Tag: Fashion Revolution

  • Fashion revolution et durabilité

    Fashion revolution et durabilité

    La
    mode et l’écologie se sont rencontrées à Bucarest dans le cadre de la campagne
    « Fashion Revolution Week ». Cette dernière s’est adressée aussi bien
    aux créateurs de mode consacrés qu’aux étudiants des dernières années ou en
    master à l’Université nationale d’art (UNARTE). C’est ainsi qu’à force
    d’expériences et d’explorations, des tenues absolument surprenantes ont vu le
    jour. Roxana Petrescu, l’Association Roxy and Kids Arts et Mara Malinovski,
    étudiante à l’Université nationale d’art, partagent avec nous leur
    expérience :




    « Récemment a eu lieu à Bucarest la
    deuxième édition de la campagne « Fashion Revolution Week ». Il
    s’agit d’un mouvement qui chaque année organise une campagne d’une durée d’une
    semaine. L’objectif est de transmettre au public un message très clair. Cette
    année, nous avons choisi de parler de durabilité. Les étudiants de UNARTE ont
    collaboré avec des designers pour créer des tenues dans l’idée de celles
    portées à la période de « la Belle époque ». Le mot d’ordre était la
    durabilité. C’est pour cette raison que tous les tissus utilisés sont recyclés
    ou obtenus de façon naturelle ou teints avec des couleurs naturelles
    etc. »





    Nous
    avons déjà rencontré à plusieurs reprises l’Association Roxy and Kids Arts,
    mais rappelons tout de même qu’il s’agit d’une association roumaine qui
    développe des projets artistiques sur le territoire de la Roumanie, mais aussi
    en Allemagne. Mara Malinovski, étudiante à UNARTE, partage avec nous son
    expérience et celle de sa camarade, Nicoleta Bucşoru. Ensemble elles ont
    travaillé sous la supervision de la professeure Daniela Frumuşanu d’UNARTE,
    dans le cadre du projet Fashion Revolution Week :




    « Nous avons accepté de relever le
    défi lancé par l’association Roxy and Kids Arts. Et Nicoleta Bucşoru et moi
    nous sommes dit que c’était l’occasion pour nous de mettre en pratique ce que
    nous avions appris. L’idée de durabilité a été très importante pour nous. Nous
    nous sommes réparti le travail et nous avons créé des teintures naturelles à base
    de curcuma et de d’épluchures d’oignons. Lorsque nous avons constaté le
    résultat, l’intensité des couleurs obtenues, et ce grâce à des éléments faciles
    à trouver au quotidien, nous nous sommes dit que cet aspect était important à
    mettre en avant. Je pense qu’à l’avenir cette découverte peut changer la donne
    dans le monde de la création de mode et de teintures. En principe nous ne
    teignons les tissus qu’avec des éléments naturels, comme le curcuma, les
    épluchures d’oignons, le choux rouge ou encore de la rouille. Nous avons
    découvert plus de 50 techniques ces derniers temps, avec l’aide de Mme Daniela
    Frumuşanu qui nous a appris tout ce que nous savons sur les teintures
    naturelles. »





    Le
    résultat a été à la hauteur de la créativité des étudiants. Mara Malinovski
    nous raconte :








    « Avec
    ma collègue Nicoleta Bucşoru, nous avons confectionné une robe. Cette dernière
    se compose d’un corset en laine feutrée, et de la superposition de trois
    demi-jupes pour donner la même impression de volume et de dynamisme lorsqu’on
    la porte. La robe dans son ensemble est teinte avec des couleurs naturelles,
    cousue main sur base d’un design unique. »





    Mara
    Malinovski nous explique que pour n’importe quel jeune artiste, l’inspiration
    se trouve partout :




    « Je suis persuadée que tout peut
    devenir une source d’inspiration, du sol à la table de restaurant. Tout peut se
    transformer en idée pour une prochaine œuvre. J’aimerais pouvoir associer à la
    mode des installations artistiques, avec l’idée de provoquer le changement et engendrer
    une révolution dans le domaine de la mode. »





    Roxana
    Petrescu, de l’association Roxy and Kids Arts, nous a raconté l’histoire de ses
    créations et nous a confié ses sources d’inspiration :




    « Comment en sommes-nous arrivés à
    confectionner cette tenue ? Au milieu de milliers d’objets nous avons
    découvert un tableau de style « Belle époque », celui de la « Green Queen »
    (reine verte) signé par Roxana
    et Alexander Ené. Nous avons entrepris quelques recherches, pour voir de quels éléments de
    la Belle époque nous pouvions nous inspirer. Nous nous sommes dit à partir de
    ce moment là qu’il serait bien de mettre en place une collaboration. Et c’est
    comme ça que nous nous sommes tournés vers les étudiants talentueux du master
    d’UNARTE. Voilà d’où nous est venue l’inspiration pour cette robe. Ce tableau
    intitulé « Green Queen » a été réalisé dans le cadre d’un projet
    allemand avec des enfants âgés de 2 à 4 ans. »





    L’exposition
    s’est achevée, mais l’association Roxy and Kids Arts poursuit sur sa lancée
    avec d’autres projets, comme nous l’explique Roxana Petrescu :




    « Nous souhaiterions que tout
    le travail effectué puisse profiter à l’avenir à d’autres projets, par exemple
    dans le cadre d’une collaboration avec la Fashion Revolution d’Allemagne.
    Hasard ou non, Roxana Ené a mis en place un projet d’atelier dans lequel les
    participants se réunissent et travaillent ensemble avec des matériaux recyclés.
    Nous nous demandons s’il s’agit d’un pur hasard, si notre travail s’est aussi
    orienté dans cette direction. Qui sait, peut-être que nous pourrons aussi
    participer à la campagne Fashion Revolution d’Allemagne. »





    Entre
    temps, les organisateurs de la Fashion Revolution Week dressent le bilan suivant : « cette campagne
    parle avant tout des hommes et des femmes, et de notre façon d’agir vis-à-vis
    de la mode. » Un message clair, c’est que nous ne pouvons pas faire
    partie du changement sans y croire. (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Fashion Revolution: Kunstprojekte für umweltfreundliche und nachhaltige Textilherstellung

    Fashion Revolution: Kunstprojekte für umweltfreundliche und nachhaltige Textilherstellung

    Wir sind seit ein paar Jahren mit Roxy and Kids Arts“ befreundet und haben ihre gemeinsamen Kunstprojekte verfolgt. Obwohl die Pandemie die Zeit angehalten zu haben scheint, hatte Roxy and Kids Arts alle Hände voll zu tun. Roxy and Kids Arts“ ist ein Projekt der bildenden Künstlerin Roxana Ené und ihres Sohnes Alexander. Im Rahmen des Vorhabens arbeiten sie auch mit Roxana Elena Petrescu zusammen, der Mitbegründerin und Vizepräsidentin des Vereins Roxy and Kids Arts Association“. Roxana Elena Petrescu erzählte uns mehr dazu:



    Es geht um die Kampagne der »Fashion Revolution Week«. Zusammen mit dem blendenden Künstler Alexander Ené wurden wir eingeladen, zusammen mit anderen Modedesignern und Verbrauchern aus Rumänien an der »Fashion Revolution« teilzunehmen, die im April als Teil einer internationalen Veranstaltung läuft. »Fashion Revolution« ist eine globale Bewegung, die in über 60 Ländern stattfindet. Sie entstand als Reaktion auf eine Tragödie: In Bangladesch stürzte ein Gebäude ein und tötete Tausende von Textilarbeiterinnen, die im Auftrag gro‎ßer Modeunternehmen arbeiteten. Damals starben viele Frauen, über tausend Menschen. Daraus entstand eine globale Bewegung mit dem Motto: »Genug ist genug«. Wir leben in einer Welt, in der das Haben wichtiger geworden ist als das Sein. Es tut nicht weh, zu fragen, wer diese Kleidung herstellt, ob sie verantwortungsvoll hergestellt wird, ob die Stoffe umweltschädlich sind oder nicht. »Roxy und Kids Arts« haben Anstrengungen unternommen, sich auf eine nachhaltige Lebensweise einzustellen. Zu den Dingen, die wir au‎ßerhalb der Produktionswerkstätten tun, gehört, dass wir alte und gebrauchte Kleidung, vor allem befleckte, in Kunstwerke verwandeln, indem wir sie im Rahmen von Mal-Workshops neu interpretieren.



    Auch Alexander Ené äu‎ßerte sich zum Thema.



    Es reicht nicht, Stoffe in Kunstwerke zu verwandeln. Es ist wirklich wichtig, die Menschen auch diesbezüglich zu erziehen. So veranstaltet »Roxy and Kids Arts« sowohl in Deutschland als auch in Rumänien Kreativ-Workshops für Kinder, in denen Obst- und Gemüsereste, die normalerweise im Müll landen, als Arbeitsmittel verwendet werden. Nachhaltig zu leben, bedeutet auch, so viel wie möglich zu recyceln und wiederzuverwenden, um so die Produktion nachhaltiger Güter zu unterstützen und Lebensmittel- und Materialabfälle zu reduzieren. Reduzieren, wiederverwenden, reparieren und recyceln! Diese vier Begriffe liegen dem Konzept des nachhaltigen Lebens zugrunde.“



    Die Künstlerin Roxana Ené beobachtete von Deutschland aus, wie Roxy und Kids Arts“ Revolution auf der Fashion Revolution Anerkennung fand. Sie sagte uns Folgendes dazu:



    Ich war wirklich beeindruckt von der Veranstaltung. Alles hat super geklappt, und ich war nicht einmal dabei. Ich habe eine wunderbare Nachricht bekommen — »Fashion Revolution« sei mit uns in Kontakt getreten und habe sich dafür interessiert, was wir machen. Und es war ein perfektes Timing, denn wir waren gerade dabei, Kleidung in Leinwände zu verwandeln. Daran ist nichts Au‎ßergewöhnliches, wenn man mal darüber nachdenkt. Man nimmt einfach eine Tasche, eine Lederjacke, alle Arten von Kleidung und bemalt sie. Wir haben uns nicht viel Hoffnung für 2021 gemacht, aber wir wurden von »Fashion Revolution Rumänien« kontaktiert.“



    Roxana Ené äu‎ßerte sich aufgeregt über ihr Team. Sie erzählte und mehr über ihre Kooperation:



    Die Dinge liefen sehr gut. Mein Sohn, Roxana und ich haben einen bemerkenswerten Auftritt hingelegt und eine schöne Leinwand, eine von uns bemalte Tasche und ein Paar Schuhe präsentiert. Es war sehr schön. Ich habe die Bilder gesehen und bin beeindruckt!“



    Wir erfuhren, dass Roxy and Kids Arts“ einen neuen Prototyp von wiederverwendbaren Gesichtsmasken aus Baumwolle entwickelt hat, die auch als Kopfschmuck-Accessoire getragen werden können. Als sie nach Deutschland kam, fand Roxana Ené heraus, dass Leinenmasken inzwischen verboten sind. Doch in Rumänien wurden bereits Baumwollmasken produziert. Letztes Jahr begannen Roxy und Kids Arts“ in Zusammenarbeit mit einem anderen rumänischen Verein, der mit behinderten Jugendlichen arbeitet, die in den Workshops entstandenen Werke auf Stofftaschen zu drucken, die zu 100 % aus Baumwolle hergestellt waren. Sie haben bereits eine gro‎ße Anzahl von Bestellungen aus Deutschland und Israel.



    Die Tätigkeit des Vereins wurde auch in Deutschland gelobt. Mit mehr Einzelheiten dazu — Roxana Ené:



    Hier in Deutschland lief im letzten Jahr alles schleppend. Wir sollten das Projekt »Reality 2020: die Maske« umsetzen. Es war ein cooles Projekt, Kinder haben drau‎ßen Masken gemalt. Wir haben mit 10 Kindern gearbeitet und die Schule war sehr begeistert von unserem Projekt. Wir legten den Lehrern der Schule ein Handbuch vor und sie unterrichteten die »Roxy and Kids Arts«-Methode in der Schule. Am Ende haben die Kinder übergro‎ße Masken gemalt und das Ergebnis war spektakulär. Sogar die Frankfurter Neue Presse berichtete über unser Projekt.“



    Die von Roxy and Kids Arts“ hergestellten Produkte werden bald online auf der Webseite des Vereins bestellbar sein.



    Audiobeitrag hören:




  • Fashion Revolution

    Fashion Revolution

    Cela fait quelques années déjà que les artistes visuels Roxana Ené et son fils, Alexander Ené, aux côtés de Roxana Elena Petrescu, ont jeté les bases de l’Association Roxy and Kids Arts activant dans le domaine des arts collaboratifs. Malgré le contexte pandémique, l’association a enregistré dernièrement un nouveau succès dont nous parle Roxana Elena Petrescu, co-fondatrice et vice-présidente de Roxy and Kids Arts :« Il s’agit de la campagne Fashion Revolution Week. Avec Alexander Ené, artiste visuel et membre fondateur de l’équipe Roxy and Kids Arts, nous avons été invités à participer aux côtés d’autres créateurs roumains à la Fashion Revolution Week. Déroulée en avril dans une soixantaine de pays, la semaine Fashion Revolution fut lancée pour la première fois il y a 24 ans, suite à l’effondrement, au Bangladesh, du bâtiment d’une usine de textiles où des milliers de personnes travaillaient pour de grandes compagnies de l’industrie de la mode. Plus d’un millier de femmes ont perdu la vie dans cette tragédie qui a engendré une mobilisation internationale du type « enough is enough » (« Ça suffit ! »). Ce n’est plus possible de continuer à vivre dans un monde où il est plus important d’avoir que d’être. Ce serait bien de nous poser la question qui fabrique nos vêtements, si ces vêtements sont produits d’une manière responsable, si les tissus utilisés risquent de polluer l’environnement. On nous a déjà posé la question de savoir ce que cette campagne représente pour nous et ce que nous faisons pour adopter un style de vie durable. Sauf que voilà, cela fait un moment que notre association Roxy and the Kids Arts a mis en place un tel style de vie. En dehors de nos ateliers, une partie de nos activités impliquent justement la transformation des vêtements usagés ou tachés en œuvres d’art. Car les taches, on les réinterprète comme des taches de couleur. »

    Alexander Ené, artiste visuel, a ajouté : « Pourtant, il ne suffit pas de transposer tous ces messages en art et de les faire passer à travers nos créations. Il est tout aussi important d’éduquer les jeunes en ce sens. Par exemple, avec notre association, on a organisé des ateliers d’art créatif à l’intention des enfants aussi bien en Roumanie qu’en Allemagne. A cette occasion, on a utilisé des restes de fruits et de légumes pour en faire de véritables outils de travail au lieu de les laisser finir à la poubelle. La durabilité, c’est aussi recycler et réutiliser le plus possible, en appuyant de cette manière la production de biens durables et en réduisant le gaspillage. Réduisez, réutilisez, réparez et recyclez ! Voilà les 4 R à la base du concept de vie durable !

    Depuis l’Allemagne, l’artiste Roxana Ené s’est réjouie de l’invitation que l’Association Roxy and Kids Arts s’est vu lancer de la part de Fashion Revolution : « J’ai été particulièrement impressionnée par cette campagne ! Tout s’est merveilleusement bien passé sans que cela nécessite mon déplacement sur place. J’ai donc reçu cette nouvelle extraordinaire que Fashion Revolution s’intéressait à notre manière de nous impliquer dans le domaine de la mode, dans le sens où nous, on prend différents vêtements dont on se sert comme d’une toile. C’est aussi simple que ça. Il s’agit en fait de peindre des accessoires vestimentaires – des blousons en cuir, des sacs, des souliers ou des bottes dont on se sert comme de canevas. C’est ce que nous avons fait en 2021, une année quand j’ai cru que tout ce qu’on allait faire serait d’attendre qu’elle prenne fin… Et voilà que Fashion Revolution Roumanie m’a contactée et je me suis dit : quel dommage de ne pas être en Roumanie ! Sauf que voilà, finalement, grâce à mon équipe, je suis aussi bien ici que là-bas ! »

    Roxana Ené se dit enthousiasmée par le travail de son équipe :« Les choses se sont passées merveilleusement bien. Alexander, mon fils, et Roxana Elena ont été présents à l’appel de Fashion Revolution et ils ont fait très bonne figure avec leurs créations : une toile magnifique, un sac et des chaussures peints par nous-mêmes. Ce fut très beau ! J’ai vu les photos et franchement, j’en fus impressionnée ! »

    Dans cette période pandémique, l’équipe Roxy and Kids Arts a imaginé aussi un accessoire très chic dont on peut se coiffer et qui est fabriqué à partir de masques en coton réutilisables. L’année dernière, en collaboration avec une autre association de Roumanie qui a une entreprise sociale qui embauche des personnes en situation de handicap, Roxy and the Kids Arts a eu l’idée de faire imprimer ses différentes créations d’art collaboratif sur des sacs en coton non traité qui ont cartonné aussi bien en Roumanie qu’en Allemagne et en Israël. Depuis l’Allemagne où elle se trouve en ce moment, Roxana Ené raconte :« Ici, en Allemagne, les choses ont avancé clopin-clopant l’année dernière. On aurait dû faire un projet intitulé Le Masque, une réalité en 2020. Les enfants ont peint des masques lors d’un atelier en plein air. On a eu dix participants et dans un premier temps, on était censé collaborer avec une école. Seulement, le projet est tombé à l’eau, mais l’école a décidé de trouver un autre moyen de travailler ensemble. Du coup, on a donné aux professeurs et aux instituteurs le manuel que nous employons lors de nos ateliers pour qu’ils travaillent avec les enfants selon notre méthode. Ils ont peint des masques surdimensionnés et le résultat a été spectaculaire. Même le journal Frankfurter Neue Presse a parlé de notre projet d’exception ! » Les produits Roxy and Kids Arts seront bientôt disponibles sur le site de l’association, dans la section art-shop de l’association. (trad. Ioana Stancescu)