Tag: Francfort

  • 10.10.2018 (mise à jour)

    10.10.2018 (mise à jour)

    Retraites – Le gouvernement de Bucarest a approuvé mercredi le projet de loi du système public de retraites qui sera à présent, envoyé au Parlement. La ministre du Travail, Olguta Vasilescu, a précisé qu’il n’y aura pas de diminutions des pensions, ni des changements concernant l’âge de la retraire ou encore la période de cotisation. Sur l’ensemble des modifications, mentionnons une bonne nouvelle pour les diplômés de l’enseignement supérieur : même si elles ne sont pas comptabilisées, leurs années de master et de doctorat seront prises en compte dans le calcul de la future pension de retraite à hauteur de 0,25 points pour chacune de ces années. Le nouveau projet vise à augmenter les retraites et à éliminer les iniquités du système. Entre autres, le paiement des retraites devrait se faire uniquement selon la contribution de chacun, et les retraités à ancienneté égale, mais qui sont partis à la retraite dans des périodes différentes toucheront le même montant. La future loi devrait s’appliquer par étapes jusqu’en 2021, quand elle entrera intégralement en vigueur. Plus de 5 millions de retraités roumains en bénéficieront. Environ 150 représentants des retraités de tout le pays ont protesté aujourd’hui devant le siège du gouvernement; leur principale revendication a été la hausse du point de retraite à 45% du salaire moyen brut.

    Infractions – Le ministre roumain de la Justice, Tudorel Toader, a fait savoir que le gouvernement a adopté mercredi un décret d’urgence afin de rendre opérationnelle la Section chargée de l’investigation des infractions dans le domaine de la justice. Aux dires du ministre Toader, cette section se chargera d’ici le 23 octobre de tous les dossiers concernant les magistrats, y compris des ceux déjà solutionnés. Au terme de la loi, cette section devrait commencer son activité six mois après l’entrée en vigueur de la loi, mais le Conseil supérieur de la magistrature n’a pas démarré les procédures censées la rendre opérationnelle dans le contexte où à partir du 23 octobre, la DNA n’aura plus la compétence d’examiner les infractions en justice. La nouvelle section réunira 15 procureurs avec, à leur tête, des chefs recrutés par concours. La commission d’examen sera formée de trois juges et d’un procureur du CSM.

    Données – La Chambre des députés de Roumanie a décidé en qualité de forum décisionnel la diminution des obligations de paiement des employeurs dans le cas des travailleurs étrangers. L’initiative a réuni le soutien de tous les groupes parlementaires qui ont plaidé en faveur d’une série de mesures censées réduire le déficit de la main d’œuvre dans plusieurs secteurs économiques. Dorénavant, les patrons se verront obligés de verser à leurs salariés étrangers uniquement le SMIC et non pas le salaire moyen sur l’économie comme prévoit la loi actuellement en vigueur. Et puis, mercredi encore, la Chambre des députés a adopté en tant que forum décisionnel, un projet de loi sur la protection des données à caractère personnel. Le nouveau projet oblige les opérateurs de traitement de données personnelles d’informer les personnes concernées dans un délai de 60 jours tout au plus, tout en leur communiquant la période pour laquelle on recueille leurs données personnelles, les destinataires et le but de l’interception. Les deux documents seront soumis au président Klaus Iohannis pour promulgation.

    Francfort – La Roumanie participe du mercredi au dimanche à l’édition 2018 de la Foire du livre de Francfort, le plus important salon consacré aux professionnels du domaine. Plusieurs événements auront lieu au stand organisé par le Ministère roumain de la Culture, avec la participation d’une pléiade d’écrivains roumains contemporains tels Gabriela Adamesteanu, Daniel Banulescu, Radu Pavel Gheo, les traducteurs Jan Cornelius, Ernest Wichner et Georg Aescht, l’historien, Adrian Majuru et plusieurs professionnels des maisons d’édition germanophones. L’occasion pour la Roumanie de lancer la traduction en allemand du célèbre roman classique La forêt des pendus de Liviu Rebreanu. Cette année, c’est la Géorgie qui fait figure d’invité d’honneur.

    Peste– Le gouvernement roumain s’est dit prêt à verser 43 millions d’euros de fonds structurels aux fermiers touchés par l’abbatage de leurs cochons suite à l’épidémie de peste porcine africaine, ont fait savoir mercredi les autorités. Une partie de cette enveloppe sera investie dans des actions de lutte et de prévention de cette maladie qui, entre fin juillet début octobre, a mené au sacrifice de plus de 349 milles porcs.

    Météo – Le temps demeure au beau fixe dans les jours à venir avec des températures en dessus de la moyenne saisonnière. Pourtant, le ciel sera plutôt couvert sur le sud et le vent soufflera légèrement sur le sud-est, le sud-ouest et dans les régions de montagne. Les minima iront de 3 à 14 degrés et les maxima de 18 à 26.

  • La Roumanie au Salon du livre de Francfort

    La Roumanie au Salon du livre de Francfort

    La présence de la Roumanie à la toute récente édition du Salon du livre de Francfort n’est pas passée inaperçue. A la différence des éditions précédentes, cette fois-ci le livre roumain a été mis à l’honneur grâce aussi bien au contenu quau design du stand. Un concept tout à fait inédit signé par un cabinet d’architecte en collaboration avec le Musée du village de Bucarest.



    Quant aux écrivains participants au Salon, le choix a appartenu au Ministère de la Culture qui a parié sur la jeune génération. 29 maisons d’édition et des écrivains de Roumanie aux oeuvres traduites en allemand se sont donné rendez-vous à Francfort. Parmi eux: Liliana Corobca et Cosmin Pana. Le public épris de littérature a bénéficié de plusieurs soirées de lecture avec des extraits des volumes Stammbaum” et Familienlokal”, deux recueils de poèmes du Roumain Cristian Popescu, traduits en allemand par Ernest Wichner aux maisons d’éditions Hochroth de Berlin.



    Plus de détails avec Anca Fronescu, manager culturel et modératrice de plusieurs événements organisés au stand de la Roumanie: « On a proposé au public les plus beaux livres roumains. C’est la première fois que la Roumanie s’inscrit dans une telle course avec ses plus beaux titres rangés d’ailleurs sur des étagères magnifiques. Je veux vous dire que le stand de la Roumanie est très beau, très moderne, il se fait vite remarquer par le public. Or, ce n’est pas rien que de se faire remarquer dans une foire gigantesque comme ce fut celle de Francfort ».



    Comme on l’a déjà dit, cette année, le Ministère de la Culture a invité deux jeunes écrivains: Liliana Corobca et Cosmin Pana. Celui-ci s’est vu récompensé en 2011 du prix du jeune romancier de l’année lors du Gala des Jeunes Ecrivains, pour son roman Téophile et le chien de bois” paru chez les Editions Herg Benet.



    Cosmin Pana : « Ce fut une expérience magnifique que de participer, en première, à cette foire du livre de Francfort, la plus importante d’Europe. Bien qu’il s’agisse d’un salon consacré notamment à la vente des droits d’auteur, il est génial de voir autant de maisons d’édition, d’écrivains et d’agents littéraires qui, ensemble, nous donne l’impression que pour une fois, la littérature est la chose la plus importante au monde. Mon livre a été très bien reçu, il a rassemblé un public plus nombreux que je ne m’y attendais. Mais ce que j’ai apprécié le plus ce fut le débat d’après, quand le public m’a posé toute sorte de questions. Les réactions des lecteurs allemands ont été différentes des celles des Roumains, puisque la discussion a tourné notamment autour du totalitarisme, des aspects sociaux et politiques et des réalités roumaines. Les Allemands étaient très curieux d’apprendre si des traces du totalitarisme existent toujours chez nous ou bien si les anciennes mentalités communistes sont toujours présentes ».



    Les noms des lauréats de lédition 2014 du prix de littérature de lUnion européenne ont été annoncés à la Foire du livre de Francfort. Ce prix récompense les meilleurs auteurs nouveaux et émergents en Europe quelle que soit leur langue. Parmi les gagnants de cette année figure aussi Pierre J. Mejlak de Malte qui a déclaré: « Je suis très honoré de me voir attribuer ce prix. En tant qu’écrivain, je passe beaucoup de temps à travailler en solitaire, enfermé dans ma chambre. Par conséquent, je suis très heureux quand on apprécie mes bouquins. Ce nest pas mon premier livre, mais cest effectivement ma première distinction européenne. C’est un recueil de dix histoires qui parlent, chacune, de la force de la mémoire et du souvenir. C’est ma façon à moi de me pencher sur la nostalgie. Il y a des personnages qui s’efforcent d’échapper à ma mémoire, d’autres qui souhaitent y revenir, il y en a également qui essaient de manipuler mes prochains souvenirs pour n’en garder que ceux quils voudraient bien garder pour lâge de la vieillesse. Je suis passionné par la force des souvenirs et c’est pour cela que je lui ai consacré mon livre ».



    A l’occasion de l’édition 2014 de la Foire du livre de Francfort, le public a eu l’occasion de rencontrer Marica Bodrozic, prix de Littérature de l’UE en 2013 et l’une des romancières allemandes les plus intéressantes, quoique l’allemand ne soit pas sa langue maternelle : « Pour moi, ce fut une surprise très agréable de me voir accorder ce prix, surtout que j’ignorais complètement son existence. Grâce à ce prix, je me suis rendu compte à quel point une traduction peut-elle élargir le cercle des lecteurs. La traduction est très importante, elle nous permet d’entrer en contact avec d’autres univers, d’autres cultures et d’autres langues, car chaque nouvelle traduction suppose une réécriture du livre. Ce n’est pas facile de traduire un livre, puisque le volume se réinvente. Je ne crois pas en ces écrivains qui s’efforcent de faire carrière. Pour moi, l’écriture n’a rien à voir avec la carrière. Moi, j’écris parce que jai besoin de le faire. Et puis, je suis intéressée par tout le chemin que les lecteurs parcourent pour entrer en contact avec un livre, pour dialoguer avec son auteur, pour apprendre des choses nouvelles sur ce monde. Cela peut vous sembler naïf, mais je suis vraiment fascinée par le dialogue qu’un livre peut provoquer ».



    Polirom, Casa Radio, Curtea Veche, Humanitas, RAO, Trei, Max Blecher, Monitorul Oficial, Nemira, Niculescu figurent parmi les Maisons d’Editions présentes sur le stand roumain organisé par le Ministère de la Culture au Salon du livre de Francfort. (Trad. Ioana Stancescu)