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  • Enquête pénale sur l’influence dans les élections roumaines

    Enquête pénale sur l’influence dans les élections roumaines

    L’ancien candidat de l’extrême droite à la présidence de la Roumanie, l’indépendant Călin Georgescu, a été placé sous contrôle judiciaire pour une période de 60 jours, à l’issue de plusieurs heures d’auditions au Parquet Général, où il a été emmené mercredi aux termes d’un mandat émis par les procureurs. Il est accusé de six délits, dont une nouveauté pour la Roumanie – instigation à des actions contre l’ordre constitutionnel, un fait pour lequel aucune personne n’a été poursuivie jusqu’ici. Les autres infractions visent la communication de fausses informations, faux dans des déclarations sur son patrimoine et sur les sources de financement de la campagne électorale, initiation et constitution d’organisations à caractère fasciste, raciste ou xénophobe et antisémite et adhésion ou soutien de tels groupes, ainsi que la promotion publique du culte des personnes coupables de génocide, crimes contre l’Humanité et crimes de guerre.

     

    Călin Georgescu nie les faits

     

    De son côté, Călin Georgescu a nié tous les faits, accusant les autorités d’un comportement qui rappelle du passé communiste de la Roumanie. Rappelons-le, en décembre dernier, la Cour Constitutionnelle de Roumanie a annulé les élections présidentielles, invoquant des ingérences extérieures. L’intégralité du processus électoral est donc reprise à zéro ce printemps. Lors des élections de novembre dernier, Călin Georgescu avait réussi d’une manière inattendue de se placer en première position du premier tour de scrutin roumain et il aurait dû affronter au second tour la présidente de l’Union Sauvez la Roumanie, la centriste, Elena Lasconi.

     

    Réactions des responsables politiques

     

    Après l’annonce sur l’accusation de l’ex-candidat présidentiel, les responsables politiques de Roumanie ont réaffirmé leur confiance dans la Justice et dans son indépendance. Le premier ministre social-démocrate, Marcel Ciolacu a pourtant souligné, qu’étant donné le contexte électoral tendu, les magistrats ont le devoir de présenter à l’opinion publique des preuves extrêmement solides dans cette enquête. Le président de l’Alliance pour Union de Roumains (AUR), un parti souverainiste, George Simion, a quant à lui réaffirmé son appui à Călin Georgescu aux futures élections présidentielles. Il a ajouté qu’il attendait voir des preuves incontestables dans le dossier instruit actuellement par le Parquet. Pour sa part, la présidente de l’USR, Elena Lasconi, a déclaré qu’elle faisait confiance à la Justice, estimant que les procureurs faisaient leur travail d’une manière adéquate. Par contre, la présidente du Parti des Jeunes, (POT – également souverainiste), Ana Maria Gavrilă, un parti tout neuf vient d’accéder au Parlement de Bucarest, a accusé les autorités de terroriser les fidèles de Călin Georgescu.

     

    De nouvelles élections présidentielles seront organisées en Roumanie les 4 et 18 mai prochain. A l’issue des auditions au Parquet, Călin Georgescu a déclaré qu’il se porterait certainement candidat au prochain scrutin pour la plus haute fonction de l’Etat roumain.

     

  • 26.02.2025 (mise à jour)

    26.02.2025 (mise à jour)

    Georgescu – L’ancien candidat à la présidence roumaine, Călin Georgescu, connu pour ses positions extrémistes pro-russes, a été conduit au bureau du procureur général pour y être entendu par les magistrats. Selon un communiqué officiel, ce dernier a été placé sous contrôle judiciaires pour 60 jours, étant formellement inculpé de six infractions, dont atteinte à l’ordre constitutionnel, détention d’armes, troubles à l’ordre public, création d’une organisation fasciste, raciste et xénophobe, promotion d’un culte de la personnalité accusé de génocide et apologie de crimes de guerre. Dans le cadre de cette affaire, les procureurs ont mené, mercredi matin, des dizaines de perquisitions dans cinq départements du pays. L’enquête porte notamment sur le financement de sa campagne électorale et la création d’organisations à caractère fasciste. Parmi les personnes visées figure Horațiu Potra, un proche de Georgescu et dirigeant d’un groupe de mercenaires opérant en Afrique. Selon un communiqué du parquet, il a été précisé que plusieurs infractions étaient actuellement en cours d’examen, notamment atteinte à l’ordre constitutionnel, possessions de caches d’armes illégales et de munitions et incitation à la haine.

     

    Législation – Le parlement de Bucarest a adopté mercredi un projet de loi autorisant l’armée à abattre les drones qui pénètrent illégalement dans l’espace aérien roumain, en fonction des niveaux de menace et des risques qu’ils représentent pour les civiles et les infrastructures du pays. La Roumanie, membre de l’UE et de l’OTAN, qui partage une frontière de 650 km avec l’Ukraine, a été touchée à plusieurs reprises par des fragments de drones russes, l’armée russe ayant attaqué des infrastructures portuaires ukrainiennes. Les deux chambres du Parlement ont adopté le projet de loi, malgré la forte opposition des politiciens ultranationalistes d’extrême droite qui contrôlent plus d’un tiers des mandats législatifs. Le projet de loi définit des conditions spécifiques permettant à la Roumanie de contrôler l’utilisation de son espace aérien pour les aéronefs avec ou sans pilote. En vertu de la loi proposée, les systèmes alliés présents en Roumanie pourraient participer à toute action conformément aux traités de défense collective conclus avec les États membres de l’OTAN et de l’UE.

     

    Bolojan – Le président roumain par intérim, Ilie Bolojan a tenu mercredi des consultations au Palais de Cotroceni à Bucarest, avec des représentants des partis parlementaires afin de définir la position de la Roumanie pour le Conseil européen extraordinaire du 6 mars, un sommet qui devrait prendre des décisions importantes sur la sécurité européenne. Le président du PSD (au gouvernement avec le PNL et l’UDMR), le Premier ministre Marcel Ciolacu, a annoncé que la première proposition des sociaux-démocrates lors des discussions était que la Roumanie n’envoie pas de troupes en Ukraine. Le PSD était également en faveur d’une allocation supplémentaire pour la défense, mais sous la forme d’investissements dans l’industrie nationale de l’armement. L’AUR (extrême droite) était également contre l’envoi de troupes en Ukraine. L’USR (centre-droit) a déclaré au président intérimaire Ilie Bolojan que la Roumanie devait investir davantage dans la défense. La présidente de l’USR, Elena Lasconi, a déclaré qu’un plan clair était nécessaire pour participer à la reconstruction de l’Ukraine. Le parti au pouvoir, l’UDMR, souhaite également que la Roumanie investisse dans des capacités militaires modernes, tandis que son président, Kelemen Hunor, a déclaré qu’il n’était pas d’accord avec l’envoi de troupes roumaines en Ukraine. SOS (souverainiste) Roumanie ne veut pas non plus de troupes roumaines en Ukraine et s’oppose à la poursuite de la guerre et à la participation de notre pays au conflit. Cependant, les membres du groupe des minorités nationales au Parlement étaient présents et le PNL (partenaire au gouvernement) a clôturé le cycle de négociations.

     

    Enquête – Une vingtaine de personnes ont été interpellées dans le cadre d’une enquête sur des activités illicites au port de Constanța, dans le sud-est de la Roumanie. Parmi elles figurent Ion Dumitrache, chef suspendu de l’organisation municipale du Parti social-démocrate (PSD), ainsi que plusieurs hauts responsables de l’Administration des ports maritimes. Les suspects sont visés par des accusations de corruption, notamment pour trafic d’influence et versement de pots-de-vin. Selon les procureurs anticorruption, entre 2024 et 2025, plusieurs hommes d’affaires et dirigeants d’entreprises auraient promis et versé des sommes allant de 2 000 à 100 000 euros à des fonctionnaires publics. En échange, ces derniers auraient facilité leurs activités au sein du port de Constanța, notamment en simplifiant les procédures de cession de biens, en prolongeant des contrats de collecte des déchets, en attribuant des appels d’offres ou encore en accordant un accès exclusif à certains quais. Le montant total des pots-de-vin s’élèverait à environ 6 millions d’euros. Le tribunal de Bucarest a rejeté la demande de détention provisoire pour sept des inculpés, qui ont été placés sous contrôle judiciaire. Les décisions concernant treize autres suspects sont toujours en attente.

     

    Motion – La motion de censure déposée par l’opposition souverainiste contre le gouvernement de la coalition PSD-PNL-UDMR doit être débattue et votée vendredi par le Parlement de Bucarest. Les signataires de la motion affirment que l’exécutif actuel est illégitime, qu’il a perdu sa crédibilité en associant certains de ses membres aux protagonistes d’un retentissant dossier pénal et qu’il ne respecte même pas son propre programme de gouvernement, dans lequel il a promis, entre autres, d’augmenter les indemnités sociales et les pensions de retraite. Egalement dans l’opposition, l’USR, qui se déclare pro-européenne, a annoncé qu’elle ne voterait pas la motion. Les représentants de la coalition majoritaire affirment que la Roumanie a besoin de solutions sérieuses et non pas de stratégies d’image.

     

    Météo – En Roumanie, le temps commence à se réchauffer légèrement, après quelques jours de températures glaciales. Aujourd’hui, le ciel sera variable, et le vent enregistrera une légère intensification dans la moitié sud du territoire. Les maxima varient généralement de 4 à 12 degrés Celsius, plus élevées sur l’ouest et le nord-ouest. A Bucarest, ciel variable et des maxima de 4 degrés sous le soleil.

  • Călin Georgescu inculpé pour extrémisme et création d’une organisation fasciste (mise à jour)

    Călin Georgescu inculpé pour extrémisme et création d’une organisation fasciste (mise à jour)

    L’ancien candidat à la présidence roumaine, Călin Georgescu, connu pour ses positions extrémistes pro-russes, a été conduit au bureau du procureur général pour y être entendu par les magistrats. Selon un communiqué officiel, ce dernier a été placé sous contrôle judiciaires pour 60 jours, formellement inculpé de six infractions, dont atteinte à l’ordre constitutionnel, détention d’armes, troubles à l’ordre public, création d’une organisation fasciste, raciste et xénophobe, promotion d’un culte de la personnalité accusé de génocide et apologie de crimes de guerre. Dans le cadre de cette affaire, les procureurs ont mené, mercredi matin, des dizaines de perquisitions dans cinq départements du pays. L’enquête porte notamment sur le financement de sa campagne électorale et la création d’organisations à caractère fasciste. Parmi les personnes visées figure Horațiu Potra, un proche de Georgescu et dirigeant d’un groupe de mercenaires opérant en Afrique. Selon un communiqué du parquet, il a été précisé que plusieurs infractions étaient actuellement en cours d’examen, notamment atteinte à l’ordre constitutionnel, possessions de caches d’armes illégales et de munitions et incitation à la haine.

  • 22.02.2025 (mise à jour 1)

    22.02.2025 (mise à jour 1)

    Président – A Bucarest, le président par intérim, Ilie Bolojan, a déclaré samedi que la Roumanie saluait la libération des 6 otages israéliens détenus à Gaza, dont un à double nationalité israélienne et roumaine. « Nous réaffirmons notre soutien à la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et à la libération des otages, ainsi qu’à la fourniture urgente d’une aide humanitaire à la population de Gaza », a écrit Ilie Bolojan dans un message publié sur les réseaux sociaux. Il a également remercié les États-Unis, le Qatar, Israël et l’Égypte pour leurs efforts en vue de la libération des otages. Samedi, le Hamas a remis les 6 derniers otages de la première étape de l’accord de cessez-le-feu avec Israël, qui prévoyait la libération de 33 personnes. En contrepartie, le Hamas reçoit de la part d’Israël plus de 700 détenus palestiniens.

     

    Elections – Le Bureau électoral central pour l’élection du Président de la Roumanie en mai a été constitué vendredi à Bucarest. Le Bureau est composé de cinq juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice, du président et des vice-présidents de l’Autorité électorale permanente et d’un représentant des partis parlementaires. Jusqu’au 15 mars, les partis, les alliances politiques ou électorales, les organisations de citoyens représentant des minorités nationales et les candidats indépendants peuvent déposer leurs candidatures à la fonction suprême de l’Etat. Par la suite, le Bureau électoral central décidera de leur validité. La campagne électorale débutera le 4 avril et se terminera le 3 mai. Le premier tour du scrutin présidentiel aura lieu le 4 mai et le second le 18 mai prochain. Le gouvernement roumain a alloué un budget d’environ 1,2 milliard de lei (240 millions d’euros) pour la préparation, l’organisation et le déroulement des élections présidentielles. Rappelons-le, en décembre dernier, la Cour constitutionnelle de Roumanie (CCR) a annulé les élections en cours pour la plus haute fonction de l’État, invoquant une ingérence extérieure dans le processus électoral, et a décidé que le processus électoral soit repris à zéro.

     

    Manif – Samedi, des milliers de Roumains se sont réunis pour protester dans les rues de la capitale roumaine, Bucarest, demandant que le second tour du scrutin présidentiel initial, annulé, soit repris. Il s’agit pour la plupart des partisans du candidat indépendant souverainiste, Calin Georgescu, arrivé en première position du premier tour du scrutin présidentiel de Roumanie, du 24 novembre dernier, celui que la CCR a annulé.

     

    Musk – Le milliardaire Elon Musk, conseiller du président américain Donald Trump, a publié vendredi soir sur son réseau X un message critique – son troisième cette semaine – dénonçant l’annulation des élections présidentielles de décembre dernier en Roumanie par la Cour Constitutionnelle. A son tour, le vice-président américain J.D. Vance avait déjà remis en question l’annulation des élections présidentielles roumaines. De son côté le premier ministre roumain Marcel Ciolacu a déclaré que Bucarest utiliserait toutes les voies diplomatiques pour tenter de clarifier ce qui s’est passé.