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  • Le Courrier des auditeurs du 26.03.2021

    Le Courrier des auditeurs du 26.03.2021

    Alors que nous nous réjouissions de l’arrivée du printemps et des premières fleurs écloses — le Forsythia, les griottiers, les jonquilles -, ce qui égayait la ville et nous faisait oublier la pandémie l’espace d’un instant, l’hiver est revenu en force en Roumanie. Et quand je dis en force, cela veut dire avec même 50 cm de neige par endroits. Une joie inespérée pour les amateurs de sports d’hiver qui se sont littéralement rués sur les stations de ski, faisant du coude à coude dans les files pour les remontées mécaniques, et aussi pour les hôteliers. Les températures négatives sont revenues, il a neigé aussi à Bucarest, et du reste, nous sommes dans la 3e vague de la pandémie, et le nombre de malades croît. Dans la capitale roumaine, le taux d’infection est supérieur à 6 pour mille, et de nouvelles restrictions ont été décidées, mais toutefois pas de reconfinement.



    Bien le bonjour à Paul Jamet, de France, qui observe que : « Vous nous posez régulièrement la question de lutilité dune Radio internationale… A tous mes arguments que je vous ai déjà donnés et qui ont été aussi publiés dans le récent N° 150 du Bulletin du Radio Club du Perche jen ajoute explicitement un autre, en cette période de pandémie interminable : celui de fournir des points de comparaison. Oui, des points de comparaison sur lévolution de la maladie et surtout sur les mesures mises en œuvre pour en limiter limpact dabord sur la population mais aussi sur lactivité économique. Tout cela minterpelle dautant plus car je me demande si nos dirigeants savent comment dautres pays font face à la pandémie. Quils nécoutent pas eux-mêmes les radios internationales se conçoit ; mais ils disposent dun réseau dambassades à même de les informer. Il est bien visible et admis aujourdhui que les pays asiatiques ont bien mieux géré la crise sanitaire que les pays européens. Cette constatation minterpelle beaucoup. Pourquoi observe-t-on une telle différence ? Deux causes essentielles possibles : les mesures prises ont été plus drastiques et plus efficaces que celles que nous avons prises. Et les populations asiatiques ont été plus respectueuses des consignes en matière de distanciation sociale, de port du masque etc. On peut aussi invoquer létat de préparation ou des moyens plus adaptés en matière sanitaire (réseau, hôpitaux etc.). » Tout à fait d’accord avec vous pour les causes identifiées. Et Paul poursuit par une « Question : quen pensent les Roumains ? Sont-ils satisfaits de la gestion de la crise sanitaire ou sont-ils très critiques envers leurs gouvernants et les mesures prises ? Font-ils la comparaison avec les pays asiatiques qui affichent un taux de mortalité pour 100 000 habitants parmi les plus bas au monde ? » Merci pour ce commentaire d’actualité et pour votre question. Je pense qu’il est difficile d’être satisfaits de la gestion de la crise sanitaire. Comme vous le savez déjà, le système sanitaire roumain est le plus faiblement financé des 27, depuis des années, et donc le moins performant de toute l’UE. D’ailleurs, une autre caractéristique, c’est que les Roumains affirment que leur état de santé est bon, et ne vont voir le médecin que très tard après le déclenchement des symptômes d’une maladie, quelle qu’elle soit. Il en va de même pour la Covid. La prévention est donc ignorée. Il faut savoir que, selon l’Institut national de la statistique, seulement la moitié de nos compatriotes ont consulté le médecin de famille en 2019. Ces données n’ont pas changé en cinq ans. Avec la pandémie, ils réfléchissent à deux fois avant d’aller dans un établissement médical, de peur de s’infecter. Car les chiffres ne font que grimper. Le chef du gouvernement de Bucarest a récemment demandé un accroissement du nombre de lits en soins intensifs pour faire face à la hausse du nombre de cas, mais le problème, c’est qu’il y a trop peu de soignants, et qui sont largement épuisés après une année de pandémie. Il y a aussi une lassitude parmi la population. Et maintenant, lorsque de nouvelles restrictions sont en vigueur, aussi dans les grandes villes dont Timişoara ou Bucarest, les gens ne peuvent pas être satisfaits. Surtout que l’on ne voit pas le bout du tunnel. Il n’y a pas de grandes protestations contre les restrictions. Les gens sont par contre très sensibles aux tragédies qui ont secoué le système sanitaire roumain — les incendies à l’Hôpital des urgences de Piatra Neamţ, à l’automne dernier, et à celui des maladies infectieuses Matei Balş de Bucarest, cette année. La population se fait immuniser, des vaccins sont disponibles, ou lorsque la liste d’attente est trop longue ou si ce n’est pas leur marque préférée, les gens pratiquent le tourisme vaccinal pour se faire immuniser à des dizaines, voire des centaines de km de chez eux, là où des places sont disponibles. Pourtant, le coordinateur national de la vaccination anti-Covid met en garde que la Roumanie recevra beaucoup de doses et invite la population à s’inscrire sur les listes, pour éviter que les doses ne soient gaspillées. Car, dit-il, dès les prochaines livraisons de vaccins, les listes d’attente existantes seront très vite épuisées. Pour ce qui est des comparaisons, l’on n’en fait pas, et surtout pas avec les pays asiatiques qui sont loin d’ici. Je crois que les gens sont plus préoccupés par les nouvelles restrictions mises en place par les autorités, comme des horaires revus à la baisse pour les centres commerciaux, par exemple, ou encore le couvre-feu à partir de 20 h, et non plus à partir de 22 h comme jusqu’ici. Voilà ce que je pouvais dire aujourd’hui au sujet de votre question, Paul. Par ailleurs, je voudrais vous signaler que vous pourrez bientôt écouter la rubrique musicale consacrée par notre collègue à la pianiste roumaine Alina Bercu. Je vous ferai signe.



    Cette maladie qui n’en finit plus préoccupe aussi notre auditeur algérien Nouari Naghmouchi. Voici quelques pensées qu’il a partagées avec nous : « la pandémie mondiale a eu pour effet de changer notre vie du jour au lendemain. Avec le coronavirus, l’angoisse, l’isolement, l’incertitude ont soudain envahi notre quotidien. Nous nous sommes retrouvés confinés. Physiquement, et un peu mentalement aussi. Il est probable que les restrictions resteront malheureusement en vigueur pendant quelque temps encore et c’est à nous de nous adapter, de trouver de nouvelles ressources, de nous réserver des instants de beauté et des moments cathartiques, d’inventer de nouvelles manières de nous rencontrer ». Eh oui, pour ce qui est des instants de beauté, comme je le disais précédemment, avec ou sans neige, les Roumains profitent au maximum des week-ends à la montagne, par exemple.



    Philippe Marsan, de France, bonjour à toi. Tu as suivi mon Courrier des auditeurs, et tu nous as écrit : « Merci à Ligia ; très émouvant, cet hommage rendu à Jean Barbat. » J’aurais espéré ne pas avoir de si tristes nouvelles à annoncer.

    « Commentaire, poursuit Philippe : jattends toujours avec impatience cette décision européenne dans laquelle chaque pays membre ne devra plus changer dheure et choisira soit lheure dété ou bien lheure dhiver tout au long de lannée. Un sondage a été effectué en France, quen est-il en Roumanie ? Y a-t-il une préférence pour lune ou lautre heure ? » Non, ce sujet ne fait pas débat non plus en Roumanie. En tout cas, il y a peu de chances que l’UE renonce au changement d’heure cette année. Je vous rappelle que 84% des Européens étaient en faveur de cette renonciation lorsque la Commission a lancé la question en 2018. Toujours en 2018, le taux des Roumains qui souhaitaient voir annuler le changement d’heure était de 78%. Depuis, on n’en parle plus. C’est l’heure d’hiver qui est considérée l’heure normale. Il a existé une initiative législative pour la renonciation à l’heure d’été et le maintien de l’heure d’hiver ; c’était en 2018. Cette proposition de loi a été rejetée par le Sénat à l’époque, et le gouvernement n’a pas soutenu son adoption. Un point de vue qu’il a maintenu en janvier 2020 aussi. En février dernier, l’initiative législative a été renvoyée aux commissions parlementaires, en vue de la rédaction d’un nouveau rapport, mais la Roumanie attend qu’une décision soit prise au niveau européen.



    Nous revenons en Afrique, et plus précisément au Sénégal, pour saluer Amady Faye. Merci pour ta délicate attention un jour important pour les Roumaines. Tu nous disais : « Cette année encore, je souhaite une bonne fête du 8 mars à : Ligia Mihaiescu, Valentina Beleavski, Ioana Stancescu, Ileana Taroi, Mariana Tudose, Nadine Vladescu et Dominique. Mes pensées vont vers Magdalena Militaru, Alexandra Pop, Ioana Lutic et Sophie Janinet. Elles vont aussi vers vos consœurs de la rédaction roumaine. » Nous en avons été très touchées. Amady poursuit : « Vous avez porté le fait que l’écoute sur le site ne fonctionne pas à la connaissance de votre chef. Je souhaite vivement quil en soit très réceptif, que les émetteurs se tournent à nouveau vers mon Sénégal et que je puisse écouter sur le site laudio des magnifiques rubriques de vos très belles émissions radiophoniques sur la Roumanie et le quotidien de ses habitants. Ligia, votre très belle voix me manque beaucoup, comme dailleurs celles de tous et toutes les journalistes de la rédaction française de la radio amie. Vous avez donc transmis mon ardent souhait à votre supérieur, je fais maintenant comme le disent si bien les Anglais : wait and see. » Eh oui, mais malheureusement, nous n’avons pas de bonne nouvelle à te donner. Apparemment, le problème est plus gros que prévu, et n’est pas près d’être réglé. Merci pour ta fidélité, et beaucoup de bonnes choses à toi, Amady !



    Point final ici de ce Courrier des auditeurs. Prenez bien soin de vous et je vous souhaite de bien profiter du printemps qui finira par s’installer. A très bientôt sur RRI !



  • Gestion des déchets non dangereux compostables

    Gestion des déchets non dangereux compostables

    Après des années de balbutiements au niveau de la législation censée régir le tri sélectif des déchets et leur recyclage, ce qui a attiré l’ouverture de procédures d’infraction de la législation européenne en la matière de la part de la Commission européenne, les autorités roumains semblent avoir avancé. Car le premier pas a d’ores et déjà été franchi, suite à l’adoption de la récente loi portant sur la gestion des déchets non dangereux et compostables, qui devrait avoir un impact significatif pour que les municipalités atteignent leurs objectifs en matière de gestion et de recyclage des déchets. Ces objectifs ont été assumés par la Roumanie devant la Commission européenne. Selon les données officielles actuelles, la Roumanie ne recycle que 14% des déchets collectés par les entreprises du domaine. Pire encore, les décharges municipales et communales continuent d’accueillir indistinctement tous types de déchets, une question soulevée dès l’entrée de la Roumanie en l’espace européen en 2007, et demeurée toujours irrésolue. La mise en application de la nouvelle loi devrait contribuer de manière significative à l’amélioration de la situation en la matière. En effet, l’on vise, grâce à la mise en application de la nouvelle loi, à un taux de recyclage de 50% des déchets municipaux collectés, un objectif déjà prévu néanmoins par la Loi-cadre sur les déchets, passée en 2011, objectif qui n’a pourtant jamais été atteint.



    Les nouvelles dispositions légales qui entreront en vigueur le 1er janvier 2021 prévoient des amendes, qui iront de 400 à 800 lei (soit entre 81 et 162 euros) pour les personnes physiques, et de 10.000 à 20.000 lei (soit entre 2.040 et 4.080 euros) pour les entités juridiques en cas de non-respect cette législation. Aussi, les opérateurs économiques censés produire le compost risquent à leur tour des sanctions qui vont de 15.000 à 30.000 lei (soit de 3.060 à 6.120 euros) au cas où le compost réalisé par leurs soins contiendrait des substances nocives, polluantes ou radioactives. Des sanctions financières sont également prévues par la nouvelle législation en cas d’inobservation de l’utilisation du type approprié de compost obtenu selon les critères retenus. Ainsi, le compost de très bonne qualité ou le compost de catégorie A sera destiné à l’usage agricole et horticole, alors que le compost de qualité B sera destiné aux espaces verts, urbains et ruraux. Enfin, pour ce qui est de la catégorie C de compost, de qualité inférieure, le ministère de l’Environnement, des Eaux et des Forêts devrait élaborer les normes méthodologiques pour son usage approprié, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, dans les six mois qui suivent la parution de la présente loi au Journal officiel.



    Mais le succès de la nouvelle législation dépend grandement de la mise en place d’une infrastructure de tri sélectif, rarement existante jusqu’à présent dans les localités roumaines. Même dans la capitale, à Bucarest, les férus du tri sélectif doivent parfois parcourir des kilomètres pour dénicher les conteneurs qui permettent ce type de tri, soit la séparation du plastique, du verre, du métal, du papier et encore des déchets ménagers biodégradables. Une tâche qui s’avère donc ardue.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 21.04.2020

    21.04.2020

    Covid-19 Roumanie – Quatre nouveaux décès provoqués
    par l’infection au nouveau coronavirus ont été enregistrés en Roumanie, ce
    matin, le nombre des décès étant actuellement de 482, informe le Groupe de communication stratégique.
    Le bilan officiel le plus récent fait état de plus de 9.200 cas confirmés de
    Covid-19, mais aussi de 2.153 personnes guéries de l’infection ; à cela s’ajoutent
    plus de 730 malades et plus de 60 décès parmi les Roumains de l’étranger. Par
    ailleurs, les autorités roumaines affirment qu’un éventuel allégement des
    restrictions en vigueur n’est pas envisagé dans l’immédiat pour des raisons de
    sécurité sanitaire. Selon la même source, une prochaine analyse de la situation
    prendra en compte les recommandations de la Commission européenne et la
    coordination avec les autres Etats membres de l’Union européenne. Le chef de l’Etat
    roumain, Klaus Iohannis, a convoqué, aujourd’hui, une réunion avec le premier
    ministre Ludovic Orban, une partie des membres de l’Exécutif et avec le chef du
    Département pour les situations d’urgence, Raed Arafat, pour évaluer la gestion
    de la situation engendrée par la pandémie. Dans un message posté sur les
    réseaux sociaux, le ministre de l’intérieur, Marcel Vela, a remercié les
    Roumains d’avoir respecté, pendant la période des fêtes pascales, les mesures
    prises par les autorités pour combattre la dissémination du nouveau coronavirus.
    Dans le même temps, des dizaines de personnes ont été sanctionnées par les
    forces de l’ordre pour implication dans des actes de violences ou pour avoir
    ignoré les ordonnances militaires.








    Covid-19 Monde – Dans le monde, un bilan
    provisoire de la pandémie de coronavirus indique près de 2,5 millions de
    malades et plus de 170.000 décès. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché,
    avec environ 800.000 cas confirmés et plus de 42.000 décès, tandis que la
    moitié des cas confirmés et plus de 60% des victimes au niveau mondial sont
    enregistrés en Europe. L’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la France et le
    Royaume Uni sont les pays européens les plus touchés, mais le nombre des personnes
    contaminées est en baisse en Italie, dont deux régions n’ont plus annoncé de
    nouveaux cas. Ces dernières 24 heures, l’Espagne a enregistré le moins de décès
    depuis un mois. Comme la pandémie semble ralentir, les leaders du monde se
    penchent maintenant, de plus en plus, sur les mesures de relance des économies
    de leurs pays. Plusieurs Etats européens, l’Allemagne en tête, ont entamé cette
    semaine avec des mesures d’allègement des restrictions, bien qu’assorties d’appels
    impératifs à la prudence, au confinement et à la distanciation sociale. Les
    petits magasins de produits d’alimentation et de vêtements, les librairies et
    les boutiques des fleuristes ont rouvert, les écoles reprendront leur activité,
    graduellement, à partir du 4 mai. Les autorités allemandes considèrent que l’épidémie
    est sous contrôle, mais la chancelière Angela Merkel a exclus tout allègement
    intempestif des restrictions. Les petites boutiques reçoivent à nouveau la
    clientèle en Autriche et au Danemark, en Norvège, les crèches ont repris l’activité,
    tandis que la Serbie autorise les seniors, à partir d’aujourd’hui, à se
    promener à proximité du domicile trois fois par semaine.




    Economie – Le constructeur automobile Groupe
    Renault a annoncé la reprise, aujourd’hui, de la production de voitures aux
    Usines Dacia de Mioveni, dans le sud de la Roumanie, le retour complet à la normale
    étant envisagé pour le 4 mai. La compagnie informe, via un communiqué de
    presse, que la période d’interruption de l’activité a servi à identifier et
    appliquer des mesures de protection contre le nouveau coronavirus, que les personnels
    sont appelés à respecter. Automobile Dacia a arrêté l’activité à Mioveni à la
    mi-mars, lorsque les salariés ont été mis au chômage partiel, à cause de la
    pandémie. Par ailleurs, le constructeur automobile américain Ford a informé que
    la majorité des personnels de l’usine de Craiova (sud) resteront au chômage
    technique jusqu’au 30 avril. L’arrêt temporaire de la production dans les
    usines européennes de Ford a été prolongé jusqu’au 4 mai, au plus tôt.


    Pétrole – La Roumanie ne sera affectée, à court terme, par la chute du prix du
    pétrole américain, vu qu’une grande partie de sa consommation interne s’appuie
    sur la production nationale – a déclaré
    le ministre roumain de l’économie, de l’énergie et du milieu des affaires,
    Virgil Popescu. Le prix du pétrole américain s’est effondré lundi en dessous de
    dix dollars pour un baril, nouveau record négatif à cause de la demande
    en berne, sur fond de pandémie de coronavirus, informe la chaîne de télévision américaine
    CNN. La production de brut a baissé de 10%, tandis que la demande a chuté de 30%
    au niveau mondial, indique une analyse de l’agence Reuters. Les grandes compagnies
    de l’industrie du pétrole craignent de ne plus disposer d’espace de stockage.
    Selon Reuters, environ 1 million de tonnes de produits pétroliers est
    actuellement stocké dans une trentaine de tankers, amarrés près des côtes
    européennes.


    Commémoration – Israël commémore,
    aujourd’hui, en pleine pandémie provoquée par le nouveau coronavirus, les six
    millions de Juifs assassinés pendant l’Holocauste. L’actuel contexte nous rend
    conscient, une fois de plus, du fait que la vie est notre bien le plus précieux,
    affirme le premier ministre roumain Ludovic Orban, dans un message dans lequel
    il rend hommage aux victimes de l’Holocauste, à l’occasion de la Journée du
    souvenir de l’Holocauste et de l’Héroïsme. Le chef du gouvernement de Bucarest
    affirme que dans le monde globalisé qu’est le monde d’aujourd’hui, les gens ont
    appris à accepter la diversité ; ils ont appris que la stigmatisation des
    individus en raison de leur appartenance ethnique, sociale, culturelle ou
    religieuse n’est pas compatible avec une société civilisée, rien ne pouvant
    justifier l’intolérance, la haine sociale ou l’antisémitisme. « La société
    roumaine, elle-aussi marquée, le siècle dernier, par les atrocités de l’Holocauste,
    fonctionne à présent sur la base des règles de la démocratie, de la non-discrimination
    et de la lutte contre toute forme de haine, de xénophobie, d’antisémitisme ou
    de racisme et nous resterons fermement engagés dans cette voie. », affirme
    aussi le premier ministre roumain Ludovic Orban dans son message.


    Météo – Il fait frais actuellement en
    Roumanie, où les températures maximales se situent entre 11° et 20°. Le temps
    est gris dans le sud, le sud-ouest et dans les régions de montagne. A Bucarest,
    il y avait 15° à midi.



  • A la Une de la presse roumaine ce 01.02.2019

    A la Une de la presse roumaine ce 01.02.2019

    Le projet de budget 2019 est prêt, avec un mois de retard. La guerre fratricide que se livrent les ténors du principal parti de la coalition au pouvoir, le PSD, prend la capitale pour otage, et Vladimir Cosma, le célèbre compositeur français dorigine roumaine, est à lhonneur dans Jurnalul national.

  • 26.05.2016 (mise à jour)

    26.05.2016 (mise à jour)

    Réunion — Le Conseil suprême de défense de Roumanie se réunira vendredi, à Bucarest, sous la présidence du chef de l’Etat, Klaus Iohannis. L’agenda de la réunion, rendue publique par l’Administration présidentielle, inclut l’analyse de l’activité déroulée en 2015 et les objectifs pour 2016 du Service roumain de renseignement intérieur, la préparation du sommet de l’Otan, prévu en juillet à Varsovie, et la situation du système national de santé.



    Avis — La Commission européenne a remis à la Roumanie un avis motivé où elle demande l’adoption de mesures de prévention et de gestion des déchets, ce qui constitue également une condition préalable à l’utilisation des fonds de l’Union. La Roumanie disposait d’un plan de gestion des déchets pour la période 2003-2013, mais celui-ci n’a été ni révisé, ni prolongé, ni remplacé pour la période suivante. Si Bucarest ne prend pas de mesures dans un délai de deux mois, la Commission pourra saisir la Cour de justice de l’Union Européenne.



    Elections — Le référendum local et les élections municipales ne peuvent être organisés simultanément, a décidé la Cour constitutionnelle de la Roumanie. Les juges avaient été saisis par l’Avocat du peuple qui dénonçait l’inconstitutionnalité de l’arrêté gouvernemental d’urgence qui permettait l’organisation simultanée d’un référendum local et d’élections municipales, avec l’utilisation de la même logistique de vote. La Cour constitutionnelle a décidé que l’acte normatif adopté par le gouvernement ne respectait pas la loi fondamentale du pays, qui donne droit à l’Exécutif d’adopter des arrêtés d’urgence uniquement pour des situations extraordinaires dont la solution ne peut pas être reportée et dont il est obligé à motiver le caractère urgent.



    Tennis — Au tournoi de tennis de Roland Garros, la joueuse roumaine Irina Begu s’est qualifiée pour le troisième tour, grâce à la victoire en trois sets sur l’Américaine Coco Vandeweghe. La prochaine adversaire d’Irina Begu sera l’Allemande Annika Beck. L’autre Roumaine présente au troisième tour est Simona Halep qui affrontera la Japonaise Naomi Osaka. Au double messieurs, Florin Mergea (Roumanie) et Rohan Bopanna (Inde) se sont qualifiés au deuxième tour, où ils lutteront contre les Français Grégoire Barrère / Quentin Halys.

  • Disputes et irrégularités dans la gestion des forêts

    Disputes et irrégularités dans la gestion des forêts

    Sous le slogan
    « Ensemble nous pouvons arrêter le massacre des forêts », plusieurs
    milliers de personnes, parmi lesquels les représentants de plus de 27 ONGs
    roumaines et étrangères ont déploré les déforestations abusives et demandé aux
    autorités de faire des forêts roumaines une priorité nationale. Ces manifs sont
    légitimes, affirme le président roumain Klaus Iohannis qui a renvoyé au Parlement
    le paquet législatif visant l’exploitation des forets de Roumanie. Le
    gouvernement espère que les députés votent en faveur de ce paquet législatif
    qui serait en mesure de prévenir, combattre et sanctionner les défrichages
    illégaux et le monopole de toute entreprise sur le marché roumain.




    Pour sa part le
    président roumain a souligné que les textes législatifs qu’il aurait dû
    promulguer contenaient des règles de nature à limiter l’activité des opérateurs
    économiques et à influencer d’une manière négative le milieu concurrentiel. Par
    ailleurs, Klaus Iohannis a annoncé que le problème des défrichages illégaux
    figurera à l’agenda de la prochaine réunion du Conseil suprême de défense du
    pays.




    Rappelons-le, il y a
    deux semaines le Sénat de Bucarest rejetait les modifications au projet
    législatif proposées par le président et votait la loi dans sa variante
    initiale. Aux dires du premier ministre Victor Ponta, si le nouveau Code des
    forêts était adopté et promulgué, les autorités disposeraient d’instruments
    plus puissants de lutte contre ceux qui abusent de leur position sur le marché
    et encouragent les défrichages excessifs.




    D’ailleurs, le Cabinet
    de Bucarest a déjà saisi la Direction nationale anti-corruption au sujet d’une
    cinquantaine de faits de corruption dans le domaine des forêts. Le rapport du
    Corps de contrôle du premier ministre a révélé une série d’irrégularités
    enregistrées tant au sein de la Régie nationale des forêts Romsilva, qu’aux
    directions régionales des forêts de cinq départements. Les faits auraient eu
    lieu entre 2009 et 2012. Conformément au même rapport, Romsilva aurait permis à
    une série de sociétés de participer à des appels d’offres sans faire la preuve
    de disposer des moyens financiers et techniques et de la main d’œuvre
    nécessaires pour exploiter le bois.




    Selon une étude, les
    exportations de bois et de produits en bois de Roumanie, à l’exception des
    meubles, ont doublé pendant la période 2008 – 2013, pour se chiffrer à 1,9
    milliards d’euros. L’Autriche, l’Italie, l’Allemagne, la Turquie et l’Egypte
    figurent parmi les plus importants importateurs de bois roumain. Entre 1990 et
    2012, les forêts de Roumanie ont perdu au total 357 millions de mètres cubes de
    bois. Précisons aussi qu’en Roumanie la densité moyenne de 6,4 mètres cubes par
    hectare est inférieure à celle de pays européens à topographie similaire, tels
    l’Autriche avec 36 mètres cubes par hectare ou l’Allemagne avec 45 mètres cubes
    par hectare. (Trad. Alex Diaconescu)

  • La gestion des actifs de l’Etat

    La gestion des actifs de l’Etat

    En Roumanie l’époque où des privatisations en tout genre avaient lieu quotidiennement est maintenant révolue. La loi qui gère le patrimoine de l’Etat vient d’être modifiée, l’accent étant mis dorénavant sur la gestion et non pas sur la vente des actifs. L’institution en charge de ces actifs est « l’Autorité pour la gestion des actifs de l’Etat » (Autoritatea pentru Administrarea Activelor Statului), antérieurement appelée, d’abord, « le Fonds de la propriété d’Etat » (Fond al Proprietăţii de Stat) et ensuite « l’Autorité pour la valorisation des actifs de l’Etat » (Autoritate pentru Valorificarea Activelor Statului). Aujourd’hui, son portefeuille ne contient plus que 641 sociétés, dont seulement 11 ont l’Etat comme actionnaire majoritaire.



    Le président de l’Autorité pour la gestion des actifs de l’Etat, Adrian Volintiru, parle des changements opérés : « Le changement de nom a été une évidence, tout comme celui de stratégie. A l’époque du Fonds de la propriété d’Etat, le portefeuille comprenait plusieurs dizaines d’entreprises et l’accent était mis, tout naturellement, sur leur privatisation et sur les entrées d’argent au budget. Actuellement, nous parlons de 11 sociétés, et encore, des petites, donc l’accent se déplace sur la gestion des sociétés qui existent déjà dans le portefeuille, évidemment, mais aussi sur celles qui entrent ultérieurement. J’en ai ici trois premiers exemples, mais la stratégie du gouvernement prévoit l’arrivée d’autres société importantes dans le patrimoine de l’Autorité pour la gestion des actifs de l’Etat. Il s’agit de Fortus Iaşi (producteur d’outillages industriels), Aversa Bucarest (producteur de pompes, notamment pour les irrigations), Remin Baia Mare (exploitation minière). Ces entreprises sont entrées au patrimoine de l’Autorité, bien qu’elles soient insolvables ou en faillite ; en ses qualités de créditeur majoritaire et d’actionnaire majoritaire, l’Autorité essaie de les rendre rentables. »



    Le président de l’Autorité pour la gestion des actifs de l’Etat fournit aussi d’autres détails concernant le portefeuille de l’institution: « Fortus a une position privilégiée. Je le dit haut et fort. Elle fait l’objet d’une procédure d’insolvabilité, avec à la clé un plan de réorganisation clair et crédible, approuvé par le (mandataire de justice appelé) syndic, son carnet de commande est rempli à 65 — 70%, ce qui se traduit par la possibilité que Fortus soit bancable, (n.red. – c’est-à-dire susceptible d’être financée par une banque ou un investisseur). La situation de l’entreprise Aversa Bucarest est pire et nous envisageons de la privatiser par différentes méthodes, y compris par la vente d’actifs, mais nous cherchons un investisseur sérieux, qui fasse la preuve d’une production en Roumanie et d’une volonté de fabriquer des pompes ; car ce que nous voulons c’est d’avoir une telle production en Roumanie, ce n’est pas de vendre tout simplement des actifs à la pièce. Remin Baia Mare fait partie de notre portefeuille depuis environ un mois et ce que nous cherchons dans l’immédiat c’est de trouver des solutions à travers des partenariats avec des investisseurs étrangers. Nous sommes, en fait, à l’étape de l’audit d’acquisition. En ce moment, l’idée c’est de réussir à créer des emploi dans la région et à ramener de l’argent au budget de l’Etat. La Société nationale d’aménagement foncier et l’ancien RODIPET font partie du patrimoine de l’Autorité et passent par une procédure d’insolvabilité. Malheureusement, nous, en tant qu’actionnaire majoritaire, nous ne pouvons pas trop intervenir, mais nous faisons de notre mieux pour tenter de les restructurer et de les raviver, ensemble avec les administrateurs judiciaires, avec les administrateurs spéciaux, avec les syndics. »



    L’Autorité pour la gestion des actifs de l’Etat a aussi des attributions pour l’après-privatisation: « Actuellement, l’Autorité assure encore le suivi de 2.800 dossiers post-privatisation. Il existe donc toujours de telles clauses, comme dans le cas d’Aversa, ou de Fortus ; ces clauses pèsent beaucoup, elles assurent la traçabilité et la prédictibilité des revenus de l’Etat et le maintien de la production. Ceci est très très important pour nous, je dirais même que c’est la chose la plus importante. »



    Dans le même temps, l’Autorité pour la gestion des actifs de l’Etat a des attributions concernant le dédommagement des personnes affectées par l’effondrement, en l’an 2000, du Fonds national d’investissements (FNI). En ce sens, elle vient de reprendre 130.000 dossiers de l’ancienne Commission nationale des valeurs mobilières (CNVM). Adrian Volintiru: « Il faut dire, tout d’abord, que nous avions un portefeuille des personnes préjudiciées par le FNI avant de recevoir la décision concernant les dossiers de la CNVM. Environ 18.000 d’entre elles ont déjà été dédommagées avec une somme nette consolidée de près de 400 millions de lei (quelque 90 millions d’euros). A cela s’ajoute environ 6.000 de l’ancien lot auxquels nous devons verser 29 millions de lei (6,5 millions d’euros). J’estime que, vers le milieu de l’année 2014, nous serions en mesure de reprendre les paiements. Pour ce qui est des 130.000 dossiers de la CNVM, la fin de leur reprise est proche, la CNVM a travaillé avec un cabinet d’avocats qui s’est muni d’une base de données et fait tout son possible pour résoudre ces dossiers. Nous, nous avons continué avec le même cabinet d’avocats parce que nous les avons trouvés très compétents et efficients, y compris en terme d’argent ; nous essayons de mettre au point une stratégie pour la prochaine période. »



    Notons aussi qu’en Roumanie, il y a deux autres institutions chargées de la gestion des actifs de l’Etat dans les secteurs de l’électricité, du pétrole, du gaz naturel, de l’extraction et de l’industrie de la défense. L’une d’entre elles réunit les compagnies énergétiques, étant subordonnée au Département de l’énergie à la tête duquel se trouve le ministre délégué Constantin Niţă ; l’autre est l’Office des participations de l’Etat et de la privatisation dans l’industrie, subordonnée au Ministère de l’économie. (trad : Ileana Taroi)