Tag: faculté

  • Préparatifs pour les examens nationaux

    Préparatifs pour les examens nationaux

    De nouveau à l’école, près de trois mois après la fermeture des établissements roumains d’enseignement, sur décision des autorités, pour limiter la propagation du coronavirus. Cependant, seuls les élèves des années fin de cycle d’enseignement sont revenus à l’école à compter de mardi, afin de participer aux cours de formation en vue des examens nationaux, à savoir l’évaluation nationale (brevet) et le baccalauréat pour ceux de terminale. Les autres continueront à suivre les leçons en ligne à partir de chez eux. La ministre de l’Éducation, Monica Anisie, a récemment annoncé que du 2 au 12 juin, seules des activités de formation et de conseil auraient lieu, et que la fréquentation de l’école pendant cette période est facultative. Les élèves pour lesquels les parents ont décidé de ne pas les envoyer à l’école, ceux qui ont des problèmes de santé ou qui ont des personnes appartenant aux groupes à risque dans leur famille continueront à préparer leurs examens en ligne.



    Et c’est toujours mardi que les inscriptions pour l’évaluation nationale (brevet) ont commencé. Ainsi, les élèves en dernière année de collège peuvent s’inscrire avant le 5 juin, et la première épreuve est prévue le 15 juin. Pour la première fois, il y aura une autre session de cet examen, prévue le 29 juin, pour les élèves qui ne peuvent pas le passer pour des raisons médicales. La première épreuve écrite du Baccalauréat aura lieu le 22 juin ; une session spéciale a également été annoncée, à laquelle pourront participer les élèves qui ont eu des problèmes de santé. Dans le contexte de la pandémie de coronavirus, par un ordre conjoint des ministres de l’Éducation et de la Santé, des procédures spécifiques d’organisation des activités éducatives ont été élaborées. Ainsi, à l’entrée des écoles, les élèves et les enseignants se verront mesurer la température, qui ne doit pas dépasser 37,3° Celsius. Si une personne présente des symptômes ou est soupçonnée d’avoir une santé précaire, elle ne sera pas autorisée à accéder à l’école et il lui sera conseillé de s’adresser à son médecin traitant. En outre, tout le monde doit porter un masque de protection.



    Dans les salles de classe, les pupitres ont été disposés de sorte que la distance de deux mètres soit respectée. La ministre de l’Éducation, Monica Anisie, a également assuré que les bancs et les chaises seraient désinfectés tous les jours dans les salles de classe, et que les élèves entreraient dans l’école sur un couloir et en sortiraient sur un autre, dans le respect des règles de distanciation physique. Les procédures de prévention seront également appliquées au moment des examens nationaux.



    En ce qui concerne l’admission à la faculté, les représentants du ministère de l’Éducation déclarent que, compte tenu de la situation particulière créée dans le domaine de l’éducation, cette année, les examens ne se tiendront plus comme avant et que le cadre juridique a été créé afin qu’ils puissent également être passés en ligne. Certaines universités organiseront leur examen d’entrée pour les trois cycles – licence, maîtrise, doctorat — uniquement en ligne, mais d’autres estiment nécessaire d’avoir un entretien en présentiel avec le candidat afin de l’évaluer à sa vraie valeur.


    (Trad. : Ligia)

  • Quelles solutions pour l’année scolaire ?

    Quelles solutions pour l’année scolaire ?

    La pandémie de coronavirus a entraîné la fermeture
    temporaire des établissements scolaires en Roumanie, le 11 mars dernier,
    pendant la durée de l’état d’urgence. Initialement mis en place pour un mois, l’état
    d’urgence sera bientôt prolongé jusqu’à la mi-mai, a fait savoir en début de
    semaine le président roumain. Rien d’étonnant donc que parents, élèves et enseignants
    se soucient de plus en plus pour le sort de l’année scolaire en cours, surtout
    que l’on ne connaît pas encore la date exacte du retour en classe. Plusieurs hypothèses
    ont été véhiculées, dont celle de geler l’année scolaire, une idée tout de
    suite rejetée par la ministre Monica Anisie. Au contraire, explique-t-elle, le
    ministère œuvre pour que toutes les activités et tout le calendrier de la vie
    scolaire soient mis en place au moment de la reprise des cours. Les soucis les
    plus grands sont en fait liés au Baccalauréat, à l’admission en première année
    de faculté et à l’examen de fin de collège dont la note compte pour l’entrée au
    lycée.








    Il faut maintenant attendre la fin de l’état d’urgence,
    qui vient d’être prolongé d’un mois, jusqu’à la mi-mai. Entre temps, il faut prendre
    toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des enseignants et des
    élèves, a ajouté la ministre de l’Education.








    La date exacte de la rentrée en classe sera fixée en
    fonction de l’évolution de la pandémie de coronavirus, en tenant compte des
    mesures communiquées par le Comité national pour les situations spéciales d’urgences,
    a précisé Monica Anisie. Pour l’instant, le premier scénario prévoit un
    redémarrage des cours au mois de juin.




    Quant aux examens nationaux, la ministre de l’éducation a
    précisé que : « Les épreuves écrites de l’évaluation nationale et de l’examen
    de Baccalauréat pourraient être organisées en juillet. Le programme des examens ne
    comportera pas les notions correspondant au second semestre de cette année.
    Nous avons également annulé les simulations des tests nationaux, les
    évaluations des élèves du primaire et de la 2e année de collège, tout
    comme les concours nationaux et scolaires. La session spéciale de l’évaluation
    nationale et du BAC consacrés aux gagnants des concours nationaux est aussi annulée.
    Pour chaque élève, la moyenne du second semestre comportera au moins deux
    notes, auxquelles s’ajoutera la note du devoir du synthèse, là où c’est le cas.
    »






    L’inscription à la maternelle
    et au primaire, tout comme le calendrier de la mobilité du personnel didactique
    seront décalés, a encore précisé la ministre. Les dates exactes en seront fixées
    après le début des classes.








    Pour ce qui est de l’enseignement
    supérieur, là, les cours continuent en ligne, alors que les activités pratiques
    seront récupérées en régime intensif après la fin de l’état d’urgence. D’ailleurs,
    de nombreux élèves de tous âges, notamment en milieu urbain, font des cours en
    ligne ces jours-ci. Selon une récente étude du Conseil national des élèves, 36%
    des élèves roumains affirment que leurs écoles ne proposent pas de cours en
    ligne et que là où il y en a, la participation est assez faible. Les principales
    disciplines étudiées via Internet sont la langue et la littérature roumaines,
    les maths et les langues étrangères. (Trad. Valentina Beleavski)



  • La faculté ouvrière

    La faculté ouvrière

    Le 6 mars 1945, le Parti communiste semparait du pouvoir en Roumanie avec laide de lURSS. Peu de temps après démarrait la transformation de la société selon le modèle soviétique. En 1948, la réforme de lenseignement rendait possible lapparition dun établissement scolaire bizarre, baptisé « faculté ouvrière », car lidéologie communiste considérait lUniversité comme une forme de manifestation de lexploitation capitaliste. Louvrier étant devenu lemblème du régime communiste, cette institution avait pour mission de former les gens de sorte à en faire des « hommes nouveaux ». Son second rôle consistait à servir au régime dinstrument de contrôle de la jeunesse étudiante.



    Le journaliste de radio et de télévision Andrei Banc était étudiant vers le milieu des années 1950, lorsque cette faculté avait atteint son apogée. Dans une interview accordée en 2002 au Centre dhistoire orale de la Radiodiffusion roumaine, Banc décrivait succinctement comment se déroulait ladmission des jeunes à la faculté ouvrière : « En 55, quand jai été admis à la faculté, le régime communiste comptait à peine une dizaine dannées, 9 plus exactement, si lon prend pour point de départ les élections de 1946. Dans ce laps de temps, on avait mis en place tout un appareil dEtat. Bien des ouvriers, donc des gens très peu instruits, mais issus dune couche sociale jugée saine, ont accédé à des postes de direction. Ils ont suivi à la va-vite les cours de lycée et puis deux années dans cette faculté créée à leur intention. En fait, cette faculté dune durée de deux ans équivalait à des études secondaires car ces jeunes navaient fréquenté que lécole primaire. Moi aussi javais achevé le lycée en 2 ans, selon le modèle soviétique. Plus dun tiers de mes collègues, beaucoup plus âgés que moi, étaient diplômés de cette faculté ouvrière. Comme ils étaient tous membres du parti communiste, ils exerçaient lencadrement dun point de vue politique de jeunes étudiants, qui navaient pas plus de 16 à 17 ans. »



    Les étudiants de la faculté ouvrière étaient donc des gens mûrs, adeptes de lidéologie prônée par le régime et résolus à la défendre. Ils avaient également pour tâche dorienter la jeunesse, de veiller à sa formation éducationnelle et intellectuelle. Andrei Banc : « Si de nos jours, les frais émoulus des lycées ont 19 à 20 ans, à cette époque-là, la plupart de mes collègues ayant ce même âge étaient mariées et certaines dentre elles avaient déjà un enfant. Elles épousaient des hommes domiciliés à Bucarest pour trouver un emploi dans la capitale, après la faculté. Une bonne partie de mes collègues de faculté avaient presque le double de mon âge. Cela faisait une drôle dimpression. Cétait comme si un quadragénaire considérait un octogénaire. Ces gens dont je vous parle étaient mariés, avec enfants. Dans la majeure partie des cas, ils travaillaient parallèlement à leurs études. Ils avaient donc certaines responsabilités et ne pouvaient donc pas se permettre les folies auxquelles nous autres, les jeunes, nous adonnions en ces temps-là. Ils vivaient sous la pression, sous la contrainte de leur qualité de membres du parti communiste, de leur origine ouvrière. En plus, ils étaient conscients du fait que la moindre erreur leur aurait coûté lemploi, le carnet de membre du parti, la qualité détudiant. Or, comme ils avaient tous des familles à entretenir, les choses nétaient pas du tout simples. »



    Par ailleurs, les leaders des organisations étudiantes provenaient sans exception de la faculté ouvrière. Andrei Banc : « Ils formaient, pour ainsi dire, le détachement appelé à encadrer les jeunes étudiants en philosophie et en droit. Chaque année détudes avait son secrétaire de parti. Le nôtre était quelquun de bien. Cest dire que tous ces individus nétaient pas abrutis. Cette personne-là, qui avait exactement le double de mon âge, était journaliste au quotidien « Munca » (Le Travail). Le bureau de lUnion de la jeunesse ouvrière était formé de jeunes élus sur des critères parfaitement démocratiques, alors que le secrétaire de parti, plus âgé et issu de la faculté ouvrière, était nommé à ces fonctions. Il y avait aussi une troisième catégorie, regroupant ceux qui avaient été admis à la faculté ouvrière, mais qui ne fréquentaient pas les cours car occupant des postes beaucoup trop importants. Ils se présentaient directement aux examens. Ce fut le cas de Dumitru Aninoiu aussi. Nous autres, jeunes étudiants appliqués, dont moi-même, nous aidions ces étudiants de la faculté ouvrière, qui peinaient à apprendre. Le nommé Aninoiu était directeur dans le domaine de la presse, même si sa formation ne le qualifiait pas pour un tel poste. De nos jours, les choses semblent être plus compliquées. Bref, il y avait deux groupes distincts: celui des jeunes folâtres et un autre, le détachement de la classe ouvrière formé de gens très sérieux. »



    La faculté ouvrière a fait figure à part dans lenseignement supérieur de Roumanie. A commencer par 1960, cette véritable pépinière de cadres allait servir de base à lenseignement supérieur consacré à lidéologie du parti. (trad.: Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 23.07.2015

    A la Une de la presse roumaine 23.07.2015

    L’élection du nouveau président par intérim du Parti social-démocrate, mais aussi le taux de confiance dont bénéficient les hommes politiques roumains ou encore les facultés les plus recherchées par les jeunes de Roumanie sont des sujets abordés dans la presse électronique de ce jeudi.