Tag: famine

  • 26.05.2022

    26.05.2022

    Journée de l’Afrique – Le ministère roumain des AE a salué la célébration le 25 mai de la Journée de l’Afrique, symbole de l’unité africaine et de l’importance de continent au niveau mondial. Cette année, l’Union africaine a décidé que le thème principal est « La Consolidation de la résilience en matière de nutrition et de sécurité alimentaire sur le continent africain ». Le thème est d’autant plus important dans le contexte de l’agression illégale, injustifiée et non-provoquée de la Russie contre l’Ukraine, qui a des conséquences complexes y compris de la perspective de la sécurité alimentaire pour de nombreux Etats de différentes régions du monde, pour de nombreux partenaires proches de la Roumanie et de l’Union européenne, selon le ministère roumain des Affaires Etrangères. Dans ce contexte, la diplomatie roumaine réitère son appel à la solidarité, la coopération et la coordination, qui doivent être assumés par toute la communauté internationale et par tous les Etats membres de l’ONU, afin d’assurer la sécurité alimentaire au niveau mondial et le respect des droits universels de l’Homme. Le MAE rappelle que depuis quelques semaines suite à la guerre en Ukraine, le port roumain de Constanta en mer Noire est devenu une des principales voies d’exportation des céréales ukrainiennes vers des pays tiers. Jusqu’ici, plus de 240 000 tonnes de céréales ont été exportés d’Ukraine via le port de Constanta.

    Variole du singe – Le nombre de cas confirmés de variole du singe au nouveau mondial est arrivé mercredi à 219, à l’exception des Etats de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale où la maladie est endémique, selon un rapport publié par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. 19 Etats où la maladie est inhabituelle, dont la majorité d’Europe, ont rapporté au moins un cas confirmé. « Dans la vaste majorité des cas il s’agit d’hommes jeunes, qui s’identifient comme hommes ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes. Aucun décès n’a été recensé jusqu’ici. » a précisé l’agence européenne basée à Stockholm. La variole du singe est une variante moins dangereuse de la variole éradiquée il y a une quarantaine d’années. Il n’y a pas de traitement, ni de vaccin spécifique contre la variole du singe, mais la multiplication des cas peut être arrêtée par vaccination contre la variole.

    Gaz – La Roumanie peut démarrer officiellement l’exploitation du gaz en mer Noire, après la promulgation mercredi de la loi offshore. Aux termes de cette loi, l’Etat roumain bénéficiera de priorité dans l’extraction de ces ressources et devrait s’approprier 60% des profits, alors que les investisseurs obtiendront 40%. Les premières quantités de gaz devraient être extraites au mois de juin dans le cadre du projet déroulé à Midia par la compagnie Black Sea Oil&Gas. Par ailleurs, un des directeurs de la compagnie Romgaz, entreprise à capital majoritaire d’Etat a déclaré pour Bloomberg que la Roumanie pourrait accélérer son premier projet de forages en profondeur en mer Noire, sur le fond de la crise du gaz naturel en Europe. Romgaz est un partenaire impliqué dans le projet Neptun Deep.

    Réfugiés – Plus de 9 000 ressortissants ukrainiens sont entrés en Roumanie durant les dernières 24 heures, font savoir les autorités de Bucarest. « Depuis le déclenchement de cette crise le 24 février, et jusqu’au 25 mai, à 24 heures, 1 028 341 citoyens ukrainiens sont entrés en Roumanie », lit-ion dans le communiqué de la police roumaine aux frontières. Plus de 6,6 millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays suite à l’invasion russe il y a trois mois.

    PSD – Le Parti social – démocrate membre de la coalition gouvernementale en Roumanie aux côtés du Parti national libéral et l’Union démocrate magyare de Roumanie, doit présenter aujourd’hui le bilan des six premiers mois de gouvernance. Le leader social-démocrate, Marcel Ciolacu a annoncé que le PSD présenterait aux Roumains un bilan « honnête et réaliste » de cette période. « Nous ne voulons pas maquiller la réalité. Nous connaissons les difficultés des gens et quelles sont leurs attentes » – a écrit M Ciolacu sur Facebook.

    Charles – L’héritier de la Couronne britannique, le prince Charles a été reçu dimanche à Bucarest par le président Klaus Iohannis, pour rencontrer ensuite le président Klaus Iohannis, le premier ministre Nicolae Ciuca et la dépositaire de Couronne de Roumanie, la princesse Margareta. Le prince de Galles a également visité un centre d’accueil des réfugiés ukrainiens. L’héritier de la couronne britannique se rend en Roumanie presqu’annuellement depuis une bonne vingtaine d’années. Il y détient plusieurs propriétés et il est un grand promoteur du patrimoine et de la biodiversité unique de ses zones rurales. C’est la première visite du Prince Charles en Roumanie en trois ans, à cause de la pandémie de coronavirus.

    Tennis
    Au tournoi de tennis de Roland Garros, Simona Halep, meilleure joueuse roumaine
    de tennis du moment est de retour pour une partie contre la Chinoise Zheng
    Qinwen. Selon les journalistes spécialisés, cette rencontre figure parmi les 5
    matchs à ne pas rater. Egalement aujourd’hui, dans le deuxième tour de la
    compétition, Irina Begu affronte la sportive russe Ekaterina Alexandrova. Sept
    joueuses roumaines de tennis ont figuré sur le tableau principal de simple,
    dont trois ont accédé au deuxième tour.

    Météo – Températures en baisse à compter d’aujourd’hui en Roumanie, notamment sur l’ouest, le nord et le centra, mais dans la plupart des régions il fait assez chaud pour la fin mai. Après un ciel variable en début de journée, avec quelques nuages et des pluies isolées sur le centre et l’est du territoire, l’instabilité sera au rendez-vous en fin d’après-midi et en soirée. Les températures iront de 22 à 31 degrés.

  • La sécurité alimentaire du monde en question

    La sécurité alimentaire du monde en question

    La Banque mondiale, le Fonds monétaire international, le Programme alimentaire mondial des Nations Unies et l’Organisation mondiale du commerce ont appelé cette semaine tous les Etats à prendre des mesures urgentes et coordonnées visant la sécurité alimentaire. Dans une déclaration commune, les leaders des quatre institutions ont averti que la guerre en Ukraine venait s’ajouter aux pressions qui existaient déjà suite à la crise générée par la Covid-19 et aux changements climatiques pour menacer des millions de personnes du monde. Les prix beaucoup plus élevés des produits de base et les difficultés en termes d’approvisionnement ont mis une pression supplémentaire sur les consommateurs. Les pays pauvres sont les plus exposés aux risques, mais déjà même les catégories aux revenus moyens sont de plus en plus vulnérables.

    Et c’est également à cause de la guerre en Ukraine que le FMI a révisé à la baisse ses prévisions sur l’avancée de l’économie mondiale tant pour 2022 que pour 2023, dans le contexte de la pression de plus en plus grande des prix des aliments et de l’énergie sur les économies fragiles, a indiqué jeudi la directrice générale du FMI. Kristalina Georgieva a précisé que l’invasion russe de l’Ukraine avait produit des ondes de choc à travers le monde et avait provoqué des difficultés supplémentaires aux Etats qui tentaient de refaire leurs économies après la pandémie. « Simplement dit, nous nous confrontons à une crise qui s’ajoute à une autre crise. En termes économiques, la croissance ne fait que diminuer, alors que l’inflation ne fait qu’augmenter. En termes humains, les revenus des gens sont à la baisse et les difficultés se multiplient », a conclu la cheffe du FMI.

    L’institution financière internationale, qui devrait publier mardi ses nouvelles prévisions économiques, révisera à la baisse ses estimations pour 143 économies du monde, qui comptent ensemble pour 86 % du PIB mondial, mais la majorité des Etats connaitront toujours la croissance économique. Même si elle n’a pas fourni de chiffre concret relatif à l’avancée de l’économie mondiale, Kristalina Georgieva a affirmé qu’elle serait inférieure à la prévision de 4,4 % faite par le FMI au mois de janvier, une prévision déjà réduite de de 0,5 % à cause des perturbations apparues dans les chaines d’approvisionnement.

    Le danger imminent pour de nombreuses économies est pourtant l’inflation, qui demeurera élevée pour une période plus longue que l’estimation initiale. Autre danger selon le FMI : la fragmentation de l’économie mondiale en blocs géopolitiques, avec différentes normes commerciales et technologiques, avec différents systèmes de paiement et des monnaies de réserve différentes. Une telle fragmentation constitue la menace la plus importante à l’adresse de l’ordre économique depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Dans ce contexte, en Roumanie, les autorités tentent de venir en aide à la population sérieusement touchée par un taux d’inflation de plus de 10 %, soit le plus élevé en 18 ans. A Bucarest, le premier ministre Nicolae Ciucă a présenté au président de la Banque Mondiale, David Malpass, le programme « Soutien pour la Roumanie », d’une valeur de quelque 3 milliards et demi d’euros, dont plus de 60 % sont destinés aux investissements. Le gouvernement roumain soutient également le transit des marchandises, afin de faciliter les exportations depuis l’Ukraine. Les autorités de Bucarest élaborent des plans de développement des capacités de production d’électricité et d’élargissement des exploitations gazières, y compris en haute mer, et se proposent aussi de mieux mettre à profit le potentiel agricole de la Roumanie.

  • La reconstruction de la Roumanie après la Seconde guerre mondiale

    La reconstruction de la Roumanie après la Seconde guerre mondiale

    Outre les dégâts matériels, les traumas subis par les rescapés, qui ont vu parfois mourir leurs proches, demeurent des blessures qui ne s’effacent pas de sitôt. Heureusement, les survivants se mobilisent pour effacer les traces visibles laissées par le conflit armé, puis les nouvelles générations font leur entrée dans la vie active, dans la vie tout court et, petit à petit, les souvenirs de la guerre s’éloignent, pour enfin disparaître complètement. Mais les traumas sont encore plus difficilement effaçables lorsque la société, déjà blessée par la guerre, est, en plus, boiteuse, du fait des arrangements post conflit. Les régimes communistes, instaurés par l’Armée rouge dans l’ensemble des pays de l’Europe Centrale et de l’Est à l’issue de la deuxième conflagration mondiale, ont usé de la violence d’Etat contre des couches entières des populations concernées.

    Au milieu des années 1940, le gouvernement communiste roumain, fraîchement instauré sous ordre de Moscou, semblait largement dépassé par la tâche ardue de la reconstruction. Des hommes politiques sans expérience administrative, mais d’autant plus obéissants aux ordres de l’Union Soviétique, ont pris la direction du pays. Les denrées alimentaires se faisaient encore plus rares qu’en temps de guerre, en hiver le chauffage des habitations des particuliers s’avérait un véritable défi, de même que la mobilité urbaine. Ștefan Bârlea, à l’époque jeune lycéen, était voué à une brillante carrière au sein des structures du parti. Interviewé en 2002 par le Centre d’histoire orale de la Radio roumaine, il se souvient des difficultés auxquelles les bucarestois, à l’instar des habitants des autres villes du pays, étaient confrontés à l’époque : « En 1945 déjà, pire encore en 46, la situation devenait grave en matière d’approvisionnement. Les transports, les combustibles, la vie quotidienne, c’était la catastrophe. En 1946, l’activité économique redémarrait timidement, sur des bases encore capitalistes, privées donc. De l’Etat, n’en parlons pas. Bon, évidemment, une bonne partie des soldats et la population, qui avait fui Bucarest à cause des bombardements en 44, étaient rentrés, les écoles avaient rouvert, mais le plus difficile c’était le transport. C’était inimaginable, je n’ai pas de mots pour vous faire comprendre ce qu’était le quotidien de ces années-là. »

    L’état du transport public bucarestois montrait une face désolante, provocant de véritables tragédies. Ștefan Bârlea s’en souvient : « Pour monter dans les trams, les gens s’accrochaient aux portes, montaient sur les tampons. En 1945, les réfugiés, ceux qui avaient fui Bucarest, revenaient. L’hiver est arrivé tôt cette année-là. Pour monter dans un tram, on patientait jusqu’à une demi-heure, parfois plus. J’habitais le quartier de Ghencea, et je devais aller au lycée Lazar, au centre-ville. Beaucoup d’enfants du quartier suivaient le même trajet. Je devais me réveiller une heure ou deux à l’avance pour essayer d’attraper un tram. Le tramway passait juste sous nos fenêtres, à deux arrêts de chez nous c’était le terminus. J’allais là pour pouvoir y monter. Il était déjà bondé. Deux arrêts plus loin, il n’y avait plus de place que sur les tendeurs, éventuellement. Les tendeurs étaient recouverts d’une sorte de tôle, et c’est là que les gens s’asseyaient. Il n’était pas rare que des accidents mortels arrivent. C’était le gros problème à ce moment-là : comment se rendre à son travail, comment aller à l’école et ainsi de suite. En été, on allait à pied et l’on rentrait de la même façon. »

    L’approvisionnement en denrées alimentaires était l’autre gros problème. Les rations ont constitué la parade trouvée par les autorités. Une solution, forcément, hautement insatisfaisante. Ștefan Bârlea encore : « Quant à l’approvisionnement avec les denrées de base, – pain ou viande- c’était terrible. Ces produits étaient rationalisés, mais les rations n’étaient pas assurées. Même pour se procurer du pain il y avait des files d’attente immenses. Les gens se levaient à deux ou trois heures de la nuit pour faire la queue, espérant s’approvisionner un tant soit peu. Cela est revenu dans les années 1980, lors des dernières années du communisme, à l’époque de Ceausescu, lorsque l’on est revenu en arrière de quelques décennies ; on a pu revivre cette situation d’après la guerre du point de vue du niveau de vie. »

    La reconstruction de la Roumanie des suites de la guerre n’a pas été facile. Sans doute, le gouvernement communiste roumain, installé le 6 mars 1945 et inféodé à Moscou, en est pour quelque chose. Peu capable de gérer la vaste entreprise de reconstruction, provoquant des remous sociaux et politiques aux conséquences économiques désastreuses, il a été prêt à payer au grand « Frère de l’Est » bien plus que les dédommagements de guerre prévus par les traités.

  • Combattre le gaspillage alimentaire

    Combattre le gaspillage alimentaire

    Sur la planète Terre, les différentes communautés humaines ne sont pas égales devant la pénurie ou labondance de denrées alimentaires : insuffisantes dans les zones de conflit, par exemple, elles sont jetées à la poubelle dans dautres régions. Dans le monde, le gaspillage concerne un tiers des produits alimentaires, indique lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO) ; dans lUE, les statistiques de 2006 – 2012 indiquent un gâchis de près de 90 millions de tonnes de nourriture, dont 2,5% produites par la Roumanie.



    Depuis, aucune étude, aucune recherche na plus été consacrée au gaspillage alimentaire en Roumanie. Bien que reposant sur des estimations de la Commission européenne, sur la base de la réalité des pays du nord du continent, les chiffres mentionnés sont inquiétants : le gaspillage le plus important est produit par les ménages (près de 50%) ; viennent ensuite lindustrie alimentaire avec 37%, le commerce de détail avec 7%, la restauration avec 5% et lagriculture avec 2%. Au vu de cette situation, que faudrait-il faire ? En 2013, le ministère de lAgriculture de Bucarest créait un groupe de travail chargé dimaginer une Stratégie nationale pour combattre le gaspillage alimentaire, qui nexiste toujours pas, à lheure où nous vous parlons.



    Pendant ce temps, quelques initiatives législatives ont vu le jour, dont une a été adoptée par le Sénat roumain vers la fin de lannée dernière. Cosmin Zaharia, journaliste au portail dinformation environnementale « Green Report », fournit des détails supplémentaires : « Deux initiatives législatives ont été enregistrées en ce sens au Parlement de la Roumanie, lune de la part de lUnion nationale pour le progrès de la Roumanie (UNPR) et lautre lancée par le Parti national libéral (PNL). La première a été adoptée par le Sénat et oblige les grandes surfaces à donner aux ONGs les produits alimentaires proches de la date de péremption. Ces propositions législatives ne se réfèrent pas à la distribution des produits depuis les commerces aux personnes qui en ont besoin. Les frais de transport et de distribution sont élevés, en plus il faut entreposer les produits quelque part, on ne peut pas les abandonner tout simplement à la porte dune maison de retraite. »



    En attendant de voir adopter lacte normatif, cest au secteur privé et aux organisations caritatives de tenter de lutter, à leur façon, contre le gaspillage alimentaire. Le magasin social SOMARO, par exemple, vend des produits alimentaires et non-alimentaires à prix cassés pour les personnes défavorisées. La marchandise de la première catégorie respecte les normes de qualité mais sa date de péremption approche ou alors la saison est finie – comme cest aujourdhui le cas des Pères Noël en chocolat. Le magasin est géré par Simon Suitner, un Autrichien qui vit en Roumanie depuis 6 ans : « Nous collectons la marchandise avec notre propre véhicule et nous la mettons en vente dans des magasins dédiés, à Bucarest, où viennent acheter environ 700 familles, et à Sibiu, pour 250 familles, laccès se fait sur la base dune carte délivrée par les Directions dassistance sociale respectives. Le discount est de 80 à 90%. Cest notre choix de vendre à de tels prix, pour éviter de chercher du financement pour payer nos personnels. Et puis, nos clients savent quils ny viennent pas mendier ; ils choisissent un produit dont ils ont besoin et font un petit effort financier pour lacheter. Nos clients sont des cas sociaux des plus divers, mais le dénominateur commun est un revenu mensuel de moins de 500 lei par mois et par membre de la famille. Ce chiffre est le plafond légal, mais, en général, nos clients ne le touchent pas. Ce sont des familles nombreuses, qui incluent des personnes handicapées, des malades chroniques… »



    La marchandise mise à la disposition de ces personnes – et qui normalement aurait été poubellisée – est apportée au magasin social SOMARO grâce à une collaboration avec des producteurs et distributeurs. Simon Suitner ne collabore pourtant pas beaucoup avec les grands détaillants : « Malheureusement, il est plutôt difficile daborder la question du gaspillage alimentaire avec les grandes surfaces. Je ne voudrais léser personne, mais je donnerais pour exemple lAutriche et son modèle de magasins sociaux. En Autriche, les gens sont confrontés à un dilemme moral : si jai un produit qui peut être consommé, qui respecte toutes les normes, mais que je ne peux plus vendre, est-ce un acte moral de jeter ce produit, alors que beaucoup de gens nont pas la possibilité de sacheter tous les aliments dont ils ont besoin ? Ce dilemme ne se pose malheureusement pas en Roumanie. »



    Cela se passe dans les conditions où Bucarest a adopté un règlement en vertu duquel les opérateurs économiques bénéficient dune réduction de 20% des impôts sils sponsorisent des institutions caritatives. Pourtant, les sociétés attendent, à chaque fois, une décision ponctuelle de la part du Parlement ou du gouvernement. Entre temps, les Roumains jettent à la poubelle le plus souvent des plats cuisinés (25%), du pain et des produits de boulangerie (21%), des légumes (19%) et des fruits (16%). Les raisons de ce gaspillage sont la dégradation rapide de ces produits (26%), une estimation erronée de la quantité daliments consommée à un repas (21%) et la quantité excessive de denrées alimentaires achetées (14%).



    En attendant que la législation censée prévenir le gaspillage alimentaire soit mise au point, léducation demeure un moyen de lutter contre ce phénomène. Pourtant elle nest pas suffisante, estime le journaliste Cosmin Zaharia : « La population devrait également être éduquée au sujet de la date de péremption. Car il y a des produits que lon peut consommer même après cette date, comme par exemple les produits pasteurisés, les conserves de fruits et légumes. Pourtant, il est inutile déduquer les gens si on ne leur offre pas en même temps les moyens ou linfrastructure nécessaire pour ne plus gaspiller la nourriture. Cest comme pour les déchets. Ce nest pas la peine dexpliquer aux gens et de parler aux enfants à lécole du tri sélectif si linfrastructure manque. Quand ils sont collectés, les déchets triés sont mis ensemble. »



    Récemment, des chefs célèbres se sont ralliés à linitiative gouvernementale visant à arrêter le gaspillage alimentaire : ils montrent aux gens, par leur exemple personnel, comment préparer des plats sans jeter des aliments. ( Trad. Dominique, Ileana Taroi)