Tag: festival internaţional

  • Pauza Mare 29.09.2021

    Pauza Mare 29.09.2021

    La “Pauza Mare” ne întâlnim cu regizoarea Alina Grigore și cu Mihai Mitrică, directorul Festivalul Internaţional de Film de Animaţie Animest; Filmul de debut al regizoarei Alina Grigore, Crai Nou” (Blue Moon) a obţinut marele premiu – Scoica de Aur – la unul dintre cele mai prestigioase festivaluri de film din Europa, cel din San Sebastian (Spania); 11 scurtmetraje realizate de artiști din toată țara concurează la cea de-a 16-a ediție Animest (8-17 octombrie) pentru premiul Competiției Românești.



  • La quatrième édition du Festival International du Film de Danse

    La quatrième édition du Festival International du Film de Danse

    Début septembre, la capitale roumaine, Bucarest, a accueilli un événement artistique unique en Roumanie, le Festival International du Film de Danse, BIDFF. Produit sous l’égide de l’association TangajDanse, l’événement, qui en est à sa quatrième édition, a une fois de plus rencontré un franc succès auprès du public. Construit généralement autour d’un thème principal, le festival a choisi cette année la thématique de la reconstitution.

    La chorégraphe, Simona Deaconescu, directrice artistique du festival, nous en parle : « Comme cette année est celle du centenaire, on a essayé de se rendre compte en quoi cela nous touche. Il convient de dire que pour moi et pour l’équipe que je dirige, l’évolution à travers le dernier siècle s’avère très importante. Du coup, on a voulu s’ y rapporter, et essayer de présenter ce processus évolutif du point de vue de ses protagonistes, c’est-à-dire des générations qui se sont succédées au fil des années et qui se sont battues pour accomplir leurs souhaits. Bien que le festival se construit cette année autour d’un thème historique, il privilégie un registre subjectif puisqu’il met en lumière le regard que les gens ont posé sur l’histoire. On a essayé de montrer comment les faits historiques se perçoivent à travers le filtre du présent et dans la perspective de l’avenir ».

    Consacrée au centenaire de l’Union des principautés roumaines, l’édition de cette année du festival a débuté par la projection d’une sélection de documentaires roumains. Issue des archives cinématographiques roumaines et lancée sous le titre Midnight special (L’édition spéciale de minuit), la sélection a été réalisée en partenariat avec le Centre national de la Danse de Bucarest, CNDB.

    Corina Cimpoieru, consultante artistique du Centre raconte: « Le film de danse n’a pas de passé, dans le sens qu’il n’a jamais constitué l’objet d’un genre cinématographique. Il s’agit donc plutôt d’une rétrospective et d’une incursion dans l’histoire de la danse roumaine, une démarche que le Centre a démarrée il y a quelques années déjà. Avec l’aide des Archives nationales de la cinématographie, on a pu identifier quelques scènes éphémères de danse dans différentes productions artistiques, en commençant par le film muet, en passant par des reportages sur la danse, pour arriver aux documentaires d’art réalisés par le Studio cinématographique Alexandru Sahia ».

    En plus des films inscrits à la compétition, plusieurs productions ont figuré à l’affiche du festival. C’est le cas, par exemple, du long métrage roumain en 3D My life rehearsed in one leg du réalisateur Bogdan Mustata, Ours d’Or du meilleur court métrage en 2008, qui met en scène la chorégraphie d’Iulia Weiss.

    Aux dires de son auteur, cette production fait partie du cinéma expérimental: « Pour ce film, j’ai privilégié des aspects plutôt techniques, renvoyant au montage, à la réalisation. J’ai voulu développer un travail avec les acteurs en l’absence de toute narration, de toute psychologie du personnage, de toute dimension sociale. J’ai donc essayé de voir de quoi je pourrais me servir pour interagir avec mes acteurs sans faire le moindre appel à la psychologie de la vie ou de l’être humain. Ce ne fut que par la suite que j’ai commencé à réaliser ce film qui montre la façon dont on peut se servir de notre corps ».

    Signé toujours Bogdan Mustata, le scénario se penche sur le rapport entre la mémoire et l’identité : « J’ai imaginé deux relations, la première reposant sur des répliques issues de films et la deuxième sur des répliques extraites de pièces de théâtre, sachant que les films et les pièces choisis renvoyaient à une certaine zone de ma mémoire. Du coup, j’ai voulu observer la façon dont ces souvenirs contribuent à définir l’identité de telle ou telle personne. J’ai pris des répliques de films divers tels Hiroshima, L’année dernière à Marienbad ou encore Armageddon ou Before Sunrise. Dans le cas de ce dernier, je me suis intéressé à la sensation qu’une rencontre avec un inconnu peut souvent nous laisser, la liberté intérieure qui se dégage en ces moments-là puisque tout à coup, on se retrouve face à quelqu’un qui ne sait rien sur nous et à qui on peut raconter seulement ce qu’on a envie de raconter. C’est à nous de choisir et du coup, chaque rencontre avec un inconnu nous offre l’occasion de changer d’identité ».

    A partir de 2016, le festival BIDFF a investi une partie de ses ressources financières dans la mise en place d’un marché du film de danse en Roumanie. Une nouvelle section : « La Compétition nationale » a été créée. Elle est ouverte aux court-métrages roumains. Des 10 films concurrents, c’est « States Uprooted » de la réalisatrice et chorégraphe Ioana Țurcan qui a remporté le grand trophée. Tourné entre 2012 et 2017, le film reprend des vidéos que la réalisatrice a faites elle-même pendant ses allers- retours aux Etats-Unis. C’est une histoire sur le déracinement et sur la transition, confesse Ioana Țurcan, tout en affirmant que dans un premier temps, les enregistrements n’étaient pas censés servir à un futur film.

    Ioana Țurcan : « C’est ma façon de travailler. Je me suis créé une archive audio-visuelle personnelle que j’enrichis au fur et à mesure que je voyage. Cette idée, je l’ai eue en 2012 quand je suis partie aux Etats-Unis. Dans un premier temps, j’ai passé 3 mois sur le continent nord-américain et le reste de l’année en Roumanie. L’occasion pour moi de remarquer les différences sociales, de mentalité ou de perception. Cela m’a posé des problèmes, car j’avais du mal à jeter un regard pertinent sur moi-même. Du coup, j’ai décidé de faire des allers- retour entre les Etats-Unis et la Roumanie. J’ai donc réalisé un film qui met en avant ma relation avec le milieu au sein duquel je mène mon existence. Après, c’est un court métrage qui présente pas mal de scènes de danse, de combat, donc ça renvoie à la cinématographie expérimentale, je dirais ».

    Sur l’ensemble des 20 films nommés dans la compétition internationale, c’est le court-métrage Night Dancing qui a remporté le premier prix. Il s’agit d’une coproduction roumano- britannique dont la réalisation est signée Barney Cokeliss et la chorégraphie est conçue par Louise Tanoto, Jacob Ingram-Dodd et Jason Thorpe. (Trad. Ioana Stancescu)

  • La poésie est à Bistrita

    La poésie est à Bistrita

    Depuis 7 ans, tous les mois de juillet «La poésie est à Bistrita ». Et pas que la poésie. Lectures publiques, lancements de volumes, concerts, spectacles de théâtre animent la vie culturelle de cette ville du nord de la Roumanie grâce à un Festival international de poésie et de musique de chambre. Cela témoigne de la soif de littérature des habitants de la zone et de la nécessité de rencontrer en chair et os les écrivains, surtout qu’à la différence d’autres espaces culturels, en Roumanie, la mode des lectures en public n’existe pas. Il est surprenant de voir comment 3 personnes réussissent à transformer la ville, constatait un habituel de l’événement en faisant référence au directeur du festival, Gavril Ţărmure, et aux écrivains Marin Mălaicu-Hondrari et Dan Coman.

    Lors d’une des éditions antérieures de ce festival intitulé « La poésie est à Bistrita», le célèbre écrivain roumain Mircea Cărtărescu affirmait : «Je n’avais pas eu de très grandes attentes, mais elles ont été dépassées par ce festival. J’ai surmonté toutes mes timidités et, à ma surprise, j’ai très bien communiqué avec les gens et j’en ai beaucoup profité. Je le disais aussi sur scène : désormais j’ai une meilleure image de ce qui se passe dans la poésie roumaine», affirmait Mircea Cartarescu.

    Ecoutons Marin Mălaicu-Hondrari, sélectionneur du Festival International de Poésie et de Musique de chambre « La poésie est à Bistrita » : « Je crois Mircea Cartarescu lorsqu’il dit cela, parce que je me souviens très bien de l’édition à laquelle il a été invité. A la différence d’autres auteurs, il a assisté à toutes les lectures et a écouté tous les poètes, qu’ils soient très jeunes ou ses collègues de génération. Il a fait très attention à toutes les lectures. Notre idée était de faire venir au festival des poètes de toutes les générations, de tenter chaque année de dresser le panorama de la poésie contemporaine roumaine en y incluant surtout les auteurs qui avaient déjà publié au moins un volume. Par exemple, cette année nous avons des invités qui ont publié des livres de poésie en 2015 et même en 2016. »

    Le festival international « La poésie est à Bistrita » s’enrichit d’une édition à l’autre. Les spectacles de théâtres se sont multipliés, les endroits de lecture se sont diversifiés, les dialogues sur la littérature se sont approfondis, les invités sont venus de nombreux pays, dont le Monténégro, la Belgique, l’Espagne, la Hongrie et la Suède. Marin Mălaicu-Hondrari, sélectionneur du Festival, nous en dit davantage : « Lorsque nous avons commencé, tout ce que l’on savait c’était que nous aimerions bien offrir de la poésie au public de Bistrita et non seulement, car nous accueillons des gens d’autres régions du pays aussi. Nous n’avions jamais pensé que nous pourrions inviter des poètes étrangers ou avoir des collaborateurs professionnels. Il paraît que si l’on fait les choses comme il faut et non pas à la hâte, sans concessions, on peut avoir du succès. Le festival s’est développé, c’est vrai, il a été très bien reçu par la presse culturelle et l’espace culturel européen. Par exemple nous avons des liens très étroits avec le Flemish Literature Fund, qui soutient chaque année la participation d’un poète néerlandais au festival de Bistrita. Et puis, à compter de cette année nous espérons continuer la coopération avec l’ambassade des Etats-Unis qui nous a aidés à inviter deux poètes américains.»

    Mais comment se porte la poésie roumaine actuelle, vue de Bistrita ? Réponse avec Marin Mălaicu-Hondrari : «La poésie roumaine actuelle se porte très, très bien et je dis cela en la comparant avec la poésie de langue espagnole par exemple que je peux lire en original. Nous nous trouvons au plus haut niveau à l’heure actuelle. Certes, il s’agit que quelques poètes consacrés, mais les jeunes poètes les rattrapent en force. Sans doute, cela se voit encore mieux si on est au courant de ce qui se passe dans d’autres cultures et dans d’autres littératures aussi. A se rapporter uniquement aux ventes des livres de poésie, les choses ne vont pas si bien que ça, parce que le marché roumain du livre ne fonctionne pas très bien. C’est valable aussi pour la poésie. Mais la bonne nouvelle c’est qu’il existe des maisons d’éditions qui ont le courage de publier des livres de poésies et même des traductions. Nous avons nous-mêmes aidé à faire publier en Roumanie des poètes hongrois et polonais et nous voulons aussi faire paraître l’anthologie d’un poète espagnol.»

    Voilà donc, n’oubliez pas que chaque mois de juillet, «La poésie est à Bistrita». (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le 23e Festival international de théâtre de Sibiu…

    Le 23e Festival international de théâtre de Sibiu…

    « Rebâtir la confiance » – c’est autour de ce sujet difficile que s’est agencé le 23e Festival international de théâtre de Sibiu, un des plus grands au monde, en termes de nombre d’événements. Il y a eu pas moins de 472 rendez-vous divers, menés par l’élite de la scène roumaine et internationale, qu’il s’agisse de spectacles de rue, dans des espaces de représentation non-conventionnels ou classiques, de conférences, de projections de films ou de rencontres divers. Autant de contacts avec des personnalités que l’on ne côtoie pas tous les jours, débouchant sur des projets, voire des amitiés – une dizaine de jours durant, le festival théâtral de Sibiu a tenté de créer un espace qui oublie les barrières, où le rapprochement est plus qu’un simple mot, qui met ensemble communauté artistique et public, en mobilisant directement la plupart des habitants de cette bourgade saxonne du centre de la Roumanie.

    Organisateur et amphitryon de ce marathon théâtral, le Théâtre national « Radu Stanca » a disséqué tout de suite l’idée de confiance grâce à sa dernière première en date – « #minor », deuxième partie d’une trilogie mordante de l’auteur dramatique et metteur en scène Bogdan Georgescu, « CombienLoinSommes-NousDesCavernesD’OùNousSommesSortis ? ». « Antisocial », son premier volet, présentait sans détours l’apprentissage des rapports de force au sein d’une société, la tyrannie de l’intérêt personnel, la réussite sociale par la délation et la division. Dans « #minor », Bogdan Georgescu aiguise son bistouri et coupe plus loin dans la relation adultes-jeunes : « A mon avis, il est essentiel que ces spectacles provoquent, avant tout. Nous tentons de braquer les projecteurs sur ce qu’est l’éducation, sur la manière dont elle est faite, sur ses limites et ses faiblesses… Si, dans « Antisocial », nous avions des tranches de débat séparées entre parents, profs et élèves, à l’intérieur de leur propres groupes, dans « #minor » les choses deviennent plus personnelles, car nous avons le parent qui discute avec son enfant. Et les propos tourne autour de comportements traditionnels et bien ancrés dans la Roumanie actuelle et qui sont exprimés par toute sorte de mots d’esprit genre « c’est moi qui t’ai mis au monde, c’est moi qui te tue », « la correction physique/la fessée descend droit du paradis », « si papa frappe, c’est la sagesse qui se raffermit » et ainsi de suite. Et ce parce que je trouve scandaleux le fait que dans la Roumanie de l’année 2016, la maltraitance aux enfants est toujours toléré et considéré comme un problème mineur et surtout comme une méthode d’éducation et de correction. »

    Tout comme dans le cas d’« Antisocial », « #minor » est suivi par des débats avec le public, non seulement à Sibiu, mais à l’occasion de toute une tournée nationale. Bogdan Georgescu : « Cette fois-ci, nous avons invité aussi un psychologue, car certains sujets touchés par le texte sont très délicats. Après la première, dans le cadre du festival, j’ai senti que le public était tendu, une tension qui s’est prolongée aussi dans les débats. On sentait qu’une bonne partie des spectateurs se sentait directement concernée par la question, qu’ils avaient maltraité leurs progénitures ou qu’ils avaient subi eux-mêmes de mauvais traitements. Il y avait donc besoin d’aborder les choses en finesse et le psychologue était là pour atténuer l’impact de propos qui auraient pu déclencher des réactions imprévisibles, qui doivent être gérées de manière professionnelle. »

    Toutefois le Festival international de théâtre de Sibiu a souhaité que « la confiance » soit abordée de manière exhaustive par les événements invités à la 23e édition de cette messe théâtrale. Le monde du théâtre, lui-même, comporte des divisions insoupçonnées et qui ne peuvent pas être devinées à un premier abord ou avec un regard extérieur. Professeur à l’Institut d’études théâtrales de la Sorbonne Nouvelle, Georges Banu a remporté à trois reprises le Prix du meilleur livre sur le théâtre du Syndicat français de la critique. Il est un des inconditionnels du Festival de Sibiu et c’est aussi grâce à lui que le public roumain y a rencontré quelques-unes des personnalités qui changent le théâtre mondial actuel. Autant de figures marquantes mais qui ne s’expriment pas souvent ou pas beaucoup. Voilà pourquoi, Georges Banu a lancé, cette année, un livre de « Dialogues théâtraux au Festival international de Sibiu ». Il y lève le voile sur la vision artistique de grands auteurs, metteurs en scène, performeurs, ou scénographes, tels Peter Stein, Wajdi Mouawad, Silviu Purcărete ou Dragoş Buhagiar. Georges Banu : « L’idée de ce livre est apparu lors d’une conversation avec Constantin Chiriac, qui me parlait du trésor de pensée théâtrale renfermé dans les enregistrements des échanges publics que j’ai eu au fil du temps, à Sibiu, avec de grands invités. J’ai alors pensé que ce serait effectivement intéressant de voir ce que ces créateurs essentiels pour la scène européenne avaient à dire et ont exprimé ici-même, dans ce festival. Je les connaissais déjà tous et ce préalable est important dans la mesure où il y a une certaine confiance réciproque qui s’installe. On sait à qui on parle. Je suis très intéressé par ce que les gens me disent et mes interlocuteurs ressentent cet intérêt, le dialogue devenant ainsi encore plus riche. Et puis, il y a aussi un autre détail qui compte – ces gens parlent beaucoup mieux qu’ils n’écrivent. »

    Confiance sociale, artistique… Et la confiance que le public accorde au Festival International de Sibiu ? Le professeur George Banu précise : « Nous ne pouvons que féliciter les programmateurs du Festival pour leur idée d’occuper la Grande Place de la ville avec des spectacles de rue, des représentations inattendues que l’on ne peut pas voir souvent en Europe Occidentale. C’est une stratégie profonde et salutaire du directeur du festival et du Théâtre National, Constantin Chiriac, qui a compris qu’il fallait inviter aussi des spectacles d’un autre genre que ceux présentés dans des salles. Des spectacles visuels, d’animation, qui évoluent vers des formes pures, telles le théâtre japonais Nô. Cette diversité, précisément, fait que les publics de Sibiu se retrouvent à tous les niveaux et à tous les paliers créatifs du Festival international de cette ville », a conclu le professeur Georges Banu. (trad. : Andrei Popov)

  • La semaine du 31 août au 5 septembre 2015

    La semaine du 31 août au 5 septembre 2015

    Un des six nouveaux centres de commandement de lOTAN est devenu opérationnel en Roumanie



    Six nouveaux centres de commandement de lOTAN, créés sur son flanc oriental, sont devenus opérationnels cette semaine, en réponse à la nouvelle menace sécuritaire perçue de la part de la Russie, a fait savoir lAlliance. Tout comme les centres placés en Bulgarie, Pologne et les Pays baltes, celui de Roumanie a pour mission de faciliter le déploiement de la nouvelle force de réaction très rapide de lOtan et de coordonner leurs actions. Une quarantaine dofficiers sont affectés à chacun de ces centres. Selon un porte-parole de lAlliance, les six centres de commandement ont démarré leur activité cette seamine, mais ils seront parfaitement opérationnels avant le sommet des alliés, qui aura lieu à Varsovie, lannée prochaine. En Roumanie, lUnité dintégration des forces de lOtan est lune des deux structures de commandement et de contrôle de lAlliance, créées à Bucarest. Elle assure la liaison avec le Commandement de Naples, étant chargée de planifier les opérations, dorganiser les exercices militaires et de coordonner le déplacement des troupes de la force de réaction de lOtan en cas de nécessité. Cette structure utilise 42 officiers, 27 dentre eux étant fournis par la Roumanie en tant que pays hôte. Dans une interview exclusive à Radio Roumanie, le directeur général aux affaires stratégiques du MAE de Bucarest, Dan Neculaescu, affirmait que la Roumanie avait actuellement son niveau de sécurité le plus élevé depuis son adhésion à lOtan, notamment suite aux récentes décisions de renforcement du flanc est de lAlliance.





    Priorités de la session dautomne du Législatif





    Renvoyé au Parlement par le président Klaus Iohannis pour réexamen, le nouveau Code fiscal – premier acte normatif figurant à lagenda de la session dautomne du Législatif de Bucarest – a été approuvé par les parlementaires. Les chefs des partis politiques avaient décidé par consensus, dès la semaine dernière, que lacte réglementaire serait adopté dans sa forme initiale, déjà approuvée par le Parlement voici deux mois, mais que certaines mesures seraient appliquées graduellement. La première vise la baisse de la TVA en deux étapes – à 20% en janvier prochain et à 19% à partir de 2017. Les calculs indiquent que les mesures comprises dans le Code fiscal, corroborées à la hausse des salaires dans le domaine de la Santé, récemment décidée par décret durgence, induisent un déficit budgétaire denviron 1,7. Le premier ministre Victor Ponta assure pourtant quil ny aura pas de problèmes, car limpact budgétaire engendré par la réduction de la TVA pourra être couvert par une meilleure collecte des recettes au budget de lEtat. Parmi les priorités de cette session parlementaire on retrouve également les lois relatives à la salarisation, au vote par correspondance et au budget, ainsi que les actes réglementaires qui portent sur lenseignement professionnel ou sur un nouveau système de redevances.





    Journée de la langue roumaine





    Plusieurs événements culturels ont été organisés en Roumanie, en République de Moldova et au sein des communautés de la diaspora pour marquer la Journée de la langue roumaine, célébrée le 31 août. Bogdan Aurescu, le chef de la diplomatie roumaine, a précisé dans un message que les toutes ces manifestations représentent un hommage rendu à lhistoire et à la culture roumaines, ainsi quà la contribution importante du roumain, aujourdhui langue officielle de lUE, au patrimoine culturel européen et universel. Nombre dambassades et de bureaux consulaires de Roumanie, ainsi que toutes les antennes de lInstitut culturel roumain à travers le monde ont organisé pour loccasion concerts, spectacles folkloriques, récitals de poésie, expositions consacrées à de grands écrivains roumains, conférences, projections de films, spectacles de théâtre, festivals ethnographiques ou rencontres avec les membres des communautés roumaines. Langue maternelle pour près de 30 millions de personnes, le roumain est également enseigné en tant que langue étrangère dans des établissements denseignement supérieur de 45 pays à travers le monde.





    Le Festival international “George Enescu”





    Poursuite à Bucarest du Festival International de musique classique “George Enescu” – un des événements les plus prestigieux du genre en Europe. Ce véritable régal musical, attendu avec impatience par les mélomanes, rassemble plus de 3 000 artistes roumains et étrangers, la crème de la crème de la musique classique mondiale. A laffiche aussi de grands orchestres, tels le San Francisco Symphony, le London Symphony Orchestra, celui de lOpéra de Munich, la Philharmonie de Vienne et celle de Monté Carlo, ou encore lOrchestre royal dAmsterdam et lOrchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg.



    Dans son message à loccasion de louverture, le ministre roumain de la culture, Ionut Vulpescu, a souligné que le Festival Enescu continuerait dexister et de faire partie de notre identité nationale : “Le festival “George Enescu” est né à une époque hostile, a grandi en surmontant de nombreuses difficultés et adversités, est arrivé à la maturité et continuera dexister. Il extrait sa force et son importance justement de cette continuité. Ce sont notre engagement et notre obligation envers Enescu et envers la Roumanie, car le festival est aujourdhui un élément de lidentité de notre nation”.



    Organisé pour la première fois en 1958, trois ans après la mort du célèbre compositeur roumain, le festival a été interrompu par le régime communiste en 1971, mais a repris après la chute de la dictature Nicolae Ceausescu. Le Festival se tient tous les deux ans. (Trad. Mariana Tudose)

  • Les prix du Théâtre national radiophonique et le Festival « Grand Prix Nova »

    Les prix du Théâtre national radiophonique et le Festival « Grand Prix Nova »

    La deuxième édition du Festival international du théâtre radiophonique « Grand Prix Nova », organisée par la Société roumaine de radiodiffusion, s’est déroulée à Bucarest, du 16 au 21 juin, sous le haut patronage de Son Altesse Royale la princesse Margarita de Roumanie.



    44 spectacles radiophoniques, provenant de 21 pays du monde entier sont entrés en lice cette année. Les organisateurs se sont donné pour but de promouvoir l’innovation dans le domaine des spectacles radiophoniques, par l’intermédiaire des moyens d’expression offerts par les nouvelles technologies.



    Lors du gala du Festival international du théâtre radiophonique « Grand Prix Nova », accueilli par le Palais Elisabeta de Bucarest, le Théâtre national radiophonique a également décerné 3 prix spéciaux pour des rôles exceptionnels dans les premières radiophoniques de la saison 2013.



    Attila Vizauer, rédacteur en chef de la Rédaction Théâtre de la Radio publique roumaine: « A mon avis, la décision de la Société roumaine de radiodiffusion d’accorder des prix aux comédiens qui créent des rôles extraordinaires dans les spectacles radiophoniques est excellente. Lorsqu’elle accorde ses prix annuels, l’Union Théâtrale de Roumanie réserve toujours une place au Théâtre radiophonique, qui figure dans une section à part. On fait des nominations et on choisit les meilleures productions de l’année. Cela nous honore. Le moment est venu de rendre, à notre tour, hommage aux grands comédiens qui trouvent assez de temps, de joie et d’intérêt pour entrer dans la distribution des spectacles de théâtre radiophonique. Nous espérons être à la hauteur de nos intentions et de nos souhaits. C’est le but du projet lancé cette année. Après l’évaluation des 17 productions de l’année 2013, le jury a décerné le prix d’interprétation féminine à la comédienne Rodica Mandache, le prix d’interprétation masculine au comédien Vlad Ivanov et un prix spécial début prometteur à la comédienne Ana-Maria Bălescu. »



    La comédienne Rodica Mandache nous parle de Aniţa Nandriş-Cudla, le personnage qui lui a valu le prix d’interprétation au Festival du Théâtre National Radiophonique : « C’est une leçon de vie, une leçon de survie. La pièce raconte l’histoire d’une femme qui affirme que toute difficulté peut être surmontée si on a la foi et l’amour. On peut survivre avec des enfants en bas âge dans les champs, dans le désert. Ces deux sentiments — la foi et l’amour — sont un combustible qui alimente la machine de vie. Je ne pense pas qu’il y ait un seul spectateur qui ne se soit pas transformé sous l’impact de cette histoire. C’est un personnage qui change des habitudes, des mentalités, un personnage très beau, très fort. J’ai eu une chance extraordinaire, je ne pensais pas qu’elle allait m’être accordée. En réfléchissant à ce personnage, à cette femme, je me réjouis comme si j’avais fait mon devoir en remportant ce prix pour elle. »



    Le jury du Festival international de théâtre « Grand Prix Nova » a été formé de personnalités et de professionnels renommés: l’écrivain et metteur en scène italien Idalberto Fei, président du jury, Alison Hindell, rédactrice en chef du Département de Théâtre de la BBC, Marina Bagdasaryan, productrice à Radio Culture de Russie, Cristina Modreanu, critique de théâtre et Domnica Ţundrea, réalisatrice à la Rédaction théâtrale de Radio Roumanie. Les spectacles gagnants ont impressionné par les histoires émouvantes, par l’évolution des comédiens interprétant les différents rôles, par les techniques novatrices du son.



    Attila Vizauer : « La première place dans la catégorie « théâtre radiophonique » a été adjugée par la production roumaine Metamorfoza” (La Métamorphose), de Ioan Andrei Puican (Radio Roumanie). Une autre production du même metteur en scène, Le compte à rebours” a remporté le deuxième prix dans la section Théâtre en court. Les deux spectacles se font remarquer par un langage qui va en s’épanouissant, au fil des sons et des émotions. Le rythme, les montages, les changements de plan, les flash-backs, tout s’agence en une vision moderne, intéressante et provocatrice. Les thèmes abordés relèvent de l’actualité. L’auditeur est à chaque fois profondément surpris par la transfiguration artistique de son quotidien. Et je ne me réfère pas seulement à ces deux spectacles roumains, mais aussi au don extraordinaire de Dimitrie Nicolaev, le metteur en scène de Radio Culture de Russie dont la saynète Happy birthday, darling!” a décroché le premier prix dans la section de Théâtre en court. Le célèbre vœu est chanté par un personnage masculin et un autre féminin, à des rythmes et sur des tons différents. C’est à travers le changement de ton et de rythme que se dévoile la belle histoire des deux protagonistes. C’est plus qu’un spectacle en musique. Quant aux productions allemandes de Berlin et Baden-Baden, elles se distinguent par les scénarios d’un grand raffinement intellectuel, dont l’un inspiré par James Joyce. Enfin, les sonorités créent une architecture ample et souple à la fois, ce qui fait d’ailleurs la spécificité des créations de 2014.



    Sur le spectacle qui a remporté la première place à la section de Théâtre radiophonique, voici les propos du critique de théâtre Cristina Modreanu : « Un spectacle qui m’a beaucoup touchée et qui avait aussi cette partie d’innovation a gagné le premier prix à la section de Théâtre radiophonique. Il s’agit de « La Métamorphose », un scénario de Ioan Puican, vaguement inspiré par Kafka. C’est l’histoire d’un personnage contemporain, dans un environnement corporatiste et de travail sans aucune récompense réelle. Une histoire contemporaine inspirée par une œuvre classique. Outre le fait qu’elle a très bien été réalisée du point de vue acoustique, c’est un spectacle véritable, qui évoque le monde agressif au quotidien, qui suffoque et terrorise les personnes plus sensibles. Tous ces états étaient induits de façon sonore, tout à fait spectaculaire. »



    Le théâtre radiophonique est une des formes de manifestation artistique les plus complexes, tout spectacle du genre étant un vrai défi tant pour les professionnels de la scène que pour ceux de la radiodiffusion. (Trad. : Mariana Tudose, Ligia Mihăiescu, Dominique)