Tag: géopolitique

  • “Géopolitique du moustique”, un essai sur la mondialisation paru chez Fayard

    “Géopolitique du moustique”, un essai sur la mondialisation paru chez Fayard

    La libraire Elena Gheorghica de la librairie Kyralina parle au micro de Ioana Stăncescu de Géopolitique du moustique, un essai sur la mondialisation écrit par Erik Orsenna, prix Goncourt en 1988, et sa compagne, le docteur angiologue Isabelle de Saint Aubin. Un coup de cœur très actuel.

  • La semaine du 7 au 13 septembre

    La semaine du 7 au 13 septembre

    L’épidémie de Covid-19 en Roumanie


    Depuis le début de la pandémie de coronavirus,
    plus de 100.000
    cas de contamination ont été confirmés en Roumanieet plus de 4.000 personnes sont décédées des suites de l’infection. Dans
    ce contexte, le ministère de la Santé a demandé que l’état d’alerte, qui arrive
    à expiration le 16 septembre, soit prolongé pour encore 30 jours. Cela fait
    bientôt sept mois que la Roumanie se trouve dans un état d’exception :
    l’état d’urgence instauré à la mi-mars a été remplacé, à la mi-mai, par un état
    d’alerte, qui devrait donc être prolongé la semaine prochaine pour la quatrième
    fois. Selon le ministre de la Santé Nelu Tătaru, nous entrons dans un mois
    difficile dans la lutte contre le coronavirus, à cause de la campagne
    électorale pour les élections locales du 27 septembre prochain et de la rentrée
    scolaire. Quant au président Klaus Iohannis, lors d’une conférence de presse
    organisée mercredi, il jugeait la décision de rouvrir les écoles comme difficile,
    mais nécessaire. Les écoles avaient jusqu’à jeudi pour décider de
    l’organisation des cours, qui démarrent le lundi prochain 14 septembre, et de
    communiquer leurs décisions aux parents. Par ailleurs, le gouvernement a accordé
    un supplément de 100 millions de lei (environ 20 millions d’euros) au budget du
    ministère de l’Education pour financer le programme national « L’éducation
    en toute sécurité ». L’argent, qui vient du fonds de réserve budgétaire,
    sera utilisé pour acheter des ordinateurs portables et autres dispositifs,
    comme des webcams ou des tablettes, mais aussi du matériel sanitaire, pour que
    le personnel enseignant puisse donner des cours en ligne là où la situation sanitaire
    ne permet pas la reprise des cours en présence.




    La réunion annuelle de la diplomatie roumaine


    Bucarest a accueilli la semaine dernière la
    réunion annuelle de la diplomatie roumaine, organisée pour la première fois de
    son histoire en visioconférence. Parmi les invités, notons la présence du chef
    de la diplomatie européenne, Josep Borell, du Secrétaire général adjoint de
    l’OTAN, le Roumain Mircea Geoană, ou encore des ministres des Affaires
    étrangères de l’Ukraine, de l’Espagne ou de la Corée du Sud. Dans leurs
    messages livrés à cette occasion, le chef de l’Etat Klaus Iohannis, le premier
    ministre Ludovic Orban et le ministre des Affaires étrangères Bogdan Aurescu
    ont affirmé à l’unisson que la politique étrangère roumaine préserve ses
    fondements, tout en s’adaptant aux évolutions internationales. Les principaux
    repères de l’action des autorités de Bucarest à l’étranger demeurent inchangés
    : approfondir le rôle que joue la Roumanie au sein de l’UE et de l’OTAN et
    consolider le partenariat stratégique avec les Etats-Unis. Pour sa part, le
    Secrétaire général adjoint de l’OTAN, Mircea Geoană, a affirmé que la Roumanie
    restait un membre vital de l’Alliance, sorte de pivot régional censé décourager
    les menaces à l’adresse de l’OTAN. Le Haut représentant de l’Union pour les
    Affaires Etrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, a quant à lui
    appelé les Etats communautaires à œuvrer ensemble d’une manière intégrée afin
    de fournir une réponse commune aux défis géopolitiques. La crise en Biélorussie
    a figuré à l’agenda des pourparlers. « Indigné » par la politique de
    harcèlement et par les arrestations opérées parmi les membres de l’opposition
    du pays, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a lancé un appel au
    respect des droits fondamentaux de l’Homme. Le responsable de Bucarest a tenu à
    rappeler la visite que l’ambassadeur roumain à Minsk a rendue, aux côtés
    d’ambassadeurs d’autres Etats membres de l’UE, chez l’écrivaine Svetlana
    Aleksievitch, prix Nobel de Littérature, pour s’assurer que ses droits sont
    respectés. Mercredi, au dernier jour de la réunion annuelle de la diplomatie
    roumaine, Bogdan Aurescu a annoncé la finalisation d’un Guide de réponse et de
    gestion des crises futures qui sera distribué aux missions diplomatiques
    roumaines.




    Les éfetts économiques de la crise sanitaire


    Le Produit Intérieur Brut
    (PIB) de la Roumanie a enregistré une baisse de 12,3% au deuxième trimestre par
    rapport au premier trimestre 2020, indiquent les données de l’Institut national
    de la statistique. Tous les secteurs de l’économie nationale ont contribué à ce
    résultat, mais les contributions négatives les plus conséquentes ont été celles
    de l’industrie, avec une réduction d’activité d’environ 14%, du secteur des activités
    culturelles et de loisirs, mais aussi des réparations de produits électroménagers
    et autres services, qui ont vu leur activité chuter de près de 30%. Les
    contributions positives au PIB ont été livrées par le BTP, les nouvelles
    technologies, les télécommunications, l’administration publique, la défense, le
    régime public d’assurances sociales, l’enseignement, la santé et l’assistance
    sociale. D’après le ministre des finances Florin Cîţu, la croissance économique
    sera plutôt faible au troisième trimestre, mais elle permettra d’éviter une
    récession technique, cet-à-dire un repli du PIB pendant deux trimestres
    successifs. L’Institut national de la statistique a également annoncé que le
    déficit commercial de la Roumanie approchait les 10 milliards d’euro sur les
    sept premiers mois de l’année. Le déficit s’est donc creuséà
    plus de 480 millions d’euros rapporté à la même période de l’année dernière. Tant
    les exportations que les importations ont baissé par rapport à la période
    janvier-juillet 2019. On compte 16,2% et respectivement 12,2% de moins que l’année dernière.




    Bonnes nouvelles du football


    La sélection nationale de football de Roumanie a pris la tête du groupe 1B
    de la Ligue des Nations, après la victoire 3 à 2 contre l’Autriche et le match
    nul avec l’Irlande du Nord. A part les trois pays mentionnés, le groupe B
    comporte aussi la Norvège. Par ailleurs, le 8 octobre, à Reykjavik, la Roumanie
    rencontrera l’Islande, dans les demi-finales de play-offs du Championnat
    d’Europe de football. Si les Tricolores réussissent leur qualification, la
    sélection nationale jouera contre l’équipe victorieuse du match entre la
    Hongrie et la Bulgarie. Disons aussi que dans la catégorie des moins de 21 ans,
    la sélection roumaine a eu raison mardi dernier de l’équipe maltaise, lors d’un
    nouveau match au sein du Groupe 8 au tableau du Tour préliminaire au Championnat
    d’Europe des moins de 21 ans de l’année prochaine. Cette victoire s’ajoute à
    celle remportée déjà en Finlande et propulse l’équipe roumaine en deuxième
    position au sein du groupe, après le Danemark. (Trad. Elena Diaconu et Ioana Stăncescu)

  • Géopolitique de l’eau (I)

    Géopolitique de l’eau (I)

    On l’oublie souvent mais celle-ci est utilisée dans toutes les activités humaines, économiques, urbaines, agricoles. Et elle l’objet de coopération et de conflit au niveau international. C’est à cette problématique que nous allons nous attacher cette semaine avec notre invité David Blanchon qui est géographe et enseigne à l’université Paris-Nanterre.



  • 29.01.2020 (mise à jour)

    29.01.2020 (mise à jour)

    Projet de loi — Le gouvernement libéral de Bucarest a engagé mercredi sa responsabilité au parlement pour modifier la législation électorale dans le sens de revenir à deux tours de scrutin pour l’élection des maires. Le Parti national libéral affirme qu’il -vise ainsi à assurer une meilleure représentativité des élus locaux. L’exécutif a finalisé le projet de loi mardi, après avoir accepté plusieurs amendements au projet initial. Parmi les modifications apportées, l’on compte le droit de voter à son adresse de domicile pour les personnes qui ont enregistré une nouvelle résidence plus de 60 jours avant la date du scrutin. Aussi, le nombre de signatures requises pour s’inscrire comme candidat indépendant a été réduit de 1% des électeurs à 0,5%. Le Parti social-démocrate, d’opposition, affirme que les lois électorales ne peuvent pas être modifiées moins d’une année avant le scrutin et a annoncé son intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement. Depuis son arrivée au pouvoir, le cabinet de Ludovic Orban a engagé plusieurs fois sa responsabilité, y compris pour faire approuver le projet de budget pour cette année. La Cour constitutionnelle a déclaré inconstitutionnels deux engagements de responsabilité ce mercredi. « La Cour a dit qu’il était inconstitutionnel, illégal, d’engager sa responsabilité sur des projets de loi qui sont en forme finale, qui sont en débat au parlement, comme les lois électorales par exemple », a affirmé ultérieurement le président par intérim du PSD, Marcel Ciolacu.



    Education — La réforme de l’éducation roumaine fait un pas en avant : quatre documents de politique publique ont été lancés ca mercredi à Bucarest, élaborés dans le cadre du projet « La Roumanie éduquée » du président Klaus Iohannis. Rédigés par les experts de l’Organisation pour la coopération et le développement économique, avec le soutien financier de la Commission européenne, les documents abordent chacun des sujets importants : la carrière des enseignants, la gestion des établissements scolaires, l’égalité dans le système éducatif et l’accès à une éducation précoce de qualité. Ces documents sont des plus importants, selon le chef de l’Etat, car ils offrent aux décisionnaires du domaine de l’éducation des points de repère utiles pour améliorer la qualité du processus éducatif. Klaus Iohannis soutient que de nouvelles approches dans la sélection et la formation des enseignants sont nécessaires. D’après le président roumain, il faut aussi regarder différemment le management dans l’éducation. Un dirigeant d’établissement ne devrait pas faire un travail purement administratif, mais plutôt faire preuve de qualités de leader et d’esprit d’initiative.



    Géopolitique — Bucarest a pris acte du plan de paix américain pour le Proche Orient et il est en train de l’analyser, a annoncé le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, dans un message posté sur un réseau social. Le ministre a précisé que la Roumanie soutenait la solution des deux Etats pour assurer une paix et une sécurité durables, mais aussi que notre pays voudra participer au dialogue européen et promouvoir les efforts diplomatiques de tous les partenaires concernés. Le président américain Donald Trump a présenté mardi son plan pour résoudre le conflit israélo-palestinien, qui propose une solution « à deux Etats », mais qui a déjà été rejeté par les Palestiniens.



    Bruxelles — L’eurodéputé roumain Siegfried Mureşan, vice-président du Groupe du Parti populaire européen et responsable des budgets, a été élu rapporteur du Parlement européen pour le financement du Pacte vert européen. En tant que rapporteur, Siegfried Mureşan va coordonner la position du législatif communautaire quant au plan d’investissements du Pacte proposé par la Commission européenne. Ce programme devrait générer des investissements de 1.000 milliards d’euros dans le bloc communautaire sur les 10 années à venir, afin d’atteindre les objectifs climatiques de l’Union. L’argent sera issu d’aides non remboursables provenant du budget de l’UE, de prêts de la Banque européenne d’investissements garantis avec le budget européen, mais aussi de cofinancements nationaux pour les projets européens ou autres types de prêts.



    Grippe – En Roumanie, neuf personnes sont mortes à cause de la grippe depuis le début de l’hiver, a annoncé mercredi le Centre national de veille et de contrôle des maladies transmissibles. La dernière victime est un enfant de 11 mois du département de Vaslui (est), qui n’était pas vacciné contre la grippe. De l’avis des spécialistes, la Roumanie n’est pas confrontée à une épidémie de grippe, mais le nombre de personnes malades pourrait augmenter les semaines à venir. Le nombre des Roumains qui se sont fait immuniser contre la grippe est supérieur actuellement à celui de l’année dernière, lorsque près de 200 personnes ont perdu la vie, mais il est toujours inférieur aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé. Plusieurs écoles ont été fermées, d’autres fermeront temporairement leurs portes, partiellement et même totalement à cause des infections respiratoires ou de la grippe.



    Coronavirus — Le directeur général de l’OMS a convoqué pour jeudi une réunion du comité sur le nouveau coronavirus chinois, pour déterminer si l’épidémie constitue une urgence de santé publique au niveau international. Des compagnies aériennes du monde entier ont décidé de suspendre ou de réduire le nombre de vols vers la Chine continentale, suite à la propagation du coronavirus qui a fait plus de 130 morts jusqu’à présent. Le nombre total des cas confirmés avoisine les 6000. De plus en plus de pays ont évacué ou vont évacuer leurs citoyens de Wuhan, l’épicentre de l’épidémie. Un Roumain a également demandé à être rapatrié de la zone la plus touchée. Même si les experts affirment que le virus n’est pas aussi létal que le SRAS, il crée de l’inquiétude parce qu’il se répand si rapidement, et certaines de ses caractéristiques sont encore inconnues.



    Tennis — Quatrième favorite de l’Open d’Australie, la joueuse roumaine Simona Halep s’est qualifiée dans les demi-finales de la compétition pour affronter jeudi l’espagnole Garbine Muguruza (32e mondiale). Halep a battu mercredi l’Estonienne Anett Kontaveit, par 6-1, 6-1, alors que Muguruza a battu par 7-5, 6-3 la joueuse russe Anastasia Pavlioutchenkova (30e au classement WTA). Halep et Muguruza ont chacune remporté un tournoi du Grand Chelem, à Roland Garros et respectivement à Wimbledon. L’Espagnole a gagné trois des cinq matchs joués contre Halep. Dans l’autre demi-finale, l’Australienne Ashleigh Barty (numéro 1 mondiale) affronte l’Américaine Sofia Kenin (15e WTA).


  • Quel avenir pour la République de Moldova ?

    Quel avenir pour la République de Moldova ?

    En effet, le Cabinet dirigé par Maia Sandu a remis son tablier après seulement 5 mois aux manettes, poussé vers la sortie par la victoire de la motion de censure déposée par les socialistes, alliés par ailleurs au gouvernement. Le hic semble avoir été la volonté de Maia Sandu d’engager la responsabilité de l’Exécutif sur un projet de loi qui prévoyait d’accorder au premier ministre un droit d’injonction dans la nomination du procureur en chef de la république. Certains avaient pourtant présagé ce renversement de la situation dès l’installation à l’arraché de cette équipe gouvernementale fondée par l’alliance, considérée alors comme contre nature, entre la frange politique pro européenne de la première ministre Maia Sandu et les socialistes. C’était pourtant l’issue inespérée d’une crise étalée sur trois mois de négociations stériles. Invité à Radio Roumanie, Dan Dungaciu, directeur de l’Institut des Sciences politiques et des relations internationales de l’Académie roumaine, remémore les premières heures de cette alliance, finalement échouée, conclue entre les pro-européens de Maia Sandu et les socialistes du président Igor Dodon :



    « Cette issue inespérée avait résolu deux problèmes. Elle a eu pour conséquence, d’une part, de pousser vers l’exit monsieur Plahotniuc, l’homme fort de la république, et, d’autre part, de trouver une solution à la crise politique qui s’étirait en longueur, bloquant le fonctionnement normal des institutions. L’issue à la crise a été encouragée par la présence au même moment à Chişinău d’un envoyé du Département d’Etat américain, du commissaire européen à l’Elargissement et d’un représentant du Kremlin, le fameux monsieur Kozak. Ce qui est tout à fait remarquable, c’est que, pour la première fois, les représentants de trois acteurs de poids, significatifs pour la République de Moldova, s’étaient assis autour d’une table pour convenir de cette issue, d’une coalition contre nature. En fait, les représentants de l’Occident et de la Russie ont poussé les Moldaves à installer un gouvernement de coalition, formé d’un parti pro occidental et d’un parti pro russe. Mais bon, ce serait une naïveté que de penser que ces gens sont allés jusqu’à Chişinău juste pour régler le sort de monsieur Plahotniuc. Il s’agit bien évidemment de bien plus que cela. Cela relève de la stratégie géopolitique, l’élément essentiel étant, justement, la rencontre Russie – UE – Etats-Unis. Cette issue correspondait sans doute à un dessein plus vaste, et il faudrait la mettre en relation avec ce qui se passe en Ukraine voisine, car l’Ukraine est la clé de voûte de la stratégie de ces grandes puissances, pas la République de Moldova. »



    Dan Dungaciu apprécie qu’en usant du jeu des conjectures stratégiques, l’on peut vraisemblablement supposer qu’il existe un désir d’aménager l’espace qui sépare la Russie de l’UE de sorte à ce que les Etats qui occupent cet espace ne constituent des défis stratégiques pour aucun grand acteur. Et que donc, ni l’Ukraine, ni la République de Moldova ne puissent s’ériger en des zones de confrontation. Dan Dungaciu :



    « Dans la perspective russe, le contrôle de la région se réalise en intégrant des pans de ces Etats dans ce qu’ils avaient appelé les fédérations. Aujourd’hui, cela ne s’appelle plus ainsi, le langage diplomatique du Kremlin utilisant depuis le terme d’Etats à statut spécial. C’est le cas de figure de la région du Donbass pour l’Ukraine, de la Transnistrie pour la République de Moldova. Il s’agit de zones séparatistes, à statut spécial, que Moscou est en mesure de contrôler et puis, d’exercer par leur entremise un contrôle, une pression sur les politiques étrangère et de sécurité menées par Kiev et Chişinău. C’est un peu cela la logique russe qui a été à l’œuvre dans la région. Cette fois-ci, ils ont voulu s’entendre sur une issue négociée, qui convienne à tous les acteurs. Ils se sont mis autour de la table et ont forcé l’apparition de cette coalition, une coalition très large, qui bénéficie de la légitimité offerte par l’aval conjoint de la formule par la Russie et par l’Occident à la fois. Parce que les Russes savent très bien qu’ils ne peuvent pas réussir seuls. L’échec du mémorandum Kozak, proposé par la Russie seule en 2003, est là pour le rappeler. Mais dans ce dernier cas, l’Occident était assis autour de la table et avait endossé la formule. Donc, ce projet avait théoriquement sa chance. »



    Après la chute du gouvernement de Maia Sandu, le président pro russe de la République de Moldova, Igor Dodon, a désigné son conseiller, Ion Chicu, pour former un nouveau Cabinet. Le parlement a rapidement avalisé la nouvelle formule gouvernementale, résolument russophile, dont 11 membres sont des proches du président. Dans ce contexte, Bucarest a averti que le soutien, notamment financier, consenti à l’égard de son voisin roumanophone serait strictement conditionné de la poursuite des réformes démocratiques et du processus d’intégration européenne de Chişinău. Dès lors, la disponibilité inconditionnelle de Bucarest à coopérer de près avec un gouvernement moldave qui n’offrirait pas des garanties démocratiques est sérieusement mise en doute.


    (Trad. : Ionuţ Jugureanu)


  • 16.10.2019 (mise à jour)

    16.10.2019 (mise à jour)

    Gouvernement — Ludovic Orban, le premier ministre nommé mardi soir par le président roumain Klaus Iohannis, est en train de négocier avec les partis parlementaires pour sassurer le nombre de voix nécessaires à son investiture. Il a jusqu’à la semaine prochaine pour présenter la composition du nouveau gouvernement, ainsi que les candidats pour les ministères. Pour assurer la validation de son cabinet, Ludovic Orban a besoin de l’appui de 233 sénateurs et députés sur un total de 465. En ce moment, il peut compter uniquement sur le soutien de ses collègues du Parti national libéral et sur celui des minorités nationales. Toutes les autres formations politiques qui ont soutenu le renversement du cabinet social-démocrate de Viorica Dăncilă ont conditionné leur soutien au nouveau gouvernement libéral en présentant une liste de doléances. Par ailleurs, le Parti social-démocrate a annoncé qu’il ne serait pas présent dans le Parlement au moment du vote de confiance pour ne pas permettre que le quorum nécessaire à la validation du nouveau gouvernement soit atteint.



    Présidentielle — La campagne électorale bat son plein en Roumanie, avec 14 candidats inscrits dans la course présidentielle. De la part des partis parlementaires l’on compte : le président sortant, Klaus Iohannis, soutenu par le Parti national libéral, la sociale-démocrate Viorica Dăncilă, le représentant de l’alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS, Dan Barna, Theodor Paleologu (du Parti du mouvement populaire), Mircea Diaconu (soutenu par le parti Pro România et l’Alliance des libéraux et des démocrates), Kelemen Hunor (de l’Union démocrate magyare de Roumanie). Les partis ne faisant pas partie du Parlement ont aussi leurs candidats : Cătălin Ivan, Ninel Peia, Sebastian-Constantin Popescu, John-Ion Banu, Ramona-Ioana Bruynseels et Viorel Cataramă, tandis que Bogdan Stanoevici et Alexandru Cumpănaşu sont des candidats indépendants. Le premier tour de la présidentielle aura lieu le 10 novembre, et le second, le 24. Selon un arrêté gouvernemental, les Roumains de l’étranger pourront voter au premier tour du 8 au 10 novembre, et pour le second tour, du 22 au 24 novembre. Les pays où seront ouverts le plus de bureaux de vote sont l’Espagne (148), l’Italie (142), l’Allemagne (84), la France (48), les Etats-Unis (38) et la République de Moldova (36).



    Automobiles — Le nombre d’immatriculations de véhicules neufs dans l’UE (à l’exception de Malte) a augmenté de 14,5% en septembre, arrivant à 1,2 millions de voitures. C’est la Roumanie qui enregistre le progrès le plus important, a fait savoir ce mercredi l’Association des constructeurs européens d’automobiles. Le marché automobile de Roumanie a connu un véritable boom le mois dernier, avec une croissance de 118% des immatriculations de véhicules neufs, soit un total de 6.046 véhicules, par rapport aux 2.771 immatriculés en septembre 2018. Un autre Etat membre a connu une croissance notable dans ce domaine : la Lituanie, avec près de 76%. Des croissances importantes, mais moins spectaculaires, sont également à remarquer en Allemagne (22%), Espagne (18%), France (16%) ou encore en Italie (13,5%). Par contre, les immatriculations de voitures neuves n’ont progressé que de 1,3% en Grande Bretagne, sur toile de fond des incertitudes liées au Brexit. C’est toujours en Roumanie et en Lituanie que les ventes d’automobiles ont augmenté le plus depuis le début de cette année, soit de 16,4 et respectivement de 42,8%, alors que tous les autres marchés communautaires ont enregistré des baisses, notamment l’Espagne (7%) et la Grande Bretagne (2,5%).



    Exercice — La corvette Contraamiral Horia Macellariu participe, du 15 au 17 octobre, à un exercice dans la zone de l’Ile des Serpents et dans les eaux internationales de la mer Noire, avec le bâtiment porteur de missiles Pryluky d’Ukraine et le destroyer américain USS Porter, informe l’Etat major des forces navales. Selon la source citée, l’exercice trilatéral contribue à renforcer le partenariat entre l’Ukraine et les Etats de l’OTAN, dans le domaine des forces navales. L’exercice vise à réaliser l’interopérabilité des équipages au niveau tactique, par l’application des procédures d’opération aux normes de l’Alliance, dans le domaine de la lutte contre les menaces sécuritaires.



    Ajournement — Le Parlement européen a reporté, mercredi, le vote de confirmation pour la future Commission européenne dirigée par Ursula von der Leyen initialement prévu le 23 octobre, pour la semaine prochaine au Parlement européen de Strasbourg. Le vote du 23 octobre ne peut plus avoir lieu alors que les candidats de trois pays — Roumanie, Hongrie et France — ont été rejetés dans le cadre du processus de validation au PE pour des conflits d’intérêts ou d’éthique. Rappelons que Rovana Plumb et Laszlo Trocsanyi, les propositions de commissaires de la part de la Roumanie et de la Hongrie, ont été rejetées pour des soupçons sur de possibles conflits d’intérêts, et la candidate française, Sylvie Goulard, pour des raisons d’éthique. Ursula von der Leyen et son équipe devaient entamer leur mandat le 1er novembre, mais ce calendrier pourrait être retardé.



    Géopolitique — Bucharest Forum 2019 / Forum Bucarest 2019, la plus importante réunion internationale sur des thèmes géopolitiques de Roumanie se déroule ces mercredi et jeudi à Bucarest. L’organisateur, l’Institut Aspen Roumanie, considère qu’un des défis à relever par les Etats de l’Europe centrale et de l’Est dans les années à venir est « le piège du revenu moyen ». Le thème prendra place parmi les sujets de discussion qui seront abordés au cours des rencontres. Les participants sont des banquiers roumains, des représentants des ministères roumains de la Défense et des Affaires étrangères et du département d’Etat des Etats-Unis, mais aussi le directeur régional pour la Roumanie et la Bulgarie de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Mark Davis, et l’économiste en chef de la Banque Mondiale, Rogier van der Brink.



    Terroir — Telemea de Sibiu (ville du centre de la Roumanie) est officiellement dénomination dindication géographique protégée. Les producteurs de ce fromage pourront le vendre dans lespace communautaire, alors que les consommateurs auront la garantie dun produit du terroir original. Le groupe postulant formé d’une dizaine de producteurs de Sibiu a reçu le certificat de conformité qui lui permet de produire et de vendre ce fromage sous le nom de Telemea de Sibiu. Jusqu’ici le groupe a produit quelque 25 tonnes de fromage, mais il promet d’en produire graduellement davantage.



    Inflation — Le taux annuel de l’inflation dans la zone euro a été de 0,8% en septembre dernier, en baisse par rapport à 1% en août, et de 1,2% dans l’UE, en baisse par rapport au niveau de 1,4% le mois précédent, indiquent les données rendues publiques ce mercredi par l’Eurostat. Les taux les plus élevés de l’inflation dans l’UE ont été enregistrés le mois dernier en Roumanie (3,5%), Slovaquie (3%) et en Hongrie (2,9%), et les plus bas à Chypre -0,5%), au Portugal (-0,3%), en Grèce, en Espagne et en Italie (toutes avec 0,2%). Le FMI a revu à la hausse ses estimations sur l’évolution de l’économie roumaine cette année, et il prévoit aussi une majoration du taux de l’inflation et du déficit du compte courant. Si en avril dernier, le FMI estimait pour la Roumanie une croissance de 3,1% cette année, suivie par une avancée de 3% en 2020, il prévoit dans son dernier rapport une croissance de 4% en 2019 et de 3,5% en 2020. Ces nouvelles prévisions sont comparables avec celles de la Banque Mondiale, qui a révisé à la hausse ses estimations sur l’avancée de l’économie roumaine en 2019, à 4,2%, c’était la semaine dernière.

  • 16.10.2019

    16.10.2019


    Gouvernement – Ludovic Orban, le premier ministre nommé hier
    soir par le président roumain Klaus Iohannis, est en train de négocier avec les
    partis parlementaires pour assurer le nombre de voix nécessaires à son investiture. Pour assurer la validation de son
    cabinet, Ludovic Orban a besoin de l’appui de 233 sénateurs et députés sur un
    total de 465. En ce moment, il peut compter uniquement sur le soutien de ses collègues
    du Parti national libéral et sur celui des minorités nationales. Toutes les
    autres formations politiques qui ont soutenu le renversement du cabinet social-démocrate
    de Viorica
    Dăncilă ont conditionnée leur soutien au nouveau gouvernement libéral à une
    liste de condition. Par ailleurs, le Parti social-démocrate a annoncé qu’il ne
    sera pas présent dans le Parlement au moment du vote de confiance pour ne pas atteindre
    le quorum nécessaire à la validation du nouveau gouvernement.




    Présidentielles – La campagne électorale bat son plein en Roumanie, avec 14 candidats
    inscrits dans la cours présidentielle. De la part des partis parlementaires l’on
    compte : le président sortant, Klaus Iohannis, soutenu par le Parti
    national libéral, la sociale-démocrate Viorica Dăncilă, le représentant de
    l’alliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS, Dan Barna, Theodor
    Paleologu (le Parti du mouvement populaire), Mircea Diaconu (le parti Pro România
    et l’Alliance des libéraux et des démocrates), Kelemen Hunor (l’Union démocrate
    magyare de Roumanie). Les partis ne faisant pas partie du Parlement ont aussi leur candidats : Cătălin Ivan,
    Ninel Peia, Sebastian-Constantin Popescu, John-Ion Banu, Ramona-Ioana
    Bruynseels et Viorel Cataramă, tandis que Bogdan Stanoevici et Alexandru
    Cumpănaşu sont des candidats indépendants. Le premier tour de la présidentielle
    aura lieu le 10 novembre, et le second, le 24. Selon un arrêté gouvernemental,
    les Roumains de l’étranger pourront voter au premier tour du 8 au 10 novembre,
    et pour le second tour, du 22 au 24 novembre. Les pays où seront ouverts le
    plus de bureaux de vote sont l’Espagne (148), l’Italie (142), l’Allemagne (84),
    la France (48), les Etats-Unis (38) et la République de Moldova (36).












    Automobiles
    – Le nombre d’immatriculations de nouvelles
    automobiles en UE (à l’exception de Malte) a augmenté de 14,5% en septembre,
    arrivant à 1,2 millions de voitures. C’est la Roumanie qui enregistre le
    progrès le plus important, a fait savoir ce mercredi l’Association des
    constructeurs européens d’automobiles. Le marché automobile de Roumanie a connu
    un véritable boom le mois dernier, avec une croissance de 118% des
    immatriculations de voitures neuves, soit un total de 6.046 véhicules, par
    rapport aux 2.771 immatriculés en septembre 2018. Un autre Etat membre a connu
    une croissance notable dans ce domaine : la Lituanie, avec près de 76%. Des
    croissances importantes, mais moins spectaculaires, sont également à remarquer
    en Allemagne (22%), Espagne (18%), France (16%) ou encore en Italie (13,5%).
    Par contre, les immatriculations de voitures neuves n’ont progressé que de 1,3%
    en Grande Bretagne, sur toile de fond des incertitudes liées au Brexit. C’est
    toujours en Roumanie et en Lituanie que les ventes d’automobiles ont augmenté
    le plus depuis le début de cette année, soit de 16,4 et respectivement de
    42,8%, alors que tous les autres marchés communautaires ont enregistré des
    baisses, notamment l’Espagne (7%) et la Grande Bretagne (2,5%).






    Géopolitique – Bucharest Forum 2019 / Forum Bucarest 2019, la plus importante réunion
    internationale sur des thèmes géopolitiques de Roumanie se déroule aujourd’hui et
    demain à Bucarest. L’organisateur, l’Institut Aspen Roumanie, considère qu’un
    des défis à relever par les Etats de l’Europe centrale et de l’Est dans les
    années à venir est « le piège du revenu moyen ». Le thème prendra
    place parmi les sujets de discussion qui seront abordés au cours des
    rencontres. Les participants sont des banquiers roumains, des représentants des ministères
    roumains de la Défense et des Affaires étrangères et du département d’Etat des
    Etats-Unis, mais aussi le directeur régional pour la
    Roumanie et la Bulgarie de la Banque européenne pour la reconstruction et le
    développement, Mark Davis, et l’économiste en chef de la Banque Mondiale, Rogier
    van der Brink.




    Terroir – Telemea de Sibiu
    (ville du centre de la Roumanie) est officiellement dénomination d’indication
    géographique protégée. Les producteurs de ce fromage pourront le vendre
    dans l’espace communautaire, alors que les consommateurs auront la garantie d’un produit du terroir original. Le groupe postulant formé d’une
    dizaine de producteurs de Sibiu a reçu le certificat de conformité qui lui
    permet de produire et de vendre ce fromage sous le nom de Telemea de Sibiu.
    Jusqu’ici le groupe a produit quelque 25 tonnes de fromage, mais il promet d’en
    produire graduellement davantage.








    Football
    – La sélection nationale de foot de Roumanie a fait
    matche nul contre la Norvège, 1-1, dans un match du groupe F des préliminaires
    de l’Euro 2020. Dans le même groupe, la Suède et l’Espagne ont aussi remisé
    1-1, alors que les Îles Féroé ont gagné 1-0 devant la sélection de Malte. L’Espagne
    domine le groupe F avec 20 points, suivie par la Suède avec 15 points, la
    Roumanie (14 points), la Norvège (11 points), Malte et les Îles Féroé avec 3
    points chacune. Ce sont les deux premiers pays de chaque groupe qui iront au
    tournoi final.








    Météo – Le temps est beau et chaud en Roumanie, avec un ciel principalement
    dégagé, et quelques nuages notamment sur le sud et sur l’est du territoire. Il
    fait un peu plus froid qu’hier, mais les températures maximales, de 18 à 28
    degrés, restent en dessous des moyennes saisonnières. 15°C et de belles éclaircies
    à midi à Bucarest.

  • Actualité de l’Ukraine (II)

    Actualité de l’Ukraine (II)

    Cette semaine nous continuons de discuter de l’Ukraine, un pays d’une importance remarquable pour comprendre la géostratégie de l’Europe de l’Est. Plus précisément, nous nous pencherons sur la période qui s’étend de la révolution orange à l’insurrection de l’Euromaidan. Comment deux révolutions peuvent-elles se succéder ? Qu’est-ce qui les distinguent ? Quelle est leur importance pour comprendre la situation actuelle ? Avec notre invitée, Ioulia Shukan qui est politologue et enseigne à l’Université Paris-Nanterre.



  • Actualité de l’Ukraine (I)

    Actualité de l’Ukraine (I)

    Aujourd’hui nous nous penchons sur un grand pays voisin de la Roumanie. Il s’agit de l’Ukraine, État-nation à la charnière de l’est et de l’ouest de l’Europe. C’est pourquoi il est agité par des enjeux politiques et géopolitiques très importants. Pour en discuter nous avons fait appel à Ioulia Shukan qui est politologue et enseigne à l’Université Paris- Nanterre.



  • Géopolitique de la mer Noire

    Géopolitique de la mer Noire


    Comment comprendre les alliances, les luttes dinfluence et les oppositions qui sy dessinent ? Cest à cette question que nous allons répondre avec notre invité, Igor Delanoe, qui est directeur adjoint de lObservatoire franco-russe à Moscou.



  • L’Iran en perspective (III) : Questions contemporaines.

    L’Iran en perspective (III) : Questions contemporaines.

    Le moyen-orient est encore une zone de conflit fort. Certes des acteurs locaux comme l’Arabie Séoudite, Israël, la Turquie et l’Iran sont bien présents et avec des velléités hégémoniques assumées. Mais d’autres puissances sont également là pour faire valoir leur intérêt à l’instar des USA, de la Russie, la France et d’autres. Cette émission tente de comprendre cette situation.


  • A la une de la presse roumaine – 25.11.2015

    A la une de la presse roumaine – 25.11.2015

    Nos confrères de la presse écrite décortiquent l’incident à la frontière turco-syrienne lorsqu’un avion de combat russe a été abattu par un chasseur turc, la suspension par la Russie de l’alimentation en gaz naturels et l’Ukraine et une étude européenne sur l’enseignement en Roumanie.




  • A la une de la presse roumaine – 22.04.2015

    A la une de la presse roumaine – 22.04.2015

    L’exercice militaire que l’OTAN déroule à la frontière orientale de l’Europe, est le plus important déploiement de forces de ces dernières années en Roumanie, constatent les quotidiens bucarestois qui estiment que le pays bénéficie actuellement « d’une chance historique ». Par ailleurs, les journaux esquissent le portrait rebot du fonctionnaire corrompu roumain et effectuent un survol de l’industrie automobile de Roumanie.



  • A la Une de la presse roumaine 01.04.2015

    A la Une de la presse roumaine 01.04.2015

    Ce mercredi, dans la presse bucarestoise en ligne : le bilan des 100 premiers jours du mandat présidentiel en Roumanie et la conférence de presse donnée par le chef de l’Etat ; l’actualité géopolitique régionale ; la nouvelle édition du programme « Le tacot » ; une invitation à la découverte des beautés naturelles de la Roumanie.


  • Défis géopolitiques dans la région de la Roumanie

    Défis géopolitiques dans la région de la Roumanie

    Léconomie de la Fédération de Russie est en train de connaître la récession, alors que les sanctions imposées suite à son implication en Ukraine ont fait plonger sa monnaie à des taux minimums par rapport à leuro et au dollar. “Les sanctions sont illégales et lOccident utilise cet instrument pour libérer sa furie. Ceci nest pas notre chemin.” – a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui plaidait pour une relance du dialogue politique. Les Etats-Unis ont récemment annoncé quils pourraient annuler certaines sanctions contre la Russie, si Moscou respectait les accords de Minsk du 5 septembre, qui ont mené à un cessez-le-feu entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes.



    Que devraient faire les Etats-Unis et lUE pour lUkraine? Le directeur du centre Eurasie du Conseil Atlantique de Washington, ex-ambassadeur des Etats-Unis à Kiev entre 2003 et 2006, John Herbst, affirmait dans une interview accordée à la radio publique roumaine que : « Il faut dabord maintenir un régime de sanctions fortes contre la Russie et, si elle avance dans lest de lUkraine le moment sera venu pour les Etats Unis et lEurope dimposer de nouvelles sanctions sectorielles contre Moscou. Et même si la Russie navance plus, les sanctions devraient rester en vigueur. Deuxièmement, les Etats-Unis devraient assumer leur rôle directeur et lOccident en général devrait fournir des ressources militaires majeures à lUkraine. Troisièmement, lOTAN doit produire une réponse beaucoup plus vigoureuse à lagression de la Russie en Ukraine et aux défis lancés par la Russie aux pays baltes. »



    A la veille de sa première visite en Occident en quatre mois, au Sommet Asie – Europe de Milan, Vladimir Poutine a fait un nouveau pas vers une désescalade de la situation en Ukraine et des tensions entre Russes et Occidentaux, engagés dans leur plus sévère confrontation depuis la fin de la guerre froide. Le leader du Kremlin a ordonné à son ministre de la défense de retirer les troupes russes, déployées depuis cet été à la frontière russo-ukrainienne, officiellement, pour participer à des exercices. Le secrétaire américain dEtat John Kerry a confirmé que les troupes russes avaient commencé à se retirer dUkraine et de la zone frontalière, mais il a affirmé que les combats entre séparatistes et forces ukrainiennes continuaient à faire des victimes. “Les tirs autour de laéroport de Donetsk doivent cesser, les troupes et les armes étrangères doivent se retirer et libérer tous les otages, a affirmé M Kerry, soulignant que la souveraineté devrait être instaurée le long de la frontière entre lUkraine et la Russie. Ce sont les principales conditions requises pour la levée des sanctions, a-t-il rappelé. Par ailleurs, à Kiev, la conseillère du secrétaire dEtat des Etats-Unis, Victoria Nuland, a déclaré quil était peu probable que les pays de lOtan acceptent une éventuelle intégration de lUkraine dans lAlliance atlantique. A son avis, “ce pays bénéficie déjà de tous les avantages dune telle coopération” et “les portes de lAlliance restent ouvertes à tout pays qui répond aux critères requis.”



    La Roumanie demeure une île euro-atlantique entourée de pays favorables à la Russie, estiment par ailleurs, plusieurs prestigieux analystes américains, spécialistes de lEurope du sud-est et de lespace ex-soviétique, qui soulignaient ainsi les différents engagements des pays voisins de la Roumanie envers Moscou. La Roumanie serait-elle vulnérable aux pressions du Kremlin dans la région? Edward Lucas, éditorialiste à The Economist, nous en parle:


    « Oui, la Roumanie est vulnérable puisqu’elle est entourée de pays signataires d’accords avec les Russes: la Bulgarie au sud et la Hongrie au nord-ouest. L’Ukraine a conclu également un accord avec la Russie, même si on ne sait pas très bien sur quoi porte exactement ce document signé en secret par Porochenko et Poutine. Il y a aussi la République de Moldova, placée dans la sphère d’influence russe, pas entièrement, mais en danger de l’être. Et puis, n’oublions pas la Serbie. Comme quoi vous êtes entourés de pays pro-russes. »



    A son tour, John Herbst affirme à propos de la vulnérabilité: « Je pense que chacun des pays est-européens membres de l’OTAN, en particulier ceux où vivent des groupes d’ethniques russes, est vulnérable aux pressions du Kremlin. Vladimir Poutine mène une politique très agressive et l’Occident doit comprendre cette réalité. »



    Aux dires d’Edward Lucas au fur et à mesure que l’Ukraine saffaiblit et que la vie des gens se dégrade, la population deviendra encore plus désespérée et réceptive à la propagande russe”.« Les Russes souhaitent miner la crédibilité occidentale en Ukraine où les responsables politiques font des promesses quils ne peuvent pas tenir. Or, si l’Ukraine ne peut pas rembourser ses dettes en hiver, le FMI se sentira humilié d’avoir prêté de l’argent à un pays qui, selon les règles du jeu, ne le méritait pas. Et puis si, Kiev prendra, par désespoir, le gaz destiné à l’Europe de l’Ouest, l’Occident se retrouvera de nouveau dans une situation embarrassante. »



    De l’avis de John Herbst, on ne saurait ignorer le fait que depuis six semaines déjà, Moscou est passé à l’attaque contre les Pays Baltes: elle a enlevé un officier estonien de contre-espionnage du côté estonien de la frontière, elle a capturé des navires lituaniens et insiste que la Lituanie lui livre les citoyens ayant refusé de s’enrôler dans l’armée soviétique dans les années 1990. Autant de gestes censées démontrer aux Pays Baltes que l’OTAN n’a pas de force pour les protéger totalement. (trad. Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)