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  • Des fonds structurels et de cohésion pour la Roumanie

    Des fonds structurels et de cohésion pour la Roumanie

    1,9 milliard d’euros de fonds structurels pour la Roumanie 

     

    La Roumanie a reçu 1,9 milliard d’euros de fonds structurels et de cohésion financés dans le cadre de l’exercice 2021-2027, a fait savoir le ministre des Investissements et des Projets européens, Adrian Câciu, dans un message posté sur les réseaux sociaux à la fin de la semaine dernière. Selon celui-ci, le taux d’absorption général de 6,11 % place la Roumanie au niveau de la moyenne européenne de 6,19 %. La situation est encore meilleure pour ce qui est des programmes gérés au niveau central par le ministère des Investissements et des projets européens et le ministère des Transports, où l’absorption des fonds structurels et de cohésion s’élève à 7,3 %.

     

    Un bon modèle de gestion qui devrait être continué

     

    « Rien que ces derniers jours, plus de 650 millions d’euros des Fonds structurels et de cohésion de l’exercice financier 2021-2027 ont été reçus, et les remboursements de la Commission européenne se poursuivent au rythme que nous avions prévu, étant donné que la Roumanie a des contrats d’une valeur de plus de 31 milliards d’euros », a précisé le ministre Adrian Câciu. Il a toutefois ajouté que la Roumanie avait encore du retard à rattraper en ce qui concerne les programmes régionaux, dont le taux d’absorption n’était que de 3,2 %. Il s’est dit pourtant convaincu que le modèle de gestion des fonds européens mis en place par l’actuelle coalition formée des sociaux-démocrates et des libéraux, y compris leur décentralisation, sera poursuivi par la future coalition gouvernementale, et que le rythme d’absorption des fonds européens sera maintenu afin d’avoir le même succès que durant l’exercice financier précédent, à savoir de la période 2014-2020.

     

    Toutes les localités en bénéficient 

     

    Par ailleurs, l’ancienne commissaire européenne Corina Crețu affirme qu’il n’y a pas de localité en Roumanie qui n’ait pas bénéficié de fonds européens, chose due à son appartenance à l’Union européenne. Cette déclaration vient contredire les détracteurs acharnés de l’Union européenne, y compris au sein du nouveau Parlement de Bucarest, qui, se déclarant des souverainistes, ont du mal à cacher leur anti-occidentalisme. Et ce n’est pas tout, en 2023, la Roumanie se trouvait en première position en termes de fonds reçus par rapport à sa population, a encore déclaré Corina Crețu, citant une analyse d’Euronews.

     

    Des grands projets ont été financés

     

    L’ancienne commissaire à la politique régionale a rappelé que depuis son adhésion à l’Union européenne en 2007, la Roumanie a reçu plus de 95 milliards d’euros de fonds non remboursables, pour une contribution de moins de 30 milliards d’euros. Parmi les grands projets qui ont bénéficié de ces fonds mentionnons plusieurs grands hôpitaux régionaux, le Master Plan pour les Transports (plan directeur), plusieurs tronçons d’autoroute, la réhabilitation de voies ferrées, la construction de la ligne de métro qui relie le plus grand aéroport du pays, Henri Coanda d’Otopeni, près Bucarest, à la gare du Nord de la capitale ou encore, le pont suspendu sur le Danube à Brăila (sud-est), qui est le troisième plus grand d’Europe et l’un des projets d’infrastructure les plus importants en Roumanie des 30 dernières années

     

    Autant de grands projets mis en place à l’aide des fonds européens en Roumanie, qui témoignent de l’importance de ces financements pour le pays. (trad. Valentina Beleavski)

  • La Roumanie et les fonds européens

    La Roumanie et les fonds européens

    La Commission européenne propose un financement supplémentaire de 10% destiné à la Roumanie et à la Bulgarie et à la Grèce, pour la période 2021-2027. Lannonce a été faite lundi à Bucarest par la commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, lors dune conférence sur la politique de cohésion. Cest sur cette dernière que repose loctroi de fonds communautaires pour le développement des régions et des pays qui enregistrent de forts écarts par rapport à la moyenne européenne.



    La responsable européenne a une fois de plus pointé du doigt les autorités de Bucarest pour navoir pas profité des fonds européens pour mettre en place des projets en matière dinfrastructure des transports ou de la santé. La Roumanie a perdu entre 1,8 et 2 milliards deuros sur les 19,5 milliards deuros de fonds structurels quelle sétait vu allouer par Bruxelles, a martelé Corina Cretu. Et elle de souligner que dans lactuel exercice budgétaire, Bucarest bénéficie dune enveloppe de 31 milliards deuros, y compris des fonds destinés à lagriculture. Corina Cretu: “Il est très important que les citoyens de chaque pays membre de lUE sachent comment ces fonds ont été utilisés et ce que lon pourrait en faire à lavenir. Et ce dautant plus que lon a affaire à un langage antieuropéen toujours plus accentué. Je ne pense pas que la Roumanie puisse se permettre le luxe de penser à sortir de lEurope communautaire, surtout dans la perspective de la future présidence roumaine du Conseil de lUE. En tant que leader de lUnion, elle aura la possibilité, six mois durant, de changer en mieux les choses, de lintérieur.”


    Lundi encore, Corina Cretu sest entretenue à Bucarest avec la première ministre Viorica Dăncilă, la ministre des Fonds européens, Rovana Plumb et la ministre de la Santé, Sorina Pintea. Corina Cretu a voulu savoir si oui ou non lExécutif de Bucarest souhaitait toujours utiliser les fonds alloués par Bruxelles pour construire des hôpitaux régionaux à Cluj (nord-ouest), Iaşi (est) et Craiova (sud) ou bien sil envisageait de recourir au partenariat public – privé. Selon un communiqué du gouvernement roumain, les discussions ont débouché sur des solutions concrètes pour la construction des trois grands établissements hospitaliers. A lagenda des discussions a également figuré labsorption des fonds structurels destinés à linfrastructure des transports, Corina Cretu ayant assuré les autorités roumaines de son soutien à cet égard.



    Notons que cette rencontre de Corina Cretu avec les responsables politiques de Bucarest a été la première après les déclarations quelle avait faites il ny a pas longtemps. Elle disait alors percevoir comme une insulte le manque de projets dans le domaine de linfrastructure, pour lesquels la Roumanie pourrait bénéficier de fonds européens. Elle-même Roumaine, elle-même membre du PSD, soutenue par lancien premier ministre et leader des sociaux-démocrates, Victor Ponta, à obtenir son mandat à Bruxelles, la commissaire européenne au développement régional, Corina Creţu, avait comemencé à critiquer de plus en plus sévèrement le gouvernement de Bucarest, dirigé actuellement par Viorica Dăncilă. Selon la presse de Bucarest, le refroidissement survenu entre Corina Creţu et ses collègues de Bucarest aurait aussi des raisons politiques. Le mandat de la commissaire européenne sachève lannée prochaine et son parti ne lui a même pas proposé une place sur la liste des candidats aux élections parlementaires de mai prochain. (Trad. Mariana Tudose)


  • 29.10.2018 (mise à jour)

    29.10.2018 (mise à jour)

    Radio Roumanie — La radio publique roumaine marque, le 1er novembre, ses 90 ans d’existence, par une série d’événements dédiés. Lundi a été lancée une série de théâtre radiophonique, « Quelque part en 28 », retraçant, tout au long de ses onze épisodes, la naissance du théâtre radiophonique roumain. Par ailleurs, l’un des studios de transmission de la Société roumaine de Radiodiffusion a pris le nom de Paul Grigoriu, exceptionnel homme de radio, pilier aussi de la rédaction française de Radio Roumanie Internationale. Il a fait entendre le timbre particulier de sa voix pendant 40 ans sur les ondes de la radio publique roumaine, à partir de 1969. Par ailleurs, l’Orchestre de chambre et l’Orchestre national Radio, aux côtés de la Chorale académique et de la Chorale radio des enfants vont donner un concert pour célébrer le 90e anniversaire de la radio publique roumaine.



    Fonds — La première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, et la commissaire européenne à la politique régionale, Corina Creţu, ont discuté lundi, à Bucarest des possibilités de financer la construction, en Roumanie, de trois hôpitaux régionaux et identifié des solutions concrètes à cela. Selon un communiqué du gouvernement, Viorica Dăncilă et Corina Creţu ont également abordé la question de l’absorption des fonds européens dans le domaine de l’infrastructure des transports. Corina Creţu avait antérieurement déclaré que la Roumanie avait perdu entre 1,8 et 2 milliards d’euros sur les 19,5 milliards d’euros de fonds structurels qu’elle s’était vu allouer par Bruxelles dans ce secteur. La commissaire européenne a tenu à souligner que dans l’actuel exercice budgétaire, la Roumanie bénéficie d’une enveloppe de 31 milliards d’euros, y compris des fonds destinés à l’agriculture.



    Justice — Le Conseil supérieur de la magistrature de Bucarest a transmis au procureur général, Augustin Lazăr, à la demande de ce dernier, que dans son dossier de candidature de 2016 ne figurait la solution de classement sans suite d’aucune affaire concernant le président du pays, Klaus Iohannis. C’était là un des 20 points sur la base desquels le ministre de la Justice, Tudorel Toader, avait demandé, la semaine passée, la révocation de ses fonctions du procureur général de Roumanie. Le ministre Toader a déclaré qu’il rendrait publics, mardi, la procédure et le calendrier de nomination, ainsi que le dossier de candidature d’Augustin Lazăr. Entre temps, plusieurs procureurs ont exprimé leur soutien au procureur général et demandé au ministre de la Justice d’abandonner la procédure de révocation. Ils précisent que de nombreux documents internationaux recommandent de renforcer l’indépendance des procureurs, y compris en réévaluant la procédure de nomination et de révocation des magistrats de haut rang, procédure qui devrait être neutre et objective.



    Partenariat civil Le Sénat de Bucarest, première Chambre saisie, a rejeté lundi la proposition législative censée réglementer le partenariat civil. L’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition, a été le seul parti parlementaire à avoir soutenu l’initiative. La vie de couple hors mariage est un état de fait qui ne peut être ignoré, et qui devrait être transposé dans la législation, est-il dit dans le projet de loi. Même rejeté au Sénat, le projet arrivera à la Chambre des députés, assemblée décisionnelle en la matière. Le document a été soumis au Parlement juste après l’échec du référendum du 6/7 octobre passé, prônant la modification de la constitution pour sceller la définition du mariage en tant qu’union entre un homme et une femme. Le projet tente en revanche d’offrir une protection juridique aux couples qui n’envisagent pas de se marier, mais souhaitent légaliser leur union. Pour rappel, à l’occasion du référendum seulement 21% de l’électorat s’est présenté aux urnes, alors que le seuil de présence est fixé par la loi à 30%. Le référendum a par conséquent été rejeté. 91,5% des votants ont été favorables à la modification de la Constitution, tandis que 6,5% ont voté contre. Les associations qui défendent les droits des minorités sexuelles ont estimé que par leur faible présences au référendum, les Roumains avaient rejeté la stigmatisation et la discrimination de la communauté LGBT.



    Investiture — Le professeur des universités Nicolae Hurduc a prêté serment, lundi, en tant que nouveau ministre de la Recherche et de l’Innovation. Jeudi dernier, la cheffe du cabinet de Bucarest, Viorica Dăncilă, a fait connaître sa proposition pour ce poste. Nicolae Hurduc va remplacer Nicolae Burnete, qui a démissionné le 31 août. L’intérim a été assuré jusqu’ici par le vice-premier ministre Viorel Ştefan.



    Visite – Le commissaire européen chargé du budget et des ressources humaines, Gunther Oettinger, effectuera mardi une visite officielle à Bucarest. L’annonce a été faite par la Commission européenne, qui a précisé qu’il s’entretiendrait avec la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, avec le ministre des Finances, Eugen Teodorovici et avec le ministre délégué aux affaires européennes, Victor Negrescu. Par ailleurs, Gunther Oettinger participera à trois conférences sur des sujets européens.



    Exploit — Le nageur roumain Avram Iancu est arrivé lundi dans le détroit de Bosphore, en Turquie, dans sa tentative d’achever sa longue course en mer, commencée le 2 septembre à Sulina, en Roumanie, et censée s’achever mardi à Istanbul. Avram Iancu tente de parcourir à la nage une distance de 630 Km, en longeant la côte de la mer Noire, pour marquer à sa manière le Centenaire de la Roumanie. Le bibliothécaire roumain, ferru de natation, n’est pas à son premier exploit. En effet, Avram Iancu avait déjà traversé la Manche à la nage au mois d’août 2016 et parcouru le Danube sur toute sa longueur à l’été 2017.



    Tennis — La paire formée par le joueur de tennis roumain Horia Tecău et le Néerlandais Jean-Julien Rojer s’est qualifiée lundi pour les huitièmes de finale du Masters 1.000 de Paris. Ils ont vaincu, sur le score de 7-6, 6-4, le duo Grigor Dimitrov (Bulgarie)/Fabio Fognini (Italie). Horia Tecău et Jean-Julien Rojer affronteront les Colombiens Juan Sebastian Cabal et Robert Farah. Par ailleurs, Marius Copil, le meilleur joueur de tennis roumain du moment, a fait un bond impressionnant de 33 places au classement ATP, en arrivant en 60ème position. Marius Copil s’est incliné, dimanche, devant le Suisse Roger Federer, n°3 mondial, en finale du tournoi de Bâle. Enfin, la Roumaine Simona Halep continue à occuper la première place au classement mondial.



    Météo — Il fera beau et chaud en Roumanie les 24 prochaines heures, avec des températures maximales situées entre 18 et 26°C. Des pluies sont possibles, cependant, mardi après-midi, dans l’ouest et le nord-ouest, ainsi que, localement, à la montagne.


  • 30.03.2018

    30.03.2018

    Justice – La
    Cour constitutionnelle de la Roumanie examinera, le 19 avril prochain, les
    nouvelles saisines formulées par les parlementaires du Parti national libéral
    et de l’Union Sauvez la Roumanie (d’opposition) au sujet des modifications aux
    lois de la Justice. Ce paquet de lois a été adopté, cette semaine, par le
    Sénat, en qualité de chambre décisionnelle. Les auteurs des saisines affirment
    que le réexamen effectué par la majorité PSD – ALDE et l’UDMR n’avait pas de
    rapport avec les décisions antérieures de la Cour constitutionnelle. Le PNL et
    l’USR ont comptabilisé 37 motifs d’inconstitutionnalité dans la loi du statut
    des magistrats, dans celle sur le Conseil supérieur de la magistrature et dans
    celle de l’organisation judiciaire. De son côté, la Haute Cour de Cassation et
    de Justice a saisi la Cour constitutionnelle au sujet de la conformité des
    modifications à la loi du statut des magistrats avec la Loi fondamentale.
    Rappelons que certaines modifications apportées initialement aux lois de la
    justice ont déclenché les plus amples protestations de rue de l’histoire
    post-communiste de la Roumanie.

    Finances – La
    Roumanie doit rembourser, en avril, 1,2 milliards d’euros du crédit du type
    stand-by obtenu en 2009 auprès de l’Union européenne, informe le ministère des
    finances publiques de Bucarest. Le montant à rembourser cette année par la
    Roumanie est de 1,35 milliards d’euros. Jusqu’en 2023, Bucarest doit également
    acquitter plus de 3,5 milliards d’euros à la Banque mondiale et à l’UE, le pic
    de remboursement le plus récent ayant été enregistré en 2015, et il s’était
    chiffré à 1,8 milliards d’euros. Conformément à la Banque nationale de
    Roumanie, le Fonds monétaire international a approuvé, en 2009, la demande de
    Bucarest de conclure un accord de type stand-by sur deux ans pour le montant de
    11,4 milliards de Droits de tirage spéciaux (DST), l’équivalent d’environ 12,9
    milliards d’euros.

    Fonds – Depuis son adhésion à l’Union européenne et
    jusqu’à présent, la Roumanie a utilisé 46 milliards d’euros de fonds
    structurels, a déclaré la ministre roumaine des Fonds européens, Rovana Plumb,
    à une chaîne de télévision privée de Roumanie. Elle a ajouté que des milliers
    de projets faisaient l’objet de procédures d’évaluation, le montant contracté
    se chiffrant à plus de 11 milliards d’euros. Selon la ministre, pour l’actuelle
    période de programmation, les investissements dans la réduction des décalages
    entre les différentes régions se montent à 28 milliards d’euros de fonds de
    cohésion. Mme Rovana Plumb a réaffirmé la volonté du gouvernement d’attirer,
    d’ici 2020, 30 des 42,3 milliards d’euros alloués à la Roumanie dans le budget
    de l’Union européenne pour la période 2014-2020.

    Espionnage -
    L’expulsion de 60 diplomates américains et la fermeture d’un consulat des
    Etats-Unis en Russie indiquent le fait que la détérioration des relations entre
    Washington et Moscou est entrée dans une nouvelle étape. C’est la réaction de
    la Maison Blanche à la décision du Kremlin de répondre ainsi aux mesures
    similaires prises par Washington contre Moscou en signe de solidarité avec le
    Royaume Uni, après l’empoisonnement de l’ex-agent double russe et de sa fille
    sur le sol britannique. L’Otan, des Etats membres de l’Union européenne et
    d’autres pays du monde ont suivi l’exemple des Etats-Unis. La Roumanie a décidé
    elle aussi d’expulser des diplomates russes ; ainsi, le ministère roumain
    des affaires étrangères a notifié l’ambassade de Russie à Bucarest qu’un de ses
    diplomates serait déclaré persona non-grata et qu’il serait obligé à quitter le
    territoire de la Roumanie.

    Météo – Des
    vigilances jaune et orange aux inondations dans 12 bassins hydrographiques de
    Roumanies, dans le sud-ouest, le centre, l’est et le nord-est du pays, ainsi
    que sur le Danube. Les températures continuent de monter, atteignant des
    valeurs au-dessus des normales saisonnières. Les maximales d’aujourd’hui se
    situent entre 10 et 20°, avec 15 ° à Bucarest à midi.

  • Absorption accrue des fonds européens

    Absorption accrue des fonds européens

    Le développement que certains pays tels le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne allait connaître aussitôt après leur entrée dans l’UE a donné aux Roumains l’espoir qu’une fois admis dans l’espace communautaire ils jouiraient d’un bien-être pour le moins similaire, grâce aux fonds européens. Un espoir contrarié par la réalité. La lourde bureaucratie qui accompagne les procédures permettant l’accès à l’argent communautaire ou encore le changement des règles au cours du jeu ne sont que deux des inconvénients relevés par ceux qui ont entrepris des démarches en ce sens.

    Selon la représentation de la Commission européenne à Bucarest, la Roumanie enregistrait début 2015 son plus bas taux d’absorption des fonds structurels, inférieur de beaucoup à la moyenne européenne. La situation est susceptible de changer, en ce sens que le pays pourrait absorber d’ici la fin de l’année 70% des fonds européens alloués, donc 5% de plus que le taux actuel, a déclaré devant le plénum de la Chambre des députés le ministre du domaine, Marius Nica.

    Trois mois avant la clôture de l’exercice financier 2007-2013, la Roumanie avait absorbé 12,8 des 19 milliards d’euros octroyés pour cette période. Selon le ministre Nica, si Bucarest n’a pas réussi à en dépenser davantage c’est à cause de la faible absorption des fonds européens pendant les années précédentes aussi: « En 2009, ce taux était de 0,7,%, puis en 2010 – 1,1% et en 2011 – 3,6%. Voilà la réponse à la question de savoir pourquoi seulement 70 % de taux d’absorption. Et je continue : en 2012 c’était 5,9%, 2013 – 15,14%, 2014 – 18,56%. »

    Entre temps, des mesures ont été prises pour venir en aide aux bénéficiaires. Nous écoutons à nouveau le ministre Marius Nica: « En 2007-2008-2009, on mettait une année, une année et demie pour évaluer un projet POSDRU (c’est-à-dire du Programme Opérationnel Sectoriel de Développement des Ressources Humaines). Or, il est arrivé que dans ce laps de temps le bénéficiaire disparût tout bonnement. A présent, le délai est de 70 jours ouvrables à compter du dépôt du projet et jusqu’à son évaluation et à la signature du contrat de financement. »

    L’opposition a critiqué le gouvernement pour la perte de cet argent européen, mais les représentants de tous les groupes parlementaires se sont accordés pour dire qu’il fallait corriger ces déficiences, de sorte à éviter que cela ne se répète. L’UDMR et le PNL se sont dits prêts à aider à simplifier les procédures et à préparer le futur exercice financier.

    Voici ce qu’affirmait le député libéral Mircea Toader: « Donnez-nous les lois qui règlementent l’appel d’offres et l’acquisition de marchés publics! Nous sommes tous intéressés à utiliser cet argent. Je l’ai dit et redit, même au sein de mon parti : il est aberrant de voir des appels d’offres bloqués par je ne sais quelle entreprise méconnue, obscure ».

    Notons que tous les programmes opérationnels proposés par Bucarest pour la période 2014-2020 ont été avalisés par Bruxelles, la Roumanie bénéficiant de 23 milliards d’euros de fonds européens. ( Trad. : Mariana Tudose).

  • 16.09.2015 (mise à jour)

    16.09.2015 (mise à jour)

    Président – Le président roumain Klaus Iohannis a déclaré aujourdhui devant les deux Chambres du Parlement de Bucarest quil souhaitait un Législatif puissant, qui bénéficie de la confiance des citoyens. Le chef de lEtat a précisé que pour cela il était nécessaire davoir une bonne législation ainsi que des rapports fonctionnels avec dautres institutions du pouvoir. Il a constaté certains problèmes relatifs à la qualité et à la cohérence de la législation et affirmé que 80% des Roumains étaient mécontents des lois en vigueur. Le chef de lEtat a critiqué les modifications successives dune série de lois importantes, tels le Code fiscal, la loi de léducation ou bien celle de la réforme du système de Santé. La modification des lois touche à lefficacité des systèmes publics et provoque une baisse de la confiance des citoyens dans le Législatif, a déploré Klaus Iohannis qui plaide en faveur dune législation stable, cohérente et prédictible. Il a également lancé un débat national sur léducation. Pour ce qui est de la crise des réfugiés, Iohannis a déclaré que la Roumanie était solidaire avec les pays touchés et quelle agissait dans lesprit du respect des droits de lhomme. Il sest prononcé pour une approche réaliste, basée sur le dialogue et les consultations avec les pays de lUE et contre une solution purement bureaucratique. Les pas que la Roumanie devrait suivre dans la crise des réfugiés feront lobjet de la séance de jeudi du Conseil suprême de défense du pays, a annoncé le président Iohannis.



    Stratégie — Le gouvernement roumain a approuvé ce mercredi la Stratégie nationale sur l’immigration pour 2015-2018 et le Plan d’action pour l’année en cours. Le but du premier document est de gérer efficacement le phénomène de l’immigration et définit les objectifs stratégiques généraux, les objectifs spécifiques et les directions d’action qui reflètent les politiques européennes, adaptées aux réalités nationales. Quant au plan d’action pour 2015, le gouvernement estime que c’est « un moyen d’établir des actions concrètes qui créent un système flexible, en mesure d’arrêter le phénomène croissant de la migration ».



    Migrants – Le premier ministre croate, Zoran Milanovic, a annoncé qu’il allait discuter jeudi le problème des réfugiés avec son homologue autrichien, Werner Faymann. Le chef du gouvernement de Zagreb a affirmé que son pays était prêt à recevoir les réfugiés souhaitant arriver notamment en Allemagne et dans les pays du nord de lEurope.150 migrants sont entrés durant la nuit dernière en Croatie, en provenance de Serbie, a annoncé le ministère croate de lIntérieur. Ce sont les premiers immigrants utilisant cette route alternative, après la décision de la Hongrie de fermer la frontière avec la Serbie. Entre temps, le flux de migrants à la frontière entre la Hongrie et lAutriche a été carrément fermé après lentrée en vigueur à Budapest de la nouvelle législation censée endiguer la migration. Selon Reuters, qui cite des sources au sein de la police hongroise, le nombre des réfugiés a connu une baisse significative, jusquà quelques centaines après le record de 9400 personnes enregistré lundi.



    Défense – Lexercice « Histria 2015 » se déroule actuellement sur plusieurs polygones militaires de Roumanie. Y participent quelque 7 mille militaires et salariés civils des institutions du système de défense, dordre public et de sécurité nationale. Aujourdhui, des tirs réels, impliquant des Marines américains déployés en Europe, sont prévus dans le comté dArad, dans louest du pays. Lexercice est basé sur un scénario complexe, adapté à lenvironnement sécuritaire actuel et vise à renforcer la capacité des militaires roumains de remplir leurs missions en situation de crise ou de guerre.



    Paiements – La Commission européenne a décidé de reprendre les paiements pour la Roumanie dans le cadre des programmes sectoriels opérationnels « Compétitivité économique » et « Environnement », interrompus début avril. Suite à cette décision, environ 120 millions deuros seront prochainement transférés aux autorités roumaines. Le Commissaire européen à la politique régionale, Corina Cretu a déclaré quelle appréciait les efforts des autorités de Bucarest daméliorer les systèmes de gestion et de contrôle dans le cadre des deux programmes. Elle a espéré que les mesures entreprises réduiront sensiblement les risques derreurs et dirrégularités à lavenir. En avril 2015, la Commission européenne a annoncé avoir découvert des indices de fraude dans la gestion des fonds affectés aux deux programmes.



    Rugby – Léquipe nationale de rugby de Roumanie doit partir aujourdhui au Royaume-Uni pour participer à la Coupe du Monde. Aux côtés de la France, de lIrlande, du Canada et de lItalie, la Roumanie fait partie du Groupe D de la compétition, dont le coup denvoi sera donné vendredi. Les rugbymen roumains, dont le surnom sportif est « les Chênes », ont été présents à toutes les éditions de la Coupe du monde, sans jamais atteindre une phase supérieure.



    Enescu – Le festival international George Enescu, un des plus prestigieux évènements du genre en Europe, se poursuit à Bucarest et dans dautres grandes villes à travers le pays. Cest pour la première fois en 22 éditions quun spectacle dédié aux enfants et jeunes figure à laffiche du festival. « Münchhausen – le maître des mensonges » est une production de lOpéra comique pour enfants, composée par Dan Dediu et mise en scène par Cristian Mihailescu. Hier, le célèbre violoniste David Garrett a donné un concert à Bucarest en compagnie de lOrchestre philharmonique de Monte Carlo, sous la baguette de Gianluigi Gelmetti. Garrett a interprété la « Ballade pour violon et orchestre » par George Enescu, quil avait déjà interprétée sur plusieurs scènes du monde.


  • 14.02.2015

    14.02.2015

    Accord — Le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, a exprimé samedi son espoir que les parties impliquées dans le conflit ukrainien respecteraient l’accord de cessez-le-feu conclu cette semaine à Minsk et entré en vigueur dans la nuit de samedi à dimanche. Dusa a réitéré le souhait formulé par Bucarest que le conflit opposant rebelles pro-russes aux forces gouvernementales ukrainiennes trouve une solution diplomatique. D’autre part, l’ambassadeur américain en Ukraine, Geoffrey Pyatt, a affirmé que l’arsenal construit par les séparatistes à l’aide de la Russie dépasse celui de certains pays membres de l’OTAN. A sont tour, le leader ukrainien, Petro Porochenko a reconnu que rien ne garantit que laccord conclu à Minsk sera appliqué. Sur les terrains, les combats entre séparatistes et forces ukrainiennes se sont poursuivies samedi encore. Plus de 5300 personnes ont perdu la vie dépuis le début du conflit dans l’est ukrainien.



    Visite – En visite aux Etats-Unis, le premier ministre roumain, Victor Ponta, a participé à New York à un séminaire sur des thèmes économiques organisé sous l’égide d’une association regroupant 150 grandes compagnies américaines et internationales. A cette occasion, le chef du cabinet de Bucarest a parlé sur la situation actuelle et les perspectives de l’économie roumaine, tandis que les membres de sa délégation ont présenté le marché des capitaux et le processus de cotation internationale en bourse des principales entreprises roumaines. Mercredi, Victor Ponta a eu une entrevue avec la secrétaire américaine du Commerce, Penny Pritzker. Selon des données fournies par la Banque centrale roumaine en 2013, les Etats-Unis se classaient 13ème dans le top des investisseurs étrangers en Roumanie.



    Fonds – Plus de 250 millions d’euros de fonds structurels seront mobilisés pour un programme d’investissements transfrontaliers Roumanie-Bulgarie signé vendredi par la commissaire européenne à la politique régionale, Corina Cretu. Dans une déclaration à la correspondante Radio Roumanie à Bruxelles, Mme Cretu a affirmé que le programme se propose d’améliorer les conditions de vie, d’études et de travail dans les régions de frontière commune afin de les rendre plus attrayantes aussi bien pour les touristes que pour les investisseurs. En plus, de l’avis de Corina Cretu, en raison de la proximité du Danube et de la Mer Noire, la région transfrontalière roumano-bulgare offre d’opportunités considérables.



    Critiques — Le président du Sénat roumain, Calin Popescu Tariceanu, s’est dit mécontent samedi face aux réactions provoquées par le vote négatif à la sollicitation des poursuites pénales contre l’ex ministre de l’Economie, Varujan Vosganian. De l’avis de Tariceanu, les critiques formulées y compris par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis et le procureur général de la Roumanie, Tiberiu Nitu, mettent en doute le discernement du Sénat dans une question sérieuse et grave. Rappelons que le Sénat a rejeté jeudi la demande formulée par les procureurs anti corruption de lancer des poursuites pénales contre Varujan Vosganian accusé d’avoir constitué un groupe criminel organisé, d’abus de fonction et de complicité à dilapidation. Le même jour, le Sénat a pourtant approuvé la demande de lancer des poursuites pénales contre l’ex ministre de l’Economie, le démocrate-libéral Ion Ariton, accusé d’abus de fonction et d’avoir usé de son influence pour une prise illégale d’intérêts.



    Pourparlers — Le président moldave, Nicolae Timofti et les représentants des partis parlementaires ont eu samedi un nouvel rond de consultations au sujet de la formation d’un nouveau gouvernement. La coalition minoritaire formée du Parti libéral démocrate et du Parti démocrate a proposé Chiril Gaburici aux fonctions de premier ministre. M. Gaburici est un ancien directeur d’une des principales compagnies de téléphonie mobile de la République de Moldavie. Sa nomination intervient après que le Parlement de Chisinau eut rejeté le programme et l’équipe du premier ministre en exercice, Iurie Leanca, proposé par la même coalition. A l’issue des élections du 30 novembre, les démocrates- libéraux et les démocrates occupent 42 sièges de députés sur un total de 101 ce qui fait que pour investir le nouveau gouvernement, ils ont besoin soit des votes de leurs anciens partenaires libéraux pro-européens, soit des votes des communistes. Le Parlement dispose encore de 45 jours pour voter le nouveau gouvernement, sinon il risque la dissolution.



    Compétitions — L’équipe nationale de rugby de Roumanie a vaincu samedi sur terrain propre, à Cluj, par 29 à 8, la sélection espagnole dans le deuxième match dans le cadre du Championnat européen, ancienne Coupe européenne des nations ; lors du premier match du championnat, les tricolores ont vaincu le Portugal, 37-10, à Lisbonne, Seconde compétition de rugby comme importance, derrière le Tournoi des six nations, le Championnat européen inclut également les nationales de Géorgie, Allemagne et Russie.



    Météo– Le temps demeure doux en Roumanie où les températures seront plus élevées que la normale saisonnière. Le ciel sera bleu et les maxima se monteront jusqu’à 10 degrés.















  • Accord de partenariat de l’UE avec la Roumanie

    Accord de partenariat de l’UE avec la Roumanie

    La Commission européenne a adopté ce mercredi un Accord de partenariat avec la Roumanie pour la période 2014 — 2020, qui prévoit la stratégie d’utilisation des fonds structurels et des investissements européens. Le document précède un investissement de 23 millions d’euros, un montant qui compte pour le total des financements réalisés dans le cadre de la politique de cohésion pour les 7 prochaines années.



    Quels seront les secteurs qui bénéficieront de ces fonds ? C’est le ministre roumain des Fonds européens, Eugen Teodorovici, qui explique : « En grande partie, nos priorités sont presque les mêmes, à savoir la grande infrastructure : environnement, transports, énergie. Egalement, le secteur privé n’a pas été non plus ignoré, bien au contraire, l’allocation financière pour les entreprises privées dépasse les 4 milliards d’euros ».



    4 milliards d’euros ont également été alloués pour la première fois à la recherche et à l’innovation, qui constitue un chapitre séparé de la Politique Agricole Commune au niveau européen. Le commissaire à l’Agriculture et au Développement rural, Dacian Ciolos, a déclaré pour la radio publique roumaine que ce domaine bénéficiera pour la première fois de mesures et réglementations spécifiques.



    Dacian Ciolos: « Les financements viseront des programmes de recherche et d’innovation, et notamment la mise en œuvre des résultats de la recherche et de l’innovation dans l’agriculture. Parallèlement, par le biais de la Politique Agricole Commune, dans les programmes de développement rural, les Etats membres ont la possibilité de financer ce que nous appelons groupes opérationnels qui intègrent agriculteurs, chercheurs, conseillers, experts en formation professionnelle censés travailler ensemble afin d’identifier les besoins de recherche qui soient traités par les laboratoires, par les universités et soutenir le transfert de leurs résultats dans la pratique, dans les fermes ».



    La Roumanie devrait recevoir 8 milliards d’euros pour le développement rural et 168 millions d’euros pour le secteur de la pêche et maritime. Pour la période 2014 — 2020, la Roumanie dispose de près de 5 milliards d’euros fournis par le Fonds social européen. Selon la Commission européenne, les investissements européens atténueront le chômage et stimuleront la compétitivité et la croissance économique par l’appui accordé à l’innovation, à la formation professionnelle et à l’enseignement dans des villes et des régions rurales. Les investissements sont censés promouvoir l’esprit d’entreprise, combattre l’exclusion sociale et ils contribueront aussi au développement d’une économie écologique, où les ressources sont utilisées d’une manière efficace. Les priorités majeures que la Roumanie souhaite financer comprennent le chômage des jeunes, la réforme de l’enseignement et de la formation professionnelle ajustée aux besoins du marché de l’emploi, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, ainsi que l’amélioration de l’efficacité et de la qualité de l’administration publique. (trad. Alex Diaconescu)

  • 06.08.2014 (mise à jour)

    06.08.2014 (mise à jour)

    Cohabitation – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a annoncé au chef de lEtat, Traian Basescu, quil avait rompu “le pacte de cohabitation” conclu par les deux hommes en décembre 2012. Aucune collaboration avec le président nest plus possible, jusquà la fin du mandat de ce dernier, en novembre prochain, a encore indiqué le chef du Cabinet. Le “pacte de cohabitation” comportait entre autres un mécanisme de solutions des différends de même quun code général de conduite qui obligeait les deux adversaires politiques à ne pas sattaquer lun lautre, à ne pas utiliser des mots durs. Cet accord a été nécessaire afin déviter une nouvelle crise politique après celle de lété 2012, lorsque lalliance au pouvoir à lépoque, alliance co-présidée par Victor Ponta, avait tenté de destituer Traian Basescu, par un référendum. Cette consultation a été invalidée, en raison dune trop faible participation.



    Sanctions – La Roumanie nexporte pas des bovidés ni de la viande ou des produits à base de viande de bœuf dans la Fédération de Russie – cest ce qua fait savoir Bucarest, après que lAutorité fédérale sanitaire-vétérinaire russe a annoncé la suspension de ce genre dimportations depuis la Roumanie, à compter de ce mercredi. Selon les analystes, il sagit là du dernier épisode en date de la “guerre commerciale” menée par la Russie après que lUE lui eut imposé des sanctions, suite à la crise en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine a dalleurs ordonné ce mercredi d”interdire ou de limiter pour un an” les importations de certains types de produits agricoles, de matières premières et de produits dalimentation en provenance des pays ayant mis en place des sanctions économiques contre la Russie, a annoncé le Kremlin dans un communiqué, cité par lAFP.



    Fonds — Le premier ministre roumain, Victor Ponta, sest félicité mercredi de ladoption par la Commission européenne de l’Accord de partenariat avec la Roumanie pour la période 2014 — 2020. Cela permet à Bucarest de démarrer les procédures dabsorption des fonds structurels qui lui sont alloués pour cet intervalle, a-t-il encore dit. Le document présente la manière dont les fonds européens — structurels et d’investissement – seront utilisés jusqu’en 2020. Il sagit, concrètement de quelque 43 milliards deuros, dont plus de 22 milliards iront aux politiques de cohésion. La Roumanie devrait ainsi majorer le taux d’occupation de la main d’œuvre jusqu’à 70%, optimiser l’infrastructure, la compétitivité, l’efficacité énergétique, le milieu institutionnel et la qualité des services publiques fournis par l’administration et la justice.



    Candidature – Monica Macovei, ancienne ministre roumaine de la Justice entre 2005 et 2007, a annoncé mercredi sa candidature pour le fauteuil de chef de lEtat. Figure marquante de la lutte anticorruption dans le pays, elle est la première – et pour le moment la seule femme – à briguer ce mandat. Monica Macovei, 55 ans, se décrit comme une candidate indépendante de droite, après que la formation politique dont elle est membre – le Parti démocrate-libéral, dopposition – a décidé de soutenir un autre candidat dans la compétition pour la présidence de la République. Monica Macovei sestime la seule à pouvoir vaincre le premier ministre en place, le social-démocrate Victor Ponta, qui a déjà annoncé sa candidature en vue des élections de novembre prochain, dont il est dailleurs le favori, selon les sondages.

  • A la Une de la presse roumaine 13.06.2014

    A la Une de la presse roumaine 13.06.2014

    La presse bucarestoise du jour tire plusieurs signaux dalarme – un projet de modification du Code sylvicole roumain permettrait le défrichage intégral dune forêt pour faire de la place à des aménagements touristiques; la Roumanie devrait tirer davantage profit des fonds structurels et faire preuve de vision à long terme pour absorber plus dagent communautaire, selon lAssociation des hommes daffaires du pays; enfin, la Roumanie et la Bulgarie dominent le classement européen du risque de pauvreté et dexclusion sociale des enfants.


  • 07.01.2014 (mise à jour)

    07.01.2014 (mise à jour)

    Migration – La Commission européenne annonce ne pas avoir reçu jusqu’ici d’informations de la part des pays membres, notamment du Royaume-Uni et d’Allemagne, sur une éventuelle « invasion » des ressortissants roumains et bulgares après la libéralisation du marché communautaire de l’emploi, le 1er janvier 2014. La Commission estime que les éventuels problèmes peuvent être résolus en utilisant les instruments fournis par l’exécutif communautaire, dont le Fonds social européen, fort de 10 milliards d’euros. Durant l’actuel exercice financier, les pays de l’UE devraient également utiliser au moins 20% de l’argent qui leur est alloué pour l’inclusion sociale.



    Fête – Les chrétiens orthodoxes et catholiques de rite grec de Roumanie ont fêté mardi Saint Jean Baptiste, celui qui a baptisé Jésus Christ dans l’eau du Jourdain. A noter que près de deux millions de Roumains portent le nom de Jean ou ses dérivés. Toujours mardi, les chrétiens orthodoxes de rite ancien ont fêté Noël. En Roumanie vivent plus d’un million d’adeptes de l’orthodoxie de rite ancien, qui respectent le calendrier julien et non pas celui grégorien. Ils sont issus des communautés russes, ukrainiennes, arméniennes, serbes, mais aussi roumaines, dont les fêtes sont décalées de 13 jours par rapport à la majorité des chrétiens.



    Justice — Le chef de l’Etat roumain, Traian Băsescu, estime que les déclarations du premier ministre Victor Ponta au sujet de la justice causent de graves préjudices à la Roumanie, en sa qualité de membre de l’UE et de l’OTAN. Le chef du cabinet de Bucarest a affirmé que l’ancien premier ministre Adrian Năstase avait été condamné pour des raisons politiques et qu’il est victime du régime Băsescu. Selon Victor Ponta, le président de la République aurait institué, depuis 2005, un système dirigé contre ses adversaires politiques, y compris par le biais des dossiers pénaux. La Haute Cour de Justice et de Cassation a condamné, lundi, Adrian Năstase à quatre ans de prison ferme pour perception de pot-de-vin et chantage. C’est la deuxième condamnation pour corruption prononcée à l’encontre de l’ancien chef social-démocrate.



    Fonds — Le commissaire européen à l’emploi, aux affaires sociales et à l’inclusion, Laszlo Andor, s’est félicité mardi des progrès de la Roumanie en ce qui concerne le taux d’absorption des fonds structurels. L’officiel européen a précisé que la Roumanie a très bien su relever les défis que suppose l’accélération de labsorption de ces fonds. Selon les autorités de Bucarest, à la fin de 2013 le taux d’absorption courante des fonds structurels et de ceux de cohésion était de 33,47%, soit quatre fois supérieur à celui enregistré en 2012. Notons que la Roumanie peut encore absorber, en 2014 et 2015, les fonds européens alloués pour la période 2007-2013.



  • 27.11.2013

    27.11.2013

    Visite – Le chef de l’Etat roumain, Traian Basescu, a reçu ce mercredi, à Bucarest, le premier ministre chinois Li Keqiang, en visite officielle en Roumanie jusqu’à jeudi. Le sommet qui a réuni dans la capitale roumaine les chefs de gouvernement de Chine et de 16 pays d’Europe Centrale et de l’Est représente un pas en avant” a déclaré Basescu, tout en se disant confiant que les relations bilatérales roumano-chinoises se développent dans un cadre législatif européen. La Roumanie et la Chine ont parachevé 13 accords de collaboration, notamment dans le domaine énergétique. Le premier ministre Li a participé également à la réunion des premier ministres d’Europe centrale et orientale et à un forum économique.



    Négociations – A Bucarest, une nouvelle série de négociations entre les syndicats de la Santé et le ministre de tutelle, Eugen Nicolăescu, ont lieu aujourd’hui. La fédération syndicale Sanitas a fait savoir qu’elle pourrait annuler la grève générale annoncée pour demain, si ses revendications étaient acceptées. Les personnels de la Santé réclament 6% du PIB pour ce domaine d’activité, des augmentations salariales, le déblocage des embauches, la signature d’une convention collective au niveau du secteur. A son tour, le ministre a précisé avoir envoyé un mémorandum au Ministère des Finances pour solliciter le déblocage de 1200 à 1400 postes. Et Nicolaescu d’ajouter que les majorations salariales se feraient en deux reprises à partir de l’année prochaine, sans dévoiler le pourcentage d’augmentation salariale.



    Fonds – La Roumanie occupe la 12ème place dans le top des plus gros bénéficiaires de fonds structurels en 2012, avec un montant de 4 milliards d’euros absorbés, tandis que sa contribution au budget européen s’est élevée à 1,32 milliards d’euros, selon le Rapport financier 2012 publié par la Commission Européenne. C’est la Pologne qui a touché le plus de fonds de la part de l’Europe, suivie par l’Espagne et la France. L’année dernière, le budget communautaire a été révisé à la hausse pour permettre une majoration des financements dans des domaines favorisant la croissance économique, l’emploi et les investissements dans la recherche et l’éducation. Selon le rapport, 94% du budget européen 2012 a été alloué aux chercheurs, étudiants, PME, villes, régions et ONG de toute l’Union européenne.



    Immigration – Le premier ministre britannique, David Cameron a annoncé un durcissement des conditions d’octroi des droits sociaux aux immigrants, en affirmant que les Britanniques se disent inquiétés par les vagues d’immigrants provenant de Bulgarie et de Roumanie. Le chef du gouvernement britannique envisage la mise en place des critères d’éligibilité plus dures pour bénéficier des indemnités de chômage ou des aides au logement. Lors de lentrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans lUE en 2007, le traité dadhésion autorisait les pays membres à limiter pendant une période de sept ans maximum laccès des citoyens de ces deux pays à leur marché du travail. La Grande-Bretagne est un des pays à avoir imposé ces restrictions. La levée des restrictions en 2014 alimente d’amples débats au Royaume-Uni.



    Foot – La championne de Roumanie au football, Steaua Bucarest, a terminé à égalité nul avec les Allemands de Schalke 04 à Bucarest, dans un match de la poule E de la Ligue des champions. Les Roumains ont ainsi raté leur qualification au printemps européen de la Ligue des Champions. Avec 3 points seulement, Steaua est dernière au classement, après Chelsea Londres, Schalke 04 et FC Bâle et disputera son dernier match de poule contre les Anglais de Chelsea, déjà qualifiés au printemps de la Ligue des Champions. Dans l’autre compétition continentale, la Ligue Europa, la seule représentante de la Roumanie, la vice-championne Pandurii Tg-Jiu, jouera jeudi, en déplacement, contre l’équipe ukrainienne Dnepr Dnepropetrovsk.



  • La semaine du 07 au 12 octobre 2013

    La semaine du 07 au 12 octobre 2013

    Nouvelles tensions entre le chef de l’Etat et son premier ministre



    L’accord de collaboration institutionnelle entre la présidence et le gouvernement de Bucarest a été débattu la semaine dernière par les ministres des Affaires étrangères, Titus Corlatean, et de la Justice, Robert Cazanciuc, ainsi que par deux conseillers présidentiels. Le chef de l’Etat, Traian Basescu, a expliqué qu’il avait déclenché ce mécanisme visant à régler les disputes, après avoir constaté des violations de l’accord par le premier ministre Victor Ponta dans des domaines tels la politique étrangère, l’indépendance de la justice et l’Etat de droit. Le ministre de la Justice, Robert Cazaciuc fait le point sur la série de pourparlers : « Personnellement, je considère qu’on a assisté à un modèle de dialogue entre les représentants de plusieurs institutions, qui a permis aux participants de faire part de leur point de vue sur la façon dont ledit accord a fonctionné jusqu’à présent. Pour conclure, nous avons décidé que cet accord devrait rester en place et qu’on devrait chercher des solutions en ce sens ».


    Après les élections de décembre dernier, remportées par l’Union Sociale Libérale, à présent au pouvoir, un pacte de cohabitation a été conclu entre Traian Basescu et Victor Ponta. Toutefois, le conflit larvé entre les deux est sur le point de se rallumer, le président mettant en garde contre une possible rupture de l’entente avec le premier ministre. Par contre, le chef de l’Exécutif affirme que l’accord est nécessaire pour éviter au pays une crise politique.



    Report d’un rapport européen



    Bien qu’il ait décidé dans un premier temps de la publication en décembre du rapport sur les progrès réalisés par la Roumanie dans le domaine de la justice au titre du mécanisme de coopération et de vérification, Bruxelles a finalement reporté à janvier sa publication. Le porte parole de la Commission Européenne, Mark Gray, a précisé en début de semaine avoir reçu de nombreux documents de la part des ONGs portant sur la situation au sein du Parquet national anti-corruption suite aux récentes disputes autour de la nomination de plusieurs procureurs en Roumanie. Pourtant, aux dires de M. Gray, Bruxelles ne se laisse pas influencer par des cas particuliers. «Le Parquet National Anti-corruption se retrouve dans tous les rapports élaborés jusqu’à présent par la Commission Européenne au sein du MCV comme l’une des institutions publiques les plus efficaces, les plus indépendantes et les plus objectives. Pour ce qui est des récentes discussions menées en Roumanie au sujet des différentes nominations et désignations, les rapports présentent clairement notre position. La Commission Européenne ne fait pas de commentaires sur les nominations à titre individuel, mais la situation générale du Parquet sera examinée comme d’habitude dans le prochain document élaboré par Bruxelles ».



    Des fonds structurels au développement



    Le premier ministre, Victor Ponta, a présenté à la Chambre des députés l’Accord de partenariat entre la Roumanie et l’UE concernant le mécanisme financier pluriannuel pour les 7 prochaines années. Point de vue fonds européens alloués pour la période 2014 — 2020, la Roumanie a été défavorisée face à d’autres Etats, par rapport au nombre d’habitants — a affirmé Ponta. Et lui d’ajouter que les fonds alloués à la Roumanie seront utilisés principalement pour réduire les décalages graves entre différents comtés et régions du pays. Le chef du gouvernement a rappelé que l’absorption des fonds européens s’était triplée suite au déblocage des programmes opérationnels sectoriels suspendus par Bruxelles en raison de graves problèmes de gestion des fonds. Le jour même où Bucarest assistait à la présentation du Mécanisme financier pluriannuel, Bruxelles annonçait, lui, le déblocage du programme opérationnel sectoriel pour l’augmentation de la compétitivité économique. Celui-ci figure aux côtés de l’Infrastructure, des Ressources, de l’Administration et de la Gouvernance parmi les principales directions à suivre par la Roumanie durant l’exercice budgétaire 2014-2020.



    Le chef de la diplomatie roumaine — en visite à Londres



    Les autorités roumaines et britanniques vont collaborer afin de prévenir les éventuels abus en matières de droit à la libre circulation des travailleurs à l’intérieur de l’espace communautaire. Le sujet a été mis sur le tapis jeudi à Londres lors des entretiens entre le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlatean et son homologue britannique William Hague. Les deux responsables ont reconnu la contribution de la plupart des Roumains du Royaume-Uni au développement de l’économie britannique, dans le contexte où les restrictions pour les ressortissants roumains sur le marché de l’emploi du Royaume–Uni doivent être levées à partir du 1er janvier prochain. Certains quotidiens britanniques ont fait savoir que bon nombre de Roumains envisagent de déménager au Royaume-Uni, histoire d’obtenir des bénéfices. Ce qui plus est, une campagne du ministère britannique de l’Intérieur, encourageait, l’été dernier, les départs volontaires de migrants illégaux . Des affiches placardées sur des camions, illustrées dune image de menottes et indiquant le nombre dimmigrants arrêtés en une semaine faisaient passer le message : « Vous êtes au Royaume-Uni de manière illégale? Rentrez chez vous ou prenez le risque de vous faire arrêter ». Autant d’éléments qui ont amené l’ambassadeur de Roumanie à Londres, Ion Jinga, à écrire dans un article pour huffingtonpost.co.uk, que la vie et la réputation des Roumains qui travaillent au Royaume-Uni pâtissent des statistiques trompeuses et de la rhétorique alarmiste des hommes politiques et des médias.



    Nouveau Code sylvicole



    Approuvé par le gouvernement, un nouveau Code sylvicole devrait être adopté par le Parlement, suite à des débats en régime d’urgence. Le changement du code était impérieusement nécessaire: depuis la révolution anticommuniste de 1989 jusqu’à nos jours, la Roumanie a perdu près de 400 mille hectares de forêt, les dégâts dépassant les 5 milliards d’euros. Et ce en raison d’une gestion inefficace et d’un abattage incontrôlé dans certaines régions. Par conséquent, le nouveau code sylvicole prévoit des sanctions plus dures pour vol et complicité au vol de bois. Par contre, les propriétaires qui ne coupent pas le bois se verront accorder des récompenses financières. La ministre déléguée aux eaux et forêts, Lucia Varga a estimé que Romsilva, la Régie chargée de la gestion des forêts appartenant à l’Etat, et les propriétaires de forêts seront soutenus en vue d’une exploitation plus efficace de la matière ligneuse: « Ils se soucient du fait qu’ils devront supporter du budget des coûts supplémentaires ; mais la vente des certificats va leur rapporter de l’argent. Ils auront les fonds nécessaires pour assurer la garde des forêts et doter les entrepôts. Quant aux propriétaires de forêts, ils seront tout d’abord stimulés à ne pas couper leur bois et ils pourront se voir accorder, compte tenu du certificat, des montants allant jusqu’à 200 dollars par hectare. »


    En ce qui concerne la commercialisation, le bois ne pourra être vendu que depuis des entrepôts après avoir été mesuré et coupé. (trad. : Ioana Stancescu, Alexandra Pop)




  • Roumanie – perspectives économiques

    Soutenue par les bonnes récoltes agricoles et par la hausse des exportations vers des pays non-membres de l’UE, la croissance économique de la Roumanie pourrait parvenir cette année à 2,4%. Cette bonne nouvelle vient de la société britannique d’analyse et de consulting ECONOMIST INTELLIGENCE UNIT qui dit que les perspectives d’avenir sont encore meilleures. Un rapport de cette société souligne que depuis l’année prochaine et jusqu’à 2017 la cadence de croissance annuelle va en s’accélérant sans, pour autant, excéder les 4%. La production industrielle, à son tour, va croître de 3,6% en 2013. En même temps, la société britannique attire l’attention sur le fait qu’un choc extrême ou une plus ample récession de la zone euro pourraient affecter ses prévisions pour 2013.



    Selon les prévisions de ECONOMIST INTELLIUGENCE UNIT le taux d’inflation sera en Roumanie à la fin de l’année au niveau de 3,4%. Au mois de mai dernier, le taux d’inflation était de 5,3%. A mentionner que la Banque Centrale Roumanie à révisé à la baisse la projection d’inflation pour la fin de l’année à 3,2% de 4,5% primitivement, compte tenu, entre autres, du calendrier de croissance annuelle des prix administrés de l’électricité et des gaz, du ralentissement de la croissance du commerce avec ses principaux partenaires de l’UE, de la baisse constante des cotations internationales de brut sur la toile de fond d’une moindre demande mondiale.



    Par ailleurs, les chances sont minimes à ce que les investissements étrangers directes se redressent jusqu’à la fin de 2017 — apprécient les analyses de ECONOMIST INTELLIGENCE UNIT. En échange, l’amélioration de l’absorption des fonds européens contribueraient aux investissements dans l’infrastructure ce qui stimulerait le potentiel d’exportation à long terme. Pour l’étape 2014-2020, la Roumanie a obtenu du budget de l’Union Européenne des fonds d’un montant de 22 milliards d’euros, deux milliards de plus vis-à-vis de la période 2007-2013. Les analystes estiment que pendant les années à venir, le taux d’absorption des fonds structurels pourrait dépasser celui de 12% enregistré pendant les sept dernières années. Néanmoins, les carences administratives et le besoin que le gouvernement contribue par le co-financements des projets limiteront les perspectives de croissance significative du taux d’absorption.



    Quand au cours-taux de change, ECONOMIST INTELLIGENCE UNIT estime que celui-ci sera, à la fin de l’année, de 4,65 lei pour un euro et de 3,55lei pour un dollar américain. Les experts de la société britannique s’attendent à ce que la devise nationale, le leu, continue d’être soumise aux turbulences en 2013, leurs arguments étant la persistance de l’incertitude et de l’insécurité dans la zone de l’euro à l’égard du calendrier de diminution d’acquisition des obligations de la FED (Banque Centrale des Etats Unis), ce qui pourrait avoir un effet de domino négatif sur les marchés immergents, tel celui de Roumanie. (trad.: Costin Grigore)

  • Le cas Fenechiu – les échos

    « Seuls les abrutis n’éprouvent pas de peur dans de telles situations » – répondait récemment l’ex-ministre roumain des Transports, le libéral Relu Fenechiu, aux journalistes curieux de savoir s’il craignait la décision des juges dans l’affaire dite « Trasformatorul » — le Transformateur — dont il était inculpé. Et le verdict est tombé — la Cour l’a condamné à exécuter une peine de cinq ans de prison ferme, à verser des dommages et intérêts et lui a interdit d’exercer certains de ses droits sur une période de trois ans, l’accusant de complicité à l’abus de fonction en forme qualifiée. Le responsable avait été mis en cause pour avoir vendu, via les sociétés qu’il détient, des transformateurs fabriqués dans les années 1970-1980 à des prix d’acquisition d’un produit similaire nouveau à une entreprise d’Etat de maintenance et de services énergétiques, avec la complicité de la direction de cette dernière. Relu Fenechiu devient ainsi le premier parmi les ministres roumains à être condamné durant l’exercice du mandat. Toutefois, la décision de la justice n’est pas définitive.



    D’ailleurs, ses collègues du Parti National Libéral sont sortis pour le défendre — « c’était un bon ministre qui bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’au verdict définitif » du tribunal, ont-ils fait savoir. Néanmoins, Relu Fenechiu a passé son poste au ministère des Transports au chef du Cabinet de Bucarest, Victor Ponta, qui en assure l’intérim en attendant la nomination d’un nouveau titulaire par les libéraux.



    Relu Fenechiu n’est resté à la tête de ce ministère qu’environ six mois, qui s’achèvent sur la privatisation de la compagnie ferroviaire de fret CFR Marfa et la réouverture du robinet de fonds structurels pour les transports roumains. Le rachat de CFR Marfa représentait d’ailleurs une des conditions pour la réévaluation de l’accord avec le FMI, tandis que la reprise des paiements de la Commission européenne était vitale dans ce contexte d’austérité budgétaire. Les deux sont intervenus fin juin, non sans moult débat — la privatisation de la société ferroviaire de fret s’est avérée presqu’un échec à cause du faible intérêt des investisseurs et des contestations ayant émaillé la procédure.



    Voilà pourquoi, le député européen démocrate-libéral Theodor Stolojan, représentant l’opposition à Bucarest, appelait le Premier ministre Victor Ponta à tirer au clair la privatisation de CFR Marfa, mais aussi les échecs systématiques des managers privés des sociétés détenues ou administrées par le ministère des Transports. « Monsieur Ponta doit expliquer pourquoi les intérêts partisans de l’Union sociale-libérale, au pouvoir, ne permettent pas au management privé de faire son travail au sein de ces compagnies et pourquoi, en Roumanie, aucune méthode de l’économie de marché ne fonctionne, malgré les mesures positives du gouvernement », a-t-il dit. En outre, Theodor Stolojan s’est dit contrarié par l’attitude du Premier ministre et des libéraux de la coalition gouvernementale qui tentent de prouver les compétences de Relu Fenechiu, alors qu’il a coordonné des processus ayant soulevé d’importantes questions parmi les investisseurs étrangers. (trad.: Andrei Popov)