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  • Controverses relatives à la conversion des crédits en francs suisses

    Controverses relatives à la conversion des crédits en francs suisses

    Nombre de Roumains qui avaient contracté des prêts en francs suisses pendant le boom économique de la seconde moitié des années 2000 ont vu leurs mensualités doubler en janvier 2015, après le passage au franc fort. A présent, un franc suisse vaut 4 lei et 15 bani alors qu’en 2007 – 2008, au moment de l’octroi de la vaste majorité de ces prêts, celui-ci était échangé contre 2 lei – 2 lei et cinquante bani. Mardi, la Chambre de députés, en tant que chambre décisionnelle, a adopté à l’unanimité la loi de la conversion en devise nationale de tous les prêts en francs suisses, au taux de change du moment de l’octroi du crédit.

    Au début, ce projet de loi était censé avoir un impact social majeur, puisqu’il concernait exclusivement les personnes aux revenus modestes, qui ne pouvaient plus rembourser leurs mensualités. Par la suite, le seuil d’endettement du bénéficiaire d’au moins 50%, la limite maximale de 250 mille francs suisses et d’autres éléments importants ont été éliminés du texte. Dans sa nouvelle version, cette loi sert aussi aux personnes ayant emprunté d’importantes sommes d’argent et qui ont les moyens de rembourser leurs prêts.

    Le leader du Parti social-démocrate, Liviu Dragnea a souligné que la décision de la Chambre des Députés vise à réparer une injustice et que c’est au banques de revoir leur attitude envers les clients : « Nous ne pouvons pas rester impassibles devant l’attitude des banques qui veulent obtenir des profits à tout prix. Je crois qu’il faut arriver à un équilibre dans la gestion des risques entre la banque et le client », a déclaré Liviu Dragnea.

    Le député libéral, Daniel Zamfir a souligné pour sa part que la loi n’assurait pas une protection sociale, mais qu’elle essayait de rendre justice aux Roumains dans leur relation avec les banques.« D’un côté cette loi vient réparer l’injustice faite à ces personnes, mais elle a aussi des effets de sanction envers les banques qui s’étaient permises d’accorder ce genre de crédits d’une manière tout à fait irresponsable » a expliqué Daniel Zamfir.

    Désormais, la loi attend d’être promulguée par le président Klaus Iohannis, qui a fait savoir qu’il demandera l’avis des experts du domaine : « Aux côtés de mon équipe, nous allons analyser la loi, avant de demander aussi l’opinion des autres parties impliquées. Pour ce qui est de la conversion des francs suisses, nous allons certainement demander l’opinion des professionnels du système bancaire, afin de réaliser une analyse complète et d’exprimer une opinion à ce sujet » a réagi Klaus Iohannis.

    Pour la Banque centrale de Roumanie, la loi votée mardi par les députés serait discriminatoire, puisqu’elle favorise les quelques 50 mille Roumains qui remboursent des crédits en francs suisses. L’acte normatif pourrait constituer aussi un précédent dangereux, car les Roumains ayant contracté des prêts en euros, beaucoup plus nombreux, pourraient eux-aussi demander des mesures similaires, ce qui mettrait le système bancaire roumain devant des risques majeurs.

    Selon la Banque nationale de Roumanie, suite à la conversion des crédits en francs suisses, deux banques roumaines arriveraient en-dessous du seuil minimum de solvabilité, tandis que six autres banques pourraient de se voir placer dans une catégorie à risque. Ce qui plus est, le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu, met aussi en cause les courants populistes qui proposent des solutions enthousiasmantes à court terme pour leurs bénéficiaires, mais qui pourraient avoir des coûts économiques importants à moyen et long terme. Aux yeux de M Isarescu, le principal risque de l’adoption de lois similaires, c’est de rendre superflue la discipline contractuelle.

  • Le problème des crédits en Francs suisses

    Le problème des crédits en Francs suisses

    Mécontents de lenvolée du taux de change du Franc suisse et confrontés à l’impossibilité de rembourser leurs mensualités, des milliers de Roumains titulaires de crédits en devise helvétique sont descendus dans la rue à Bucarest, mais aussi dans d’autres grandes villes roumaines pour demander l’élaboration d’une loi censée rendre possible la conversion des crédits au taux de change historique, plus 20%.



    L’Autorité nationale pour la protection du consommateur qui plaide pour une solution censée partager les risques entre les clients et les banques enregistre de plus en plus de plaintes. Ecoutons le président de l’Autorité, Marius Dunca :« On évoque toujours le risque auquel sont soumises les banques, la menace de la faillite, toute sorte d’arguments en faveur des institutions de crédit. En ce sens, je m’exprime publiquement à toutes les institutions financières et bancaires impliquées dans la crise du Franc suisse et je pose la question suivante : quelles sont les solutions concrètes que vous donnez aux clients qui ne peuvent plus payer leurs mensualités, qui étaient des clients modèles avant la crise ? Et dans ce cas, il nous faut des solutions visant toute la période de remboursement des prêts et non pas des solutions à court terme », a déclaré le président de l’Autorité nationale de protection du consommateur.



    Lors d’une émission télévisée, le ministre roumain de Finances, Darius Vâlcov, a affirmé quil sattendait à une implication plus importante de la part de la Banque nationale et des banques commerciales. A son avis, la restructuration des crédits demeure la meilleure solution.



    Darius Vâlcov :“Jaimerais voir la Banque centrale simpliquer davantage dans ce problème. Surtout que de mon point de vue, ils en ont les moyens. Je ne crois pas dans une solution donnée par décret gouvernemental ni par loi élaborée par le Parlement roumain et basée sur un taux de change historique, parce que toute personne possédant quelques connaissances économiques peut comprendre le risque auquel serait soumise la Roumanie, dans ce cas”, a déclaré Darius Vâlcov.



    La restructuration des prêts quavait évoquée le ministre roumain des Finances prévoit une réduction des mensualités allant jusquà 35%, suivie par une déduction de limpôt sur le revenu allant jusquà 55 euros par mois, des fonds qui devraient être couverts par le budget de lEtat. A leur tour, la Banque nationale et les banques commerciales plaident pour des solutions individuelles, affirmant quune éventuelle conversion de tous les crédits serait inconstitutionnelle ou bien quelle présupposerait un manque à gagner difficile, voire impossible à couvrir.



    Plus de 75 mille personnes physiques ont des prêts en Francs suisses, accordés au total par 14 institutions de crédit. (trad. Alex Diaconescu)

  • 28.01.2015

    28.01.2015

    Justice — La Commission européenne doit publier aujourd’hui ses traditionnels rapports sur la Justice réalisés dans le cadre du Mécanisme de Coopération et de Vérification par lequel l’exécutif communautaire suit l’évolution dans le domaine en Roumanie et Bulgarie. Selon l’agence de presse Mediafax, qui cite des passages du rapport consacré à la Roumanie, la Commission loue la Direction nationale anti-corruption pour son rôle essentiel dans la multiplication des enquêtes et des condamnations, notamment dans les cas de grande corruption. D’ailleurs, le documents note aussi que les systèmes judiciaire, éducationnel et de santé sont toujours touchés par la corruption. La Cour constitutionnelle, l’Agence nationale d’intégrité, la Haute cour de cassation et de justice et le Conseil supérieur de la magistrature sont d’autres institutions judiciaires dont l’activité a été remarquée par la Commission. Les menaces à l’adresse de l’indépendance de la justice et les attaques provenant aussi de la part des hommes politiques à l’adresse des juges et procureurs demeurent un problème, même si leur nombre a diminué. Le rapport rappelle aussi le refus du Parlement de lever l’immunité de certains élus confrontés à des problèmes avec la Justice. Les progrès remarqués dans le précédent rapport en janvier 2014 ont continué, alors que l’activité des institutions judiciaires a renforcé la confiance de la population en la Justice, conclut la Commission européenne dans son rapport.



    Consultations — Le président roumain Klaus Iohannis et les partis et formations politiques parlementaires doivent se pencher sur les priorités du législatif de Bucarest. Selon l’Administration présidentielle, les pourparlers porteront entre autres sur une meilleure organisation des élections à l’étranger, sur le financement des campagnes électorales et des partis politiques ainsi que sur les manières d’accélérer les procédures de levée de l’immunité parlementaire. Le Parti social démocrate, propose, entre autres, que l’Autorité électorale permanente soit chargée de l’organisation de tous les types de scrutin, y compris à l’étranger. Le Parti national libéral, de l’opposition de centre-droit, souhaite introduire le vote par correspondance et soutient l’idée d’un retour à l’élection des maires et des présidents de conseils départementaux en deux tours de scrutin. C’est la 2e session de consultations de Klaus Iohannis avec les partis et les formations parlementaires depuis le début de son mandat en décembre dernier. Les premières discussions, du 12 janvier, ont mené à la conclusion d’un accord sur le financement de la Défense.



    FMI — Les représentants du FMI, de la Banque mondiale et de la Commission européenne, qui se trouvent à partir d’hier en Roumanie pour la troisième évaluation de l’accord stand-by en vigueur, poursuivent les consultations avec les autorités de Bucarest. Deux semaines durant, les pourparlers viseront l’évolution de l’économie, l’état des privatisations et le code fiscal. La loi de la faillite personnelle occupera une place à part dans ces réunions, sur la toile de fond de l’envolée du taux de change du franc suisse par rapport au leu, ce qui a semé la panique parmi les Roumains avec des crédits en monnaie helvétique. Leur situation sera également analysée par la Chambre des députés de Bucarest. Hier, la délégation des bailleurs de fonds a discuté de la loi de la faillite personnelle et d’une éventuelle conversion des crédits avec le gouverneur de la Banque centrale, Mugur Isarescu.



    Ukraine — Le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel se sont déclarés inquiets de l’intensification rapide des violences dans l’est de l’Ukraine, fait savoir un communiqué émis par la Maison Blanche. Les deux leaders s’étaient entretenus pas téléphone mercredi, à la veille de la réunion de demain du Conseil de l’UE pour les Affaires Etrangères, durant laquelle l’application de nouvelles sanctions à l’adresse de la Russie sera discutée. Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a déclaré que la Roumanie soutiendrait un renforcement des sanctions, vu la détérioration de la situation sécuritaire dans l’est ukrainien. A Kiev, le Parlement ukrainien a adopté mardi une résolution qualifiant la Russie d”Etat agresseur” et d”organisations terroristes” les républiques séparatistes pro-russes de lest du pays. Kiev et lOccident accusent la Russie daider militairement les séparatistes et davoir déployé ses troupes régulières dans lEst de lUkraine. Moscou nie toute implication directe dans ce conflit, qui a fait plus de 5.000 morts en neuf mois.



    Melbourne — Le double roumano – néerlandais Horia Tecau / Jean-Julien Rojer s’est qualifié aujourd’hui en demi-finale de l’Open d’Australie, après une victoire contre le double roumano — britannique Florin Mergea / Dominic Inglot. Tecau et Rojer devront affronter ensuite les Italiens Simone Bolelli et Fabio Fognini.

  • A la une de la presse roumaine – 26.01.2015

    A la une de la presse roumaine – 26.01.2015

    Sujets plutôt sociaux ce lundi dans la presse nationale. Les débiteurs en francs suisses ont protesté ce dimanche à Bucarest. Entre temps, la carte nationale de Santé s’avère être un échec. Entre autres, de nombreux Roumains refusent de l’utiliser pour des raisons religieuses.


  • A la une de la presse roumaine – 19.01.2015

    A la une de la presse roumaine – 19.01.2015

    Les débats et les réactions au sujet des conséquences de l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo, à Paris, font couler beaucoup d’encre dans la presse roumaine. Entre temps, l’envolée du franc suisse face à l’euro et au leu touche presque 150 mille débiteurs Roumains.