Tag: gaz à effet de serre

  • La position de la Roumanie au sein du marché européen de l’énergie

    La position de la Roumanie au sein du marché européen de l’énergie

    L’UE a réussi à réduire se émissions de gaz à effet de serre

     

    Alors que le PIB de l’UE a augmenté de 68% ces 35 dernières années, ses émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 37% pendant la même période, signe irréfutable, selon Bruxelles, du découplage réalisé entre pollution et croissance économique. Cette tendance lourde est confirmée en 2023, lorsque les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 8,3% par rapport à l’année précédente, une baisse jamais atteinte depuis 2020, lorsque les effets de la pandémie du Covid-19 ont déterminé une réduction de 9,8% des émissions de gaz à effet de serre. Ces résultats encourageants montrent que l’UE, qui s’était engagé de diminuer de 55% ses émissions de gaz à effet de serre avant 2030 et qui est responsable à l’heure qu’il est de seulement 6% des rejets globaux de ce type de gaz, demeure toujours à la pointe de la transition verte.

     

    Par ailleurs, les données récentes font état d’une hausse conséquente de la production et de l’utilisation de l’énergie verte dans le mix énergétique global, l’Agence internationale de l’énergie évaluant à 560 gigawatts l’énergie renouvelable produite l’année dernière. Pourtant, la hausse des capacités de production d’énergie verte a toujours du mal à suivre la hausse de la demande globale en énergie, relève la même agence. Qui plus est, les incertitudes géopolitiques de ces dernières semaines ont participé à la volatilité des prix, l’Europe montrant encore une certaine vulnérabilité en termes d’approvisionnement. C’est dans ce contexte que la position privilégiée de la Roumanie, qui commence à exploiter intensivement ses gisements de gaz présents dans la mer Noire et qui développe son réseau d’énergie éolienne, peut projeter le pays à devenir un hub énergétique régional. En effet, riche de sa production de 2,3 milliards de mètres cubes de gaz au 2e trimestre de cette année, la Roumanie devient, devant les Pays-Bas, le principal producteur européen de gaz de l’Union.

     

     

    George-Sergiu Niculescu, le président de l’Autorité nationale de réglementation de l’Energie, affirme :

    « Ces résultats ne sauraient pas être là sans les investissements soutenus consentis par les producteurs de gaz, car les gisements accessibles se font rares, et il faut investir davantage pour maintenir ou augmenter l’extraction de gaz. Aussi, Romgaz, compagnie publique, n’est parvenue à maintenir, puis à augmenter ses volumes que grâce aux investissements consentis. C’est toujours grâce aux investissements, privés cette fois, qu’à partir du mois de juin 2022 le système énergétique roumain compte un milliard de mètres cubes de gaz supplémentaire, extraits du plateau continental de la mer Noire ».    

     

    Les avantages de la Roumanie

     

    Mais quels sont les avantages qu’apporte à la Roumanie cette nouvelle position de leader européen de l’énergie ?

    George-Sergiu Niculescu : « La Roumanie devient certainement un leader régional en matière de production d’énergie mais aussi, et c’est encore plus significatif, le plus important producteur européen de gaz naturel. Cela offrira à coup sûr davantage de poids à la position de la Roumanie dans les négociations européennes en matière énergétique et une meilleure protection du consommateur roumain face aux aléas du marché de l’énergie. Enfin, la position du gaz naturel dans le mix énergétique européen se verra à présent renforcée ».   

     

    La dépendance de l’UE du gaz russe a baissé

     

    Un rapport récent de la Commission européenne fait état d’une baisse conséquente de la dépendance de l’UE du gaz russe, qui passe de 45% en 2021 à seulement 15% en 2023. Aussi, les importations européennes de gaz russe passent-elles de 155 milliards de mètres cubes à seulement 12 milliards, cela en l’espace de moins de 3 ans. Et cette tendance ne fait que s’accélérer.

     

    George-Sergiu Niculescu :

    « Nous avons tous pu constater combien dommageable a été la dépendance de l’économie européenne au gaz russe. Il nous appartient de tirer les leçons de l’histoire récente. Quoi qu’il en soit, la Roumanie a la chance de devenir indépendante de toute importation de gaz naturel. Et je suis certain qu’à partir de 2027 nous pourrons encore bénéficier du gaz extrait du gisement Neptune Deep présent en mer Noire ».    

     

    Le président de l’Autorité nationale de réglementation de l’Energie  ajoute que les capacités d’exportation énergétiques de la Roumanie atteignent 3.300 MW, alors que ses capacités d’importation s’élèvent à près de 2.900 MW.  (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 17.08.2024 (mise à jour)

    17.08.2024 (mise à jour)

    Météo – Dans les 24 prochaines heures, les températures demeurent particulièrement élevées en Roumanie. Plusieurs alertes à la canicule sont en vigueur dimanche, en Roumanie. Le département de Timis, dans l’ouest, est placé en vigilance rouge à la grande chaleur, avec des températures maximales de 39 degrés. La canicule sévira à Bucarest aussi où l’indice humidex sera particulièrement élevé. Dix départements de la moitié occidentale et méridionale de Roumanie et la capitale seront placés en alerte orange à la grande chaleur, tandis que le reste du territoire sera en vigilance jaune. Y font exception le département de Tulcea dans le sud-est de la Roumanie et la côte à la mer Noire.

     

    Sapeurs- pompiers – Les sapeurs-pompiers roumains envoyés en renfort en Grèce, pour lutter contre les incendies de végétation sèche et de forêt se sont vu attribuer samedi de nouvelles missions. Ainsi, une équipe de 16 sapeurs-pompiers, appuyée par 3 camions citerne et un véhicule de première intervention, s’est déplacée près de la localité Agia Kiriaki et une autre formée de 15 sapeurs-pompiers se trouve dans la région de Rafina. Les deux équipes sont accompagnées par des officiers grecs. L’Inspection générale pour les situations d’urgence affirme que les deux équipes restent en état d’alerte pour intervenir en cas de nécessité. Le risque d’incendie demeure particulièrement élevé, y compris dans les régions où se trouvent les équipes roumaines.

     

    Gaz à effet de serre – Les émissions de gaz à effet de serre suite à des activités économiques ont diminué dans 20 pays membres, sont au même niveau à Chypre et ont augmenté en Roumanie, Malte, Lituanie, Lettonie, Grèce et Slovénie. Les baisses les plus significatives des émissions ont été enregistrées par la Bulgarie, plus de 15% et l’Allemagne, presque 7%. La réduction des émissions de gaz à effet de serre a entraîné une hausse de 0,3% du PIB européen, selon Eurostat. Parmi les 20 pays ayant enregistré des baisses, 8 ont rapporté aussi un déclin de leur PIB, tandis que les 12 autres ont affiché une légère majoratio de leurs PIB.

     

    XXX – Lors d’un premier round de négociations de deux jours, les discussions sur un cessez-le-feu et une libération des otages israéliens à Gaza se sont achevées sur une nouvelle proposition américaine. L’information figure dans une déclaration commune signée par les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte, les principaux médiateurs du conflit entre Israël et le Hamas. Cette proposition américaine s’appuie sur une feuille de route présentée par le président Joe Biden fin mai, qui prévoit plusieurs phases pour la cessation des hostilités et la libération des otages enlevés durant l’attaque du 7 octobre dernier dans le sud d’Israël. « La voie est désormais tracée pour un tel résultat afin de sauver des vies, soulager la population de Gaza et faire redescendre les tensions régionales », estiment les trois pays. Toutefois, le Hamas a immédiatement rejeté de « nouvelles conditions » israéliennes, affirment deux représentants du groupement palestinien dans une déclaration pour France Presse.     A leur dire, les nouvelles conditions prévoient que les forces israéliennes restent déployées dans la Bande de Gaza, tout au long de la frontière avec l’Egypte. La guerre ayant succédé à l’incursion du Hamas du 7 octobre ayant provoqué la mort de 1200 personnes en Israël a conduit à une catastrophe humanitaire pour les 2,4 millions de palestiniens de la Bande de Gaza. Plus de 40.000 Palestiniens, des civils pour la plupart, ont été tués en dix mois de guerre.

     

    KIEV – Les forces ukrainiennes continuent à avancer dans la région russe de Koursk. Kiev affirme avoir pris le contrôle de 82 localités et d’un territoire de 1150 kilomètres carrés durant son offensive qui en est à son 12ème jour. Le commandant des forces aériennes ukrainiennes a transmis que des avions participent aux attaques et bombardent les routes d’approvisionnement et les centres logistiques russes. Selon Reuters, les combats les plus violents ont eu lieu vendredi, dans la région ukrainienne de Donbass que les Russes essaient de conquérir intégralement. Cela fait plusieurs mois que les forces russes avancent dans le Donbass et attaquent sans répit l’armée ukrainienne, malgré des pertes humaines estimées à un millier de soldats chaque jour.

     

    Etats-Unis – La vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle de novembre a devoilé vendredi son programme économique, promettant de se battre pour la classe moyenne. Elle a promis „une économie qui permette à tout le monde de construire un avenir pour soi-même et ses enfants”. La candidate démocrate a mis en avant quelques mesures concrètes : la construction de trois millions de nouveaux logements afin de faire face à la « pénurie », une aide au premier achat immobilier, la baisse des médicaments remboursés et un nouveau crédit d’impôt à la naissance, pouvant aller jusqu’à 6000 dollars, pendant la première année de vie d’un enfant. La BBC annonce que l’agenda de Mme Harris suit celui du président Biden.

     

    Jazz – Le Festival Jazz et Blues Festival se poursuit ce weekend à Brasov. Plus de cent artistes du monde entier se succèdent sur la scène du festival jusqu’à dimanche. A l’affiche également, une vingtaine de films projetés sur des écrans mis en place à travers la ville. Pour la première fois en Roumanie, les groupes américains Sugar Ray & The Bluetones feat. Rusty Zinn et Monster Mike Welch. D’autres noms importants : les Ecossais de King King, les Belges de Black Cat Biscuit et les Italiens d’Umberto Porcaro Band. Le public aura l’occasion d’applaudir aussi la chanteuse Sharrie Williams, de retour à Brasov, la cubaine, Ana Carla Maza ou encore le compositeur allemand Markus Stockhausen.

     

    Sibiu – La Foire du Livre Gaudeamus, patronnée par Radio Roumanie, se poursuit ce weekend au centre ville de Sibiu. Une quarantaine de maisons d’éditions, des distributeurs de livres, de jeux et de manuels scolaires attendent le public dans les 15 pavillions installés sur la Grande Place.

  • 17.08.2024

    17.08.2024

    Météo – Sept départements du sud-ouest de la Roumanie sont placés ce weekend en vigilance rouge à la canicule, en vigueur jusqu’à dimanche matin. Dans ces régions, les températures se monteront à 39 degrés. Par ailleurs, une alerte orange à la grande chaleur concerne huit autres départements et la capitale, Bucarest. Le thermomètre indiquera 38 degrés et l’indice humidex dépassera le seuil critique de 80 unités. Le reste de la Roumanie est placé en alerte jaune à la canicule, avec des températures maximales allant de 34 à 37 degrés. Seuls le département de Tulcea, dans le sud-est et la côte roumaine à la mer Noire sont à l’abri de la vague de chaleur qui a déferlé ces derniers jours sur tout le territoire roumain.

     

    Gaz à effet de serre – Les émissions de gaz à effet de serre suite à des activités économiques ont diminué dans 20 pays membres, sont au même niveau à Chypre et ont augmenté en Roumanie, Malte, Lituanie, Lettonie, Grèce et Slovénie. Les baisses les plus significatives des émissions ont été enregistrées par la Bulgarie, plus de 15% et l’Allemagne, presque 7%. La réduction des émissions de gaz à effet de serre a entraîné une hausse de 0,3% du PIB européen, selon Eurostat. Parmi les 20 pays ayant enregistré des baisses, 8 ont rapporté aussi un déclin de leur PIB, tandis que les 12 autres ont affiché une légère majoration de leurs PIBs.

     

    XXX – Lors d’un premier round de négociations de deux jours, les discussions sur un cessez-le-feu et une libération des otages israéliens à Gaza se sont achevées sur une nouvelle proposition américaine. L’information figure dans une déclaration commune signée par les Etats-Unis, le Qatar et l’Egypte, les principaux médiateurs du conflit entre Israël et le Hamas. Cette proposition américaine s’appuie sur une feuille de route présentée par le président Joe Biden fin mai, qui prévoit plusieurs phases pour la cessation des hostilités et la libération des otages enlevés durant l’attaque du 7 octobre dernier dans le sud d’Israël. « La voie est désormais tracée pour un tel résultat afin de sauver des vies, soulager la population de Gaza et faire redescendre les tensions régionales », estiment les trois pays. Toutefois, le Hamas a immédiatement rejeté de « nouvelles conditions » israéliennes, affirment deux représentants du groupement palestinien dans une déclaration pour France Presse.     A leur dire, les nouvelles conditions prévoient que les forces israéliennes restent déployées dans la Bande de Gaza, tout au long de la frontière avec l’Egypte. La guerre ayant succédé à l’incursion du Hamas du 7 octobre ayant provoqué la mort de 1200 personnes en Israël a conduit à une catastrophe humanitaire pour les 2,4 millions de palestiniens de la Bande de Gaza. Plus de 40.000 Palestiniens, des civils pour la plupart, ont été tués en dix mois de guerre.

     

    KIEV – Les forces ukrainiennes continuent à avancer dans la région russe de Koursk. Kiev affirme avoir pris le contrôle de 82 localités et d’un territoire de 1150 kilomètres carrés durant son offensive qui en est à son 12ème jour. Le commandant des forces aériennes ukrainiennes a transmis que des avions participent aux attaques et bombardent les routes d’approvisionnement et les centres logistiques russes. Selon Reuters, les combats les plus violents ont eu lieu vendredi, dans la région ukrainienne de Donbass que les Russes essaient de conquérir intégralement. Cela fait plusieurs mois que les forces russes avancent dans le Donbass et attaquent sans répit l’armée ukrainienne, malgré des pertes humaines estimées à un millier de soldats chaque jour.

     

    Etats-Unis – La vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidentielle de novembre, Kamala Harris, a devoilé vendredi son programme économique, promettant de se battre pour la classe moyenne. Elle a promis „une économie qui permette à tout le monde de construire un avenir pour soi-même et ses enfants”. La candidate démocrate a mis en avant quelques mesures concrètes : la construction de trois millions de nouveaux logements afin de faire face à la « pénurie », une aide au premier achat immobilier, la baisse des médicaments remboursés et un nouveau crédit d’impôt à la naissance, pouvant aller jusqu’à 6000 dollars, pendant la première année de vie d’un enfant. La BBC annonce que l’agenda de Mme Harris suit celui du président Biden.

     

    Livre – La Foire du Livre Gaudeamus, patronnée par Radio Roumanie, se poursuit ce weekend au centre ville de Sibiu. Une quarantaine de maisons d’éditions, des distributeurs de livres, de jeux et de manuels scolaires attendent le public dans les 15 pavillions installés sur la Grande Place.

  • Rapport :  “La Russie nuit à l’Ukraine, mais aussi à notre climat”

    Rapport : “La Russie nuit à l’Ukraine, mais aussi à notre climat”

    La guerre en Ukraine et ses conséquences dévastatrices sur le climat

     

    La guerre menée par la Russie en Ukraine a d’ores et déjà brûlé de milliards de litres de carburant, près d’un million d’hectares de champs et de forêts, des centaines d’infrastructures pétrolières et gazières détruites, sans parles d’énormes quantités d’acier et de ciment utilisées pour fortifier des centaines de kilomètres que compte la ligne de front. Les émissions générées au cours de ces deux années de guerre s’élèvent à près de 175 millions de tonnes de dioxyde de carbone, selon l’étude la plus aboutie diligentée à ce jour sur le sujet. Ces quantités vont autant que celles qui résulteraient de l’utilisation annuelle de 90 millions de voitures.

     

    Dans l’ensemble, le conflit constitue un préjudice net pour le climat, dans la mesure où les réductions des émissions dues à une économie ukrainienne affaiblie par la guerre ont été surpassées de loin par les émissions des gaz à effet de serre provoquées par le conflit armé, par le déplacement des millions de personnes, ainsi que par l’augmentation des productions d’armes au niveau mondial, conclut le rapport « Initiative on Greenhouse Gas Accounting of War ».

     

     

    Le chercheur Vlad Zamfira détaille les résultats de l’étude pour le site roumain Infoclima.

     

    “Les incendies provoqués par la guerre, l’attaque des infrastructures énergétiques, les détours chiffrés en milliers de kilomètres auxquels les compagnies aériennes ont été contraintes pour contourner les zones de conflit, tout cela a un impact majeur au niveau climatique. Des milliards de litres de carburant brûlé, la production supplémentaire de montagnes d’acier et de béton produit pour les besoins des fortifications des deux côtés du front, le coût énergétique qu’engendra la future reconstruction de l’Ukraine, les centaines de frappes dirigées contre le système énergétique ukrainien, tout cela dresse un tableau sombre, dont la Russie risque d’être tenue pour responsable. Au-delà de l’impact dévastateur qu’a la guerre sur les infrastructures sociales et économiques, au-delà des pertes recensées en vies humaines, les guerres et le réarmement mondial constituent une source majeure de pollution. En effet, la machine militaire mondiale compte parmi les plus grands pollueurs au monde. Par ailleurs, les images satellite montrent qu’environ 27.000 incendies ont ravagé près d’un million d’hectares de terres. Près des trois quarts d’entre eux se trouvent à proximité des lignes de front, où les infrastructures de gestion des incendies ont été rendues inutilisables et où les conditions d’intervention sont devenues impossibles. Mais des incendies plus intenses ont été observés à travers le pays alors que les forestiers, les équipes de pompiers et leur équipement ont été mobilisés ou transférés vers les villes, ce qui a eu pour effet d’allonger les délais de réponse. Les infrastructures énergétiques sont devenues par ailleurs une cible aux conséquences climatiques graves. Au cours des premières semaines de la guerre, la Russie a mené des frappes spectaculaires contre des gisements de combustibles fossiles en Ukraine, mais le coût climatique de ces frappes est éclipsé par la destruction des gazoducs Nord Stream, qui a provoqué une éruption sous-marine de méthane qui a duré une semaine et qui a eu un impact environnemental dévastateur. Un incendie incontrôlé, étendu sur plusieurs mois, et qui s’est propagé sur une plate-forme pétrolière située en mer Noire aurait brûlé également plus de 150 millions de mètres cubes de gaz naturel.”

     

     Un gaz à effet de serre extrêmement nocif

     

    Un impact inhabituel est venu d’un gaz à effet de serre particulièrement nocif, l’hexafluorure de soufre (SF6), qui s’est échappé en quantités exceptionnelles pendant le conflit. Utilisé dans les réseaux électriques, il atteint en brûlant des températures 23.000 fois plus élevées que le dioxyde de carbone. Environ 40 tonnes d’hexafluorure de soufre, soit l’équivalent d’environ un million de tonnes de CO2, se seraient ainsi échappées dans l’atmosphère à la suite de plus d’un millier de frappes russes qui ont endommagé environ la moitié du réseau à haute tension ukrainien.

     

    Des courses aérienne plus longues

     

    D’autre côté, les sanctions internationales et la nécessité d’éviter un espace aérien qui n’est pas exempt de risques ont fait que le ciel de plus de 18 millions de kilomètres carrés de l’Ukraine et de la Russie a dû être contourné par la plupart de compagnies aériennes, ajoutant ainsi des heures supplémentaires aux vols qui relient l’Europe et l’Asie et consommant davantage de carburant.

     

    Augmentation des dépenses militaires et de la production d’armement

     

    Au-delà de l’Ukraine, l’invasion a déclenché une augmentation des dépenses militaires, notamment en Europe, se traduisant par une hausse de la production d’explosifs, d’acier et d’autres matériaux à usage militaire à haute teneur en carbone. Les dépenses militaires mondiales ont totalisé 2.400 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de 6,8 % par rapport à 2022, ce qui représente la plus forte hausse depuis 2009. Outre la production, les livraisons d’armes lourdes sur de longues distances contribuent aux émissions générées par le conflit, ajoute le site Infoclima.

     

    Rapport : ” La Russie nuit à l’Ukraine, mais aussi à notre climat”

     

    Utilisant la méthodologie reconnue qui établit un certain coût par tonne de carbone émise dans l’atmosphère, le rapport cité estime que la Fédération de Russie devrait acquitter une facture de 32 milliards de dollars pour compenser les dommages environnementaux provoqués au cours des 24 premiers mois de guerre. « La Russie nuit à l’Ukraine, mais aussi à notre climat. Ce conflit est terriblement dommageable au niveau mondial aussi en raison des émissions de carbone qu’il occasionne. Il faudrait faire payer la Fédération de Russie pour cela, une dette qu’elle a envers l’Ukraine et les pays du Sud, les plus touchés par les conséquences de la dégradation climatique mondiale », a déclaré Lennard de Klerk, principal auteur du rapport « Initiative on Greenhouse Gas Accounting of War ». La cessation rapide des hostilités demeure dès lors le souhait partagé par tous les défenseurs de l’environnement. (Trad. Ionut Jugureanu)

     

  • Les effets du changement climatique en Roumanie

    Les effets du changement climatique en Roumanie

    Les températures sont en hausse constante en Roumanie,
    avertissent les spécialistes à l’unisson, 2022 étant la plus chaude année
    depuis que l’on a commencé à réaliser des statistiques du genre, et elle battit
    ce record pour la troisième année consécutive. La température annuelle moyenne s’est
    élevée à 11,77°, en hausse de 1,55° rapporté à la moyenne de la période 1981/2010,
    selon une analyse issue par l’Administration nationale de météorologie. Par
    ailleurs, les années les plus chaudes des dernières 122 ans, soit entre 1900 et
    2022, ont été 2019, 2020, 2022, 2015 et 2007, alors que la décade 2012/2022 a
    été marquée par une hausse constante des températures, d’une année sur l’autre.
    Pour ne rien arranger à ces statistiques inquiétantes, ce mois de janvier, mois
    habituellement réputé comme le plus froid de l’année, a battu des records
    jamais atteints, avec 22,5° enregistrés dans le sud du pays. Du jamais vu. « Ces
    données montrent ce que nous ressentons au niveau empirique depuis plusieurs
    années, à savoir que les changements climatiques impactent toute la planète,
    que l’on ne peut pas parler d’un problème local ou national », avoue le
    ministre roumain de l’Environnement Barna Tanczos. La climatologue Roxana
    Bojariu nous explique les causes du changement brutal de climat que nous
    constatons aujourd’hui en Roumanie :


    « Le changement climatique n’a pas surgi d’un
    coup. Mais on le voit s’accélérer ces dernières années, et je crains que ce
    processus d’accélération ne fait que se poursuivre, surtout avec cette accumulation
    des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Et c’est un phénomène que l’on
    ressent aussi au niveau de notre pays. Et même si l’on avait déjà connu des
    hivers cléments, avec des températures printanières, les records de
    températures de cette année sont hors propos. En Roumanie, et dans toute l’Europe.
    Mais bon, il y a quand même eu quelques vagues de froid dans l’hémisphère Nord,
    mais même ainsi, la température moyenne dans cette partie du globe montre qu’on
    est dans un processus de réchauffement global accéléré. Rappelez-vous encore l’été
    2022, le plus chaud jamais enregistré en Europe, ce qui a causé une période de
    sécheresse qu’on n’avait plus connu ces derniers 500 ans ».


    La sécheresse avait touché de plein fouet la Roumanie,
    même si le ministre de l’Environnement ne cesse de rassurer en mettant en avant
    les dispositifs mis en place pour la combattre. Et, en effet, grâce au Plan
    national de relance et de résilience, la Roumanie dispose de 1,2 milliards
    euros de crédits pour financer ses programmes de reboisement. Le ministre Barna
    Tanczos n’a de cesse de plaider pour la mise en route de ces programmes, sachant
    combien la forêt s’avère résiliente face au changement climatique et contribue à
    diminuer les effets indésirables. Le ministre rappelle encore l’adoption
    récente de la stratégie nationale pour la forêt, qui règle le domaine et se
    penche tout particulièrement sur la protection des zones vulnérables au
    changement climatique. « Les propriétaires de forêts et de terrains
    agricoles sont en outre encouragés pour que leurs propriétés soient conservées
    et mises en valeur. Ils bénéficieront d’un mécanisme incitatif à hauteur de 456
    euros/an/ha, pendant 20 ans, pour transformer ces terrains en forêts »,
    avait encore affirmé le ministre roumain de l’Environnement Barna Tanczos. Quant
    aux pronostics au sujet du climat, la climatologue Roxana
    Bojariu affirme que:


    « Quoi qu’il advienne, et bien que le scénario
    optimiste de l’Accord de Paris laissait espérer une hausse de la température
    moyenne de seulement 1,5°, les températures vont continuer à augmenter. L’on se
    trouve probablement dans le scénario réaliste, entre l’optimiste et le pessimiste.
    Mais cela fait qu’on aura non seulement une hausse des températures moyennes,
    mais aussi des phénomènes météos extrêmes, que l’on ressent déjà. Ces
    phénomènes météo extrêmes seront présents même dans le scénario optimiste, mais
    ils seront d’autant plus sévères que les concentrations des gaz à effet de
    serre vont à augmenter à un rythme accéléré. Chaque dizaine de degré en plus
    engendre des vagues de chaleur d’une durée et d’une sévérité croissantes. Qui
    plus est, les vagues de chaleur provoquent des incendies de végétation, même si
    ce genre d’incidents n’ont pas en Roumanie la même ampleur que dans les régions
    du sud de l’Europe, en Grèce, dans le Midi de la France, voire au Portugal ».


    Les données recueillies sur la période 2017/2022 mettent
    en exergue l’intensité, la fréquence et l’étendue en hausse des phénomènes
    météo dangereux, qui ont un impact sur la vie et la sécurité des gens, et sur
    les activités économiques. En 2022 ont
    été enregistrées 130 alertes météo, dont 5 code rouge. Par ailleurs, la
    sécheresse pédologique de longue durée enregistrée durant l’année agricole 2021/2022
    s’est étendue d’un mois sur l’autre, et avait touché pratiquement toutes les
    régions agricoles du pays. (Trad. Ionut
    Jugureanu)

  • Débats sur la politique énergétique roumaine

    Débats sur la politique énergétique roumaine

    Le gouvernement de Bucarest a examiné lundi, lors d’une réunion informelle, les opportunités de financement supérieures à 16 milliards d’euros dont la Roumanie pourrait bénéficier d’ici 2030, afin de développer son secteur de l’énergie dans la transition vers une économie respectueuse de l’environnement et de lutte contre les effets du changement climatique. Prévus dans le cadre du Plan national de relance et de résilience, convenus en 2021 avec Bruxelles, et du Fonds de modernisation, les investissements – dans des domaines tels que les énergies renouvelables, la substitution du charbon, l’énergie nucléaire, la cogénération ou le biocarburant – pourraient transformer l’infrastructure énergétique de la Roumanie de manière radicale. Par conséquent, le premier ministre Nicolae Ciucă a demandé que la priorité soit accordée aux capacités roumaines de production des composants nécessaires aux projets de production d’énergie à partir de sources renouvelables. Une approche qui générerait des avantages économiques ainsi que la création de nouveaux emplois dans les domaines technologiques d’avenir.



    D’ici 2030, le gouvernement roumain veut garantir l’accès à l’électricité et à la chaleur pour tous les consommateurs, protéger le consommateur vulnérable et réduire la pauvreté énergétique, produire de l’énergie propre ou moderniser la capacité institutionnelle de régulation. Il est également important, dans la vision de Bucarest, d’améliorer la qualité de l’enseignement en matière d’énergie et la formation continue des ressources humaines qualifiées. Enfin, la Roumanie souhaite accroître son apport énergétique sur les marchés régionaux et européens et devenir un fournisseur régional de sécurité énergétique. Les mesures concrètes envisagées comprennent l’augmentation de la capacité installée de centrales éoliennes et photovoltaïques ainsi que le nombre de prosommateurs. Il vise également à développer un programme à moyen et à long terme ainsi qu’à moderniser les entreprises énergétiques Oltenia et Hunedoara, investissements des compagnies nationales Hidroelectrica et Romgaz. Ce sont l’efficience énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre ou encore la recherche et l’innovation qui sont visées.



    Côté chiffres, la Roumanie s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de près de 44 % d’ici 2030 par rapport à 2005 et à accroître de plus de 30 % la part globale des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie. Ces engagements constituent ses efforts pour aider à atteindre les objectifs climatiques fixés au niveau de l’Union européenne : réduire d’au moins 55 % les émissions de gaz à effet de serre et une part d’énergies renouvelables accrue de 32 %.


    (Trad. : Ligia)

  • 15.07.2021

    15.07.2021

    Pandémie – La Roumanie a rapporté mercredi seulement 62 nouveaux cas de contamination au coronavirus sur 25000 testes effectués et trois décès. Moins de trois cents patients positifs sont actuellement hospitalisés en Roumanie, dont 54 en Réanimation, Soins Intensifs. Malgré la diminution des cas, les autorités sanitaires roumaines craignent une nouvelle vague pandémique à partir de cet automne due au variant Delta, beaucoup plus contagieux. Du coup, elles appellent la population à se faire vacciner. Depuis le début de la campagne de vaccination en Roumanie, le 27 décembre dernier, plus de 4,8 millions de Roumains ont reçu le vaccin anti-Covid dont 4,7 millions en deux doses.

    Armée – La Roumanie marquera le 21 juillet la fin de la mission de son armée en Afghanistan. Des détachements représentant les différentes structures militaires ayant participé à des missions en Afghanistan depuis 2002 défiléront sous l’Arc de Triomphe de la capitale. Les cérémonies militaires seront ouvertes par un détachement formé par des militaires blessés sur les théâtres d’opérations afghans pendant ses 19 dernières années. Pendant la présence roumaine en Afghanistan, 27 militaires roumains ont perdu la vie et 200 ont été blessés.

    Bruxelles – La Commission européenne a proposé mercredi des mesures ambitieuses censées permettre à l’UE de répondre à ses objectifs climatiques. Du coup, elle a décidé d’une distribution des cibles nationales de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui provoquera, affirme Reuters, des débats acharnés au sein des pays membres. Parmi les propositions censées permettre la diminution de 55% du niveau de dioxyde de carbone par rapport à 1990 figurent la hausse des coûts pour les émissions provoquées par le chauffage, les transports et l’industrie, la taxation des carburants destinés aux transports aériens et maritimes ou encore l’interdiction à partir de 2035 de la commercialisation des voitures neuves diesel et à essence. Pour ce qui est de la Roumanie, le pays se verra accroître la cible de réduction des gaz à effet de serre de 2 à 12,7%. Ce projet sera négocié avec les Etats membres et le Parlement européen.

    Tennis – La paire roumano- italienne Irina Bara/Sara Errani est arrivée en demi-finales du concours de double dames du tournoi de tennis de Budapest suite à une victoire contre le duo russe, favorit de la compétition, Ana Kalinskaia/Iana Sizikova. Une autre roumaine, Mihaela Buzarnescu, figure au tableau du même tournoi. Elle fera équipe avec Fanny Stollar de Hongrie et rencontrera dans les quarts de finale la paire hrongroise Anna Bondar/Dalma Galfi. Le duo vainqueur de cette confrontation rencontrera Irina Bara/Sara Errani en demi-finales. Par ailleurs, au tableau du concours de double messieurs, la paire roumano- allemande Horia Tecău/Kevin Krawietz s’est qualifiée mercredi en demi-finales du tournoi de Hambourg après une victoire contre les Allemands Daniel Altmaier/Rudolf Molleker.

    Météo – L’Administration nationale de Météorologie et Hydrologie de Roumanie a émis une alerte jaune à la canicule en vigueur les 15 et 16 juillet dans le sud, le centre, le nord-est, l’est et le sud-est de la Roumanie. Par ailleurs, à partir de cet après-midi et jusqu’à vendredi à minuit, une alerte jaune à l’instabilité touchera les départements du centre et du sud-ouest de la Roumanie. D’autre part, 11 départements du nord, de l’ouest et du sud-ouest du pays sont placés en vigilance orange à l’instabilité jusqu’à vendredi matin. Les températures maximales, en légère baisse par rapport à la journée de mercredi, vont de 28 à 38 degrés, plus élevées dans le sud. Le disconfort thermique reste très élevé. 30 degrés à midi, dans la capitale.

  • 28/06/2021 (mise à jour)

    28/06/2021 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie — Ce lundi, les autorités roumaines n’ont rapporté que 37 cas d’infection au SARS-CoV-2, sur quelque 10 700 tests effectués. Un seul décès a été enregistré ce lundi, alors que 86 malades sont en réanimation. Aucun nouveau cas d’infection au coronavirus n’a été rapporté dans 17 des 41 départements roumains. Les autorités affirment que cette situation fait suite à la vaccination, qui est l’unique solution pour dépasser la crise. Uniquement 17 mille personnes se sont fait vacciner au cours des dernières 24 heures, dont seules 6 mille ont fait leur première dose ou ont reçu la dose unique de vaccin Johnson & Johnson. Jusquici, près de 4 millions 700 mille Roumains ont reçu au moins une dose du vaccin anti-Covid, soit une couverture vaccinale d’environ 25 % de la population éligible. Sy ajoute la population immunisée suite à la contamination au Covid-19. La Commission européenne offre à sept hôpitaux de Roumanie des robots pour désinfecter les salons, afin que la propagation de l’infection au virus SARS-CoV-2 soit réduite et endiguée. Ils utilisent la lumière ultraviolette et une fois chargés, peuvent désinfecter plus de 18 pièces. Le gouvernement de Bucarest prépare une nouvelle étape du relâchement des restrictions à partir du 1er juillet. C’est toujours à partir de ce moment que le Certificat numérique Covid européen pourra être téléchargé en ligne. Ceux qui n’ont pas accès à Internet pourront obtenir le certificat auprès du médecin traitant ou de la Direction de santé publique.



    Elections — Des élections locales partielles ont été organisées dimanche dans 36 localités de 23 départements de Roumanie, avec un taux de participation de 50 % des électeurs concernés. Il s’agissait de postes vacants dont le titulaire est décédé, il a fait choix de devenir parlementaire ou bien a été déféré à la justice. Selon l’Autorité électorale permanente, c’est le Parti social-démocrate (PSD, d’opposition) qui a remporté la plupart des mairies, à savoir 18, alors que les partis qui forment la coalition au pouvoir — le Parti national libéral (PNL), le parti Union Sauvez la Roumanie- PLUS (USR-PLUS) et l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR) se sont adjugé 14 postes de maires. Un seuil fauteuil appartient à un membre du Parti du mouvement populaire (PMP). Selon le ministère de l’Intérieur, 10 personnes sont enquêtées pour de possibles faits de nature pénale, tels que fraude électorale, violation de la confidentialité du vote et autres. Quelque 1 500 gendarmes, policiers, sapeurs-pompiers et membres d’autres structures du ministère de l’Intérieur ont été mobilisés pour s’assurer que le scrutin se déroule dans les meilleures conditions.



    Motion — Le Parlement de Bucarest doit débattre et voter mardi en séance plénière la première motion de censure déposée par le PSD contre le cabinet du libéral Florin Cîtu. Selon les sociaux-démocrates, 6 mois après son investiture, le gouvernement est inefficace et navance pas dans la bonne voie. Ils laccusent de mener léconomie roumaine au bord du précipice et le tiennent pour coupable pour la faible qualité de vie de la population et pour léchec de la campagne de vaccination anti-Covid et du Plan national de relance et de résilience. De son côté, le premier ministre Florin Cîtu affirme ne pas sinquiéter pour cette motion de censure. Les parlementaires du Parti national libéral (PNL, principal parti de la coalition au pouvoir) participeront au débat de la motion, mais ils ne la voteront pas, a précisé aussi le leader libéral, Ludovic Orban.



    Gaz à effet de serre — Les 27 Etats membres de l’UE ont adopté lundi, à une seule abstention, celle de la Bulgarie, le texte de loi par lequel les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre deviennent obligatoires du point de vue juridique. Selon Reuters, la Commission européenne prépare un paquet consistant de politiques censées lutter contre les changements climatiques. L’accord des Etats membres intervient après que le Parlement européen a donné son aval à l’engagement de l’Union européenne d’atteindre la neutralité climatique jusqu’en 2050. Cela veut dire ne pas rejeter plus de gaze à effet de serre qu’elle ne peut en absorber, et réduire ses émissions nettes de dioxyde de carbone d’au moins 55% en 2030 par rapport à 1990. Egalement ce lundi, les Etats membres ont donné le feu vert à la réforme de la Politique agricole commune (PAC), après trois années de négociations sur les règlementations par lesquelles l’agriculture européenne devient plus verts et soutient les fermes plus petites. Le ministre de l’Agriculture, Adrian Oros, a déclaré que la Roumanie n’était pas pleinement satisfaite du compromis auquel on a abouti, mais que cet accord devait être conclu au plus tôt afin de pouvoir finaliser les programmes nationaux stratégiques.



    Exercice — Plus de 300 marins des Forces navales roumaines participent à partir de ce lundi jusqu’au 10 juillet à l’exercice multinational Sea Breeze 21. Il est organisé par les Fiorces navales des Etats-Unis et de l’Ukraine dans les eaux territoriales de la mer Noire et dans des districts d’instruction terrestres de la région d’Odessa. La corvette roumaine Contraamiral Horia Măcelariu est déjà à Odessa aux côtés de plusieurs bâtiments étrangers. La frégate Regina Maria avec un hélicoptère IAR-330 Puma naval vont les rejoindre. Pendant la durée de l’exercice, deux élèves de l’Ecole militaire de sous-officiers des Forces navales Amiral Ion Murgescu seront à bord d’un destroyer des Forces navales américaines en Europe, où ils feront un stage de formation coordonnée par les marines américains.



    BAC – Quelque 130 000 élèves roumains émoulus du lycée ont passé ce lundi la première épreuve du BAC, soit l’épreuve de langue et de littérature roumaines. Sur le total mentionné, 114 000 ont terminé le lycée cette année. Pour sa part, le ministre de l’Education, Sorin Cîmpeanu, a déclaré que seulement 77 % des élèves ayant fini le lycée cette année ont l’intention de se présenter au BAC, un pourcentage inférieur à celui de 2020. Tout comme l’année dernière, il n’y aura que des épreuves écrites, alors que les compétences linguistiques et numériques seront notées de la moyenne annuelle. Une seconde session du BAC est prévue dans la seconde moitié du mois d’août.



    Sondage – Plus de 80% des participants à un sondage dopinion réalisé par la compagnie INSCOP estiment que les Roumains sont vus comme « des citoyens de 2e rang » en Europe, une idée rejetée par seulement 15 % des personnes interrogées. Pour 70 % des participants, la principale raison de cet état de choses est à retrouver dans le comportement inadéquat de certains compatriotes qui ont vécu ou vivent à létranger, alors que 28 % ont pointé du doigt lattitude de supériorité des autres citoyens européens. De même, 56 % des sujets questionnés ont dit que ladhésion de la Roumanie à lUE a été dans lavantage de la Roumanie et 35 % y voient plutôt des désavantages. Quant à lappartenance de notre pays à lOTAN, 66 % des répondants y sont favorables, car le pays est ainsi mieux protégé dun point de vue militaire. Par contre, 29 % préféreraient que la Roumanie soit neutre, pour ne pas risquer dêtre attaquée. Intitulée « La méfiance publique : lOuest versus lEst, lascension du courant nationaliste à lère de la désinformation et du phénomène des fake news », lenquête sest déroulée du 1er au 15 juin et a visé un échantillon de 1 100 personnes, sa marge derreur étant denviron 3 %.



    Bessarabie — La République de Moldova voisine commémore ce lundi les 81 ans écoulés depuis l’occupation de la Bessarabie par l’Union Soviétique, le 28 juin 1940. A l’époque, suite à un ultimatum pour Bucarest, les troupes soviétiques ont annexé le nord de la Bucovine et la contrée de Herța, des régions à population roumaine majoritaire. Cela a entraîné l’instauration d’un régime totalitaire communiste, qui n’avait rien à voir avec l’identité et l’esprit roumain des habitants de la Bessarabie. Un régime qui s’est traduit par la collectivisation forcée, par le changement de l’alphabet, par des répressions politiques et des déportations, rappelle Radio Chisinau à cette occasion. Des dizaines de milliers de personnes ont été déportées au Kazakhstan et en Sibérie, dont une bonne partie ont perdu la vie dans les camps soviétiques. Selon les historiens, sous ce régime communiste instauré par la force « environ 400 000 personnes sont tombées victimes de la famine organisée ». Les territoires annexés en 1940 appartiennent de nos jours à la République de Moldova et à l’Ukraine, deux anciennes républiques soviétiques. Les deux ont obtenu leur indépendance en 1991, suite à l’échec du putsch contre le dernier leader soviétique, Mikhaïl Gorbatchev.



    Tennis — Six Roumaines sont présentes au premier tour du tournoi de tennis sur gazon de Wimbledon, le 3e du grand Chelem de l’année. Monica Niculescu (118e WTA) a perdu ce lundi devant Aryna Sabalenka (Belarus, 4e WTA). Irina Begu (79e WTA) affronte aujourd’hui Katie Volynets (Etats-Unis, 196e WTA), alors que Mihaela Buzărnescu (161e WTA) rencontre Venus Williams (Etats-Unis, 112 WTA). Mardi, c’est le tour de jouer des trois autres Roumaines présentes : Sorana Cîrstea, Patricia Ţig et Ana Bogdan. Simona Halep, 3e du monde et gagnante du tournoi en 2019, s’est retirée de cette édition après un accident à la jambe.

  • Le Green Deal

    Le Green Deal

    Autrement dit, de réduire les émissions de dioxyde de carbone et les autres rejets toxiques dans l’atmosphère en-dessous du niveau qui permettrait à ce que ces rejets se voient absorber de façon naturelle par les écosystèmes. S’il ne s’agit pas d’une idée neuve, car intégrant les priorités environnementales de Bruxelles depuis quelques années déjà, elle prend néanmoins un contour plus marqué avec la proposition faite par Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, devant le Parlement européen autour de l’adoption d’un Pacte écologique européen. Le document, une feuille de parcours plutôt, est censé assurer la durabilité de l’économie européenne, en muant les défis environnementaux en autant d’opportunités, tout en prenant soin que la transition écologique se réalise d’une manière, je cite, « équitable et inclusive pour tous ».

    L’eurodéputé roumain Siegfried Mureşan au micro de Radio Roumanie : « Nous souhaitons que l’on arrive avant 2050 à ne rejeter dans l’atmosphère que la quantité de dioxyde de carbone que la nature peut absorber. C’est bien notre objectif de développement durable à long terme : moins de pollution, des villes plus propres, et tout cela à réaliser par le biais de la création de nouveaux emplois stables, bien rémunérés, dans ces nouveaux secteurs de l’économie, basés sur la recherche, l’innovation et la digitalisation. »

    En effet, « le Pacte écologique européen est construit autour et au profit de l’homme, c’est notre vision d’une Europe neutre d’un point de vue climatique avant 2050. Nous sommes devant une transformation sans précédent, qui, si elle fonctionne, sera équitable et profitable à tous. Nous allons épauler les personnes et les régions qui consentiront à plus d’efforts à cet égard, afin que nul ne soit exclu du processus. Le Pacte écologique présuppose des investissements conséquents, mais qui deviendront autant d’opportunités. », a encore précisé la présidente de la Commission européenne.

    Selon Ursula von der Leyen, le plan devrait mobiliser au moins mille milliards d’euros, au profit d’un plan d’investissements verts. Selon Bruxelles, le Mécanisme pour une transition équitable devrait être la clé de voûte du Pacte prévu, qui reposerait sur trois sources principales de financement : le Fonds pour une transition équitable, un plan d’investissements au niveau d’InvestEU et un mécanisme de crédit dirigé par la Banque européenne d’Investissement. Et si tous les Etats membres et les régions européennes devraient mettre du sien, l’envergure du défi pour chaque région serait différente.

    L’eurodéputée Carmen Avram détaille : « Green Deal envisage bouleverser l’ensemble des politiques à la base du fonctionnement des mécanismes européens depuis la création de l’UE. Parce qu’il y a cette ambition européenne de réduire de près de 50% ses émissions des gaz à effet de serre avant 2030, puis entre 80 et 100% avant 2050. Autrement dit, l’Europe arriverait à devenir le premier continent sans émissions des gaz à effet de serre. Car, cette révolution s’est donné pour objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5° C par rapport à la période préindustrielle. Vous pourriez vous demander pourquoi cela. Eh bien, c’est parce que, tout simplement, il est scientifiquement prouvé qu’autrement nous allons droit dans le mur, vers un point de non-retour, un point qui transformera la planète en un endroit hostile à la vie telle que nous la connaissons à l’heure actuelle. »

    Le Pacte écologique européen serait, selon Ursula von der Leyen, « notre nouvelle stratégie de croissance, celle qui nous aidera à la fois à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et à assurer des emplois stables ». Et pour y parvenir, la Commission européenne propose qu’un quart du budget communautaire de l’exercice 2021-2027 soit alloué aux activités environnementales. Parce que, selon la Commission, les politiques menées actuellement ne permettraient qu’une réduction de l’ordre de 60% des émissions de gaz à effet de serre avant 2050, alors qu’il est urgent de mettre la barre plus haut.

    A son tour, le Parlement européen a pour ambition de faire encore mieux avant 2030, soit obtenir une réduction des émissions d’au moins 50%, sinon 55%, par rapport à leur niveau de 1990. Quoi qu’il en soit, l’UE devrait assumer ces objectifs bien avant la conférence de l’ONU sur les changements climatiques, prévue pour le mois de novembre. Par ailleurs, les eurodéputés envisagent d’établir une date butoir intermédiaire en 2040, pour que l’Union assure. Enfin, plusieurs Etats membres sollicitent à la Commission, dans une lettre, d’accélérer le processus de la prise de décision, appréciant que les négociations entre les Etats membres, autour de l’objectif 2030, devraient débuter au mois de juin, au plus tard. Or, pour cela, l’Exécutif communautaire devrait présenter sa position avant cette date. Pour ce qui est de la Roumanie, notre pays devrait sans doute bénéficier d’une part importante du gâteau, via le mécanisme d’une transition juste pour la réduction des émissions avant 2050, au même titre que l’Allemagne et la Pologne. (Trad. Ionuţ Jugureanu)

  • Des avertissements sur le réchauffement climatique

    Des avertissements sur le réchauffement climatique

    Dans un message censé encourager la lutte contre le réchauffement climatique, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit inquiet de constater que les pays du monde ne suivent pas la voie leur permettant d’atteindre les objectifs inscrits dans l’accord de Paris. Conclu le 12 décembre 2015 par 195 pays membres de l’ONU, le document fixe la limite de la hausse de la température globale à « bien moins de 2°C » d’ici 2100. Paradoxalement, au fur et à mesure que la situation empire sur le terrain, les mesures politiques semblent reculer, affirme le responsable onusien, tout en ajoutant que les petits pays insulaires seront les plus touchés. Dans une déclaration commune, les leaders des Etats du Pacifique tirent la sonnette d’alarme quant aux changements climatiques qui risquent de déboucher sur une catastrophe mondiale. Le temps qui s’écoule jouera en défaveur de la région du Pacifique et les centaines d’îles qui s’y trouvent sont en danger, ont-ils dit. Les pertes sont déjà significatives et on constate une hausse inquiétante du niveau des eaux et des phénomènes météorologiques extrêmes.

    De l’avis d’Antonio Guterres, la sauvegarde de la région du Pacifique s’avère vitale pour sauver la planète entière. Surtout que, dernièrement, on constate une hausse significative des températures, accompagnée de précipitations surprenantes, de la fonte des glaciers et de l’augmentation accélérée du niveau de la mer. Parmi les principaux facteurs responsables du réchauffement climatique figurent les gaz à effet de serre et les émissions de CO2 résultant des activités humaines. La solution est donc simple : pour limiter les changements climatiques, on doit limiter voir supprimer toutes ces émissions. Mais comment le faire ?

    Invitée au micro de Radio Roumanie, Lavinia Andrei, à la tête de la Fondation Terra Millénium III, se penche sur le sujet. Elle fait aussi le lien avec les propositions en la matière avancées lors du Sommet européen de Sibiu, au centre de la Roumanie, dont la paternité à été assumée par Emmanuel Macron.

    Lavinia Andrei : « Toute mesure adoptée repose, en réalité, sur des mesures concrètes et radicales, économiques et industrielles. Une proposition comme celle avancée à Sibiu par huit pays européens, avec la France à leur tête, et qui espère arriver à une Europe neutre pour ce qui est des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050, se traduirait dans une interdiction pour la Roumanie à utiliser ses réserves de charbon. D’accord, on ne doit pas le faire du jour au lendemain, car trois décennies nous séparent encore du délai, mais pour que cela devienne possible, il faut commencer à prendre des mesures tout de suite. Et puis, on doit voir comment s’y prendre et quoi mettre à la place du charbon. Qu’est-ce que la population de la région deviendra-t-elle? Où est-ce qu’elle pourrait travailler si l’exploitation s’arrête? »

    Les enjeux climatiques mis à part, toute une liste d’enjeux économiques et d’affaires reste en place, lance Lavinia Andrei. Aux dires de la correspondante Radio Roumanie à Paris, Daniela Coman, le président français s’est fixé une série d’objectifs ambitieux pour protéger l’environnement et l’agriculture.

    Daniela Coman : « La réduction de 50% de l’utilisation des produits chimiques sur les cultures, le financement supplémentaire de tous les fermiers qui s’engagent à faire de l’agriculture écologique, en diminuant les pesticides, en privilégiant le bio et en protégeant les abeilles – ce sont là quelques initiatives que le président Macron souhaite mettre en place au niveau européen. »

    L’UE devrait allouer 25% de son budget à des projets censés contrecarrer les changements climatiques, avait renchérit Emmanuel Macron. A l’heure où l’on parle, l’Europe est le troisième émetteur de gaz à effet de serre, après la Chine et les Etats-Unis, rappelle Mircea Duţu, professeur des universités. N’empêche, face aux problèmes à échelle nationale, plusieurs pays ont accueilli avec retenue l’engagement écologique de la lettre des huit du Sommet de Sibiu.

    Mircea Duţu : « Présenté à Sibiu, le document en question a produit une sorte de faille au niveau européen. D’abord, parce que, pour une fois, on n’a pas eu ce duo franco-allemand qui impose normalement la cadence au sein de l’Union quand il s’agit de prendre des décisions. Le président français s’est vu obliger de chercher ailleurs ses alliés, car l’Allemagne, pour des raisons de politique intérieure et suite aux difficultés qu’elle rencontre dans ses tentatives de limiter les gaz à effet de serre, s’est contentée d’une position réservée. Elle n’a pas rejeté le document, mais elle a reporté sa signature. »

    De l’avis de Berlin et des pays de l’Europe de l’Est, l’objectif d’avoir un bilan neutre en Europe, entre l’émission et l’absorption du gaz à effet de serre, d’ici 2050 est beaucoup trop ambitieux et risque de bloquer la compétitivité européenne. Du coup, cette partie de l’Europe exige un report de dix ans du délai. Dans le camp adverse, les militants écologiques appellent les leaders mondiaux à assumer un calendrier plus ambitieux. A leurs dires, les récentes protestations contre le réchauffement climatique montrent une forte mobilisation des Européens quand il s’agit de protéger leur planète. (Trad. Ioana Stăncescu)