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  • Les prix Gopo

    Les prix Gopo

    Le Théâtre national l.L. Caragiale de Bucarest a accueilli lundi soir la dixième édition des Prix Gopo, offerts par l’Association pour la promotion du film roumain. L’événement porte le nom du cinéaste roumain Ion Popescu Gopo, qui, en 1957, recevait la Palme d’Or du Festival international de film de Cannes, récompensant son court -métrage d’animation intitulé « Brève histoire ».

    84 films sortis en salle l’année dernière avaient été pris en compte pour les nominations. La vedette du gala a sans doute été la production cinématographique Aferim!, du réalisateur Radu Jude, qui recompose l’atmosphère du XIXe siècle dans la Principauté roumaine de Valachie. Distingué en 2015 du prix de la mise en scène lors de la Berlinale, le long-métrage roumain, qui l’année dernière enregistrait le plus grand succès auprès du public, a engrangé lundi soir 12 prix, y compris le trophée le plus convoité du gala, celui du meilleur film.

    C’est la productrice Ada Solomon qui est montée sur la scène pour recevoir le prix de la meilleure réalisation. Elle a remercié les journalistes, les critiques de film, les sélectionneurs de Roumanie et de l’étranger qui ont font connaître le film roumain au delà des frontières nationales. « Je souhaite que d’ici dix ans les prix Gopo se déroulent dans un espace destiné aux premières diffusions en salle. Je suis déjà à l’aise sur les planches d’un théâtre, mais je voudrais tellement que le film ait sa place à lui, dans ses propres espaces et dans les salles conçues pour accueillir ce genre de cinéma aussi », a espéré Ada Solomon.

    Le prix du meilleur acteur dans un rôle principal est allé chez Teodor Corban, pour sa prestation dans le film Aferim !. Mihaela Sîrbu et Alexandru Dabija ont été sacrés meilleure actrice et respectivement meilleur acteur dans un rôle secondaire interprété dans la même production cinématographique. Le film Aferim ! a également été distingué des prix récompensant l’excellence du scénario, de l’image, du montage, des costumes et des décors, du son, du maquillage et de la coiffure. Ioana Flora a été désignée meilleure actrice dans un rôle principal pour son jeu dans le film « Chez papa ».

    Par ailleurs, le prix du meilleur court-métrage de fiction est revenu à Andrei Creţulescu pour sa création intitulée « Ramona ». Enfin, toujours lundi, le célèbre acteur roumain Florin Piersic s’est vu conférer une distinction récompensant l’ensemble de sa carrière qui s’étale sur plusieurs décennies. Réputé pour son débit verbal et sa mémoire prodigieuse, Florin Piersic s’est fait remarquer tant par ses rôles au cinéma que par sa riche activité théâtrale.

  • La 9e édition des prix Gopo

    La 9e édition des prix Gopo

    Lors de la neuvième édition du Gala des Prix Gopo, accueilli par le Théâtre National de Bucarest, le film « Closer to the Moon », du réalisateur Nae Caranfil, s’est adjugé 9 statuettes Gopo, dont trois des trophées les plus importants, celui du Meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario. S’y ajoutent les prix récompensant le meilleur montage, le meilleur maquillage et la meilleure coiffure, le meilleur son, la meilleure image, la musique la plus originale et les meilleurs costumes.



    Un prix spécial a été accordé au réalisateur de films d’animation Ion Truică. Voici le discours de présentation de Mihai Mitrică, directeur artistique du Festival International d’Animation Anim’est: « Il est l’un des rares maîtres du cinéma d’animation roumain à être considéré tout aussi talentueux que Ion Popescu Gopo, dont ces prix portent le nom, même si c’est dans un autre registre. Réalisateur de film d’animation, graphiste, scénographe, scénariste, homme de radio, Ion Truică a travaillé aux studios cinématographiques Animafilm, où il a réalisé plus de 50 films d’animation. Il a été primé à Venise, Berlin, Téhéran et a présenté à Cannes, en 1976, son court-métrage « Hidalgo ». En 2008, au festival que je représente, il a été distingué du Prix d’excellence pour l’ensemble de son activité. J’ai trouvé une caractérisation qui convient à merveille à ce moment. Elle appartient à madame Ecaterina Oproiu, critique de film: Ion Truică a apporté dans le cinéma d’animation l’autorité d’une création très personnelle, un style pointu, gothique, une composition d’une sobriété monacale, un coloris effacé et mélancolique. Truică est un extravagant, un esprit éthéré, un créateur d’atmosphère méditative, élégiaque. »



    Le film le plus récent de Ion Truică, « L’Obélisque » (2014, réalisé d’après un scénario dont il est le co-signataire, aux côtés de Laurenţiu Damian et inspiré de la poésie homonyme de Geo Bogza), a été présenté en avant-première au Festival International du Film d’Animation Anim’est. Ion Truică: « Merci d’être venus rendre hommage aux films roumains, des films dont la naissance, parfois difficile, a toujours été le fruit du grand amour de gens très doués. Il est bon que la porte ait été ouverte ce soir à la vraie création d’animation. Nous devons suivre ce filon, car les bons films d’animation font les délices des petits et des grands dans une égale mesure. »



    Eugenia Bosînceanu a été lauréate du Prix Gopo pour l’ensemble de son activité, tandis que Coca Bloos a été distinguée du Prix récompensant toute sa carrière. L’actrice et comédienne Dorina Lazăr, qui lui a remis le prix, a évoqué avec beaucoup d’humour la première rencontre avec sa collègue: « Coca Bloos fait partie d’une famille à part d’acteurs, ceux dont la manière d’interpréter un rôle est inimitable. Je vous suggère d’aller la voir dans le spectacle « Les patronnes », du metteur en scène Sorin Militaru. Je félicite Coca Bloos pour ce prix. Je suis persuadée que ce n’est là qu’un nouveau commencement. »



    Coca Bloos peut se vanter d’une riche filmographie. Mentionnons entre autres ses rôles dans les films de Andrei Blaier « Divorce … par amour », « Croix de pierre », « Terente — Le roi des marais », de Mircea Daneliuc (« Le lit conjugal », « Ras-le-bol », « Ambassadeurs, cherchons Patrie ») et de Lucian Pintilie (« Terminus paradis », « L’après-midi d’un tortionnaire », « Niki Ardelean, colonel en réserve). Coca Bloos a également joué dans les films des réalisateurs Nae Caranfil (« E pericoloso sporgersi », 1993), Cristian Mungiu (« Occident », 2002), Titus Muntean (« Examen », 2004), Corneliu Porumboiu (« 12h08 à l’est de Bucarest », 2006) ou Gabriel Achim (« Le rêve d’Adalbert », 2011).



    En 2014, le public a pu voir Coca Bloos dans le film de Răzvan Săvescu, « Amérique, nous voilà! » qui a été nominé lors de la 6e édition des Prix Gopo dans la catégorie du meilleur film de début. Coca Bloos: « Je me sens heureuse et riche. C’est pourquoi je remercie le bon Dieu. Heureuse parce que j’ai fait ce que j’ai le plus aimé dans la vie. J’ai voulu non seulement apprendre, mais aussi faire ce qu’il fallait en toute bonne foi et selon mes forces et moyens. Riche, parce que, en aimant mes semblables, j’ai rencontré des gens qui m’ont rendu cet amour, ont cru en moi et qui ont été mes modèles. Ces rencontres sont ma fortune et celle-ci n’est pas mince du tout. Fascinant, magique et mystérieux, mais aussi impitoyable et cynique, le film m’a donné un premier rendez-vous lorsque j’avais quatre ans. Jamais je n’oublierai La chute de Berlin”, Volga- Volga”, Tout le monde chante, rit et danse”, Le Don paisible”. J’ai aimé, j’ai vénéré le film comme quelque chose d’intouchable, je suis tombée sous son charme. Je ne lui ai rien refusé ni demandé, mais je lui suis reconnaissante pour ce qu’il m’a offert. Pour être devenue celle que je suis aujourd’hui je remercie tout le monde. Toute ma gratitude pour la caméra qui n’a pas eu peur de moi, pour les caméramans qui n’ont pas craint que je gâche le cadre, pour les réalisateurs qui ont eu besoin de moi, pour les générations d’étudiants avec lesquels j’ai partagé les émotions des mémoires de licence ou des dissertations, pour ma famille et mon compagnon si tolérant, pour mon public tellement avide de rêverie et, pas en dernier lieu, pour tous ceux qui ont rendu possible notre rencontre ce soir. »



    Le film « Closer to the Moon », de Nae Caranfil, a été le grand gagnant de cette soirée de gala, avec 9 prix remportés sur ses 12 nominations dans les différentes catégories. Le réalisateur Nae Caranfil: « Il y a plus de dix ans, mon cœur balançait entre deux films. J’avais les idées dans ma tête, mais je ne savais pas trop vers lequel aller. J’ai passé une soirée avec un personnage, à qui je les ai racontées. Cet homme m’a beaucoup encouragé à réaliser le film que j’ai fait. “Closer to the Moon » n’aurait peut-être pas vu le jour sans lui. Je regrette énormément qu’il n’ait plus eu le temps de voir le film. Voilà pourquoi je dédie ce prix à Alex Leo Serban. »



    Le Gala des Prix Gopo 2015 a été organisé par l’Association pour la promotion du cinéma roumain et l’Association « Film et Culture Urbaine », avec le soutien du Centre national de la cinématographie, celui de la Municipalité de Bucarest, par le biais de son Centre de création d’art et de tradition (Creart) et de Babel Communications. (trad.: Mariana Tudose)

  • Die Gewinner der 9. Gala der rumänischen Filmpreise „Gopo”

    Die Gewinner der 9. Gala der rumänischen Filmpreise „Gopo”

    Closer to the Moon” in der Regie von Nae Caranfil wurde dieses Jahr auf der Gala der rumänischen Filmpreise Gopo” zum gro‎ßen Gewinner gekürt. Die Veranstaltung fand am Montag im Bukarester Nationaltheater statt. Die internationale Koproduktion mit Hollywood-Besetzung wurde mit neun Preisen ausgezeichent, dazu gehören drei der meistbegehrten der Gala: der beste Film, der beste Regisseur und das beste Drehbuch. Mehrere Produktionen, die den Kommunismus erforschen, standen im Wettbewerb.



    Ich freue mich sehr, diesen Preis bekommen zu haben. Ich glaube, dass die kommunistische Epoche eine au‎ßergewöhliche Inspirationsquelle darstellt und dieser ganze Zirkus der sich in diesem Teil der Welt ereignete, sollte nie vergessen werden”, sagte der Filmemacher Nae Caranfil, als ihm der Kultusminister Ionuţ Vulpescu und der Intendant des Nationaltheaters Ion Caramitru die Gopo-Trophäe überreichten. Quod Erat Demonstrandum”, der Film von Andrei Gruzsniczki, der an der diesjährigen Gala der rumänischen Filmpreise in vielen Kategorien als Favorit galt, wurde mit fünf Gopo-Preisen geehrt.



    Dazu gehören der beste Hauptdarsteller, der an Florin Piersic Jr. ging, die beste Hauptdarstellerin (Ofelia Popii), der beste Nebendarsteller: Virgil Ogăşanu und die beste Nebendarstellerin: Alina Berzunţeanu. Der Streifen Toto şi surorile lui” (z.d. Toto und seine Schwestern”), in der Regie von Alexander Nanău wurde mit dem Gopo-Preis für den besten Dokumentarfilm geehrt, während Radu Jude mit dem Kurzfilm, Trece şi prin perete” (Geht selbst durch die Wand”) die sechste Gopo-Trophäe seiner Karriere erhielt. In der Kategorie Bester europäischer Film, ging der Gopo-Preis an die Produktion von Paolo Sorrentino, La Grande Bellezza”.



    Eine der rumänischen Produktionen mit den grö‎ßten Einnahmen (über 1.1 Millionen Lei, umgerechnet rund 250.000 Euro) und mehr als 100.000 Zuschauern #Selfie”, wurde mit dem Publikumspreis geehrt. Mit Preisen für gesamte Laufbahn wurden die Darstellerinnen Eugenia Bosînceanu und Coca Bloos geehrt. Mehr als 80 rumänische Produktionen wurden bei den Nominierungen für die 9. Gala der rumänischen Filmpreise berücksichtigt. Die Gopo-Preise gelten als die rumänischen Oscars und werden vom Verband zur Förderung des rumänischen Films verliehen. Das Festival trägt den Namen des berühmten rumänischen Filmkünstlers Ion Popescu Gopo, der 1957 auf den Filmfestpielen in Cannes, den Preis Palme d’Or” für den Kurzfilm Kurzgeschichte” erhielt.




    (Mihai)