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  • A la Une de la presse roumaine 04.01.2016

    A la Une de la presse roumaine 04.01.2016

    La composition du nouveau gouvernement roumain est aujourd’hui sous la loupe de la presse écrite roumaine. Les grands journaux commentent les parcours des ministres qui sont censés diriger le pays pour les quatre années à venir et ils constatent que les responsables traînent plutôt des casseroles que des réussites. Dans le même temps, les journalistes s’arrêtent sur les tentatives des élus parlementaires roumains de rendre la législation locale anti-tabac plus permissive, alors que « 5 millions de Roumains fument » et « 42 mille en meurent chaque année ».




  • Le tabac divise

    Le tabac divise

    Avant le printemps 2016, la Roumanie se trouvait en queue du peloton européen en ce qui concerne l’interdiction du tabac dans les espaces publics. En mars dernier, une loi très stricte est entrée en vigueur faisant la joie des non-fumeurs et suscitant de nombreuses critiques de la part des fumeurs.



    Parmi ses contestataires il y a eu même des députés, mécontents de se voir obligés de parcourir les longs couloirs du Palais du Parlement de Bucarest pour satisfaire leur vice dans les espaces en plein air spécialement aménagés à l’extérieur du bâtiment. Par conséquent, la Commission du Sénat, chargée de la santé, a proposé plusieurs amendements à la loi antitabac, des modifications qui doivent être débattues au cours de la session parlementaire qui vient de commencer. Bref, si ces amendements sont adoptés, il sera permis de fumer dans tout espace fermé, à condition que cela soit marqué par écrit.



    Or, selon les récentes statistiques, 42.000 Roumains meurent chaque année à cause des maladies engendrées par le tabac, telles les maladies cardiovasculaires, les tumeurs malignes et les complications respiratoires. De même, plus de la moitié des adolescents de 16 ans ont fumé, au moins une fois, une cigarette, alors qu’un tiers d’entre eux fument quotidiennement. Dans ce contexte, les responsables de Bucarest se proposent de faire en sorte que le nombre des fumeurs diminue considérablement dans les deux prochaines décennies.



    Lors d’une conférence à participation internationale, intitulée « 2035 — Le première génération sans tabac en Roumanie », le président Klaus Iohannis a plaidé pour la prévention comme priorité des politiques de santé. Klaus Iohannis : « Par la prévention, nous pouvons sauver des vies. En mettant aujourd’hui l’accent sur l’éducation dans le sens de la prévention, qui suppose aussi d’être conscients des risques associés au tabac, nous donnons aux futures générations la chance de vivre une vie meilleure et de choisir leur style de vie en connaissance de cause. »



    A son tour, le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, a exhorté les députés de rejeter les modifications à la loi antitabac proposées par la commission du Sénat : « C’est un attentat à la santé de tous les citoyens – employés ou employeurs, clients des bars et restaurants ou serveurs, enfants ou adultes. Je fais donc confiance à la chambre décisionnelle qu’elle va corriger cette erreur. L’allègement des dispositions de cette loi ne peut pas produire des effets positifs sur la santé publique.»



    En 2004, l’Irlande devenait le premier pays européen à interdire le tabac dans les espaces publics. Tous les pays voisins se demandaient alors comment les Irlandais allaient réussir à cesser de fumer dans leurs pubs si pleins de vie. Les Irlandais ont accepté la loi et s’y sont adaptés. Il en va de même pour les habitants d’autres pays du Vieux Continent. Pourquoi les Roumains y feraient exception ? L’expérience des autres a démontré que les conséquences économiques d’une mesure tellement sévère ne sont pas insurmontables. En revanche, les effets bénéfiques sur la santé des citoyens sont incontestables. (trad. Valentina Beleavski)

  • A la Une de la presse roumaine 16.12.2015

    A la Une de la presse roumaine 16.12.2015

    Les principaux journaux roumains dissèquent les propos du premier ministre hongrois, Viktor Orban qui “refuse de faire de la Hongrie une autre Roumanie”, en référence à la lutte anti-corruption menée par Bucarest. Dans le même temps, les journalistes roumains se sont lécho de la manifestation des bergers roumains venus réclamer leurs droits au Parlement de Bucarest, sindignent face aux retraites spéciales que les élus parlementaires roumains se sont faits voter et analysent les conséquences de lentrée imminente en vigueur dun autre acte réglementaire interdisant de fumer dans les espaces publics fermés.


  • Le défi 30 jours sans cigarette

    Le défi 30 jours sans cigarette

    Galantom est né à linitiative de plusieurs jeunes passionnés de programmes sociaux et de nouvelles technologies et qui ont choisi de développer des projets générateurs de changement dans la société roumaine. Véritable défi, ces 30 jours pour arrêter de fumer combinent labandon du vice et lidée de collecter des fonds de manière individuelle, volontaire, visant tant à réduire le nombre de fumeurs en Roumanie quà renforcer limplication sociale des gens et à soutenir les projets des ONGs à impact important dans la communauté.



    Andrei Chirtoc, cofondateur de la plate-forme Galantom, explique lintention de cette campagne : « Nous voulons montrer quil y a une vie même sans cigarettes et que cest même une bonne vie, point de vue tonus du moins. Notre idée, en collaboration avec le centre de conseil pour arrêter de fumer de lInstitut de pneumologie « Marius Nasta » de Bucarest, cest de lancer un défi aux fumeurs. Bien entendu, ils connaissent tous les raisons pour lesquelles il serait bien dabandonner la cigarette, mais nous essayons de leur fournir une motivation supplémentaire : soutenir une œuvre caritative. Comment cela fonctionne concrètement ? Vous pouvez vous inscrire dans la campagne, nous avons aussi un site à cet effet, (cela sappelle galantom.rosmokefreechallenge). Tout dabord, lintéressé choisit une cause quil souhaite soutenir, ensuite il se crée une page de collecte de fonds sur Galantom et fait don pendant 30 jours de largent qui aurait servi à payer les cigarettes; en plus, il entraîne ses collègues, ses amis, les gens de son entourage à faire un don et à soutenir le sien. Pratiquement, vous soutenez la cause, mais le soutien de votre entourage vous motive aussi. Après 30 jours sans avoir fumé, une personne a cinq fois plus de chances de renoncer définitivement à cette habitude. Si la personne en question veut renoncer, cest une bonne chose, il y a plein davantages. Sinon, vous aurez montré aux amis que vous pouvez le faire à tout moment, et qui plus est, vous aurez soutenu une cause importante, qui apporte le changement dans la communauté. »



    En Roumanie, les maladies les plus fréquentes causées par le tabagisme sont dordre cardiovasculaire : infarctus et accident vasculaire cérébral, des affections qui ne causent pas nécessairement un décès immédiat. Par contre, linfluence sur la qualité de la vie est permanente. De lavis des spécialistes, le risque de développer une maladie cardiovasculaire baisse de moitié, une année seulement après avoir renoncé au tabac. Même si tous les fumeurs connaissent très bien les raisons pour lesquelles ils devraient y renoncer et les bénéfices qui en découlent, galantom.ro leur donne une raison de plus : soutenir une action caritative, faire changer la communauté en mieux.



    Ce type dengagement envers les autres, dans le cadre dune campagne, est-ce que cela motive davantage les gens ? Andrei Chirtoc répond : «Sans doute, cela mobilise différemment les gens. Nous avons déjà lexpérience des événements sportifs, où les personnes qui participent à la collecte des fonds, qui font la promotion dune cause bénéficient du soutien de nombreuses autres personnes : cela les détermine à ne pas sarrêter, cela les motive davantage. Espérons que ce sera également valable pour ce défi darrêter de fumer en 30 jours. Nous misons en quelque sorte sur la promesse faite aux amis ou aux proches, parce quen fin de compte le conflit lié au tabagisme naît parmi les proches – frère, sœur, copain, copine, mère, père – ce sont eux qui insistent pour quon renonce au tabac. Au moment où lon donne sa parole et que lon simplique aussi dune campagne publique, les participants sont déterminés à renoncer à la cigarette. »



    Sur la page Internet de la campagne, vous trouverez une galerie photo, la motivation de son initiateur et un lien vers un module de dons en ligne pour la cause de son choix. Ainsi, celui qui participe à la campagne donne sur sa page, tous les jours ou à la fin des 30 jours, largent quil aurait dépensé pour sacheter des cigarettes. Il fait aussi de la promotion pour sa démarche, en ligne et hors ligne, et encourage ceux de son entourage à soutenir, à leur tour, par des dons, lœuvre caritative choisie et ses efforts. Nous avons demandé à Andrei Chirtoc si ceux qui entrent dans ce marathon sont nombreux.



    Voici sa réponse : « Nous avons lancé la campagne la semaine dernière, nous avons quatre personnes intéressées qui nous ont contactés et nous espérons quelles se lanceront dans la campagne. Nous pensons que la nouveauté et la créativité de la campagne ou de lidée pourraient attirer lattention et déterminer les gens à lessayer ».



    Il est simple de faire un don et le paiement en ligne sur la page de collecte de fonds galantom.ro est sécurisé. Depuis août 2013, Galantom a réussi à mettre ensemble sur la plate-forme plus de 50 organisations, 738 collecteurs de fonds bénévoles et plus de 6000 donateurs qui ont collecté léquivalent de plus de 170.000 euros pour des projets à grand impact dans la communauté, dans les domaines de la santé, de léducation, de lenvironnement, du développement communautaire, de linclusion sociale et du sport.(trad. Ligia Mihaescu)

  • Le tabac et ses retombées sur l’économie

    Le tabac et ses retombées sur l’économie

    Le tabac tue dans lUnion européenne environ 700 mille personnes par an. Il continue de poser un sérieux défi à tous les Etats membres. En Roumanie, le tabagisme constitue la principale cause de maladie et de décès. Sur les plus de 42 mille victimes du tabac, deux tiers sont âgées de 35 à 69 ans, dans les conditions où, en 2011 par exemple, les fumeurs représentaient 27% de la population du pays.



    Il y a cinq catégories de maladies associées au tabagisme et des plus graves: maladies cardio-vasculaires, cérébro-vasculaires, la tuberculose, le cancer et les maladies respiratoires. Ce n’est pas que la santé qui en souffre, mais aussi l’économie, relève la récente étude intitulée « L’impact économique de la consommation de tabac sur le système de santé public de Roumanie ».



    Pour un décompte exact des dépenses de santé publique de 2012 destinées au traitement des maladies causées par le tabac, ont été considérés les frais d’hospitalisation pour les personnes souffrant de toutes les cinq catégories de maladies susmentionnées, ainsi que l’argent dépensé à travers les programmes nationaux de santé qui couvrent les traitements nouveaux de certaines d’entre elles.



    Le docteur Magdalena Ciobanu, qui travaille au ministère de la Santé en tant qu’experte du contrôle du tabagisme, nous a fourni des détails sur les résultats de cette étude. « Les médicaments remboursés, les consultations du médecin spécialiste ou du médecin traitant et tous les examens para cliniques nécessaires pour diagnostiquer ces maladies n’ont pas pu être quantifiés. Voilà pourquoi la somme indiquée dans l’étude est moindre que celle dépensée en réalité. En outre, les frais qu’implique le traitement de telles maladies dépassent le montant des recettes provenant de la taxe prélevée sur les produits de tabac. Ceci étant, la somme d’argent dépensée en 2012 à cette fin a été supérieure à 4 milliards de lei. Sur ce montant, 1,2 milliards de lei ont été alloués au seul traitement anti-tabac, alors que la taxe sur les produits de tabac n’a rapporté que 1,1 milliards. Il en résulte un déficit 100 millions de lei en 2012. En fait, ce déficit est beaucoup plus grand, mais en l’absence des données mentionnées, on n’a pas réussi à en déterminer le volume exact ».



    Près de 28% du montant total de plus de 4 milliards de lei affecté au traitement des cinq catégories de maladies représentent donc « la facture » du tabac. Voici les explications de Magdalena Ciobanu : «Quand on affirme que le tabagisme provoque par exemple le cancer du poumon ou l’infarctus du myocarde, la part du tabac varie d’une maladie à l’autre. C’est vrai qu’il peut causer une ou plusieurs de ces maladies, mais il est tout aussi vrai qu’il n’est pas responsable de la totalité des cas d’infarctus du myocarde ou de cancer du poumon. Il est à l’origine de seulement un quart des infarctus et de 86% des cancers du poumon. C’est ce qui explique la présence, dans l’étude mentionnée, de deux sommes: l’une représente le montant total des frais de traitement pour l’ensemble des maladies, l’autre – l’argent déboursé pour les seules maladies liées au tabagisme ».



    Instituée en 2006, afin de combattre la consommation excessive de tabac et d’alcool autre que la bière et le vin, « la taxe sur le vice » s’est avérée être soit insuffisante, soit inefficace. Elle devrait être appuyée par les six recommandations de l’Organisation mondiale de la santé : suivre la consommation de tabac, protéger les personnes face aux conséquences de la consommation de tabac, offrir de l’aide à ceux qui souhaitent renoncer au tabac, avertir au sujet du danger de la consommation de tabac, interdire la promotion des produits de tabac et augmenter les taxes.



    Ces mesures sont-elles applicables en Roumanie ? Réponse avec Magdalena Ciobanu : « Toutes les six mesures sont appliquées, mais pas du tout au maximum. Des pas importants ont été faits en 2007 — 2008 suite à l’adhésion de la Roumanie à l’UE. Dès lors, des progrès ont été enregistrés dans deux domaines, celui de la majoration des taxes sur les produits de tabac et celui du soutien à ceux qui souhaitent renoncer au tabac. Pour le reste, des stagnations ont été constatées, même s’il s’agit notamment de mesures législatives. Ce sont des mesures qui n’impliquent pas des investissements matériels de la part de l’Etat, mais uniquement un investissement de volonté du Parlement. Le meilleur exemple, c’est la loi sur l’interdiction de la cigarette dans les endroits publics fermés. Le projet de loi est au Parlement depuis 2011 et jusqu’ici il n’a pas été encore soumis au vote de la Chambre des députés. »



    Un certain appui dans la lutte contre le tabac peut venir aussi des institutions de l’UE par la révision, en avril dernier, de la Directive sur le tabac. L’eurodéputé Cristian Busoi, membre de la Commission d’environnement, santé publique et sécurité alimentaire, passe en revue le contenu de la nouvelle directive : « La directive révisée sur le tabac a constitué un sujet sensible et largement débattu au Parlement européen. C’est à peine en décembre de l’année dernière qu’un compromis entre le Parlement et le Conseil de l’UE a été trouvé. Une nouvelle directive révisée a pu être publiée en avril. Les Etats membres disposent d’un délai de deux ans avant de mettre en place cette directive qui en grande partie impose des avertissements de santé couvrant 65% de la superficie d’un paquet de cigarettes ou de tabac pour pipe. Les produits de tabac avec différents arômes sont interdits, tout comme les additifs, tels la caféine, les vitamines, les additifs de couleur et ceux qui facilitent l’inhalation et l’absorption de la nicotine. Des demandes supplémentaires sur la forme et le contenu du paquet ont été introduites dans le sens où les éléments présents sur le paquet et susceptibles de tromper le consommateur seront également interdits. »



    Par ces mesures, les institutions européennes espèrent rendre la consommation de tabac moins attractive, notamment parmi les jeunes. (trad. Mariana Tudose, Alex. Diaconescu)