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  • Une année de pandémie en Roumanie

    Une année de pandémie en Roumanie

    Trois mois seulement après l’apparition du nouveau
    coronavirus en Chine, à l’exemple d’autres pays, la Roumanie déclarait l’état
    d’urgence et entrait en confinement total. C’était le 16 mars 2020. Dans une
    première tentative d’épargner le système sanitaire à la pression d’un nombre
    trop grand de malades, tout le pays s’est arrêté pendant 60 jours. Des limites
    sévères des libertés ont été imposées et la vie n’a jamais été la même depuis.
    Par des ordonnances militaires émises du jour au lendemain, le gouvernement a
    fermé tous les établissements scolaires, la plupart des commerces et des
    galeries commerciales, tous les restaurants et les lieux culturels. Tout avait
    fermé. Seuls les commerces considérés comme essentiels, comme les pharmacies ou
    les magasins alimentaires étaient ouverts dans le strict respect des gestes barrières.
    La plupart des sociétés ont dû passer au télétravail, à quelques exceptions
    près, et la plupart des gens sont restés cloîtrés entre les quatre murs de
    leurs habitations, pouvant circuler uniquement sur présentation d’une
    attestation justifiant de leur déplacement.








    En même temps, des mesures sanitaires extraordinaires ont
    été mises en place, des unités médicales spécialement destinées aux malades de
    Covid-19 ont été créées. Il a fallu se doter d’équipements de protection, de
    masques, de ventilateurs, de désinfectants. Le tout pour protéger le mieux
    possible le personnel médical qui devait relever un défi jamais vu auparavant.
    Tout le monde a compris que les médecins, les infirmiers et tous ceux
    travaillant dans le système sanitaire et se trouvant en première ligne de la lutte
    contre le virus étaient de véritables héros.








    Au début de la pandémie, la peur de la maladie était
    doublée par la crainte de la pénurie d’aliments. Les Roumains ont carrément
    vidé tous les magasins pour faire des stocks de nourriture, de médicaments et
    d’autres produits considérés comme essentiels pour la vie quotidienne. Une
    crainte qui s’est avérée fausse, car à part quelques jours d’étals vides, le
    pays n’a jamais eu de carences d’approvisionnement. En fait, la Roumanie a
    réussi à assurer les produits nécessaires à sa population mieux que d’autres Etats.








    Durant cette année de pandémie, les disputes
    politiques n’ont pas manqué non plus, ni les débats au sein de la société,
    toujours partagée entre les partisans et les critiques des restrictions. Somme
    toute, les Roumains ont accepté avec assez de calme les limites qui leur ont été
    imposées, la plupart ont respecté les gestes barrières et ont fait preuve
    d’esprit civique pour ne pas engendrer de tensions supplémentaires dans un
    contexte déjà tendu.








    Après les 60 jours de confinement, la Roumanie est passée
    à l’état d’alerte, encore en vigueur avec nombre de restrictions : il y a
    toujours des élèves qui font des cours à distance, les salles de spectacles et
    de cinéma n’ont que brièvement ouvert, il est nécessaire d’avoir une
    attestation pour circuler pendant la nuit, aucun évènement avec public n’est
    organisé, alors que le sort de l’hôtellerie et de la restauration reste
    toujours incertain.






    Les conséquences d’une année de pandémie sont multiples à
    tous les niveaux – médical, social, économique, politique. Le coronavirus a
    causé jusqu’ici 21 000 décès en Roumanie. Quelque 860 000 personnes ont été
    infectées et heureusement 90 % ont guéri.








    A l’heure où l’on parle, le pays entre dans la 3e
    vague de la pandémie : les hôpitaux sont à nouveau surchargés, notamment
    les unités de soins intensifs. Tous les efforts sont concentrés sur la campagne
    de vaccination de la population, en tant que principale arme contre la
    pandémie. On se heurte toutefois à différents problèmes : assurer le
    nécessaire de doses, accroître la capacité d’immunisation, prioriser les
    catégories qui en ont le plus besoin. En tant que membre de l’UE, la Roumanie
    bénéficie de tous les 3 vaccins approuvés dans l’espace communautaire, qu’elle
    reçoit périodiquement, conformément au schéma établi par Bruxelles. (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • Appel à la responsabilité

    Appel à la responsabilité

    Les experts roumains en santé publique appellent la population à faire preuve de responsabilité, sur la toile de fond de la levée de plusieurs restrictions imposées auparavant pour limiter la propagation du nouveau coronavirus. Interviewé par Radio Roumanie Actualités, le médecin Virgil Musta, chef du service des maladies infectieuses de l’Hôpital « Victor Babes » de Timisoara, dans le sud-ouest de la Roumanie, a appelé les gens à faire preuve de prudence et de responsabilité, soulignant que le virus sévit toujours en Roumanie et que le taux de transmission est toujours élevé. Afin de nous protéger il faut toujours respecter les recommandations de médecins, affirme le docteur Virgil Musta. Ecoutons-le : « Lorsqu’un relâchement a lieu, il ne s’agit surtout pas d’un abandon complet des mesures barrières, parce que sinon nous serions obligés à instituer à nouveau des restrictions plus ou moins sévères » a expliqué le médecin.

    L’opinion des spécialistes, énoncée en début de pandémie, selon laquelle la Covid 19 serait moins contagieuse en été, lorsque les températures sont élevées, n’est plus valable, paraît-il. Toujours au micro de Radio Roumanie Actualităţi, le médecin Alexandru Rafila, président de la Société roumaine de microbiologie et représentant de la Roumanie à l’OMS, a affirmé que la majorité des gens n’étaient toujours pas immunisés contre le coronavirus et que les mesures et gestes barrières devraient être respectées, même en cas de températures extérieures élevées. Il faut apprendre à vivre avec ce virus et il est à chacun d’entre nous de réduire au maximum le risque d’être infecté, affirme Alexandru Rafila : « Il faut faire en sorte de minimiser le risque d’une transmission qui, certes, ne peut pas être entièrement évitée, mais il faut le réduire au maximum en fonction de l’activité que l’on déroule. En fin de compte, les gens arriveront à vivre avec cette maladie infectieuse. La grippe est également une maladie infectieuse, mais face à la grippe nous avons une immunité, face à cette infection, on n’a pas d’immunité et c’est pourquoi elle est beaucoup plus dangereuse. » explique le docteur Alexandru Rafila.

    Les médecins soulignent l’importance du port du masque dans les espaces fermés et dans les lieux à grande densité de personnes, même s’il s’agit d’espaces en plein air. Il est également essentiel de se laver les mains fréquemment avec de l’eau et du savon, et de garder une distance d’environ deux mètres entre les personnes. Jusqu’ici plus de 22 mille cas de personnes infectées au nouveau coronavirus ont été recensés en Roumanie, alors que le nombre des décès provoqués par la Covid 19 touche les 1500, selon le décompte officiel. Sur les personnes infectées, quelque 16 mille ont été déclarées guéries et ont pu quitter les hôpitaux.

    Le groupe de Communication stratégique annonce pourtant que l’épidémie connait une évolution à la hausse depuis plusieurs jours. Le médecin Raed Arafat, chef du Département des situations d’urgences, a expliqué que cette évolution était définie selon plusieurs paramètres et que ceux-ci indiquaient depuis un certain temps une légère hausse des cas d’infection au nouveau coronavirus en Roumanie.