toutes les deux semaines, nous allons commenter, Jonas Mercier, co-rédacteur en chef, les sujets qui font la Une, en ce moment, de lantenne roumaine de la plus importante publication en ligne destinée aux Français et aux francophones de l’étranger.



    Cette semaine – à deux semaines du coup denvoi de la campagne électorale, les partis politiques, même les grands, semblent avoir du mal à recruter des candidats viables; le manque dintérêt des Roumains pour une conférence intitulée Notre Europe – lEurope des nations, où la vedette incontestable a été la patronne du Front National, Marine Le Pen; les déboires de lOpéra National de Bucarest.






    http://www.lepetitjournal.com/bucarest

  • 16.04.2016 (mise à jour)

    16.04.2016 (mise à jour)

    Extrême droite – Leurodéputé libéral roumain Cristian Buşoi a demandé au ministère roumain des Affaires étrangères et aux autorités roumaines de prendre position au sujet de la tenue, ce samedi, à Sinaia (station de montagne du centre de la Roumanie), dune conférence internationale du Mouvement pour une Europe des Nations et des Libertés. La présidente du FN français, Marine Le Pen, participait à cette réunion. La présence de cette dernière alimente les suspicions des Roumains à légard de lUE et exprime, de manière tacite ou carrément explicite, lintérêt de la Russie de diviser et de maîtriser lEurope, affirme le député européen dans un communiqué. Les eurodéputés socialistes roumains Victor Boştinaru et Ioan Mircea Paşcu avaient auparavant protesté, eux aussi, contre lorganisation de cette conférence et demandé aux autorités de dexpliquer qui a approuvé le déroulement de la conférence sur le territoire de la Roumanie et pour quelle raison. Ioan Mircea Paşcu et Victor Boştinaru attirent l’attention qu’en dehors du Front national, le MENL réunit des partis d’extrême droite tels le FPO d’Autriche, le Vlaams Belang de Belgique ou la Ligue du Nord d’Italie, avec des positions hostiles à l’Union européenne et à l’OTAN et favorables à la Fédération de Russie, qui financerait majoritairement, selon eux, de telles formations politiques.



    Moldova — En marge du Forum global de sécurité GLOBSEC, qui se tient à Bratislava, en Slovaquie, les ministres roumain et moldave des Affaires étrangères, Lazăr Comănescu et, respectivement, Andrei Galbur, ont évoqué les perspectives et le soutien européen aux réformes en République de Moldova. Loccasion pour le chef de la diplomatie de Bucarest de réaffirmer lappui ferme de Bucarest à légard des aspirations et des efforts de la Moldova ex-soviétique de se rapprocher de lUE. Lappui communautaire est essentiel en ce sens, a précisé aussi le ministre moldave. Riche d’une tradition de plus de 10 ans en Europe, GLOBSEC est une importante plate-forme centre-européenne de politique étrangère et de sécurité, qui bénéficie de contributions de hauts responsables politiques et d’experts reconnus d’Europe et d’Amérique du Nord.



    Famille – Plusieurs milliers de Roumains ont manifesté samedi dans le pays ainsi quà létranger par solidarité avec la famille mixte roumano-norvégienne, de Ruth et Marius Bodnariu. Les enfants du couple avaient été repris par la protection de lenfance norvégienne pour avoir subi des corrections physiques de la part des parents. Les protestataires ont demandé aux autorités roumaines de simpliquer davantage dans la solution de ce cas et daider les membres de cette famille à se retrouver, à nouveau, ensemble. Le benjamin de la famille Bodnariu, qui est un nourrisson, a retrouvé récemment ses parents naturels, les autres enfants étant placés, à ce jour, en familles daccueil. Au sujet de ce cas, les ministres norvégiennes pour lEnfance et lEgalité et respectivement aux Affaires européennes, Solveig Horne et Elisabeth Aspaker, ont publié un article où elles invitent au calme et rappellent que lintérêt de lenfant est supérieur à toute autre considération, aux termes de la législation internationale. Les deux responsables détaillent le système de protection de lenfance norvégien, tout en soulignant que “les pressions des hommes politiques nationaux et des particuliers qui mènent des campagnes locales ou internationales ne sont pas prises en compte pour un seul cas spécifique”.



    Inégalités – Les enfants sont encore loin dêtre égaux dans les pays riches et le fossé se creuse dans plusieurs dentre eux entre les plus démunis et les autres, selon un rapport de lUnicef publié cette semaine, cité par lAFP. “Les progrès en vue de réduire les inégalités de bien-être entre les enfants sont assez faibles”, relève ce rapport du centre de recherche Innocenti de lUnicef, qui propose un classement de ces disparités dans 41 pays de lOCDE et de lUnion européenne. Ainsi, “aucun pays na véritablement réussi a réduire lécart concernant les problèmes de santé signalés par les enfants”. Dans tous les pays de lOCDE, les enfants les plus défavorisés éprouvent un retard équivalant à trois ans de scolarisation en lecture par rapport à “lenfant moyen”. En Bulgarie, au Chili, au Mexique et en Roumanie, près dun quart des élèves de 15 ans ne disposent pas des aptitudes et compétences nécessaires pour résoudre des exercices de base en lecture, mathématiques et sciences, ce que lUnicef juge “particulièrement alarmant”. Au chapitre des bonnes nouvelles, certains des pays aux taux de handicap éducatif les plus élevés – dont la Roumanie – ont enregistré une forte diminution des écarts de réussite et une hausse du niveau général de compétence. Le rapport repose sur les données disponibles les plus récentes mais celles-ci varient selon les pays, de 2007 à 2014, précise encore lAFP.



    Tennis — L’équipe de Fed Cup de Roumanie est à égalité avec lAllemagne, à loccasion de la rencontre accueillie par la ville roumaine de Cluj-Napoca (centre-nord). Lévénement compte pour le maintien dans le Groupe mondial de la compétition de tennis féminin par équipes. Samedi, dans le premier match, Irina Begu (35e WTA) sest inclinée devant Angelique Kerber, n° 3 mondiale ; lors du 2e match de l’épreuve de simple Simona Halep, n° 6 mondiale, a eu raison dAndrea Petkovic (30 WTA). Dimanche est prévu le match entre Halep et Kerber, suivi par le dernier de simple, entre Begu et Petkovic. Dans les épreuves de double on attend l’évolution des paires Alexandra Dulgheru/Monica Niculescu et Annika Beck/Julia Goerges. En février dernier, au premier tour de la compétition, la Roumanie a été dépassée par la République tchèque, titulaire du trophée, par 3-2, alors que l’Allemagne a perdu sur le même score devant la Suisse. L’Allemagne est 4e au classement de la Fed Cup, et la Roumanie — 9e.