Tag: gaz russe

  • La position de la Roumanie au sein du marché européen de l’énergie

    La position de la Roumanie au sein du marché européen de l’énergie

    L’UE a réussi à réduire se émissions de gaz à effet de serre

     

    Alors que le PIB de l’UE a augmenté de 68% ces 35 dernières années, ses émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 37% pendant la même période, signe irréfutable, selon Bruxelles, du découplage réalisé entre pollution et croissance économique. Cette tendance lourde est confirmée en 2023, lorsque les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 8,3% par rapport à l’année précédente, une baisse jamais atteinte depuis 2020, lorsque les effets de la pandémie du Covid-19 ont déterminé une réduction de 9,8% des émissions de gaz à effet de serre. Ces résultats encourageants montrent que l’UE, qui s’était engagé de diminuer de 55% ses émissions de gaz à effet de serre avant 2030 et qui est responsable à l’heure qu’il est de seulement 6% des rejets globaux de ce type de gaz, demeure toujours à la pointe de la transition verte.

     

    Par ailleurs, les données récentes font état d’une hausse conséquente de la production et de l’utilisation de l’énergie verte dans le mix énergétique global, l’Agence internationale de l’énergie évaluant à 560 gigawatts l’énergie renouvelable produite l’année dernière. Pourtant, la hausse des capacités de production d’énergie verte a toujours du mal à suivre la hausse de la demande globale en énergie, relève la même agence. Qui plus est, les incertitudes géopolitiques de ces dernières semaines ont participé à la volatilité des prix, l’Europe montrant encore une certaine vulnérabilité en termes d’approvisionnement. C’est dans ce contexte que la position privilégiée de la Roumanie, qui commence à exploiter intensivement ses gisements de gaz présents dans la mer Noire et qui développe son réseau d’énergie éolienne, peut projeter le pays à devenir un hub énergétique régional. En effet, riche de sa production de 2,3 milliards de mètres cubes de gaz au 2e trimestre de cette année, la Roumanie devient, devant les Pays-Bas, le principal producteur européen de gaz de l’Union.

     

     

    George-Sergiu Niculescu, le président de l’Autorité nationale de réglementation de l’Energie, affirme :

    « Ces résultats ne sauraient pas être là sans les investissements soutenus consentis par les producteurs de gaz, car les gisements accessibles se font rares, et il faut investir davantage pour maintenir ou augmenter l’extraction de gaz. Aussi, Romgaz, compagnie publique, n’est parvenue à maintenir, puis à augmenter ses volumes que grâce aux investissements consentis. C’est toujours grâce aux investissements, privés cette fois, qu’à partir du mois de juin 2022 le système énergétique roumain compte un milliard de mètres cubes de gaz supplémentaire, extraits du plateau continental de la mer Noire ».    

     

    Les avantages de la Roumanie

     

    Mais quels sont les avantages qu’apporte à la Roumanie cette nouvelle position de leader européen de l’énergie ?

    George-Sergiu Niculescu : « La Roumanie devient certainement un leader régional en matière de production d’énergie mais aussi, et c’est encore plus significatif, le plus important producteur européen de gaz naturel. Cela offrira à coup sûr davantage de poids à la position de la Roumanie dans les négociations européennes en matière énergétique et une meilleure protection du consommateur roumain face aux aléas du marché de l’énergie. Enfin, la position du gaz naturel dans le mix énergétique européen se verra à présent renforcée ».   

     

    La dépendance de l’UE du gaz russe a baissé

     

    Un rapport récent de la Commission européenne fait état d’une baisse conséquente de la dépendance de l’UE du gaz russe, qui passe de 45% en 2021 à seulement 15% en 2023. Aussi, les importations européennes de gaz russe passent-elles de 155 milliards de mètres cubes à seulement 12 milliards, cela en l’espace de moins de 3 ans. Et cette tendance ne fait que s’accélérer.

     

    George-Sergiu Niculescu :

    « Nous avons tous pu constater combien dommageable a été la dépendance de l’économie européenne au gaz russe. Il nous appartient de tirer les leçons de l’histoire récente. Quoi qu’il en soit, la Roumanie a la chance de devenir indépendante de toute importation de gaz naturel. Et je suis certain qu’à partir de 2027 nous pourrons encore bénéficier du gaz extrait du gisement Neptune Deep présent en mer Noire ».    

     

    Le président de l’Autorité nationale de réglementation de l’Energie  ajoute que les capacités d’exportation énergétiques de la Roumanie atteignent 3.300 MW, alors que ses capacités d’importation s’élèvent à près de 2.900 MW.  (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Rapport de l’UE sur les énergies renouvelables

    Rapport de l’UE sur les énergies renouvelables

    La Commission européenne a publié son rapport sur la situation énergétique dans l’UE. Sa première conclusion : l’UE a réussi à s’émanciper du gaz russe et sa consommation a baissé de manière significative. La production d’énergie de l’UE est actuellement dominée par les énergies renouvelables, qui ont fourni la moitié de l’électricité de l’UE au cours de la première partie de l’année. À lui seul, l’éolien a dépassé le gaz, tandis que le nucléaire, considéré comme une énergie propre, occupe la première place. La consommation d’énergie primaire a également baissé de 4,1 %, grâce à des mesures d’efficacité. Une baisse de la consommation a également été enregistrée pour le gaz, également en raison des mesures d’efficacité. La moyenne européenne montre une diminution de 18 % par rapport à 2021. 

     

    L’UE a réduit sa dépendance au gaz russe

     

    Toujours dans le domaine du gaz, l’UE a réussi à réduire sa dépendance à l’égard de la Russie, passant de 45 à 18 %, et dispose désormais de nouvelles sources d’approvisionnement provenant d’autres régions. Elle a également atteint son objectif de 90 % de stockage de gaz en hiver en août, bien avant l’échéance du 1er novembre. Les prix de l’énergie et du gaz constituent toutefois un problème. Bien qu’ils soient stables et bien inférieurs aux pics de la crise, ils restent élevés pour l’industrie européenne, qui est en concurrence avec les États-Unis et la Chine, où les prix sont parfois jusqu’à trois fois moins élevés. Selon le commissaire européen Kadri Simson, les prix baisseront après la réforme du marché de l’énergie, qui réduira la part des combustibles fossiles coûteux. 

     

    Baisse significative des gaz à effets de serre

     

    Du point de vue environnemental, le rapport montre des signes encourageants. Entre 1992 et 2022, les émissions de gaz à effet de serre de l’UE ont diminué de 32,5 %, alors que l’économie a connu une croissance d’environ 67 %. Selon le document, le bouquet énergétique de la Roumanie – qui comprend tous les types d’énergie – est basé à 71 % sur les combustibles fossiles, ce qui le rend moins performant que la moyenne européenne de 69 %. En revanche, le mix électrique roumain est meilleur que celui de l’UE : 44 % d’énergies renouvelables contre moins de 40 % en moyenne dans l’UE. D’une manière générale, le rapport conclut que la Roumanie a une capacité limitée à produire des technologies propres. En outre, les investissements publics dans la recherche et le développement ont diminué de moitié entre 2015 et 2022. L’un de ses atouts est sa dépendance moindre à l’égard des importations de gaz, la Roumanie étant le deuxième producteur européen. Un autre atout réside dans le fait qu’au cours des deux dernières années, elle a réussi à réduire sa consommation de gaz au-delà de la moyenne européenne, sans affecter l’activité industrielle. Un troisième atout est sa capacité de stockage de gaz pour l’hiver, et les installations de stockage de gaz de la Roumanie sont actuellement pleines. 

     

    La difficulté à réduire la pauvreté énergétique

     

    Cependant, la pauvreté énergétique reste l’un des problèmes non résolus du pays. 13,6 % de la population roumaine a des difficultés à payer ses factures et 12,5 % n’a pas les moyens de chauffer correctement son logement. La CE rappelle aux pays membres qu’ils doivent envoyer leurs nouveaux plans en matière d’énergie et d’environnement. Seuls 11 pays ont actuellement envoyé leurs documents et la Roumanie n’en fait pas partie.

  • A la Une de la presse roumaine 23.03.2015

    A la Une de la presse roumaine 23.03.2015

    Voici les principaux titres de ce lundi : «Je partage l’inquiétude de la Roumanie à l’égard de la sécurité en Mer Noire», affirme ministre britannique de la Défense ; «La Russie est toujours plus agressive contre le bouclier antimissile», La Roumanie a dû supporter une très grande pression», estime le commandant de l’OTAN en Europe de l’Est, Philip Breedlove, alros que «Le président polonais milite pour une nouvelle stratégie transatlantique contre la Russie». «Pourrons-nous échapper aux gaz russe ?» s’interroge aussi la presse roumaine. Enfin, les éloges pour Simona Halep s’enchaînent dans la presse roumaine et internationale.


  • L’Europe et le gaz russe

    L’Europe et le gaz russe

    L’Europe peut être tranquille, elle aura du gaz cet hiver — a résumé le jeudi soir le commissaire européen en exercice à l’Energie, Günter Oettinger la conclusion des négociations trilatérales de Bruxelles entre la Russie, l’Ukraine et la Commission Européenne. Provisoire, il est vrai, la solution à laquelle sont parvenues les parties garantit pourtant pour cet hiver tant l’approvisionnement de l’Ukraine que des Etats membres de l’Union Européenne.



    Selon Oettinger, cité par le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, l’accord valable jusqu’au printemps mentionne un total de 4,6 milliards de dollars couvrant les dettes de Kiev vis-à-vis de Moscou ainsi que les livraisons de gaz jusqu’au mois de mars. L’argent sera livré au Russes par la compagnie ukrainienne NAFTOGAZ et provient, en grande partie, du paquet financier par lequel FMI et l’UE soutiennent l’Ukraine. On a fixé un prix de 386 de dollars par mille mètres cubes de gaz, quelques 100 dollars moindre que celui demandé par la Russie en avril mais, même dans ces conditions, ce prix excède le prix moyen estimé par le fournisseur russe GAZPROM pour l’année courante. Si on ne parvenait pas à ce compromis, l’Europe aurait risqué de rencontrer des perturbations dans l’approvisionnement de gaz en hiver dans les conditions où 15% du gaz consommé dans l’Union transite l’Ukraine.



    En dépit de ce montant de plusieurs milliards, l’enjeu des accords n’est pas uniquement pécuniaire. Les experts avertissent depuis quelque temps que dans la Russie de Vladimir Poutine les livraisons de hydrocarbures sont un levier pour atteindre les objectifs politiques et géopolitiques. Même si l’Ukraine a opté, lors du scrutin parlementaire de dimanche, à une proportion écrasante pour les formations pro-occidentales, la dépendance de Kiev vis-à-vis du gaz russe perpétue en réalité l’influence de l’ancienne métropole sur l’ex-colonie.



    Plus que cela, les mêmes commentateurs estiment que les gouvernements occidentaux ne se permettent pas de réagir si vigoureusement aux violations flagrantes du droit international telle l’annexion de mars de la Crimée ou l’alimentation de la rébellion sécessionniste de l’est de l’Ukraine. Puisque, si Moscou ferme le robinet, les citoyens européens risquent de souffrir de froid.



    En ce qui concerne la Roumanie, elle bénéficie de ses propres gisements de hydrocarbures étant moins vulnérable aux humeurs de l’imprévisible fournisseur de l’Est. Bucarest dispose de stocks de gaz naturel de 2,8 milliards de mètres cubes, un milliard davantage par rapport au nécessaire prévu pour l’hiver — a annoncé le ministre délégué à l’Energie, Ràzvan Nicolescu, réitérant à l’unisson avec les responsables politiques roumains la volonté que le pays devienne le plus vite possible indépendant du point de vue de l’énergie.(Trad. Costin Grigore)

  • 22.10.2014 (mise à jour)

    22.10.2014 (mise à jour)

    Entretien – Le premier ministre roumain, Victor Ponta s’est entretenu mardi, au téléphone, avec le vice président américain, Joseph Biden au sujet du partenariat stratégique bilatéral et d’autres questions de sécurité internationale. Selon un communiqué du gouvernement de Bucarest, Ponta et Biden ont également examiné la situation en Afghanistan et les préparatifs en vue de la mission otanienne Resolute Support” qui remplacera en 2015 l’actuelle ISAF. Lors de cette conversation téléphonique initiée par le responsable américain, le chef du cabinet de Bucarest a réaffirmé la volonté de la Roumanie d’être et de rester un partenaire stratégique des Etats-Unis.



    Statistiques — Les autorités roumaines ont délivré en 2013 plus de 11 mille titres de séjour aux ressortissants étrangers, a fait savoir l’Office statistique de l’UE, Eurostat. La Roumanie compte parmi les pays qui accueillent un nombre réduit de résidents étrangers, soit 6 personnes pour 10.000 habitants. Ces résidents étrangers proviennent notamment de République de Moldova (environ 2.000), de Syrie (plus de 1.300) et de Turquie (quelque 1.200). Plus de deux tiers des titres de séjour émis en Roumanie ont eu des raisons d’études ou familiales. Le nombre de documents de résidence délivrés lannée dernière sur l’ensemble de l’UE a été de près de 2, 5 millions, relèvent les données fournies par Eurostat.



    Gaz — La Roumanie ne dépendra plus des importations de gaz russe, dont le poids a baissé, ces dernières années, passant de 35% à 9 – 10% en 2014. C’est ce qu’a déclaré Niculae Havrileţ, président de l’Autorité nationale de régulation de l’énergie. Il a également précisé que le pourcentage de ces importations a été établi à 2% pour novembre 2014, contre les 20 à 40% enregistrés par le passé. Au mois de septembre, le gouvernement de Bucarest a décidé de maintenir le prix du gaz naturel produit à l’interne et de reporter à 2021 la libéralisation du marché du gaz pour les consommateurs domestiques.



    Euro-obligations – La Roumanie a émis en première des euro-obligations sur le marché extérieur des capitaux avec un taux d’intérêt de moins de 3%, apprend-on auprès du Bureau de presse du gouvernement. Bucarest a attiré de cette manière 1,5 milliards d’euros sur les marchés internationaux à travers la mise en vente des euro-obligations arrivant à maturité dans dix ans et dont le rendement est de 2,97% par an. Suite à cette transaction, la Banque a pré-financé partiellement ses besoins extérieurs pour 2015, tout en renforçant ses réserves financières en devises. La dernière sortie sur les marchés internationaux remonte au mois d’avril, quand la Roumanie a contracté un prêt de 1,25 milliards d’euros à travers une émission d’euro-obligations au rendement de 3,7% par an.



    Justice — Adriana Ţicău, ministre roumaine des communications en 2004, fait l’objet de poursuites pénales dans le célèbre dossier Microsoft. Elle est soupçonnée d’abus de fonction, de corruption passive, de trafic d’influence et de blanchiment d’argent. 9 autres ex-ministres de tous bords sont concernés par cette affaire portant sur des contrats d’acquisition préférentielle de licences informatiques destinées au système éducatif.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, numéro quatre mondial a battu mercredi en deux sets la numéro 1 mondial, l’Américaine Serena Williams, dans le Groupe Rouge du Tournoi des Championnes à Singapour. Les deux sportives se sont imposées durant les premiers matches du groupe. Simona Halep avait vaincu la canadienne Eugénie Bouchard, sur le score de 2 sets à 0, alors que Serena Williams avait battu la joueuse serbe Ana Ivanovici, (2 sets à 0 également). Après la victoire d’aujourd’hui, Halep a obtenu la qualification en demi-finales de ce tournoi qui rassemble les 8 meilleures joueuses de tennis de cette saison. Sa présence à Singapour, Simona Halep la doit aux victoires aux tournois de Doha et Bucarest, aux finales disputées à Madrid et à Roland Garros et à la demi-finale de Wimbledon. Elle est la troisième sportive roumaine de l’histoire qui participe à ce tournoi, après Virginia Ruzici et Irina Spirlea, lesquelles ont également figuré au top 10 du classement WTA.



    Foot — Les équipes roumaines de football qualifiées dans les groupes de la Ligue Europa se préparent pour la troisième étape, qui débutera jeudi. Après une victoire écrasante à domicile, contre les Danois d’Aalborg et une défaite, en terre ukrainienne, face à Dinamo Kiev, les footballeurs de Steaua rencontreront à Bucarest les Portugais de Rio Ave pour une nouvelle partie comptant pour le groupe J. D’autre part, la vice championne roumaine Astra Giurgiu tente sa chance à Glasgow contre la célèbre équipe Celtic, après avoir été battue aussi bien par Dinamo Zagreb, en déplacement, que par Red Bull Salzbourg, à domicile.



  • A la Une de la presse roumaine 08.10.2014

    A la Une de la presse roumaine 08.10.2014

    Deux mots dordre dans la presse roumaine, en ce mercredi: gaz russe et récession. Gazprom a réduit davantage les livraisons vers la Roumanie et LInstitut national de la statistique reconfirme lentrée de la Roumanie en récession technique au second semestre de cette année. Enfin, la presse roumaine passe en revue les emplois les mieux payés en Roumanie.


  • La semaine du 15 au 20 septembre 2014

    La semaine du 15 au 20 septembre 2014

    La Roumanie et l’énergie



    La Roumanie s’est retrouvée cette semaine victime de la réduction des livraisons de gaz russe, suite à la décision unilatéralement mise en place par Moscou et sans aucune annonce préalable. La Roumanie n’a pas à s’inquiéter du niveau de cette baisse. Néanmoins, tout comme d’autres pays européens qui en ont subi le coup cette semaine, tels l’Autriche, la Pologne ou la Slovaquie, elle craint que Moscou ne s’exerce, en fait, à une pratique qu’elle envisagerait d’utiliser comme arme énergétique, pendant la saison froide. Le ministre roumain délégué à l’énergie, Răzvan Nicolescu, a assuré que la population n’aurait pas à souffrir en hiver, quelle que puisse être la politique russe en matière d’énergie, un secteur sensible pour la quasi-totalité de l’Europe.



    Dans ce contexte d’incertitude, la Chambre des Députés de Bucarest a adopté un projet législatif censé modifier et compléter la loi de l’énergie électrique et du gaz naturel et celle du pétrole. Une des principales modifications consiste dans le report de deux ans et demi de la libéralisation du prix du gaz, alors que l’échéance convenue avec les bailleurs de fonds internationaux, le FMI, la Commission européenne et la Banque Mondiale était le 31 décembre 2018.



    Selon le premier ministre roumain Victor Ponta, cette décision a été prise aussi parce que la population ne pourrait pas faire face à la majoration du prix du gaz, en l’absence d’un soutien social de la part du gouvernement.



    Par ailleurs, le cabinet de Bucarest tente de convaincre la compagnie Enel, producteur et distributeur italien d’électricité, de ne pas renoncer à la Roumanie. De l’avis des analystes économiques, la décision surprenante de la compagnie italienne de quitter le pays n’est pas motivée, surtout qu’Enel a obtenu des profits considérables sur le marché roumain de l’énergie. Ce qui plus est, vu que la compagnie italienne est considérée comme un des investisseurs stratégiques de Roumanie, son départ pourrait éloigner d’autres potentiels grands investisseurs étrangers, mettent en garde les spécialistes.



    La réduction des contributions patronales à la sécurité sociale



    Le projet de loi prévoyant la réduction de 5% des contributions de l’employeur à la sécurité sociale sera mis en place à partir du 1er octobre après sa promulgation par le chef de l’Etat, Traian Basescu. Bien qu’utile, le gouvernement n’aura pas les ressources nécessaires pour compenser le manque à gagner au budget de l’Etat, surtout en 2015, a estimé le président roumain. De l’avis de Traian Băsescu, la réduction de ces charges entraînera des pertes de 3,2 milliards d’euros au budget de la sécurité sociale. Or, pour les contrecarrer, le gouvernement sera tenu de majorer les taxes. En réplique, le gouvernement maintient son point de vue sur l’opportunité de diminuer les charges sociales patronales et sur ses effets bénéfiques: diminution de la pression fiscale sur les entrepreneurs et création de nouveaux emplois. L’opposition de centre-droit critique pour sa part le gouvernement pour avoir mal choisi le moment de la mise en place de ce projet de loi, deux mois avant le scrutin présidentiel, tandis que de l’avis des grandes confédérations syndicales, la mesure ne fait qu’arrondir les profits des compagnies, notamment des multinationales. Pour se voir mettre en place, le projet a besoin du feu vert des grands bailleurs de fonds. Un nouveau rond de négociations avec eux se déroule, cette semaine, en première, à Bruxelles.




    La Roumanie soutient le rapprochement de l’Ukraine avec l’UE



    Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest a salué la ratification simultanée par le Parlement Européen et celui de Kiev de l’Accord d’association Ukraine — UE. Selon le ministère roumain, le vote exprimé à Strasbourg et à Kiev confirme l’avancée du pays voisin sur la voie européenne. La diplomatie roumaine a également réitéré son soutien ferme du choix pro — européen formulé de manière libre par le peuple ukrainien, se déclarant persuadée que la ratification de l’Accord sera rapide. D’ailleurs, la Roumanie a été le premier Etat membre à avoir adopté les accords d’association avec l’UE de 3 anciennes républiques soviétiques, à savoir la République de Moldova, la Géorgie et l’Ukraine.




    La réorganisation territoriale, selon l’UDMR



    L’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, une des formations au pouvoir à Bucarest, a présenté cette semaine un projet de réorganisation territoriale de la Roumanie, y compris selon des critères ethniques. Plus concrètement, les représentants des Magyars de Roumanie proposent la création officielle de la Contrée des Sicules, s’étalant sur 3 départements au centre du pays et ayant une population hongroise majoritaire. Le projet ne bénéficie pourtant pas du soutien des autres partis au pouvoir, dont notamment le Parti Social Démocrate, ni de l’opposition, tels que le Parti National Libéral et le Parti Démocrate Libéral. Les représentants des trois formations politiques mentionnées attirent l’attention sur le fait que cette démarche ne respecte pas la Constitution, rappelant que la Roumanie est considérée comme un exemple à suivre au niveau européen pour ce qui est du respect des droits des minorités ethniques. Pour sa part, le chef de l’UDMR, Kelemen Hunor, affirme qu’il n’est pas question de séparatisme dans la proposition de son parti.



    Nouvelles inondations



    De sévères inondations ont touché ces derniers jours 4 départements de l’ouest et du sud-ouest de la Roumanie, à savoir Timiş, Caraş — Severin, Gorj et Mehedinţi, causant plusieurs décès et d’importants dégâts matériels. Le gouvernement a approuvé des aides d’urgence pour les personnes concernées.




    RadiRo, une nouvelle édition



    Pour terminer, sachez qu’à Bucarest démarre en cette fin de semaine la 2e édition du Festival International des Orchestres de Radio, une manifestation unique en Europe. A part l’Orchestre National de la Radio roumaine, y participent ceux de Finlande, République Tchèque, Allemagne et France. Ce festival organisé par la Radiodiffusion Roumaine s’achèvera le 27 septembre. (Trad. Mariana Tudose, Ioana Stancescu, Valentina Beleavski)

  • 15.09.2014 (mise à jour)

    15.09.2014 (mise à jour)

    Rentrée — Ce lundi, environ 3,2 millions d’élèves et collégiens roumains ont fait leur rentrée scolaire. Le ministère roumain de l’éducation nationale vient d’annoncer une série de modifications, à savoir de nouvelles disciplines scolaires, des manuels numériques pour les élèves en CE 1 et 2, des programmes optionnels pour les collégiens et lycéens, ainsi qu’un code éthique plus strict pour les enseignants. L’examen de baccalauréat et l’évaluation nationale prévue pour la fin du cycle secondaire ne devraient pas supporter d’autres modifications.



    Diplomatie – Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, s’est entretenu lundi à Bucarest avec le ministre des affaires étrangères de l’Azerbaïdjan, Elmar Mammadyarov. Les deux hommes ont notamment abordé la sécurité énergétique des deux pays et la sécurité dans la région élargie de la Mer noire, dans le contexte des récents événements en Ukraine.L’officiel azéri avait antérieurement rencontré son homologue roumain, Titus Corlăţean. L’occasion pour ce dernier de rappeler le partenariat stratégique et la très bonne coopération qui existent entre la Roumanie et l’Azerbaïdjan. Titus Corlăţean s’est prononcé en faveur d’une présence “aussi solide que possible” des investisseurs azéris sur le marché roumain et d’une présence ” plus active” des compagnies roumaines sur le marché azéri. A son tour, Elmar Mammadyarov a souligné les bonnes relations bilatérales et les opportunités de coopération dans le domaine de l’énergie.



    Gaz — Les livraisons de gaz russe à la Roumanie seront réduites de 10% à partir du mardi 16 septembre, a fait savoir le ministre roumain délégué à l’énergie, Răzvan Nicolescu. Il a ajouté que cette décision du géant gazier russe Gazprom serait valable jusqu’à dimanche. L’officiel roumain a par ailleurs réaffirmé que, quelles que puissent être les évolutions dans la région, il n’y a pas de risque que la population souffre pendant l’hiver de coupures de l’approvisionnement en gaz. Vendredi dernier, sans fournir d’explications aux autorités de Bucarest, Moscou avait diminué de 5% ses livraisons de gaz à la Roumanie, mais les choses sont revenues à la normale les samedi et dimanche. A la différence de la majorité des Etats membres de l’UE, qui sont pratiquement dépendants du gaz russe, la Roumanie importe seulement 10 à 15% de la quantité nécessaire à la consommation intérieure.



    Dette — La dette extérieure directe de la Roumanie, sur le moyen et long terme, a augmenté de près d’un milliard d’euros (soit 3,34%) en juillet 2014, par rapport à juin et de plus de 3,5 milliards d’euros (13,25%) sur toute l’année 2013. Elle se chiffre actuellement à quelque 30,5 milliards d’euros. Selon les données rendues publiques ce lundi par la Banque centrale de Roumanie, par comparaison avec le mois de juin, en juillet 2014 la dette de la Roumanie envers le FMI a baissé d’environ 195 millions d’euros, jusqu’à 2,24 milliards d’euros. L’année dernière, la Roumanie a remboursé plus de 3,8 milliards d’euros sur sa dette envers le FMI.



    Grève — Plusieurs vols intérieurs et extérieurs de la compagnie aérienne roumaine TAROM ont été annulés lundi, suite à la grève spontanée d’une partie des pilotes, mécontents de leur rémunération. TAROM, qui emploie 2000 personnes, a transporté plus d’un million de passagers sur les 6 premiers mois de l’année. Lundi encore, certains vols de la compagnie Air France depuis et vers l’aéroport Henri Coanda de Bucarest ont été annulés en raison de la grève déclenchée par les principaux syndicats des pilotes de cette compagnie. Ceux-ci contestent le projet de développement de la filiale low-cost du groupe — Transavia.



    Exercice — Coup d’envoi ce lundi à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, d’un exercice militaire multinational. Le « Rapid Trident 2014 » se déroulera jusqu’au 26 septembre et réunira 15 pays, dont les Etats-Unis et la Roumanie. Les 1300 militaires participants à ces exercices proviennent pour la plupart des pays membres de l’OTAN et du Partenariat pour la paix et ils participent à des missions de patrouille, d’escorte des convois militaires et de neutralisation des dispositifs explosifs improvisés. L’exercice, qui vise à former le personnel à l’organisation, au contrôle et à la réalisation des opérations multinationales de maintien de la paix, se déroule sur la toile de fond de la situation dans l’est séparatiste de l’Ukraine. Le cessez-le-feu convenu le 5 septembre à Minsk entre les autorités de Kiev et les séparatistes pro-russes a été brisé à maintes reprises ces derniers jours.



    FMI — Les représentants du cabinet de Bucarest et de la Banque centrale se réunissent cette semaine pour la première fois à Bruxelles avec les représentants du Fonds Monétaire International et de la Commission européenne. A l’agenda de la réunion: l’état des engagements assumés par la Roumanie avec les organismes financiers internationaux, mais aussi certains aspects relatifs au deuxième collectif budgétaire de cette année. La semaine dernière, le premier ministre roumain Victor Ponta avait précisé que les négociations officielles d’évaluation de l’accord de type préventif conclu avec le FMI, la Commission européenne et la Banque mondiale auront lieu à Bucarest à la fin novembre.



    Intempéries — Les inondations survenues dans les comtés de Caras- Severin, Mehedinti et Timis, du sud-ouest de la Roumanie, ont fait une victime et plusieurs dizaines de sinistrés. Ces régions sont d’ailleurs concernées par une vigilance orange aux crues, valable jusquà mardi soir. On y attend des pluies torrentielles et des quantités d’eau dépassant les 25 litres au mètre carré, voire même 40 à 45 litres, par endroits.