Tag: foyers

  • 29/07/2023

    29/07/2023

    Décrets – Deux décrets d’urgence – un pour la réduction
    des dépenses publiques et l’autre, pour la hausse des recettes budgétaires,
    seront votés bientôt par le gouvernement de Bucarest. Ce paquet de
    modifications fiscales et administratives entrera en vigueur progressivement,
    en trois étapes, à partir du 1 septembre, du 1 octobre et du 1 janvier 2024.
    Une discussion en ce sens est prévue lundi, avec le ministre des Finances. Par
    ailleurs, l’Agence nationale de l’Administration fiscale doit pour sa part,
    élaborer un rapport après que la Roumanie a enregistré une diminution des
    recettes fiscales issues des taxes et des impôts dans le contexte d’une baisse
    de la consommation et de la production industrielle. Les nouvelles mesures
    pourraient déboucher sur la suppression de 200.000 emplois vacants dans la
    fonction publique, sur la réorganisation ministérielle ou encore sur
    l’unification de certaines institutions. Les débats ont porté aussi sur la
    possibilité de mettre en place deux TVA de 9 et respectivement de 19%, tout
    comme sur l’élimination de l’exonération de la taxe santé dans plusieurs secteurs
    d’activité tels les Technologies de l’Information, le BTT et l’agriculture. Les
    autorités envisagent aussi d’introduire un taux d’imposition de 1% sur des
    propriétés d’une valeur dépassant les 500.000 euros. Le premier ministre a
    rassuré la population en affirmant que les nouveaux changements fiscaux ne
    risquent pas de produire des crises sociales ou des déséquilibres
    macro-économiques. Il n’y a pas de risque de récession et le pays enregistrera
    une croissance économique en fin d’année, a-t-il assuré.










    Enquête – La Direction nationale
    anticorruption a ouvert une enquête pénale in rem pour abus de fonction, après
    qu’un nouveau foyer pour personnes âgées en difficulté a été identifié dans le
    département de Mures. 7 personnes y ont été retrouvées détenues dans des
    conditions irrégulières au sous-sol, en plus des 23 qui figuraient dans les
    documents officiels de l’établissement. Trois personnes ont été arrêtées dans
    cette affaire par le parquet anti-mafia qui les a accusées de création de
    groupe criminel organisé et de trafic de personnes. Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu,
    a déstitué le préfet et le sous-préfet du département de Mures et a annoncé le
    changement du cadre juridique de fonctionnement de ces maisons de retraite. Rappelons
    qu’il y a quelques semaines, le scandale des « maisons de retraites de
    l’horreur » a éclaté en Roumanie, où des personnes âgées ou handicapées étaient
    traitées de manière inhumaine. Les procureurs du DIICOT (le bureau du procureur
    anti-mafia) se sont alors rendus dans trois de ces instituts près de Bucarest,
    et ont procédé à des perquisitions avant de s’entretenir avec plusieurs
    suspects. Suite à cette affaire, les ministres du Travail et de la Famille ont
    démissionné. D’autre part, l’administration pénitentiaire a décidé de contrôler
    le centre éducatif de Buziaş (ouest), destiné à la resocialisation des mineurs
    et des jeunes ayant commis des actes criminels, après qu’un jeune détenu a été
    brutalement violenté par des gardes. Le ministre de la Justice a déposé une
    plainte et a limogé la direction du Centre en question.






    Céréales – La Roumanie s’est dit prête à mettre en place
    de nouvelles routes pour les exportations des céréales ukrainiennes après la
    décision de Moscou de se retirer de l’accord céréalier de la mer Noire ce qui
    lui permettrait d’attaquer les navires ukrainiens. Dans une déclaration pour
    l’agence de presse Bloomberg, la cheffe de la diplomatie roumaine, Luminita
    Odobescu, a affirmé que la Roumanie peut inaugurer de nouveaux points de passage
    à la frontière commune avec l’Ukraine, tout en mobilisant des pilotes et des
    militaires en réserve afin d’accélérer la navigation des navires sur le Danube.
    La Roumanie a déjà facilité le transit de plus de 20 millions de tonnes de
    céréales ukrainiennes. Malgré sa modernisation, le port roumain de Constanta, à
    la mer Noire, préféré des compagnies ukrainiennes, risque de devenir saturé en
    raison de la production céréalière nationale. Pour sa part, la Bulgarie
    envisage d’utiliser son réseau de chemins de fer pour acheminer les produits
    alimentaires ukrainiens vers les ports grecs.






















    Le Tacot – Coup d’envoi, lundi, des
    inscriptions au programme Le tacot du renouvelement du parc automobile avec
    l’appui des mairies locales. Celles-ci assureront presque 20% de la prime de
    600 euros qui sera versée aux propriétaires qui mettent à la casse des voitures
    ayant plus de quinze ans d’ancieneté. Les chauffeurs ne sont pas obligés
    d’utiliser l’argent pour s’acheter une voiture neuve. En revanche, ils
    s’engagent à ne pas se payer dans les trois ans à venir une auto Euro 5 ou
    moins. En plus, pour bénéficier d’une prime à la casse, il faut ne pas avoir
    des arriérés fiscaux ou des amendes à payer. Selon le Ministère de
    l’Environnement, le programme permettra de mettre hors circulation 10.000
    voitures polluantes. 500 mairies participent à ce programme et toutes les
    informations nécessaires se trouvent mises en ligne sur le site de
    l’Administration du Fond environnemental à l’adresse afm.ro.


    Hymne – A l’occasion de la Journée de
    l’Hymne national de la Roumanie, le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a
    rappelé l’importance de se battre pour respecter les valeurs et les idéaux
    nationaux tels la liberté, la démocratie, le pluralisme et le respect de la
    loi. « Où que l’on soit, l’hymne national nous unit et nous fait penser à
    la Roumanie, à nos valeurs et aux idéaux nationaux. » C’est ce qu’a
    déclaré le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, dans un message transmis
    ce samedi, à l’occasion de la Journée de l’Hymne national roumain. Des
    cérémonies et des manifestations culturelles et religieuses seront organisées
    pour l’occasion. La Journée de l’Hymne national roumain, symbole de la
    Révolution de 1848, est marquée chaque année le 29 juillet, depuis 1998.
    Reprenant en musique un poème d’Andrei Muresanu, « Eveille-toi,
    Roumain » a encouragé les soldats roumains durant la Guerre d’indépendance
    de 1977-1878 et durant les deux guerres mondiales.


    Natation – Les nageurs roumains ont
    remporté vendredi deux médailles d’or et une de bronze au Festival olympique de
    la Jeunesse européenne qui se déroule à Maribor, en Slovénie. Robert Badea a
    gagné l’or du 400 mètres quatre nages, Daria Silişteanu celui du 100 mètres dos
    femmes, tandis que Darius Coman a remporté le bronze de l’épreuve du 100 mètres
    brasse messieurs. Formée de 92 sportifs qui participent à 9 disciplines, la
    délégation roumaine détient actuellement dans son palmarès 7 médailles d’or.
    Lors de la précédente édition du Festival olympique de la Jeunesse européenne,
    la Roumanie s’est classée huitième dans le classement final, avec un total de
    19 médailles dont 5 en or, 8 d’argent et 6 de bronze.
















    Météo – La
    grande chaleur semble revenir en Roumanie avec des températures qui grimperont
    ce samedi jusqu’à 34 degrés. Il fait chaud notamment dans le sud, tandis que
    dans la moitié occidentale et dans le nord-est, les météorologues annoncent des
    phénomènes orageux. 31 degrés et un beau soleil à midi, à Bucarest.



  • 20.07.2023

    20.07.2023

    Aviation – Le ministre roumain de la défense, Angel Tâlvar a déclaré aujourd’hui à l’occasion de la fête de l’aviation roumaine et des Forces aériennes que l’expérience dramatique de l’Ukraine illustre le fait que la défense commence à la maison et c’est pourquoi l’armée roumaine déroule « le programme de modernisation le plus ample de son histoire ». Dans son message, le responsable roumain rend hommage aux aviateurs roumains tombés à travers le temps dans des missions de combat ou d’entrainement. Angel Tîlvăr a également dit que les Forces aériennes roumaines traversaient une des périodes les plus fastes de leur histoire. Des avions de combat et de transport, des hélicoptères militaires, ainsi que des avions civils ont survolé aujourd’hui la Capitale roumaine. Une cérémonie militaire et religieuse, avec dépôt de couronnes de fleurs à la mémoire des héros aviateurs a également eu lieu auprès du monument des héros de l’air situé sur la Place des Aviateurs. Celui-ci a été survolé par des aéronefs des Forces aériennes roumaines: F-16 Fighting Falcon, C-130 Hercules, C-27J Spartan, IAR-330 et IAR-99, mais aussi des hélicoptères EC-135 du ministère de l’Intérieur et IAR 330 du service roumain de renseignements. S’y sont ajoutés un avion Boeing 737 de la compagnie nationale Tarom, des avions Eurofighter Typhoon de l’Aviatione Militare italienne et des avions d’acrobatie Extra 300 de l’Aéroclub de Roumanie. Le 20 juillet est la fête du Saint Elie, le saint patron des aviateurs. A présent un détachement roumain constitué de quatre avions de combat F16 est déployé en Lituanie pour assurer la mission de police des airs renforcée dans les Pays Baltes.

    Gouvernement – A l’ordre du jour de la réunion gouvernementale d’aujourd’hui figure un projet de décret d’urgence qui vise la création du cadre légal adéquate à la commercialisation de tous les produits à base de tabac. Egalement à l’ordre du jour : un projet visant à compléter le décret d’urgence visant le Fonds d’aide européenne aux personnes les plus démunies, le décompte des dépenses avec le soutien des réfugiés d’Ukraine, ainsi que le financement de fonds extérieurs non-remboursables aux investissements destinés au renouveau technologique des PMEs. Par ailleurs, les ministres évoqueront aussi certaines mesures de soutien des personnes vulnérables pour la compensation du prix de l’énergie, couvert partiellement par des fonds extérieurs non-remboursables. A l’agenda de l’Exécutif figure aussi un projet de décret visant le paiement de la contribution de la Roumanie au budget de l’Organisation pour la coopération et le développement économique, suite à l’obtention du statut d’Etat membre associé au groupe de travail anti-corruption.

    Culture – Le célèbre acteur américain John Malkovich montera aujourd’hui et demain sur la scène du Théâtre national de Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie, Capitale européenne de la culture en 2023. Il joue un rôle dans la « Comédie infernale », spectacle joué sur trois continents. C’est un spectacle que son auteur, Michael Sturminger, qui signe aussi la mise en scène artistique, a écrit spécialement pour le célèbre acteur, construisant un dialogue entre le langage parlé et celui chanté. Et également aujourd’hui que commence le festival de musique électrique « Electric Castle », au Château Banffy à Bontida, dans le département de Cluj dans le nord-ouest. L’édition de cette année sera plus importante que celle de l’année dernière, ont dit les organisateurs. A l’affiche : The Chemical Brothers, Iggy Pop, Macklemore, Sigur Ros, Tash Sultana, Peggy Gou, REZZ, George Ezra, et Jamie xx. En 2019, « Electric Castle », a été désigné « Meilleur festival européen moyen » et il est l’unique qui offre une expérience complète avec de la musique qui s’entend 24 heures sur 24 et des spectateurs qui sont hébergés dans un camping géant.

    Diplomatie – La cheffe de la diplomatie roumaine, Luminiţa Odobescu, participe aujourd’hui à la réunion des ministres des Affaires Etrangères des Etats membres de l’UE – Conseil des Affaires Extérieures à Bruxelles. Selon un communiqué du Ministère des Affaires Etrangères, les responsables feront le point sur l’agression de la Russie contre l’Ukraine, ainsi que sur l’approche de l’UE envers la Turquie. Egalement à l’ordre du jour, des aspects de la relation avec la Chine et les résultats du Sommet UE-CELAC qui a eu lieu récemment à Bruxelles. Les pourparlers sur l’agression de la Russie contre l’Ukraine, porteront notamment sur le refus de la Russie de prolonger l’initiative visant l’exportation de céréales via la mer Noire. Les ministres européens évoqueront aussi la dimension extérieure de la sécurité économique européenne, et la discussion regardant la Turquie visera l’identification des meilleurs moyens de faire avancer les relations UE – Turquie.

    Ministres – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a demandé jeudi à la nouvelle ministre du Travail, Simona Bucura-Oprescu, de destituer de leurs fonctions les chefs des directions d’assistance sociale de sept départements et de Bucarest, ainsi que de suspendre de ses fonctions le chef de l’Inspection du Travail. Le chef du gouvernement a affirmé que suite aux contrôles effectués au niveau national, les autorités ont identifié de graves problèmes dans l’activité de plusieurs foyers sociaux des départements respectifs. Rappelons-le, les nouvelles ministres roumaines du Travail et de Famille, Simona Bucura-Oprescu et Natalia Intotero, ont prêté mercredi serment d’investiture. Elles remplacent Marius Budăi et Gabriela Firea, qui ont démissionné sur le fond du scandale lié aux irrégularités identifiés dans les foyers pour personnes âgées.

    Migration – Le ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, a rencontré Ylva Johansson, commissaire européenne aux Affaires intérieures, dans le contexte de la réunion informelle du Conseil Justice et Affaires Intérieures à Logrono, Espagne, organisée par la présidence espagnole du Conseil de l’UE. Les deux responsables ont analysé les projets déroulés en commun par le ministère de l’Intérieur et la Commission européenne sur la protection des frontières, ainsi que les actions du ministère relatives à la protection des frontières et les actions du ministère en vue de la protection des frontières et de la lutte contre la migration illégale. Selon un communique du Ministère de l’intérieur transmis jeudi, le ministre Predoiu a souligné que la gestion efficace de la migration, la lutte contre la migration illégale et le contrôle aux frontières extérieures de l’UE constituent des priorités de son mandat. La commissaire européenne a mentionné les résultats obtenus suite à l’implémentation du projet pilote, géré par la Roumanie avec la Commission européenne et a exprimé à nouveau à nouveau le soutien de la Commission pour l’adhésion à l’espace Schengen et l’obtention d’une décision favorable au cours de cette année.

    Météo – Il fait chaud sur la plupart de la Roumanie. La canicule persiste sur le sud, le sud-est, l’est et le sud-ouest, où l’inconfort thermique demeure élevé. Les maximas vont de 25 à 37 degrés. Sur la majorité des régions, l’instabilité sera présente par des phénomènes orageux. Une alerte météorologique est valable aujourd’hui et demain à cause de la chaleur, de la canicule sur le sud, l’est et le sud-est de la Roumanie. Les météorologues ont émis aujourd’hui une alerte code jaune à l’instabilité sur la moitié est du pays.

  • Deux nouveaux ministres à Bucarest

    Deux nouveaux ministres à Bucarest

    Un petit remaniement gouvernemental vient d’avoir lieu à Bucarest. Corina Cristea en fait le point. Deux nouveaux ministres à Bucarest Proposées en début de semaine par le PSD, principal parti de la coalition à la gouvernance à Bucarest, les députées Natalia Intotero et Simona Bucura-Oprescu ont prêté serrement d’investiture, mercredi, en présence du président Klaus Iohannis. Simona Bucura-Oprescu devient ainsi ministre du Travail et de la solidarité sociale, à la place de Marius Budai, alors que Natalia-Elena Intotero remplace Gabriela Firea au poste de ministre de la Famille, de la jeunesse et de l’égalité des chances.

    Pour rappel, leurs prédécesseurs ont démissionné la semaine dernière, sur toile de fond d’un immense scandale autour de nombreux abus et cas de maltraitance dépistés dans plusieurs maisons de retraite du sud du pays. Depuis, les autorités ont vérifié plus de 2000 tels foyers, dont plusieurs dizaines ont été fermés et d’autres ont vu suspendre leur activité, tout cela en raison des conditions de vie inadéquates découvertes sur place. En même temps, des amendes d’environ 2 millions d’euros ont été infligées et des enquêtes pénales ont été lancées pour infractions contre les personnes et infractions de nature économique. Déjà deux inspecteurs de l’Agence départementale pour les paiements et pour l’inspection sociale d’Ilfov (sud) ont été retenus pour ne pas avoir évalué correctement la situation d’un foyer pour les personnes handicapées.

    C’est dans ce contexte qu’ont eu lieu les deux démissions, demandées par le premier ministre Marcel Ciolacu. Selon ce dernier, les maires, les présidents des conseils départementaux et les directeurs des institutions locales ou encore les chefs de la police concernés par les perquisitions du parquet antiterrorisme devraient eux aussi en assumer la responsabilité politique. A son tour, le porte-parole du PSD, Lucian Romaşcanu, affirme que suite aux contrôles effectués dans les maisons de retraite, d’autres responsables encore devraient quitter leurs postes : « A l’heure où l’on parle, il est normal de penser que la responsabilité n’est pas uniquement ministérielle, mais elle incombe aussi aux autorités locales. Sans doute, des décisions seront prises au niveau gouvernemental, mais en même temps, les coupables, du moins d’un point de vue politique sinon administratif aussi, devront faire un pas un arrière. C’est un geste de dignité politique », a déclaré le porte-parole du PSD.

    Pour l’instant, les deux nouvelles ministres ont repris leurs portefeuilles. A la tête du ministère du Travail, Simona Bucura-Oprescu, 43 ans, qui en est à son 3e mandat de députée sociale-démocrate, écrivait lundi sur les réseaux sociaux que la loi des régimes spéciaux de retraite, la loi de retraites et celle des salaires dans le système public étaient les priorités de son mandat de ministre pour mener à bout les réformes assumées par le PNRR. Enfin, Natalia Intotero, 47 ans, en est à son 3e mandat de parlementaire du PSD, elle a déjà été ministre en charge des relations avec les Roumains de la diaspora, et désormais elle se retrouve à la tête du ministère de la Famille.

  • 12.07.2023 (mise à jour)

    12.07.2023 (mise à jour)

    OTAN – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, a
    déclaré mercredi que la Roumanie a accompli les objectifs fixés lors du sommet
    de l’Alliance, de Vilnius. Et lui de préciser que par ses nouveaux projets de
    défense, l’OTAN aura une réponse à la moindre menace à l’adresse de la sécurité
    roumaine. « Les décisions adoptées à Vilnius démontrent une fois de plus,
    la solidité des relations transatlantiques et l’unité des alliés. Nous avons
    adopté de nouveaux projets de défense censés offrir le plus haut niveau de
    sécurité sur le Flanc est, dans la région de la mer Noire, y compris en
    Roumanie » a fait savoir Klaus Iohannis, à la fin des pourparlers. Par
    conséquent, les autorités espagnoles envisagent de déployer sur le flanc
    oriental de l’OTAN 950 militaires supplémentaires dont 250 en Roumanie, a fait
    savoir lors d’un point de presse, le premier ministre Pedro Sanchez. Par
    ailleurs, les leaders des pays alliés ont décidé de simplifier les procédures
    d’adhésion pour l’Ukraine et de continuer à lui offrir tout le soutien
    nécessaire pour qu’elle récupère son territoire
    contrôlé par l’armée russe.




    Avions
    – Une coalition d’onze nations commencera en août, au Danemark, la formation des
    pilotes ukrainiens sur des avions de combat F-16, alors qu’un centre de
    pilotage sera inauguré en Roumanie aussi. «Espérons
    que les résultats seront visibles au début de l’année prochaine », a
    déclaré pour la presse le ministre danois par intérim de la Défense, en marge
    du sommet de l’OTAN de Vilnius. Membres de l’OTAN, le Danemark et les Pays-Bas,
    ont assumé la direction dans la création d’une coalition internationale pour la
    formation aux F-16 des pilotes, des techniciens et du personnel de soutien. Ce programme,
    soutenu par les Etats-Unis inclura aussi la Belgique et le Luxembourg, alors
    que la France et le Royaume-Uni offriront aussi leur appui. Ces deux pays, tout
    comme le Luxembourg ne possèdent pas d’avions de combat F-16. A présent la
    Roumanie en détient 17 avions, auxquels s’ajouteront bientôt 32 autres ayant
    appartenu à la Norvège.


    Foyers -
    Des contrôles et des procédures de vérification ont été menés ces deux derniers
    jours dans un millier de structures d’accueil pour les séniors, les enfants et
    les personnes handicapées de Roumanie. Les autorités ont décidé de la fermeture
    de 11 maisons de retraite, alors que l’activité a été temporairement suspendue
    dans 25 autres, après que les inspecteurs y ont trouvé des salons insalubres,
    des produits alimentaires périmés ou un nombre trop élevé de résidents par
    rapport à la capacité d’accueil. Ces contrôles se déroulent suite au scandale
    déclenché dernièrement au sujet des cas de maltraitance découverts dans trois
    foyers pour personnes âgées près de Bucarest. Mardi, l’Union Sauvez la
    Roumanie, d’opposition, a saisi la Commission européenne pour demander la mise
    en place des mécanismes européenscensés
    imposer le respect des droits de l’homme et des personnes aux défaillances. « C’est
    une honte nationale » a martelé le président roumain Klaus Iohannis, en
    exigeant des mesures urgentes. Et lui de réclamer la punition de tous les
    coupables, soient-ils directement impliqués ou de simples témoins.




    INS -
    Le salaire moyen net de Roumanie a chuté en mai de 0,5% par rapport au mois
    d’avril 2023, et se chiffre actuellement à 915 euros, a fait savoir mercredi
    l’Institut national de la statistique. Quant au salaire moyen brut, il a été
    d’environ 1 460 euros en mai, soit de 1,1%
    de moins qu’en avril 2023. Les salaires les plus élevés ont été enregistrés
    dans le domaine des Technologies de l’information et les plus bas dans celui de
    l’hôtellerie et de la restauration. Par rapport au mois de mai de l’année
    précédente, le salaire moyen net a augmenté de 15,7%. Au mois de mai, les salaires ont enregistré
    des baisses après que des bonus ont été accordés les mois précédents.


    Hidroelectrica
    – La société Hidroelectrica, le principal producteur d’électricité de Roumanie
    a été cotée mercredi en Bourse, à Bucarest. C’est un moment historique, selon
    le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, qui a précisé que l’Etat
    préservera son taux de participation à 80%. A partir de mercredi, les citoyens
    roumains et d’autres investisseurs institutionnels pourront devenir
    actionnaires de la compagnie roumaine la plus valeureuse. La compagnie est
    estimée à une dizaine de milliards d’euros. Hidroelectrica assure de l’électricité
    grâce à ses 187 centrales et microcentrales hydrauliques, auxquelles s’ajoutent
    des centrales éoliennes.




    Examen
    – Plus de 32 000 professeurs ont passé ce mercredi leur agrégation pour occuper
    un des 6 800 postes disponibles, notamment en milieu urbain. Les premiers
    résultats seront affichés le 18 juillet et les notes finales le 26 juillet. Pour
    réussir son agrégation, le candidat a besoin de décrocher au moins sept sur dix
    à l’examen écrit.










    Météo
    – Les météorologues roumains ont émis une alerte à la canicule en vigueur
    partout, en Roumanie. La canicule et l’inconfort thermique seront présents
    surtout sur le sud et le sud-ouest. Le ciel demeure variable et l’instabilité persiste
    à l’intérieur de l’arc des Carpates, où des pluies et des orages sont attendus.
    Les maxima iront de 27 à 37 degrés. 39 degrés jeudi, à Bucarest.

  • 10.07.2023

    10.07.2023

    OTAN
    – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, participera mardi et mercredi, au
    sommet de l’OTAN, de Vilnius, en Lituanie. Une occasion pour le responsable de
    Bucarest de réitérer l’appui à l’Ukraine et aux efforts déployés par ce pays,
    mais aussi par d’autres partenaires vulnérables de la région, notamment la
    Moldavie, pour rejoindre l’Alliance de l’Atlantique Nord. L’OTAN leur offrira
    des engagements supplémentaires, aussi bien d’ordre politique, que pratique.
    Par ailleurs, le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, a annoncé
    s’attendre à ce que la majorité des pays alliés s’engagent à accroître leurs
    budgets de la défense à plus de 2%, à partir de 2024. Onze pays alliés dont la
    Roumanie ont déjà accompli cet engagement. A la veille du sommet, le président
    turc, Recep Tayyip Erdoğan rencontre le premier ministre suédois, Ulf
    Kristersson, dans une tentative de débloquer l’adhésion de la Suède. Ce lundi,
    le président américain, Joe Biden, fait une visite éclair à Londres pour des
    pourparlers avec le roi Charles III et le chef du gouvernement britannique,
    Rishi Sunak.










    Enquête
    – Les autorités roumaines annoncent des contrôles dans les foyers pour
    personnes âgées, mineurs ou personnes handicapées, à travers le pays. Les
    établissements seront vérifiés et leurs agréments seront attentivement
    examinés, a fait savoir le premier ministre, Marcel Ciolacu, qui a demandé que
    tous ceux qui se font coupables de maltraitance soient punis. Puisque les
    institutions renvoient la responsabilité, il faut changer le système de la Sécurité
    sociale. Les déclarations de M. Ciolacu surviennent après que le Parquet
    anti-mafia eut déclenché une enquête dans trois foyers pour personnes âgées
    basés sur Voluntari et Afumati, deux localités proches de Bucarest, contre des
    individus qui maltraitaient les résidents.


    Santé
    – Les fonctionnaires de la Sécurité sociale de Roumanie suspendent leur travail
    aujourd’hui, deux heures durant, pour protester contre les salaires trop bas et
    la suppression des postes. Interrogé par la presse, un des leaders syndicaux a
    affirmé que les salariés de la Sécu sont complètement démotivés, débordés et
    mal rémunérés. Les salaires sont restés à leur niveau de 2017. Le budget de 54
    milliards de lei, soit presque 11 millions d’euros dont dispose la Sécurité
    sociale couvre les traitements pour deux millions de malades graves et
    chroniques. N’empêche, ces dernières années, 1200 postes ont été supprimés.




















    Renseignement – Le Parlement roumain se réunit ce lundi en session
    extraordinaire pour déclarer vacant le fauteuil de directeur du Service roumain
    de Renseignements. Un geste nécessaire après que le chef du Service, Eduard
    Hellvig, a démissionné au début de la semaine dernière, au bout de 8 ans de
    mandat. A l’heure où l’on parle, la direction des Services secrets est assurée
    par son directeur adjoint, le général Razvan Ionescu. En 2015, Eduard Hellvig a
    pris les rênes du SRI après la démission de George Maior. Mentionnons que le
    chef du Services roumain des Renseignements est désigné par le président roumain,
    approuvé par les commissions de contrôle du Sénat et de la Chambre des députés
    et voté par le Parlement, réuni en séance plénière.




    Pitesti
    – Le mémorial de la Prison communiste de Pitesti sera inclus sur la liste des
    monuments historiques de Roumanie. L’annonce a été faite par la ministre de la
    Culture, Raluca Turcan, qui s’engage à signer bientôt une décision en ce sens.
    Elle affirme soutenir l’idée que l’ancienne prison communiste constitue le
    sujet d’un dossier d’évaluation pour être inscrite, par la suite, au patrimoine
    mondial de l’UNESCO. Ouverte de 1941 à 1977, le pénitenciaire mentionné est
    connu pour avoir accueilli de 1949 à 1951, l’Expérimentation Pitesti, le plus
    ample programme detransformation du
    psychisme humain par la torture, au point d’obliger les éventuels opposants
    politiques à devenir eux-mêmes des tortionnaires. Cette expérience a pris fin
    en septembre 1951 et à partir de ce moment-là et jusqu’en 1977, l’endroit a
    servi de prison pour les détenus politiques et de droit commun. Le musée
    mémorial a été inauguré en 2014 et il continue à proposer au public des
    expositions, des événements culturels et des programmes éducationnels sur des
    thèmes rattachés aux prisons communistes.












    Environnement – Le ministre roumain de l’Environnement, Mircea
    Fechet, participe lundi et mardi, à la réunion informelle de ses homologues
    européens qui se déroule à Valladolid, en Espagne. L’Exécutif européen transmet
    que l’Europe devrait poursuivre ses efforts pour améliorer la qualité de l’air
    et protéger davantage ses citoyens et l’environnement. Les discussions seront
    dominées par des sujets tels l’utilisation des technologies de pointe dans
    l’industrie et la stimulation de l’inovation dans la fabrication des engrais
    chimiques durables et inofensifs. A l’agenda des pourparlers figurent aussi
    l’amélioration du management des eaux, le traitement des eaux usées, la baisse
    de la pollution et la promotion de la circularité.


    INS -
    Au premier trimestre de cette année, le total des revenus moyens mensuels des
    ménages roumains a été de 7000 lei, soit plus de 1400, de 5,2% de plus que le
    montant enregistré au dernier trimestre de 2022, informe INS. Sur les trois
    premiers mois de l’année en cours, une famille roumaine a dépensé, en moyenne,
    plus de 1200 euros, soit 85,6% de ses revenus, de 2,5% de moins qu’au dernier
    trimestre de l’année dernière. Sur l’ensemble des dépenses, les plus
    significatives ont été représentées par les impôts et les contributions
    sociales, suivis par les produits alimentaires et les charges.
























    Neversea
    – Le rideau est tombé dimanche soir sur la cinquième édition du festival
    Neversea, le plus grand festival de musique électronique d’Europe, à avoir lieu
    sur une plage. Presque 280.000 spectateurs, de tous les coins du monde, sont
    venus pour applaudir les artistes qui se sont succédés sur les scènes du
    festival, quatre jours et quatre nuits. Un accent particulier a été mis sur la
    sécurité publique. Selon le correspondant Radio Roumanie, 26 personnes ont été
    interpellées par la police qui les a prises en position de drogue. Par
    ailleurs, 90 personnes ont nécessité l’intervention des ambulanciers.












    Météo
    – Le temps continue à se réchauffer et les températures seront élevées
    notamment dans les régions du sud-ouest. Le ciel demeure variable,
    partiellement couvert. Le vent souffle légèrement et les températures vont de
    27 à 34 degrés. 31 degrés et un beau soleil à midi, à Bucarest.



  • La maltraitance des personnes âgées dans les foyers de Roumanie.

    La maltraitance des personnes âgées dans les foyers de Roumanie.

    A moins d’un mois de son installation à la
    tête du gouvernement roumain, le premier ministre, Marcel Ciolacu, doit gérer,
    à part les affaires courantes, un scandale immense : la maltraitance et les
    abus de faiblesse des personnes âgées dans plusieurs foyers pour séniors, près
    de Bucarest. Le premier ministre social-démocrate a convoqué dimanche son
    équipe, pour examiner la situation dramatique des résidents de certains
    établissements du département d’Ilfov, victimes de groupements criminels
    organisés qui les maltraitaient et les exploitaient. Le premier ministre a
    appelé les autorités en charge à démarrer des contrôles dans tous les foyers de
    Roumanie, aussi bien dans ceux pour les séniors que dans ceux pour les enfants
    ou pour les personnes handicapées. C’est inadmissible, a-t-il martelé, que les
    autorités se renvoient la responsabilité. « Je n’ai aucune pitié pour les
    criminels qui ont dirigé ses foyers de la terreur. Le fait que de tels
    établissements existent montrent une seule chose : on a à faire à un
    système malade qui doit être changé », a encore affirmé Marcel Ciolacu.


    Les déclarations
    surviennent après que la Direction d’investigation des infractions de crime
    organisé eut lancé une enquête dans trois foyers pour personnes âgées dans les
    localités de Voluntari et d’Afumati, près de Bucarest, où les résidents étaient
    victimes de la maltraitance. Parmi les personnes déjà retenues dans l’affaire
    « Des foyers de la terreur », notons la présence de Ştefan Godei, un nom
    méconnu des médias et de la société à qui on doit l’ouverture de tels
    établissements. Selon les procureurs anti-mafia, en moins de deux ans, M. Godei
    aurait touché plus de 3,7 millions de lei, soit plus de 500.000 euros des fonds
    publics dont une partie, il l’a utilisé pour faire la fête, s’acheter de la
    drogue et payer des prostituées. Pendant ce temps, les résidents des foyers
    étaient frappés, insultés, affamés, obligés de travailler, privés des moindres
    conditions d’hygiène. Une centaine de séniors ont été sauvés ces jours-ci des
    foyers d’Afumati et de Voluntari et transportés, par les ambulances du SMURD,
    dans des hôpitaux ou dans d’autres résidences.


    Entre temps,
    l’opposition de Bucarest réclame la démission de la ministre chargée des
    Affaires familiales, la sociale-démocrate, Gabriela Firea, l’épouse de
    Florentin Pandele, maire de la commune de Voluntari depuis 23 ans déjà. Pire,
    une des sœurs de Mme Firea a été à la tête de la Direction de la Sécurité
    sociale d’Ilfov. Or, celui que la presse surnomme « Godei,
    l’infame », a été le chauffeur de Gabriela Firea à l’époque où elle était
    maire de la capitale roumaine. Même si aucune responsabilité pénale n’incombe à
    Mme Firea dans le dossier des « Foyers de la terreur », de plus en
    plus de voix affirment que ce scandale porte atteinte à son image, à celle du
    PSD et implicitement, du gouvernement. Dans ce contexte, les chances que Firea
    reprenne les rênes de la capitale selon son souhait, diminuent considérablement.



  • Foyers de COVID 19 en Roumanie

    Foyers de COVID 19 en Roumanie

    De nouveaux foyers de
    coronavirus sont identifiés en Roumanie, alors que le nombre de nouveaux cas
    progresse quotidiennement. Les autorités avertissent que le risque de
    saturation du système de santé est bien réel, vu notamment les centaines de
    foyers de Covid-19 identifiés dans les centres d’accueil pour les enfants et
    les personnes âgées, dans les établissements hospitaliers et scolaires, dans
    les institutions publiques ou encore les clubs de sport.

    Dans ces
    circonstances, les autorités ont pris des mesures censées freiner la
    propagation du virus et l’apparition de nouveaux cas d’infection. Ainsi, dans
    les départements du pays où le taux d’incidence est supérieur à 3 cas par mille
    habitants, les établissements scolaires ont remplacé les cours en présentiel
    par le « tout en ligne ». Un scénario dit « rouge » s’applique
    dans la quasi-totalité des grandes villes roumaines, dont la capitale, et il
    suppose, en plus, le port du masque obligatoire dans tous les espaces
    intérieurs et extérieurs, et la fermeture des restaurants, cafés, salles de
    spectacles et de jeux de hasard. Par ailleurs, des centaines de malades graves
    de COVID-19 sont hospitalisés en soins intensifs, des dizaines d’autres en perdent
    la vie et des milliers de nouveaux cas de contamination sont dépistés chaque
    jour. Cela fait huit mois que la Roumanie a rapporté son premier cas positif au
    nouveau coronavirus. Ces dernières semaines, le taux d’incidence a évolué à la
    hausse partout dans le pays, tandis que, dans les hôpitaux, les lits dédiés aux
    malades de COVID-19 sont quasiment tous occupés. Bucarest affiche le plus grand
    nombre de nouveaux cas dépistés quotidiennement, suivi par les départements de Timiş
    (ouest), Cluj (nord-ouest) et Iaşi (nord-est), où l’on compte les clusters les
    plus nombreux. Le taux d’incidence sur 14 jours est supérieur à 3 cas par mille
    habitants dans la capitale, ainsi que dans les départements d’Alba (centre),
    Cluj et Harghita (centre-nord).

    Au niveau européen, la Roumanie se retrouve
    parmi les 23 Etats membres de l’UE où l’évolution de la pandémie inquiète
    Bruxelles. La Roumanie occupe la deuxième place en Europe pour ce qui est du
    taux de mortalité lié au SARS-Cov-2. Selon l’Organisation mondiale de la santé,
    l’Europe devrait accélérer la mise en place de mesures ciblées, pour combattre
    la pandémie et protéger le personnel soignant. L’OMS exhorte les autorités médicales
    nationales à contenir la dissémination de la COVID-19 et à ne pas abandonner la
    lutte contre cette maladie. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • Les dépenses familiales par temps de pandémie

    Les dépenses familiales par temps de pandémie

    « Plus d’un tiers des foyers roumains couvrent difficilement les dépenses courantes de la vie ». C’est ce que constate une récente étude intitulée « Les conditions de vie de la population de Roumanie », réalisée par l’Institut national de la statistique. L’enquête porte sur l’année 2019. A ce moment-là, 34% des familles roumaines avaient du mal à assurer le nécessaire quotidien. Quand il s’agit de difficultés légères à couvrir les dépenses quotidiennes, le pourcentage dépasse les 77%. Sans doute, la situation a empiré cette année notamment en milieu rural, sur toile de fond de la pandémie de coronavirus et des déplacements limités. Une étude sociologique de la Fondation World Vision Roumanie le confirme.

    Pour davantage de détails, nous nous sommes adressés à Oana Şerban, porte-parole de cette Fondation dont le rôle est d’aider les habitants du milieu rural : « Dans les communautés rurales pauvres, les gens n’ont pas d’emplois. La plupart des fois, ils font un travail journalier, s’ils en ont l’occasion. D’autres restent chez eux et comptent uniquement sur les allocations familiales. Nous avons donc mené une étude ce printemps et le résultat n’a pas été surprenant. Plus de 60% des parents du milieu rural n’ont pas travaillé, alors que 40% des personnes interrogées n’ont pas pu assurer le minimum nécessaire en aliments, médicaments et produits d’hygiène pour leurs enfants, ou elles l’ont assuré partiellement. Pratiquement, un cinquième des sujets ont déclaré que leurs revenus ont baissé soit parce qu’ils ont été licenciés, soit parce qu’ils ont été placés en chômage technique, soit parce qu’ils n’ont plus trouvé d’emploi journalier. Par conséquent, 41% des parents se sont vu obliger à réduire les dépenses du foyer pendant le confinement. 26% d’entre eux affirment ne plus avoir aucun emploi et aucune source de revenu. Cela veut dire que la pandémie a eu un impact significatif sur la vie à la campagne. »

    Selon l’Institut national de la statistique, 48% des foyers qui couvraient difficilement les dépenses courantes, l’année dernière, avaient à leur tête un agriculteur. Puis, lorsqu’il est question d’estimer ses propres nécessités et dépenses, 5% des habitants du milieu rural affirmaient avoir besoin d’un revenu mensuel de 1000 lei (205 euros) pour couvrir les dépenses courantes. A comparer avec les foyers urbains dont 86% nécessitent plus de 2000 lei (410 euros) par mois pour le strict minimum. Cela indique des différences énormes entre les besoins de chaque milieu, constatent les spécialistes de l’Institut. On pourrait dire aussi que, là où les conditions de vie sont plutôt précaires, les gens ont moins d’aspirations et de besoins, car tout est plus difficile à obtenir.

    Oana Şerban explique : « En discutant avec les enfants, nous avons constaté qu’ils ne se plaignaient pas trop, mais cela se doit au fait qu’ils sont habitués à ne pas avoir de prétentions. Ils se contentent de peu de choses, car c’est ce que la vie leur a appris. Et c’est très triste. »

    Pour la plupart des élèves du milieu rural, tout comme pour ceux vivant en ville, le second semestre de l’année scolaire précédente s’est déroulé en ligne. Ou il aurait dû se dérouler ainsi. Comme d’habitude, il y a une grande distance entre la réalité sur papier et celle sur le terrain, a constaté la fondation World Vision Roumanie.

    Oana Şerban ajoute : « Environ 40% des élèves du milieu rural n’ont pas participé à des cours en ligne. Seulement 64% des enseignants ont tenu des classes sur Internet, le reste ont envoyé des devoirs via des textos, sur Whastapp ou Messenger. D’autres encore sont allés de maison en maison pour remettre aux enfants des fiches imprimées. Plus de 55% des parents ne disposent pas d’un dispositif numérique pour chaque enfant de la famille, alors que la plupart des familles ont plus d’un enfant. Il y en a 3, voire 4. Au lieu de faire des cours en ligne en même temps, ceux-ci ont dû assister, à tour de rôle, aux classes sur le même portable. Donc, il a été très difficile d’assurer la continuité du processus éducationnel. Ce qui est très grave, car de là il n’y a qu’un pas jusqu’à l’abandon scolaire. Qui plus est, 8% des personnes interrogées ont déclaré n’avoir aucun dispositif pour l’école en ligne. Seuls 20% ont affirmé que leurs enfants avaient suivi les cours de télé-école diffusés par la Télévision publique, car certaines familles n’ont même pas de télé. »

    A tout cela s’ajoutent d’autres informations qui mettent en question le déroulement de cette nouvelle année scolaire, démarrée le 14 septembre, où les cours en ligne s’imposent à nouveau. Après avoir discuté avec 62 chefs d’établissements scolaires du milieu rural, les experts de la fondation World Vision Roumanie ont conclu qu’en ce moment : un établissement sur 4 n’est pas connecté à Internet, 9 écoles sur 10 ne disposent pas d’ordinateur fixe ou portable, ni de tablettes pour les cours en ligne et 12% des chefs d’établissement pensent que le risque de l’analphabétisme augmentera à cause de la pandémie de coronavirus. (Trad. Valentina Beleavski)

  • La rentrée universitaire face au marché immobilier

    La rentrée universitaire face au marché immobilier


    Chaque début doctobre marque, tradition oblige, la rentrée universitaire. Alors que les statistiques européennes relèguent la Roumanie sur la dernière marche du classement en termes de nombre de diplômés de lenseignement supérieur, soit 25,6% de la tranche dâge 30-34 ans, les dernières années lon arrive à faire encore moins bien. Si en 2009, les universités roumaines dénombraient plus de 870.000 étudiants roumains, lannée universitaire 2016-2017 nen comptait plus que 383.000. En guise de consolation, la Roumanie se hisse sur la 5e place européenne en termes de nombre détudiants inscrits dans des universités à létranger.



    Pour ce qui est de ceux qui choisissent de poursuivre leurs études en Roumanie, ils nont que lembarras du choix entre les grands centres universitaires des villes importantes, tels ceux de Bucarest, Cluj, Iași ou Timișoara. Vu que cest là que se ruent des étudiants venus de quatre coins du pays, quen est-il des places dans les campus et des loyers des studios dans ces villes ? Pour mieux comprendre de quoi il retourne nous sommes allés à la rencontre dAlina Simion, la présidente de lAssociation des étudiants de lUniversité de Bucarest, lune des plus recherchées du pays. Alina Simion :« LUniversité de Bucarest compte près de 5.300 places dans le campus même. Les places sont attribuées entre les différentes facultés, compte tenu du nombre dinscriptions. Notre université compte plus de 30.000 étudiants, donc les places du campus ne peuvent pas suffire. Il a fallu trouver un système de sélection, et ce dernier est fondé principalement sur les moyennes des étudiants, en secondaire sur des critères sociaux et médicaux. Evidemment, il faut monter un dossier. »



    Et bien que ces dix dernières années, de nouvelles places ont été construites dans le campus, leur nombre demeure toujours en-deçà des besoins. Le campus principal se trouve à Grozăvești, et il est lun des plus connus du pays. Il compte 33 bâtiments, dont 26 appartiennent à lUniversité polytechnique, alors que les 7 restants appartiennent à lUniversité de médecine. Dautres campus sont éparpillés à travers la ville, soit près de facs, soit en banlieue. A part les campus, lautre solution pour trouver un logement est évidemment de louer, voire dacheter en ville, sur le marché libre, des studios, sinon de vrais appartements. Quoi quil en soit, à lapproche de la rentrée universitaire, la demande explose. Nous abordons le sujet avec lexpert immobilier Radu Zilișteanu:« Il sagit dun phénomène bien connu, commun à toutes les grandes villes universitaires: à lapproche de la rentrée, lon constate une hausse de la demande et, avec, des prix. Il sagit dun phénomène présent depuis belle lurette, mais cette année, le marché a été influencé par un autre facteur, de nature exceptionnelle, laugmentation du taux des prêts immobiliers. Avec cela, laccès au crédit a diminué, et la demande pour les immeubles en location sest accrue, un phénomène exceptionnel à rajouter au phénomène saisonnier de la rentrée universitaire. Alors, face à cette hausse des prix, les étudiants font de plus en plus appel aux colocations, et sorientent vers la location dappartements de 3 à 4 pièces, dont le prix, proportionnellement, est moindre que sils louaient chacun un studio. »



    Les estimations des experts tablent sur une hausse de 20% du loyer des studios, à périodes comparables. Il ne reste pas moins que ce genre de solution nest accessible que pour une certaine frange des étudiants, qui disposent des ressources en conséquence. Il faudrait débourser de 75 à 200 € pour louer un studio sur le marché, alors que les prix de location dans les campus de lUniversité polytechnique peuvent varier de 24 à 35 €, en fonction de la saison, charges comprises, pour les étudiants boursiers, et de 49 à 64 € pour les autres. Les loyers dans le campus de lUniversité de Bucarest sont encore plus modiques. Les prix pratiqués sur le marché et loffre relativement limitée constituent des obstacle à un accès aisé des étudiants aux studios ou aux apparts dans la ville. Voilà ce que nous dit à ce sujet Alina Simion:« Il y en a qui se le permettent, mais cela demeure marginal. La plupart de mes amis logent dans les campus. Les prix sont bons, surtout pour ceux qui se font aider par leurs parents. Et même les étudiants qui travaillent ont du mal à pouvoir payer 150 € de loyer par mois. Pour un étudiant, cest cher. Moi, je loge dans le campus depuis quatre ans. Je ne pourrais pas assumer un loyer en ville. Je me demande même ce que je vais faire, comment jarriverai à joindre les deux bouts cette année, une fois que jaurai fini ma maîtrise. Cest plutôt dur, il faut sentretenir seul, puis aller aux cours et étudier. Tôt ou tard, gérer les deux, cest limite. »



    Sils avaient le choix, les étudiants jetteraient leur dévolu sur les locations en ville, parce que, dans les campus, les conditions ne sélèvent pas toujours à la hauteur de leurs attentes. Lhygiène, la présence parfois de petits rongeurs, les salles deau partagées constituent autant dinconvénients et auxquels, malheureusement, ils se retrouvent confrontés année après année. Alina Simion:« Les conditions précaires dans les campus ne sont pas un secret. Au fil des ans, divers projets ont été lancés pour remettre en état et moderniser ces bâtiments. Mais la bureaucratie omniprésente au niveau universitaire a été le plus souvent un frein pour mener à bien ces initiatives. Le mobilier est neuf, les matelas aussi. Pour rafraîchir la peinture, ce nest pas la fin du monde, les étudiants savent très bien le faire eux-mêmes. Dans le campus de Grozavesti, les salles de bains ont aussi été remises à neuf. Mais le fait quelles soient partagées, cela crée de linconfort, cest certain. »



    Une solution de dernière heure semble se frayer un chemin. Il sagit des campus privés. Là, les prix et les conditions de vie font le juste milieu entre les vieux campus publics et les logements mis en location dans la ville. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer.


    (Trad : Ionut Jugureanu)




  • Nouveaux foyers de peste porcine africaine

    Nouveaux foyers de peste porcine africaine

    Le nombre de foyers de peste porcine africaine approche les 700 dans près de 150 localités du nord-ouest et du sud-est de la Roumanie notamment — selon les données les plus récentes de l’Autorité nationale sanitaire-vétérinaire et pour la sécurité des aliments (ANSVSA). C’est le département de Tulcea (sud-est) qui est le plus touché, avec des centaines de foyers actifs de peste porcine africaine dans les ménages et dans quelques fermes d’élevage de cochons ; des dizaines de milliers d’exemplaires ont été sacrifiés jusqu’à présent. Dans le département de Giurgiu (sud), les pouvoirs publics sont en alerte et font des efforts pour prévenir la dissémination du virus. Les contrôles du trafic ont été intensifiés pour dépister les transports illégaux d’animaux et de produits d’origine animale et il a été décidé de suspendre l’activité de tous les marchés du département. De nouveaux foyers de peste porcine ont été identifiés, récemment, aussi dans des localités du département de Constanţa (sud-est), où le Centre local de lutte contre les maladies a également décidé de sacrifier les animaux infestés. Le virus de la peste porcine africaine s’approche aussi de la capitale roumaine, étant confirmé chez les cochons d’un ménage dans le département d’Ilfov (sud). Les autorités sanitaires-vétérinaires ont assuré avoir pris des mesures pour isoler ce foyer. Entre temps, pour limiter la dissémination du virus de la peste porcine africaine, les pouvoirs publics permettront que les sangliers et les chacals du delta du Danube, porteurs du virus, soient chassés. Le gouverneur du delta du Danube, Mălin Muşetescu, est pourtant d’avis que tuer ces animaux ne constitue pas la solution au problème. Il a précisé pour Radio Roumanie que la mortalité avait baissé, mais que le virus peut demeurer actif même pendant quelques années.



    Mălin Muşetescu:« Il s’agit d’un virus qui existe dans le sol, dans l’eau. C’est très difficile. Il peut disparaître en 5 ans ou en 25. Moi, j’espère que nous puissions maintenir la situation sous contrôle au delta. Une bonne chose, c’est que la mortalité a baissé chez les sangliers, par rapport à ce qu’elle était au début. »



    L’apparition de nouveaux foyers est inquiétante surtout dans les fermes où des mesures de biosécurité ont déjà été prises, pense le secrétaire d’Etat au ministère de l’Agriculture Daniel Botănoiu :



    « Ces foyers se font jour dans des fermes qui disposent de la biosécurité, et là, il faut trouver une formule et apprendre de ces expériences, pour que cela n’apparaisse plus dans d’autres exploitations. »



    Le responsable a rappelé que pour éviter la dissémination du virus, la population ne doit plus transporter d’animaux ; pour ce qui est des cochons des ménages, ils doivent être abattus uniquement sur avis sanitaire-vétérinaire. A noter qu’en dépit de l’existence de la peste porcine africaine, la sûreté alimentaire de la population n’est pas mise en danger.

  • La Roumanie lutte contre la peste porcine africaine

    La Roumanie lutte contre la peste porcine africaine

    Mardi, lors d’une réunion à Bruxelles des ministres européens de l’Agriculture, le ministre roumain Petre Daea a demandé à l’UE une aide financière pour les fermiers dont les animaux ont été touchés par la peste porcine africaine. 12 de ses homologues ont exprimé leur solidarité face à la situation en Roumanie, a déclaré M Daea.

    Cet argent est nécessaire pour compenser les pertes des fermiers qui ont dû sacrifier les animaux malades, celles engendrées par l’arrêt de la production de viande de porc et par la baisse des prix de la viande de porc dans les zones affectées. Il faudra aussi couvrir les coûts liés à la désinfection, à la destruction des fourrages et à l’équarrissage, a encore précisé le ministre.

    Entre temps, Bucarest continue à prendre des mesures pour limiter les foyers d’infection. A présent, la plupart sont à retrouver au département de Satu Mare, dans le nord – ouest de la Roumanie, près de la frontière avec l’Ukraine, mais aussi dans le sud-est, au département de Tulcea. D’autres ont fait leur apparition dans les comtés de Constanta et Braila (sud-est), Prahova (sud) et Bihor (nord-ouest). Somme toute, plus de 300 foyers de peste porcine ont été signalés jusqu’ici sur le territoire de la Roumanie. L’abattage du bétail se poursuit, alors que les équipes de l’Autorité nationale sanitaire vétérinaire déposent tous les efforts pour s’assurer que le virus ne se répandra pas.

    Pour leur part, les éleveurs de cochons insistent sur le fait que la situation est très grave, vu ses conséquences sur le commerce de viande de porc sur l’ensemble du pays. Une crise sur le marché approche à pas rapides, met en garde Ioan Ladoşi, président de l’Association des producteurs de viande de porc de Roumanie: « A notre avis, si on ne trouve pas de solution dans les plus brefs délais, nous courons le risque d’avoir une crise majeure sur le marché. Tout le commerce de bétail et de carcasses risque d’être bloqué sur tout le territoire. Dans la viande congelée, le virus résiste pendant trois ans, c’est là un autre problème. Le danger ne concerne pas l’homme, l’homme ne sera pas infecté, mais on risque de voir le virus se répandre. »

    Le département de Tulcea (sud-est) est peut-être le plus touché par la peste porcine africaine. Selon les pouvoirs locaux, la plupart des foyers se sont formés dans la région du Danube, en partant de la frontière avec l’Ukraine, pour se répandre vers le centre du comté. Les pertes économiques sont considérables. Par exemple, dans une ferme comptant 50.000 cochons, près de la moitié des animaux ont dû être sacrifiés. Du coup, l’esemble de l’activité de la ferme est en danger, environ la moitié des employés ayant été renvoyés. Le virus se répand notamment à cause des sangliers, mais, de l’avis des chasseurs, la chasse n’est pas une bonne idée, car les animaux éffrayés pourraient s’enfuir et transmettre la maladie dans les zones qui n’en sont pas encore affectées. (Trad. Valentina Beleavski)