Tag: formation

  • 26.09.2024 (mise à jour)

    26.09.2024 (mise à jour)

    Classement – Brasov, au centre de la Roumanie, est considérée comme la ville la plus attrayante du pays, selon l’indice d’attractivité urbaine de l’Institute for Visionary Cities. Elle est suivie par Cluj-Napoca et Oradea, toutes deux situées dans le nord-ouest. Le classement est complété par Sibiu, dans le centre, et Timișoara, dans l’ouest, Constanța, dans le sud-est, et la capitale Bucarest. L’étude évalue l’intention de déménager et la perception générale de la qualité de vie, du point de vue des habitants des grandes villes comme de celui des non-résidents. Elle note que les possibilités de loisirs se sont révélées être le facteur le plus important dans les arguments des personnes interrogées, l’emportant sur les facteurs traditionnels tels que les emplois bien rémunérés et les infrastructures, qui arrivent en deuxième position, suivis par la capacité de la ville à encourager la créativité et l’innovation.

     

    Formation – Les représentants des entreprises roumaines déplorent que malgré les investissements qu’ils réalisent dans la formation en alternance, une grande partie des jeunes Roumains partent ensuite travailler à l’étranger. Feliciu Paraschiv, vice-président de l’Association nationale des petites et moyennes entreprises de Roumanie, a déclaré que, dans ce contexte, rien ne garantit que ceux qui soutiennent financièrement un étudiant pendant 2 à 3 ans bénéficieront également de l’expertise acquise par l’apprenant et que, dans l’état actuel des choses, les entrepreneurs roumains se contentent de former les futurs employés des pays plus développés. M. Paraschiv estime que les établissements d’enseignement doivent être davantage connectés aux besoins réels de l’économie et souligne la nécessité de modifier la perception publique de certaines professions afin de les rendre plus attrayantes pour les jeunes.

     

    Danube – Les inondations du Danube devraient concerner la Roumanie entre les 2 et 3 octobre, lorsque le débit du fleuve, combiné aux précipitations et aux eaux des affluents, atteindra un maximum de 9 500 mètres cubes par seconde, a annoncé le directeur général de l’Administration nationale roumaine des eaux, Sorin Lucaci. Le Département des Situations d’Urgence a déclaré qu’il était déjà prêt avec des mesures qui seront mises en place et adaptées aux nouvelles conditions générées par les fortes averses annoncées pour la fin de cette semaine. Le chef du DSU, Raed Arafat, a déclaré à l’issue de la réunion opérationnelle du gouvernement de ce jeudi que, si la situation l’exigeait, la population sera informée, notamment par le biais de messages RO-ALERT, et les administrations locales ont été invitées à identifier les personnes vulnérables et à envisager de les évacuer en temps utile. Les météorologues ont prévenu que de fortes pluies commenceraient dimanche dans l’ouest de la Roumanie, avec des précipitations atteignant 60 à 80 litres par mètre carré. Jusqu’à présent, le Danube a provoqué d’importantes inondations dans les pays qu’il traverse, alors que l’Europe est balayée par le cyclone Ashley, qui a apporté des températures glaciales, des vents violents et de fortes précipitations.

     

    Emplois – La Roumanie devient de plus en plus attrayante pour les travailleurs étrangers, selon une étude de la Civil Society Development Foundation. Les pays d’origine de la plupart des travailleurs étrangers sont le Népal, la Turquie, l’Italie, la Moldavie, le Sri Lanka et l’Inde. Cette main d’œuvre travaille dans la construction, les services HoReCa et le commerce de détail, et 80 % d’entre eux sont des ouvriers non qualifiés, selon l’Inspection générale de l’immigration. L’intégration des travailleurs étrangers n’est pas facile, mais elle est importante pour la croissance économique de la Roumanie, a déclaré Ramona Chiriac, chef de la représentation de l’Union européenne à Bucarest. Selon cette dernière, les travailleurs étrangers en Roumanie sont confrontés à des barrières linguistiques ainsi qu’à des abus de la part des employeurs. À cette fin, des représentants de plusieurs ministères collaborent à l’élaboration d’un cadre législatif destiné à aider les immigrants, a déclaré la chancellerie du Premier ministre roumain. L’objectif est de renforcer les institutions de contrôle de l’État, telles que l’inspection du travail, afin de garantir aux immigrants des conditions de travail décentes, une bonne rémunération et une protection contre la traite des êtres humains. En 2023, le nombre de contrats de travail individuels de travailleurs étrangers en Roumanie s’élevait à 200 000.

     

    UE – La Commission européenne a ouvert deux procédures d’infraction à l’encontre de la Roumanie et demande à être informée de l’état de mise en œuvre de deux directives. Les procédures d’infraction concernent 26 États membres, à l’exception du Danemark. Le premier cas concerne l’obligation pour Bucarest de transposer dans le droit roumain les nouvelles règles de l’UE qui simplifient les formalités administratives liées à l’autorisation des projets d’énergie renouvelable. La Commission a envoyé une lettre de mise en demeure parce que le pays n’a pas entièrement transposé la directive avant novembre 2023. La Roumanie, ainsi que 25 autres États notifiés, aurait dû la transposer avant le 1er juillet 2024. La deuxième lettre de retard, reçue par 17 États membres au total, concerne la non-transposition des amendements européens à trois directives. Il s’agit de la loi sur la transparence, de la directive comptable et de la directive sur l’audit. Parmi les changements les plus importants figurent ceux qui obligent les grandes entreprises ou les entreprises cotées en bourse à publier des informations sur les risques sociaux et environnementaux auxquels elles sont confrontées et sur la manière dont leurs activités affectent les personnes et l’environnement. Le délai de transposition expirait le 6 juillet 2024. Dans les deux cas, la Roumanie dispose à présent de deux mois pour transposer les directives et les notifier à l’exécutif européen.

     

    Tennis – Victoire pour la joueuse roumaine de tennis Irina Begu au tournoi WTA 1000 de Pékin. Dans son premier match de cette compétition elle a vaincu jeudi la Chinois Ye-Xin Ma. Sa prochaine adversaire sera la Russe Mirra Andreeva, tête de série n° 17,  qualifiée directement au second tour. Toujours à Pékin, la Roumaine Jacqueline Cristian s’est imposée devant la Hongroise Ana Bondar, alors que sa compatriote, Gabriela Ruse, venue des qualifications, s’est inclinée face à la Chinoise Sijia Wei

     

    Météo – Nous avons du beau temps ce jeudi en Roumanie, avec des températures beaucoup trop élevées pour cette période de l’année. Les maxima de la journée vont de 23 à 32 degrés. Le ciel est un peu couvert sur les montagnes et le nord-ouest. Il fait beau à Bucarest aussi avec 30 degrés aujourd’hui.

  • Formation des pilotes roumains et ukrainiens à Fetești

    Formation des pilotes roumains et ukrainiens à Fetești

    Membre
    pendant une bonne cinquantaine d’années du Traité de Varsovie, dans laquelle
    l’Union soviétique avait réuni ses satellites communistes de l’Europe centrale
    et de l’est, la Roumanie, devenue entre temps un pays démocratique a adhéré il
    y a une vingtaine d’années à l’OTAN. Pourtant, la transition technologique et
    logistique est loin d’être achevée.

    L’armement d’origine soviétique de l’armée
    roumaine est graduellement remplacé par des équipements de combat occidentaux,
    produits par des pays au sommet de l’innovation technologie. Le centre
    accueilli par la base militaire 86 de Fetesti, dans le sud-est du pays a
    démarré les cours de formation théorique pour les pilotes roumains qui feront
    la transition depuis les vétustes appareils Mig 21 de conception soviétique aux
    aéronefs F16, beaucoup plus performants. Le centre de formation dispose déjà de
    cinq avions F16 et 18 appareils supplémentaires, envoyées par les Pays-Bas
    devraient arriver en Roumanie avant la fin de l’année. L’armée de l’air
    roumaine détient actuellement 17 F16, d’occasion, achetés au Portugal et a
    conclu avec la Norvège un contrat portant sur l’achat de 32 appareils
    supplémentaires, également utilisés.

    Qui fournit quoi?

    Le centre européen d’instruction de
    Fetesti a été réalisé en vertu d’un accord de collaboration entre les pays
    alliés de l’OTAN, conformément auquel le ministère roumain de la Défense met à
    la disposition une base aérienne, avec toutes ses facilités de formation, alors
    que les Forces aériennes néerlandaises contribuent avec des avions F16 et la
    célèbre compagnie américaine Lockheed Martin, le producteur des appareils,
    assure les instructeurs de vol et la maintenance.

    Le ministre roumain de la
    défense Angel Tîlvar a accompagné son homologue néerlandais Kajsa Ollongren et
    des diplomates occidentaux à l’inauguration du centre de formation de Fetesti. « Alors
    que la Roumanie recevra 32 appareils, pour nous il est extrêmement important de
    satisfaire le besoin de formation des pilotes. Les appareils F16 seront
    présents en Europe pour au moins une autre vingtaine d’années. Ils sont
    importants. Nous souhaitons avoir des pilotes aussi bien formés que
    possible. »
    a déclaré Angel Tîlvar.

    Parmi les bénéficiaires : surtout l’Ukraine

    Le
    centre de Fetesti accueillera des instructeurs de tous les Etats de l’OTAN pour
    former des cadets de tous les Etats membres de l’Alliance mais aussi d’Etats
    partenaires, y compris d’Ukraine envahie par les troupes russes. Sur le réseau
    X, ex-Twitter, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié son
    homologue roumain, Klaus Iohannis et le premier ministre néerlandais, Mark
    Rutte, pour avoir mis en pratique les accords visant la dotation des forces aériennes
    de l’Ukraine avec des avions occidentaux performants, ainsi que la formation
    des pilotes ukrainiens pour pouvoir piloter de tels appareils. A présent les
    pilotes de cet Etat participent à des programmes de formation aux Etats Unis et
    au Danemark. Selon les experts militaires, un cours de formation des pilotes
    ukrainiens à Fetesti devrait s’étendre sur six mois.

  • Solutions roumaines pour la numérisation de l’éducation

    Solutions roumaines pour la numérisation de l’éducation

    L’éducation compte parmi les domaines
    les plus complexes appelés à relever les défis que pose la pandémie de
    coronavirus. Dans beaucoup d’écoles, de lycées et d’universités de Roumanie,
    les cours sont dispensés exclusivement en ligne, y compris à Bucarest, la
    capitale, où le taux d’incidence des cas d’infection est de 3,91 pour mille
    habitants. L’enseignement à distance est un véritable défi surtout dans nombre
    de zones rurales ou défavorisées, où bien des élèves et des enseignants manquent
    d’équipements numériques de base et où la connexion à Internet est difficile.
    En plus, contraints de s’adapter aux conditions actuelles, les enseignants se
    posent de plus en plus souvent des questions telles que « quoi, comment,
    combien enseigner ? », ou encore « comment tester et évaluer ? ».

    Certains entrepreneurs spécialisés dans l’éducation proposent déjà des
    solutions numériques et pas seulement pour que cette adaptation aille de mieux
    en mieux. Tout devrait commencer par la réponse à la question « quoi
    adapter exactement ? », estime Dragoș Iliescu, professeur des
    universités et expert en psychopédagogie : « Personne ne sait
    exactement ce qu’il faut adapter. Une chose est sûre : on ne peut pas adapter
    des contenus, dans le sens où l’on ne peut ni supprimer ni ajouter du contenu.
    Or, je crains que ce soit justement ce à quoi tendent certains décideurs du système
    : « C’est une année difficile. Pourquoi ne pas ôter du cursus tel ou tel contenu
    ? » Pourtant, enlever ou ajouter du contenu n’est pas une solution pendant
    cette période. S’il n’est pas conseillé de modifier le cursus, il est possible
    d’adapter le contenu des cours. Il n’y a presque rien qui ne puisse être
    enseigné à distance, par le biais de la numérisation. Pour presque n’importe
    quelle leçon dans n’importe quelle discipline, on peut imaginer une nouvelle
    façon d’enseigner. Par conséquent, puisqu’on peut enseigner le contenu, on
    pourra certainement procéder à l’évaluation des acquis aussi, grâce à la
    technologie. Le problème, c’est qu’il n’y a pas assez de flexibilité chez tous
    les acteurs, pas seulement les enseignants, pour faire ce saut et adapter le
    contenu à l’enseignement en ligne ou bien qu’il n’existe pas assez de
    ressources. Certaines de ces adaptations sont assez difficiles à réaliser ou
    raisonnablement difficiles au-delà des compétences des enseignants. »


    A première vue, l’évaluation en ligne semble plus facile à réaliser que
    l’enseignement. Pourtant, les choses ne sont pas si simples que cela, précise
    Dragoș Iliescu : « Là aussi, les choses sont moins simples qu’elles ne
    le paraissent, car alors que le numérique résout certains problèmes, d’autres
    surgissent. Par exemple, vous concevez un test auquel puisse avoir accès tout
    enfant, de n’importe quel coin du pays. Le problème qui apparaît alors, c’est
    la sécurité. Combien de fois pourrait-on utiliser un test que n’importe quel
    enfant peut copier par une capture d’écran pour ensuite le distribuer à ses collègues
    ? Heureusement qu’il existe des technologies pour y remédier, car ce n’est pas
    la première fois que l’on est confronté à ce problème. D’autres pays y ont
    trouvé des solutions bien avant nous. Mais pour résoudre ce problème, il faut plus
    de ressources et des investissements plus importants. L’option selon laquelle
    c’est une année difficile, il vaut mieux réduire autant que possible la
    matière à enseigner et supprimer les tests d’évaluation semestrielle est
    absurde. Il n’est pas normal d’éliminer maintenant ces tests-là, qui font
    partie du feedback formatif. Bref, dans ces conditions malheureuses et hors du
    commun, la solution n’est pas de supprimer quelque chose dont on a besoin, mais
    de trouver des alternatives permettant de poursuivre cette activité
    . »


    La plate-forme BRIO.RO, lancée par
    Dragoș Iliescu, est un exemple que l’évaluation peut aller de l’avant. Elle
    propose des tests qui combinent évaluation et apprentissage de manière à ce
    que, au final, en plus des points obtenus par l’apprenant, l’on parvienne
    également à évaluer plus en détail son niveau de compétence dans un domaine.
    Dragoș Iliescu : « En fait, passer un test, c’est apprendre. Le test,
    c’est peut-être la meilleure méthode d’apprentissage profond. Il est lui-même
    est une activité d’apprentissage, car il structure l’information à un niveau
    supérieur, encourage la métacognition. Bref, c’est la meilleure chose que l’on
    puisse faire en vue de la sédimentation des informations et de leur
    interconnexion au cours des différentes activités pratiques. De plus, il offre
    un retour sur le processus d’apprentissage : il indique ce que l’on sait ou
    quelles sont nos lacunes et sur quoi il faudrait insister. Les tests guident
    donc notre apprentissage, le surveillent et nous permettent de planifier de
    nouvelles activités d’apprentissage. »

    Établi depuis plusieurs
    années au Royaume-Uni, Paul Balogh a développé diverses ressources pédagogiques
    numériques allant des manuels électroniques aux plates-formes d’enseignement
    numérique telles que Hypersay. Il collabore avec des institutions universitaires
    et académiques prestigieuses du Royaume-Uni, ainsi qu’avec des enseignants de
    Roumanie. Comment il a interagi avec ces derniers ? Voici la réponse de Paul
    Balogh: « La Roumanie n’a pas eu la meilleure réaction, dans le sens où
    le ministère de tutelle a très peu aidé les enseignants, voire pas du tout.
    Toutefois, au niveau individuel, beaucoup d’enseignants se sont très bien
    débrouillés. Ils ont réussi à résoudre les problèmes par eux-mêmes, en
    autodidactes. Ils ont appris tout seuls à utiliser des plateformes en ligne
    pour les conférences et l’apprentissage. Je trouve cela merveilleux et je suis
    étonné que l’on n’en parle pas davantage dans l’espace public. Dans d’autres
    pays, les ministères ont eu une approche plus cohérente et ont agi de concert
    avec les établissements scolaires. Ils ont longtemps réfléchi aux différentes
    solutions possibles et les ont appliquées. C’est donc le soutien du ministère
    qui fait la différence. »


    De manière individuelle, chaque enseignant a fait preuve d’une plus
    grande adaptabilité que de nombreuses institutions publiques, explique Paul
    Balogh, qui conclut : « Nos relations avec les enseignants roumains
    demeurent plutôt individuelles. Certains professeurs qui enseignent à
    différentes écoles – privées et publiques – souhaitent utiliser notre
    plateforme, mais le soutien, notamment financier, est quasiment inexistant
    quand il s’agit d’acheter de tels logiciels. Il n’est pas rare que les
    enseignants se voient contraints de payer ces logiciels de leur propre poche,
    ce qui n’est pas normal. Au niveau institutionnel, que ce soit à celui du
    ministère, des universités ou des écoles, nous n’avons aucune collaboration de
    ce type en Roumanie. Il n’y a que quelques professeurs enthousiastes qui
    utilisent chaque jour notre plateforme pour mieux enseigner en ligne.
    »

    La pandémie et les restrictions qui en
    découlent pour l’enseignement classique offrent aux enseignants l’occasion de
    se montrer libres et créatifs, en s’appuyant sur la technologie numérique pour
    transmettre les différents savoirs. (Trad. Mariana Tudose)







  • Plusieurs scénarios pour la rentrée scolaire

    Plusieurs scénarios pour la rentrée scolaire

    Déroulés à distance depuis le mois de mars, quand la pandémie s’est déclarée en Roumanie aussi, les cours reprendront bientôt en Roumanie. Prévue le 14 septembre, selon le calendrier scolaire national, la rentrée est frappée d’incertitudes. A l’heure où l’on parle, trois scénarios sont toujours possibles : la présence des élèves en salle de classe, la présence de la moitié des élèves sur place et de l’autre moitié en ligne ou encore l’enseignement à distance.

    Le choix sera fait suite à l’évaluation de l’Institut national de la Santé publique, explique le ministre de la Santé, Nelu Tataru :« Le 7 septembre, l’Institut national de la Santé rendra public le résultat de l’évaluation de chacune des 3181 unités administratives- territoriales. Ce sera en fonction de ce résultat que les écoles opteront pour un des trois scénarios possibles. Le 10 septembre, le conseil administratif de chaque établissement scolaire devra informer aussi bien les comités pour les situations d’urgence de la ville de Bucarest ou des autres départements du pays, que les Directions départementales de la santé publique et les Inspections scolaires territoriales de la façon dont il décidera d’organiser les cours. »

    Le ministre a fait également savoir que ce ne sera pas aux professeurs de faire le tri des élèves, mais au personnel médical et que le port de masque sera obligatoire pour tout le monde : élèves et professeurs. Pour sa part, la ministre de l’Education nationale, Monica Anisie, a expliqué que des guides ont été élaborés pour chaque cycle d’enseignement afin d’expliquer les méthodes d’organisation et de bon déroulement des activités scolaires à la maternelle, à l’école primaire, au collège ou encore au lycée. Le Ministère de l’Education a également mis en place un portail d’information et des lignes vertes pour faciliter la communication entre élèves, parents et enseignants. Monica Anisie :« On a décidé de mettre en place un numéro vert afin de répondre aux questions des élèves et de leurs parents. Une autre ligne verte sera ouverte à l’intention des chefs d’établissements scolaires et des autorités publiques locales qui ont besoin d’un financement européen. »

    Et Monica Anisie d’ajouter que chaque enseignant devra structurer ses cours afin de prévenir les décalages entre ses élèves. Dans un arrêté commun rendu public récemment, les deux ministères – de la Santé et de l’Education – ont énuméré les mesures sanitaires que les écoles seront obligées à mettre en place. Du coup, l’accès des élèves dans l’établissement se fera par plusieurs entrées, à des intervalles horaires fixés d’avance et sur des trajets préétablis censés préserver la distanciation physique. Un tri épidémiologique aura lieu chaque jour, avant le début des classes. (trad. Ioana Stancescu)

  • Radio Pelicam, la radio de l’environnement

    Radio Pelicam, la radio de l’environnement

    Radio
    Pelicam est une radio éphémère, elle dure quelques jours par an seulement. Mais
    Radio Pelicam est surtout un atelier de journalisme radio. Il se déroule depuis
    cinq ans dans le cadre du festival de film environnemental du même nom. Le festival,
    lui, est déjà arrivé à sa 8e édition, et a lieu tous les ans dans le
    sud-est de la Roumanie, à Tulcea, la porte d’entrée dans le delta du Danube. Le
    stage se déroule aussi à Tulcea, mais pas uniquement. Les stagiaires se
    déplacent un peu partout dans le delta pour réaliser leurs reportages et donner
    ainsi une vision du terrain la plus proche de la réalité.

    Plongée dans l’ambiance animée de la rédaction de Radio Pelicam en compagnie d’Elena Diaconu.

    (Pour écouter les productions de Radio Pelicam, c’est par ici)



  • Solutions pour l’intégration des jeunes sans diplôme, sans formation et sans emploi.

    Solutions pour l’intégration des jeunes sans diplôme, sans formation et sans emploi.

    Bucarest a accueilli au mois de mars une série d’événements consacrés à la situation des NEET, ces jeunes âgés de 15 à 24 ans, sans diplôme, sans formation et sans emploi. Mal insérée et avec un avenir professionnel hypothétique, cette catégorie recense un taux inquiétant par rapport à la population active de Roumanie. Contrairement au reste des pays européens où la moyenne des jeunes sans emploi et hors du système scolaire est à 12%, en Roumanie ce taux se situe à un 18% inquiétant, selon des statistiques datant de 2011. Concrètement, ils seraient entre 400 et 500 milles, un chiffre qui ne prend pourtant pas en compte les jeunes non recensés par les institutions compétentes. Dans ce contexte, le groupe de réflexion Social DOers a organisé une conférence nationale, l’occasion pour lancer la plateforme

    La coalition européenne de défense des droits des jeunes NEET. Financée par le programme européen Erasmus+ et lancée à Bruxelles en janvier dernier, cette idée met en lumière le caractère européen de la question des jeunes sans emploi et sans formation. Car tous les pays membres s’y confrontent plus ou moins, lance Veronica Stefan, présidente du groupe Social Doers : «Par cette initiative-pilote, nous nous penchons sur la situation des NEET dans six Etats dont la Roumanie. Le projet prend aussi en compte le cas de pays tels la Grande Bretagne ou l’Autriche où le taux des NEET est bien faible. S’y ajoutent le Portugal, l’Italie et la Belgique. Cela nous a permis de constater qu’il faut déployer des efforts communs pour solutionner le problème. Une plateforme nous permettrait de réunir autour d’une même table les ONG qui se battent pour ces jeunes, les partenaires sociaux et les décideurs politiques. C’est donc une initiative qui concerne aussi bien les ONG, que les syndicats, les patronats et les députés européens, puisque ce sont eux qui assurent la participation des citoyens aux décisions européennes.»

    Victor Negrescu figure parmi les députés européens préoccupés par l’avenir des jeunes, surtout des ceux inactifs. Bien que l’UE ait lancé plusieurs programmes à leur intention, le député roumain reste pourtant réservé : «Il faut préciser que la plupart de ces programmes ont un caractère global et général. Or, nous avons besoins d’un plus grand nombre d’approches ciblées sur les jeunes NEET, afin que cette catégorie de la population européenne, forte de quelque 21 millions de personnes, ressente vraiment les bénéfices qui en découlent. Lors des débats menés à Bucarest, j’ai essayé de plaider en faveur de programmes reposant sur les besoins personnalisés de ces jeunes, besoins que nous devrions mieux identifier au niveau local.»

    A l’heure où l’on parle, le nombre des jeunes roumains inactifs avoisine les 500.000. Un chiffre qui, rapporté au pourcentage des actifs, ne semble pas trop inquiétant. En fait, la situation est beaucoup plus grave. Au fur et à mesure que ces jeunes prennent de l’âge, ils restent inactifs et deviennent de plus en plus nombreux. Si le taux est de 18% dans le cas des moins de 25 ans, ce pourcentage monte à 25% pour les moins de 30 ans et se maintient autour de 20% dans le cas des personnes inactives âgées de moins de 35 ans. Nous voilà donc confrontés à toute une génération de jeunes vivant en marge de la société. Une réalité qui nous coûte cher, s’inquiète Veronica Stefan : «Une agence européenne estime qu’en 2011, la Roumanie dépensait, ou plutôt perdait environ 2 milliards d’euros, soit 1,54% de son PIB. Cela signifie que près d’un demi-million de jeunes roumains recevaient une aide sociale minimale, sans produire la moindre contribution à la richesse nationale. Autrement dit, chaque année, les jeunes de moins de 25 ans produisent une perte économique d’environ 2 milliards d’euros. »

    Si nous ajoutons à ce tableau le phénomène du vieillissement de la population, visible en Roumanie, mais aussi à travers l’Europe, phénomène qui s’accompagne du besoin d’avoir le plus grand nombre d’individus actifs, nous comprenons mieux à quel point la recherche de solution est importante, y compris par le biais de la plateforme La coalition européenne de défense des droits des jeunes NEET. Veronica Stefan, présidente du groupe Social Doers, explique : «Ce que nous espérons obtenir par la mise en dialogue de tous ces partenaires c’est d’abord une implication plus grande des ONG qui devraient profiter de leur rôle pour essayer de rapprocher les NEET des institutions publiques. Car, une fois arrivés en marge de la société, ces jeunes ne réussissent pas à s’en sortir tous seuls et, parfois, ils renoncent à le faire. Ensuite, on essaie de convaincre les institutions d’adopter une politique beaucoup plus flexible. Jusqu’à présent, on a surtout privilégié des projets à durée plutôt fixe et financés par des fonds structurels, et du coup, on a oublié ce qui se passe effectivement avec tous ces jeunes. Il serait important de mettre en place des programmes continus, qui proposent une approche plus personnalisée.»

    Il est donc nécessaire de commencer par identifier tous ces jeunes sans emploi et hors système scolaire pour leur offrir par la suite des solutions en fonction de leurs problèmes individuels. Parallèlement, il nous faut lancer des programmes nationaux soutenus par des politiques publiques.

  • Education et information, deux éléments clé de l’époque actuelle.

    Education et information, deux éléments clé de l’époque actuelle.

    En 2017, l’éducation pour
    tous n’est toujours pas un acquis. C’est le cas de différentes catégories de la
    population, dont notamment les jeunes filles de milieux défavorisés. Un projet
    éducationnel fonctionne en Roumanie à leur intention, un projet porté par plusierus
    grandes compagnies internationales implantées ici. Nous en parlons avec Adela
    Ciurel, de la compagnie Orange.




  • Compétences digitales et formation tout au long de la vie

    Compétences digitales et formation tout au long de la vie

    Pour bien correspondre aux exigences du marché de la main d’œuvre, petit conseil: lancez-vous dans la maîtrise des compétences numériques indispensables pour une insertion professionnelle à succès. Malheureusement, les statistiques européennes font état de problèmes sévères au niveau de la maîtrise de ces compétences. 40% de la population européenne affiche un niveau limité de telles aptitudes, tandis que le pourcentage des adultes inscrits dans des programmes de formation tout au long de leur vie active avoisine à peine les 11%.

    La situation est encore plus dramatique en Roumanie où 74% de la population âgée de 16 à 74 ans manque de compétences numériques élémentaires, tandis que le pourcentage des adultes en formation professionnelle continue n’est que de 1%. Une situation signalée par les syndicats qui tirent la sonnette d’alarme quant à l’écart de plus en plus grand entre le curriculum scolaire et les exigences sur le marché de l’emploi.

    Au micro, Bogdan Hossu, président de la Confédération nationale syndicale Cartel Alfa: « Les jeunes inscrits dans l’enseignement supérieur manifestent un intérêt plutôt faible vis-à-vis des compétences informatiques. Ceci prouve que la formation élémentaire ne suffit pas pour leur offrir des informations pertinentes sur la structure du marché de l’emploi et sur les orientations professionnelles censées leur donner une perspective adéquate sur leur futur emploi. De nos jours, l’enseignement roumain s’avère plutôt inefficace, ce qui nous amène à formuler quelques conseils. Premièrement, assurer une collaboration avec le marché du travail à travers les employeurs et les syndicats. Deuxièmement, offrir aux adultes une formation continue».

    Et puis, comme l’avait dit le ministre du Travail, Dragos Paslaru, il faudrait œuvrer à renforcer les rapports entre les deux domaines d’intérêt dans ce cas: l’éducation et le marché de l’emploi : « On a encore tendance à travailler en silo. Cela signifie que le système d’éducation est tenu pour responsable de la formation et du règlement des capacités professionnelles. Chez nous, il existe toujours une autorité chargée des qualifications, ce qui alimente le conflit entre le ministère de l’Education et celui de l’Emploi. C’est complètement absurde. Cela fait déjà un mois que j’ai entamé des pourparlers avec le ministre de l’Education au sujet d’une coopération institutionnelle et l’idée semble lui plaire. Jusqu’à présent, on a échoué dans nos tentatives de créer une relation efficace entre les domaines gouvernemental et privé et c’est une direction dans laquelle on doit œuvrer davantage».

    Un domaine où la coopération interministérielle devrait fonctionner est celui de l’enseignement par alternance où la formation professionnelle a lieu parallèlement en entreprise et dans des centres de formation. Le ministère de l’Education a entrepris déjà plusieurs démarches en ce sens, constate la conseillère du ministre de l’Education, Mme Margareta Ivan: « A l’heure où l’on parle, notre ministère est très préoccupé par ce modèle examiné à maintes reprises depuis le début de l’année. Il sera bientôt mis en œuvre à travers la promotion d’un paquet législatif censé ouvrir les portes à un enseignement qui privilégie le côté pratique et un plus d’implication de la part des employeurs».

    Le récent curriculum pour l’enseignement secondaire comporte déjà des cours d’informatique dans le contexte où des notions de base des TI sont considérées comme fondamentales pour accéder à n’importe quel emploi, affirme Raluca Predoi, manager dans une société multinationale : «Les compétences informatiques sont très importantes puisque même l’interview d’embauche se déroule en ligne. Et puis, elles servent aux salariés pour mener à bon terme toutes leurs responsabilités, depuis la communication jusqu’aux rapports électroniques comportant leurs performances. Malheureusement, l’école ne développe pas très bien ce genre de compétences. Prenons l’exemple d’une feuille de calcul Excel. Bien que l’on nous apprenne à en faire pendant les années d’école, ces feuilles sont souvent en dessous de nos attentes qui, attention, ne sont pas exagérées».

    Quant à une collaboration avec le système d’éducation afin d’assurer la formation de ses futurs salariés, Raluca Predoi avoue que sa société n’a pas rencontré de tels problèmes: «L’entreprise que je représente intéresse aussi bien les employés issus d’un milieu académique que les diplômés de l’enseignement professionnel. Dans les deux cas, on a collaboré très bien à travers des partenariats conclus aussi bien avec les universités qu’avec les collèges techniques. On a déjà entamé un dialogue avec les autorités gouvernementales sans atteindre pourtant le niveau de maturité espéré ».

    En attendant, la Commission européenne a lancé au niveau communautaire le nouvel agenda des compétences numériques afin d’améliorer l’apprentissage des habilités nécessaires pour une meilleure insertion sur le marché de l’emploi.

  • Rencontres franco-roumaines du tourisme

    Rencontres franco-roumaines du tourisme

    67e mondiale en 2014, elle se retrouvait ni plus ni moins que 6e en 2016. Pas besoin de se leurrer, pourtant. Entre ces hiérarchies, dont les critères sont parfois flous, et la réalité sur le terrain, l’écart est de taille. 2 millions 230 mille touristes étrangers ont visité la Roumanie en 2015. Un chiffre modeste par rapport aux quelques 9 millions 500 mille personnes ayant préféré la Bulgarie ou la Hongrie voisines, ou carrément une goutte d’eau devant les 84 millions de touristes étrangers affichés par la France, première destination touristique mondiale. Comment booster cette fréquentation ? Quels sont les manques ? Qu’est-ce la Roumanie fait mal ou ne fait pas du tout dans ce secteur ? Ces sujets sont au cœur des débats à l’occasion des Rencontres franco-roumaines du tourisme, un programme annuel ciblé sur la formation dans le secteur touristique, soutenu par l’Ambassade de France et l’Institut français de Roumanie, le Secrétariat roumain d’Etat pour le tourisme et le Ministère roumain de l’Education. La tournée de ce projet à travers la Roumanie se termine ici, à Timisoara, d’où ce magazine est diffusé, en partenariat avec RRTM. RRI Spécial, c’est maintenant sur RRI, la voix de la diversité.



  • Stratégie contre l’abandon scolaire en Roumanie

    Stratégie contre l’abandon scolaire en Roumanie

    Le gouvernement de Bucarest a adopté mercredi une stratégie visant à diminuer le nombre de jeunes qui renoncent à leurs études après les 8 premières années. La Roumanie enregistre d’ailleurs un des taux de décrochage scolaire précoce le plus élevé de l’UE – soit 17,3%, en 2013, ce qui la plaçait sur la 5e place, après l’Italie, le Portugal, l’Espagne et Malte.

    La stratégie vise à réduire graduellement de 6%, jusqu’en 2020, le nombre de jeunes âgés de 18 à 24 ans qui ont effectué 8 années d’études, sans aucune autre scolarisation ou formation professionnelle ultérieure. Le décrochage scolaire précoce est plus fréquent au sein de certains groupes à risque: jeunes des communautés rurales, jeunes provenant de familles à faibles revenus, roms et autres minorités, élèves recalés à plusieurs reprises. Les responsables attirent l’attention sur le fait que l’abandon scolaire a un impact social et économique important. Les jeunes se trouvant dans cette situation risquent de se retrouver au chômage ou de gagner moins s’ils trouvent un emploi.

    Les estimations concernant les compétences professionnelles en Europe indiquent qu’à l’avenir un seul emploi sur 10 pourra être occupé par une personne ayant abandonné l’école précocement. La stratégie comporte 4 piliers et 6 programmes qui prévoient des mécanismes, des mesures de prévention, d’intervention et de compensation. Le gouvernement de Bucarest se propose d’assurer l’accès de chaque enfant à une forme d’enseignement ou de formation professionnelle avant l’âge de 16 ans et 10 années d’étude. Le 1er pilier vise à assurer à tous les jeunes l’accès à une éducation de qualité, par l’intermédiaire de deux programmes.

    Ceux-ci doivent accroître l’accès des enfants aux soins et à l’éducation précoce, élargir l’éventail des services d’éducation précoce destinés aux enfants de moins de 3 ans, assurer un enseignement primaire et secondaire (niveau collège) de qualité. Le 2e pilier vise à assurer la scolarisation obligatoire pour tous les enfants. Cette étape sera notamment consacrée au développement des systèmes d’avertissement et d’intervention précoce auprès des enfants qui risquent d’abandonner l’école.

    Les mesures de prévention et d’intervention seront élargies – et ce sera aussi le cas du programme « L’école après les cours ». Le 3e pilier vise à réintégrer au système d’éducation les personnes ayant quitté l’école précocement, par l’intermédiaire du programme « La deuxième chance ». Enfin, le dernier pilier vise à assurer un soutien institutionnel approprié, par la création d’un milieu favorable à la mise en place, au suivi et à l’évaluation de la stratégie. (Trad. : Dominique)

  • L’éducation à domicile

    L’éducation à domicile

    L’Education à domicile ou homeschooling, légalisée dans certains pays, est pratiquée en Roumanie aussi, même si elle n’est pas stipulée expressément dans la loi sur l’enseignement. Il existe, cependant, des solutions légales à cela, plutôt similaires à l’enseignement à distance. Ainsi l’enfant peut-il être scolarisé dans un pays étranger, où l’éducation à domicile est légiférée ou bien qui autorise l’enseignement par correspondance pour les élèves de primaire, de collège et de lycée.



    Magdalena Balica, experte à l’Institut des sciences de l’éducation, détaille les motivations de ce choix: « Depuis un certain temps, nous constatons l’intérêt accru pour cette option des parents mécontents de notre système éducatif. Pourtant, légiférer le droit à l’enseignement à domicile est un sujet délicat. A mon avis, les parents qui décident de garder leurs enfants à la maison, tout en se proposant de leur offrir un environnement propice à l’instruction, assument une grande responsabilité ».



    C’est le cas de Gabriel Curcubet, pasteur de l’Eglise presbytérienne de la ville d’Odorheiu-Secuiesc, père de quatre enfants, âgés de 13 à 18 ans, tous instruits à domicile: « En tant que pasteur presbytérien, j’ai aussi une approche chrétienne et sociale. Je pense aux acquis de l’enfant en milieu social et à la conduite qu’il devrait y adopter. Or, à la maison, l’enfant s’approprie mieux certaines règles de comportement ou différents principes éthiques que l’école ne parvient pas à lui inculquer. Nous avons adopté plusieurs méthodes d’enseignement. Par exemple, nous nous sommes chargés de l’éducation à domicile de l’aîné jusqu’à ses 13 ans, après quoi, nous l’avons inscrit à des écoles à l’étranger, respectivement aux Etats-Unis et en Hongrie. Dans cette dernière, il pouvait suivre des cours par correspondance ou via Skype. Il s’est préparé tout seul pour les examens de langue SAT et TOEFL. Ses résultats ayant été des meilleurs, il peut maintenant postuler pour une université étrangère. Nos trois autres enfants sont inscrits dans un établissement scolaire des Etats-Unis, mais c’est toujours nous, les parents, qui prenons en charge l’essentiel de leur instruction. Enfin, nous ne leur enseignons pas toutes les disciplines. Certaines choses, ils les apprennent tout seuls ou à l’aide de logiciels dédiés».



    Comme les méthodes de l’enseignement à domicile diffèrent de celles utilisées dans les écoles, il est naturel que les moyens d’évaluation soient eux aussi différents. Gabriel Curcubet: « Les tests ne ressemblent point à ceux des établissements publics. Dans ces derniers, l’évaluation débouche sur une note. Si un enfant ne maîtrise pas telle ou telle connaissance, il reçoit une mauvaise note et la leçon continue. Notre approche est toute différente. Nous pensons que les enfants doivent vraiment s’approprier les connaissances respectives et pour ce faire nous prenons tout notre temps. D’ailleurs, l’éducation à domicile permet par exemple de parcourir en une seule semaine la géographie de CM2. A l’école, les enfants sont facilement distraits. En plus, il faut mettre un bon bout de temps pour aller en classe et puis pour rentrer chez soi. Bref, un quart d’heure d’instruction à la maison avant le petit-déjeuner profite beaucoup plus à l’enfant qu’une heure de classe».



    Toutefois, la question que se posent certains sceptiques est celle de savoir si ces enfants ne se sentent pas isolés. La réponse de Gabriel Curcubet est négative et argumentée par la multitude d’activités de bénévolat et par les sports d’équipe auxquels ses enfants participent. Les spécialistes en éducation estiment pourtant que l’interaction avec les enfants du même âge est propice tant au jeu et à la socialisation qu’à l’apprentissage.



    Voici les explications de Magdalena Balica, experte à l’Institut des sciences de l’éducation: « A mon sens, maintenant que nous disposons d’immenses ressources grâce aux nouvelles technologies, l’école n’a plus l’apanage de la diffusion des savoirs. Je ne crois pas qu’un enfant non scolarisé n’ait pas assez de chances d’atteindre son potentiel maximum. Il n’est pas moins vrai, cependant, que l’apprentissage institutionnalisé a des composantes sociales importantes aussi. Certaines théories récentes révèlent qu’un enfant se trouvant devant une discipline d’étude peut atteindre son potentiel maximum en apprenant tout seul. Pourtant, l’interaction avec un individu du même âge pendant l’apprentissage lui permet de faire un saut, connu sous le nom de zone proximale de développement”. En clair, la perception de l’enfant sur l’objet de l’apprentissage est confrontée avec celle d’une autre personne. Faire des comparaisons, rapporter sa compréhension des choses à celle des autres, cela suppose une réflexion à même de produire des bonds extraordinaires de l’apprentissage. »



    Les cas individuels mis de côté, Magdalena Balica estime que la Roumanie n’est pas prête à légiférer cette alternative éducationnelle, étant donné l’important taux d’abandon scolaire dans ce pays: « Adopter du jour au lendemain une loi permettant l’éducation à l’école dans n’importe quelles conditions serait une grande perte puisque ces parents en situation difficile pourraient l’interpréter comme une excuse en plus de ne plus envoyer leurs enfants à l’école. C’est un risque que nous ne pouvons pas assumer. Au contraire, ces catégories sociales ont besoin d’appui pour envoyer leurs enfants à l’école. Les pays qui ont légiféré cette option possèdent des systèmes d’évaluation des connaissances des enfants très bien mis au point et capables de reconnaître les différentes capacités des enfants. En Roumanie, il y a encore des choses à faire pour améliorer le système d’évaluation des compétences de chaque enfants à un certain âge. Probablement qu’à l’avenir l’option de l’instruction à domicile fonctionnera dans la mesure où nous réussissons à utiliser les nouvelles technologies. Et de ce pont de vue, à présent, la situation de la Roumanie n’est pas des meilleures. »



    Et pourtant Gabriel Curcubet, par le biais de l’ONG qu’il représente, à savoir l’Association Home Schooling Romania, a contacté déjà près de 300 familles roumaines qui pratiquent l’éducation à domicile. Et le nombre de personnes qui prennent en compte cette alternative serait encore plus important, affirme M Curcubet. Mais les négociations avec les représentants du Ministère de l’Education pour la légiférer ont échoué jusqu’ici. (trad.: Mariana Tudose, Alex Diaconescu)

  • 18.07.2014 (mise à jour)

    18.07.2014 (mise à jour)

    Avion – Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a confirmé quun Roumain a double nationalité se trouvait à bord de lavion de Malaysian Airlines abattu dans lest de lUkraine, sans fournir dautres détails. L’espace aérien au-dessus de l’est de l’Ukraine a été fermé et tous les vols ont été dirigés via d’autres pays, y compris la Roumanie. Plus de la moitié des passagers étaient Néerlandais, mais l’avion transportait aussi des voyageurs Australiens, Indonésiens, Britanniques, Allemands, Français, Belges, Philippins et un Canadien. La nationalité de plusieurs dizaines de personnes à bord de l’avion demeure inconnue. En mars dernier, un autre avion de Malaysia Airlines avait disparu sans aucune trace alors qu’il était en route vers la Chine.



    Formation — Quatre navires militaires appartenant à l’OTAN et faisant partie du Groupement naval de lutte contre les mines marines se trouvent actuellement en Roumanie, dans le port de Constanta, pour participer à des activités d’instruction des militaires roumains et étrangers. La visite fait partie d’un plan d’activités internationales prévu par les Forces navales roumaines pour l’année en cours. Le groupement naval déployé en Roumanie est une force multinationale intégrée spécialisée dans des actions de mouillage et de dragage des mines. Cette force est composée de deux navires italiens, un turc et un autre britannique. Ces bâtiments de guerre quitteront lundi le port de Constanta pour participer à des exercices en mer Noire aux côtés de navires et d’hélicoptères roumains.



    Economie — La Banque européenne pour Reconstruction et Développement a une contribution importante au développement économique de la Roumanie — a déclaré vendredi le président Traian Bàsescu, lors d’une rencontre avec les membres de la direction de la BERD. Le chef de l’Etat a affirmé que les secteurs pour lesquels la Roumanie a le plus besoin de l’expérience de la BERD sont les investissements étrangers, l’industrie alimentaire, l’infrastructure, l’absorption des fonds européens et le secteur de l’énergie. Le président Traian Bàsescu a aussi parlé de la situation actuelle de l’économie roumaine, de l’importance d’assurer la prédictibilité et la stabilité pour le milieu d’affaires ainsi que des risques qui peuvent influer sur l’évolution de l’économie, dans les années à venir.



    Voitures — En Roumanie, les ventes de voitures neuves ont augmenté de près d’un tiers durant la première moitié de cette année par rapport au semestre antérieur. Dans le cas des ventes de la marque autochtone Dacia Groupe Renault, les ventes ont progressé de plus de 60%. En échange, les transactions avec des véhicules d’occasion en provenance de l’étranger ont baissé de près de 20% au premier semestre de l’année. Par ailleurs, dans les 29 Etats de l’UE, les immatriculations de voitures Dacia ont progressé de 35%, durant la période janvier — juin 2014, par rapport aux six mois précédents.



    Coopération — La Roumanie appuie le Monténégro dans ses démarches d’intégrer l’UE et dans l’OTAN — a déclaré vendredi à Podgorica le chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlàtean, lors d’une entrevue avec son homologue Igor Luksic, annonce le Ministère roumain des Affaires étrangères. Le ministre roumain, qui a fait une visite officielle d’une journée dans ce pays, a discuté avec le ministre de l’économie, Vladimir Kavaric des aspects liés aux investissements mutuels et la hausse des échanges commerciaux bilatéraux. On a aussi discuté de la coopération dans le domaine de l’énergie, les deux gouvernements examinant la possibilité d’exporter l’énergie électrique roumaine nécessaire à l’économie du Monténégro ainsi que la participation des compagnies roumaines aux projets d’infrastructure énergétique dans ce pays. Selon la diplomatie de Bucarest, cette visite officielle d’une journée au Monténégro du ministre Corlàtean a été dédiée, entre autres, à la commémoration avec les autorités locales d’une année depuis le tragique accident routier lors duquel 18 citoyens roumains ont perdu leurs vies l’année dernière.



    Foot — Le club roumain de foot Petrolul Ploiesti a vaincu à domicile l’équipe albanaise Flamurtari Vlora sur le score de 2 buts à 0, dans la première étape du deuxième tour de l’Europa League. Le deuxième club roumain présent dans cette compétition, CFR Cluj, a fait match nul (0 partout) face aux Serbes de Jagodina. Le match retour est prévu la semaine prochaine. Egalement dans la Ligue Europa, le vice-champion de Roumanie Astra Giurgiu est automatiquement qualifié au troisième tour de la compétition. Mercredi, le club champion de Roumanie, Steaua Bucarest, a battu en Norvège le Stroemsgodset IF, dans les préliminaires de la Ligue des Champions.

  • 18.07.2014

    18.07.2014

    Avion – Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a confirmé quun Roumain a double nationalité se trouvait à bord de lavion de Malaysian Airlines abattu dans lest de lUkraine, sans fournir dautres détails. L’espace aérien au-dessus de l’est de l’Ukraine a été fermé et tous les vols ont été dirigés via d’autres pays, y compris la Roumanie. Plus de la moitié des passagers étaient Néerlandais, mais l’avion transportait aussi des voyageurs Australiens, Indonésiens, Britanniques, Allemands, Français, Belges, Philippins et un Canadien. La nationalité de plusieurs dizaines de personnes à bord de l’avion demeure inconnue. En mars dernier, un autre avion de Malaysia Airlines avait disparu sans aucune trace alors qu’il était en route vers la Chine.



    Formation — Quatre navires militaires appartenant à l’OTAN et faisant partie du Groupement naval de lutte contre les mines marines se trouvent actuellement en Roumanie, dans le port de Constanta, pour participer à des activités d’instruction des militaires roumains et étrangers. La visite fait partie d’un plan d’activités internationales prévu par les Forces navales roumaines pour l’année en cours. Le groupement naval déployé en Roumanie est une force multinationale intégrée spécialisée dans des actions de mouillage et de dragage des mines. Cette force est composée de deux navires italiens, un turc et un autre britannique. Ces bâtiments de guerre quitteront lundi le port de Constanta pour participer à des exercices en mer Noire aux côtés de navires et d’hélicoptères roumains.



    Voitures — En Roumanie, les ventes de voitures neuves ont augmenté de près d’un tiers durant la première moitié de cette année par rapport au semestre antérieur. Dans le cas des ventes de la marque autochtone Dacia Groupe Renault, les ventes ont progressé de plus de 60%. En échange, les transactions avec des véhicules d’occasion en provenance de l’étranger ont baissé de près de 20% au premier semestre de l’année. Par ailleurs, dans les 29 Etats de l’UE, les immatriculations de voitures Dacia ont progressé de 35%, durant la période janvier — juin 2014, par rapport aux six mois précédents.



    Foot — Le club roumain de foot Petrolul Ploiesti a vaincu à domicile l’équipe albanaise Flamurtari Vlora sur le score de 2 buts à 0, dans la première étape du deuxième tour de l’Europa League. Le deuxième club roumain présent dans cette compétition, CFR Cluj, a fait match nul (0 partout) face aux Serbes de Jagodina. Le match retour est prévu la semaine prochaine. Egalement dans la Ligue Europa, le vice-champion de Roumanie Astra Giurgiu est automatiquement qualifié au troisième tour de la compétition. Mercredi, le club champion de Roumanie, Steaua Bucarest, a battu en Norvège le Stroemsgodset IF, dans les préliminaires de la Ligue des Champions.

  • La reconversion professionnelle des enseignants

    La reconversion professionnelle des enseignants

    Ce n’est plus un secret, la situation financière des enseignants n’est pas du tout brillante. Pire encore. Les postes dans l’éducation ne sont pas recherchés, même ceux ayant exercé le métier de pédagogue choisissant de se réorienter, en raison du salaire trop bas et du stress toujours plus difficile à supporter.



    La situation s’est détériorée davantage en raison de la crise mondiale lorsqu’en Roumanie les salaires des enseignants se sont vu couper de 25% en raison de l’austérité budgétaire. Quels en ont été les effets? Eh bien, il paraît que ces 3 dernières années, 40 mille enseignants ont quitté le système d’enseignement. Et l’exode ne va pas s’arrêter là, relève le sondage intitulé « La vie du jeune enseignant », réalisé par la Fédération des Syndicats libres de l’Education — FSLI. Son président, Simion Hancescu, s’arrête sur les principaux résultats : « Une grande partie des sondés, soit plus de 41% envisagent de quitter le système d’enseignement dans les 5 prochaines années. Près de 30% ne sont pas décidés quand il s’agit de leur avenir professionnel. Les pourcentages sont inquiétants et les raisons sont multiples. Le revenu mensuel net d’un jeune enseignant se s’élève à environ 8 cent lei par mois, soir près de 180 euros. Avec un tel salaire, un enseignant peut à peine assurer sa subsistance. Dans pas mal de cas, ils continuent d’être soutenus financièrement par leurs familles. Il y a aussi ceux qui font la navette, c’est-à-dire qu’ils habitent en milieu urbain mais travaillent dans des localités rurales. Bien que selon la loi les dépenses pour faire la navette doivent être remboursées, peu de conseils locaux respectent cela. Par conséquent, il arrive qu’un enseignant dépense même la moitié de son salaire pour couvrir les frais de transport » .



    Dans l’enseignement secondaire, quitter son poste ne date pas d’hier. Et les raisons ne sont pas toujours financières. Ana a été institutrice 5 années durant ; elle avait embrassé ce métier juste après la fin de ses études au lycée pédagogique. Ce n’est pas l’argent qui l’a poussée à renoncer à son premier amour, car à l’époque elle était jeune et idéaliste. Elle n’a tout simplement pas agréé certains changements qui ont lieu au début des années 2000 : « On avait déjà commencé à nommer des directeurs et des adjoints aux directeurs selon des critères politiques. Les enseignants et le management ne se mettaient pas toujours d’accord. Quant aux changements, ils étaient formels, vu qu’en réalité, les salles de classe restaient les mêmes. C’était comme si on appliquait une nouvelle teinture à une clôture, sans tenir compte que la clôture en question était presque effondrée. En plus, je n’ai pas été d’accord avec cette décision d’alourdir, sans logique aucune, les cartables des élèves. Aujourd’hui, les élèves doivent porter des cartables très lourds, et ils perdent leur enfance quelque part entre 300 problèmes et 600 exercices, ce que je ne peux pas accepter » .



    De véritables conflits de mentalités ont opposé Ana d’un côté et les parents et enseignants de l’autre. Ecoutons à nouveau Ana : « Par exemple, moi je portais des pantalons et non pas de jupe et pour eux cela constituait un problème. Moi, pour ma classe, je faisais les cours d’éducation physique et je ne cédais pas en faveur de l’arithmétique et de la lecture. Aux cours d’éducation musicale, je faisais de l’éducation musicale et non pas de la géographie ni de l’histoire » .



    Après avoir jonglé entre deux emplois en même temps, Ana a choisi de quitter l’enseignement et de faire une carrière dans la télévision. Du point de vue financier, elle n’a plus de problèmes. Aucun regret non plus du point de vue professionnel : « Je regrette uniquement la magie qui se produit au moment où 26 paires d’yeux vous regardent comme la personne la plus importante au monde » .



    Avant la crise, Aura enseignait le français dans deux lycées bucarestois. Elle a quitté le système en raison notamment du salaire très bas. Et pourtant elle n’a pas changé de métier, puisqu’à commencer par l’année 2009, elle enseigne le français aux hommes d’affaires. Ecoutons-là : « Je fais toujours mon métier. J’aime énormément enseigner. Je n’ai pas quitté l’éducation nationale parce que je n’aimais pas enseigner, mais parce que je n’avais pas un revenu décent. Maintenant je travaille avec les adultes. C’est un peu plus facile qu’avec des adolescents. Je ne peux pas dire que je regrette d’avoir quitté l’enseignement parce que ma vie s’est considérablement améliorée. Il est vrai, je pense parfois aux satisfactions que j’ai eues en travaillant avec des enfants, qui s’attachent beaucoup aux enseignants. Si on les traite bien, si on s’occupe d’eux, les enfants sont également capables d’exprimer leur affection » .



    Malheureusement, le départ massif des enseignants aura des conséquences aussi sur la formation des nouvelles générations de professeurs, affirme Aura : « Un enseignant ne peut pas être performant en l’absence d’un salaire décent. D’après moi, ce n’est pas correct d’affirmer qu’il faut tout d’abord faire preuve de performance et puis exiger de l’argent. Il faut qu’il y ait un équilibre entre la rémunération et la prestation. L’absence d’un tel équilibre a des effets négatifs sur la qualité de l’enseignement. Je connais des élèves de lycée et je peux dire que la manière d’enseigner est désastreuse. Dans la compagnie où je travaille je m’occupe aussi du recrutement, ce qui m’a permis d’entrer en contact avec des jeunes diplômés d’universités. Il m’arrive de constater assez souvent que le niveau de connaissance d’une langue étrangère – anglais, français ou allemand – est bas pour quelqu’un qui vient de sortir d’une faculté spécialisée » .



    De même, beaucoup de ceux qui embrassent à présent le métier de pédagogue ne le font pas par vocation et n’y voient qu’une solution jusqu’à l’apparition de nouvelles opportunités plus attractives. (trad.: Alexandra Pop, Alex Diaconescu)

  • La Roumanie et la sécurité internationale

    La Roumanie et la sécurité internationale


    La Roumanie va envoyer 10 militaires pour participer à la mission d’instruction des forces armées du Mali, pays africain confronté avec une rébellion islamiste. Cette décision a été prise par le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie selon lequel la contribution roumaine avec des instructeurs et personnel d’état majeur à cette mission est conforme aux obligations qui lui incombent en sa qualité d’Etat membre de l’Union Européenne et de l’appui exprimé vis-à-vis des démarches de l’Union pour stopper l’activité terroriste et de crime organisée.






    La mission de l’UE au Mali qui implique quelques 500 personnes de 15 Etats pourrait devenir intégralement opérationnelle à la mi-mars prochain — déclarait, récemment, le ministre français de la Défense. Pendant une première année, 650 soldats maliens suivront des cours d’instruction et formation. La France a lancé l’opération militaire au Mali le 11 janvier dernier pour bloquer l’offensive vers le sud des groupes militaires islamistes qui contrôlaient le nord du pays depuis, déjà, plus de neuf mois. Depuis, les grandes villes du nord, Gao et Tombouctou ont été reconquis tandis qu’à Kidal, dans le nord-est, les soldats français contrôlent l’aéroport, la ville étant sécurisée par quelques 1800 militaires du Tchad.




    Un premier bilan des combats communiqué par les autorités françaises annonce que plusieurs centaines de combattants islamistes ont été tués pendant les plus de trois semaines d’interventions militaires. Paris préconise le début de son retrait militaire au mois de mars prochain si les évolutions du terrain le permettent. La France qui a engagé presque 4000 soldats au Mali soutient que c’est aux troupes africaines qu’incombe la tâche de garantir la sécurité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de cet Etat du nord-est africain. Cette force africaine devrait comprendre en fin de compte quelques 6000 soldats dont 2000 sont, déjà, au Mali. La première phase de l’opération française a été réalisée de façon efficace en bloquant les groupes terroristes et en reconquérant les villes du nord — dit la France, sans, pour autant, minimaliser les risques qui persistent dans la région.




    Quant à la Roumanie, sa participation à la mission de l’UE confirme son engagement assumé dans la lutte antiterroriste et dans l‘assurance de la sécurité internationale aux côtés de ses partenaires européens et euro-atlantiques. Les événements tragiques du mois de janvier ont fait la preuve, une fois de plus, que le terrorisme peut frapper n’importe où sur la planète, raison pour laquelle les foyers terroristes doivent être éteintes partout.




    Rappelons que des dizaines d’employés étrangers travaillant pour une exploitation de gaz en Algérie, dont deux Roumains, sont tombés victimes d’une ample prise d’otages fomentée par un groupe terrorise en tant que représailles vis-à-vis de l’intervention française au Mali. (trad.: Costin Grigore)