En Roumanie, l’inventivité en matière
de fraude et de corruption semble inépuisable. La trouvaille la plus récente
s’appelle ‘vaccination fictive ou mensongère’, qui met les vaccino-sceptiques à
l’abri du danger, lui-aussi fictif, de la vaccination. S’il est déjà difficile
de comprendre le refus de se faire vacciner non pas pour des raisons médicales,
mais sur la base de différentes théories du complot, l’immunisation fictive, qui
permet l’accès aux avantages apportés par le certificat de vaccination sans
éliminer le risque de tomber malade, s’inscrit déjà dans la zone pénale aux
nuances pathologiques. La police a informé qu’un nombre de 400 personnes, dont
des personnels de la santé, faisaient l’objet d’enquêtes pour vaccination
anti-Covid fictive. Ces personnes auraient délivré ou reçu des certificats
d’immunisation sans avoir reçu une seule dose de vaccin. Dans un département du
sud du pays, par exemple, un médecin de famille est accusé d’avoir délivré de
tels certificats à une dizaine de gens, qui, en fait, n’étaient pas vaccinés.
Plus de 200 dossiers pénaux relatif à des vaccinations anti-Covid fictives ont
été créés jusqu’à présent, a informé le ministre de l’intérieur, Lucian Bode. Il
a aussi informé que plusieurs actions policières étaient en cours pour
combattre ces infractions et limiter au minimum la pratique de l’immunisation
fictive et l’utilisation de faux certificats de vaccination anti-Covid. Le
président du Comité national de vaccination, Valeriu Gheorghiţă, met en garde
ceux qui achètent ces attestations mensongères qu’ils encouraient le risque de
tomber malades ou même de mourir. Il a exhorté les membres du corps médical,
qui reçoivent de telles sollicitations, à saisir les institutions compétentes.
Valeriu Gheorghiţă: « Le corps
médical se délimite nettement de telles actions. J’appelle les membres du corps
médical qui reçoivent de telles sollicitations à en saisir les institutions
compétentes. »
La vaccination anti-Covid doit être sanctionnée « le
plus sévèrement possible », a encore déclaré Valeriu Gheorghiţă, qui a
aussi souligné le fait que le personnel médical, qui se prêtait à de tels
actes, devait quitter le système.« Je
ne vois pas quelle serait la crédibilité d’un membre du personnel soignant qui
se prête à de telles actions, qui ternissent l’image du corps médical. Nous
constatons que le système de santé ne s’attire pas une confiance trop élevée de
la part de la population, et de telles pratiques ne feront que valider la méfiance
des gens à l’égard du système, ce qui est, à mon avis, quelque chose
d’intolérable. Et, oui, de tels exemples doivent être éliminés du corps
médical. », a-t-il ajouté.
Plus de 97% des décès associés à
l’infection par le coronavirus et enregistrés la semaine passée étaient des
personnes non-vaccinées. Avec un peu plus d’un quart de sa population
complètement immunisée, la Roumanie est en queue du classement des États membres de l’Union européenne, dont
70% de la population adulte a été vaccinée. Nota bene: la Roumanie a exporté de
grandes quantités de vaccins anti-Covid à cause de la faible demande interne.