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  • Les Gares de Bucarest

    Les Gares de Bucarest

    Le transport ferroviaire a été la première forme moderne de transport qui a facilité l’échange de marchandises, la mobilité des personnes et de la main-d’œuvre et qui a contribué à la centralisation des États. Dans le cas de la Roumanie, les chemins de fer ont également joué un rôle essentiel dans sa création et sa cohésion après l’Union de 1859 et après la constitution de la Grande Roumanie en 1918. Adoptant le modèle culturel français, la Roumanie a placé Bucarest au centre de son développement ferroviaire, la capitale devenant ainsi le plus important carrefour ferroviaire, où les principales lignes se croisaient. C’est au premier roi de Roumanie, Carol I (1839-1914), que le pays doit la construction des grandes voies ferrées qui arrivaient à Bucarest.

    La capitale de la Roumanie a eu plusieurs gares, des points de repère importants dans le paysage bucarestois. Au fil du temps, le développement et la modernisation des chemins de fer ont mené à la disparition de certaines de ces gares et à l’émergence d’autres, ainsi qu’à leur importance croissante. Si nous regardons un plan de la ville de Bucarest, nous constaterons que les gares de la capitale roumaine sont réparties de manière à ce que chacune d’entre elles desserve un point cardinal. Ainsi, l’importance internationale de la capitale roumaine s’accroit et des trains de l’étranger commencent à y passer, tels que l’Orient Express, un train paneuropéen qui arrivait par l’ouest, s’arrêtait à Bucarest et se dirigeait ensuite vers l’est et le sud.

    L’historien Dorin Stănescu a évoqué la contribution du train paneuropéen à la modernisation de l’infrastructure ferroviaire en Roumanie : « En 1883, l’Orient Express entrait en Roumanie à Vârciorova, dans l’ouest, continuait vers Turnu Severin, puis vers Craiova, Slatina, Pitești et Bucarest. De là, il allait à Giurgiu, dans le sud, au port de Smârdan, et traversait ensuite le Danube en direction de Varna. De Varna, le voyage se poursuivait en bateau et atteignait Constantinople. Mais ce train a également contribué à accélérer la construction des voies ferrées et des objectifs d’infrastructure, construits à cette époque. Le célèbre pont de Cernavodă, imaginé par Anghel Saligny, a joué un rôle important dans le concept d’Orient Express. À un moment donné, le train partait de Bucarest et se dirigeait vers Constanța, en traversant bien évidemment ce pont. Et là, à Constanța, les voyageurs montaient à bord des navires du service maritime roumain, qui les emmenaient à Constantinople. »

    L’histoire des gares de Bucarest commence en 1869 avec la gare de Filaret, ouverte lors de l’inauguration de la première voie de chemin de fer reliant Bucarest à Giurgiu. La gare, en forme de « U », a un rez-de-chaussée, un étage et un toit qui relie les côtés. À Filaret, trois rames de train pouvaient être garées en même temps sur les trois voies. En 1960, la gare Filaret est désaffectée et transformée en gare routière, une fonction qu’elle remplit encore aujourd’hui, le bâtiment étant classé monument historique. Entre la gare de Filaret et la future Gare du Nord se trouvait la gare de Dealul Spirii, qui n’existe plus aujourd’hui. L’endroit se trouve au carrefour de deux grandes avenues bucarestoises, l’Avenue du 13 Septembre et la rue Progresului, dans la partie ouest de la ville. Une autre gare qui n’est plus fonctionnelle aujourd’hui était la Gare Cotroceni, située près du palais Cotroceni, siège actuel de la présidence de la Roumanie, et qui était destinée aux trains royaux. Elle a également été désaffectée en 1960, tout comme la gare Filaret, son bâtiment servant d’entrée au parc Cotroceni. Une seconde gare du même nom fonctionnait à environ 1,5 kilomètre de la première, dans la partie ouest de la ville. Cette gare-ci est fonctionnelle, mais le trafic y est extrêmement faible, à raison de deux trains de marchandises par mois, pour l’approvisionnement des deux centres commerciaux de cette zone. La gare de Herăstrău est une autre gare disparue de la ville de Bucarest. Elle se trouvait à côté du grand parc du même nom, étant située sur la route qui relie le nord et le sud de la capitale.En 1872, Carol I, prince régnant de Roumanie à l’époque, inaugurait la Gare du Nord, le nœud ferroviaire le plus important de Bucarest, avec 14 voies mises en place au fil du temps. Ses bâtiments et dépendances se sont également agrandis avec le temps. Au départ, elle s’appelait la gare de Târgovişte, d’après le nom de la ville située au nord-ouest de la capitale. Son nom actuel date de 1888 et sa forme est identique à celle de la gare Filaret. Le plus grand afflux de voyageurs a été enregistré entre 1950 et 1990, suivi, depuis, par une baisse significative. La Gare du Nord, dans son ensemble, est un monument classé.

    Une des plus belles gare de Bucarest est la Gare Obor ou de l’Est, qui dessert l’est de la capitale et la relie à la ville portuaire de Constanţa, à la mer Noire. Elle est utilisée à la fois par les voyageurs et les transporteurs de marchandises. La gare n’est pas loin d’un des marchés les plus anciens et les plus grands de Bucarest, le marché Obor. Le bâtiment est également classé.Une des gares bucarestoise les plus discrètes est celle de Băneasa, située au nord de la ville, tout près de la route nationale 1. Construite en 1936 selon les plans du célèbre architecte Duiliu Marcu, la gare était destinée aux réceptions protocolaires de la Maison royale, statut protocolaire qu’elle a gardé sous le régime communiste. Le trafic de voyageurs y est très faible, se manifestant surtout pendant l’été, lorsque les trains à destination du littoral de la mer Noire s’arrêtent ici. Les gares les plus récentes de Bucarest sont Basarab, Progresu et Titan, construites après 1945. Aujourd’hui, seule la première d’entre elles est encore utilisée par les trains partant vers le sud-ouest de la Roumanie. (Trad : Ileana Ţăroi)

  • Bukarest zum Selbstentdecken: Alternative Kulturrouten

    Bukarest zum Selbstentdecken: Alternative Kulturrouten

    Wie jede europäische Hauptstadt kann auch Bukarest über verschiedene Wege entdeckt werden. Eine Bukarester Nichtregierungsorganisation startete vor kurzem das Projekt Zentrale Peripherien in Bukarest“. Das Projekt schlägt u.a. zwei alternative urbane Kulturrouten vor. Dadurch sollen zwei zentralgelegene, allerdings vernachlässigte Gebiete in Bukarest in das Rampenlicht treten. Die zwei Stadtgebiete haben einen hohen historischen, urbanistischen und kulturellen Wert, sind allerdings auch durch krasse soziale, wirtschaftliche und kulturelle Kontraste gekennzeichnet. Unterwegs durch die Peripherie“ oder Vom Dorf in die Gro‎ßstadt“ sind zwei der angebotenen alternativen Stadtrundgänge. Zur besseren Orientierung und um die Gegend einfacher zu erforschen, steht den Touristen sowohl gedrucktes wie auch elektronisches Material zur Verfügung. Das elektronische Material ist unter Form von Google-Maps vorhanden. Die Karten können auf der Projekt-Internetseite abgerufen werden.



    Adina Dragu ist die Leiterin des Vereins Sinaptica, der das vorhin erwähnte Projekt vorschlug. Sie erzählte uns, wie das Projekt zustande kam:



    Die Projektidee ist einerseits auf die eigene Erfahrung zurückzuführen. Andererseits stellten wir fest, dass sowohl die Einwohner von Bukarest wie auch die Touristen die rumänische Hauptstadt gerne näher kennen und erkunden würden. Die Neuigkeit unseres Vorschlags besteht darin, dass wir die Möglichkeit anbieten, Bukarest individuell zu erforschen. Das hei‎ßt, wir bieten den Interessenten Werkzeuge, die ihnen bei der Orientierung in der Stadt helfen. Das sind die konkreten Ergebnisse unseres Projektes: Wir haben eintausend Orientierungskarten gedruckt, damit die Touristen selber in der Stadt auskommen. Dazu besteht die Möglichkeit, die Stadtkarten auch im elektronischen Format von unserer Internetseite herunterzuladen.“




    Adina Dragu lieferte uns mehr Einzelheiten zu den vorgeschlagenen Touristenrouten:



    Wir suchten zwei Routen aus, die durch zwei weniger bekannte, dennoch sehr nahe an der Innenstadt liegende Stadtviertel gehen. Die erste Route nannten wir »Unterwegs durch die Peripherie«. Sie umfasst den Stadtbereich, der durch die Boulevards Karl der Erste (rum. Carol I) und Brătianu, Calea Călăraşilor, Iancu de Hunedoara und den Platz Piaţa Muncii abgegrenzt ist. Das Stadtviertel ist bislang nicht ausreichend erkundet worden. Der Baustil und die Architektur sind bis heute noch einheitlich erhalten geblieben. Die meisten Gebäude stammen aus der zweiten Hälfte des 19., Anfang des 20. Jahrhunderts. Die architektonische Einheit ist seit damals erhalten geblieben. Das macht den Charm dieses Stadtteils aus.“




    Die zweite Touristenroute, Vom Dorf in die Gro‎ßstadt“, schlägt die Erkundung eines Stadtteils vor, der sich südlich und östlich des Metropolitenhügels (rum. Dealul Mitropoliei) erstreckt. Dabei sollen der urbane Wandel und die sozialen Entwicklungen in den letzten 150 Jahren zum Vorschein gebracht werden. Mehr Einzelheiten dazu bringt Adina Dragu:



    Auch dieser Stadtteil ist unversehrt davongekommen, was die Architektur und den Baustil betrifft. Ich beziehe mich auf den Stadtteil, der bei der Metropolie beginnt. Das ganze Gebiet, das südlich und östlich vom Metropolitenhügel liegt — die Stra‎ßen Şerban Vodă und Mărăşeşti, Piaţa Libertăţii, der Park Karl der Erste (rum. Carol I), der Busbahnhof Filaret, der früher ein richtiger Bahnhof war, die Stra‎ßen, die zur Streichhölzerfabrik und zum Bragadiru-Schloss hinführen und dann zurück zum Vereinigungsplatz (rum. Piaţa Unirii). Der Stadtteil ist grö‎ßtenteils unberührt geblieben, daher kann die Stadt Bukarest, so wie sie mal früher war, erlebt werden. Hier spürt man den echten Geist der Stadt, charakterisiert durch einen regen Unternehmungssinn, durch kleinbürgerliche Initiativen, durch das Handeln des Mittelstandes. Wir versuchten die Geschichten der Stadt und seiner Bewohner anhand der zwei Touristenrouten zu vermitteln. Die eine Route tauften wir »Unterwegs durch die Peripherie«, die zweite, »Vom Dorf in die Gro‎ßstadt« . Denn hier handelt es sich vielmehr um das Leben kleiner Kaufleute, kleiner Unternehmer, um das Leben der Handwerker und des Mittelstandes allgemein als um die Geschichte gro‎ßer Bojaren oder wichtiger Adelsfamilien. Das macht die zwei Touristenrouten so spannend, so interessant.“




    Der Erfolgsgrad des Vorhabens konnte noch nicht vermessen werden, da es erst vor kurzem umgesetzt wurde. Daher ist noch unbekannt, wie viele Touristen oder Bewohner der Stadt Bukarest den vorgeschlagenen Weg der Peripherie eingeschlagen haben. Das Interesse ist auf jeden Fall gro‎ß. Eine erste konkrete Reaktion auf das Projekt war eine vor kurzem eröffnete Foto-Ausstellung, die Bilder vorzeigt, welche entlang der vorgeschlagenen Alternativrouten geschossen wurden und die Besonderheiten dieses Stadtteiles hervorheben.