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  • Observer de près la faune et la flore des Carpates

    Observer de près la faune et la flore des Carpates

    Cela leur a permis de comprendre des détails cachés, de voir les animaux sauvages dans leur habitat naturel et de se réjouir de la beauté des fleurs et des plantes des Carpates. Qui plus est, il est possible de personnaliser ces tours guidés en fonction des préférences des touristes et de les compléter par des visites à différents objectifs touristiques de la zone ou chez les maîtres artisans locaux. Notre invité d’aujourd’hui, Cosmin Zgremția, organise de tels tours ciblés sur la faune et la flore depuis déjà 2014. Ayant grandi au pied des monts Făgăraș, il a toujours imaginé la forêt comme un musée en plein air. Plus tard, il a appris que la Roumanie recense 6,5 millions de forêt, soit une superficie immense, difficile de comprendre dans toute sa complexité même pour l’ingénieur sylvicole qu’il est devenu. Et c’est justement pour ces forêts si vastes que la Roumanie a fait sa renommée ces dernières années au niveau international, devenant une destination pour ceux qui souhaitent explorer la nature sauvage. Cosmin Zgremția nous parle de son métier et de sa passion : « Moi, je fais du « sylvotourisme », qui est une partie de l’éco-tourisme. Et je crois très fort dans l’importance de l’éducation pour la conservation de la nature. Pratiquement, je suis devenu guide touristique par amour de la nature et grâce à mon métier (d’ingénieur sylvicole). J’ai vite découvert que ces services auxiliaires que nous attachons à la sylviculture n’étaient pas valorisés par mes collègues sylviculteurs. En 2011, en tant que manager du fond cynégétique du Fonds de chasse de la municipalité de Brasov, j’ai décidé d’ouvrir au grand public les observatoires destinés à la chasse, pour des tours d’observation des ours. C’est ainsi qu’a commencé ma carrière dans le tourisme. Peu à peu, cela m’a beaucoup attiré. J’ai constaté que j’avais un talent pour expliquer les détails cachés de la vie des ours et de la vie de la forêt. Alors, j’ai décidé de consacrer mon activité à l’écotourisme.»

    Qu’est-ce que le sylvotourisme ? C’est le tourisme durable, en forêt, avec des activités respectueuses de la nature. En plus, tous les tours guidés organisés par Cosmin Zgremția sont ciblés sur des thématiques. En voici quelques exemples : « L’un vous fera découvrir la faune du milieu sauvage. Pratiquement, on suit sur les traces des animaux. On a 90 % de chances de voir des espèces communes et 10 % de chances de rencontrer des espèces protégées, telles l’ours, le loup ou le lynx. Un autre tour propose une exploration du milieu rural dans le cadre d’une visite thématique qui mélange les informations sur les arbres, aux informations sur les différentes espèces de plantes et aux détails sur l’identité culturelle roumaine. Un autre tour vous emmènera à un chalet. Vous serez accompagnés d’un guide naturaliste spécialisé et il y aura de nombreux arrêts. Et puis, la visite la plus populaire c’est la randonnée en forêt. C’est comme une sorte de safari, où l’on s’arrête tous les 10 mètres pour observer les plantes, les oiseaux et même les insectes. Je tente de raconter quelque chose sur chaque espèce rencontrée. J’ai aussi l’habitude d’impliquer les visiteurs. Comme ça, ils vivront l’expérience d’un véritable documentaire en plein air, dont ils sont les protagonistes. Enfin, le tour le plus spectaculaire, à mon avis, est celui dans les monts de Făgăraș. Il est plus difficile, mais il permet de voir tant des ours que des chamois en liberté. Pratiquement, à chaque sortie dans la forêt, je me sers de l’environnement pour offrir aux touristes les informations nécessaires pour éveiller leur amour de la nature et d’atteindre aussi mon objectif : celui de l’éducation à l’écologie. »

    Parmi les touristes qui optent pour ces tours d’observation de la vie sauvage des Carpates, il y a pas mal de photographes. Selon Cosmin Zgremția, ceux-ci s’intéressent notamment aux ours, aux piverts et même aux loups, dans une tentative de les surprendre en photo dans leur milieu naturel. La photographie est donc une partie importante de ces tours guidés. Cosmin Zgremția explique : « Chaque espèce peut être photographiée. Certes, il y a des périodes optimales pour observer ou pour prendre en photo un animal ou un oiseau. Par exemple, il y a très peu de chances de voir ou de photographier un ours en liberté pendant l’hiver. Par conséquent, la saison pour photographier les ours commence d’habitude le 10 avril et finit le 15 septembre, lorsque les ours ce retirent pour hiberner. Par ailleurs, pour avoir une expérience dans la nature sauvage, les visiteurs doivent se doter un minimum d’équipement de randonnée en montagne. Et là je pense aux bottes antidérapantes, pantalons chauds, 3 couches de vêtements surtout pour la poitrine et de l’abdomen, et quelque chose pour se couvrir la tête. Enfin, pour moi en tant que guide, le plus grand défi c’est d’avoir des touristes très en forme. »

    Ces tours guidés au cœur de la nature sont de plus en plus recherchés et, à chaque fois, les touristes sont premièrement surpris par les informations qu’ils reçoivent, a pu constater notre invité : « En deuxième lieu, ils sont impressionnés par l’interaction avec l’environnement sauvage, avec la forêt elle-même, par la manière dont ils se sentent connectés à la nature. En troisième lieu, ils sont impressionnés par notre relation et par la manière dont ils sont accueillis par les habitants des parages. Lors de mes tours, je tente d’intégrer mes visiteurs tant dans le milieu naturel, qu’au sein de la communauté authentique roumaine de la zone. Pratiquement, je veux leur faire découvrir l’identité de la Roumanie tant du point de vue des ressources naturelles, que d’un point de vue culturel. La plupart de nos touristes étrangers viennent de Grande Bretagne, puis de France et d’Italie. On a même reçu aussi des visiteurs d’Australie et de Nouvelle Zélande, d’Amérique du Nord aussi, notamment des Etats-Unis. »

    En fait, la plupart des touristes qui optent pour ces tours guidés en nature sont des étrangers, affirme Cosmin Zgremția, alors qu’il aimerait voir aussi davantage de Roumains venir le rejoindre et manifester un plus grand intérêt pour ce type de tourisme. D’où l’importante de l’éducation au tourisme écologique, insiste Cosmin Zgremția : « Pratiquement, la plupart des touristes que j’accueille sont des étrangers parce qu’ils sont déjà formés dans un esprit écologique, ils ont déjà reçu cette éducation. Ils réussissent à identifier les mots-clés dans la description de nos programmes et acceptent très facilement de faire une excursion dans la nature sauvage. Plus encore, les touristes étrangers font beaucoup plus de confiance aux guides touristiques. »

    Autant de tours guidés en nature, l’un plus fascinant que l’autre, à la portée des Roumains, pour découvrir la flore et la faune sauvage de leur pays. Il suffit de s’adresser aux centres nationaux d’information et de promotion touristique situés à proximité des parcs naturels ou nationaux pour obtenir les coordonnées d’un guide touristique qui vous accompagnera à la découverte de la nature. Ce sera une expérience vraiment unique comme nous l’assure notre invité. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Vacances à la montagne

    Vacances à la montagne


    Madame,
    Monsieur, cette édition de notre programme touristique, on la consacre aux
    montagnards, donc, à ceux d’entre vous prêts à partir à la découverte des
    Carpates roumaines pour des vacances actives. On vous invite donc à profiter du
    charme de nos montagnes qui vous attendent en été pour des séjours de détente
    ou d’aventure, à vous de décider ! Amateurs d’adrénaline ou de repos, bouclez
    vos valises et partez donc à la montagne ! Surtout pendant les grandes
    vacances, quand les Carpates s’offrent à vous avec tout ce qu’elles sont de
    meilleur : parcs naturels, vallées, versants boisés, forêts et pâturages.
    L’occasion de goûter aussi au charme des petits hameaux pittoresques dont les
    habitants continuent à préserver les traditions ancestrales, même en matière de
    cuisine.


    Membre
    depuis 2008 de l’Association montagnarde des Carpates dont il est
    vice-président depuis plus de dix ans, Marius Adrian Coviltir est secouriste en
    montagne auprès du Service de secours de Vrancea. Pour lui, la montagne
    roumaine est synonyme de joie de vivre.


    « Les
    montagnes roumaines offrent d’innombrables possibilités de loisirs aussi bien
    pour les montagnards chevronnés, à même de s’aventurer en haut des sommets, que
    pour d’autres, moins expérimentés et équipés. C’est en fonction de leur niveau
    d’expérience que nous faisons nos recommandations de trajets. Cela me fait penser,
    par exemple, au plus important projet de l’Association montagnarde des Carpates,
    qui est en cours. Il s’agit d’un refuge de montagne situé dans le massif de Făgăraş.
    Avec ses 7 sommets à plus de 2 500 mètres d’altitude, c’est le massif le plus
    important des Carpates roumaines. La crête principale est très belle et c’est
    là que j’ai croisé le plus grand nombre de touristes montagnards de Roumanie.
    »


    Comme
    on vient de le dire, en Roumanie, les vacances à la montagne s’avèrent souvent
    une excellente occasion de plonger dans l’univers rural authentique, gardien
    des anciens us et coutumes. Marius Adrian Coviltir revient au micro :


    « Une
    telle occasion vous serait offerte par les Monts Vrancea ou encore par celles
    du Banat, dans l’ouest extrême du pays. Il s’agit d’une région moins connue où
    les traditions se sont très bien préservées, qu’elles soient roumaines ou appartenant
    à d’autres minorités nationales. Car dans le Banat, on a des Tchèques, des
    Allemands et des Magyars. C’est une région où trois ou quatre cultures coexistent. »



    Pour
    les amateurs d’adrénaline et de sports extrêmes, la montagne est l’endroit idéal
    pour passer des vacances. Escalade, rafting, canyoning, spéléo ou
    alpinisme, le choix est très large. Surtout ceux qui pratiquent l’escalade
    sont bien servis, affirme Marius Adrian Coviltir, vice-président de l’Association
    montagnarde des Carpates :


    « Nous
    avons de nombreux trajets d’escalade dont la plupart se trouvent au cœur de la
    Roumanie, sur les versants des massifs de Bucegi et de Piatra Craiului. Les
    parois rocheuses de ces montagnes sont idéales pour de telles activités
    sportives. En plus, ils sont faciles d’accès et l’infrastructure d’hébergement
    est bien mise au point. On y organise aussi des concours. Même si le nombre des
    compétitions sportives en la matière a diminué pour des raisons pandémiques, là,
    elles vont reprendre. Je pense à des marathons en montagne, à des courses et à
    des concours d’escalade dont la plupart se déroulent dans les Monts Bucegi,
    Piatra Craiului ou Ciucaş. Pour plus d’informations sur ces événements,
    n’hésitez pas à chercher sur Internet
    . »


    Sans jouir de la célébrité des Alpes, ni
    des hauteurs spectaculaires de l’Himalaya, les Carpates roumaines
    impressionnent par leur aspect sauvage. Les parcs et les réserves naturelles
    abritent beaucoup d’espèces protégées de plantes ou d’animaux. Adrian Coviltir :




    « Malheureusement, la richesse de
    la faune et de la flore locales est assez peu mise en valeur, malgré des
    activités en ce sens organisées au cœur des parcs naturels et nationaux. Il
    s’agit de toute sorte d’événements qui encouragent les visiteurs à observer les
    fleurs, les arbres et les animaux, tout en respectant des règles propres à les
    protéger et à réduire les effets négatifs sur l’environnement. Les touristes
    sont attirés surtout par les animaux, notamment les loups et les ours. Pour
    mieux les voir, on a fait construire à l’intérieur des parcs des observatoires
    et toutes les informations sont à retrouver sur Internet.
    »




    La nature sauvage ne cesse d’attirer les
    touristes aussi bien roumains qu’étrangers. Marius Adrian Coviltir témoigne :




    « J’ai rencontré beaucoup d’étrangers
    venus découvrir nos montagnes. De nombreux Allemands, mais aussi des Hongrois,
    des Polonais ou des Tchèques. Ils sont tous attirés par ce que nos montagnes
    peuvent offrir. En revanche, certains affirment que la Roumanie pourrait faire
    mieux pour mettre en valeur ses attractions naturelles dont plusieurs sont
    difficiles à rejoindre. On a commencé à remédier à ces problèmes depuis
    quelques années déjà. L’infrastructure touristique a été dernièrement améliorée
    et je pense notamment aux trajets balisés, aux sentiers, aux refuges de
    montagne, tout comme aux voies routières d’accès. Les retours des touristes se
    sont donc améliorés aussi. C’est surtout la nature sauvage qui les
    impressionne, puisque ce genre de lieux se font de plus en plus rares en Europe
    occidentale. Je pense par exemple aux Alpes, de plus en plus anthropisées.
    »




    Sur l’ensemble des montagnes roumaines,
    Marius Adrian Coviltir recommande comme destination idéale de vacances les
    Monts Vrancea. Voici ses arguments :




    « Ce sont des montagnes moins
    promues et cela parce qu’avant 2010, 2012, l’état des trajets n’était pas le
    meilleur. Mais, suite à la mise en place du Service de secours en montagne du
    département de Vrancea, la situation a changé. Les sentiers ont été refaits et
    le tourisme dans cette zone a repris de plus belle. L’association que je
    représente a donné un coup de main quand elle s’est occupée, entre 2011 et
    2013, de marquer presque 250 km de sentiers dont plusieurs traversent des
    endroits très sauvages, à l’abri de l’empreinte humaine. Les Monts Vrancea sont
    plutôt petits, leur sommet le plus haut, Goru, ne dépasse pas les 1 775 mètres.
    Pourtant, ils s’enorgueillissent de 20 trajets balisés qui couvrent 300 kilomètres
    de sentiers.
    »




    Autant de
    raisons pour remplir vos sacs à dos, enfiler des chaussures commodes et partir
    à la découverte des Carpates roumaines, loin du bruit et de la chaleur de la
    ville. (Trad. Ioana Stancescu)





  • Șirnea, le premier village touristique de Roumanie

    Șirnea, le premier village touristique de Roumanie

    Le village de Şirnea du département de Braşov, dans le centre de la Roumanie, est l’endroit idéal pour des vacances actives en famille. On y découvre les animaux des fermes, on goûte des légumes issus de jardins écologiques, on admire des chevaux ou des troupeaux de moutons, on pratique notre équilibre en jouant à la slackline, on fait du tir à l’arc, on fait voler des cerfs-volants ou on se promène en charrette ou en traîneau, selon la saison. Eugen Totîlcă, guide touristique et coordinateur du Centre d’activités touristiques deŞirnea Experience, décrit la région.



    « Le village de Şirnea est un ancien hameau de bergers au pied des Monts Piatra Craiului. Le village fait partie du Pays de Bran, une contrée entre les Monts Bucegi, Leaota et Piatra Craiului. Il est à une altitude élevée, à 1200 mètres, et s’étend le long de la vallée du ruisseau Zbârcioara, mais aussi sur la colline qui l’entoure. Le village se présente sous la forme de petits hameaux pittoresques, isolés, reliés les uns aux autres par des sentiers mystérieux, qui recèlent encore de nombreux trésors du village roumain d’un autre temps. Le relief est caractéristique de la région pré montagnarde du Pays de Bran, soit des vallées profondes et des collines. Le fait qu’il n’y a pas d’accès direct au village depuis la route nationale est aussi un avantage. Ainsi, à Şirnea, nous pouvons profiter de l’atmosphère pittoresque du village traditionnel. L’image classique des vaches sur un pâturage fleuri entouré de sommets vous charmera à Şirnea. »



    Des maisons d’hôtes vous attendent à Şirnea, et les propriétaires sont très accueillants, dit Eugen Totîlcă.



    « Les repas peuvent être pris dans des points gastronomiques locaux, où l’on prépare des plats traditionnels spécifiques à la région. Grâce à son emplacement, Şirnea offre une multitude de possibilités pour passer du temps dans la nature, y compris pour ceux qui sont passionnés par l’histoire et la culture. Il existe de nombreuses façons d’apprendre à connaître les environs d’une grande beauté et pleins d’histoire. Nous organisons des randonnées thématiques, guidées, des tours en montagne, mais aussi des tours botaniques, des séances photo, l’observation de la faune, de la vie des animaux de la bergerie, des circuits avec des vélos électriques dans le Parc national de Piatra Craiului et dans les villages voisins : Peştera, Măgura, Fundata, Fundățica. Nous proposons également des promenades au pas des chevaux de notre centre. »



    Le village de Şirnea est également célèbre pour son titre de « premier village touristique de Roumanie », note Eugen Totîlcă, guide touristique et coordinateur du Centre d’activités touristiques deŞirnea Experience.



    « La tradition du tourisme à Şirnea est étroitement liée à l’initiative de feu le professeur Nicolae Frunteş, qui a vu depuis 1960 l’opportunité de transformer le village en une attraction touristique. Grâce au projet officiel de l’époque, il a réussi à lui décerner le titre de premier village touristique de Roumanie. Ainsi, nous avons une tradition qui nous honore et nous oblige pour l’avenir du tourisme à Şirnea. Nous avons un calendrier d’activités touristiques et nous nous adaptons constamment aux activités spécifiques des habitants de la région. En été, nous allons avec les touristes faucher dans la prairie, en hiver, nous restons près des maisons, des bergeries ou des fermes. Nous proposons Şirnea comme une combinaison de tradition et de tourisme d’aventure, offrant une expérience complète de ce que nous considérons comme un coin de paradis. »



    Mais avec quelles impressions les touristes partent-ils ? Eugen Totîlcă.



    « Le premier impact, c’est la zone. Tout autour, vous pouvez voir les montagnes, le versant est de Piatra Craiului, alors que sur la droite, vous pouvez voir les Monts Bucegi. La nature est fascinante, mais ce sont surtout les gens qui impressionnent. Nous avons encore quelques anciens artisans dans l’art de la sculpture ou de la pelleterie. Il y a des initiatives pour préserver et poursuivre ces métiers. Nous avons des projets où nous essayons de faire perdurer ces métiers. Dans notre centre, nous avons également un magasin de produits artisanaux, travaillés par des gens de la région. »



    Chers amis, je confirme que Şirnea est un endroit merveilleux. Les paysages sont superbes, on ne s’en lasse pas ; nous y sommes allés deux fois l’année dernière. Les animaux évoluent en liberté sur ces collines herbeuses et fleuries en été. Vous avez une multitude de sentiers de randonnée, qui entrent dans le Parc national de Piatra Craiului, même à travers de belles forêts. Les panoramas sont magnifiques, et vous serez impressionnés par le silence. Je recommande vivement à tous de prendre quelques jours de vacances à Şirnea !


    (Trad.: Ligia)

  • Zărneşti

    Zărneşti

    Nous allons à Zărneşti, une ville située en Transylvanie, à 25 km de Braşov. Selon les attestations documentaires, la bourgade date des XIIIe – XIVe siècles, de la période des colonisations saxonnes en Transylvanie, au Banat et au Pays de la Bârsa.


    Angela Mircea a 53 ans. Elle est là pour la première fois et nous a fait part de ses impressions :



    « Je suis de Transylvanie, mais je ne suis jamais venue à Zărneşti et je voulais visiter les parages, parce que j’ai entendu parler de cette région plusieurs fois. C’est magnifique ! Je n’étais pas sûre d’être en Roumanie ! À Zărneşti, c’était extraordinaire : paysages de rêve, montagnes, Piatra Craiului, verdure en bas, et en haut, la montagne pleine de neige. Et avec l’air frais et l’accueil des gens, c’est merveilleux ! »



    Et parce que nous sommes dans la région du Parc national de Piatra Craiului, nous pouvons profiter des randonnées sur les sentiers touristiques de montagne, avec des niveaux différents de difficulté, et une durée d’environ 3 heures. Sur les 42 itinéraires, la plupart commencent dans la ville de Zărneşti, le point de départ le plus important pour accéder à la partie nord du massif. Et c’est toujours là que vous pouvez visiter le Sanctuaire d’ours Libearty, pour l’observation des ours bruns, sauvés de la captivité, où des visites guidées sont proposées.



    En téléchargeant gratuitement les applications « Munții Noștri » ou « Zenith Maps », vous pouvez accéder librement à tous les itinéraires touristiques du Parc national de Piatra Craiului. Les forêts du massif sont l’habitat idéal des grands carnivores – ours, loup, lynx -, mais aussi des cerfs et des biches, alors que les zones rocheuses — ceux du chamois. La riche faune ornithologique, représentée par 111 espèces identifiées dans la région du Parc national de Piatra Craiului, est une ressource idéale pour les amateurs d’observation des oiseaux. Mais vous pouvez également planifier des visites d’observation de la faune ; parlez-en aux gardes-moniteurs du parc. Loin de la civilisation, dans la tranquillité de la forêt, les touristes ont la chance d’écouter la nature, les bruits des animaux sauvages et même de les suivre sans danger, depuis des abris spécialement aménagés.



    Et parce que l’équitation est un sport qui s’est beaucoup développé ces dernières années en Roumanie, nous avons de bonnes nouvelles pour ceux qui l’aiment : il y a des centres d’équitation à cet endroit, où vous pouvez louer des chevaux et l’équipement nécessaire. Pour les touristes intéressés, des promenades à cheval et en charrette sont proposées, et en hiver en traîneau, dans les environs ou dans les villages touristiques de Măgura et de Peştera.


    Angela Mircea est passée par Măgura un jour de fête religieuse :



    « Ce qui m’a beaucoup impressionnée, ce sont les paysages. Nous sommes allés à Măgura, la région est extraordinaire ! Lorsque nous sommes passés devant une église, les personnes âgées nous saluaient et nous ont donné du gâteau de blé, parce que c’était une fête religieuse orthodoxe pendant laquelle on l’offre à tout le monde. Ils nous ont dit que ce village était le plus proche du ciel. Et quel sentiment cela vous donne ! »



    Voilà, nous espérons que vous donnerez cours à notre invitation à visiter ce coin de paradis. A bientôt sur RRI pour une nouvelle destination !


    (Trad.: Ligia)


  • Les Monts Apuseni

    Les Monts Apuseni

    Ce n’est pas l’altitude des Monts Apuseni, situés en
    Transylvanie, dans le centre-ouest de la Roumanie, qui attirent les visiteurs. En
    effet, leur sommet le plus haut ne dépasse pas les 1849 mètres d’altitude. En
    revanche, le décor est magnifique et les activités en plein air ne manquent
    pas. Commençons notre voyage au Parc naturel Apuseni, en plein cœur de ces
    montagnes. Le Parc est reconnu comme une zone de première importance pour la
    biodiversité qu’elle accueille, mais aussi comme un des endroits naturels les
    plus remarquables de Roumanie.


    Paul Iacobaș, manager pour le programme de tourisme vert
    Pădurea Craiului et représentant d’Apuseni Experience, une organisation qui
    promeut le tourisme responsable, détaille les activités les plus attrayantes: « La meilleure
    activité dans le Parc naturel Apuseni est peut-être la randonnée. Vous pouvez ainsi
    explorer le plateau karstique de Padiș, d’une grande richesse pour ce qui est
    de ce type de relief recouvert de forêts, très présent dans le Parc Apuseni.
    Mais n’oublions pas Cetățile Ponorului / Les Citadelles de Ponor, les Gorges des
    rivières Galbena, Someșul Cald ou Rădeasa, Poiana Ponor / La Clairière Ponor,
    Lumea Pierdută / Le Monde perdu, Groapa de la Bârsa. Voilà quelques endroits
    qui vous raviront en randonnée, peu importe votre condition physique. Aussi,
    une autre spécificité du Parc naturel d’Apuseni : vous rencontrerez là-bas
    les « moți ». C’est la population locale, qui vit à une altitude de
    1000-1200 mètres, dans la zone centrale des Apuseni, dans les vallées de
    l’Arieș ou des rivières tributaires de l’Arieș. Les « moți » sont des
    gens très tenaces. Jusqu’à il y a peu, ils étaient très attachés à la culture
    du bois. A présent, ils commencent à changer de perspective et sont de plus en
    plus ouverts au tourisme. C’est vrai aussi qu’ils ont des choses à montrer !
    Ils ont toujours leurs vieilles maisons, des granges traditionnelles dont le
    toit est recouvert de branches de sapin, une caractéristique de la région. On
    trouve encore des artisans qui travaillent le bois. Ils font des objets qui
    étaient autrefois utilisés dans les ménages, mais qui aujourd’hui servent
    plutôt de décoration. Il y a aussi des tisserandes qui, devant leur métier à
    tisser, peuvent vous raconter tout un tas d’histoires sur les motifs dont elles
    décorent leurs créations. »



    Quittons le Parc naturel Apuseni pour nous diriger vers les
    Monts Pădurea Craiului, dans le nord-ouest de la région. L’altitude est moindre
    ici et les forêts de feuillus remplacent les sapins. Néanmoins, le karst reste
    présent, favorisant la formation de nombreuses grottes, explique Paul
    Iacobaș : « A Pădurea Craiului
    on trouve la grotte la plus longue de Roumanie, la Grotte Vântului, du Vent.
    Avec plus de 50 km de galeries souterraines, elle continue à être explorée et
    l’on découvre encore des galeries supplémentaires. Nous avons aussi dans la
    région un réseau de grottes aménagées : la grotte de Meziad et la Grotte
    aux cristaux dans la Mine de Farcu. Deux autres grottes bénéficient d’une
    infrastructure très sûre pour les visiteurs : Vadu Crișului et Unguru
    Mare. Il y a aussi, bien sûr, la
    célèbre Grotte des Ours et le Glacier de Scărişoara, le plus grand glacier souterrain d’Europe,
    avec plus de 100.000 m3 de glace fossile. C’est d’ailleurs la partie la plus
    riche des Monts Apuseni pour le tourisme d’aventure : via ferrata, escalade,
    alpinisme, course en montagne, rafting ou spéléo-tourisme. Tout le monde peut
    s’y essayer, mais avec l’équipement adapté et accompagné d’un guide. »



    Toutefois, les familles avec
    enfants aussi ont toute une liste d’activités possibles dans les Monts Apuseni.
    Pour les plus jeunes, comme pour les passionnés de vélo, cap sur les montagnes
    Trascău, fait savoir Paul Iacobaș, manager de destination : « C’est une zone très différente de Pădurea Craiului.
    Les montagnes Trascău se trouvent dans le sud-est des Apuseni, près d’Aiud ou
    Alba Iulia. Le karst est toujours aussi présent, avec des gorges, des plateaux calcaires
    ou des grottes spectaculaires. Mais la particularité de Trascău, c’est cette
    impression que la vie ralentit. On y trouve toujours des communautés traditionnelles,
    avec un mode de vie comme il y a 60 ou 80 ans, vraiment bien préservé. Si vous
    y prenez des photos, les images vous feront penser aux albums photo de
    l’entre-deux-guerres. Presque rien n’a changé là-bas. Les gens ont gardé leurs traditions,
    leur architecture et un mode de vie traditionnel, basé sur l’agriculture de
    subsistance. Les propriétés ne sont pas grandes et, grâce à ce type
    d’agriculture durable, elles se fondent réellement dans le paysage. »



    Peut-être que l’expérience la
    plus mémorable pour les touristes qui visitent les Monts Apuseni est justement
    de rencontrer les locaux, de connaître leur mode de vie de plus près, considère Paul
    Iacobaș : « Nos touristes qui logent chez l’habitant sont
    ravis de pouvoir interagir avec les gens du coin, de voir comment ils vivent,
    de partager leurs repas. Le deuxième point fort d’un voyage dans les Apuseni
    est cette nature préservée, la flore comme la faune. Ici, on trouve encore une
    population importante de grands carnassiers, mais aussi des fleurs
    remarquables, notamment au printemps. Dans le Pays des Moți, il y a des champs
    entiers d’arnica des montagnes ou d’orchidées sauvages. La réserve naturelle
    Scărița Belioara préserve quelques espèces endémiques de fleurs, dont la
    gentiane. Et c’est toujours chez nous que vous trouverez l’edelweiss à la plus
    basse altitude de Roumanie – 400 mètres – c’est dans les gorges Întregalde. »


    Les Monts Apuseni méritent aussi d’être visités pour leur histoire. La plus ancienne commune de Roumanie, selon les traces écrites, est Roșia Montană. En plein coeur des Apuseni, elle est récemment arrivée en Une des journaux à cause d’un ample projet d’exploitation minière, à l’arrêt pour le moment. Roșia Montană et le Pays des Moţi, le «Pays de légende et de pierre» selon son surnom, vous avez là deux destinations remarquables par leur historique et leur culture. (Trad. Elena Diaconu)

  • Prévenir les accidents auxquels tombent victimes les animaux sauvages

    Prévenir les accidents auxquels tombent victimes les animaux sauvages

    Pour survivre, les ours doivent répondre au cours de leur cycle annuel à une succession de besoins précis et variés tels le besoin de se nourrir, d’hiberner ou encore de se déplacer. Du coup, il est essentiel de protéger les différents habitats qu’ils fréquentent avec une attention particulière prêtée aux corridors écologiques qui les relient. A l’heure où l’on parle, l’activité humaine et le développement social et économique ont causé un morcellement des habitats de cette espèce.

    Ces derniers mois, 3 ours ont perdu la vie dans des accidents survenus sur l’Autoroute A1 reliant la ville de Sebes à celle de Sibiu, en Transylvanie. Une réalité dramatique qui risque de se répéter puisque la route traverse un des corridors biologiques de ces grands carnassiers. Pour se sentir à l’aise, les ours ont besoin de larges habitats afin de pouvoir se déplacer librement pour trouver nourriture et abri.

    C’est pourquoi, WWF Roumanie (le Fonds mondial pour la nature) a appelé les pouvoirs locaux à prendre des mesures censées garantir aux ours un déplacement en toute sécurité. Il faudrait donc faire construire des corridors selon le modèle occidental pour que ces animaux puissent traverser l’autoroute. Ces passages devraient avoir une largeur de 120 mètres et être bien intégrés dans le paysage, pour donner aux ours l’impression de continuité de leur habitat naturel.

    Pour empêcher la faune sauvage d’accéder aux voies, des clôtures devraient être placées tout au long du tracé, affirme Cristian Remus Papp, expert des grands carnivores et de l’infrastructure écologique :«Malheureusement, tous ces incidents témoignent du fait qu’au moment où l’on a conçu cette autoroute, on a complètement ignoré les corridors écologiques fréquentés par les animaux sauvages, notamment par les ours. C’est pourquoi, à l’heure qu’il est, nous assistons à des cas tragiques, avec des répercussions sur la biodiversité. Nous espérons que tous ces incidents n’aient pas de conséquences sur les gens. L’autoroute A1 croise un corridor biologique important que les ours empruntent souvent, notamment à l’approche de l’hiver lorsqu’ils cherchent à se nourrir pour faire des réserves de graisse en vue de la saison froide. Ils se déplacent beaucoup et l’autoroute est au beau milieu de leur itinéraire. Il existe un passage par-dessous la route, mais il est trop petit pour les ours, il est plutôt adéquat pour les renards ou les chevreuils. Il est donc important de revoir aussi l’efficacité des passages déjà installés».

    Notons pour terminer que la Roumanie participe au projet Transgreen qui vise à développer dans les Carpates une infrastructure routière et ferroviaire à impact réduit sur l’environnement. Démarré l’année dernière, le projet est censé se voir mis en place le 30 juin 2019. Il est financé à hauteur de 2 millions et demi d’euros. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le parc naturel de Vacaresti

    Le parc naturel de Vacaresti

    Connu plutôt sous le nom du delta né parmi les immeubles, le Parc naturel de Vacaresti s’étend sur 183 ha au cœur même de Bucarest. Laissée aller à vau l’eau pendant une bonne vingtaine d’années, la fosse de Vacaresti comme elle était connue jadis a explosé de verdure grâce à des sources souterraines qui ont nourri une riche végétation qui sert d’abri à une avifaune impressionnante. Vous y trouverez des aigrettes, des cormorans, des hérons, des mouettes, des cygnes, des canards sauvages auxquels s’ajoutent toute sorte d’animaux tels des serpents, des tritons, des renards, des lièvres, des loutres ou encore des rats musqués.

    Pour mieux protéger cet écosystème, un Groupe d’initiative pour la mise en place du Parc naturel de Vacaresti a décidé en 2015 de jeter les bases de l’Association du Parc homonyme qui s’est chargée par la suite des démarches à suivre afin de déclarer cette région réserve naturelle. Nicoleta Marin, gardienne du Parc, nous fait un petit tour virtuel:«C’est une zone verte où l’on peut respirer de l’air pur, en profitant du calme et du silence brisé seulement par le gazouillement des oiseaux. Je vous signale que le parc accueille presque 150 espèces d’oiseaux nicheurs ou de passage, et le matin, ils donnent de véritables concerts à ne pas rater ! Pour l’instant, le parc est traversé par un seul sentier thématique, mais bientôt il y en aura d’autres. C’est un sentier qui, une fois emprunté, permet aux visiteurs d’en apprendre davantage sur la faune et la flore du parc. Car, à part toute sorte de fleurs, vous pourriez voir aussi des loutres, des renards, des amphibiens ou encore des reptiles. Ce sentier longe la grande digue qui s’étend sur presque 6 km et qui permet une vue panoramique sur les 183 ha d’espace vert qui nous font penser au delta du Danube. Il y a aussi une piste cyclable qui traverse le parc d’un bout à l’autre et deux endroits aménagés au bord d’un lac – l’un à même le sol et l’autre en haut d’un observatoire, à l’intention des ceux qui souhaitent miroiser ».

    Depuis quelques années, plusieurs événements se déroulent au cœur du parc, censés rendre les visiteurs conscients de la beauté et la richesse naturelle de cette zone sauvage. Nicoleta Marin affirme : « A partir du 1er juin, notre parc s’ouvre à tous ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur la faune et la flore locales. Ce sera à nous, les gardiens, de faire des tours gratuits, des séances d’observation des oiseaux, des visites thématiques ciblées sur la vie des insectes, des abeilles plus particulièrement. Autant d’activités en place dans les deux mois à venir ».

    Depuis 2017, le parc s’est vu doter de son premier itinéraire à VTT à l’intention des adultes et des enfants accompagnés. Formé de deux parties – le sentier « belvédère » et le sentier « des marécages », le trajet longe la grande digue qui enclot le parc et il faut une petite heure pour le tour complet. (trad. Ioana Stancescu)Si un jour vous venez à Bucarest ou que vous vous trouviez déjà sur place, n’hésitez pas de réserver quelques heures pour découvrir cette véritable oasis de verdure au milieu de l’agglomération urbaine.

  • Michel Minouflet (France) –  les Monts Rodnei

    Michel Minouflet (France) – les Monts Rodnei

    Les paysages que nous verrons sont enchanteurs, avec des crêtes impressionnantes, des lacs glaciaires et des cascades uniques en Roumanie. Ils font partie des Carpates Orientales, et plus précisément du groupe nord de ces montagnes, les plus hautes et les plus difficiles daccès de la chaîne mentionnée. Leur sommet le plus haut, Pietrosul Rodnei, culmine par 2303 m. Le sommet principal a une longueur dune cinquantaine de km et une largeur de 30-40 km, il est escarpé vers le nord et en pente plus douce vers le sud. Ce sont des montagnes constituées de schistes cristallins, délimitées par deux failles profondes, une au nord et une au sud. On y retrouve les traces de glaciers du Quaternaire ainsi que des cirques glaciaires, des gorges et des défilés. Et cest toujours dans les Monts Rodnei que vous trouverez la Cascade Cailor (des Chevaux), la plus haute du pays, soit une chute deau de 80 m. Ces montagnes recèlent un grand nombre de grottes, dont une, Izvorul Tăuşoarelor, a une longueur de 16 km.



    Le Parc national des Monts Rodnei est une aire protégée de plus de 47.000 ha, ce qui en fait le deuxième parc national du pays, fondé en 1932. Pourtant, les fleurs splendides des Monts Rodnei avaient déjà attiré les botanistes étrangers depuis 1788. Pourquoi un parc national ? La réponse est à retrouver sur le site du parc : « limportance de cette aire protégée est due tant à la géologie et à la géomorphologie des montagnes quà la présence de nombreuses espèces de flore et de faune endémique et de reliques glaciaires ». Il va sans dire que le but principal, cest de protéger la nature, la biodiversité. En 2007, il a été désigné Site Natura 2000, dimportance communautaire et avifaunistique. Sa flore est particulièrement riche, et la présence de 1.100 plantes supérieures est signalée ; sa faune lest également, avec certaines espèces endémiques, et dautres, des reliques glaciaires. Plusieurs espèces de plantes sont protégées par la loi, comme par exemple ledelweiss. Certaines espèces de lépidoptères sont même protégées à linternational ; le Parc recèle aussi une grande variété de vertébrés, de poissons, de reptiles – dont une espèce relique. Pour ce qui est des oiseaux, parmi les 150 espèces présentes, on retrouve surtout des oiseaux de grande taille, tels le tétras lyre, le coq de bruyère, laigle royal, entre autres – certains protégés au niveau européen. Si vous visitez le Parc national des Monts Rodnei, il y a des chances que vous rencontriez des chamois, des marmottes, des cerfs élaphes, des chevreuils, des sangliers, des ours, des loups, des lynx et des martres, entre autres.



    Dans le Parc national des Monts Rodnei on peut pratiquer le tourisme de détente, dans des décors montagneux dune beauté inédite, avec 67 lacs et cirques glaciaires, et profiter de la diversité de la faune et de la flore. Au printemps, vous pouvez venir admirer une clairière de narcisses de 5 ha à 1600 m daltitude. 19 itinéraires touristiques y sont aménagés. Il est également possible dy pratiquer les sports dhiver. Il y a ensuite le tourisme balnéaire, Dans des stations telles que Sângeorz Băi, où lon peut bénéficier de sources minérales aux effets miraculeux, sans oublier le tourisme culturel, dans les régions de Maramureş et de Năsăud. Le tourisme équestre, sur des routes forestières dans des itinéraires de plusieurs jours, notamment en juillet et août, peut aussi être pratiqué dans ces paysages superbes. Le tourisme rural et léco-tourisme, seule forme de tourisme responsable dans la nature, y sont également bien représentés. Cest une aire pour la conservation des écosystèmes et pour la détente. Les possibilités dhébergement sont multiples – 10 hôtels, 6 motels et 34 pensions vous attendent. Laéroport le plus proche est celui de Cluj. Pour voir les images avant de vous décider, visitez le site www.parcrodna.ro. Michel, merci pour ta question.

  • La mouette de Franklin se met au roumain

    La mouette de Franklin se met au roumain

    La faune de la Roumanie compte désormais une nouvelle espèce. Une mouette américaine a été observée par les ornithologues, cet hiver, sur la rivière Olt. Ce nouvel habitant a un bec noir, le front blanc, et le reste de la tête est noir avec un anneau orbital blanc, tandis que le dos est gris foncé comme chez les autres mouettes.



    C’est une des seules espèces de l’avifaune originaire du continent américain à avoir été observée en Roumanie, déclarait Ovidiu Bufnilă, responsable communication à la Société ornithologique roumaine : « C’est la mouette de Franklin, une espèce qui niche d’habitude en Amérique du Nord et passe l’hiver uniquement en Amérique du Sud. Comment elle est arrivée là ? Nous ne pouvons que présumer, vu que l’oiseau ne portait pas d’anneau et ne disposait d’aucun émetteur. De violents orages ont eu lieu sur l’océan, sur le continent américain, qui l’auront poussée peu à peu vers l’Europe. Cette espèce apparaît de manière sporadique, très rarement, sur le Vieux continent. On voit tout au plus une dizaine d’individus au long d’une année, principalement en hiver, et lorsqu’ils arrivent ici, on les voit d’abord dans les pays nordiques. Jusqu’à maintenant, d’autres exemplaires de cette espèce de mouette ont été vus en Belgique et au Danemark. Le fait qu’elle soit arrivée en Roumanie est bien plus qu’un événement pour les ornithologues. L’oiseau a été remarqué pour la première fois le lendemain de Noël, lorsque deux ornithologues se trouvaient à Slatina, au département d’Olt (sud). Ils comptaient les oiseaux d’hiver et remplissaient leur liste lorsqu’en regardant avec des jumelles sur la rivière, ils ont aperçu cette mouette au coloris différent par rapport aux autres parmi lesquelles elle se trouvait. Ils se sont rendu compte tout de suite qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce dans la faune de la Roumanie ».



    Selon les ornithologues, vu les changements climatiques des dernières années, on peut s’attendre désormais à voir des espèces qui ne venaient jamais en Roumanie auparavant. Mais quelles sont les chances d’adaptation de la mouette américaine aux conditions de ce pays, Ovidiu Bufnilă ? « On peut tirer quelques conclusions d’après les observations faites par nos collègues. A savoir que l’oiseau restait avec une volée de mouettes rieuses, avec lesquelles il a d’ailleurs des similitudes, et allait se nourrir avec elles sur une déchetterie à proximité de la ville de Slatina. Il venait ensuite passer la nuit sur la rivière Olt, sur les banquises de glace qui se forment là. De ce fait, nous ne pensons pas que l’adaptation pose un grand problème pour lui. Ce n’est pas un oiseau si sensible pour qu’il ne s’acclimate pas ici, vu que notre climat est également tempéré et qu’il a déjà trouvé une volée d’oiseaux avec laquelle il reste. »



    En Roumanie, la mouette rieuse est l’espèce de mouette la plus répandue. En hiver comme en été, en vous promenant au bord d’une rivière plus importante ou au bord du Danube, impossible de ne pas rencontrer ces mouettes délicates, que les gens ont appelées mouettes rieuses d’après les sons qu’elles poussent, qui ressemblent à un éclat de rire. Le paysage le plus spectaculaire avec ces mouettes rieuses est à retrouver au printemps aux Chaudières du Danube (sud-ouest). Mais on les trouve aussi sur les rivières Jiu, sur l’Olt, et sur toute autre rivière ou lac de grandes dimensions de Roumanie. (trad. : Ligia Mihaiescu)

  • Le Parc national de Cozia

    Le Parc national de Cozia

    Les Carpates Méridionales recèlent nombre de trésors. Du côté centre-sud, cest le Parc national de Cozia qui attire les passionnés de beautés naturelles insolites. Cette aire protégée depuis 1990, qui s’étale sur 17 mille hectares, est traversée par la rivière Olt. Le parc de Cozia est un véritable musée des sciences de la nature, sa biodiversité et ses écosystèmes restant complètement à labri des retombées des activités humaines. Il nest pas, pour autant, un endroit évité par les touristes, bien au contraire, mais leur présence y est dûment réglementée.



    En été, la région est un endroit privilégié pour les randonneurs ou les amateurs de sports en général, car nombre de compétitions y sont organisées, précise Pavel Prundurel, directeur du Parc national de Cozia: « Le sport connaît dernièrement un essor extraordinaire dans cette région. Nous avons aménagé et développé des parcours de grimpe ou dalpinisme, de randonnée équestre aux alentours des communautés, ainsi que plusieurs pistes cyclables. Depuis plusieurs années, nous organisons également des marathons qui peuvent emprunter trois trajets différents, le plus long étant dune quarantaine de kilomètres aller-retour, entre la Vallée de lOlt et le pic de Cozia. Cette année, nous avons compté pas moins de 500 participants à cet exploit. »



    Le Parc national de Cozia compte plus de 8 mille hectares de forêts vierges, ainsi que des alpages naturels et surtout une flore impressionnante: des espèces végétales alpines, sous-alpines, thermophiles (cest-à-dire qui ont besoin de températures élevées pour vivre), plantes endémiques et rares, en voie de disparition ou en situation écologique critique, affirme encore Pavel Prundurel, directeur du Parc: « Une bonne partie des plus de 17 mille hectares du parc est une zone de protection stricte des habitats naturels. Toutes nos forêts vierges ont été répertoriées, ces dernières années. Il sagit des forêts de la période dacique, donc très anciennes, à labri de toute activité humaine. Là, nous essayons de les faire inscrire dans les registres de lUNESCO visant le capital naturel. Pour ce qui est de la flore, nous avons dans notre patrimoine toutes les plantes endémiques, rares et protégées, dont les magnifiques plantes décoratives – edelweiss, tulipes, serpolet, glaïeuls, vélars. Certes, en fonction des saisons, le parc est couvert de perce-neige, safran des bois, lys ou marguerites. Voilà pourquoi Cozia est aussi appelée la Montagne des Fleurs. »



    Dans le Parc de Cozia, la faune est à la hauteur de cette riche végétation. Les gorges de lOlt sont corridor de migration des oiseaux entre lEurope Centrale et la Mer Egée. 65 espèces nichent pourtant dans le parc, selon Pavel Prundurel: « Nous y retrouvons toute la pyramide des oiseaux et des animaux sauvages de Roumanie. Au sommet, il y a certainement laigle, mais aussi dautres rapaces diurnes, nocturnes, de passage ou sédentaires. Les grands carnassiers abondent également – le loup, le lynx, lours, mais aussi les martres ou les sangliers. La biodiversité du Parc de Cozia est exceptionnelle – la région est un véritable paradis des oiseaux, depuis les prédateurs jusquaux chanteurs. »



    A noter aussi que les régions entourant le Parc de Cozia sont reconnues pour les sources thermales, exploitées notamment dans la station de Călimăneşti-Căciulata. (trad.: Andrei Popov)

  • La protection des oiseaux en Roumanie

    La protection des oiseaux en Roumanie

    La Roumanie recense plus de 400 espèces d’oiseaux. Certains d’entre eux sont sédentaires, d’autres viennent y nicher ou hiverner, enfin il y en a qui transitent seulement par la Roumanie pendant les migrations d’automne ou de printemps. Plus de 80% de ces oiseaux vivent dans le Delta du Danube et sont migrateurs dans leur majeure partie. Pourtant, au fil du temps, certaines espèces ont disparu de l’avifaune de Roumanie. Tel est le cas du gypaète barbu, jadis roi des Carpates ou encore de la grande outarde, la plus grande ailée du monde. Cette dernière vivait par le passé dans la Plaine du Baragan ou dans les steppes de la Dobroudja, mais la cupidité des chasseurs a fait qu’elle n’existe plus que dans les livres spécialisés.



    Même dans ces conditions, l’avifaune de Roumanie continue d’être assez riche, affirme Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication au sein de la société ornithologique roumaine: « A la différence d’autres pays, la situation de notre avifaune est assez bonne. Une des espèces d’oiseaux connues dans le monde entier est la grue cendrée. Si les grues ont contourné la Roumanie, un certain temps, cette année elles ont recommencé à transiter notre pays. On en a recensé 73, un nombre important maintenant, mais qui passait pour normal auparavant. Dans cette période de l’année, on peut observer bien des groupes de grues. Elles se reposent au bord des lacs et s’y nourrissent, avant de prendre leur envol vers la Suède. En Roumanie il existe toujours des oiseaux qui disparaissent peu à peu des pays d’Europe Occidentale, dont le moineau domestique. Par exemple, on ne peut plus voir cet oiselet que dans trois endroits de Londres. On y organise même des visites guidées pour les observer. En matière d’oiseaux emblématiques pour la Roumanie, il convient de mentionner l’aigle royal, qui figure d’ailleurs sur les armoiries du pays. C’est le plus agressif des rapaces diurnes d’Europe. Il peut chasser même des chevreuils ou des chamois. Puisque le printemps est là, nous allons nous réjouir de l’arrivée des guêpiers, ces oiseaux au plumage joliment coloré en vert, rouge, jaune ou bleu. »



    La disparition des habitats ou leur dégradation représentent une menace à la préservation des oiseaux sauvages partout dans le monde. Si elle ne respecte pas certaines règles, la chasse peut, elle aussi, entraîner la disparition de différentes espèces. Il y a deux mois, la Chambre des députés de Bucarest a adopté un texte relatif à la modification de la loi sur la chasse. Ces modifications ont pourtant suscité le mécontentement des ornithologues, car elles autorisent la chasse sur les propriétés privées sans la permission du propriétaire. En plus, la saison de chasse de certains gibiers à plumes a été prolongée d’une période allant jusqu’à trois mois. Ovidiu Bufnilă: « Commençons d’abord par les espèces chassables. Et ce que nous avons contesté dans la loi de la chasse c’est qu’elle propose d’élargir la période de chasse pour cinq espèces, parmi lesquelles l’oie sauvage qui arrive en Roumanie pendant l’hiver. L’UE impose une certaine période de chasse. Si cette période est dépassée, nous entrons déjà dans la période de migration prénuptiale. C’est une période durant laquelle les couples d’oies commencent à se former, et la chasse de ces oiseaux est interdite au niveau européen. Or si on donne le feu vert à la chasse, nous risquons une autre procédure d’infraction à la législation communautaire de la part de la Commission européenne, comme ce fut le cas en 2010, lorsque les parlementaires n’ont plus approuvé la loi permettant d’élargir la saison de chasse. »



    Les ornithologues contestent également les quotas élevés établis par la nouvelle loi de la chasse qui dépassent les effectifs d’oiseaux dont dispose la Roumanie. Ecoutons à nouveau Ovidiu Bufnilă, responsable de la communication de la Société ornithologique roumaine : « Rien qu’un exemple : l’oie des moissons. En Roumanie sa population ne compte qu’entre 10 et 100 exemplaires. En échange, le quota de chasse pour cet oiseau et de 27 mille exemplaires. Cela veut dire que cette espèce est utilisée en tant que parapluie. Au moment où s’achève la saison de chasse à l’oie cendrée ou à d’autres espèces d’oie, la saison de chasse à l’oie des moissons commence. Donc les chasseurs peuvent chasser toute sorte d’oies et affirmer qu’ils ont chassé des oies des moissons. Ce subterfuge nous concerne, puisque nous risquons de nous retrouver sans cette espèce. Si les effectifs arrivent à une centaine d’exemplaires, vous vous rendez compte ce qui se passera si la saison de chasse se prolonge. Cette espèce disparaîtra tout simplement. »



    Le printemps, la Roumanie est une destination pour les oiseaux chanteurs. La grive litorne arrive en Roumanie au début mars et elle chante notamment au coucher du soleil. Le rossignol vient du sud de l’Afrique pour nidifier dans des lisières et des forêts. L’alouette est le plus petit oiseau qui intéresse les chasseurs de Roumanie. Elle chante à l’aube dans les champs. Les oiseaux chanteurs sont touchés par la nouvelle législation vu que la chasse aux alouettes est permise. La Roumanie est d’ailleurs un des quelques Etats membres de l’UE qui permettent cette chasse, affirme Ovidiu Bufnila : « Le tourisme cynégétique s’accentue malheureusement ces derniers temps en Roumanie. Il existe des société qui promettent aux chasseurs de pouvoir tout mettre à leur disposition. Côté oiseaux, il existe deux types de chasse que les touristes italiens et libanais pratiquent en Roumanie. La chasse à l’oie et au canard dans les étangs et le long du Danube en hiver et la chasse à l’alouette vers l’automne. Les Roumains, eux ils ne chassent pas trop les alouettes, mais pour les Italiens cela est une véritable délicatesse. Ca nous fait mal de voir nos oiseaux chanteurs tomber sous les rafales des chasseurs étrangers. Les chasseurs italiens font un véritable carnage puisqu’ils tuent tous les oiseaux chanteurs. Il ne visent pas uniquement les alouettes et ne cherchent pas à éviter les autres oiseaux. Non ! Ils ne chassent pas un seule et unique espèce d’alouette, ils les tuent toutes, y compris la mésange charbonnière, ainsi que des oiseaux pour lesquels la chasse est interdite. Donc on parle d’un véritable massacre dans l’avifaune roumaine puisque tous nos oiseaux chanteurs risquent d’être tués. »



    La loi de la chasse et de la protection du fonds cynégétique a été renvoyée au Parlement de Bucarest par le président roumain Klaus Iohannis qui avait reçu une lettre ouverte signée par 16 ONGs, parmi lesquelles la Société Ornithologique roumaine qui, arguments à l’appui, lui demandaient de ne pas promulguer un tel texte législatif. (trad.: Mariana Tudose, Alex Diaconescu)

  • Le Parc National des Monts Rodnei

    Le Parc National des Monts Rodnei

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    Le Parc national des Monts Rodnei est l’aire protégée la plus étendue du nord des Carpates Orientales et le principal objectif touristique naturel de la contrée de Maramureş (du nord de la Roumanie). Ce parc, qui couvre tout le massif Rodna s’étale sur deux comtés, à savoir Maramures et Bistriţa Năsăud et a une superficie de 46.399 hectares. Depuis 1979, il a le statut de réserve de la biosphère.



    Par ailleurs, le site fait partie du site européen Natura 2000. Dans ce parc, on retrouve les sommets les plus hauts des Carpates orientales, à savoir le pic Pietrosu Mare, qui culmine à 2303 mètres et le Pic Ineu (2279 mètres). Du haut de ce dernier, on peut admirer les crêtes rocheuses, les éboulis et les alpages avec des plantes uniques d’une riche biodiversité. L’aigle royal, les marmottes ou les chamois animent ce paysage magnifique. Plusieurs sentiers, empruntés par les bergers, serpentent jusqu’en haut. La chute d’eau dite des Chevaux compte parmi les attractions touristiques les plus recherchées de la zone.



    Il y a plusieurs siècles, c’était l’endroit préféré des habitants des parages, en raison de ses larges pâturages. Dès l’aube du printemps et jusque tard en automne, les gens y menaient paître leurs chevaux. Au printemps, sur le flanc oriental du mont Saca, à 1600 mètres d’altitude, les narcisses commencent à fleurir une à une. C’est une réserve naturelle de 5 hectares, une belle étendue de taches blanches parsemées sur le tapis vert de l’alpage. Les forêts épaisses des Monts Rodna abritent elles aussi une flore et une faune impressionnantes, affirme la directrice du parc Doina Jauca. «La flore du parc est très bien représentée ; on y retrouve de nombreuses plantes endémiques spécifiques du massif. De même, on y recense 2000 espèces de plantes supérieures, relictes glaciaires, espèces protégées par la loi. Je vais énumérer quelques – unes : l’edelweiss, la gentiane ponctuée, l’ancolie des Carpates, la campanule alpine, l’anthore, le trolle des montagnes, la primevère, la pivoine de montagne. La faune est elle aussi très bien représentée. A noter les mammifères, tels l’ours, le loup, le lynx, le chat sauvage, le chamois, la marmotte, le cerf des Carpates, le chevreuil. Je ne saurais oublier les plus de 600 espèces de papillons, de poissons, dont le huchon, la truite, mais aussi les espèces d’oiseaux, dont le tétras lyre, le coq de bruyère ou l’aigle royal. »



    Présent sur les armoiries du département, dans les documents historiques et scientifiques, le chamois est devenu un symbole du Maramureş. A l’époque, les chamois les plus beaux étaient à retrouver dans les Monts Rodnei. Puis, à l’exposition internationale de chasse de Vienne (en 1910), le trophée de chamois déclaré record mondial, avec une longueur de 35 cm, provenait aussi des Monts Rodnei. En dehors du chamois, une autre espèce protégée par la loi, c’est le tétras lyre, qui peuple les grands bouquets de genévriers des Monts Rodnei.



    Etant donné le paysage extraordinaire du Parc national des Monts Rodnei, plusieurs types de tourisme y sont pratiqués. Tourisme de détente pour ceux qui souhaitent parcourir des trajets de montagne, afin de profiter de des paysages particuliers de la région ; tourisme curatif (balnéaire) pour traiter différentes affections par des cures à Sângeorz-les-Bains. On peut également y pratiquer le tourisme culturel par la visite des églises et monastères en bois, des vestiges historiques (ruines e la basilique dominicaine du XIIIe s), des monuments et des musées, des maisons-musées. Des itinéraires de tourisme équestre sont particulièrement intéressants : Poiana narciselor (la Clairière des narcisses), le lac lala, le pic Ineu, Ineuţ et Roşu. Il y a aussi le tourisme rural, avec des hôtes accueillants, qui proposent des plats du terroir, dans un environnement rustique, parfait pour le repos. L’administration du Parc mène toute une série de projets censés accroître et conserver la biodiversité. Doina Jauca : «Une vingtaine de projets financés de différents programmes, ont été mis en œuvre entre 2004 et 2013. Le programme le plus important dont on a disposé a été le Programme opérationnel sectoriel d’environnement, deux projets étant en train d’être mis en œuvre. Le projet « Mesures de management de préservation de la biodiversité dans le Parc National des Monts Rodnei » prévoit de nombreuses activités de surveillance de la flore et de la faune. Le second, intitulé «Mesures de management sur la croissance du degré d’information et de prise de conscience dans le parc National des Monts Rodnei», dispose d’un budget de 250 mille euros et vise la construction d’un centre touristique moderne au défilé de Prislop, soit le site le plus visité. Les touristes pourront y regarder différents films thématiques sur la flore et la faune du parc. Le centre sera aussi un excellent point de départ pour des randonnées guidées. Bref, on va réellement mettre à profit les fonds européens mis à la disposition de la Roumanie ».




    L’Administration du Parc a lancé et organise 13 programmes touristiques de une, 2 ou 3 journées qui consistent en randonnées à cheval, en fiacre, à traîneau ou en randonnées tout court. L’hébergement est assuré dans des chalets, hôtels ou pensions. 18 sentiers homologués et 5 trajets thématiques sont à retrouver dans le Parc. (trad. : Mariana Tudose, Ligia Mihaiescu, Alexandra Pop)






  • Le parc naturel « Les Monts du Maramureş »

    Le parc naturel « Les Monts du Maramureş »

    Le voyageur de passage dans l’extrême nord de la Roumanie, plus exactement au Maramureş, reste impressionné par la beauté des parages et par l’hospitalité de leurs habitants. Les gens de la région sont d’excellents artisans du bois. Les églises entièrement en bois et les portails sculptés sont de véritables symboles de la contrée. Au-delà des villages s’étendent des montagnes, des forêts et des eaux, une nature sauvage que les gens savent protéger.



    Le Parc Naturel « Les Monts du Maramureş » a été créé en 2004 et son but est de protéger la biodiversité de la zone. Ce parc s’étend sur 133.354 hectares, dont les réserves occupent 19.000. Le Parc compte 11 types d’habitats. 24% des espèces de la flore spontanée de Roumanie se retrouvent ici. La faune y est également très riche. Les spécialistes de l’Union internationale pour la conservation de la nature ont récemment identifié 137 zones de 34 pays qui devraient bénéficier d’une attention spéciale, puisque ce sont des zones irremplaçables. Le Parc naturel « Les Monts du Maramureş » figure sur cette liste.



    Ce site protégé est entre autres l’habitat du Microtus Tatricus. Cătălina Bogdan, directrice de l’administration du parc nous explique : « Microtus est un petit mammifère rongeur originaire des monts Tatra. Il habite les zones de montagne, préférant les endroits rocheux et humides et les forêts de conifères. C’est une espèce européenne très rare. Sur le continent, les populations isolées sont endémiques. Ce petit animal est à retrouver en Slovaquie, Pologne, Ukraine et Roumanie. Sur le territoire de notre pays ont été recensés quelque 500 exemplaires, répandus au Maramureş, plus exactement dans le Massif de Rodna, le long de la rivière Mara ainsi qu’en Moldavie, dans l’est du pays, dans les comtés de Suceava et de Botoşani.


    Une autre espèce qui fait notre fierté est le huchon, aussi appelé saumon du Danube. C’est un salmonidé d’eau douce vivant dans les rivières profondes de montagne, dont le courant est très fort. Le huchon est spécifique du bassin du Danube, où il a été réintroduit, tout comme dans les bassins d’autres rivières d’Europe, au moment où les populations de cette espèce ont commencé à diminuer. Chez nous, des populations sauvages sont à rencontrer dans les eaux des rivières Tissa, Vişeu et Ruscova. C’est une espèce extrêmement précieuse, actuellement périclitée et c’est d’ailleurs une des espèces en fonction desquelles le parc a été délimité. Enfin, une autre espèce emblématique pour notre zone géographique est le Tétras lyre. En Roumanie, la population de Tétras lyre est estimée à 60-80 couples d’oiseaux. La présence de cette espèce a mené à la création de la réserve de faune de Cornu Nedeii — Ciungii Bălăsânii. »



    Les villages à population ukrainienne ou roumaine répandus sur le territoire du Parc contribuent à la conservation aussi bien de la biodiversité de cette réserve que des arts traditionnels et des coutumes : « Nous avons des communautés qui ont bien conservé les arts traditionnels. Vişeul de Jos est une commune à population majoritaire roumaine où il existe encore des fermes traditionnelles et les personnes âgées portent toujours les beaux costumes traditionnels de la région. Là, on retrouve encore des moulins à eau et des installations traditionnelles pour produire la « horinca », une eau de vie à forte concentration d’alcool, spécifique de la région. De nombreux artisans qui travaillent le bois, des tisserands, des forgerons y font encore leur métier. Et c’est toujours là, dans la zone de Vişeul Ruscova que se trouve le principal centre de pelleterie de la région. On y travaille toujours des vestes traditionnelles en cuir, ornées de broderies polychromes. »



    L’une des raisons qui expliquent l’excellente conservation du patrimoine naturel de la région est peut-être le nombre réduit de trajets touristiques. Le village de Repedea est connu pour sa clairière aux narcisses, qui fleurissent au mois de mai. La réserve se trouve à une certaine altitude, ce qui la rend plutôt difficile d’accès. Aussi, peu de touristes s’aventurent-ils sur ces hauteurs pour visiter cette clairière unique. L’edelweiss est lui aussi protégé par le fait d’être isolé du monde. Déclaré monument de la nature en 1933 déjà, cette fleur rare est protégée par la loi. Elle est d’ailleurs difficile de la cueillir, car elle s’est réfugiée sur les crêtes, sur les pans rocheux ou des crevasses inaccessibles.



    Par contre, la vallée de la rivière Vaser, qui traverse les Monts du Maramureş et qui est une des plus belles des Carpates Orientales, est recherchée par de nombreux touristes. La rivière Vaser, dont le cours mesure 60 km, forme une vallée spectaculaire, pareille à un canyon, parsemée de pentes rocheuses et de forêts épaisses, de clairières et de sources d’eau minérale. L’infrastructure touristique de cette zone a été améliorée, ces derniers temps : 11 trajets touristiques ont été balisés et le nombre de pensions a augmenté, notamment dans la zone des localités de Borşa et de Vişeu.



    Le Maramureş demeure donc une destination idéale pour tous ceux qui souhaitent passer les fêtes d’hiver dans un petit village tranquille, devant un poêle où brûle un feu de bois. Cătălina Bogdan: « J’ai maintes fois entendu les touristes affirmer que les vacances passées dans cette région sont comme un retour dans le temps. Les traditions et coutumes spécifiques des fêtes d’hivers y sont vivantes. Par exemple, à Poienile de sub Munte, qui est la plus grande commune à population majoritaire ukrainienne du comté, le cantique le plus connu compte près de 50 couplets et il raconte la vie de Jésus-Christ. Les hommes le chantent toujours, accompagnés au violon.


    Dans la commune de Bistra, la veille de Noël, on prend le souper à la lumière des bougies. Ce sont des plats de carême. On prépare 12 plats différents, symbolisant les 12 apôtres et on jette des graines de haricot aux 4 coins de la chambre, pour que la moisson soit riche pendant la nouvelle année. Nous avons aussi d’autres coutumes, par exemple celle censée révéler qui se mariera pendant la nouvelle année. La nuit de la Saint Sylvestre, les jeunes hommes et les jeunes filles se réunissent dans une maison — établie d’avance — et préparent des boulettes de farine de blé, cuites à l’eau, qu’ils rangent sur une table. Ensuite, on fait entrer dans la chambre un chat affamé et on le laisse manger. La personne dont l’animal mangera la boulette va se marier pendant la nouvelle année. »



    Chaque année, de nombreux touristes de Roumanie et de l’étranger choisissent de passer les fêtes d’hiver au Maramureş, une contrée qui enchante et éblouit par tout ce qu’elle offre à ses visiteurs. (trad. : Dominique)

  • Projet de développement des zones protégées

    Projet de développement des zones protégées


    Après le Delta du Danube, cest la Transylvanie qui arrive en deuxième position dans un classement des régions roumaines en fonction du nombre des zones protégées identifiées. Cest donc au cœur de la Roumanie, sur une superficie de 260 hectares, que les écologistes ont démarré en 2001 un projet de conservation et de protection des espèces de flore et de faune sauvagemenacées. Depuis lors, ils y déroulent des projets écologiques, dressent linventaire des espèces et des habitats, étudient les possibilités de pratiquer le tourisme vert et dorganiser des activités consacrées aux enfants.


    Pour plus de détails, passons le micro à Carmen Sandu, assistante de projet : « Sur lensemble des espèces recensées dans cette zone, pas mal ont déjà périclité sur le vieux continent et donc le risque quelles disparaissent omplètement nest pas à négliger. Pourtant, en Transylvanie, elles continuent à exister en grand nombre. Le projet concerne 65 espèces de plantes et danimaux et 21 habitats naturels en forêt et dans les champs. Pour vous faire une idée plus claire-dessus, , imaginez que rien que dans la région des étangs de Bradeni qui couvre 174 hectares, on a identifié plus de 150 espèces doiseaux . Dailleurs, bien avant que lon ne donne feu vert à ce projet, on a décompté dans la région plus dun millier despèces végétales, à savoir 30% de la flore roumaine. »


    Les premiers inventaires du vivant de la zone datent de 2011 et continueront jusquà la fin du projet, en 2015. Repassons le micro à Carmen Sandu pour passer en revue les conclusions des experts : « Les prairies identifiées dans la région sont importantes pour les orchidées sauvages qui y poussent. Par ailleurs, on y a recensé également des espèces protégées sur le plan européen telles la vipérine rouge dont la présence indique une bonne conservation des prairies. Sur lensemble des espèces préservées, je voudrais rappeler le basilic du Pays des Saxons, une plante qui ne pousse que dans cette région. Quant à la faune locale, la région est riche en invertébréstels le grand capricorne qui préfère les chênes relativement vieux, le cerf volant ou plusieurs espèces de papillons. Parmi les grandes découvertes des écologistes figure la présence dans cette région de la tortue deau européenne. La région est couverte de forêts de chêne pubescent, aux feuilles duveteuses, dont lhabitat se retrouvait en seconde position après les sites Natura 2000 dans un classement des aires protégées de Roumanie ».


    A part la conservation de la biodiversité, le projet mis en place en Transylvanie se propose de lancer une stratégie pour la visite de la région. Cest une initiative à même daider les communautés locales à dénicher les meilleurs solutions pour le développement économique et culturel de leur zone, tout en respectant la nature. Le projet est financé par le Programme Opérationnel pour lEnvironnement à travers le Fonds européen pour le développement régional et il est mis en place par lorganisation WWF Roumanie en partenariat avec les Fondations ADEPT et Mihai Eminescu, lAgence régionale pour la protection de lEnvironnement de Sibiu et lAssociation Ecotur Sibiu. (trad. : Ioana Stancescu)

  • Aires protégées en Roumanie

    Aires protégées en Roumanie


    Les aires protégées sont les moyens les plus utilisés dans la conservation de la biodiversité, la Roumanie détenant un patrimoine naturel de la plus haute valeur. Des 11 régions bio-géographiques identifiées en Europe, la Roumanie en dispose de 6, à savoir : région continentale, alpine, panonique, pontique et de steppe.La diversité de la flore et de la faune consiste dans l’existence d’étendus habitats forestiers et alpines inaltérées associées à la chaîne montagneuse des Carpates ainsi que dans l’existence des populations de loups, ours, chamois et lynx, estimées comme les plus nombreuses d’Europe. Des milliers d’espèces de plantes, en bonne mesure des monuments naturels, tels le pivoine roumain, le bleuet alpin, « le soulier de la Princesse », l’edelweiss, la tulipe taché, la jonquille sauvage , la tulipe des Cazane et le lys sylvestre revêtent les clairières et les pâturages des versants abruptes et ensoleillés des Carpates. Pratiquement, nous avons à faire au dernier refuge européen des animaux et des plantes menacés par la disparition.


    Pour une meilleure protection de cette richesse naturelle, depuis, déjà, 1932 les premières aires protégées ont fait leur apparition qui, actuellement, couvrent 7% de la superficie du pays. Adam Cràciunescu, directeur général de la Régie Nationale des Forêts ROMSILVA, principal administrateur des aires protégées de Roumanie est d’avis que : « Des 28 parcs nationaux et naturels, sans y compter le Delta du Danube, 23 sont administrés par des structures spécialisées subordonnées à la Régie Nationale. La superficie des 23 parcs est de plus de 858 000 hectares dont le fond forestier est de 556 000 hectares. La superficie des parcs administrés par la Régie représente 80% de la superficie totale des parcs nationaux et naturels déclarés à l’échelon national jusqu’à l’heure actuelle, situation qui se maintiendra ainsi, au moins dans le proche avenir. ROMSILVA demeure un acteur important du domaine pour administrer ces parc naturels en nationaux de Roumanie. »


    Même si la Roumanie bénéficie d’une grande richesse naturelle, les aires naturelles protégées ne sont pas suffisamment financées. C’est la raison pour laquelle depuis quelques années l’administration des parcs nationaux et naturels du portefeuille de ROMSILVA a été décentralisée du point de vue juridique pour permettre aux administrations des parcs d’accéder davantage les fonds gouvernementaux et européens comme explique Adam Cràciunescu : « Compte tenu des conditions d’éligibilité imposées pour accéder les fonds européens, la régie a été tenue d’appliquer cette manière d’organisation et d’administration des parcs même si cela implique des complications dans la manière d’allocation des ressources financières nécessaires au bon déroulement de l’activité. Il convient de mentionner le fait que dans le cadre du Programme Opérationnel Sectoriel d’Environnement, la Régie a, déjà, 25 programmes avalisés pour un financement totalisant 110 millions de lei (plus de 25 millions d’euros). Deux projets ont été finalisé tandis que les autres sont en train d’être achevés. Dans la plupart des administrations on a institué des centres de visitation pour la population de la zone respective et pour offrir aux citoyens le plus de détails possibles sur ces parcs de Roumanie. »


    A partir de 2006, la protection de la nature dans les Carpates est soutenue par l’organisation internationale du Réseau des Aires Protégées des Carpates (CNPA). Pour une étroite coopération et pour faciliter des échanges entre les 7 pays des Carpates, CNPA va coordonner des projets communs pour médier les échanges entre les aires protégées des Carpates, des activités de conscientisation des écosystèmes fragiles de l’ensemble de la chaîne montagneuse et contribuer par des mesures concrètes, telle le réseau écologique, pour offrir, ainsi, plus de chances de survie aux espèces menacées. Adam Cràciunescu détaille : « Beau nombre d’administrations sont, actuellement, des partenaires ou, même, des leaders dans la protection internationale. Nous participons à de nombreuses rencontres à l’échelon européen avec les administrations des parcs semblables d’Italie, d’Allemagne, d’Autriche et de Hongrie. La réplique des modèles crées ces dernières années par les administrations des autres aires protégées a été réalisée tant pour les nouvelles structures instituées à l’échelon national que pour certaines parties, par exemple le management financier européen, au niveau des autres pays de la Convention Carpatique qui comprend la Serbie, la Pologne, l’Ukraine, la Slovaquie, la Tchéquie et la Hongrie. ROMSILVA a été, également, contactée par les autorités de la République de Moldova pour accorder le consulting en matière de programme d’organisation et de développement du système des aires protégées de ce pays. »


    On peut distinguer du réseau national d’aires protégées le Delta du Danube, tant du point de vue de sa superficie (580 000 hectares) qu’au niveau de la diversité biologique ayant un triple statut international : Réserve de la Biosphère, Site RAMSAR (zone humide d’importance internationale) et Site du Patrimoine Mondial Naturel et Culturel. La Roumanie détient, également, 12 zones humides protégées par La Convention RAMSAR et représente une contribution importante au Réseau Ecologique NATURE 2000 en matière de conservation des habitats et des oiseaux sauvages. (trad.: Costin Grigore)