Tag: Gaudeaumus

  • 03.08.2019

    03.08.2019

    Crime – Les enquêteurs poursuivent leur enquête au domicile de Gheorghe Dinca de Caracal, dans le sud de la Roumanie, le principal suspect dans le cas de l’enlèvement, du viol et du meurtre de deux adolescentes de 15 et 18 ans. La Direction d’investigation contre les infractions de criminalité et de terrorisme a annoncé dernièrement que les testes ADN effectués sur les tissus durs découverts chez Gheorghe Dinca indiquent le profile génétique de l’adolescente de 15 ans. Dans un article sur facebook, l’oncle de celle-ci a annoncé réclamer une contre expertise internationale. Rappelons-le, la complexité de l’affaire Caracal a fait que le dossier se trouve finalement sur la table de la DIICOT, sous la coordination du procureur en chef, Felix Banila. Entre temps, le procureur en charge dans un premier temps du dossier a été suspendu de ses fonctions après avoir interdit aux policiers de pénétrer avant 6 heures du matin dans la maison du suspect. L’Inspection judiciaire a démarré une procédure disciplinaire à l’encontre du procureur en question. L’affaire Caracal a mis en évidence de graves dérapages dans l’activité des fonctionnaires publics. Le mécontentement de l’opinion publique augmente par rapport au manque de professionnalisme du Service des télécommunications spéciales, en charge du numéro d’appel d’urgence, de la police et du Parquet.


    UNTOLD – Le festival de musique électronique, UNTOLD, le plus important festival du genre de Roumanie se poursuit samedi, à Cluj, dans le nord-ouest de la Roumanie. Plus de 200 artistes monteront sur les dix scènes dont la plus grande mesure 90 mètres de large et 30 mètres de haut et elle est prévue d’écrans géants et d’un millier de spots lumineux. Le public aura droit jusqu’à dimanche à une multitude de concerts dont les plus attendus sont ceux de Robbie Williams, David Guetta et Armin van Buuren. Selon les estimations, 350.000 spectateurs d’une centaine de pays seront présents au festival.


    Mode – Sept producteurs roumains de vêtements de marque participent, en première, du 4 au 10 août, à la Foire World of Prom AmericasMart d’Atlanta, aux Etats-Unis, selon le Ministère roumain chargé du Milieu d’Affaires, du Commerce et de l’Entreprenariat. L’événement qui en est à sa 28ème édition, réunit presque 400 marques internationales. La Roumanie y participera à toutes les sections mises en place par les organisateurs ce qui lui permettra de pénétrer plus facilement sur le marché américain, peu exploité jusqu’à présent.


    Gaudeamus – Poursuite, à Mamaia, de la onzième édition du Salon du livre Gaudeamus, organisé par Radio Roumanie. Ouvert jeudi, le salon réunit une trentaine de maisons d’édition qui proposent au public, jusqu’au 5 août, de nombreux événements, lancements de livres, spectacles et même concerts, à l’occasion de cette édition estivale du salon. Aux dires du PDG de la Radiodiffusion roumaine, Georgică Severin, le Salon se veut une ample action de promotion de Radio Roumanie. L’entrée est libre.



    Tennis – Le duo roumano- néerlandais, Horia Tecau- Jean -Julien Roger s’est qualifié vendredi, dans les demi-finales du concours de double messieurs du tournoi de tennis ATP de Washington, après avoir vaincu en trois sets 7 à 6, 4 à 6 et 10 à 8 les Américains Bob et Mike Bryan. Maintenant, la paire roumano- néerlandaise s’apprête à rencontrer sur le terrain les Australiens Alex de Minaur- John Peers. Vendredi encore, la joueuse roumaine de tennis, Patricia Tsig s’est qualifiée dans les demi- finales du tournoi WTA de Karlsruhe, en Allemagne, après avoir eu raison de la Géorgienne, Ekaterina Gorgodze. Le prochain match de la Roumaine sera contre l’Italienne, Jasmine Paolini.


    Météo – Une alerte jaune à l’instabilité atmosphérique accentuée et aux phénomènes orageux est en vigueur ce samedi dans le centre, le nord, l’est et le sud-est de la Roumanie. Les quantités d’eau pourraient dépasser, par endroits, les 50 litres sur mètre carré. Dans le sud, le vent soufflera à plus de 50 kilomètres à l’heure. Les températures maximales se situeront samedi entre 19° et 27°. 28 degrés, à midi, dans la capitale roumaine.

  • Le Salon du livre d’apprentissage Gaudeamus

    Le Salon du livre d’apprentissage Gaudeamus

    Pour la 24 ème édition du Salon International du Livre d’apprentissage- Gaudeaumus- les Maisons d’Editions Casa Radio ont lancé de nouveaux titres intégrés dans 5 collections déjà célèbres: la Fonothèque d’Or, les Spectacles de la poésie, les Lectures à l’ombre, la Bibliothèque de poésie roumaine et la Bibliothèque de la radio. Concrètement, il s’agit de cinq décennies de poésie roumaine avec au micro, les poètes Ana Blandiana, Nina Cassian, Serban Foarta, George Cosbuc et G. Topirceanu, les créations des deux derniers étant récitées par deux noms de top de la poésie roumaine contemporaine:Ioana Nicolaie et Florin Iaru. Pour ceux d’entre vous épris de la poésie d’Ana Blandiana, les Maisons d’Edition Casa Radio ont lancé le 24 mars 2017, un jour avant que la poétesse ne fête son 75ème anniversaire, le livre audio Elle est libre, cette fleur? qui propose une sélection de poèmes lus par Ana Blandiana elle-même, entre 1965 et 2017.

    Ana Blandiana: Je voudrais vous parler un tout petit peu de la Fonothèque d’Or et de mes poèmes qui y figurent. Avant que je rêve d’en faire partie un jour, j’avais l’habitude, du temps de ma jeunesse vécue à Oradea, de passer pas mal de temps à écouter la radio. Je l’écoutais beaucoup, beaucoup plus qu’à présent et à chaque fois que j’y entendais un enregistrement issu de la Fonothèque d’Or, j’avais la certitude d’avoir accès à ce qu’il y avait de mieux sur les ondes. Des années plus tard, M. Emil Buruiana, de Radio Roumanie Culture, m’a invitée un jour dans un studio d’enregistrement. Cela m’a énormément touchée, tout en me provoquant un retour en arrière du temps où je n’étais qu’une fidèle auditrice de toutes ces émissions. Quel qu’eût été la direction de la radion-qu’on me sympathisât ou pas- j’ai adoré tous ces moments de grâce passés dans les studios d’enregistrement de la Fonothèque d’Or. Ce furent là des moments à même de créer une sorte de vide historique. Du coup, j’ai choisi de faire inclure dans la Fonothèque d’Or tous ces poèmes à moi que je voudrais voir perdurer comme dans une sorte d’arche de Noé.

    Nommé président d’honneur de la dernière édition du Salon du livre Gaudeaumus, le dramaturge et journaliste, Matei Visniec a précisé, lors l’ouverture, que la Roumanie s’avérait extrêmement compétitive en matière de culture. M. Visniec a également tenu à féliciter les organisateurs pour avoir choisi la Commission européenne en tant qu’invité d’honneur de la toute récente édition. La Roumanie a une chance et cette chance-là est plutôt culturelle, a lancé le dramaturge Matei Visniec lors du débat L’Europe du théâtre et des écrivains- la circulation des valeurs artistiques en tant que fondement européen.
    Lors d’un débat auteur/lecteurs organisé au stand des Maisons d’Editions Polirom, Matei Visniec, a précisé: Moi, j’aime bien tous les genres littéraires. Ils sont comme des enfants pour moi et je les aimes tous, soit-il roman, poésie, essais ou théâtre. La poésie m’a aidé à grandir, le théâtre a contribué à ma formation, tandis que le roman, lui, a oeuvré à ma diversification. Une des raisons pour lesquelles j’ai choisi d’écrire des romans a été mon désir d’échapper à tous ces intermédiaires dont j’avais besoin à chaque fois que je voulais faire connaître mes pièces au public. Je pense aux directeurs de théâtre, aux metteurs en scène, comédiens ou scénographes. Leur simple présence, tellement nécessaire, a commencé à m’inquiéter lorsque je me suis aperçu que je dépendais entièrement d’eux. Moi, j’adore écrire, mais puisque je n’aime pas les intermédiaires, j’ai décidé de me consacrer aux romans justement pour avoir une relation directe avec le public.

    Le roman Ainsi faut-il que l’herbe pousse sur nous de Augustin Cupsa figure parmi les derniers titres parus aux Maisons d’Edition Humanitas, de Bucarest. Lancé lors de la récente édition du Salon du livre Gaudeamus, dans la série des Ecrivains roumains contemporains, le roman place son action dans la banlieue de Craiova ville du sud de la Roumanie, et raconte l’histoire d’un groupe qui s’adonne au braconnage de plusieurs espèces d’oiseaux vendus par la suite, illégalement, en Italie. Mis dans la bouche de Pisica, le Chat, le plus sensible des enfants, les événements finissent par atteindre des dimensions dramatiques. L’histoire est un prétexte pour s’attaquer à des thèmes profonds tels la culpabilité, l’obsession de s’évader dans une Italie idéalisée, la foi, la solitude, l’érotisme.

    L’essayiste Doru Căstăian : Augustin Cupsa figure parmi les meilleurs romanciers du moment ou du moins parmi les meilleurs que j’ai lus. Si je ne me trompe pas, il lui a fallu plus de deux ans de documentation avant de s’attaquer à l’écriture de ce roman. Le livre émane un sentiment de fragilité et de chaleur en contraste avec cette cruauté qui persiste et enveloppe l’histoire comme une sorte d’atmosphère. Personnellement, je voudrais contredire ceux qui croient que la violence reste tout le temps aux aguets comme si elle était prête à jaillir. Moi, je dirais plutôt que dans le cas de ce roman, les personnages perçoivent la violence comme faisant partie de leur univers ; c’est un des ingrédients essentiels de ce monde tel qu’il est imaginé par Cupsa. Je suis persuadé que des catégories entières de lecteurs raisonneront avec lui. C’est mon cas, d’ailleurs, surtout que je suis originaire de la ville de Galati (sud-est) et j’ai mené une vie comparable à celle des protagonistes de Cupsa. Je fais partie d’une génération qui, à force de jouer librement en bas des immeubles, a fini par se former à l’école de la vie. Du coup, on connaît très bien l’univers décrit dans ce roman. En revanche, je me demande s’il demeure accessible aux enfants de nos jours. Et pour cause : j’ai remarqué récemment des arbres plein de mirabelles. Or, du temps de mon enfance, on les cueillait toutes. Pire : on les troquer : on en donnait un poing de mirabelles mûres en échange de trois vertes.
    (trad. Ioana Stancescu)