Tag: Gaburici

  • 12.06.2015

    12.06.2015

    Motion – Le Parlement de Bucarest a rejeté aujourd’hui la motion de censure déposée par l’opposition libérale contre le gouvernement du premier ministre social-démocrate Victor Ponta. Seulement 194 députés et sénateurs ont voté en faveur de la motion qui accusait le chef du cabinet d’excès de pouvoir et de limiter le droit de vote des Roumains du pays et de l’étranger.



    Politique – Le premier ministre de la République de Moldova, Chiril Gaburici a démissionné aujourd’hui alors qu’il est accusé d’avoir falsifié son diplôme de Baccalauréat. Il a expliqué son geste affirmant que l’opinion publique devrait être préoccupée par les problèmes de l’Etat et non pas par ses diplômes d’études. Ce jeune homme d’affaires avait été investi en février par la coalition gouvernementale minoritaire des libéraux-démocrates et des démocrates, mais aussi grâce à l’appui des députés communistes pro-russes. Se déclarant pro-occidental, mais accusé d’inefficacité et de corruption, son cabinet avait été soumis à une contestation virulente. Dimanche dernier une dizaine de milliers de personnes était descendue dans les rues de la capitale pour demander la démission des leaders de la coalition après la disparition d’un milliard de dollars du système bancaire de la République. La démission du premier ministre intervient deux jours avant les élections municipales. De l’avis des analystes, les grands enjeux du scrutin sont la mairie et le conseil municipal de la capitale, Chisinau. Selon les sondages sur les intentions de vote, l’actuel édile en chef, Dorin Chirtoaca, un promoteur du rapprochement de l’Occident et de la Roumanie disputera le deuxième tour du scrutin contre l’ex première ministre communiste Zinaida Greceanâi, soutenue par les socialistes pro-russes.



    FITS – Coup d’envoi aujourd’hui à Sibiu du plus important événement des arts du spectacle de Roumanie, le Festival international du théâtre. 10 jours durant, 2500 artistes et autres invités de 70 pays transformeront la ville en une immense scène où se dérouleront pièces de théâtre, spectacles de danse et de cirque, concerts de musique. Les 7 doigts de la main du Canada et le spectacle Le Cendrillon, une production du Theatre National de la communaute française de Belgique ainsi que le spectacle Carmen, du Théâtre Stabile de Turin comptent parmi les points forts à l’affiche du festival.



    Foot – La sélection nationale de foot de Roumanie est à Belfast où elle doit affronter l’Irlande du Nord dans un match de qualification à l’Euro 2016. Selon les commentateurs sportifs, ce match est une véritable finale du groupe F qui inclut aussi la Hongrie, la Finlande, la Grèce et les Iles Féroé. Après quatre victoires et une égalité en cinq matchs, les Roumains sont les leaders du groupe avec 13 points suivis par les Nord-Irlandais avec 12 points.


    Jeux – 147 sportifs de 22 disciplines (83 hommes et 64 femmes) représentent à partir d’aujourd’hui la Roumanie à la première édition de Jeux européens, accueillis par la capitale azérie Bakou. Des sportifs d’une cinquantaine de pays sont en lice pour décrocher 253 médailles. La compétition est un critère de qualification aux JO de l’année prochaine, au Brésil. La deuxième édition de Jeux Européens devrait se dérouler d’ici quatre ans aux Pays-bas, mais les autorités de ce pays ont annoncé cette semaine qu’elles renonçaient à l’organisation de cette compétition.



    Sondage – La perception sur la corruption généralisée s’est améliorée en Roumanie ces deux dernières années, selon une étude EY (anciennement Ernest&Young) – une des plus grandes sociétés de services professionnels du monde. Conformément à ce document dans les grandes entreprises, 4 salariés sur 10 affirment que la corruption est un phénomène généralisé. 58% des personnes interviewées ont affirmé que les entreprises avaient adopté des politiques anti-corruption et la moitié des Roumains considèrent utiles les sessions de formations anti-corruption. Les réponses illustrent une évolution positive de l’opinion des entreprises sur l’adoption de programmes anti-corruption et de suivi des conflits d’intérêts. L’étude EY « Fraud Survey » a été réalisé au niveau mondial sur un échantillon de 3800 salariés des grandes entreprises.

  • Nachrichten 08.06.2015

    Nachrichten 08.06.2015

    Der Rechtsausschuss der Abgeordnetenkammer hat am
    Montag nach einer Anhörung von Premierminister Victor Ponta einen negativen
    Bescheid zur Zustimmung der Strafverfolgung wegen mehrfachen
    Interessenkonflikts verabschiedet. Die abschließende Entscheidung liegt beim
    Plenum der Kammer. Insofern der Bescheid des Rechtsausschusses vorliegt, soll
    eine Abstimmung schon am Dienstag stattfinden, hieß es vom Vorstand des
    Abgeordnetenhauses. Wegen drei weiteren
    Straftaten, die er während seiner Zeit als Rechtsanwalt begangen haben soll,
    leitete die rumänsiche Antikorruptionsbehörde DNA die Strafverfolgung bereits
    ein. Ponta wird dabei der Urkundenfälschung unter Privatunterschrift, der
    fortgesetzen Beihilfe zur Steuerhinterziehung und der Geldwäsche beschuldigt. Trotz
    Kündigungsforderungen von Präsident Klaus Johannis und der Opposition
    verweigert Victor Ponta einen Rücktritt.




    Ein von der National-Liberalen Partei gestellter
    Misstrauensantrag ist am Montag vorgelesen worden, die beiden Kammern des
    Parlaments stimmen darüber am Freitag ab. Die Liberalen fordern den Rücktritt
    des Premierministers Victor Ponta und werfen ihm die vorsätzliche Sabotage der
    Präsidentschaftswahlen im Ausland letzes Jahr und die Blockierung von
    Teilwahlen in mehreren Wahlkreisen und Gebietskörperschaften vor. Die Regierung
    Ponta wird zum dritten Mal mit einem Misstrauensantrag konfrontiert. Letzes
    Jahr wurden zwei solche Anträge von dem Parlament zurückgewiesen.




    Die rumänischen Geschäftsleute Ovidiu Tender und
    Marian Iancu sind am Montag vom Oberlandesgericht Bukarest rechtskräftig zu 12
    Jahren und sieben Monaten, bzw. 14 Jahren Gefängnis wegen Betrug und Geldwäsche
    verurteilt worden. Die beiden müssen gemeinsam einen Schaden von 44 Millionen
    Euro wiedergutmachen. Das Verfahren über
    die unrechtmäßige Kontrolle über eine Raffinerie in Ostrumänien dauert seit 2006
    und gilt als eines der längsten der jüngeren rumänischen Justizgeschichte.




    Der Ministerpräsident der Republik Moldau, Chiril
    Gaburici, ist am Montag von der Antikorruptionsbehörde in Chişinău vorgeladen
    worden, um Erklärungen in einem Fälschungsfall von Studienunterlagen
    abzuliefern. Gaburici erklärte, er begrüßt die Hartnäckigkeit der Rechtsanwälte
    Licht in diesem Fall zu machen. Er fügte hinzu, dass er mit den
    Rechtsinsitutionen zusammenarbeiten möchte, um den Spekulationen ein Ende zu
    setzen. Der Skandal um den Studienabschluss des Ministerpräsidenten begann Ende
    März. Damals brachte eine Ermittlung der Journalisten zum Vorschein, dass seine
    Studienunterlagen gefälscht gewesen seien. Sollten sich die Vorwürfe als begründet
    erweisen, könnte Ministerpräsident Chiril Gaburici wegen Urkundenfälschung und
    Verwendung von falschen Unterlagen beschuldigt werden.




    Erstmals seit ihrer Machtübernahme vor 13 Jahren
    braucht die Partei des türkischen Staatschefs Recep Tayyip Erdogan einen
    Koalitionspartner: Bei der Parlamentswahl am Sonntag erreichte die
    islamisch-konservative AKP nach jüngsten Ergebnissen nur 41 Prozent der
    Stimmen, während die Kurdenpartei HDP mit 13 Prozent erstmals den Einzug
    schaffte. Börse und Währung reagierten alarmiert. Erdogan ermahnte die Parteien
    zu einem verantwortungsvollen Umgang mit dem Wahlergebnis. Es sei von
    entscheidender Bedeutung, dass alle politischen Kräfte sich verantwortungsvoll
    verhalten und das nötige Feingefühl zeigen, um die Atmosphäre der Stabilität
    und des Vertrauens sowie die demokratischen Errungenschaften zu bewahren,
    erklärte er in seiner ersten öffentlichen Reaktion.




    Die G7-Staaten haben Russland in der Abschlusserklärung ihres Treffens auf Schloss Elmau in Bayern schärfere
    Sanktionen in Aussicht gestellt, falls Moskau zu einer weiteren Eskalation des
    Konflikts in der Ostukraine beiträgt. Die
    bestehenden Sanktionen sollen aufrecht erhalten werden, bis der Friedensplan
    von Minsk vom Februar umgesetzt ist. Voraussetzung für einen Abbau der
    Sanktionen sei zudem die Achtung der Souveränität der Ukraine durch Moskau. Russland
    war im vergangenen Jahr nach der Annexion der ukrainischen Halbinsel Krim aus
    dem G8-Kreis ausgeschlossen worden. Seitdem nehmen nur noch Deutschland, die
    USA, Großbritannien, Frankreich, Italien, Japan und Kanada an den Gipfeln teil.







  • 21.05.2015

    21.05.2015

    Partenariat Oriental – Le président roumain Klaus Iohannis participe à partir d’aujourd’hui au Sommet du Partenariat Oriental qui se déroule deux jours durant à Riga, en Lettonie. L’occasion pour les leaders des 28 de rencontrer leurs homologues d’Ukraine, Géorgie, République de Moldova, Azerbaïdjan, Arménie et du Bélarus afin d’établir les futures étapes de la coopération entre les pays signataires du Partenariat. Lancé en 2009, à Prague, le Partenariat Oriental est partie composante de la Politique européenne de voisinage, censée rapprocher l’UE des 6 anciennes républiques soviétiques. Ce Partenariat n’est pas un instrument de la politique d’élargissement de l’Union européenne, a affirmé la chancelière allemande Angela Merkel, Le partenariat oriental n’est dirigé contre personne, notamment pas contre la Russie »,a-t-elle encore souligné.

    Visite – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, et le ministre de l’Economie, Mihai Tudose, font ce jeudi une courte visite en République de Moldova voisine. A l’agenda des pourparlers avec le premier ministre moldave, Chiril Gaburici, figurent plusieurs projets communs dans les domaines de l’énergie et de l’éducation. Selon le chef du gouvernement roumain, il est nécessaire de transmettre un message très clair, à savoir le fait que Bucarest soutient de manière inconditionnelle le parcours européen de Chisinau et sera, tout comme en 2014, le partenaire le plus important de la République de Moldova.

    Interdiction – Le ministère roumain des AE affirme ne pas avoir été informé au sujet de l’interdiction frappant plusieurs ressortissants roumains de franchir les frontières des Etats Unis. Cette déclaration survient après que mardi, un représentant du Département d’Etat américain eut annoncé que d’anciens et actuels responsables roumains et bulgares étaient indésirables sur le territoire des Etats-Unis, car soupçonnés de corruption. L’ambassade américaine de Bucarest a confirmé l’information, précisant qu’il s’agit de personnes dont les noms resteraient confidentiels, aux termes de la législation américaine.

    Tennis – Deux joueuses de tennis roumaines, Sorana Cîrstea et Patricia Ţig, participent aujourd’hui aux qualifications au tableau principal de la compétition simple dames du tournoi de Roland Garros de France, le 2e Grand Chelem de l’année. Sorana Cîrstea doit rencontrer la Colombienne Mariana Duque-Mariño, alors que Patricia Ţig jouera contre l’Israélienne Shahar Peer. Côté messieurs, Marius Copil rencontrera John-Patrick Smith d’Australie, alors que Victor Hanescu se disputera la qualification à Roland Garros avec le Britannique Kyle Edmund.Enquête – Un tiers des Roumains estiment que la Justice est l’institution publique la plus importante de la démocratie, constate un récent baromètre commandé par le quotidien Adevarul. Suit la Présidence (selon 22% des personnes interrogées), le gouvernement (pour 20% des options) et le Parlement (selon 16% des sondés). Le sondage constate également que plus de 70% des Roumains signeraient une pétition pour soutenir une cause d’intérêt public.

    Enquête – Un tiers des Roumains estiment que la Justice est l’institution publique la plus importante de la démocratie, constate un récent baromètre commandé par le quotidien Adevarul. Suit la Présidence (selon 22% des personnes interrogées), le gouvernement (pour 20% des options) et le Parlement (selon 16% des sondés). Le sondage constate également que plus de 70% des Roumains signeraient une pétition pour soutenir une cause d’intérêt public.

  • Soutien au parcours européen de la République de Moldova

    Soutien au parcours européen de la République de Moldova

    Le plus important des émissaires de Bruxelles à s’être rendus cette année à Chişinău confirme le fait que la République de Moldova continue d’être en tête du groupe des six pays ex soviétiques cooptés par l’UE dans le Partenariat oriental.



    A la fin de sa visite, le président du Conseil Européen, Donald Tusk, déclarait que: A mon avis et non seulement, la République de Moldova continue d’être le partenaire le plus prometteur dans ce processus compliqué et je suis sûr que l’élargissement de l’UE aura une fin heureuse. Vos aspirations européennes sont tout à fait justifiées.”



    Tusk s’est entretenu avec les figures de proue de l’administration pro-occidentale de Chişinău, à savoir le président Nicolae Timofti, son premier ministre Chiril Gaburici et le chef du Législatif, Andrian Candu. Il a réaffirmé son appui à l’intégration européenne de la République de Moldova, tout en soulignant la nécessité d’accélérer les réformes. Tusk a surtout insisté sur la justice, la lutte contre la corruption et le système bancaire fortement secoué dernièrement par des scandales et des affaires douteuses. Vous avez besoin de réformes poussées, qui puissent mener à des changements réels pour tous les citoyens ” — a-t-il martelé.



    Le président moldave, Nicolae Timofti, a lui aussi déclaré que les réformes étaient prioritaires : Nous sommes tombés d’accord sur la nécessité du renforcement de l’Etat de droit et des institutions démocratiques de la République de Moldova. Et en ce sens, l’appui de l’UE est indispensable.”



    La réglementation du conflit gelé dans la région séparatiste pro-russe de Transnistrie (est), ainsi que la crise régionale causée par l’ingérence de Moscou en Ukraine, pays voisin de la République de Moldova, ont également figuré à l’agenda des discussions de Tusk avec les officiels de Chişinău. Les analystes estiment que la visite du président su Conseil européen a eu un caractère symbolique, vu qu’elle survenait juste une année après l’exemption de visa pour les ressortissants moldaves se rendant dans lUE.



    Par ailleurs, les experts cités par la correspondante de Radio Roumanie à Chişinău, affirment que cette visite a également visé à accroître le rythme des réformes. Et ce dans le contexte où le sommet du Partenariat oriental, prévu pour le mois de mai, sera accueilli par Riga, capitale de l’Estonie, aujourd’hui membre de l’UE. Donald Tusk a également rencontré l’ex premier ministre moldave Iurie Leancă, sous la direction duquel le Gouvernement moldave a conclu en 2014, les accords d’association et de libre échange avec Bruxelles.



    Leancă, dont l’expertise en matière d’intégration européenne est incontestable, compare son pays avec un navire qui flotte à la dérive et accuse l’administration de Chişinău de manquer d’une vision claire. Une administration, qui dépend, au Parlement, des votes des communistes pro-russes et qu’il juge incapable d’atteindre l’objectif assumé par son gouvernement, à savoir l’adhésion à l’UE à l’horizon 2020. (Bogdan Matei)



  • La république de Moldova – combien proche de l’Europe ?

    La république de Moldova – combien proche de l’Europe ?

    Le cabinet minoritaire, dirigé par le jeune homme d’affaires Chiril Gaburici, dépend également de l’appui des communistes pro-russes, ce qui ne fait qu’amplifier la précarité de l’avenir européen de Chisinau. Le gouvernement n’a été investi qu’à la fin février, soit près de trois mois après le scrutin législatif du 30 novembre, durant lequel l’électorat moldave avait privilégié la voie occidentale.



    Après le scrutin, le scénario de la continuité semblait être déjà écrit. Les trois composantes de la coalition gouvernementale, les partis Libéral, Démocrate et Libéral-démocrate, s’étaient adjugé 55 mandats de député sur les 101 qui composent le Législatif de Chisinau. Revenue au pouvoir en 2009, après une pause de huit ans durant laquelle le pays a été dirigé par un gouvernement communiste pro-russe caractérisé par la corruption, les abus et les dérapages antidémocratiques, l’Alliance pour l’Intégration européenne semblait être obligée à diriger le pays dans la même formule.



    Ce qui plus est, le premier ministre et ex-ministre des Affaires Etrangères le libéral-démocrate Iurie Leanca dont le mandat est lié à la signature l’année dernière des accords d’association et de libre échange avec Bruxelles et qui promettait de faire entrer la République de Moldova dans l’UE en 2020, semblait être la première option pour le fauteuil de premier ministre. Et pourtant, les libéraux, farouches promoteurs de l’orientation vers l’Ouest, n’ont pas réussi à passer outre leurs divergences avec les partenaires politiques et ont décidé de rester en opposition.



    Créé par une coalition minoritaire formée par les partis libéral démocrate et démocrate, le nouveau cabinet Leanca a été rejeté par le Parlement. Tel ne fut pas le cas de l’équipe exécutive de M Gaburici qui a été investie grâce notamment aux voix des communistes. En Roumanie, pays qui est traditionnellement le partisan le plus énergique des aspirations européennes de Chisinau, le nouveau président Klaus Iohannis n’a pas caché sa déception face à cette situation.



    Le Chef de l’Etat espère pourtant que le gouvernement Gaburici n’abandonne pas l’option pro-européenne : « J’espère que ce nouveau gouvernement, avec son jeune premier ministre, entrepreneur de profession, puisse diriger la République de Moldova dans la même direction vers l’Ouest. A mon sens, tout gouvernement responsable comprend que si une majorité a voté pour l’Europe, c’est ça la direction à suivre. »



    Les premières réactions du gouvernement et du ministère des Affaires Etrangères de Bucarest ont été plutôt contradictoires. Le premier ministre Victor Ponta a salué la nomination d’un nouvel homologue à Chisinau. Avec une prudence évidente, la diplomatie de Bucarest, dirigée par Bogdan Aurescu s’est contentée d’annoncer qu’elle avait « pris acte » de son installation. L’analyste Robert Schwartz, chef de la rédaction roumaine de Radio Deutsche Welle, n’a censuré ni son mécontentement ni les épithètes employés.



    Dans une interview pour la radio publique roumaine il a affirmé : « Ce qui se passe actuellement à Chisinau est une nouvelle farce typique pour la scène politique de la République de Moldova. Je me permets de l’affirmer clairement parce que les électeurs qui ont voté le 30 novembre au scrutin législatif s’étaient imaginé quelque chose de différent. Ceux-ci avaient voté pour des partis pro-européens et maintenant le Parlement vient d’être investi avec l’appui des communistes. C’est un gouvernement contesté par la société civile et la réaction très retenue de l’UE me semble symptomatique. Les Etats-Unis non plus ne se sont pas empressés de saluer ce qui s’est passé à Chisinau. Ce qui est également intéressant c’est le fait que le premier ministre roumain, Victor Ponta a salué l’investiture du gouvernement et du nouveau premier ministre Gaburici. Beaucoup plus retenu a été le ministère roumain des Affaires Etrangères. Le ministre Aurescu sait de quoi il s’agit beaucoup mieux probablement que le premier ministre Ponta, lorsqu’il « prend note » de ce que s’y passe et choisit de ne pas saluer rapidement les évolutions locales, parce que nous pouvons nous attendre à une attitude visiblement tournée vers la politique de Moscou. Autrement dit, Chisinau reste dans une zone grise, avec un conflit gelé en Transnistrie et une solution pour rapprocher la Moldova de l’Europe devient du coup, à mon avis, plus improbable après l’investiture de ce gouvernement. »



    Par la suite, le premier ministre roumain Victor Ponta a précisé qu’il n’était pas ravi de la situation à Chisinau où le gouvernement minoritaire dépend des communistes et a rappelé qu’en 2014 il avait collaboré d’une manière exceptionnelle avec le cabinet Leanca, soutenu par les trois partis pro-européens. Loin de partager l’optimisme de son prédécesseur, le premier ministre Gaburici a averti que la République de Moldova, un pays pauvre, mal géré, miné par la corruption et la politique politicienne, a encore beaucoup à faire pour répondre aux normes communautaires. Chiril Gaburici: « Ca n’a pas de sens d’évoquer l’intégration européenne dans un pays ébranlée depuis des années par des scandales et des privatisations opaques, dans un pays qui n’a pas connu l’Etat de droit. Tout ce verbiage sur la perspective européenne n’est que de la démagogie stérile. »



    Ce qui est sûr c’est que Chiril Gaburici s’est rendu à Bruxelles pour sa première visite officielle à l’étranger. Après l’avoir rencontré, Federica Mogherini, haute représentante de l’UE pour les Affaires Etrangères et la politique de sécurité, déclarait que l’investiture du nouveau gouvernement de Chisinau prouvait le nouvel engagement européen de la République de Moldova.



    Nous sommes confiants que l’exécutif de Chisinau redoublerait d’efforts pour réaliser les réformes cruciales, notamment dans les secteurs de la justice et des finances, ainsi que dans celui de la lutte contre la corruption, dans l’intérêt de tous les citoyens de la République de Moldova, a également ajouté Federica Mogherini.


  • Le président de la Roumanie en visite à Chişinău

    Le président de la Roumanie en visite à Chişinău

    La mise en place des réformes de la justice, la lutte contre la corruption et le développement économique restent les priorités de la République de Moldova, qui, après avoir conclu, en 2014, les accords d’association et de libre-échange avec Bruxelles, espère intégrer l’UE à l’horizon 2020. C’est ce que déclarait le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, en soulignant que le soutien de Bucarest à ces efforts était essentiel : « De nombreux projets d’infrastructure sont en déroulement dans plusieurs secteurs, dont l’énergie, les transports, l’éducation et la santé. Ces projets vitaux pour la République de Moldova se matérialisent grâce à l’appui de Bucarest. J’ai fait part à monsieur le président de mon souhait de voir venir en République de Moldova le plus grand nombre possible d’investisseurs roumains dans tous les domaines ».



    Alliée, partenaire, mentor du pays voisin dès 1991, lorsqu’il proclamait son indépendance à l’égard de Moscou, la Roumanie continuera de faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider Chişinău à sortir de la zone grise de l’espace ex-soviétique. Il n’y a que l’appartenance au monde libre et la promotion des valeurs occidentales qui peuvent garantir la démocratie, les droits des l’homme, l’Etat de droit et la prospérité auxquels aspirent les citoyens moldaves, a déclaré à Chişinău le président de la Roumanie, Klaus Iohannis : « J’ai discuté avec monsieur le président des avantages incontestables de l’intégration européenne. C’est l’unique garantie d’un avenir prospère, d’une vie sûre et digne pour tous les citoyens de la République de Moldova. Nous sommes tombés d’accord sur le fait que les priorités actuelles de Chisinau continuent d’être les réformes à mettre en œuvre dans des domaines à fort impact sur la vie de la population, à savoir l’économie, le secteur financier, la justice et la lutte contre la corruption ».



    Après la prise de ses fonctions, le 21 décembre dernier, Klaus Iohannis envisageait d’effecteur en République de Moldova sa première visite officielle en tant que président de la Roumanie. Comme la formation du nouveau cabinet de Chişinău a duré plus que prévu, il a reporté cette visite jusquaprès l’installation du nouvel Exécutif. Composé d’une coalition minoritaire entre libéraux-démocrates et démocrates et soutenu par les communistes pro-russes, le cabinet dirigé par le jeune homme d’affaires Chiril Gaburici est plutôt politiquement fragile et confus d’un point de vue géopolitique, affirment les analystes.



    Avant son départ pour Chişinău, Iohannis avait opiné que la meilleure solution en vue de la poursuite du parcours européen de la République de Moldova aurait été celle d’un cabinet regroupant tous les partis pro-occidentaux ayant reçu le vote de la majorité des électeurs, le 30 novembre dernier. Il faisait allusion à la cooptation dans l’Exécutif des libéraux, lesquels sont restés dans l’opposition, malgré le fait que ce sont eux les promoteurs les plus résolus du rapprochement de Bucarest et de Bruxelles. Klaus Iohannis a également souligné que ce n’était là qu’une opinion, car la Roumanie ne saurait dicter ses choix au pays voisin. (trad. Mariana Tudose)