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  • La restauration : un métier et une passion

    La restauration : un métier et une passion

    L’occasion pour les visiteurs de découvrir les laboratoires de restauration des peintures et des objets en métal, bois, céramique, papier ou textile. Une incursion dans le passé et, en même temps, un clin d’œil dans les coulisses du musée, là où les objets sont gardés, entretenus et restaurés par des gens passionnées.



    Pour mieux connaître ces gens et le métier de restaurateur, nous avons invité au micro Sorina Gheorghiță, collaboratrice du Musée national d’histoire de la Roumanie, au sein du laboratoire de restauration des peintures. Quelles toiles sont passées par son laboratoire ? Sorina Gheorghiță répond :



    « Depuis 2013, lorsque le laboratoire de restauration des peintures sur chevalet fut accrédité, environ 25 œuvres ont été restaurées. La plupart appartiennent à des maîtres roumains, tels Luchian, Tonitza, Ressu, Stoica ou Teodorescu-Sion. Ces toiles représentent notamment des scènes de guerre, dont celle d’indépendance ou la Première Guerre mondiale. Un autre ouvrage important que nous avons restauré est la très connue « Proclamation de l’Union », de (Theodor) Aman —- il s’agit de l’Union des Principautés roumaines. »



    Quel effort derrière les peintures restaurées et en quoi consiste concrètement le travail d’un restaurateur ? Quels sont les pas concrets à parcourir ? Sorina Gheorghiță répond :



    « Au moment où l’on prend la décision de restaurer une toile, celle-ci a déjà été examinée par la personne en charge du dépôt de peintures et par le restaurateur. Au moment où le tableau arrive au laboratoire de restauration, il subit tout un processus de vérification à l’aide de différents moyens : lumière directe, lumière latérale, lumière ultraviolette, des fois on utilise de la lumière infra-rouge ou des rayons X. Le laboratoire d’investigations du musée est très bien équipé… Puis, une fois toutes ces investigations finies, on établit très clairement la composition de la couche de vernis, ainsi que les dégradations subies par l’œuvre et leur origine. Ensuite, on fait un plan très détaillé, réunissant toutes les opérations nécessaires pour restaurer le tableau, et on le soumet à une commission appelée à donner son avis. Evidemment, à la fin du processus de restauration, l’œuvre est à nouveau présentée à la commission, qui vérifie l’application du plan mentionné et l’état de la toile après la restauration. Après, le tableau rentre au dépôt ou bien il est exposé. Les plus belles surprises apparaissent durant le nettoyage, qui est une action spectaculaire. On y met au jour de nombreux détails qui n’étaient plus visibles ou bien on ravive les couleurs de la peinture. De même, si au fil du temps la toile en question a été couverte de plusieurs couches de vernis, nous avons souvent la surprise de découvrir des détails qui étaient devenus invisibles, voire des signatures. »



    L’exposition « Fragment. L’expérience de la restauration » nous invite à découvrir aussi le laboratoire de la restauration des objets en métal, une des sections les plus spectaculaires. Plus encore, le public peut y admirer en première des objets en bronze et en fer découverts en 2012 sur le site archéologique de Tărtăria, dans le département d’Alba, au centre de la Roumanie. Une découverte importante et impressionnante dont nous parle l’archéologue Corina Borș :



    « Le site archéologique de Tărtăria a été découvert au printemps 2012 dans le contexte d’amples fouilles archéologiques préventives, réalisées en liaison avec la construction d’une autoroute longeant la vallée de la rivière Mures. Les deux dépôts d’objets en bronze et en fer ont été découverts dans un contexte archéologique tout à fait spécial (…). Le premier contient plus de 400 vestiges, la plupart datant des IXe-VIIIe siècles avant Jésus-Christ. Le second contient une cinquantaine d’objets de la même période. »



    Corina Borș nous présente les objets les plus importants découverts sur le site de Tărtăria et exposés au Musée national d’histoire de la Roumanie :



    « Parmi les pièces d’exception, je mentionnerais un collier pour homme, un harnais et plusieurs médailles en or qui étaient offertes aux soldats romains en guise de prix et qui étaient portées autour du cou. S’y ajoutent d’autres accessoires en bronze. Le collier pour homme, avec ses 7 composantes, est exposé sur un buste grandeur nature, tout comme le harnais. Pas en dernier lieu, on expose aussi un collier pour femme, également en bronze, une pièce très rare datant de la période appelée le Hallstatt moyen et située dans le bassin du Danube. Vu que les archéologues ont fait très attention au moment où ils ont recueilli ces objets, il a été possible de dater avec beaucoup de précision ces vestiges, grâce au matériel organique qui a été récolté en même temps. »



    Tous ces objets fascinants, dont certains récemment restaurés, d’autres découverts lors de fouilles archéologiques, sont exposés au Musée national d’histoire de la Roumanie, à Bucarest. Mais vous pouvez aussi y jeter un coup d’œil sur internet. N’hésitez pas, c’est vraiment impressionnant. (Trad. Valentina Beleavski)



    https://www.mnir.ro/index.php/expozitia-temporarafragment-experienta-restaurarii/

  • Tourisme au département de Gorj

    Tourisme au département de Gorj

    Les sommets des Monts Parâng, avec des cadres naturels exceptionnels, des lacs glaciaires, des versants abrupts et des grottes déclarées monuments de la nature se trouvent dans la partie nord du département. Dautre part, à Târgu Jiu, chef-lieu du département, vous pouvez admirer les œuvres réalisées par Constantin Brâncuşi dans les années 1937-1938 et exposées en plein air. Oana Maria Paloș, porte-parole du Conseil départemental de Gorj, explique :



    « Comme tout endroit du monde a une histoire, nous avons aussi la nôtre. Une histoire écrite à un endroit dune rare beauté, parsemé de paysages à couper le souffle, à travers ses légendes mémorables, à travers la beauté des paysages, mais non dernièrement à travers les gens qui ont laissé leur marque à la fois dans lhistoire roumaine et la culture, dans lart, changeant la vision du monde sur lart. Arrivé dans ce coin de Roumanie, un touriste doit savoir que lunicité des attractions à potentiel touristique, cest lélément culturel même. Cest à Gorj, plus précisément dans le village de Hobiţa, qua vu le jour le plus grand sculpteur de tous les temps, Constantin Brâncuşi. Il a créé à Târgu Jiu un ensemble monumental, la « Voie des Héros », le seul projet monumental en plein air au monde, que Brâncuşi a dédié aux héros inconnus tombés au champ dhonneur pendant la Première Guerre mondiale. En outre, le département de Gorj senorgueillit de la beauté de sa partie montagneuse, avec ses traditions ancestrales, maintenues aussi fidèlement que possible dans le monde rural daujourdhui, mais aussi avec ses légendes historiques. »



    Nous commençons notre voyage à Târgu Jiu, une ville dont les origines remontent à plus de 600 ans. Oana Maria Paloş précise :



    « Cest une ville de batailles livrées pour lindépendance, une ville des héros, de lart et des traditions. Bien que ce ne soit pas une grande ville, Târgu Jiu se distingue par un air coquet et provincial que Constantin Brâncuşi, reconnu comme le père de lart moderne, a marqué de son empreinte. Lartiste a réalisé La Voie des Héros de 1937 à 1938, lensemble monumental comprenant la Table du silence, la Porte du baiser, lAllée des chaises et la Colonne sans fin. Les œuvres ont été conçues pour être disposées sur un axe qui traverse la ville en ligne droite sur une distance de 1 500 mètres. Ainsi, le visiteur arrive de la Colonne sans fin, passe devant léglise des Saints Pierre et Paul, atteint la Porte du baiser, puis parcourt lAllée des chaises jusquà la rivière Jiu, devant laquelle la Table du silence invite à la méditation et au recueillement. »



    Il y a dautres destinations, quil sagisse de bâtiments patrimoniaux, de véritables joyaux darchitecture ou de lieux en plein air, chacun ayant une histoire fascinante, poursuit Oana Maria Paloș, porte-parole du Conseil départemental de Gorj :



    « Vous pouvez passer quelques jours tranquilles à visiter, par exemple, la Maison musée Iosif Keber, un peintre renommé du siècle dernier, le Musée dhistoire et dart « Alexandru Ştefănescu », le parc central, situé au bord du Jiu. Si aujourdhui cest un lieu de promenade, pendant la guerre, vers 1916, exactement là où nous pouvons maintenant faire du vélo, cétait la ligne du front. Ensuite, vous pouvez visiter même le Palais administratif, qui accueille le Conseil départemental de Gorj, dailleurs le bâtiment le plus imposant de la ville, dont larchitecture est très appréciée par les touristes et les visiteurs. Par exemple, la Grande Salle en style mauresque est par elle-même un lieu touristique. »



    Le comté de Gorj nimpose pas par sa taille. Ainsi, de Târgu Jiu, en 15-20 minutes, par exemple, on peut se rendre en voiture dans les Gorges du Sohodol, dit Oana Maria Paloş :



    « En venant de Bucarest, la porte dentrée dans notre département, cest la commune de Polovragi. Ensuite, on peut monter sur la route la plus haute de Roumanie, Transalpina. Nous continuons par une autre chaîne de montagnes, les Monts Vulcan, où nous avons le Défilé du Jiu. Et aussi la vallée de la Cerna, dans les Gorges de Padiș. En plus du tourisme daventure, actif, nous avons le tourisme monastique. Chaque gorge, chaque col de montagne recèle un monastère. De bout en bout du comté, en termes de tourisme monastique, la foi ancienne est préservée. Dans tout le département, nous avons 13 établissements monastiques. Parmi ceux-ci, je mentionnerais le monastère de Tismana, le plus ancien de Valachie, celui de Lainici, situé au cœur des montagnes, et le monastère de Polovragi, dans les Gorges de lOlteţ. Là où vous vous y attendez le moins, vous pouvez apercevoir de petites églises en bois vieilles de 300 ans. Dailleurs, le département de Gorj possède le plus grand nombre déglises qui témoignent de la civilisation du bois. Les secrets de cette civilisation ont été très soigneusement conservés dans les communautés locales. »



    En plus du folklore, à Gorj, les métiers traditionnels ont été transmis de génération en génération. La broderie des blouses roumaines, le tissage des tapis, la poterie, le travail du bois sont soigneusement préservés par des gens qui aiment leur lieu dorigine, qui choisissent de vivre leur vie là où ils sont nés, au pied ou au cœur de la montagne. Pour promouvoir les traditions et lartisanat, il existe plusieurs événements culturels, annuels et renommés.


    Dans le même temps, le comté de Gorj est la destination préférée des amateurs de montagne, poursuit Oana Maria Paloș, porte-parole du Conseil départemental de Gorj :



    « Nous avons 25 itinéraires touristiques qui peuvent être explorés. Beaucoup dentre eux se trouvent dans des aires protégées, dans les deux parcs nationaux existants sur le territoire de Gorj : le Parc national Defileul Jiului (du Défilé de la rivière Jiu) et le Parc national Domogled Valea Cernei (Vallée de la Cerna). Pour les sports extrêmes et les parcours en 4×4, la demande est en augmentation. Beaucoup de personnes qui aiment ce type de tourisme se retrouvent dans les Gorges du Sohodol, où il y a aussi un championnat hors-piste. Il en va de même dans les Gorges Galbenului, à Baia de Fier, et dans les Gorges de lOlteţ, à Polovragi. Ce sont des zones idéales pour les amateurs descalade. Un autre détail moins connu sur le comté de Gorj, cest le fait que lon retrouve ici un sixième de la zone spéléologique de la Roumanie, cest-à-dire plus de 2 000 grottes et cavernes. Les amateurs de spéléologie doivent connaître notre offre et, sils viennent dans le département de Gorj, ils peuvent contacter le service de sauvetage en montagne, qui est à leur disposition avec des équipements de protection, mais aussi avec beaucoup dinformations à cet effet. »



    Au cours de la période à venir, le Conseil départemental de Gorj fera la promotion de la Grotte Cioarei, de la commune de Peștișani. À la suite des fouilles archéologiques entamées en 1955, des traces de lexistence humaine dil y a 50 000 ans ont été découvertes. Cest lune des plus anciennes implantations humaines dEurope. Raison de plus pour visiter le département de Gorj !


    (Trad.: Ligia)