Tag: fromage

  • Tomates et fromage au four

    Tomates et fromage au four

    En Roumanie l’été signifie une richesse d’ingrédients de la meilleure qualité, dont un des plus importants est la tomate. Durant la seconde moitié de l’été et vers le début de l’automne, les tomates sont à l’apogée. Tout roumain, grec et italien vous le confirmera : la tomate va à merveille avec le fromage en saumure telemea, feta et respectivement mozzarella. D’ailleurs la salade de légumes : tomate, concombre, poivrons, oignons au fromage ou tout simplement tomate-fromage est une constante de la cuisine estivale. Une autre constante de la cuisine du sud de l’Europe est l’association tomate – huile d’olive – basilic.

    Aujourd’hui, je vous propose un petit plat qui utilise pleinement ces éléments : c’est un plat enfourné à base tomates, fromage et olives. Donc il vous faut des tomates de différents types : cœur de bœuf, cerise, rose, jaune, mauve etc, une bonne tranche de fromage de brebis du type telemea, similaire au feta grec, quelques olives, quelques filets d’anchois, de l’ail et une belle botte de basilic. D’abord il faut peler les tomates. Pour cela faites une coupure en crois sur le bout d’une tomate et plongez-la dans de l’eau bouillante avant de la mettre ensuite dans un bol d’eau glacée. Le résultat de cette opération serait une tomate facile à peler. Coupez ensuite les tomates en quartiers ou en rondelles et posez-les dans un plat qui va au four. Salez et poivrez Mettez ensuite le reste des ingrédients et à la fin posez le fromage en tranches. Parsemez de basilic séché et mettez-y aussi de l’huile d’olives.

    Enfournez le plat pour 25 minutes – une demi-heure et servez accompagné de pain de campagne. Une entrée inédite et pleine de saveur.

  • Quesadilla faite maison

    Quesadilla faite maison

    Madame, Monsieur, soyez les bienvenus dans la cuisine de Ioana, là où je me prépare à vous faire goûter à mes quesadillas faites maison. Vous connaissez certainement la question qui n’arrête pas de vous mettre de la pression chaque jour, voire plusieurs fois par jour : et nous, qu’est- ce qu’on mange aujourd’hui ? Hé bien, ma petite recette se veut une réponse à ce dilemme qui nous tracasse tellement. Et cela, parce qu’il s’agit d’un plat extrêmement facile à faire et surtout, un plat dont la liste des ingrédients est versatile. Par exemple, vous pouvez remplacer le poulet par du bœuf ou du jambon, vous pouvez râper aussi bien du cheddar que de la mozzarelle, vous pouvez ajouter les épices que vous aimez bien. Comme quoi, vive l’imagination !

    C’est un plat que ma fille, Ana, adore et qu’elle n’hésitait pas à commander à chaque fois qu’on sortait se faire un petit restau toutes les deux. Mais puisque la pandémie nous oblige à limiter nos sorties, du coup, j’ai appris à préparer des quesadillas maison. Commençons avec les ingrédients, sachant que j’ai compté une quesadilla par personne, comme dans la photo.

    Du coup, il vous faudrait des tortillas, un blanc de poulet, un oignon, un poivron rouge ou jaune ou les deux, des champignons, si vous aimez bien, du fromage râpé – peu importe la variété, l’important c’est qu’il fonde, du sel, du poivre, du persil haché, du paprika ou d’autres épices que vous aimez.Si vous avez opté pour la recette avec champignons, alors commencez par les laver et les émincer. Réservez. Prenez l’oignon et sur une planche de travail, coupez-le menu. Dans une poêle, sur feu doux, réchauffez un peu d’huile avant d’ajouter l’oignon et les champignons et les faire suer. En attendant, lavez le poivron, découpez- le en petits dès que vous ajoutez au mélange oignon, champignons. Salez, poivrez et faites attention à ce que les légumes deviennent tendres et prennent une belle couleur.

    Une fois les légumes cuits, occupons-nous du poulet. Sur une planche en bois, découpez le blanc de poulet en petits dès. Dans une autre poêle, faites revenir à feu doux les petits bouts de viande. Salez et poivrez, ajoutez une cuillerée à café de paprika. A la fin, le poulet doit être bien cuit et dégager une bonne odeur. Prenez quelques feuilles de persil et hachez-les menu. Sur votre plan de travail, étalez les tortillas puis recouvrez une seule moitié de chaque tortilla de fromage râpé. Répartissez par-dessus des dès de poulet et deux ou trois bonnes cuillerées du mélange de légumes et parsemez de persil haché.

    Refermez les tortillas en prenant soin de presser la moitié sans farce sur celle farcie. Maintenant, pour que la farce tienne à l’intérieur, il suffit de badigeonner la tortilla d’un tout petit peu d’huile d’olive et de la mettre dans une poêle sans graisse, bien chauffée au préalable, sur feu doux, une ou deux minutes de chaque côté. Servez vos quesadillas aussitôt, accompagnées de quelques tomates cerise ou d’une petite salade verte. Bon appétit !

  • Le gâteau au fromage

    Le gâteau au fromage

    Le gâteau au fromage ou bien le cheesecake à la roumaineAujourd’hui je vous propose de découvrir une recette classique de la cuisine roumaine : le gâteau au fromage ou bien la déclinaison roumaine du fameux cheesecake du monde anglo-saxon. Même s’il est assez facile à préparer, ce gâteau est très savoureux. Côté ingrédients, pour la pâte il vous faut 400 grammes de farine, 270 grammes de beurre à 82% de matière grasse à température ambiante, 2 jeunes d’œuf, 100 grammes de sucre, quantité que vous pouvez augmenter à 150 grammes si vous souhaitez, 150 grammes de crème fraiche à 25% de matières grasses un peu de sel, zeste de citron et sucre vanillé. Pour la farce il vous faut 1 kilo de fromage frais un ou deux œufs, 150 grammes de sucre, 2 blancs d’œuf, 150 semoule de blé, le zeste d’un citron, un sachet de sucre vanillé et quelques 150 grammes de raisins.

    Commencez par le beurre à température ambiante. Il faut le mixer dans un grand bol au début à basse vitesse, puis à vitesse de plus en plus élevée avec le zeste de citron, le sucre vanille, le sucre et avec un peu de sel, jusqu’à à fonte complète du sucre et l’obtention d’une crème, une sorte de mousse si vous voulez. Ajoutez les deux jaunes et mixez jusqu’à leur incorporation dans la crème de beurre. Nettoyez les palettes du mixeur avec une spatule pour récupérer tout le mélange. Ajoutez la farine en trois tranches, la mélangeant avec une spatule solide, ajoutez la crème et mélangez pendant une minute environ, avant de faire pétrir. Il ne faut pas pétrir trop longtemps la pâte, afin de ne pas obtenir une pâte élastique, comme celle du pain, mais uniquement pour obtenir une pâte homogène. Ajoutez de la farine uniquement pour éviter que la pâte colle au récipient. Modelez la pâte dans une forme rectangulaire, d’une épaisseur uniforme d’environ 1 cm et mettez au frais, dans le frigo recouvert de film alimentaire pour une ou deux heures.

    Passons maintenant à la farce. Mélangez dans un grand bol le fromage au sucre, au zeste de citron, au sucre vanillé et aux raisins. Ajouter l’œuf en entier ou bien les œufs. Les deux blancs et faut les monter en neige avec un mixeur. Ajoutez-les au fromage dans le bol, puis mettez la semoule tout en préservant de côté une demi-cuillerée. Passons maintenant au montage final. Faites chauffer le four à 180 degrés. Posez une feuille de pâte sur du papier de cuisson, soit la moitié de la quantité de pâte obtenue. Parsemez de semoule de blé, puis versez la farce, la niveler. Recouvrez de la seconde couche de pâte, posez-la bien et percez-la avec une fourchette. Enfournez pendant une bonne heure, jusqu’à ce qu’elle soit bien dorée sur toute la superficie. Retirer du four et laissez le gâteau reposer jusqu’à ce que sa température baisse un peu. Couper en morceaux et servir parsemé de sucre vanillé avec un peu de confiture de myrtilles si vous voulez.

  • Bran en période de Noël

    Bran en période de Noël

    Madame, Monsieur, aujourd’hui nous vous invitons à découvrir ensemble une région qui doit sa renommée aussi bien aux paysages fantastiques qu’au célèbre château de Bran, l’objectif touristique le plus visité en Roumanie depuis que Bram Stocker y a placé l’action de son roman. Même si la légende du compte Dracula reste du domaine du fantastique, le château impressionne par son architecture, son emplacement et son histoire. Cette fois-ci, la vraie, soutenue par des faits que vous pourriez découvrir pendant les visites guidées.

    Sise aux pieds de la montagne, la région de Bran a préservé presque intactes les traditions anciennes qui donnent à la Roumanie un charme particulier. Par exemple, c’est en vous rendant sur place que vous pourriez assister à la fête dite le Ravasit des Moutons, qui marque la fin de l’année pastorale quand les troupeaux descendent des altitudes. C’est là une occasion pour les villageois de faire la fête, mais aussi de proposer aux touristes à goûter au célèbre fromage de Bran. Un incontournable des repas en toute saison, même à Noël quand le village joliment paré de fête attend les vacanciers pour les faire découvrir les coutumes spécifiques. Si la neige est présente, alors vous auriez droit à une promenade en traineau tiré par les chevaux, une occasion de découvrir Bran et ses alentours. Mais, quelle que soit la météo, n’oubliez pas d’inclure dans votre programme, une visite du château, surtout qu’il est ouvert tout au long de l’année.

    Bogdana Balmus, la représentante du château, nous le confirme: Le château de Bran est ouvert 365 jours par an, périodes de fête comprises. A Noël, on a organisé un Marché un peu particulier, puisqu’il propose aux touristes plutôt des événements que des produits. Du 24 au 26 décembre, donc trois jours durant, Père Noël sera avec nous, confortablement installé dans le Salon de musique, au troisième étage du château, pour offrir des petits cadeaux à tous les enfants qui nous rendent visite en cette période. Il y a, ensuite, une exposition réalisée en partenariat avec le Centre culturel Reduta qui comporte la présentation de l’intérieur d’une demeure paysanne traditionnelle du village de Daisoara, de la région de Rupea, des costumes traditionnels, une collection de poupées et une exposition de photos avec les traditions à Noël de la région. Après, le groupe de jeunes hommes de la localité de Daisoara offrira un petit spectacle artistique pour montrer aux visiteurs les traditions en cette période de l’année. Tandis que les enfants se verront gâtés par Père Noël, leurs parents ou grand- parents sont attendus au restaurant du château pour un repas spécial digne d’un festin.

    A part Dracula et le fromage, la région de Bran est la patrie des artisans. Du coup, vous pourriez acheter sur place de la très belle céramique, de la verrerie, des produits en bois joliment sculptés, de la broderie traditionnelle, des icônes peintes ou des objets en cuir. A vous de choisir, l’offre est plus que généreuse. Même si les places d’hébergement sont nombreuses, elles s’épuisent très vite, vu la renommée de la région. Donc, mieux vaut réserver le plus tôt possible. Les prix tournent autour d’une soixantaine d’euros la chambre double, par nuit.

  • Le fromage de «burduf»

    Le fromage de «burduf»

    Sachez d’abord que le fromage de burduf est un fromage salé transylvain à pâte pressée, non cuite, très apprécié en Roumanie, notamment en automne lorsque les bergers descendent leurs troupeaux des montagnes. Pour obtenir ce fromage, on coupe en petits morceaux le lait coagulé, puis on le sale et on le pétrit. La mixture est ensuite placée dans son contenant.

    La texture du fromage de burduf est plutôt douce et sa saveur forte dépend de quatre paramètres : s’il est fabriqué à partir de lait cru de brebis, ou (plus rarement) de chèvre ; son contenant : l’estomac ou la peau d’un mouton, soigneusement nettoyé et coupé sur les bords, ou bien un récipient en écorce de pin ; le taux de sel et la présence ou non d’aromates et enfin le temps écoulé depuis son conditionnement puisque la saveur se renforce avec le temps. S’il a été conservé dans un burduf ce fromage se présente en boule. S’il est conservé dans l’écorce de pin, le fromage est de forme cylindrique et obtient une saveur spécifique de résine de pin ou de sapin, mais garde le nom de burduf.

    Le fromage de burduf est utilisé dans toute sorte de plats spécifiques à la montagne, le monde ne fait des bergers. Commençons d’abord par le « bulz », une boule de polenta fourrée de fromage à laquelle on ajoute des morceaux de saucisse, des lardons fumés ou des œufs. Pour le préparer, il faut commencer par la polenta. Faites bouillir dans une casserole moyenne à fond épais un litre et demi d’eau salée dans laquelle vous versez la semoule de maïs tout en mélangeant énergiquement, d’abord avec un fouet puis avec une cuillère en bois. Baissez le feu et laissez cuire pendant une vingtaine de minutes tout en fouettant de temps en temps. Attendez à ce que la polenta soit plutôt ferme et prélevez et mettez sur une planche de cuisine huilée une couche épaisse de deux centimètres environ et qui s’étend sur la dimension d’une main environ. Au milieu de la polenta mettez une cuillerée de fromage de burduf et quelques lardons fumés et formez une boule que vous devez ensuite mettre soit sur un grill à charbon soit au four.

    Il y a aussi la possibilité de préparer une sorte de tartiflette à la Roumaine. Faites bouillir des pommes de terre coupées en tranches. Entre temps, faites dores deux oignons coupés en julienne et des lardons fumés. Ajoutez du basilic séché ou du thym si vous voulez. Dans une cocotte qui va au four mélangez les pommes de terre avec les oignons et les lardons et ajoutez du fromage de « burduf » tant que vous pensez qu’il est nécessaire. Enfin enfournez pendant une demi-heure ou bien jusqu’à ce que le plat prenne une belle croute dorée. Enfin dans le cas des deux plats, prévoyez un rouge sec de caractère.

  • L’élevage de moutons, une affaire de famille

    L’élevage de moutons, une affaire de famille

    Trois frères de la localité de Rotbav, comté de Brasov, dans le centre de la Roumanie, fils de deux grandes familles de bergers de la contrée de Bârsa, ont mis sur pieds une belle affaire familiale dans le secteur de l’élevage. Après avoir grandi à la ferme familiale, avec des vacances scolaires passées constamment à la bergerie, à la fin des études universitaires, ils ont décidé de continuer la tradition et d’élever des moutons.

    Dans la fratrie Cățean, Silviu est médecin vétérinaire, George est économiste et s’occupe de la promotion et de la commercialisation des produits de leur ferme, alors que Ionuț est responsable des chevaux de la famille. Ils sont déjà très connus dans la région puisqu’ils emploient plusieurs dizaines de leurs concitadins, étant ainsi un exemple de bonnes pratiques pour les investisseurs dans l’agriculture roumaine, affirme George Cățean, l’économiste de la ferme.

    George Cățean : « Ce fut une continuation du travail des générations antérieures. A la fin de nos études, nous avons commencé à mettre davantage l’accent sur les activités que déroulait notre famille. Ce fut le début de notre affaire. Nous avons grandi dans cet environnement et nous avons voulu mettre à profit tout ce que nous avons appris. En 1998, lorsque notre grand-père maternel est décédé, notre grand-mère nous a donné 30 moutons, une vache et un cheval. Au début, nos parents nous ont conseillé de vendre les animaux, car on n’avait pas le temps de nous en occuper. Nous avons refusé et voilà que, 20 ans plus tard, le nombre d’animaux a bien augmenté. A l’heure actuelle, notre ferme compte une centaine de vaches laitières, plus les veaux et les bovins à viande, et aussi plus de 2500 têtes d’ovins. »

    Les trois frères ont également continué la fabrication de produits du terroir selon des méthodes traditionnelles. Ils élèvent uniquement des races indigènes de moutons, telles la ţurcana et la ţigaie, et de vaches telle la balţata roumaine. Les frères Cățean fabriquent pas moins de neuf variétés de fromages traditionnels roumains, frais ou maturés, salés et moins salés. La viande de mouton est utilisée pour fabriquer du pastrami et des saucisses fumées. Si l’année est bonne, la production peut arriver à 12 kilos de fromages par tête de mouton et à 25 litres de lait cru par vache.

    George Cățean: « C’est une ferme intégrée, où tant la production végétale que celle animale se retrouvent dans un produit fini. Cela veut dire que les animaux se nourrissent sur les terrains que nous détenons et que nous exploitons dans le cadre de contrats de métayage. La production de lait et de viande est ensuite transformée en produits à grande valeur ajoutée. Nous obtenons des fromages traditionnels attestés par les autorités roumaines, tandis que, pour la viande, cela fait une vingtaine d’années que nous avons une boucherie, qui nous permet de commercialiser toute notre production. »

    Leurs produits, très appréciés sur le plan local, sont déjà présents dans les réseaux de grande distribution et aux menus de plusieurs restaurants à cuisine traditionnelle roumaine. La ferme a déjà démarré les procédures administratives afin d’obtenir des certifications européennes pour le fromage de burduf de la contrée de Bârsa, une spécialité attestée dans des documents datant de 1412 et fabriqué avec du lait de brebis élevés en haute montagne.

    Pour cette ferme, les prix obtenus aux foires et aux compétitions internationales sont également importants, affirme George Cățean : « Nous essayons de promouvoir notre identité. Chaque année nous déroulons de nombreuses activités et nous participons à toute sorte de compétitions. Cette activité, nous l’avons commencée en 2012, avec la participation à un événement consacré au mouvement « slow food », déroulé en Bulgarie, où nous avons reçu une mention comme « meilleur fromage des Balkans ». En 2013, nous avons déroulé des collaborations avec des partenaires de Pologne, alors que deux années plus tard, en 2015, nous avons obtenu une étoile pour notre fromage de burduf de la part de l’Institut International du goût et de la qualité de Bruxelles, une sorte d’étoile Michelin pour les produits agro-alimentaires. Pour 2017, nous envisageons de participer à deux importantes compétitions culinaires, Great Taste Award, la plus importante compétition du genre du Royaume Uni, et International Cheese Awards, une compétition de fromages tenue au même pays. 90% de notre production est commercialisée sur le marché roumain. Malheureusement, chez nous, de telles compétitions n’existent pas et c’est ce qui nous oblige à participer à des évènements à l’étranger. Depuis 2013, nous collaborons avec un important réseau d’hypermarchés de Roumanie. Au début, nous avons commencé localement, à Brasov, mais peu à peu nous avons élargi l’aire de distribution et désormais nos produits se trouvent sur les étals de six hypermarchés du pays. Nos produits sont commercialisés dans des espaces séparés, consacrés aux produits du terroir, où la vente assistée est assurée par notre personnel. Ces produits sont très appréciés par les consommateurs. »

    Vu qu’ils n’ont pas hérité de vastes superficies de terrain agricole, les jeunes propriétaires de la Ferme Cățean sont constamment à la recherche de terrains agricoles à vendre ou à louer. Et les investissements ne s’arrêteront jamais, tout le profit sera réinvesti, pour que cette affaire puisse se développer, affirme George Cățean.

    George Cățean : « Notre priorité c’est d’acheter des terrains agricoles, mais nous envisageons aussi des projets internationaux, notamment avec des partenaires polonais ; nous allons lancer un nouveau produit et fonder un centre de promotion de la culture pastorale. Le grand public aura l’occasion de découvrir comment on fabrique le fromage, de contacter directement les producteurs, de voir comment la laine est exploitée et transformée. Nous souhaitons organiser des ateliers pour la promotion de cette activité. »

    En 2013, les trois frères ont également récréée la transhumance que leurs ancêtres pratiquaient, il y a plusieurs siècles. Ils ont conduit 300 moutons le long de la route que les bergers d’antan empruntaient pour traverser l’Arc des Carpates, jusqu’en Pologne, prouvant ainsi l’origine commune des bergers des Carpates. A l’heure actuelle, les frères Cățean travaillent sur un autre projet similaire. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Jean-Marie Monplot (France) – fromages roumains les plus connus et exportés

    Jean-Marie Monplot (France) – fromages roumains les plus connus et exportés

    La Roumanie a aussi ses fromages, différents des fromages français. Les meilleurs sont faits en montagne, dans la région de Sibiu du centre du pays, mais d’autres régions ont aussi leurs fromages. Nous avons un fromage typique qui est celui de « burduf » (outre), que certains producteurs traditionnels placent dans de l’écorce de sapin. C’est un type de fromage pétri, préparé traditionnellement dans les bergeries de montagne.



    Nous avons ensuite le « caş » (fromage à la pie), dont un, celui de Năsal, est unique au monde. Au Moyen-Age, quelques paysans serfs affamés sont entrés dans l’histoire, dit la légende : ils ont volé le fromage du noble local, et l’ont savouré dans une grotte. Plus le fromage vieillissait, et meilleur il était. Ils n’ont pas pu s’empêcher d’en parler à l’estaminet du village. Le noble les a attrapés, et a constaté que son fromage, après maturation dans ladite grotte, avait acquis une croûte de moisissure et un goût divin. L’histoire ne dit pas si le noble a profité de sa trouvaille.



    La liste alphabétique se poursuit par le « caşcaval » (sorte de fromage à pâte pressée) fait à différents endroits du pays, chacun avec ses propres caractéristiques. Les Roumains aiment beaucoup aussi le fromage « telemea », dont celui de la région de Sibiu est le plus apprécié, mais c’est un autre qui est le premier fromage roumain à Appellation d’Origine Protégée. La Commission européenne a approuvé, en mars dernier, la demande déposée par les autorités roumaines pour la « telemea d’Ibăneşti ». C’est une spécialité traditionnelle, produite à base de lait de vache dans trois localités de Transylvanie, s’égrenant sur la Vallée de Gurghiu. Le fromage est salé avec la saumure provenant des fontaines d’eau salée d’une localité de la région. L’odeur et la saveur en sont délicates, agréables, et s’intensifient pendant la maturation, avec des arômes spécifiques aux alpages. Les vaches qui donnent le lait sont nourries uniquement de fourrages fibreux provenant de l’aire géographique délimitée, sans fourrages concentrés. Les prés et pâturages sont entretenus et fertilisés uniquement avec des engrais naturels. La Roumanie a trois produits qui ont obtenu la protection au niveau de l’Union européenne : le « magiun (marmelade) de Topoloveni », le « salami de Sibiu » et le fromage « telemea d’Ibăneşti ».



    Nous avons ensuite un autre type de fromage qui s’appelle « urda » ; avec une texture molle, qui est similaire au ricotta. L’urda peut être de vache ou de brebis, comme les autres fromages sauf la telemea d’Ibăneşti. Avant, il y avait beaucoup de bufflesses en Roumanie, et on produisait des laitages de leur lait. Cette tradition s’est perdue avec le temps, mais elle renaît maintenant, notamment en Transylvanie.



    Dernièrement, le fromage de chèvre est de plus en plus recherché en Roumanie, donc si vous venez par ici, vous pourrez déguster tous ces types de fromage. Et le marché des laitages bio gagne de plus en plus de terrain aussi. Pour ce qui est de les exporter, certains producteurs y arrivent, mais vous en trouverez à coup sûr dans les magasins à spécifique roumain. Bon appétit !

  • Pommes de terre farcies

    Pommes de terre farcies

    Aujourd’hui
    nous nous déplaçons vers le centre de la Roumanie, plus précisément dans la
    région de la ville de Rucar pour découvrir un nouveau plat du terroir :
    les pommes de terre farcies. Sachez d’abord que la contrée de Rucar se trouve dans
    le nord de la région historique roumaine de Valachie, à la frontière avec la
    région de Transylvanie. Vu que la contrée de Rucar est connue à travers le pays
    pour ses fromages maturés de type cascaval et que la région avoisinante de
    Brasov est célèbre pour ses pommes de terre, l’apparition d’un plat appelé
    pommes de terre farcis semble tout à fait normale.

    Cette spécialité est le
    résultat de plusieurs ingrédients simples à première vue, mais qu’il faut bien
    choisir si on veut obtenir des résultats exceptionnels. Il vous faut un kilo de
    pommes de terre bien grandes, 2 ou 3 œufs, 300 grammes de lardons fumés, 250
    grammes de champignons de Paris, 300 grammes de lard fumé coupé en tranches
    très, très fines, 2 ou 3 cuillerées de crème fraiche et 200 grammes de cascaval
    de Rucar. Côté herbes et condiments, il vous faut du thym, sel et poivre du
    moulin.


    Epluchez
    les pommes de terre, lavez-les et mettez-les bouillir dans de l’eau salée. Entre
    temps, coupez les champignons et faites les sauter aux côtés des lardons.
    Battez les œufs et râpez le fromage. Au moment ou les pommes de terre sont
    cuites, mais toujours fermes, retirez-les et mettez-les dans une passoire.
    Creusez un trou sur un côté des pommes de terre, avant de les poser dans une
    cocotte en verre qui va au four. Mélangez les lardons et les champignons aux
    autres ingrédients : fromage, œufs, crème et ajoutez le thym. Salez et
    poivrez avant de farcir les pommes de terre. Sur chacune de celles-ci, poser
    une fine tranche de lard fumé, avant d’enfourner pour une demi-heure ou 45
    minutes environ.


    Vous
    pouvez accompagner ce plat de légumes en saumure, mais n’oubliez pas de prévoir
    un bon rouge du genre Cabernet Sauvignon de Dealu Mare par exemple. Bon
    appétit !

  • Le suberek

    Le suberek

    La province historique de Dobroudja est située dans le sud-est de la Roumanie, entre la côte de la mer Noire et le Danube. La gastronomie de cette région est fortement marquée par des influences orientales, notamment turques. Vu que l’élevage des moutons est une activité très répandue dans cette région, la viande et le fromage de brebis sont largement utilisés dans les différents plats traditionnels. Commençons d’abord par les entrées et je vous propose de préparer le suberek, une sorte de beignet farci de viande de mouton ou de fromage.

    Pour préparer la pâte il vous faut environ 800 grammes de farine de blé, entre 300 et 350 ml d’eau chaude et du sel. Préparez la pâte en mélangeant ces trois ingrédients et puis aplatissez-la avec un rouleau à cuisine jusqu’à une épaisseur de 2 ou 3 centimètres. Coupez ensuite la pâte en carrés de 5 ou six centimètres de côté qu’il faut ensuite remodeler sous la forme d’une bille. Repassez ces boules de pâte au rouleau pour obtenir des feuilles rondes de la taille d’une petite assiette. Faites attention à ce que l’épaisseur de la pâte ne dépasse pas les 3 ou 4 millimètres, mais en même temps elle ne doit pas être extrêmement fine, aussi fine qu’une feuille du genre philo par exemple. Avec les quantités mentionnées, vous pouvez réaliser une vingtaine de feuilles en moyenne.

    Pour la farce il vous faut environ 450 grammes de viande hachée de bœuf ou de mouton, trois oignons, un œuf, du sel et du poivre du moulin. Hachez les oignons et mélangez-les à la viande, ajoutez l’œuf, salez et poivrez. Sur chaque feuille de pâte vous devez mettre une cuillerée à soupe de farce que vous devez ensuite répandre sur une moitié de sa superficie. Puis, il faut recouvrir avec l’autre moitié à la façon de la pizza calzone disons avant de bien presser ses extrémités. Vous pouvez également remplacer la viande par un peu de fromage du genre telemea, brisé et mélangé à de l’aneth. L’idée pourtant c’est de ne pas mettre trop de farce ; pas plus d’une cuillerée.

    Enfin, dans une friteuse ou bien dans une poêle, faites frire les suberek dans de l’huile de tournesol bien chauffée jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés. Retirez les suberek au moment où ils sont bien dorés et laissez-les reposer sur un chiffon en papier au couvert. Cette étape est très importante non seulement pour éliminer l’excès d’huile, mais aussi pour que le produit final soit croustillant, sans être trop dur. Le suberek s’associe à merveille au yaourt où à l’ayran. Et je vous dévoile encore un secret : le meilleur suberek est à retrouver dans le sud du littoral roumain dans les stations de 2 Mai et Vama Veche.

  • Le Petitjournal radio 22.03.2016

    Le Petitjournal radio 22.03.2016

    Dans la synthèse dactualité proposée par RRI et Le Petit Journal de Bucarest, Jonas Mercier, co-rédacteur en chef de lantenne roumaine de la plus importante publication en ligne destinée aux Français et aux francophones de l’étranger, commente – les attentats de Bruxelles, la collecte de fonds à organiser en Roumanie pour acquérir “La Sagesse de la Terre”, la seule oeuvre mobile de Constantin Brancusi restée en Roumanie, lAOP décrochée par le fromage “telemea de Ibanesti”, le sort du stade national de Bucarest.







    http://www.lepetitjournal.com/bucarest

  • A la une de la presse roumaine – 21.03.2016

    A la une de la presse roumaine – 21.03.2016

    La consommation et les consommateurs dominent les pages électroniques des quotidiens roumains. Le scandale des fromages Bradet est arrivé en Italie, cinq producteurs de salami de Sibiu exercent déjà leur droit d’exclusivité conféré par l’appellation IGP qu’ils viennent d’obtenir et malgré la baisse du prix du brut, les carburants sont de plus en plus chers en Roumanie. Enfin, à Bucarest le quartier des multinationales s’étouffe à cause d’un réseau de transports dépassé.


  • Plats de la région de Sibiu

    Plats de la région de Sibiu

    Les traditions, le calme et l’hospitalité des gens de la région sont les atouts de cette région qui comporte 18 villages roumains et saxons, où se trouvent plusieurs gîtes ruraux très appréciés. L’offre gastronomique de la contrée de Sibiu est fortement marquée par l’influence saxonne. Les plats traditionnels utilisent notamment les produits de viande de porc fumée, mais aussi des fruits, tels les pommes, les cerises aigres, les prunes et les coings.

    Mentionnons le fait que la région de Sibiu regorge de vergers d’arbres fruitiers, qui sont dans la plupart des cas des pommiers et qui assurent « la matière première » pour les différents plats du terroir. Parmi eux, une inédite soupe aux pommes. Pour la préparer il faut éplucher les pommes et les couper en cubes avant de les faire bouillir dans de l’eau pour obtenir une sorte de compote, plutôt liquide. Dans ce bouillon, vous devez ajouter un œuf battu, de la crème, et ensuite un peu de jus de citron censé la rendre un peu plus aigre. Cette soupe aux pommes peut être servie chaude ou froide.

    Dans les villages roumains de la région de Sibiu, l’occupation traditionnelle c’est l’élevage des moutons, qui a favorisé un riche héritage gastronomique reposant sur les produits à base de lait et de viande de brebis. Un des mets les plus connus de cette région c’est le bulz, une sorte de boule de polenta fourrée de fromage fermenté du genre burduf, une variété à patte molle plutôt salée. La farce peut également être enrichie de lardons fumés. Préparez une polenta plutôt ferme en ajoutant de la semoule de maïs dans de l’eau en ébullition tout en mélangent énergiquement avec un fouet. Prenez ensuite avec une louche de la polenta et posez-la sur une planche en bois. Mettez au milieu de la polenta une cuillerée de fromage et quelques lardons. Formez ensuite une boule que vous pouvez mettre sur un grill ou bien au four pendant quelques minutes. A la fin, vous pouvez la servir recouverte d’une couche de crème. Un autre plat traditionnel de la contrée de Sibiu c’est le ragoût de veau.

    Dans le cas des gîtes ruraux de la région, ce plat est souvent préparé à la marmite en plein air sur un feu de bois. Epluchez et coupez quelques oignons en julienne avant de les faire dorer dans de l’huile de tournesol. Coupez la viande de veau, entrecôte et palette par exemple, en cubes de deux centimètres de côtés avant de les ajouter aux oignons. Versez-y du bouillon de bœuf et laissez mijoter pendant une bonne heure et demie, voire plus, ou bien jusqu’à ce que la viande semble être bien cuite. Enfin coupez deux poivrons en julienne et trois oignons en cubes et mettez-les dans la marmite. Il faut évidemment saler et poivrer ce ragoût, y ajouter une ou deux feuilles de laurier et quelques verres de vin rouge. Vers la fin, il faut y mettre quelques gousses d’ail écrasées. Ce ragoût s’associe le plus souvent à la polenta et à un vin rouge à caractère, de la région de Târnave, par exemple.

  • Les œufs farcis

    Les œufs farcis

    Presque chaque mère de famille en prépare de temps en temps et c’est pourquoi les recettes varient d’une cuisine à une autre. On trouve des œufs farcis avec toute sorte de mélanges à base de mayonnaise, de fromages, de pâté de foie de poulet, de poisson fumé et de légumes. Et pourtant la farce classique qui inclut de la mayo et du pâté est la plus répandue.



    C’est pourquoi ces mets peuvent s’avérer indigestes ; ils sont également déconseillés à ceux qui se confrontent à de hauts niveaux du cholestérol. Commençons par une farce à base de mayonnaise et de cornichons au vinaigre. Faites bouillir six oeufs, enlevez les coquilles, puis coupez les œufs en deux et retirez les jaunes.



    Préparez une mayonnaise avec un des jaunes d’œuf bouilli, puis ajoutez d’autres jaunes d’œuf jusqu’à ce que la farce devienne un peu plus ferme qu’une mayonnaise normale. Ajoutez ensuite de l’aneth et un cornichon moyen finement haché pour un peu plus d’acidité. Salez et poivrez la farce avant de la mettre à l’intérieur des blancs d’œuf à l’aide d’une poche à douille. Une autre farce implique du pâté et des champignons. Lavez et hachez six ou sept champignons de Paris, que vous devez ensuite faire bouillir dans de l’eau salée pendant une vingtaine de minutes. Hachez également deux cornichons au vinaigre.



    Faites revenir dans une poêle 200 grammes de foie de poulet. Dans un bol mélangez ensuite le foie passé par le hachoir du robot de cuisine à une cuillerée de beurre, trois jaunes d’œuf durs et aux cornichons. A la fin, vous pouvez également incorporer de l’aneth. Placez cette farce à l’intérieur des demi-blancs d’œuf puis décorez avec de la mayonnaise et de l’aneth frais. Finalement, je vous propose une farce un peu plus légère à base de fromage à pâte fraîche du genre ricotta, que les Roumains appellent brânză de vaci, littéralement fromage de vache, du fromage blanc ou frais si vous voulez.



    Dans un bol mélangez 150 grammes de fromage avec des herbes (persil et basilic par exemple). Ajoutez-y aussi deux cuillerées de mayonnaise faite maison mais ne mélangez pas trop rigoureusement pour qu’à la fin les traces de mayonnaise puissent être facilement identifiées dans la farce. Bon appétit !

  • Le friand au fromage roumain

    Le friand au fromage roumain

    Aujourd’hui, le plat du jour c’est un friand au fromage très répandu en Roumanie, dont la recette originaire de la région de Dobroudja, dans le sud-est de la Roumanie, a été réinterprétée.



    La « placinta » au fromage peut être sucrée ou salée – avec la pâte en couches ou farcie de fromage – ou bien selon le modèle des tartes, dans un moule rond antiadhésif par exemple. Commençons par la pâte. Evidemment, vous pouvez l’acheter en surgelé ou déjà préparée au supermarché, mais vous pouvez préparer la pâte vous même à la maison.



    Pour cela il vous faut un demi kilo de farine de blé, une petite cuillerée de sel, 200 millilitres d’eau froide et un peu d’huile. Mélangez les ingrédients jusqu’à ce que vous obteniez une pâte assez ferme, à partager en 5 ou 6 boules. Avec un rouleau à pâtisserie, étendez la pâte afin d’obtenir des feuilles des plus fines.



    Passons maintenant à la recette de friand. Il vous faut environ un kilo de telemea (un genre de fromage salé, saumuré, plutôt sec, de chèvre ou de brebis), une dizaine d’œufs, 300 grammes de crème aigre ou de yaourt grec et un peu de sel. Emiettez le fromage et mélangez-le avec environ 7 œufs. Vous pouvez également utiliser des raisins secs et du sucre afin d’obtenir une farce sucrée.



    A commencer par ce moment, vous pouvez soit superposer des feuilles de pâte en les alternant avec la farce soit les rouler autour de la farce. Posez le rouleau en spirale dans le moule rond à tarte, huilé d’avance. Il faut ensuite mélanger la crème avec les œufs avec un fouet. Versez ce mélange sur la tarte et mettez-la au four à feu moyen, 180 degrés environ, pour une vingtaine de minutes. Vous pouvez également renoncer au mélange de crème et d’œufs si vous souhaitez obtenir plutôt des feuilles croustillantes qu’un friand onctueux. Faites attention aussi à choisir un moule à tarte plutôt haut puisque le volume du friand doublera pendant la cuisson.



    Finalement, la placinta dobrogeana peut être servie chaude ou froide, accompagnée de yaourt gras ou d’un ou de plusieurs verres de vin blanc. A vous de choisir!

  • A la Une de la presse roumaine 06.08.2014

    A la Une de la presse roumaine 06.08.2014

    Deux sujets sont à retrouver ce mercredi sur tous les sites des journaux roumains : la candidature indépendante aux élections présidentielles de Monica Macovei, ancienne ministre de la justice, et le fait que les Roumains achètent du fromage qui ne contiendrait aucune goutte de lait.