Tag: gaspillage alimentaire

  • Lutter contre le gaspillage alimentaire

    Lutter contre le gaspillage alimentaire

     

    Actuellement, on estime qu’un tiers de la nourriture produite dans le monde est gaspillée. La Banque alimentaire est une ONG, un service social qui lutte contre le gaspillage alimentaire, la pauvreté et l’exclusion sociale en soutenant des organisations caritatives qui s’occupent de personnes issues de milieux vulnérables. L’ONG récupère les produits excédentaires auprès des producteurs et des commerçants et les distribue gratuitement à d’autres organisations qui fournissent des services d’aide sociale aux personnes dans le besoin. « Nous achetons et cuisinons toujours en excès », déclare Gabriel Sescu, président de l’ONG Banque alimentaire. Il poursuit :

     

    Prendre conscience de notre mode de consommation

     

             « Je suggère souvent aux gens de placer une petite corbeille à côté de la poubelle dans la cuisine. Chaque fois que vous jetez de la nourriture, placez aussi une pièce de monnaie dedans. Ce n’est qu’au bout d’un mois, au moment de récupérer l’argent dans la corbeille, que vous prendrez alors conscience du montant correspondant à tout ce que vous avez jeté. Autrement, on ne se rend pas vraiment compte. On constate malheureusement que bien trop souvent, on met à la poubelle un aliment dont la fabrication a nécessité de nombreuses ressources sur son parcours, à commencer par la ferme – cultiver du blé ou du maïs en passant par le foin et les animaux d’élevage et jusqu’à nos assiettes. C’est encore plus flagrant pendant les périodes de fêtes. Les commerçant vont stocker d’importantes quantités de produits variés afin que les clients trouvent tout ce qu’ils cherchent et n’aillent pas s’approvisionner ailleurs. Mais nous devons être plus conscients et plus modérés. Ce qui a changé par rapport à il y a 30 ans, c’est qu’on trouve désormais tout ce qu’on veut au supermarché, à l’hypermarché, et nous avons les moyens d’acheter.  Et on préfère aller faire trois fois les courses pour acheter du pain frais, des légumes frais, des fruits frais, plutôt que d’y aller une fois et de remplir son caddie sans compter. Puis, on rentre chez soi, on remplit le frigo et l’on s’aperçoit qu’on commence à jeter de la nourriture au bout d’une semaine. Il arrive que les gens ne se rendent pas compte et qu’ils stockent mal dans le réfrigérateur des produits qui ne devraient pas s’y trouver, des produits qui devraient se trouver dans un garde-manger aéré par exemple. Le processus de détérioration s’accélère alors et, bien entendu, les produits finissent par être jetés. »

     

    Il existe aujourd’hui des normes en Roumanie afin de lutter contre le gaspillage alimentaire, comme nous l’explique Gabriel Sescu, président de l’ONG Banque alimentaire :

     

    Moins jeter et partager pour ne pas gaspiller

     

    « Si un produit périme bientôt par exemple, alors on essaie de le vendre plus rapidement en le mettant en promotion avec une réduction de 30 % de son prix ou en en vendant deux pour le prix d’un. Ce serait une première étape. C’est votre produit, vous en êtes le propriétaire, vous essayez de le vendre. Mais si vous constatez que la date de péremption approche, alors faites-en don à une ONG qui œuvre à venir en aide aux plus vulnérables et qui pourra faire en sorte que le produit soit consommé dans les 24, 48 ou 72 heures suivantes. Ceux qui se trouvent au bout de cette chaîne étant dans le besoin, il est évident qu’ils consommeront le produit en question rapidement. Une tomate trop mure peut être utilisée sans problème dans une soupe ou une sauce par exemple. N’importe quel fruit ou légume peut être lavé et épluché pour être transformé en compote ou en confiture avant de pourrir et d’être jeté. Les ONG comme la nôtre sont un bénéficiaire idéal pour ce type de produits, car elles peuvent récupérer des aliments frais, des fruits, des légumes, du pain, de la farine, qui le jour même ou le lendemain seront redistribués immédiatement à ceux qui en ont besoin ».

     

    Alors que la population mondiale continue de croître, notre défi ne devrait pas être de produire plus de nourriture, mais de nourrir plus de gens tout en gaspillant moins que ce que nous produisons déjà. (trad. Charlotte Fromenteaud)

  • La réduction du gaspillage alimentaire en Roumanie

    La réduction du gaspillage alimentaire en Roumanie

    Le ministère de l’Agriculture et du développement rural, ainsi que l’Institut national de recherche et développement en bioressources alimentaires (l’IBA de Bucarest) ont organisé un évènement en ligne consacré à cette journée internationale. Il s’est déroulé dans le cadre de la campagne Toi aussi tu peux aider la planète ! Ensemble, réduisons le gaspillage alimentaire !Si l’on en croit une étude réalisée par l’ONU, les Roumains jètent environs 1,35 millions de tonnes de nourriture chaque année.

    Les plus gros gaspilleurs étant, par ordre de volume, les ménages, les détaillants et le secteur de l’hôtellerie-restauration. Cette étude estime que 17% du total des denrées alimentaires produites dans le monde termine dans nos poubelles. Les analyses effectuées sur l’ensemble de la chaîne alimentaire montrent qu’avant même d’arriver dans nos assiettes, 14% de la production alimentaire est jetée entre le moment de la récolte et celui de la vente. Réduire le gaspillage est impératif, car la production alimentaire représente un coût en termes de consommation de ressources et d’énergie. Certains éléments issus de la décomposition de ces déchets peuvent être nocifs pour l’environnement, c’est pourquoi il est important de recycler, malgré le coût énergétique que cela représente.

    Sorin Iorga, chercheur à l’Institut national de recherche et développement en bioressources alimentaires (l’IBA de Bucarest) constate que les Roumains gaspillent de moins en moins la nourriture : Selon nos données, les consommateurs des zones urbaines gaspillaient, en moyenne, 10,43% des denrées alimentaires en 2016. En 2020, nous sommes passés à 6,5%. Evidemment, 2020 était une année atypique, il ne faut pas l’oublier, une année de pandémie, de confinement, qui peut avoir eu comme effet une réduction de notre consommation. Quoi qu’il en soit, la réduction est significative.

    Selon la même étude de l’ONU, la Roumanie se situe en milieu de classement des pays européens, avec une moyenne de 70 kg de denrées alimentaires jetées, par an et par habitant. La République Tchèque et la Slovaquie enregistrent une moyenne similaire, la Bulgarie une moyenne de 68 kg, alors que la République de Moldova ou l’Ukraine, voisins de la Roumanie, une moyenne de 76 kg. Le chercheur Sorin Iorga estime que les Roumains vont continuer à réduire leur gaspillage alimentaire : Si la tendance se poursuit, cela signifie qu’en poursuivant les campagnes de sensibilisation et les politiques actuelles, nous atteindrons notre objectif de réduction de 50% du gaspillage alimentaire en 2030. Personnellement, je suis confiant,en partie parce que les consommateurs sont mieux éduqués et parce que nous organisons des campagnes de sensibilisation, mais il est un facteur dont il faut aussi tenir compte : le coût des denrées alimentaires en Roumanie augmente chaque jour un peu plus. Nos études indiquent que l’on est davantage réticent à jeter les produits les plus chers. Puisque les prix augmentent, on devient plus attentif à ce que l’on achète. Les chiffres témoignent d’une tendance nette à la réduction du gaspillage alimentaire chez les consommateurs.

    Selon les données publiées par l’Institut national de santé publique, en 2019, avant la pandémie, on estimait à 6 000 tonnes par jour le gaspillage alimentaire en Roumanie, dont 49% issus des ménages, 37% de l’industrie alimentaire, 7% des commerçants, 5% du domaine de la restauration et 2% du secteur agricole. (Trad. Charlotte Fromenteaud)

  • A la Une de la presse roumaine 17.10.2018

    A la Une de la presse roumaine 17.10.2018

    Avant toute chose, c’est le décret gouvernemental portant modification aux lois de la justice qui agite les esprits aujourd’hui. Selon plusieurs voix ce décret « vide la Direction nationale anticorruption de tous ses procureurs ». Le gaspillage alimentaire était aussi dans le collimateur de la presse roumaine ce mercredi, vu que « les Roumains jettent à la poubelle 6000 tonnes de nourriture par jour », conformément à une récente étude.

  • A la Une de la presse roumaine 22.05.2017

    A la Une de la presse roumaine 22.05.2017

    Voici les sujets du jour : le congé parental est un trou dans la carrière d’une femme mais un bénéfice dans la carrière d’un homme. La loi censée combattre le gaspillage alimentaire est entrée en vigueur le 21 mai, mais il faut encore la modifier. L’Etat offre 200.000 lei (44.000 euros environ) aux PME qui créent et maintiennent des emplois. Enfin, la presse fait aussi le point sur la Nuit des musées, dont la 13e édition s’est déroulée ce samedi dans plusieurs pays.

  • A la Une de la presse roumaine 30.09.2016

    A la Une de la presse roumaine 30.09.2016

    Beaucoup
    de sujets intéressants dans la presse roumaine aujourd’hui. Le premier porte
    sur les déclarations du président Klaus Iohannis qui invite le premier ministre
    technocrate Dacian Ciolos à exprimer une option politique. La presse se penche à
    nouveau sur le gaspillage alimentaire en Roumanie, constatant que les
    Roumains ont pris l’habitude de remplir leurs frigos de beaucoup trop produits qu’ils
    n’arrivent pas à consommer avant leur date de péremption. Enfin, «plus de 42%
    de la population de la Roumanie a du mal à payer ses services communaux»,
    constate la presse.

  • A la Une de la presse roumaine – 28.09.2016

    A la Une de la presse roumaine – 28.09.2016

    Suite au Brexit, la Roumanie pourrait se voir obliger à prendre des décisions quasi-impossibles, c’est-à-dire, à choisir entre le courant pro-européen et celui pro-atlantique. Entre temps, la Roumanie signe des accords militaires avec l’OTAN et reçoit des avions de combat F16…rénovés. Enfin le gaspillage alimentaire concerne aussi les autorités de Bucarest.





  • Combattre le gaspillage alimentaire

    Combattre le gaspillage alimentaire

    Sur la planète Terre, les différentes communautés humaines ne sont pas égales devant la pénurie ou labondance de denrées alimentaires : insuffisantes dans les zones de conflit, par exemple, elles sont jetées à la poubelle dans dautres régions. Dans le monde, le gaspillage concerne un tiers des produits alimentaires, indique lOrganisation des Nations Unies pour lalimentation et lagriculture (FAO) ; dans lUE, les statistiques de 2006 – 2012 indiquent un gâchis de près de 90 millions de tonnes de nourriture, dont 2,5% produites par la Roumanie.



    Depuis, aucune étude, aucune recherche na plus été consacrée au gaspillage alimentaire en Roumanie. Bien que reposant sur des estimations de la Commission européenne, sur la base de la réalité des pays du nord du continent, les chiffres mentionnés sont inquiétants : le gaspillage le plus important est produit par les ménages (près de 50%) ; viennent ensuite lindustrie alimentaire avec 37%, le commerce de détail avec 7%, la restauration avec 5% et lagriculture avec 2%. Au vu de cette situation, que faudrait-il faire ? En 2013, le ministère de lAgriculture de Bucarest créait un groupe de travail chargé dimaginer une Stratégie nationale pour combattre le gaspillage alimentaire, qui nexiste toujours pas, à lheure où nous vous parlons.



    Pendant ce temps, quelques initiatives législatives ont vu le jour, dont une a été adoptée par le Sénat roumain vers la fin de lannée dernière. Cosmin Zaharia, journaliste au portail dinformation environnementale « Green Report », fournit des détails supplémentaires : « Deux initiatives législatives ont été enregistrées en ce sens au Parlement de la Roumanie, lune de la part de lUnion nationale pour le progrès de la Roumanie (UNPR) et lautre lancée par le Parti national libéral (PNL). La première a été adoptée par le Sénat et oblige les grandes surfaces à donner aux ONGs les produits alimentaires proches de la date de péremption. Ces propositions législatives ne se réfèrent pas à la distribution des produits depuis les commerces aux personnes qui en ont besoin. Les frais de transport et de distribution sont élevés, en plus il faut entreposer les produits quelque part, on ne peut pas les abandonner tout simplement à la porte dune maison de retraite. »



    En attendant de voir adopter lacte normatif, cest au secteur privé et aux organisations caritatives de tenter de lutter, à leur façon, contre le gaspillage alimentaire. Le magasin social SOMARO, par exemple, vend des produits alimentaires et non-alimentaires à prix cassés pour les personnes défavorisées. La marchandise de la première catégorie respecte les normes de qualité mais sa date de péremption approche ou alors la saison est finie – comme cest aujourdhui le cas des Pères Noël en chocolat. Le magasin est géré par Simon Suitner, un Autrichien qui vit en Roumanie depuis 6 ans : « Nous collectons la marchandise avec notre propre véhicule et nous la mettons en vente dans des magasins dédiés, à Bucarest, où viennent acheter environ 700 familles, et à Sibiu, pour 250 familles, laccès se fait sur la base dune carte délivrée par les Directions dassistance sociale respectives. Le discount est de 80 à 90%. Cest notre choix de vendre à de tels prix, pour éviter de chercher du financement pour payer nos personnels. Et puis, nos clients savent quils ny viennent pas mendier ; ils choisissent un produit dont ils ont besoin et font un petit effort financier pour lacheter. Nos clients sont des cas sociaux des plus divers, mais le dénominateur commun est un revenu mensuel de moins de 500 lei par mois et par membre de la famille. Ce chiffre est le plafond légal, mais, en général, nos clients ne le touchent pas. Ce sont des familles nombreuses, qui incluent des personnes handicapées, des malades chroniques… »



    La marchandise mise à la disposition de ces personnes – et qui normalement aurait été poubellisée – est apportée au magasin social SOMARO grâce à une collaboration avec des producteurs et distributeurs. Simon Suitner ne collabore pourtant pas beaucoup avec les grands détaillants : « Malheureusement, il est plutôt difficile daborder la question du gaspillage alimentaire avec les grandes surfaces. Je ne voudrais léser personne, mais je donnerais pour exemple lAutriche et son modèle de magasins sociaux. En Autriche, les gens sont confrontés à un dilemme moral : si jai un produit qui peut être consommé, qui respecte toutes les normes, mais que je ne peux plus vendre, est-ce un acte moral de jeter ce produit, alors que beaucoup de gens nont pas la possibilité de sacheter tous les aliments dont ils ont besoin ? Ce dilemme ne se pose malheureusement pas en Roumanie. »



    Cela se passe dans les conditions où Bucarest a adopté un règlement en vertu duquel les opérateurs économiques bénéficient dune réduction de 20% des impôts sils sponsorisent des institutions caritatives. Pourtant, les sociétés attendent, à chaque fois, une décision ponctuelle de la part du Parlement ou du gouvernement. Entre temps, les Roumains jettent à la poubelle le plus souvent des plats cuisinés (25%), du pain et des produits de boulangerie (21%), des légumes (19%) et des fruits (16%). Les raisons de ce gaspillage sont la dégradation rapide de ces produits (26%), une estimation erronée de la quantité daliments consommée à un repas (21%) et la quantité excessive de denrées alimentaires achetées (14%).



    En attendant que la législation censée prévenir le gaspillage alimentaire soit mise au point, léducation demeure un moyen de lutter contre ce phénomène. Pourtant elle nest pas suffisante, estime le journaliste Cosmin Zaharia : « La population devrait également être éduquée au sujet de la date de péremption. Car il y a des produits que lon peut consommer même après cette date, comme par exemple les produits pasteurisés, les conserves de fruits et légumes. Pourtant, il est inutile déduquer les gens si on ne leur offre pas en même temps les moyens ou linfrastructure nécessaire pour ne plus gaspiller la nourriture. Cest comme pour les déchets. Ce nest pas la peine dexpliquer aux gens et de parler aux enfants à lécole du tri sélectif si linfrastructure manque. Quand ils sont collectés, les déchets triés sont mis ensemble. »



    Récemment, des chefs célèbres se sont ralliés à linitiative gouvernementale visant à arrêter le gaspillage alimentaire : ils montrent aux gens, par leur exemple personnel, comment préparer des plats sans jeter des aliments. ( Trad. Dominique, Ileana Taroi)

  • A la une de la presse roumaine – 07.04.2016

    A la une de la presse roumaine – 07.04.2016

    Les Panama Papers restent à la Une de la presse roumaine. Aujourd’hui sous les projecteurs : Ion Tiriac, 77 ans, ancien joueur de tennis mondialement connu, actuellement homme d’affaires et le Roumain le plus riche. La presse publie les premières réactions du président roumain Klaus Iohannis à propos du scandale Panama Papers. Côté économie, la presse tente d’expliquer aujourd’hui «Pourquoi les Roumains sont pauvres ». L’institut national des statistiques nous dit combien les Roumains dépensent. Enfin, le gaspillage alimentaire reste un problème social majeur en Roumanie, avertit la presse ce jeudi.