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  • La romancière Maria Pourchet

    La romancière Maria Pourchet

    Sorti en 2021, chez Fayard, Feu est le sixième roman de Maria Pourchet, une histoire d’amour revisitée pour laquelle l’auteure s’est vu décerner dernièrement le Prix Rive Gauche du roman français. D’une plume vive et puissante, Maria Pourchet se penche sur un des thèmes classiques de la littérature de tous les temps : l’adultère. Elle parle tantôt d’une voix masculine, tantôt d’une voix féminine, en embarquant le lecteur dans une histoire qui consomme ses protagonistes comme le feu. Maria Pourchet est avec nous, par téléphone, depuis la France.

  • 08.08.2021

    08.08.2021

    Coronavirus en Roumanie – A partir d’aujourd’hui la France est en zone rouge des Etats à haut risque épidémiologique, a décidé le Comité national des situations d’urgences de Bucarest. En zone rouge figurent également la Grèce, l’Espagne, le Royaume Uni, l’Irlande et le Portugal. Les personnes non-vaccinées qui arrivent depuis ces pays sont placées en quarantaine pour 14 jours dès leur arrivée en Roumanie. Les enfants de moins de 3 ans sont exceptés sans aucune autre condition, tout comme ceux âgés de 3 à 16 ans s’ils présentent le résultat négatif d’un test de dépistage de la covid 19. La Turquie est à partir d’aujourd’hui en zone jaune, aux côtés de la Belgique et d’Israël alors que l’Italie et l’Allemagne restent en zone verte. La liste des Etats à risque épidémiologique est mise à jour chaque semaine. Par ailleurs, ce dimanche, les autorités de Bucarest ont rapporté plus de 200 nouveaux cas d’infection au virus SARS CoV 2 sur 23 mille tests effectués, mais aussi trois décès des suites de la maladie. Au moins 570 malades sont hospitalisés, dont 80 en réanimation-soins intensifs. Samedi, trois chiens dressés pour détecter l’infection au nouveau coronavirus ont dépisté trois personnes infectées parmi les quelques 150 passagers d’un vol qui a atterri à Sibiu, dans le centre de la Roumanie, en provenance de Madrid, en Espagne. L’aéroport de Sibiu est en train de dérouler un programme pilote en Roumanie avec des chiens dressés à dépister la Covid-19.

    Protestations – Près de 240.000 personnes ont participé samedi à des manifestations organisées en France pour le quatrième week-end consécutif contre un pass sanitaire obligatoire pour aller au restaurant ou prendre le train, deux jours avant son entrée en vigueur. En fin d’après-midi, les autorités ont recensé 198 actions dans tout le pays, 35 interpellations ainsi que sept blessés légers au sein des forces de l’ordre. Les manifestations de samedi ont eu lieu au lendemain d’un nouvel appel pressant lancé par le président Emmanuel Macron : Faites-vous vacciner. Près de 66% de la population française a reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, qui a fait plus de 112.000 morts en France. A partir de lundi, il faudra présenter un certificat de vaccination, un test PCR négatif au Covid-19 ou un certificat de rétablissement de la maladie pour avoir acces aux cafés, restaurants, salles de spectacles ou salons professionnels ou encore pour faire un long trajet à bord d’un avion, d’un train ou d’un car. Des protestations contre des mesures similaires ont eu lieu en Italie.

    Incendies
    Des milliers de personnes ont été
    évacuées de leurs maisons de plusieurs régions de la Grèce, menacées à des
    incendies de végétation. Plus de mille pompiers tentent d’éteindre les flammes.
    Les autorités ont placé un navire de la marine près de l’île d’Eubée, la
    deuxième île la plus grande de Grèce après Crète pour aider dans l’évacuation
    des habitants. Une centaine de pompiers roumains et 23 véhicules spécialisés
    ont été déployés en Grèce. La Macédoine du Nord est elle aussi confrontée à des
    violents feux de forêt. Deux aéronefs des Forces aériennes roumaines, avec 15
    militaires à bord, viennent en aide aux forces d’intervention macédoniennes qui
    luttent contre les flammes depuis plusieurs jours. Il s’agit d’un C-27 J
    Spartan adapté à la lutte anti-incendies et d’un C-130 Hercules qui peut offrir
    du soutien logistique. En
    Turquie, également, les pompiers luttent contre les incendies de végétation les
    plus graves en une décennie, qui ont eu lieu sur la toile de fond des
    températures à la hausse. Des incendies massifs touchent des villes des régions
    côtières des mers Egée et Noire. Depuis le 28 juillet, la Turquie se confronte
    à plus de 200 incendies dans 47 villes et provinces. Au moins huit personnes
    sont décédées et une centaine de milliers d’hectares de forêt et de terrain agricole
    ont été consommés par les flammes.

    Collectif budgétaire – En Roumanie, le premier collectif budgétaire de l’année est en cours d’élaboration et pourrait être approuvé en deux semaines tout au plus. Le déficit à couvrir est de quelque 16,3 milliards d’euros et le premier ministre libéral Florin Cîtu demande de la rigueur dans la répartition de l’argent en fonction de la capacité des ministères de l’utiliser. Il a précisé être constamment en contact avec les ministres et qu’il était en train de recevoir leurs propositions avant de les évaluer. Le premier ministre a réaffirmé ne pas être d’accord avec l’allocation de montants supplémentaires à des secteurs qui n’avaient même pas réussi à dépenser les fonds repartis depuis le début de l’année.

    Festival – Electric Castle, le festival de musique le plus attendu de cet été se poursuit aujourd’hui aussi à Bontida pour se déplacer ensuite à Cluj et dans d’autres lieux de Roumanie. Les participants sont tenus à respecter plusieurs mesures de sécurité sanitaire. Ils doivent être vaccinés, sinon ils sont obligés à présenter le résultat négatif d’un test de dépistage de la Covid ou bien la preuve d’une infection par le passé. Selon les organisateurs, l’édition de cette année met au premier plan la diversité et l’expérimentation, encourageant les participants à découvrir de nouveaux artistes, de nouveaux styles de musique et de nouvelles perspectives sur la réalité quotidienne, dans des périodes durant lesquelles la mobilité et la planification s’avèrent de véritables défis. La musique, les loisirs et l’art culinaires sont les principaux repères de cet événement. 250 artistes de 23 Etats de trois continents se produiront sur les scènes d’Electric Caste jusqu’au 15 août. Des activités éducationnelles pour jeunes de tous âges sont également prévues.

    Météo – L’inconfort thermique est à la hausse sur l’ouest et le sud-ouest de la Roumanie, où la canicule est au rendez-vous. L’administration nationale de météorologie ont émis une alerte code jaune à l’inconfort thermique élevé, valable de lundi à mercredi qui vise 19 départements de la moitié sud. Les températures grimperont jusqu’à 38 degrés. Aujourd’hui, les maximas vont de 24 à 36 degrés, avec 30 degrés et du soleil à Bucarest.

  • Journées des Arts du feu

    Journées des Arts du feu

    Le printemps incite toujours à de longues promenades et à des découvertes spectaculaires. A Bucarest, les artistes plasticiens spécialisés en céramique, en verre et en métal, participants à la 4e édition des Journées des Arts du feu, nous accueillent à cette occasion dans leurs ateliers. Ce tour des espaces de création de la capitale nous révèle les secrets des arts du feu. Qu’est-ce que cet événement propose, en fait ? David Leonid Olteanu, artiste plasticien qui travaille la céramique et le verre, explique : « En fonction de ce qui intéresse les visiteurs, nous essayons de leur expliquer notre parcours artistique et ce que nous voulons exprimer par nos œuvres. Nous leur expliquons aussi, éventuellement, le processus technologique, de l’idée jusqu’au résultat final. Nous attendons toutes les personnes intéressées – souvent des ingénieurs, des avocats, des médecins, qui ont une toute autre façon d’envisager les choses. Nous avons accueilli des visiteurs de tous les âges, depuis les enfants de maternelle jusqu’à des personnes du troisième âge. Il s’agit des ateliers de ces artistes et non pas d’une galerie ou d’une exposition. C’est l’endroit où nous vivons et créons. »

    Maria Paşc, vice-présidente de l’association initiatrice des Journées des Arts du feu, raconte l’histoire de cet événement : « Sa première édition a été la conséquence d’une étude que nous avons réalisée à l’aide de nos collègues du Baromètre de consommation culturelle. Interrogés sur les arts décoratifs qu’ils connaissent, les sujets questionnés ont répondu: la poterie. Or, la poterie est plutôt un métier. Nous nous sommes ainsi rendu compte de la nécessité impérieuse que le public apprenne l’existence de nos artistes spécialisés en métal ou en tapisserie et prenne conscience qu’il est possible d’acheter de beaux objets utilitaires dans leurs ateliers. Pour pouvoir participer aux Journées des Arts du feu, les artistes doivent être membres de l’Union des plasticiens, avec laquelle nous avons réalisé un partenariat. Nous avons annoncé aux filiales d’arts décoratif notre intention de lancer ce projet et, sachant comment les arts décoratifs sont perçus chez nous, les artistes y ont répondu, par solidarité. »

    Les Journées des Arts du feu sont censées faciliter le contact entre le public et les artistes, l’accès des amateurs d’art aux espaces de création. Ils peuvent y voir de près le chemin qu’une œuvre parcourt depuis le lieu où elle est réalisée jusqu’à l’endroit où elle est exposée – d’habitude une galerie d’art. Maria Paşc nous lance une invitation, arguments à l’appui : « J’encourage les gens à visiter les ateliers des artistes, car ces endroits où l’idée prend contour sont vraiment inédits, exceptionnels. On peut y entrer en contact avec les artistes. C’est une chance unique que l’on a peut-être une fois dans la vie, de rencontrer, face à face, un artiste et son œuvre.

    Maria Cioată, artiste spécialisée en céramique, y ajoute ses propres arguments: « Nous vous invitons, en fait, dans l’espace secret de nos ateliers, qui est notre « espace de jeu », si vous voulez, notre laboratoire, le lieu où nous créons. C’est l’endroit privilégié où les visiteurs peuvent découvrir les étapes de ce travail de création et du processus technologique auquel une oeuvre est soumise. C’est que, du moins pour la céramique, ce processus est très complexe: on part d’un morceau de matière amorphe pour lui imprimer une forme, une énergie, la vivifier. Ceux qui aiment la beauté ont l’occasion de découvrir tout ce chemin complexe et spectaculaire que la matière brute parcourt pour devenir une œuvre d’art. »

    A quoi doivent s’attendre, plus exactement, les visiteurs des ateliers ? Maria Cioată: « Nous leur montrons un peu le processus technologique, nos œuvres, nous leur faisons comprendre notre parcours artistique. Ils peuvent également voir des œuvres en train d’être créées et même essayer de jouer eux-mêmes avec la matière, ça leur donne un avant-goût du travail artistique. C’est le moment d’apprendre les secrets de l’artiste, des techniques inédites, que très peu connaissent, j’en suis sûre. »

    David Leonid Olteanu avoue que parfois, une erreur dans le processus technologique peut acquérir une valeur artistique. Pour les détails, il ne vous reste qu’à visiter vous-mêmes les ateliers des artistes participants au projet. David Leonid Olteanu a sa façon à lui de séduire les visiteurs : « En leur expliquant des choses qu’ils ignoraient, sur la manière dont on travaille la céramique ou le verre : comment les couler, les modeler, la température du four, les colorants utilisés. En apprenant ces choses-là, toute la démarche artistique, tout le processus technologique, les visiteurs commencent à voir les œuvres d’art d’un autre œil. » Les ateliers à visiter sont à retrouver sur le site ateliere.ro.(Trad. : Dominique)