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  • La semaine du 24 février au 02 mars 2025

    La semaine du 24 février au 02 mars 2025

    Călin Georgescu, dans le collimateur de la justice

     

    Ancien candidat indépendant d’extrême-droite à l’élection présidentielle roumaine de l’année dernière, le controversé Călin Georgescu a été placé mercredi sous contrôle judiciaire par le Parquet Général, pour 6 délits, dont : instigation à actions contre l’ordre constitutionnel, création d’organisations à caractère fasciste, faux dans les déclarations visant le financement de sa campagne électorale. Les procureurs ont mené des perquisitions au domicile de M Georgescu et de ses proches, personnes soupçonnées de l’avoir aidé de manière illégale en vue de l’élection présidentielle de 2024. Pour rappel, au premier tour du scrutin présidentiel initial, Călin Georgescu était arrivé de manière tout à fait surprenante en première position du classement. La Cour Constitutionnelle de Roumanie a pourtant décidé d’annuler le scrutin, invoquant des ingérences d’un acteur Etatique étranger dans le processus électoral de Roumanie et exigé que l’ensemble du processus en vue de l’élection d’un nouveau chef d’Etat soit repris à zéro.

     

    A en croire les sondages d’opinion les plus récents, Călin Georgescu est toujours le favori de la population pour l’élection prévue au mois de mai. Il souhaite se porter de nouveau candidat et accuse les autorités de vouloir l’empêcher de le faire, par les démarches lancées par les procureurs cette semaine. Ses partisans l’appuient, alors que les analystes politiques mettent en garde contre le fait que les tensions au sein de la société roumaine pourraient s’amplifier : l’électorat souverainiste sera encore plus mobilisé, alors que les pro-occidentaux profiteront du contexte pour dévoiler des ingérences russes.

     

    Sur cette toile de fond, cette semaine encore, à l’agenda du Parlement de Bucarest figurait vendredi la demande de révocation de ses fonctions du président de l’Autorité Electorale Permanente, Toni Greblă. Celui-ci se voit reprocher la mauvaise gestion de l’institution dont il est en charge et aussi le fait que, par ses déclarations publiques, son comportement a été incompatible avec ses fonctions.

     

    Entre temps, les préparatifs pour les élections présidentielles du 4 et 18 mai prochains se poursuivent. Selon un document publié au Journal Officiel, dans la diaspora, les bureaux de vote seront dotés de surveillance vidéo durant les 3 jours du vote pour chaque scrutin et les enregistrements seront sauvegardés une année durant, une fois annoncé le résultat final.

      

    La Roumanie continuera à aider l’Ukraine mais n’y enverra pas de troupes

     

    Le président par intérim de la Roumanie, Ilie Bolojan, a eu cette semaine des consultations avec des représentants des partis parlementaires afin de définir la position de la Roumanie en vue du Conseil européen extraordinaire du 6 mars. Des décisions importantes sur la sécurité européenne sont attendues lors de ce sommet, dans le contexte des discussions internationales sur la fin de la guerre en Ukraine, conflit qui a débuté il y a trois ans, le 24 février 2022. A Bucarest, tant les partis au pouvoir, que ceux de l’opposition ont rejeté l’idée d’envoyer des troupes roumaines du maintien de la paix au pays voisin.

     

    En revanche, ils ont tous plaidé en faveur d’un financement supplémentaire pour la défense nationale. Ils ont également évoqué la nécessité d’un plan clair pour la participation de la Roumanie à la reconstruction de l’Ukraine. Dans un discours vidéo prononcé lors d’un sommet organisé en début de semaine à Kiev, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a déclaré que la sécurité de l’Ukraine était essentielle pour la Roumanie et pour l’ensemble du continent européen et que le soutien à Kiev devait être maintenu.

     

    Des mesures pour renforcer la sécurité nationale

     

    Le Sénat de Bucarest a adopté en tant que chambre décisionnelle, un projet de loi permettant d’abattre les drones qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien roumain et un autre réglementant l’organisation par temps de paix de missions militaires en Roumanie. Parmi les mesures envisagées, une permet de transférer temporairement l’autorité de certaines structures de l’Armée roumaine à un commandant des forces militaires alliées participant à ces missions. Cette semaine également, les États-Unis ont annoncé un nouvel investissement sur la base militaire de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, qui accueille des éléments du bouclier antimissile américain.

     

    Le plafonnement des tarifs de l’électricité et du gaz a été prolongé

     

    Ce fut une semaine difficile pour le gouvernement de la coalition formée du Parti Social-Démocrate, du Parti National Libéral et de l’Union démocrate magyare de Roumanie, qui, en plus d’une motion de censure déposée par l’opposition souverainiste, a dû prendre plusieurs décisions importantes. Il a décidé entre autres de prolonger la période de plafonnement des tarifs de l’électricité jusqu’au 30 juin de cette année et ceux du gaz jusqu’à avril 2026, dans le contexte où l’actuel schéma de compensation s’achève le 31 mars.

     

    De son côté, le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja a déclaré que l’Exécutif souhaitait ainsi protéger les Roumains et appuyer la compétitivité des entreprises roumaines. Rappelons-le, après la libéralisation du marché de l’énergie, au 1er janvier 2021, les Roumains ont été frappés de plein fouet par les prix record de l’électricité et du gaz. En plafonnant les tarifs, le gouvernement a facilité la tâche des consommateurs domestiques et industriels, qui autrement auraient dû payer des prix exorbitants.

     

     Les frères Tate ont quitté la Roumanie

     

    Les frères Andrew et Tristan Tate, qui se présentent eux-mêmes comme des influenceurs et des misogynes, ont quitté Bucarest ce jeudi matin à bord d’un jet privé à destination des États-Unis. Ils avaient été arrêtés en Roumanie, il y a trois ans, accusés de viol, séquestration de personnes et de blanchiment d’argent, toutes des accusations qu’ils ont niées. Les frères Tate, qui ont la double nationalité britannique et américaine, s’étaient vu interdire de quitter la Roumanie durant l’enquête à leur encontre. Après leur départ, jeudi, les autorités roumaines ont déclaré que ceux-ci avaient été autorisés à quitter la Roumanie, mais que s’ils ne se présentaient pas au contrôle judiciaire, ils seraient placés en état d’arrestation internationale.

     

    A noter aussi que la semaine dernière, la presse roumaine mentionnait des pressions de la part l’administration Trump sur la Roumanie, pour lever les restrictions imposées aux deux frères, mais Bucarest a nié toute pression extérieure. Andrew et Tristan Tate sont également poursuivis au Royaume-Uni, où la police les accuse de traite d’êtres humains et de viol, des faits commis entre 2012 et 2015.02

     

    Ours d’Argent pour Radu Jude

     

    Enfin, le cinéaste roumain Radu Jude a remporté l’Ours d’argent du meilleur scénario au Festival international du film de Berlin. Ce prix récompense son film « Kontinental ’25 », une production tournée avec un téléphone portable en 10 jours seulement. Radu Jude a remercié son équipe et a ajouté que ce prix témoignait qu’il y a beaucoup de talent en Roumanie. (trad. Valentina Beleavski)

  • Le plafonnement des prix de l’énergie se poursuit

    Le plafonnement des prix de l’énergie se poursuit

    Le gouvernement de Bucarest a annoncé la prolongation du dispositif de plafonnement des prix de l’électricité et du gaz naturel, une mesure destinée à atténuer l’impact de la volatilité des marchés de l’énergie sur les ménages roumains. Initialement prévu pour expirer à la fin du mois prochain, ce mécanisme sera maintenu au-delà de cette échéance.

    En ce qui concerne l’électricité, le plafonnement sera prolongé de trois mois, jusqu’à la fin du mois de juin. Pour le gaz naturel, la mesure sera reconduite pour une année complète, soit jusqu’au 31 mars 2026. Cette décision s’inscrit dans la continuité du régime actuel et vise à préserver le pouvoir d’achat des citoyens, a précisé le ministre de l’Énergie, Sebastian Burduja.

     

    Un bouclier contre la flambée des prix du gaz naturel et de l’électricité

     

    Selon le ministre, cette prolongation était nécessaire pour éviter une hausse brutale des factures d’énergie. « Si nous avions libéralisé les prix dès maintenant, les factures auraient augmenté de 60 % à 100 % pour 95 % des points de consommation », a-t-il averti. Concernant le gaz naturel, le plafonnement prolongé d’un an permettra de reconstituer les réserves pour l’hiver prochain à moindre coût, limitant ainsi la pression sur les prix.

     

    Sebastian Burduja a expliqué que la hausse des tarifs de l’énergie sur les marchés internationaux avait été alimentée par des facteurs extérieurs à la Roumanie, notamment l’interruption du transit du gaz russe via l’Ukraine. Cette situation a provoqué une flambée des prix du gaz de près de 65 % en Europe, tandis que les tarifs de l’électricité ont bondi de 25 %.

     

    Malgré ces turbulences, le ministre a souligné que la Roumanie bénéficiait toujours, grâce au mécanisme de plafonnement, de l’un des prix de l’électricité les plus bas de l’Union européenne (le cinquième selon Eurostat), ainsi que du quatrième prix le plus bas pour le gaz naturel.

     

    Un filet de sécurité pour les plus vulnérables

     

    Face à ces tensions tarifaires, le gouvernement prévoit également un dispositif de soutien aux ménages vulnérables. Le ministère du Travail mettra en place un système d’aides sous forme de cartes ou de bons énergie, destinés à alléger le poids des factures pour les foyers les plus exposés. L’annonce du gouvernement intervient le jour même où Hidroelectrica, principal producteur et fournisseur public d’électricité en Roumanie, a fait savoir qu’il augmentera ses tarifs de 60 % à compter du 1ᵉʳ avril.

    Dans ce contexte, le ministre de l’Énergie a recommandé aux consommateurs de suivre régulièrement les offres disponibles sur le site de l’Autorité nationale de régulation de l’énergie. Il a insisté sur l’importance de choisir les tarifs les plus avantageux, soulignant que des décisions éclairées des consommateurs influencent directement l’évolution générale des prix sur le marché.

  • 22.02.2025

    22.02.2025

    Elections – Le Bureau électoral central pour l’élection du Président de la Roumanie en mai a été constitué vendredi à Bucarest. Le Bureau est composé de cinq juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice, du président et des vice-présidents de l’Autorité électorale permanente et d’un représentant des partis parlementaires. Jusqu’au 15 mars, les partis, les alliances politiques ou électorales, les organisations de citoyens représentant des minorités nationales et les candidats indépendants peuvent déposer leurs candidatures à la fonction suprême de l’Etat. Par la suite, le Bureau électoral central décidera de leur validité. La campagne électorale débutera le 4 avril et se terminera le 3 mai. Le premier tour du scrutin présidentiel aura lieu le 4 mai et le second le 18 mai prochain. Le gouvernement roumain a alloué un budget d’environ 1,2 milliard de lei (240 millions d’euros) pour la préparation, l’organisation et le déroulement des élections présidentielles. Rappelons-le, en décembre dernier, la Cour constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections en cours pour la plus haute fonction de l’État, invoquant une ingérence extérieure dans le processus électoral, et a décidé que le processus électoral soit repris à zéro.

     

    Economie – L’agence de notation financière internationale Fitch a annoncé qu’elle maintenait la Roumanie dans la catégorie des pays recommandés pour les investissements. Dans un récent communiqué, l’agence a confirmé la note à long terme de la Roumanie dans la catégorie « BBB moins » avec une perspective négative. Cette notation est favorisée par l’adhésion à l’Union européenne et les entrées de capitaux qui contribuent aux recettes publiques et à la stabilité macroéconomique. De même, le PIB par tête d’habitant et les indicateurs de gouvernance et de développement humain sont supérieurs à ceux des pays de la même catégorie – explique l’agence. Ces points forts sont toutefois éclipsés par une détérioration significative des finances publiques et un fort ralentissement de la croissance économique en 2024. S’y ajoute un possible effet négatif de l’incertitude politique. Pour rappel, en décembre dernier, Fitch avait revu à la baisse ses perspectives pour la Roumanie, de stables à négatives. Par la suite, Standard & Poor’s a fait la même annonce.

     

    Energie – En Roumanie, les tarifs de l’électricité et du gaz naturel pourraient être compensés après le 1er avril, date d’expiration du schéma de soutien actuel. Le ministère de l’Energie a soumis au débat public un projet de loi prolongeant la période de plafonnement – pour l’électricité, le régime est prolongé jusqu’au 1er juillet, et pour le gaz naturel – jusqu’au 1er avril 2026. La proposition de maintenir le plafonnement intervient alors que les prix sur les bourses européennes de l’électricité et du gaz ont augmenté de manière significative, tandis qu’au niveau national, l’hiver a été marqué par des températures basses et, par conséquent, par une augmentation notable de la consommation. Le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja, a donc déclaré que l’Exécutif avait décidé de protéger les Roumains et de soutenir la compétitivité des entreprises roumaines. Après avoir libéralisé le marché de l’énergie, le 1er janvier 2021, la Roumanie a été l’un des pays européens les plus durement touchés par les prix record de l’électricité et du gaz. Les décisions du gouvernement de plafonner les prix ont protégé les consommateurs domestiques et les agents industriels face aux des prix exorbitants.

     

    Allemagne – L’Allemagne organise des élections législatives fédérales cruciales ce dimanche, alors que l’extrême droite connaît une ascension considérable et que l’économie entre dans sa troisième année de récession. Les élections se tiennent plus tôt que prévu après l’effondrement, à la fin de l’année dernière, de la coalition des sociaux-démocrates, des libéraux et des Verts dirigée par le chancelier social-démocrate Olaf Scholz. Selon les sondages, les conservateurs devraient remporter ce scrutin. Mais étant donné que l’extrême droite arrive en 2e position dans les sondages, les analystes pensent qu’ils devront faire des compromis avec les sociaux-démocrates ou les Verts pour gouverner, en surmontant les divergences d’opinion qui les divisent.

     

    Football – L’équipe du club champion de Roumanie de football, FCSB de Bucarest, affrontera Olympique Lyon en 16e de finale de l’Europa League, selon le tirage au sort effectué vendredi à Nyon, en Suisse. Le match-aller est prévu à Bucarest, le 6 mars, et le match-retour aura lieu dans l’Hexagone le 13 mars prochain. Le FCSB s’est qualifié dans les 8e de finale de l’Europa League après avoir éliminé le PAOK Thessalonique, équipe entraînée par le Roumain Răzvan Lucescu.

     

    Météo – Il fait très froid ce weekend en Roumanie, notamment dans le sud et l’est du pays et par endroits dans le centre. Le ciel est couvert sur les Carpates Méridionales et le soleil brille sur le reste du territoire. Le vent est plus fort sur le sud-ouest et au bord de la mer Noire. Les météorologues annoncent du grand froid en Roumanie jusqu’à lundi, avec des températures minium  qui baisseront la nuit jusqu’à -20°C et des maxima qui ne dépasseront pas les 0 degrés sur de nombreuses régions. Les maxima de ce samedi iront de -4 à 7 degrés. Du soleil et -1 degrés à midi à Bucarest.

  • Exercices de résilience énergétique

    Exercices de résilience énergétique

    Pour et contre le gaz russe

     

    Avec l’arrêt, le 31 décembre passé, du transit du gaz russe sur le sol ukrainien, le début de l’année ramène sur le devant de l’actualité la question ardue de l’approvisionnement en énergie de l’Europe. Le geste de l’Ukraine, qui entend priver Moscou de cette manne financière, se comprend aisément. Budapest et Bratislava, largement dépendantes du gaz russe et entretenant de bonnes relations avec Moscou, ne se sont pas privées de critiquer vertement l’attitude de Kiev. De l’autre côté, le président ukrainien Volodymyr Zelenski a mis en cause l’attitude du gouvernement slovaque qui tente d’ouvrir, selon lui, sous les ordres de Moscou, un second front, énergétique cette fois, contre son pays.

     

    Dans la même veine, la décision de Gazprom d’arrêter, à partir du 1er janvier, les livraisons de gaz vers la république de Moldova a mis en danger l’approvisionnement de la centrale électrique de Cuciurgan, située en Transnistrie et contrôlée par les séparatistes pro russes, qui a décidé d’arrêter de fournir en énergie la plupart du territoire de la république de Moldova, à l’exception de la région pro russe de Transnistrie. Les stocks de charbon, l’autre source d’énergie censée alimenter les centrales électriques moldaves grâce au charbon fourni autrefois depuis le Donbass ukrainien, région occupée aujourd’hui par Moscou, s’amenuisent et risquent de s’épuiser dans un délai de 1 à 2 mois.

     

    Moldova – l’état d’urgence énergétique

     

    Face à cette situation, les autorités moldaves ont institué l’état d’urgence en matière énergétique et ont fait appel aux importations en provenance de Roumanie. Selon les données publiées par Chisinau, plus de la moitié de la consommation d’énergie de la république de Moldova est dernièrement assurée par les importations en provenance de Roumanie, 4e pays de l’UE en termes d’indépendance en matière énergétique par rapport aux importations russes, après la Suède, l’Estonie et l’Islande.

     

    Au niveau de l’ensemble de l’UE, si en 2021 les importations européennes d’énergie étaient alimentées à près de 62% par la Russie, la part de celles-ci n’a cessé de baisser depuis le début de la guerre en Ukraine et depuis la mobilisation européenne autour de la construction des capacités de production d’énergie verte.

     

    Le journaliste et analyste militaire Radu Tudor fait le point de cette guerre de l’énergie.

    Radu Tudor : « Les menaces de Gazprom sont récurrentes. L’hiver dernier déjà, ils ont sorti une vidéo qui montrait comment l’Europe allait geler et comment les Européens allaient mourir de froid. C’est de la propagande. L’Europe a dépassé l’hiver précédant en conservant de 30 à 40% de ses réserves. Quant à la Roumanie, nous pouvons dépasser cet hiver sans problèmes. Nous ferons appel à quelques importations, mais non pas parce que l’on est dépendant de ces importations, mais parce que l’on est connecté au marché européen du gaz. Si l’Europe parvenait à asseoir son indépendance énergétique, cela constituerait un excellent exercice de résilience et un modèle à suivre dans d’autres domaines. Car nous sommes toujours trop dépendants des produits chinois ou indiens, et cela accroît notre vulnérabilité. Il nous faut réapprendre à compter sur nous-mêmes, sur nos ressources et à protéger nos domaines d’importance stratégique. »    

       

    L’approvisionnement en énergie de l’Europe, une priorité

     

    Assurer la résilience énergétique de l’Europe est devenue une priorité depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, et cette volonté se manifeste dans beaucoup de projets mis en œuvre au niveau européen. Cependant, construire des mégas capacités de production d’énergie peut constituer un risque et une vulnérabilité potentielle dans un contexte de guerre. C’est pour cette raison en outre que certains ont jeté leur dévolu sur la construction des capacités de production de moindres dimensions.

     

    Radu Tudor : « Vers la fin des années 70, la Roumanie a mis sur pied son programme nucléaire. Et alors même que l’on faisait partie du Pacte de Varsovie, la Roumanie a choisi une technologie canadienne, une technologie originaire d’un Etat membre de l’OTAN donc, pour ce faire. Le résultat fut l’apparition de la centrale nucléaire de Cernavoda. Aujourd’hui, la Roumanie développe davantage son programme nucléaire en s’appuyant dorénavant sur la technologie américaine des petits réacteurs modulaires (PRM), qui assurera selon moi une meilleure résilience au système énergétique roumain, mais aussi à nos amis, à nos voisins, à ceux qui auront besoin de nous, telle la république de Moldova. »  

     

    Un projet que l’on a tout intérêt de voir aboutir aussi vite que possible, appuie Radu Tudor. Un projet qui assurera à la Roumanie non seulement un statut d’indépendance, mais la transformera en un exportateur qui a son mot à dire en matière énergétique au niveau européen. (Trad. Ionut Jugureanu)

     

  • La République de Moldova et la crise énergétique

    La République de Moldova et la crise énergétique

    50% de la consommation d’électricité de la République de Moldova sur la rive droite du fleuve Dniestr provient des sources intérieures, y compris des sources renouvelables. Le reste de 50% est fourni par la Roumanie. C’est ce qu’a déclaré Maia Sandu, mardi, lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’une réunion du Conseil suprême de sécurité consacrée à la crise énergétique et aux mesures d’assistance à la population.

     

    La Transnistrie refuse l’aide de Chisinau

    La cheffe de l’Etat a accusé la Fédération de Russie d’avoir suspendu les livraisons de gaz vers la région séparatiste russophone de Transnistrie pour provoquer une crise en Moldavie. Malgré la crise humanitaire que la région traverse, son administration a refusé l’aide et imposé des conditions pour accepter les solutions proposées par Chisinau. Parmi celles-ci, acheter du gaz sur le marché européen pour le livrer à la Transnistrie ou encore, offrir avec le concours de l’Ukraine, des stocks de charbon à la région séparatiste pour la production de l’électricité.

    Autant de solutions restées sans réaction de la part de Tiraspol, déplore Maia Sandu. « Chisinau a déjà affirmé que s’il existe de patients dont l’état de santé se dégrade, ils peuvent être transférés de l’autre côté du fleuve. Même une proposition pareille est restée sans réponse. A l’heure où l’on parle, les ambulances se voient interdire l’accès sur la rive gauche pour offrir de l’aide à ceux qui en ont besoin. Par cette crise humanitaire déclenchée sur la rive gauche du Dniestr, le Kremlin envisage de provoquer une crise politique sur la rive droite et déstabiliser la Moldavie ».

     

    Gazprom reproche à Chisinau 700 millions de dollars de dette

    Récemment, les autorités transnistriennes ont annoncé que suite aux mesures adoptées pour économiser l’énergie, les restrictions mises en place suite à la suspension des livraisons de gaz russe pourront connaître un certain relâchement. La durée des coupures d’électricité pourrait donc être réduite, ont affirmé les autorités séparatistes. Séparée de la République de Moldova à la fin du régime soviétique, la Transnistrie a compté jusqu’à présent sur le gaz russe transporté via l’Ukraine. Mais, en  guerre avec la Russie depuis trois ans bientôt, Kiev a refusé de prolonger en 2025 l’accord de transit du gaz. Le géant russe Gazprom refuse d’emprunter des routes alternatives pour livrer son gaz à la Moldavie à laquelle il reproche une dette de plus de 700 millions de dollars. Un chiffre contesté par Chisinau, qui dénonce l’invasion russe en Ukraine. Selon la présidente moldave Maia Sandu, Gazprom pourrait continuer ses livraisons vers la Transnistrie via le gazoduc Turkstream, qui passe par la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie.

     

    Pas de problème d’approvisionnement en gaz en Roumanie

    A Bucarest, le ministre de l’énergie, Sebastian Burduja, a de nouveau assuré que la Roumanie ne se confronte à aucun problème d’approvisionnement énergétique. Le pays recense suffisamment de stocks pour la saison froide et la consommation interne n’est pas impactée par les exportations quotidiennes vers la République de Moldova voisine. Dans ce contexte, il a remis sur le tapis la nécessité que l’Europe réduise sa dépendance du gaz russe.

     

  • 14.01.2025 (mise à jour)

    14.01.2025 (mise à jour)

    Transport  – Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a rencontré ce mardi James O’Brien, secrétaire d’État adjoint américain pour l’Europe et l’Eurasie. Les discussions ont porté sur les progrès du Partenariat stratégique roumano-américain dans les domaines de la sécurité, de l’économie et du programme Visa Waiver, que la Roumanie vient d’intégrer. Lors d’une entrevue avec le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu, le responsable américain s’est montré confiant dans la solidité du partenariat roumano-américain et dans ses capacités de développement, en poursuivant les projets bilatéraux actuellement en place. A son tour, le ministre roumain a apprécié la contribution américaine à la sécurité et la défense sur le flanc Est. Lors de la même entrevue avec James O’Brian, le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvar a mis en évidence le rôle crucial que la mer Noire joue pour la sécurité européenne et transatlantique dans le contexte de la guerre  menée par la Russie en Ukraine. M. Tîlvar a souligné l’engagement ferme de la Roumanie envers la sécurité collective de l’OTAN et a apprécié la contribution des Etat Unis à la sécurité régionale. Lundi, le fonctionnaire américain était en visite à Chisinau, où il a déclaré que le développement des infrastructures de transport en Roumanie, en République de Moldova et en Ukraine créera une nouvelle opportunité pour le développement économique des trois pays.

     

     

    OTAN – A partir du 1 janvier dernier, la Roumanie a élargit sa présence militaire dans deux autres pays alliés, membres de l’OTAN. Bucarest a engagé un détachement antichar en Slovaquie et un autre spécialisé dans la collecte des informations en Bulgarie et a maintenu en place celui de défense anti-aérienne, déployé au sein du groupement de combat de Pologne. Dans un communiqué, le ministère roumain de la Défense montre que la participation de la Roumanie avec plus de 150 militaires, appuyés par des moyens techniques, au sein des structures de combat de l’Alliance montre l’engagement ferme du pays au service du renforcement de la défense collective sur le Flanc Est. A l’heure actuelle, la Roumanie participe avec plus d’un millier de soldats aux actions de maintien de la paix et de la sécurité régionale.

     

    Energie – La Roumanie ne se confronte pas à de problèmes d’approvisionnement en énergie pour la saison froide, a assuré à nouveau le ministre de  tutelle, Sebastian Burduja, mardi, à l’issue d’une réunion du commandement énergétique d’hiver. Il a rappelé que le pays a adopté des mesures censées accroître la production intérieure, y compris celle de charbon. A ses dires, la production énergétique par le gaz reste la principale source de production d’électricité durant la saison froide, à l’exception des journées où le vent souffle et donc, l’électricité est produite par les éoliennes. Le ministre a souligné que la consommation de gaz naturel de la Roumanie n’est pas impactée par les exportations quotidiennes de gaz vers la République de Moldova.

     

     Gaz – 50% de l’électricité consommée par la République de Moldova sur la rive droite du fleuve Dniestr provient de sources intérieures, y compris de sources renouvelables, tandis que l’autre moitié est importée de Roumanie, a précisé mardi la cheffe de l’Etat, Maia Sandu, lors d’une conférence de presse. La présidente moldave a convoqué une réunion du Conseil suprême de sécurité pour discuter de la situation énergétique et les mesures d’assistance au service des citoyens. La crise énergétique et humanitaire à laquelle se confronte la région séparatiste de Transnistrie est provoquée par la Russie qui espère déstabiliser la situation politique du pays. Rappelons-le, depuis le 1 janvier, Moscou a suspendu les livraisons de gaz vers la Transnistrie.

     

    Inflation – Le taux annuel d’inflation a grimpé à 5,14 % en décembre 2024, contre 5,11 % en novembre dernier, les produits alimentaires ayant augmenté de 5,09 %, les non alimentaires de 4,38 % et les services de 7,10 %, selon les données publiées mardi par l’Institut national des statistiques de Bucarest. Le taux d’inflation annuel en décembre 2024 par rapport à décembre 2023 a été de 5,5 %. La Banque nationale de Roumanie a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin 2024, à 4,9 %, contre 4 % précédemment, et s’attend à ce qu’elle atteigne 3,5 % à la fin de 2025. De leur côté, les dépenses des ménages roumains ont augmenté au cours du troisième trimestre de l’année dernière. Les statistiques montrent que sur les 8 255 lei enregistrés comme revenu des ménages (environ 1 650 euros), plus de 7 000 lei ont été consacrés aux impôts, à la nourriture et aux services publics. À l’autre bout de l’échelle, les dépenses d’éducation et d’investissement restent à des niveaux extrêmement bas.

     

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Gabriela Ruse, issue des qualifications, a battu sa compatriote Irina Begu 6-4, 6-0, mardi à Melbourne, dans le premier tour de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Au deuxième tour, Ruse affrontera l’Américaine Madison Keys, qui a également battu mardi sa compatriote Ann Li. La Roumaine n’en est qu’à sa deuxième participation au tableau principal de Melbourne.

     

    Météo – En Roumanie, les températures dépasseront les moyennes spécifiques au mois de janvier dans les régions à l’extérieur des. Dans le reste du territoire, le thermomètre montrera des valeurs en dessous de la normale saisonnière. Quelques flocons de neige tomberont sur l’ouest, le nord-ouest et le nord du territoire. Les températures iront mercredi de -4 et 6 degrés.

  • 11.01.2025 (mise à jour)

    11.01.2025 (mise à jour)

    Elections – Le gouvernement de Bucarest adoptera la semaine prochaine la législation nécessaire pour le déroulement des élections présidentielles, conformément au calendrier agréé par la coalition gouvernementale – PSD – PNL – UDMR, avec un premier tour du scrutin le 4 mai et le second le 18 mai. C’est une des priorités annoncées par le premier ministre roumain Marcel Ciolacu durant la réunion gouvernementale la plus récente. Une autre priorité du gouvernement est d’achever et d’approuver le budget d’Etat pour cette année avant la fin janvier, pour que le document puisse être débattu et voté par le Parlement durant la première semaine de session du Législatif. Une troisième grande priorité énumérée par Marcel Ciolacu est d’établir le meilleur mécanisme pour continuer à soutenir la population par des prix plafonnés à l’énergie et au gaz après le 1er avril. La période d’application de l’actuel schéma de soutien devrait expirer à la fin mars, et sa prolongation sur le court terme – de trois à six mois – a été mentionnée par le ministre de l’Energie en tant que variante de fonctionnement du marché de l’énergie et du gaz.

     

    Transnistrie – Le régime de Transnistrie, région autonome de la République de Moldavie, a prolongé l’état d’urgence énergétique jusqu’au début du mois de février. Depuis le 1er janvier, la région de Transnistrie ne reçoit plus de gaz naturel en provenance de Russie et plus de 50 000 foyers se retrouvent sans gaz et près de 1 500 immeubles n’ont ni chauffage ni eau chaude. Les autorités de Tiraspol ont refusé l’aide proposée par l’administration de Chisinau, qui parvenait jusqu’à présent à assurer l’approvisionnement en gaz naturel et en électricité de la rive droite du Dniestr. Depuis le début de l’année, plus de la moitié de l’électricité nécessaire à la rive droite du Dniestr est assurée par les importations en provenance de Roumanie. Entre-temps, Chisinau a entamé les démarches pour connecter plusieurs localités de la zone de sécurité au système énergétique de la rive droite du Dniestr, qui sont désormais connectées aux réseaux de gaz et d’électricité de Transnistrie.

     

    Los Angeles – Les autorités américaines ont demandé l’évacuation du bâtiment du Consulat général de Roumanie à Los Angeles, dans le contexte des violents incendies qui ont principalement touché le comté de Los Angeles dans l’État de Californie, fait savoir le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Ainsi, l’office consulaire est obligé de suspendre temporairement son activité. Les services consulaires d’urgence seront fournis aux citoyens roumains par l’intermédiaire d’une équipe consulaire mobile, qui peut être appelée au numéro de téléphone d’urgence du consulat général de Roumanie à Los Angeles : +13107210474. Le Ministère des AE de Bucarest conseille aux citoyens roumains qui se trouvent dans le comté de Los Angeles de suivre les instructions des autorités locales et d’appeler le numéro d’urgence unique 911 en cas de danger imminent. Jusqu’à présent, aucun citoyen roumain décédé n’a été signalé et l’office consulaire n’a enregistré aucune demande d’assistance consulaire. Le MAE, à travers l’office consulaire de Roumanie à Los Angeles, continue de suivre l’évolution des incendies et maintient le contact tant avec les autorités locales qu’avec les citoyens roumains de la communauté.

     

    Visas – L’inclusion de la Roumanie dans le programme d’exemption de visa est considérée en Roumanie comme un formidable geste d’amitié de la part des États-Unis, un geste qui renforce notre engagement commun en faveur de la sécurité et de la prospérité transatlantiques. C’est ce qu’a déclaré l’ambassadeur de Roumanie à Washington, Andrei Muraru, lors de la cérémonie organisée vendredi au siège du Département américain de sécurité intérieure. Selon un communiqué publié samedi sur la page Facebook de l’ambassade, le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, a félicité la Roumanie pour ce parcours réussi et a apprécié la cohérence et les efforts remarquables de la partie roumaine. C’est un succès qui déterminera le développement encore plus dynamique de nos relations bilatérales, à tous les niveaux, a souligné à Bucarest le président Klaus Iohannis, qui a félicité tous ceux qui ont contribué à l’inclusion de la Roumanie dans le programme d’exemption de visa. L’événement a également été marqué lors d’une cérémonie organisée à Bucarest, en présence du Premier ministre Marcel Ciolacu et de l’ambassadrice américaine Kathleen Kavalec. Après avoir pleinement rempli les conditions prévues par la législation américaine, les autorités de Washington ont admis la Roumanie au programme Visa Waiver, de sorte qu’à partir du 31 mars 2025, les citoyens roumains pourront voyager aux États-Unis sans visa.

     

    Cathédrale – La construction de la Cathédrale Nationale de Bucarest s’achèvera cet automne. Le 26 octobre, elle sera consacrée par le patriarche œcuménique Bartholomée Ier de Constantinople et le patriarche Daniel de l’Église orthodoxe roumaine. Selon l’agence de presse du Patriarcat de Bucarest, l’événement marquera également le 140e anniversaire de la reconnaissance de l’Église orthodoxe roumaine comme Église autocéphale et le 100e anniversaire de son élévation au rang de patriarcat. Les travaux de la cathédrale sont presque terminés. Cette année, la croix sur la grande flèche sera installée. D’autres travaux sont également nécessaires, comme la réalisation des aménagements intérieurs ou la pose des vitraux extérieurs. Parallèlement, plus de 200 peintres travaillent pour achever les icônes en mosaïque. En fait, l’iconostase peinte en mosaïque sur une superficie de plus de 400 mètres carrés est la plus grande du genre dans le monde orthodoxe.

     

    Météo – En Roumanie les températures tournent autour des moyennes pluriannuelles sur la majorité des régions. Le ciel sera variable, couvert sur le nord-ouest, le nord et le centre, ainsi que sur les extrêmes sud et sud-est. Quelques neiges sont attendues en montagne, notamment sur le nord des Carpates Orientales. Les maxima iront de -3 à 5 degrés alors que les minimas chuteront jusqu’à -11 degrés.

     

  • 08.01.2025 (mise à jour)

    08.01.2025 (mise à jour)

    Réunion – A Bucarest, les leaders de la coalition gouvernementale se sont réunis ce mercredi pour leur première session de l’année. Ils ont fixé la date du premier tour de l’élection présidentielle le 4 mai et celle du second, le 18 mai. Ils ont également reconfirmé que l’ancien responsable libéral, Crin Antonescu, soit le candidat commun des partis de la coalition au pouvoir dans la course au fauteuil présidentiel. Par ailleurs, le projet du budget public 2025 devra faire l’objet d’une réunion de la coalition gouvernementale d’ici le 27 janvier afin que le Parlement puisse l’adopter durant la première semaine du mois de février. Antérieurement, le ministre des Finances, Tánczos Barna, a déclaré que la nouvelle construction budgétaire devra respecter une limite de déficit de 7 % du PIB, sans prévoir de nouvelles hausses d’impôts, mais avec un contrôle plus rigoureux des dépenses publiques. D’autre part, les syndicats ont demandé à l’Avocat du peuple (équivalent du Défenseur des droits en France) de saisir la Cour Constitutionnelle au sujet d’un article figurant dans un décret d’urgence qui gèle la hausse des pensions de retraite. Ce décret, qui est entré en vigueur le 1er janvier, prévoit également le gel des salaires dans la fonction publique, la suppression de certains avantages fiscaux et des restrictions sur certains bonus.

     

    Energie –  « La libéralisation du marché énergétique à partir du 1er avril prochain, associée à une préparation adéquate à l’avance, reste la seule option pour la Roumanie » – déclare Dumitru Chiseliță, président de l’ONG Intelligent Energy Association. Celui-ci a rappelé que le système actuel de plafonnement des prix du gaz naturel et de l’électricité expirera le 31 mars. A son avis, une prolongation de cette mesure entraînera des coûts élevés pour le budget de l’État afin de pouvoir payer les compensations aux fournisseurs. Il rappelle également que la Roumanie s’est engagée auprès de l’UE à libéraliser le marché et estime qu’un éventuel maintien du plafond entraînera une réduction des fonds de la part de l’UE, ce que Bucarest ne peut pas se permettre.

     

    Gaz – La compagnie autrichienne OMV a conclu un accord avec le groupe allemand Uniper portant sur la livraison de gaz naturel issu du projet roumain Neptune Deep en mer Noire à compter de 2027, selon des sources citées par Reuters. Cet accord survient après que, le 1er janvier, la Russie a cessé de livrer du gaz via l’Ukraine, et après une diminution plus importante des rachats d’énergie de l’UE auprès de la Russie en raison de son invasion en Ukraine. « Neptune Deep » est un projet estimé à environ 100 milliards de m cubes de gaz, ce qui le rend un des plus grands gisements de l’UE. A noter aussi qu’il est détenu en proportions égales par le groupe autrichien OMV et le producteur national roumain Romgaz. Au total, dans les eaux territoriales de la Roumanie en mer Noire il y aurait des réserves de quelque 200 milliards de m cubes de gaz.

     

    Radars – En début de cette nouvelle année, la police roumaine a installé des radars automatiques sur des dizaines de routes à travers le pays. L’objectif en est de renforcer la sécurité routière et de réduire le nombre d’accidents, étant donné que les excès de vitesse sont la deuxième cause d’accidents mortels. A noter que l’augmentation du salaire minimum brut a entraîné également une augmentation du montant des amendes qui vont actuellement de 405 lei (environ 80 euros) et à 20 000 lei (environ 4 000 euros).

     

    Visa Waiver – A partir du mois de mars prochain, les Roumains pourront voyager aux Etats-Unis sans avoir besoin d’un visa. Une simple notification sur la plateforme ESTA, le système électronique pour l’autorisation de voyage sera suffisante, a affirmé mercredi le chef de la diplomatie roumaine, Emil Hurezeanu. L’inclusion de la Roumanie dans le programme d’exemption de visas pour les Etats-Unis, Visa Waiver, sera officiellement marquée ce vendredi, 10 janvier, par un événement dans la capitale américaine, Washington, en présence du secrétaire américain à la sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, et de l’ambassadeur de Bucarest à Washington, Andrei Muraru. Une fois inclus au programme, les Roumains ne devront plus passer d’entretien au consulat américain et l’autorisation de voyage remplaçant les visas actuels sera valable pendant deux ans, permettant un nombre illimité d’entrées et de sorties des États-Unis. L’autorisation peut être utilisée pour des visites allant jusqu’à 90 jours, au coût de 21 dollars américains – lit-on dans l’annonce publiée sur la page Facebook de l’Ambassade de Roumanie à Washington.

     

    Tennis – Les joueuses de tennis roumaines Anca Todoni et Gabriela Ruse ont réussi à accéder au deuxième tour des qualifications du concours de  simples dames de l’Open d’Australie, à Melbourne, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Trois autres Roumaines figureront directement au tableau principal de la compétition : Sorana Cîrstea, Jaqueline Cristian et Irina Begu.

     

    Météo – Dans les prochaines 24 heures, le temps se réchauffera et les températures dépasseront la moyenne spécifique du mois de janvier, en allant de 8 à 18 degrés. Des pluies sont attendues sur la moitié occidentale du pays et des précipitations sous forme de neige et de giboulée sont signalées en altitude. A plus de 1700 mètres, le vent soufflera à plus de 90 km/h.

  • 07.01.2025 (mise à jour)

    07.01.2025 (mise à jour)

    Gaz – La Roumanie dispose  de réserves de gaz naturel suffisantes pour traverser l’hiver, a déclaré le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja. Cette déclaration intervient alors que selon certaines informations circulant dans la presse, les gisements de gaz de l’Union européenne se vident à un rythme rapide. Le ministre Burduja a montré qu’actuellement, les stocks roumains dépassent les besoins du pays pour la saison froide. Il a expliqué que le pays dispose encore de 2 milliards de mètres cubes de gaz stockés, alors que la consommation moyenne s’élève à 20 millions de mètres cubes par jour. Ainsi, à la fin de l’hiver, la Roumanie disposera encore de 800 millions de mètres cubes dans les entrepôts. M Burduja a également indiqué, dans un message sur Internet, que l’année dernière la Roumanie est devenue le plus grand producteur de gaz naturel de l’Union européenne et qu’à partir de 2027, avec le début de l’exploitation des gisements de la mer Noire dans le cadre du programme « Neptune Deep », la production nationale va carrément doubler.

     

    Travailleurs – Une centaine de milliers de travailleurs étrangers pourraient activer cette année aussi en Roumanie, conformément à un projet du ministère du Travail de Bucarest. Les sociétés roumaines auront la possibilité de faire venir des travailleurs extracommunautaires afin d’atténuer le déficit de main d’œuvre dans des secteurs tels le bâtiment, la poste, la restauration et l’hôtellerie, le commerce en détail ou bien le transport routier de fret. La crise de main d’œuvre au niveau national est une réalité, a reconnu l’exécutif de Bucarest. Le gouvernement précise que l’immigration légale pourrait être une solution pour compenser le déficit de main d’œuvre mais aussi pour soutenir la croissance économique. Une telle approche implique pourtant un management efficace de l’immigration, état donné que les travailleurs étrangers remplacent sur le marché du travail les Roumains ayant choisi de partir à l’étranger. La vaste majorité de travailleurs étrangers en Roumanie proviennent du Népal, du Sri Lanka, d’Inde et du Bangladesh.

     

    Pauvreté – La Roumanie détient toujours le taux de pauvreté et de l’exclusion sociale le plus élevé de l’Union européen, selon un récent rapport de la Banque Mondiale. En 2023, un tiers de la population se confrontait à cette situation, et les disparités entre le milieu urbain et celui rural étaient significatives. Conformément à ce document, les revenus devraient doubler carrément pour atteindre le standard de 25 dollars américains par jour, soit la somme minimum pour atteindre la prospérité. En 2023, plus de 13% de la population du pays a été confrontée à des difficultés dans le paiement des factures pour les services – eau, électricité, gaz etc – ce taux s’élevant à 28% parmi les jeunes qui vivent en pauvreté. La majoration des tarifs énergétiques a amplifié le phénomène.

     

    Fête – Avec la fête de Saint Jean Baptiste, le 7 janvier, célébrée par les chrétiens orthodoxes et les grecs-catholiques, la Roumanie met fin à la saison des fêtes d’hiver. En échange, ce n’est que le début des fêtes d’hiver pour les orthodoxes de rite oriental, qui ont fête ce mardi Noël. Il s’agit des communautés serbe et lipovène de Roumanie et des orthodoxes de République de Moldova. Ceux-ci suivent le calendrier Julien décalé de 13 jours du calendrier Grégorien, utilisé par les fidèles orthodoxes roumains.

     

    Météo – Au cours des prochaines 24 heures, les températures seront de beaucoup supérieures aux moyennes pluriannuelles du début du mois de janvier, avec des minimas allant de – 2 à 8 degrés et des maxima de 7 à 18 degrés. Sur l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays, le ciel sera couvert et quelques pluies seront présentes. Quelques flocons de neige sont attendus sur le nord des Carpates Orientales. Le brouillard sera également présent le matin et durant la nuit.

  • 28.12.2024 (mise à jour)

    28.12.2024 (mise à jour)

    Elections – Les élections présidentielles roumaines pourraient se dérouler le 23 mars 2025 dans le cas du premier tour de scrutin et le 6 avril dans le cas du tour décisif – annoncent samedi les médias bucarestois qui citent des sources politiques au sein de la coalition gouvernementale PSD-PNL-UDMR. Organisé le 24 novembre 2024, le premier tour du scrutin a été entièrement annulé par la Cour Constitutionnelle de Roumanie qui a analysé les documents fournis par le Conseil suprême de défense de la Roumanie et invoqué les interférences d’un acteur étatique qu’elle n’a pas nommé. Le deuxième tour, prévu initialement pour le 8 décembre devait opposer le nationaliste indépendant Călin Georgescu, accusé de connexions avec la Russie de Vladimir Poutine à la leader de l’Union Sauvez la Roumanie d’opposition, Elena Lasconi. La décision de la Cour Constitutionnelle a été mise en application alors que dans la diaspora les bureaux de vote avaient déjà ouvert le 6 décembre permettant ainsi à plusieurs dizaines de milliers de Roumains de voter. Le cout des élections annulées s’élèverait à quelque 280 millions d’euros. Le second quinquennat du président sortant, Klaus Iohannis, aurait du expirer le 21 décembre mais son mandat a été prolongé jusqu’à l’élection d’un nouveau chef de l’Etat, validée par la Cour Constitutionnelle de Roumanie.

     

    Décret d’urgence – Le décret d’urgence du gouvernement qui prévoit la réduction des dépenses dans le secteur public a fait l’objet de débats ce samedi à Bucarest entre le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu et les représentants des associations patronales et des syndicats qui font partie du Conseil national triparti de dialogue social. Les leaders syndicaux affirment que le gel des salaires signifie en fait la baisse des revenus des salariés du secteur public alors que les associations patronales sont d’avis que l’Exécutif de la coalition PSD-PNL-UDMR réussira à faire baisser le déficit budgétaire l’année prochaine si elle applique les mesures figurant dans le document. Le décret vise à bloquer les embauches dans le secteur public en 2025, de rembourser les heures supplémentaires par de la récupération du temps du travail et de geler les salaires dans le secteur public, tout comme les pensions de retraite. Par le biais de ces mesures, le gouvernement compte réduire les dépenses budgétaires de près de 4 milliards d’Euros, soit l’équivalent de 1% du PIB, tout en améliorant la vie des Roumains et perpétuant les programmes d’investissements.

     

    Criminalité – La Roumanie figure parmi les Etats ayant le niveau de criminalité le plus bas, offrant de ce point de vue une situation plus favorable que de nombreux pays d’Europe occidentale – lit-on dans un communiqué de presse du Ministère de l’Intérieur de Bucarest, basé sur les rapports du Département d’Etat des États-Unis et de la Commission européenne. Selon les deux rapports, la Roumanie est reconnue comme un pays très sûr pour les citoyens et les touristes. Dans le « Rapport pour les citoyens américains voyageant à l’étranger », la Roumanie a un risque de criminalité faible et très faible. Selon le ministère roumain de l’intérieur, les documents officiels internationaux soulignent les progrès significatifs de la Roumanie dans la lutte contre la criminalité, confirmant ainsi son statut de pays sûr. Ces dernières années, la Roumanie a enregistré des chiffres inférieurs à la moyenne européenne et internationale pour des délits tels que les larcins, les vols et d’autres actes commis avec violence – indique également le communiqué de presse.

     

    Gaz – Le géant énergétique russe Gazprom a annoncé samedi de suspendre les exportations de gaz vers la République de Moldova le 1er janvier 2025 à cause d’une présumée dette impayée par les autorités de Chisinau. La compagnie affirme qu’elle réserve le droit d’entreprendre toute action, y compris de cesser le contrat. La Russie délivre à la République de Moldova quelque 2 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an, via l’Ukraine envahie par les troupes russes. Le gaz est acheminé via des gazoducs dans la région séparatiste pro-russe de Transnistrie, qui utilise le gaz pour générer de l’électricité à bas prix, qu’elle vend ensuite au reste de la République de Moldova.

     

    Météo – Ciel couvert dimanche en Roumanie avec des nuages sur l’ouest, le nord-ouest, le centre et le sud-est. Quelques flocons de neige et des pluies verglaçantes seront au rendez-vous sur plusieurs régions. Les minimas iront de -7 dans les dépressions du centre à 3 degrés sur la côte. Les maxima iront de 0 à 3 degrés. Le brouillard sera présent durant la première moitié de ce dimanche alors que le ciel sera couvert le reste de la journée. A Bucarest les maximas iront jusqu’à 5 degrés.

     

  • 13.12.2024

    13.12.2024

    Parlement – Le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, convoquera le 20 décembre le nouveau Parlement roumain issu des élections législatives du 1 décembre. Avec presque deux tiers des mandats, les pro-européens, appuyés par les députés du groupe des minorités nationales, ont entamé des négociations cette semaine, pour former un gouvernement de coalition. Les leaders du PSD, du PNL, de l’USR et de l’UDMR, ont décidé que le partage des 16 ministères se ferait en fonction du poids de chaque parti au parlement. Trois autres partis occupent des sièges au sein du Législatif. Il s’agit des partis souverainistes AUR, SOS Roumanie et le parti de la jeunesse, POT. Il y a des chances que le nouveau gouvernement reçoive le vote d’investiture avant Noël. A l’heure où l’on parle, la coalition pro-européenne continue à privilégier le scénario d’un seul candidat aux futures présidentielles prévues en mars prochain.

     

    Justice – Le Tribunal de Prahova examine ce vendredi les contestations déposées par les procureurs et les inculpés  contre le contrôle judiciaire dans le cas de l’ancien mercenaire, Horaţiu Potra, actuel conseiller local et proche de l’ancien candidat indépendant aux présidentielles roumaines, Calin Georgescu, souverainiste et pro-russe. Potra est accusé d’incitation à la violence et de violation du régime des armes et des munitions et celui des articles pyrotechniques. Par ailleurs, un autre proche de Călin Georgescu, Eugen Sechila, ancien membre de la Légion étrangère, a été arrêté en route vers l’aéroport d’Otopeni et emmené pour être entendu au Parquet général. Il a été placé sous contrôle judiciaire, avec l’obligation de ne pas quitter le pays. Il est accusé d’avoir utilisé des symbôles propres aux légionnaires, les membres du régime de type fasciste de Roumanie. Au terme de la loi roumaine, l’utilisation en public de symboles fascistes, racistes ou xénphobes est punie par une peine allant de trois mois à trois ans de prison ferme et la perte de plusieurs droits.

     

    Moldova – Le Parlement de la République de Moldova a voté dans la nuit de jeudi à vendredi la mise en place de l’état d’urgence pour 60 jours, suite à l’annonce par le géant russe Gazprom de suspendre les livraisons de gaz vers la Transnistrie à partir du 1 janvier 2025. Cinquante-six membres de cette chambre de 101 sièges ont soutenu la mesure avancée par le premier ministre Dorin Recean, lors d’un vote censé « mettre un terme au chantage de la Russie », a déclaré le chef du gouvernement. La République de Moldova reçoit quelque 2 milliards de mètres cubes de gaz naturel russe par an,  via une centrale de Transnistrie qui assure la plus grande quantité d’électricité du pays. La suspension des livraisons vers la région de Transnistrie à partir de l’année prochaine perturbera l’activité des entreprises et des ceux qui habitent sur la rive gauche du Dniestr, tandis que sur la rive droite, les autorités seront obligées de payer très cher sur les marchés internationaux pour importer de l’électricité.

     

    Football – L’équipe FCSB, au sommet du championnat roumain de football masculin et l’équipe allemande Hoffenheim ont fait match nul jeudi soir, au sixième jour de la Ligue Europa. Les tricolores roumains se situent désormais en dixième position au sein de leur groupe et ils approchent une potentielle qualification pour les 8ème de finale. Ils ont encore deux matchs à jouer en janvier, dont un en Roumanie, contre les Anglais de Manchester United. Ce vendredi, à Zurich, la Roumanie apprendra suite au tirage au sort, le nom et le nombre de ses adversaires pour se qualifier pour la phase finale du Mondial 2026.

     

    Météo – Le temps est plutôt morose, avec des températures légèrement inférieures à la moyenne pour le mois de décembre, notamment dans le nord, le centre et l’est du territoire. Quelques flocons de neige tombent sur l’est, le centre et en altitude. Les températures maximales vont de 3 à 8 degrés. Nous avons 5 degrés à midi, à Bucarest.

  • 26.10.2024 (mise à jour)

    26.10.2024 (mise à jour)

    Gaz – Avec une production de 2,3 milliards de mètres cubes de gaz durant le deuxième trimestre, la Roumanie est devenue le producteur de gaz naturel le plus important de l’Union Européenne, a fait savoir le ministre de l’Energie, Sebastian Burduja. Selon lui, la Roumanie a dépassé les Pays-Bas qui ont rapporté une production de 2,2 milliards de mètres cubes, et par rapport à l’année dernière la production de gaz roumain a augmenté de 1%. Le ministre de l’Energie a souligné que durant la même période, les Roumains ont bénéficié du quatrième prix le plus bas du gaz, selon les chiffres fournis par l’Eurostat. Il a précisé qu’en 2027, par le biais du gaz naturel de grande profondeur de la mer Noire, la Roumanie doublera en effet sa production. « Le prix du gaz sera encore plus bas, nous allons attirer davantage d’investissements dans l’économie, nous allons soutenir toute la région à réduire son dépendance du gaz russe. » a précisé le responsable roumain.

     

    Culture – L’écrivaine roumaine Ana Blandiana s’est vue décerner le prix de la Princesse des Asturies de littérature 2024, dans le cadre d’une cérémonie présidée par la Famille royale d’Espagne au Théâtre Campoamor d’Oviedo. Ana Blandiana est la première Roumaine à être récompensée de ce prix. « Ana Blandiana est l’héritière des plus brillantes traditions européennes, ainsi qu’une créatrice radicalement unique. Alliant transparence et complexité, son écriture pose des questions fondamentales sur l’existence de l’être humain, seul ou en société, face à la nature et à l’histoire. Par sa poésie indomptable, elle a fait preuve d’une extraordinaire capacité à défier la censure », a tenu à saluer le jury. « Le prix que j’ai reçu est pour moi, hormis une joie et un grand honneur, une extraordinaire confirmation de la manière dont mes livres ont été reçues en Espagne et le résultat des innombrables chroniques qui ont été écrites, plus nombreuses d’ailleurs que dans tout autre pays, parce qu’en Espagne, la poésie est plus qu’ailleurs au centre de l’attention », a déclaré l’écrivaine. Pas moins d’onze livres d’Ana Blandiana ont été traduits en Espagnol. Elle est l’auteur d’une trentaine de volumes traduits en 25 langues et elle a décroché de nombreux prix internationaux.

     

    Heure d’hiver – Ce dimanche en Roumanie c’est le jour le plus long de cette année, après le passage à l’heure d’hiver. Le changement d’heure repose sur l’idée d’économiser l’énergie, en alignant les heures d’activité sur celles de lumière naturelle. Une consultation publique menée il y a quelques années par la Commission européenne a montré que la majorité des citoyens se sont prononcés contre le changement d’heure. En Allemagne, une association d’enseignants a démontré que le changement d’heure avait un impact négatif sur le corps et provoquait du stress, notamment dans les familles avec des écoliers. L’exécutif communautaire a tenté d’éliminer cette mesure, sans succès à cause d’un manque d’accord entre les États européens sur les horaires à respecter.

     

     

    Météo – Il fait beau en Roumanie, dans la plupart des régions. Les maxima vont de 14 à 23 degrés et sont ainsi supérieures aux moyennes pluriannuelles. À Bucarest, le temps est également superbe, avec un ciel bleu et des maxima de 20 degrés C.

     

  • 26.10.2024

    26.10.2024

    Gaz – La Roumanie est devenue le producteur de gaz naturel le plus important de l’Union européenne, dépassant les Pays-Bas, l’ex leader de la production de gaz de l’Union, conformément aux nouveaux rapports trimestriels publiés par la Commission européenne. Les marchés du gaz et de l’électricité ont enregistré une stabilisation durant le deuxième trimestre de l’année 2024, par rapport à la même période de l’année 2023, conformément à la même source. L’Europe enregistre des progrès significatifs dans le domaine de l’énergie renouvelable qui a atteint un record de 52% de la production totale d’électricité de l’Union. Les importations de gaz ont baissé par rapport à l’année précédente et les dépôts de gaz ont été remplis. Ce qui plus est, les prix de vente en détail ont revenu à ceux de l’année 2021, suggérant une normalisation sur ce marché conformément aux rapports de la Commission européenne.

     

    Dimitrie –  En Roumanie, les chrétiens orthodoxes fêtent aujourd’hui Saint Dimitrie, martyr chrétien du 4e siècle. Il était grec et fils du gouverneur du Salonique. Dimitrie a lui aussi été gouverneur et ce fut depuis cette position qu’elle s’est opposée aux manifestations païennes qui avaient lieu à l’occasion de victoires de l’armée romaine. Arrêté et forcé à renoncer au Christianisme, Dimitrie n’a pas cédé malgré les tortures et a été ensuite tué. Sa dépouille a été ensuite posée dans une église de Salonique, où elle se trouve de nos jours encore. Quelque 260 mille Roumains célèbrent aujourd’hui leur jour du nom, selon les chiffres de la Direction d’évidence des personnes. A Bucarest, le pèlerinage aux dépouilles d’un autre Saint Dimitrie, le protecteur de la Capitale roumaine se poursuit, sur la colline de la Patriarchie.

     

    Schengen – Le ministre roumain de l’Intérieur, Cătălin Predoiu, a rencontré son homologue français, Bruno Retailleau, sur le dossier Schengen, sur des thèmes d’actualité à l’agenda européen et bilatéral, dont la lutte contre la migration illégale et le trafic de drogue. Conformément à un communiqué du ministère des Affaires Etrangères de Bucarest, la réunion s’inscrit dans une série de pourparlers avec leurs homologues des Etats de l’UE avec lesquels la Roumanie déroule des partenariats stratégiques ou des relations privilégiées de coopération, avec le but de faire connaitre les résultats des mesures adoptées à Bucarest dans la gestion de la migration et la sécurisation des frontières. Cătălin Predoiu a souligné les mesures adoptées tant au niveau national que dans le cadre de la coopération régionale et au sein de l’UE qui ont eu comme effet la réduction jusqu’à zéro de la pression migratoire aux frontières de la Roumanie. La coopération avec les agences européennes a joué un rôle important dans les résultats obtenus. La Roumanie souhaite achever le dossier avant la fin de l’année et compte sur le soutien de tous les alliés pour réaliser cet important objectif. Le ministre français a reconnu les résultats importants obtenus par la Roumanie et a réitéré le soutien de la France pour réaliser cet objectif au plus vite.

     

    Proche Orient – Les Etats-Unis demandent à l’Iran de ne pas riposter aux dernières attaques israéliennes lancées dans la nuit de vendredi à samedi. Si le Téhéran choisit de répondre à nouveau, nous sérions prêts et des conséquences existeront, annonce un communiqué de l’administration américaine. Entre temps, Israël a annoncé que ses opérations en Iran se sont achevées. Les trois vagues d’attaques ont visé des cibles militaires, notamment dans le système de défense et de production d’armement. D’autre part, l’Iran affirme avoir contrecarré l’attaque et que celui-ci avait produit des dégâts limités. La communauté internationale anticipait depuis un mois cette opération, une réplique à l’attaque aux missiles lancée par l’Iran contre Israël le 1er octobre. Le Pentagone a déclaré avoir été informé de l’attaque, mais qu’il n’y avait aucune implication militaire américaine. Les États-Unis avaient demandé à Israël de ne pas attaquer de cibles nucléaires ou de champs pétroliers, une demande qui a été respectée. Pendant ce temps, l’Irak a rouvert son espace aérien après une fermeture de quatre heures pour des raisons de sécurité.

     

    Heure –  La Roumanie passe à l’heure d’hiver ce soir, donc 4h00 deviendra 3h00. Le changement d’heure repose sur l’idée d’économiser l’énergie, en alignant les heures d’activité sur celles de lumière naturelle. Une consultation publique menée il y a quelques années par la Commission européenne a montré que la majorité des citoyens se sont prononcés contre le changement d’heure. En Allemagne, une association d’enseignants a démontré que le changement d’heure avait un impact négatif sur le corps et provoquait du stress, notamment dans les familles avec des écoliers. L’exécutif communautaire a tenté d’éliminer cette mesure, sans succès à cause d’un manque d’accord entre les États européens sur les horaires à respecter. Cependant, plusieurs États ont abandonné le changement d’heure. L’un d’eux est le Groenland, qui n’est pas passé à l’heure d’hiver l’année dernière. Le Mexique a opté pour une telle mesure en 2022, et la Turquie y a renoncé en 2016. Par ailleurs, l’Ukraine a décidé qu’à partir de 2025 elle ne passerait plus à l’heure d’été, justifiant ce choix par des raisons sanitaires.

     

    Météo – En Roumanie, le temps est plutôt beau, avec des températures supérieures à celles spécifiques à la période dans la plupart des régions. Les maxima vont de 14 à 23 degrés Celsius. À Bucarest, le temps est généralement beau, avec un ciel bleu et des maxima de 20 degrés C.

     

  • Perspectives sur le chauffage cet hiver

    Perspectives sur le chauffage cet hiver

    Les dépôts de gaz sont archipleins et le pays pourrait passer cet hiver sans importations

     

    C’est ce qu’a déclaré le ministre roumain de l’énergie, Sebastian Burduja qui a ajouté que la Roumanie n’importait pas du gaz russe et que si besoin est, le pays pourrait appeler l’aide de la Turquie et de l’Azerbaïdjan.

     

    La Roumanie suit la tendance de toute l’Union européenne.

     

    Selon un rapport de la Commission européenne, la dépendance de l’UE du gaz russe a baissé de 45% en 2021 à seulement 15% en 2023. Et la tendance à la baisse de cette dépendance s’est poursuivie durant cette année. Pour ce qui est de la situation en Roumanie, Sebastian Burduja a expliqué au micro de la radio publique roumaine :  « Nous disposons aujourd’hui de 3,280 milliards de mètres cubes de gaz stocké dans nos dépôts. Cela signifie que le taux de remplissage est de 103,29%. Nous avons donc toute la capacité nécessaire pour passer l’hiver sans recourir aux importations de gaz. Même dans les conditions d’un hiver difficile, je suis convaincu d’avoir suffisamment de gaz à fournir aux Roumains ». a déclaré Sebastian Burduja.

     

     

    Le ministre a également affirmé que les consommateurs en situation difficile seront toujours protégés. « Les Roumains ne doivent pas craindre cet hiver ni les factures, ni le froid, ni la température. Ils auront du gaz et les factures seront toujours plafonnées, exactement comme l’année dernière. » a ajouté le ministre.

     

    Le chauffage, une nécessité de base

     

    Dans ce contexte, l’Association de l’énergie intelligente a lancé mercredi en partenariat avec le ministère de l’énergie la deuxième édition du projet « maisons chauffées », qui se propose de distribuer le bois de chauffage nécessaire aux familles en difficulté. 3 millions et demi de maisons de Roumanie sont chauffés au bois. 80 000 d’entre elles se trouvent à Bucarest et dans le département d’Ilfov, dont 7 000 sont habités par des familles vulnérables, selon les chiffres du « Registres des maisons sans chauffage », réalisé par l’Association de l’énergie intelligente. Adrian Halpert, président de la Croix Rouge affirme que ce programme est d’autant plus important que les tarifs énergétiques ne font que monter, tout comme ceux des ressources énergétiques :  « Le confort énergétique ne devrait pas constituer un luxe pour personne. Un confort énergétique minimal est une nécessité de base, dont l’absence touche à la dignité humaine. Les tarifs énergétiques ont continué à augmenter tout comme le prix des ressources énergétiques, telles le bois de chauffage. Nous espérons venir en aide à plusieurs milliers de familles cet hiver. » a encore ajouté le responsable de la Croix Rouge.

     

    Plus d’un tiers des Roumains sont en situation de précarité énergétique

     

    Selon les statistiques, 39% des Roumains font partie de la catégorie des personnes confrontées à la précarité énergétique. Les autorités assurent qu’après le 1er avril 2025, date jusqu’à laquelle le prix du gaz naturel et de l’électricité sont plafonnés, plusieurs mesures de soutien aux personnes vulnérables seront appliquées.

  • Rapport de l’UE sur les énergies renouvelables

    Rapport de l’UE sur les énergies renouvelables

    La Commission européenne a publié son rapport sur la situation énergétique dans l’UE. Sa première conclusion : l’UE a réussi à s’émanciper du gaz russe et sa consommation a baissé de manière significative. La production d’énergie de l’UE est actuellement dominée par les énergies renouvelables, qui ont fourni la moitié de l’électricité de l’UE au cours de la première partie de l’année. À lui seul, l’éolien a dépassé le gaz, tandis que le nucléaire, considéré comme une énergie propre, occupe la première place. La consommation d’énergie primaire a également baissé de 4,1 %, grâce à des mesures d’efficacité. Une baisse de la consommation a également été enregistrée pour le gaz, également en raison des mesures d’efficacité. La moyenne européenne montre une diminution de 18 % par rapport à 2021. 

     

    L’UE a réduit sa dépendance au gaz russe

     

    Toujours dans le domaine du gaz, l’UE a réussi à réduire sa dépendance à l’égard de la Russie, passant de 45 à 18 %, et dispose désormais de nouvelles sources d’approvisionnement provenant d’autres régions. Elle a également atteint son objectif de 90 % de stockage de gaz en hiver en août, bien avant l’échéance du 1er novembre. Les prix de l’énergie et du gaz constituent toutefois un problème. Bien qu’ils soient stables et bien inférieurs aux pics de la crise, ils restent élevés pour l’industrie européenne, qui est en concurrence avec les États-Unis et la Chine, où les prix sont parfois jusqu’à trois fois moins élevés. Selon le commissaire européen Kadri Simson, les prix baisseront après la réforme du marché de l’énergie, qui réduira la part des combustibles fossiles coûteux. 

     

    Baisse significative des gaz à effets de serre

     

    Du point de vue environnemental, le rapport montre des signes encourageants. Entre 1992 et 2022, les émissions de gaz à effet de serre de l’UE ont diminué de 32,5 %, alors que l’économie a connu une croissance d’environ 67 %. Selon le document, le bouquet énergétique de la Roumanie – qui comprend tous les types d’énergie – est basé à 71 % sur les combustibles fossiles, ce qui le rend moins performant que la moyenne européenne de 69 %. En revanche, le mix électrique roumain est meilleur que celui de l’UE : 44 % d’énergies renouvelables contre moins de 40 % en moyenne dans l’UE. D’une manière générale, le rapport conclut que la Roumanie a une capacité limitée à produire des technologies propres. En outre, les investissements publics dans la recherche et le développement ont diminué de moitié entre 2015 et 2022. L’un de ses atouts est sa dépendance moindre à l’égard des importations de gaz, la Roumanie étant le deuxième producteur européen. Un autre atout réside dans le fait qu’au cours des deux dernières années, elle a réussi à réduire sa consommation de gaz au-delà de la moyenne européenne, sans affecter l’activité industrielle. Un troisième atout est sa capacité de stockage de gaz pour l’hiver, et les installations de stockage de gaz de la Roumanie sont actuellement pleines. 

     

    La difficulté à réduire la pauvreté énergétique

     

    Cependant, la pauvreté énergétique reste l’un des problèmes non résolus du pays. 13,6 % de la population roumaine a des difficultés à payer ses factures et 12,5 % n’a pas les moyens de chauffer correctement son logement. La CE rappelle aux pays membres qu’ils doivent envoyer leurs nouveaux plans en matière d’énergie et d’environnement. Seuls 11 pays ont actuellement envoyé leurs documents et la Roumanie n’en fait pas partie.