Tag: février

  • Saint Haralambie (Charalampe)

    Saint Haralambie (Charalampe)

    L’histoire note qu’au début
    du 19e siècle, une épidémie de peste a éclaté en Valachie,
    principauté qui couvrait le sud de la Roumanie actuelle. La contamination a été
    arrêtée brusquement par les prières des fidèles à Saint Charalampe. Depuis, les
    villages roumains respectent strictement une série de traditions liées à cette
    fête. En Transylvanie, les paysans offrent des céréales et du sel à Saint
    Charalampe. A l’église du village, les produits étaient bénis pour être
    utilisés ensuite dans la nourriture des animaux domestiques tout au long de
    l’année.






    Le rituel le plus répandu pour
    la Saint Charalmape est la confection d’une chemise de la peste. Le long d’une
    nuit entière, neuf femmes du village, choisies selon des critères qu’uniquement
    les communautés connaissaient, devaient filer la laine, coudre et broder une
    chemise de grandes dimensions, qui devait ensuite être accrochée à un arbre aux
    confins du village, avant le lever du soleil. Souvent, les femmes
    confectionnaient aussi une poupée de la peste, qui devait porter la chemise.






    Dans certains villages
    roumains, les confins étaient établis à la veille de la Saint Charalampe, à
    l’aide d’un chariot tiré par deux bœufs noirs, dans le cadre d’un rituel visant
    à protéger contre l’arrivée des maladies. Ce qui plus est, à l’occasion de cette
    fête traditionnelle, les hommes taillaient des visages humains en bois qu’ils
    installaient ensuite à l’entrée du village. Certains documents historiques
    témoignent de l’existence de ces sculptures au 19e siècle. Ces
    sculptures protectrices étaient aussi munies d’armes telles des épées et des
    arcs aux flèches pour créer un paysage hostile censé effrayer les maladies à
    même de menacer la communauté.






    Explications avec Delia Şuiogan,
    ethnologue à l’Université du Nord de Baia Mare : « J’évoquerais un
    rituel beaucoup plus ancien visant à défendre les communautés contre la peste.
    On dit que ces demi-divinités avaient le pouvoir de retenir la peste dans des
    chaines, l’empêchant d’infecter les gens. On parle aussi d’une période pendant
    laquelle tous les membres d’une communauté refusaient de manger avec le même
    but de se défendre contre la peste ».








    Une légende de Bucovine évoque Saint
    Charalampe en tant que personnage mythologique, qui tient la peste enchaînée dans
    des chaînes fer pour la libérer sur terre uniquement si les humains ne
    respectaient pas sa fête. Sur les icônes orthodoxes, Saint Charalampe est
    illustré de la même manière que Saint Georges, celui qui, sur un cheval blanc,
    tue le dragon, symbole du mal. La peste est illustrée en tant que personnage
    fabuleux avec des ailes, une queue de serpent et portant une armure d’écailles.

  • Traditions roumaines au mois de février

    Traditions roumaines au mois de février

    Cette appellation rappelle les forgerons du passé qui confectionnaient pendant l’hiver les outils agricoles utilisés au cours des travaux du printemps. Toutes les activités des habitants des villages roumains étaient étroitement liées au calendrier chrétien orthodoxe, qui régissait en fait toute la vie des fidèles : les jours de travail et de repos, les événements tels mariages et baptêmes et ainsi de suite. Le mois de făurar commençait par la fête de Saint Trifon, né à la fin du 3e siècle, dans une région à population grecque, située sur le territoire actuel de la Turquie. On dit que Dieu lui donna dès son enfance le pouvoir de guérir les malades et de lutter contre les démons. Dans l’espace roumain, Saint Trifon était le protecteur des vignes et des vergers, puisqu’il pouvait tenir à l’écart les insectes nuisibles. Par conséquent, afin de protéger les récoltes, les paysans marquaient strictement cette fête. Le 1er février, à la Saint Trifon donc, ils ne travaillaient pas, mais se rendaient à l’église pour prendre de l’eau bénite et arroser les arbres et les futurs potagers.

    Le deuxième jour du mois de février marque dans le calendrier religieux le 40e jour depuis la naissance de Jésus-Christ. Traditionnellement, c’est la Journée de l’ours, ou la fête de la « Stretenia » une sainte qui aidait les personnes besogneuses. Dans les régions de montagne, les parents mettaient du gras d’ours sur la peau des enfants, afin de pouvoir transférer la puissance de cet animal aux enfants, alors que les malades étaient soignés par la fumée produite en brûlant des poils d’ours. C’était toujours l’ours et son comportement qui constituait un repère pour prévoir la météo : si ce jour, le 2 février, était un jour ensoleillé et l’ours sortait de sa tanière, mais il rentrait aussitôt effrayé par sa propre ombre, l’hiver allait se prolonger pour six semaines de plus. Si, au contraire, le ciel était couvert et l’ours ne pouvait pas voir sa propre ombre et par conséquent il restait dehors, le froid allait s’adoucir, signe du printemps qui approchait.

    Le saint martyr Vasile (Basile), qui a vécu au début du 4e siècle et qui figure dans le calendrier chrétien orthodoxe le 11 février, est le protecteur des oiseaux sauvages et des femmes enceintes. On croyait qu’à compter de ce jour, les oiseaux migrateurs commençaient à rentrer et à chanter. C’est pourquoi il fallait absolument prier afin de protéger les récoltes contre les incursions des oiseaux et des animaux. Les femmes enceintes étaient également tenues de prier et de respecter le carême afin de donner naissance à des enfants sains.

    Après avoir connu un regain de popularité suite à l’importation de l’équivalent occidental de la fête des amoureux, la Saint Valentin, la fête roumaine du Dragobete est de nos jours une des fêtes culturelles et commerciales les plus connues en Roumanie. Fils de tante Dochia, figure importante de la mythologie autochtone, le Dragobete est célébré le 24 février. Les jeunes femmes mettaient leurs meilleurs vêtements et partaient à la recherche des premières fleurs du printemps. Bref, on croyait que l’amour pur des jeunes serait protégé pour toujours par cette créature mythique appelée Dragobete.

  • Février 2020

    Février 2020

    Pour vos rapports d’écoute du mois de février, vous recevrez
    une carte qui vous fera découvrir la monnaie de 2 bani émise en 1867. Elle mesure
    15 mm de diamètre et pèse un gramme, étant une composition de cuivre (95%),
    étain (4%) et zinc (1%). Il y est inscrit « 2 bani » et l’année 1867,
    l’inscription étant entourée d’une branche de laurier à gauche et une branche
    de chêne à droite.




    Sur le revers l’on retrouve l’emblème du
    pays et l’inscription Romania.




    Quatre monnaies datent de 1867, frappées à Birmingham, en Grande
    Bretagne. Il existe donc deux séries de monnaies qui se distinguent uniquement
    par le fait que l’une porte l’inscription du fabriquant Heaton, l’autre celle
    de Watt and CO. Ces monnaies ont été mises en circulation en 1868. A noter que
    le BAN est la subdivision inférieure du LEU. En 2007, pour marquer les 140 ans
    écoulés depuis le vote de la « Loi pour la création d’un nouveau système
    monétaire et pour de la fabrication des monnaies nationales », la Banque Nationale
    de Roumanie a émis une série de répliques des premières monnaies de 1, 2, 5 et
    10 Bani. Des répliques en or ayant les mêmes dimensions que les pièces d’origine.
    Voilà deux mots sur les QSL de janvier et de février 2020, entrez sur notre
    site pour les découvrir en photo avant de les recevoir chez vous.



  • Février 2019 – Costume traditionnel roumain de Paru, département de Timis

    Février 2019 – Costume traditionnel roumain de Paru, département de Timis

    Cette fois-ci la blouse, faite à la main, elle a la couleur du beurre et elle est brodée au fil de soie blanche. La broderie représente des symboles spécifiques de la région du Banat. Sur les manches on distingue des silhouettes humaines stylisées. Les manches sont longues et larges et attachées au poignet par un ruban cousu de fil noir, qui reprend les symboles que l’on voit autour du cou. La ceinture n’y manque pas, elle a des rayures fines et colorées. A nouveau, la jupe est noire, cousue de fil marron, doré et rouge et décorée de motifs floraux stylisés. Vous allez y reconnaître par exemple les feuilles de vigne.

    D’ailleurs, les motifs végétaux sont souvent utilisés sur les blouses traditionnelles roumaines et sur d’autres éléments vestimentaires traditionnels. Ils symbolisent la sagesse, la régénération et la vie ou encore la prospérité. Les couleurs des broderies sont très importantes aussi. Les feuilles vertes et les fleurs multicolores représentent la prospérité. Les feuilles de vigne et les raisins brodés avec du fil vert, violet ou bleu témoignent de la principale activité des gens, et symbolisent aussi l’abondance.

  • Qsl février 2018 – Le deuxième portail d’entrée dans la citadelle Alba Carolina

    Qsl février 2018 – Le deuxième portail d’entrée dans la citadelle Alba Carolina

    Pour entrer dans la cité d’Alba Iulia, une citadelle construite en style Vauban, c’est à dire en forme d’étoile, il faut franchir 3 portails. Le premier, nous l’avons découvert il y a deux semaines. Le second se trouve sur la deuxième ligne de défense de la cité. Partiellement démoli en 1937, pour permettre à la municipalité d’effectuer des travaux de réhabilitation sur l’Obélisque Horea, Closca et Crisan, le 2e portail a été par la suite reconstruit. Aujourd’hui il figure, évidemment, dans le circuit touristique qui fait découvrir aux visiteurs les trois portails d’accès dans la citadelle. La forme actuelle de ce 2e portail est en fait le résultat d’un ample projet de restauration finalisé en 2009. Avant, seuls quelques piliers rappelaient aux visiteurs l’existence de ce monument. Lorsqu’il fut reconstruit, sur les piliers centraux on a repositionné les atlantes qui avaient veillé jusque là l’entrée au Musée national de l’Union, à l’intérieur de la cité. Il s’agit de deux statues réalisées dans l’antithèse spécifique du style baroque: un jeune homme, à gauche, et un homme adulte, à droite. La partie supérieure du portail est décorée de statues de lions, chacun portant un bouclier montrant l’emblème de l’empereur de Vienne à l’époque où la cité avait été construite. Enfin les piliers délimitent trois voies d’accès : deux rues piétonnes et un chemin carrossable. Voilà donc pour la carte QSL du mois de février. (Trad. Valentina Beleavski)