Tag: gouvernance

  • 21.12.2020 (mise à jour)

    21.12.2020 (mise à jour)

    Covid-19 – L’Agence européenne des médicaments a approuvé lundi le vaccin anti Covid développé par Pfizer / BioNTech. Le vaccin est déjà utilisé au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, au Canada et en Israël. Les responsables de l’agence ont déclaré qu’il n’y avait aucune preuve que ce vaccin ne serait efficace contre la nouvelle mutation du coronavirus. Un premier lot symbolique, de 10 000 doses, doit arriver en Roumanie le 26 décembre, et la campagne nationale de vaccination devrait commencer un jour plus tard. Les autorités déclarent que les doses de cette première tranche serviront à immuniser le personnel médical des 10 hôpitaux des maladies infectieuses du pays qui sont en première ligne des efforts de lutte contre la pandémie. Environ 2 500 nouveaux cas de Covid-19 et 87 décès ont été rapportés lundi en Roumanie, selon les données fournies par le Groupe de communication stratégique. Le bilan total est denviron 594 000 cas depuis le début de lépidémie, alors que le nombre des décès approche les 14 500. 1.255 malades sont admis en soins intensifs.



    Parlement – La Chambre des députés et le Sénat de Bucarest, dans les nouvelles formules issues des élections du 6 décembre, ont commencé leur activité lundi, après que les partis représentés ont négocié la répartition des postes de direction et la composition des commissions spécialisées. Sur les 460 députés du Parti social-démocrate (PSD), du Parti national libéral (PNL), de lAlliance entre l’Union Sauvez la Roumanie et PLUS (USR-PLUS), de lAlliance pour lunion des Roumains (AUR) et de l’Union démocrate magyare de Roumanie (UDMR), 459 ont été validés. Lundi également, les leaders de la coalition de centre-droit formée par le PNL, lUSR- PLUS et lUDMR ont signé laccord de gouvernance pour la période 2020- 2024. Ils ont parlé de stabilité, d’engagement et de compétence dans le futur Exécutif, afin de moderniser la Roumanie. Les trois forces politiques ont décidé de soutenir l’actuel ministre des Finances, le libéral Florin Cîţu, pour les fonctions de premier ministre. Le PNL devrait détenir neuf portefeuilles dans le futur gouvernement, lAlliance USR – PLUS six et lUDMR trois. En ce qui concerne la direction des deux Chambres du Parlement, la présidence du Sénat serait attribuée à un candidat de lAlliance USR – PLUS, et celle de la Chambre des députés à un candidat du PNL. Marcel Ciolacu, le leader du Parti social-démocrate, formation politique qui a remporté le plus grand nombre de suffrages au scrutin législatif du 6 décembre, a fait savoir aux nouveaux parlementaires sociaux-démocrates quils devaient se préparer pour une opposition totale.



    Révolution 1989 – Voici 31 ans, la révolte anticommuniste de Timişoara (ouest) gagnait également Bucarest, le 21 décembre, pour se transformer en la révolution qui a mené à la chute du régime du dictateur Nicolae Ceauşescu. Et ce après quun jour auparavant, Timişoara se soit déclarée affranchie du communisme. Le 21 décembre 1989, Ceausescu avait convoqué une grande assemblée populaire, censée condamner les événements de Timişoara et affirmer le soutien des gens à légard de la direction du parti et de lEtat. Toutefois, la réaction des ouvriers qui avaient été fait venir de toutes les plateformes industrielles de la capitale na pas été celle quil attendait. Et cest toujours le 21 décembre que la révolte anticommuniste a gagné dautres grandes villes du pays. Târgu Mureş (centre) a été la troisième ville où les gens se sont soulevés contre le régime communiste. Des dizaines de personnes ont alors été tuées dans tout le pays, tandis que plusieurs centaines ont été blessées. Plus dun millier de personnes ont été retenues.



    Justice – Le ministère roumain de la Justice a finalisé et mis en débat public le projet de stratégie nationale contre le crime organisé 2021-2024, au sujet de laquelle le ministre de tutelle, Cătălin Predoiu, a déclaré qu’elle guidera efficacement la réponse de l’Etat à ce phénomène. La stratégie est structurée autour de cinq directions daction: accroître la capacité de prévention du crime organisé et la résilience face à celui-ci; développer la capacité institutionnelle à lutter contre le phénomène; renforcer l’intervention contre les formes de manifestation du crime organisé; limiter l’accès des groupes criminels organisés aux ressources financières; consolider la coopération nationale et internationale. Pour élaborer ce document, on a également utilisé lexpertise des spécialistes du FBI, avec l’aide de l’ambassade des Etats-Unis à Bucarest et du Département d’Etat américain de la Justice.



    Météo – Dans le prochain intervalle de 24 heures, le temps sera couvert. On attend de la bruine et quelques flocons de neige dans l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays, tandis que, dans le reste du territoire, les pluies seront prédominantes. Les températures maximales iront de 0° à 8°, avec 4° à midi, dans la capitale, Bucarest.


  • Des mesures et des controverses financières

    Des mesures et des controverses financières

    Installé au pouvoir en octobre dernier, le gouvernement monochrome du libéral Ludovic Orban s’est vu contraint, en l’absence d’une majorité parlementaire confortable, de diriger les affaires de l’Etat à travers des décrets d’urgence. Sévèrement critiquée par le PNL à l’époque où il se trouvait en opposition, l’ordonnance 114 mise en place par le gouvernement social- démocrate a été le premier acte normatif que l’actuel cabinet libéral a voulu modifier toujours par décret d’urgence.

    Surnommée « la taxe sur la cupidité », l’ordonnance prévoyait la taxation supplémentaire des compagnies de télécommunications, énergétiques et des institutions bancaires, tout en plafonnant les tarifs du gaz et de l’électricité pour les consommateurs particuliers. Or, tout en le considérant nocif pour l’économie, les libéraux ont abrogé une partie significative des prévisions de ce décret d’urgence 114 avant qu’il n’arrive sur la table du Sénat où, surprise, il a été rejeté !

    Aux dires du leader des sénateurs libéraux, M. Daniel Fenechiu, la faute appartient au PSD qui, en raison de sa majorité, a réussi à imposer son vote négatif. Daniel Fenechiu: «Chers collègues, imaginez-vous la réaction des compagnies énergétiques ou bancaires si une telle mesure est mise en place. Concrètement, il y a un mois et demie, on demandait un changement législatif dont à présent, on ne veut plus».

    Pour sa part, le sénateur social- démocrate, Daniel Zamfir, affirme que par son vote négatif, le PSD répond aux intérêts des citoyens :« Tous les décrets d’urgence privilégient les intérêts des systèmes financier, bancaire et des multinationales au détriment des citoyens. Le PNL est l’adepte d’un capitalisme de capture » a lancé Daniel Zamfir.

    Après le vote au Sénat, le document sera soumis à celui de la Chambre des députés qui est le forum décisionnel. Il convient de mentionner que l’ordonnance d’urgence 114 n’est pas l’unique document à mettre en lumière les divergences de vision politique entre le PNL, actuellement au pouvoir et le PSD, en Opposition. Le ministre libéral des Finances, Florin Cîtu pointe du doigt l’ancien cabinet des sociaux- démocrates à cause duquel, dit M. Cîtu, la Roumanie sera concernée par une procédure imminente de déficit excessif, en vigueur, le plus tôt, au mois de mars.

    L’économiste social- démocrate, Adrian Câciu, se défend et affirme qu’au moment de son départ du pouvoir, le PSD avait laissé un déficit de 2,8% qui, sous la gouvernance libérale, a grimpé à 4,6%. « Débourser de l’argent, ce n’est pas difficile. Plus difficile c’est de savoir comment le faire afin que l’argent déboursé réduise le déficit et renforce l’économie », affirme Adrian Câciu selon lequel les élections anticipées ne feront que mettre davantage en danger le déficit du pays. Quant au gouverneur de la Banque centrale roumaine, Mugur Isarescu, celui-ci opine que les investisseurs ont commencé déjà à s’habituer à l’incertitude qui plane sur l’économie roumaine. (trad. Ioana Stancescu)

  • 26.08.2019 (mise à jour)

    26.08.2019 (mise à jour)

    Politique – En Roumanie, l’Alliance des Libéraux (ALDE) et des démocrates a décidé lundi de quitter la coalition au pouvoir formée avec le Parti Social Démocrate (PSD) et de retirer ses ministres de l’Exécutif. Selon le leader de l’ALDE, Calin Popescu Tariceanu, cette décision a été prise dans le contexte où le PSD n’a pas soutenu la demande de son parti de restructurer le gouvernement et de dresser un nouveau programme de gouvernance. En même temps, M Tariceanu retire sa candidature à l’élection présidentielle de novembre prochain pour que son parti puisse soutenir le candidat indépendant, l’acteur et ancien europarlementaire, Mircea Diaconu, aux côté du Parti Pro Romania, récemment créé par l’ancien premier ministre Victor Ponta. Calin Popescu Tariceanu a fait savoir qu’il quittait aussi son fauteuil de chef du Sénat. A son tour, la première ministre Viorica Dancila, leader des sociaux-démocrates, a affirmé que son parti continuerait sa gouvernance et que de nouveaux
    ministres par intérim seraient nommés pour remplacer ceux que l’ALDE décide de
    retirer.

    Diplomatie – Bucarest accueille, quatre jours durant, la Réunion annuelle de la diplomatie roumaine, organisée par le ministère des Affaires étrangères. Les principaux thèmes à l’agenda sont l’avenir de l’UE et de son rôle global, les relations transatlantiques, les relations avec le voisinage est, les affaires européennes, les relations politiques et économiques de la Roumanie avec les Etats d’Asie et du Pacifique, le Proche Orient, l’Afrique et l’Amérique Latine, l’assistance humanitaire et le développement, la paix et la sécurité au niveau mondial. Y prennent part la ministre des Affaires étrangères, Ramona Mănescu, le ministre délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, les chefs des missions diplomatiques et consulaires de la Roumanie à l’étranger, aux côtés d’invités roumains et étrangers. Lundi, au premier jour de la réunion, un mémorandum de coopération a été signé entre le ministère roumain des AE et le Programme des Nations Unies pour le Développement.

    Gendarmes – Un nouveau contingent de la Gendarmerie Roumaine part mardi en mission de l’OTAN en Afghanistan pour 6 mois. Les 16 officiers et sous-officiers devront instruire, conseiller et offrir de l’assistance aux forces de sécurité et aux institutions afghanes. Présent à la cérémonie de départ du contingent, l’inspecteur général de la Gendarmerie, Constantin Florea, a précisé que la participation des gendarmes roumains aux missions d’Afghanistan a démarré en 2011 et que les résultats obtenus ont déterminé les organismes internationaux à demander à la Roumanie d’envoyer des forces spécialisées dans des missions de formation et de conseil des forces de sécurité. Selon le service de communication de la Gendarmerie Roumaine, jusqu’ici, la Roumanie a contribué à la formation de plus de 17.000 militaires et policiers afghans.

    Volley-ball – La sélection nationale féminine de volley-ball de la Roumanie affrontera mardi la Croatie, au groupe C du Championnat d’Europe 2019, après avoir a dépassé dimanche soir, à Budapest, l’équipe de l’Estonie 3-1. C’est la seconde victoire consécutive des Roumaines, après qu’elles eurent battu la Hongrie 3-1 samedi. Vendredi, au match de début, les Roumaines se sont inclinées devant les Pays Bas 0-3. Les Pays Bas occupent la 1e place, avec 6 points (après 2 matchs), suivis par la Roumanie avec 6 points (3 matchs joués), la Croatie, avec 4 points après 2 matchs, la Hongrie, 3 points après 2 matchs, l’Azerbaïdjan avec 2 points après 2 matchs, et l’Estonie, 0 points après 3 matchs. Jeudi, les Roumaines joueront avec l’Azerbaïdjan.

    Météo – La chaleur persistera en Roumanie dans les 24 prochaines heures, notamment dans le sud où la canicule sévit et où l’inconfort thermique est accentué. Le ciel sera variable et l’on attend des phénomènes orageux par endroits dans l’ouest, le nord-ouest et sur le relief. Les températures maximales iront de 27 à 36 degrés. Les météorologues mettent en garde contre l’inconfort thermique et l’instabilité atmosphérique sur l’ensemble du pays pour les 3 jours à venir.

  • A la Une de la presse roumaine ce 27.06.2019

    A la Une de la presse roumaine ce 27.06.2019

    Le regret, cest de ne pas avoir saisi une opportunité. Le nouveau projet lancé dans lespace public par les leaders de lalliance USR-PLUS, mais aussi lidée de nouvelles négociations pour lexploitation gazière en mer Noire, suscitent des espoirs et font les choux gras des journaux parus ce matin à Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine ce 11.12.2018

    A la Une de la presse roumaine ce 11.12.2018

    Lordonnance durgence portant amnistie et grâce pourrait être promue par le gouvernement. Alors que le PSD, au pouvoir, a perdu la majorité à la Chambre des députés par le départ de quatre parlementaires, lopposition attaque.

  • Qu’est-ce que la gouvernance ?

    Qu’est-ce que la gouvernance ?

    La gouvernance fait partie de ces mots omniprésents dans notre vocabulaire. On parle de gouvernance dentreprise, de gouvernance des administrations, de gouvernance des institutions publiques. Plus globalement les institutions multilatérales de développement présentent leur action sous le signe de la “bonne gouvernance”. Ce succès fait que la notion nest pas toujours interrogée tant elle paraît naturelle. Pourtant, on ne connaît pas vraiment les sens implicites et les parties pris qui se cachent derrière ce consensus de façade. Par exemple, la gouvernance est-elle pluraliste ? Accepte-t-elle dautres façon de faire la démocratie ? Signale-t-elle un changement plus profond de régime politique ? Cest à ces questions que nous allons répondre avec lanthropologue Bernard Hours qui a longuement traité cette problématique.








    Pour aller plus loin :



    Atlani L. (Dir.), Les ONG à l’heure de la « bonne gouvernance », Revue Autrepart, en lecture libre à https://www.cairn.info/revue-autrepart-2005-3.htm



    Hermet G, Kazabcigil A. et Prud’homme J.-F. (dir.), La gouvernance. Un concept et ses applications, Paris, Karthala.



    Hours B., Pouch T. (Dir.), La gouvernance entre promesses de futur et aliénation présente, Revue L’Homme et la société, L’Harmattan, 199, 2016



    Hours B., Développement, gouvernance, globalisation du XXe au XXIe siècle, l’Harmattan, 2012.



    Revue Multitudes, En dette d’Europe — ONG, monde, genre, 2011. En lecture libre à https://www.cairn.info/revue-multitudes-2011-4.htm

  • 06.06.2017 (mise à jour)

    06.06.2017 (mise à jour)

    Sommet — Les chefs d’Etat et de gouvernement de 12 pays d’Europe Centrale et Orientale, dont le président roumain Klaus Iohannis, ont discuté, jeudi, à Varsovie, de l’économie et de la sécurité régionales, en présence du leader de la Maison Blanche, Donald Trump. Selon des sources officielles de Varsovie, c’est la Roumanie qui accueillera, en 2018, le sommet de « L’initiative des trois mers » (Baltique, Adriatique et Noire). Lors du discours prononcé dans la capitale polonaise, le président roumain, Klaus Iohannis, a assuré que Bucarest continuerait à soutenir activement les liens transatlantiques, qui ont un rôle vital, car ils représentent la colonne vertébrale de la civilisation occidentale. Et lui d’ajouter que la présence du président Donald Trump au sommet de Varsovie est très appréciée et témoigne de l’engagement de Washington pour ce qui est de la sécurité et de la prospérité de toute l’Europe. Le sommet de « L’initiative des trois mers » (Baltique, Adriatique et Noire), convoqué par la Pologne et la Croatie, entend notamment interconnecter les économies des pays riverains et jeter les bases d’une meilleure cohésion entre les Etats situés sur le flanc oriental de l’OTAN, de sorte qu’ils se sentent plus rassurés face aux éventuelles menaces russes.



    Politique — Liviu Dragnea, président du Parti social-démocrate, principale formation de la coalition au pouvoir en Roumanie, a déclaré, jeudi, que l’évaluation de la première semaine de gouvernance et le calendrier pour la période suivante figureraient à l’ordre du jour de la réunion de lundi de la coalition. Y seront présents le premier ministre Mihai Tudose et plusieurs membres de son cabinet. Par ailleurs, la principale formation politique de l’opposition, le Parti national libéral, a annoncé, jeudi, qu’il envisageait de déposer une motion de censure contre le nouvel Exécutif, si ce dernier ne renonçait pas à l’idée d’instituer l’impôt sur le chiffre d’affaires et la taxe dite de solidarité. Le nouveau cabinet a été validé par le Parlement de Bucarest le 29 juin, après que la coalition au pouvoir, formée par le Parti social-démocrate et par l’Alliance des libéraux et des démocrates, a débarqué, par motion de censure, son propre Exécutif, dirigé par le social-démocrate Sorin Grindeanu.



    Enquête — La cheffe de la Direction nationale anti-corruption de Roumanie, Laura Codruţa Kövesi, devrait être auditionnée la semaine prochaine par la Commission parlementaire chargée d’enquêter sur les élections présidentielles de 2009. Le président de cette commission, Oana Florea, a déclaré que si Laura Codruţa Kövesi, qui en 2009 occupait le poste de procureur général de Roumanie, ne se présentait pas aux auditions, il était possible que le ministère de la Justice en soit saisi ou qu’une plainte pénale soit déposée à son encontre. C’est pour la troisième fois que Laura Codruţa Kövesi est invitée aux auditions. Elle a justifié son absence par des décisions du Conseil supérieur de la magistrature ou de la Cour constitutionnelle La commission parlementaire poursuit l’enquête en dépit du fait que le Parquet général vient de classer le dossier de la présidentielle de 2009. Les deux enquêtes avaient été ouvertes suite aux révélations dun journaliste controversé, selon lequel les élections présidentielles auraient été influencées par de hauts dignitaires. Cest le représentant de la droite, Traian Băsescu, qui avait remporté le scrutin présidentiel de 2009 contre son rival social-démocrate Mircea Geoană.



    Baccalauréat — En Roumanie, le taux de réussite de la session d’été du Baccalauréat, avant la solution des contestations, est de 71,4%, en hausse par rapport aux 66,4% de l’année dernière. En revanche, en 2017, plusieurs lycées ont rapporté zéro taux de réussite. Plus de 42 mille contestations ont été déposées, les résultats finaux devant être annoncés lundi. Le ministre social-démocrate de l’Education, Liviu Pop, s’est dit déçu notamment par les résultats des lycées technologiques et a annoncé que certaines modifications seront opérées dans la méthodologie de cet examen. Ces résultats forcent les autorités à prendre en urgence des mesures pour appuyer l’enseignement, précisent pour leur part les libéraux, en opposition, qui proposent un baccalauréat différencié — technologique et général. Nous y reviendrons après ce journal.



    Tennis — La Roumaine Sorana Cîrstea (62e WTA) s’est qualifiée jeudi pour le troisième tour du tournoi de Wimbledon, troisième Grand Chelem de l’année, son adversaire, l’Américaine Bethanie Mattek-Sands, ayant abandonné sur blessure le match. Une autre sportive roumaine, Simona Halep, numéro 2 mondiale, elle aussi qualifiée pour le 3e tour, doit rencontrer, vendredi, la Chinoise Shuai Peng. En revanche, Ana Bogdan et Irina Begu se sont arrêtées au 2e tour, suite aux défaites face à la Française Caroline Garcia et respectivement la Croate Ana Konjuh.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, il fera généralement beau. Le ciel sera variable et le mercure grimpera jusqu’à 33 degrés.

  • Perspectives pour la Roumanie en 2016

    Perspectives pour la Roumanie en 2016

    C’est le moment du changement – a déclaré mercredi devant le Parlement le président roumain Klaus Iohannis, exhortant la classe politique à répondre aux attentes de la société l’année prochaine. Et ce sont de très grandes attentes! Les Roumains les ont criées dans la rue, mécontents d’une corruption devenue endémique, allant jusqu’à engendrer, en novembre, le départ du pouvoir du gouvernement Victor Ponta, dominé par les sociaux-démocrates.

    C’est pourquoi, pour 2016, le grand enjeu, c’est, dans la vision du chef de l’Etat, de reconstruire la confiance en la politique et en sa capacité d’établir la direction fixée. Ce mois-ci, l’on commémore 26 années depuis que les Roumains se sont soulevés contre le régime communiste. Or, la meilleure manière d’honorer le sacrifice de ceux qui ont perdu la vie au nom de la liberté et de la démocratie est de faire un autre type de politique. C’est pourquoi le président Iohannis a proposé pour 2016 un renouvellement des idées, des pratiques et des hommes politiques. Klaus Iohannis: « Reconstruire la confiance en la classe politique est le thème que je propose dans la perspective de l’année 2016. Reconstruire la confiance en les institutions démocratiques, en l’acte politique, en les partis et en ceux qui les représentent. Je suis aujourd’hui porteur du message de renouveau que nos concitoyens énoncent sous différentes formes. »

    Nous avons besoin d’une Roumanie éduquée, un projet national censé encourager la culture, l’innovation et la recherche, stimuler la créativité et apprécier la performance. Une gouvernance responsable est également souhaitée, ainsi qu’une croissance économique qui se reflète dans le niveau de vie de chaque Roumain, au quotidien. Le nouveau gouvernement de technocrates de Bucarest a d’ailleurs remporté un premier succès mercredi.

    Le Parlement a adopté à une ample majorité, dans la forme à laquelle les commissions de spécialité avaient donné l’avis favorable, le budget de l’Etat et celui de la sécurité sociale pour 2016, conçues pour un niveau maximum de déficit de 3% du PIB admis par l’UE et tablant sur une croissance de 4,1%. Le premier ministre Dacian Cioloş, ancien commissaire européen à l’Agriculture, a assuré que son équipe allait gérer les fonds de manière transparente, efficiente et prudente, de manière à éviter les dérapages.

    Le premier ministre Dacian Cioloş : « Nous ferons tous les efforts permis, du point de vue légal et administratif, pour assurer une transparence aussi grande que possible de l’exécution budgétaire, de la manière dont l’argent est utilisé, de la manière dont les fonds sont orientés. D’une part, pour que les citoyens sachent comment les deniers publics sont dépensés, et de l’autre, pour que nous, le gouvernement, nous puissions agir et réagir en temps réel lorsque certaines exécutions budgétaires que nous avions prévues ne sont pas réalisées et que nous puissions réorienter l’argent vers les investissements. »

    En un mot, 2016 s’annonce de bon augure. Dans les déclarations, du moins. Reste à voir dans quelle mesure les intentions se transformeront en réalités palpables, bénéfiques pour l’ensemble de la société.

  • Le rapport « Gouvernance et données publiques ouvertes »

    Le rapport « Gouvernance et données publiques ouvertes »

    Cela fait un certain temps que l’on parle gouvernance et données publiques ouvertes. Un sujet qui a trait au droit du citoyen d’accéder à l’information d’intérêt public, mise à sa disposition par les institutions et les autorités. La publication des données publiques en format ouvert, qui est déjà une norme dans les pays développés, confère un surcroît de transparence à la gouvernance. Elle contribue, en outre, à l’enrayement de la corruption et à l’essor de l’économie.



    La Fondation pour une Société Ouverte a récemment rendu public le rapport intitulé Gouvernance et données publiques ouvertes”. Le document passe en revue les principales avancées en matière de mise en place des politiques publiques qui devraient aboutir à une gouvernance ouverte dans les rapports avec les citoyens. Le texte met en exergue le fait qu’en Roumanie la gouvernance ouverte n’est pas rejetée, mais qu’elle n’est pas vraiment promue non plus. Explications avec Andra Bucur, représentante de la Fondation pour une Société Ouverte:


    « Le rapport montre qu’il existe des prémisses pour une gouvernance ouverte en Roumanie, mais qu’il n’y a pas de volonté politique ni de culture de l’ouverture. Voilà pourquoi les recommandations finales du document parlent de la nécessité de renforcer la gouvernance ouverte et de remédier à ces problèmes. Dans l’économie du rapport, la définition de la gouvernance ouverte repose sur trois principes fondamentaux, selon le modèle américain. Le premier relève de la transparence, c’est-à-dire de l’accès aux informations d’intérêt public. Le deuxième principe consiste en la participation des gens à la prise des décisions au niveau local et central. Enfin, le troisième suppose la coopération entre les institutions publiques et les citoyens dans le processus de mise en œuvre des mesures et des politiques publiques, processus qui devrait déboucher sur des accords et des partenariats public-privé. »



    L’engagement de la Roumanie pour une gouvernance ouverte date de novembre 2011, lorsqu’elle s’est jointe aux 46 autres pays membres du Partenariat pour une Gouvernance Ouverte. Cette initiative internationale vise à mettre gracieusement à la disposition des citoyens davantage d’informations d’intérêt public, en utilisant les technologies de dernière génération. Ainsi a-t-on adopté le premier plan national d’action pour la mise en place de ce partenariat. On a également introduit dans la Stratégie nationale anti-corruption le concept de “données ouvertes”. En 2013-2014, a été créé le Département des services en ligne et de design, devenu par la suite la structure responsable de la mise en pratique du Partenariat pour une Gouvernance Ouverte en Roumanie. Celui-ci est censé introduire les nouvelles technologies dans les activités de l’administration publique.



    Toutefois, les auteurs du rapport mettent en garde contre le fait que le budget alloué à cette fin n’est toujours pas publié et que les ressources nécessaires pour mener à bien ce genre d’activités ne sont pas connues avec exactitude. La plate-forme ouverte de données data.gov.ro a également été lancée. Les institutions publiques sont censées y poster des informations spécifiques en vue de leur réutilisation. Pourtant il n’y a pas encore de procédure d’actualisation de ces données, ni d’obligation d’en publier constamment.



    En outre, nombre de ces données sont erronées — indique la Fondation pour une société ouverte dans son rapport. Ce portal contient actuellement 158 séries de données publiées par une trentaine d’institutions publiques, la plupart des informations provenant du ministère de la Santé, suivi par le ministère de la Justice et par l’Institut national du patrimoine. Andra Bucur nous donne un exemple d’accès à l’information.


    SON : « Le premier exemple que j’ai choisi est une application qui réunit des données fournies par plusieurs agences gouvernementales de Londres — dont l’Agence pour l’Environnement et l’Agence pour l’emploi — pour informer ceux qui souhaitent s’installer dans une certaine zone de la capitale britannique sur différents aspects: qualité de la vie, prix des appartements, taux de criminalité, nombre d’écoles et de maternelles etc. En visitant un seul site, on peut ainsi trouver tous les détails dont on a besoin si l’on veut s’installer dans un certain quartier. Cette application a pu être réalisée en réutilisant les séries de données disponibles publiées par les autorités publiques. C’est là un exemple de réutilisation des informations dont bénéficient les citoyens. »



    Radu Puchiu, secrétaire d’Etat à la chancellerie du premier ministre et coordinateur du Département de services en ligne, est optimiste quant à l’administration ouverte en Roumanie.


    « Je pense que cette possibilité existe. Quel que soit le gouvernement au pouvoir, je ne pense pas qu’il puisse ignorer le chapitre « données ouvertes » (open data). Je ne le pense pas. Et je ne pense pas non plus qu’il puisse ignorer la notion d’ « administration ouverte », car c’est une tendance que nous avons adoptée et nous avons fait des progrès. Quant au soutien politique, je souhaiterais, bien sûr, que les personnalités politiques de haut rang de ce pays l’acceptent aussi. Je crois que nous sommes dans la bonne voie. »



    En 2007, 84% des projets de loi ont été adoptés au niveau local lors de réunions publiques auxquelles ont participé environ 70 citoyens. En 2009, 65% des compagnies européennes ont visité les sites Internet des institutions publiques en quête d’informations ou pour télécharger des formulaires. En 2013, 5% des Roumains ont utilisé des services d’administration électronique, contre une moyenne européenne de 41%. Toujours en 2013 le ministère de la Défense a enregistré 18.222 demandes d’accès aux informations et plus de 50 mille visites aux points d’information. En analysant ces statistiques, les spécialistes qui ont élaboré le Rapport ont conclu que la participation publique est faible et que le besoin d’information de plus en plus important.


    (Aut. : Teofilia Nistor ; Trad. : Mariana Tudose, Dominique)