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  • Gares de Bucarest

    Gares de Bucarest

    Les transports ferroviaires constituent la première forme
    moderne de transport à avoir simplifié l’échange de marchandises, la
    circulation de la main d’œuvre et contribué à la centralisation des Etats. Le
    chemin de fer a joué un rôle crucial dans la création de la Roumanie moderne,
    conférant de la cohésion à l’Union de la Moldavie avec la Valachie en 1859 et à
    l’Union de la Transylvanie avec le Royaume de Roumanie après 1918. Bucarest est
    ainsi devenu le nœud ferroviaire le plus important du pays, un endroit où se
    croisaient les principales magistrales de transport ferroviaire de Roumanie.
    Par conséquent, plusieurs gares ont été rapidement érigées dans la capitale roumaine, pour devenir ensuite de
    véritables repères du quotidien des Bucarestois.




    A travers le temps, le développement et la modernisation
    des chemins de fer a mené à la disparition de certaines gares, à l’apparition
    d’autres et au développement d’autres gares encore. Si on regarde une carte de
    Bucarest, on constate que ses gares étaient disposées dans les quatre points
    cardinaux. Leur histoire commence en 1869 par la Gare de Filaret, ouverte à
    l’occasion de l’inauguration du premier chemin de fer de Roumanie, qui reliait
    la Capitale à la ville de Giurgiu, sur le Danube, 60 km au sud. Le bâtiment de
    la gare a la forme de la lettre U et il comporte un rez-de-chaussée, un étage
    et un toit qui unit les deux ailes latérales. Trois trains pouvaient être garés
    sur trois lignes. En 1960, la gare de Filaret est désaffectée et transformée en
    gare routière, fonction qu’elle remplit de nos jours encore, même si entre
    temps son bâtiment a été classé monument historique.






    Une autre gare qui n’existe plus de nos jours est celle de
    Cotroceni, désaffectée elle aussi en 1960, tout comme celle de Filaret. Son
    bâtiment remplit de nos jours le rôle d’entrée dans le parc du palais
    présidentiel de Cotroceni. Une deuxième gare portant le même nom a fonctionné à
    un kilomètre et demi de la première, dans l’ouest de la ville. Elle est ouverte
    de nos jours encore, mais son trafic est extrêmement réduit. Deux ou trois
    trains de fret s’y arrêtent chaque mois et son avenir demeure incertain vu
    qu’elle est entourée actuellement de centres commerciaux qui viseraient le
    terrain qu’elle occupe pour élargir leurs parkings.






    La gare de Herastrau est une autre gare bucarestoise
    disparue de nos jours. Elle était située près du parc homonyme, le parc le plus
    étendu de la Capitale, dans la banlieue nord de la ville.






    Pourtant,
    c’est plutôt à l’intérieur de la ville que se trouve la Gare du Nord, la plus
    importante gare bucarestoise. Inaugurée en 1872 par le prince régnant Carol
    Ier, le plus important nœud ferroviaire du pays avait à l’époque pas moins de
    14 lignes. D’autres se sont ajoutées par la suite, alors que son bâtiment fut
    agrandi et rénové plusieurs fois. S’appelant au début la gare de Târgoviste,
    d’après la ville située au nord-ouest de Bucarest, la gare a changé de nom en
    1888. Elle a la forme de la lettre U, et a également été classée monument
    historique. Entre 1950 et 1990, la gare du Nord comptait parmi les endroits les
    plus agglomérés du pays.






    Une
    des plus belles gares de Bucarest est pourtant la gare d’Obor, ou la Gare de
    l’est. Elle dessert l’est de la capitale roumaine et relie Bucarest à la ville
    portuaire de Constanta, sur la côte de la Mer Noire. Sa particularité est
    qu’elle est utilisée tant par les trains de fret que par les trains de
    voyageurs. Situé à proximité d’un des marchés les plus anciens et des plus
    grands de Bucarest, le Marché Obor, son bâtiment fait également partie du
    patrimoine architectural de la capitale roumaine.






    Du
    bruit de la Gare d’Obor, passons maintenant à la discrétion de l’élégante gare
    de Baneasa, située également dans la banlieue nord de la capitale, près de la
    route nationale 1 qui relie Bucarest aux stations de montagne de la Vallée de
    la Prahova. Erigée en 1936, d’après les plans d’un architecte roumain renommé,
    Duiliu Marcu, la gare de Baneasa était utilisée notamment pour recevoir les délégations
    étrangères en visite officielle en Roumanie. C’était également d’ici que la
    famille royale roumaine partait dans des tournées en Roumanie et en Europe. Ce
    statut de gare utilisée par le protocole d’Etat a été préservé aussi pendant
    toute l’époque communiste. Actuellement, la Gare de Baneasa ne reçoit que
    quelques trains qui y font des haltes en été, en route vers la côte roumaine de
    la mer Noire.






    Les
    gares bucarestoises les plus récentes sont la Gare de Basarab, la Gare de
    Progresu (du progrès) et la Gare de Titan, érigées toutes après 1945. Située
    tout près de la Gare du Nord, la gare de Basarab a été construite en 1959 et
    elle reçoit surtout les trains qui partent vers le sud-ouest du pays. Inaugurée
    en 1960, la gare Progresu avait quatre lignes et elle a reçu des trains de
    voyageurs jusqu’en 2006. C’est d’ici que partaient les trains vers les Balkans
    : Bulgarie, Grèce, Turquie. Aujourd’hui elle est transitée uniquement par des
    trains de fret. Enfin Titan sud est une petite gare située dans le sud-est de
    la ville, près des usines Republica. Même si le nombre de voyageurs qui la
    transitent vient de connaître une baisse significative, elle fonctionne de nos
    jours encore puisque c’est d’ici que partent les trains vers la petite ville
    d’Oltenita, dans le sud de la Roumanie. (Trad. Alex Diaconescu)