Tag: guerre en Ukraine

  • La Russie et les attaques contre les infrastructures civiles ukrainiennes

    La Russie et les attaques contre les infrastructures civiles ukrainiennes

    Plusieurs fragments d’un drone russe ont été retrouvés dans un village du département de Tulcea (dans l’est de la Roumanie), près de la frontière avec l’Ukraine, après les attaques russes de mardi et mercredi soir contre les infrastructures civiles et portuaires sur l’Ukraine voisine, a informé le ministère roumain de la Défense. D’autres fragments de drones ont atterri dans l’espace aérien roumain la nuit suivante, lorsque la Russie a repris ses attaques. Selon le ministère de la Défense, les fragments sont tombés uniquement en dehors des zones habitées et aucune infrastructure n’a été touchée.

    Le chef de l’état-major général de la Défense, le général Vlad Gheorghiţă, a expliqué que la proximité de la zone de conflit pouvait également générer des risques, mais que les autorités effectuaient systématiquement une recherche et une analyse détaillées pour exclure tout danger.

    Vlad Gheorghiţă : « Si des fragments de drone sont trouvés, nous devons connaître leur provenance. Ils sont analysés du point de vue chimique et du point de vue spectral. Il y a beaucoup de tests à faire pour s’assurer qu’il n’y a aucun danger ni pour la population, ni pour l’environnement, ni pour tout autre élément impliqué dans un tel événement » a déclaré Vlad Gheorghiţă.

     

    Réactions des responsables roumains

    Au cours des deux nuits où les drones étrangers sont arrivés dans l’espace aérien roumain, des messages RO-ALERT ont averti la population de la zone et l’armée de l’air roumaine a surveillé et supervisé la zone. Le chargé d’affaires de l’ambassade de la Fédération de Russie à Bucarest a été convoqué au ministère des Affaires étrangères, où il a reçu la ferme protestation des autorités roumaines contre ces événements. La Roumanie condamne les actions « irresponsables » de la Russie, a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Luminiţa Odobescu. Le président du Sénat, le leader du Parti National-Libéral, Nicolae Ciucă, a quant à lui déclaré que la Roumanie était sûre et que, sur toile de fond de toute sorte de menace à notre sécurité, la chose la plus importante à faire était de traiter la situation avec calme. « Nous sommes en communication et coordination permanentes avec nos alliés, en particulier avec les pays du flanc oriental de l’OTAN. Notre armée surveille toutes les menaces possibles », a annoncé Nicolae Ciucă sur un réseau social.

     

    Réactions des représentants de l’OTAN

    Selon les représentants de l’OTAN, cet incident ne semble pas relever d’une attaque intentionnelle contre le territoire de l’Alliance de la part de Moscou, mais de tels actes sont irresponsables et potentiellement dangereux. Selon un communiqué de presse de l’organisation, l’OTAN a intensifié ses mesures de surveillance et de contrôle dans la région de la mer Noire, notamment par le biais de patrouilles aériennes.

    Rappelons que la Roumanie a une frontière de 650 km avec l’Ukraine. L’année dernière, elle a signalé à plusieurs reprises la présence de fragments de drones russes sur son territoire.

  • Rapport :  “La Russie nuit à l’Ukraine, mais aussi à notre climat”

    Rapport : “La Russie nuit à l’Ukraine, mais aussi à notre climat”

    La guerre en Ukraine et ses conséquences dévastatrices sur le climat

     

    La guerre menée par la Russie en Ukraine a d’ores et déjà brûlé de milliards de litres de carburant, près d’un million d’hectares de champs et de forêts, des centaines d’infrastructures pétrolières et gazières détruites, sans parles d’énormes quantités d’acier et de ciment utilisées pour fortifier des centaines de kilomètres que compte la ligne de front. Les émissions générées au cours de ces deux années de guerre s’élèvent à près de 175 millions de tonnes de dioxyde de carbone, selon l’étude la plus aboutie diligentée à ce jour sur le sujet. Ces quantités vont autant que celles qui résulteraient de l’utilisation annuelle de 90 millions de voitures.

     

    Dans l’ensemble, le conflit constitue un préjudice net pour le climat, dans la mesure où les réductions des émissions dues à une économie ukrainienne affaiblie par la guerre ont été surpassées de loin par les émissions des gaz à effet de serre provoquées par le conflit armé, par le déplacement des millions de personnes, ainsi que par l’augmentation des productions d’armes au niveau mondial, conclut le rapport « Initiative on Greenhouse Gas Accounting of War ».

     

     

    Le chercheur Vlad Zamfira détaille les résultats de l’étude pour le site roumain Infoclima.

     

    “Les incendies provoqués par la guerre, l’attaque des infrastructures énergétiques, les détours chiffrés en milliers de kilomètres auxquels les compagnies aériennes ont été contraintes pour contourner les zones de conflit, tout cela a un impact majeur au niveau climatique. Des milliards de litres de carburant brûlé, la production supplémentaire de montagnes d’acier et de béton produit pour les besoins des fortifications des deux côtés du front, le coût énergétique qu’engendra la future reconstruction de l’Ukraine, les centaines de frappes dirigées contre le système énergétique ukrainien, tout cela dresse un tableau sombre, dont la Russie risque d’être tenue pour responsable. Au-delà de l’impact dévastateur qu’a la guerre sur les infrastructures sociales et économiques, au-delà des pertes recensées en vies humaines, les guerres et le réarmement mondial constituent une source majeure de pollution. En effet, la machine militaire mondiale compte parmi les plus grands pollueurs au monde. Par ailleurs, les images satellite montrent qu’environ 27.000 incendies ont ravagé près d’un million d’hectares de terres. Près des trois quarts d’entre eux se trouvent à proximité des lignes de front, où les infrastructures de gestion des incendies ont été rendues inutilisables et où les conditions d’intervention sont devenues impossibles. Mais des incendies plus intenses ont été observés à travers le pays alors que les forestiers, les équipes de pompiers et leur équipement ont été mobilisés ou transférés vers les villes, ce qui a eu pour effet d’allonger les délais de réponse. Les infrastructures énergétiques sont devenues par ailleurs une cible aux conséquences climatiques graves. Au cours des premières semaines de la guerre, la Russie a mené des frappes spectaculaires contre des gisements de combustibles fossiles en Ukraine, mais le coût climatique de ces frappes est éclipsé par la destruction des gazoducs Nord Stream, qui a provoqué une éruption sous-marine de méthane qui a duré une semaine et qui a eu un impact environnemental dévastateur. Un incendie incontrôlé, étendu sur plusieurs mois, et qui s’est propagé sur une plate-forme pétrolière située en mer Noire aurait brûlé également plus de 150 millions de mètres cubes de gaz naturel.”

     

     Un gaz à effet de serre extrêmement nocif

     

    Un impact inhabituel est venu d’un gaz à effet de serre particulièrement nocif, l’hexafluorure de soufre (SF6), qui s’est échappé en quantités exceptionnelles pendant le conflit. Utilisé dans les réseaux électriques, il atteint en brûlant des températures 23.000 fois plus élevées que le dioxyde de carbone. Environ 40 tonnes d’hexafluorure de soufre, soit l’équivalent d’environ un million de tonnes de CO2, se seraient ainsi échappées dans l’atmosphère à la suite de plus d’un millier de frappes russes qui ont endommagé environ la moitié du réseau à haute tension ukrainien.

     

    Des courses aérienne plus longues

     

    D’autre côté, les sanctions internationales et la nécessité d’éviter un espace aérien qui n’est pas exempt de risques ont fait que le ciel de plus de 18 millions de kilomètres carrés de l’Ukraine et de la Russie a dû être contourné par la plupart de compagnies aériennes, ajoutant ainsi des heures supplémentaires aux vols qui relient l’Europe et l’Asie et consommant davantage de carburant.

     

    Augmentation des dépenses militaires et de la production d’armement

     

    Au-delà de l’Ukraine, l’invasion a déclenché une augmentation des dépenses militaires, notamment en Europe, se traduisant par une hausse de la production d’explosifs, d’acier et d’autres matériaux à usage militaire à haute teneur en carbone. Les dépenses militaires mondiales ont totalisé 2.400 milliards de dollars en 2023, soit une hausse de 6,8 % par rapport à 2022, ce qui représente la plus forte hausse depuis 2009. Outre la production, les livraisons d’armes lourdes sur de longues distances contribuent aux émissions générées par le conflit, ajoute le site Infoclima.

     

    Rapport : ” La Russie nuit à l’Ukraine, mais aussi à notre climat”

     

    Utilisant la méthodologie reconnue qui établit un certain coût par tonne de carbone émise dans l’atmosphère, le rapport cité estime que la Fédération de Russie devrait acquitter une facture de 32 milliards de dollars pour compenser les dommages environnementaux provoqués au cours des 24 premiers mois de guerre. « La Russie nuit à l’Ukraine, mais aussi à notre climat. Ce conflit est terriblement dommageable au niveau mondial aussi en raison des émissions de carbone qu’il occasionne. Il faudrait faire payer la Fédération de Russie pour cela, une dette qu’elle a envers l’Ukraine et les pays du Sud, les plus touchés par les conséquences de la dégradation climatique mondiale », a déclaré Lennard de Klerk, principal auteur du rapport « Initiative on Greenhouse Gas Accounting of War ». La cessation rapide des hostilités demeure dès lors le souhait partagé par tous les défenseurs de l’environnement. (Trad. Ionut Jugureanu)

     

  • La coopération pour l’Ukraine

    La coopération pour l’Ukraine

    “2024 est une année particulièrement importante pour la guerre en Ukraine et l’Europe  a la mission de soutenir ce pays” a déclaré à Bucarest, le ministre britannique des forces armées, Leo Docherty.

    Présent à Bucarest, le ministre britannique des forces armées, Leo Docherty, a eu des discussions « exhaustives et positives » avec son homologue roumain, Angel Tâlvar et avec le chef de l’Etat-major de l’armée roumaine. Il a également rendu visite aux soldats britanniques déployés sur la Base aérienne de Mihail Kogalniceanu et a mis en avant les relations étroites entre les deux pays, tout comme « la contribution constante » de la Roumanie aux efforts alliés. « Il ne s’agit pas de défendre uniquement la sécurité de l’Ukraine, mais de toute la région de la mer Noire. Les efforts que nous menons ensemble pour améliorer la sécurité sur le Flanc Est s’avèrent très importants non seulement pour les deux pays, mais pour toute la zone, et finalement pour tout le monde, vue les quantités significatives de céréales qui traversent la mer Noire, tout comme le reste de connexions économiques qui s’y produisent » a transmis le ministre britannique. Et lui d’ajouter que 2024 est une année particulièrement importante pour la guerre en Ukraine et que l’Europe  a la mission de soutenir ce pays. D’ailleurs, la situation de sécurité régionale dans le contexte de l’agression russe en Ukraine a dominé aussi les pourparlers de jeudi, de Bucarest, entre le ministre roumain de la Défense et son homologue géorgien, Irakli Chikovani.

     

    La majorité des pays alliés du Flanc Est ont fait des progrès dans leurs efforts de majorer les enveloppes destinées à la Défense nationale, à la modernisation de l’Infrastructure et aux dotations de l’armée, selon Klaus Iohannis

    « Parmi les pays de l’Europe centrale et de l’Est, la Roumanie représente un exemple dans plusieurs domaines, tels la défense du Flanc oriental, la consolidation démocratique, les droits de l’homme ou l’Etat de droit » a affirmé pour sa part le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lors de la remise par le Conseil atlantique des Etats-Unis du Distinguished International Leadership Award pour 2024. L’occasion pour le leader de Bucarest d’affirmer que la majorité des pays alliés du Flanc Est ont fait des progrès dans leurs efforts de majorer les enveloppes destinées à la Défense nationale, à la modernisation de l’Infrastructure et aux dotations de l’armée. « Nos pays ont eu la capacité d’agir d’une manière unitaire et déterminée, telle une forte force de dissuasion contre l’expansionnisme russe, tout en restant fidèles aux valeurs démocratiques transatlantiques fondamentales » a encore précisé Klaus Iohannis.

     

    Presque 40.000 enfants ukrainiens se rendent actuellement dans les écoles roumaines

    Et lui d’ajouter que la Roumanie dont la frontière avec l’Ukraine a été franchie par plus de 7,5 millions de réfugiés, depuis le début de la guerre, « a figuré en première ligne des efforts menés pour soutenir son voisin ukrainien ». « Presque 40.000 enfants ukrainiens se rendent actuellement dans les écoles roumaines. Des millions de tonnes d’aides humanitaires sont arrivées en Ukraine à travers la Roumanie. Notre pays a aidé son voisin à préserver une direction économique vitale, en mettant à profit ses connexions maritimes pour faciliter le transit de presque 40 millions de tonnes de céréales, soit 70% des exportations de céréales ukrainiennes, par les ports roumains sur le Danube et à la mer Noire », a ajouté M. Iohannis. « Tous ces efforts se poursuivront aussi longtemps que nécessaire, car la Roumanie est parfaitement consciente qu’elle joue un rôle clé dans les efforts menés par l’Ukraine pour obtenir la victoire et la paix, tout comme l’intégration européenne » a précisé le responsable roumain.

  • 17.04.2024 (mise à jour)

    17.04.2024 (mise à jour)

    Bucarest – Le ministre roumain de la Défense, Angel Tîlvar, a rencontré son homologue néerlandaise, Kajsa Ollongren, sur la base aérienne 86 Borcea, dans le sud de la Roumanie. La rencontre a eu lieu dans le contexte où encore trois avions de combat F-16 appartenant aux Forces aériennes néerlandaises sont arrivés en Roumanie. Les appareils seront utilisés pour la formation des pilotes ukrainiens. Par ailleurs, le responsable roumain de la Défense a été assuré par le secrétaire d’État adjoint américain aux affaires européennes et eurasiennes, James O’Brien que les les États-Unis travaillent de concert avec la Roumanie sur les risques sécuritaires posés par la guerre en Ukraine. Le fonctionnaire américain a fait l’éloge de la coopération entre la Roumanie et l’Ukraine, qu’il a qualifiée d’”essentielle pour le peuple ukrainien”.

     

    Bruxelles – Le président roumain, Klaus Iohannis, participe ces mercredi et jeudi à la réunion extraordinaire du Conseil européen à Bruxelles. Selon l’administration présidentielle de Bucarest, plusieurs sujets dominent l’agenda du jour, tels la perspective d’un nouveau pacte européen de compétitivité et les relations de l’Union avec la Turquie. Les dirigeants européens se penchent également sur l’évolution de la guerre en Ukraine, sur la situation au Moyen-Orient et le futur agenda stratégique de l’UE.

     

    Doha – Le Qatar est un pilier de sécurité au Moyen Orient, tout comme la Roumanie en est un en Europe de l’Est, a déclaré le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, mercredi, à Doha. Nos deux pays ont la capacité de construire un partenariat approfondi, aux valeurs stratégiques, a-t-il ajouté lors d’un point de presse commun avec le premier ministre et le ministre des Affaires Etrangère qatari, Sheikh Mohammed Al Thani. Le chef du gouvernement roumain a précisé que sa visite à Doha est un signal que la Roumanie appuie les efforts du Qatar de soutenir, aux côtés des Etats-Unis et des alliés européens,  la paix dans la région. « Il faut encourager aussi bien Israël que l’Iran à faire preuve de retenue afin d’éviter une escalade des tensions » a précisé M. Ciolacu. A ses dires, le partenariat roumano-qatari doit être pragmatique et se cristalliser autour des investissements et d’une série de projets économiques d’un montant total de quelque 15 milliards d’euros. Le responsable de Bucarest a eu des entrevues avec des représentants de l’Association des hommes d’affaires du Qatar et des représentants de l’Autorité d’investissement – le fonds souverain qatari. Et lui de rappeler que Bucarest enregistre une avancée dans les domaines de l’immobilier, du tourisme, des technologies de l’information, de la cybersécurité et de la défense, autant de domaines dans lesquels le Qatar pourrait investir directement.

     

    Inflation – En mars, pour le troisième mois consécutif, la Roumanie a connu l’inflation la plus élevée de l’Union européenne (6,7 %). Selon Eurostat, elle est tombée à 2,6 % dans l’Union. Les pays membres ayant les taux d’inflation les plus bas sont la Lituanie (0,4 %), la Finlande (0,6 %) et le Danemark (0,8 %).
    D’autre part, le Fonds monétaire international a revu à la baisse ses estimations de croissance pour l’économie roumaine cette année – de 3,8 % à 2,8 % . En ce qui concerne l’inflation, le FMI prévoit que le pays enregistrera une inflation annuelle moyenne de 6 % et de 4 % l’année prochaine. Dans le même temps, l’institution financière internationale s’attend à ce que le déficit des comptes courants de la Roumanie reste à 7,1 % du PIB en 2024, soit un niveau similaire à celui de l’année dernière.

     

    Météo – Ces 24 prochaines heures, des pluies tomberont partout en Roumanie. Sur les sommets des montagnes, à plus de 1500 mètres d’altitude, les précipitations seront mixtes. Des phénomènes orageux sont prévus dans les heures à venir. Le vent soufflera à 50km/h sur le relief et à plus de 70km/h en altitude. Les températures maximales iront de 6 à 18 degrés. Les hydrologues maintiennent jusqu’à vendredi, à l’aube, la vigilance crue sur les rivières du nord de la Roumanie et celles de la région des Carpates méridionales et de la Courbure.

  • La Roumanie, la Pologne et le flanc est

    La Roumanie, la Pologne et le flanc est

    Démarrée il y a près d’un mois, l’invasion russe en Ukraine se poursuit. Plusieurs villes stratégiques sont la cible de bombardements et de frappes, ce qui a mené de nombreux civils à fuir cette ex-république soviétique. Dans ce contexte, les présidents roumain et polonais, Klaus Iohannis et Andzej Duda, insistent sur l’importance de renforcer la défense du flanc est de l’Alliance de l’Atlantique nord. Durant leur réunion, mardi, à Bucarest, les deux chefs d’Etat ont convenu d’intensifier la coopération sécuritaire entre leurs deux pays. Klaus Iohannis affirme qu’il est nécessaire de renforcer la présence militaire en Roumanie et dans la région de la mer Noire, en tant que réponse strictement défensive à l’agression de la Russie. Klaus Iohannis : « Nous avons besoin d’urgence d’une consolidation consistante et équilibrée du flanc est, d’une présence avancée, unitaire et renforcée. Cette présence militaire alliée renforcée est nécessaire non seulement dans notre pays mais aussi dans la région de la mer Noire. Un exemple clair et nécessaire en ce sens est la création au plus vite d’un groupe combat de l’OTAN en Roumanie », a déclaré le président roumain.

    Dans la situation actuelle, il faut avoir une nouvelle conception stratégique de l’OTAN, qui tienne compte des changements générés par l’agression de la Russie contre l’Ukraine, a souligné aussi le président polonais. Il propose une présence défensive permanente de l’OTAN sur son flanc oriental, consolidée pour ce qui est des militaires, de la dotation et de l’infrastructure. Ce sont les demandes actuelles, imposées par les actions entreprises par Moscou, a ajouté le président polonais. Les deux responsables ont décidé d’organiser à Bucarest un sommet des Etat membres de l’OTAN conformément au format B9, deux semaines avant la réunion des alliés de Madrid, en juillet prochain.

    Le B9 est une initiative lancée en 2015 par le président roumain et par son homologue polonais, réunissant les 9 Etats membres de l’OTAN du flanc est de l’Alliance : la Bulgarie, la République Tchèque, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Hongrie. C’est une plateforme particulièrement utile pour approfondir le dialogue et la coopération entre les alliés de la région, visant à articuler la contribution spécifique de ceux-ci aux processus en cours au sein de l’Alliance, selon les principes de la solidarité et de l’indivisibilité de la sécurité de tous les Etats membres de l’OTAN. A Bucarest, les deux chefs d’Etat ont également évoqué les responsabilités des deux pays membres de l’UE dans la région. L’occasion aussi pour Bucarest de reconfirmer son appui ferme et total pour la République de Moldova, ainsi que pour la souveraineté et l’intégrité territoriale de celle-ci. Et pour cause.

    L’impact du conflit en Ukraine sur la République de Moldova est majeur et ce pays a besoin d’un appui solide et coordonné, financier et logistique de la part de l’UE et des Etats membres, censé couvrir aussi sa sécurité énergétique, a précisé Klaus Iohannis. Enfin, les deux présidents ont déclaré que la Roumanie et la Pologne appuyaient fermement le processus d’intégration européenne de la République de Moldova, de la Géorgie et de l’Ukraine. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 16.02.2015 (mise à jour)

    16.02.2015 (mise à jour)

    Stratégie — La Commission européenne considère qu’il est important pour la Roumanie d’avoir une stratégie sur le long terme pour le milieu rural, a déclaré ce lundi, à Bucarest, la représentante de la Roumanie dans l’exécutif communautaire, Corina Creţu, commissaire aux Politiques régionales. Présente à l’Assemblée générale de l’Association des communes de Roumanie, elle a demandé aux responsables locaux de proposer des projets pour les communautés qu’elle représente, dans des domaines tels le développement économique, l’éducation et la santé. Corina Creţu a également annoncé que le mois prochain, elle ferait une nouvelle visite en Roumanie, avec le commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan.



    Corruption — L’ancienne ministre roumaine de la Jeunesse et des Sports, Monica Iacob Ridzi, s’est rendue lundi à la police de Cluj (centre), quelques heures après sa condamnation définitive lundi par la Haute Cour de cassation et de justice à 5 années de prison ferme pour abus de fonction. La Cour suprême a rejeté l’appel formé par l’ancienne ministre et a maintenu la peine prononcée en première instance, en janvier 2014. Son ancienne conseillère Ioana Vârsta a été condamnée aussi à une peine de 5 années de prison ferme. 10 autres personnes ont reçu des peines avec sursis dans le même dossier. Monica Iacob Ridzi a été condamnée pour avoir approuvé des paiements pour des services fictifs à certaines sociétés qui ont organisé les événements occasionnés, le 2 mai 2009, par la soi-disant Journée de la Jeunesse. Après le déclenchement de l’enquête par les procureurs anticorruption, elle aurait disposé aussi de supprimer les preuves des archives électroniques du ministère. Sur l’ancienne ministre du cabinet PDL (pro-présidentiel), la presse de l’époque a affirmé qu’elle aurait transformé les fêtes de la Journée de la Jeunesse en campagne électorale masquée pour la fille du président de l’époque, Elena Basescu, qui a candidaté comme indépendante et a gagné, en mai 2009, un mandat d’eurodéputée.



    Visite — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, recevra mardi à Bucarest le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Pavlo Klimkin, informe l’Administration présidentielle. Rappelons que jeudi dernier, le chef de l’Etat roumain a rencontré, à Bruxelles, en marge du Conseil européen, son homologue de Kiev, Petro Porochenko, à la demande de ce dernier. Iohannis a déclaré, à Bruxelles, que la Roumanie comprend le danger accru du conflit armé dans l’est de l’Ukraine et qu’elle s’investit dans sa solution par la voie politique. Petro Porochenko a remercié le président roumain pour sa position ferme de soutien de l’Ukraine et l’a invité à faire une visite à Kiev; la proposition a été acceptée par le leader de Bucarest.



    Visite — Dans le cadre de sa visite officielle en Slovaquie, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a discuté, lundi, à Bratislava, avec le président de ce pays, Andrej Kiska, avec le premier ministre Robert Fico et son homologue slovaque, Miroslav Lajcak. Les discussions ont visé, entre autres, l’intensification de la coopération bilatérale dans les domaines politique et diplomatique, économique et culturel. L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen, le conflit en Ukraine et la situation en République de Moldova ont été d’autres thèmes importants à l’agenda des discussions des officiels des deux pays. Au sujet de l’Ukraine voisine, Bogdan Aurescu a souligné que le test le plus important de l’accord de Minsk était la situation de sécurité sur le terrain, la mise en œuvre des dispositions étant « le premier pas en vue de la solution politique du conflit ». Au sujet de la République de Moldova, le ministre roumain a réaffirmé la nécessité d’installer un gouvernement pro européen à Chişinău, censé pouvoir continuer le processus de réforme et de rapprochement de ce pays de l’UE. D’autre part, Aurescu a mis en exergue le rôle positif joué par la minorité slovaque de Roumanie dans le renforcement des relations bilatérales, et Lajcak a apprécié le modèle roumain des rapports entre la majorité et la minorité comme modèle performant d’inter culturalité.



    Sondage — Près de deux tiers des Roumains, soit 65%, affirment que la guerre en Ukraine voisine est dangereuse pour la Roumanie aussi, révèle un sondage réalisé par INSCOP. Sur la toile de fond de ce conflit, près de 70% des Roumains approuvent la majoration des allocations budgétaires pour la défense. Le sondage réalisé du 5 au 10 février a été commandé par le quotidien Adevarul. Rappelons-le, en janvier, le président roumain Klaus Iohannis et les leaders des partis parlementaires ont signé un accord politique visant la majoration du budget de la Défense. Celui-ci devrait se chiffrer à 2% du PIB à l’horizon 2017.





    Handball — Le club champion de Roumanie au handball féminin HCM Baia Mare, a battu sur le score de 31 à 30 les Danoises de Viborg dans un match du groupe principal 2 de la Ligue des champions. Dans la prochaine étape, prévue pour le 1er mars, HCM Baia Mare doit rencontrer à domicile les Suédoises d’IK Savehof. Dans le classement du groupe, les championnes roumaines occupent la 5e place et préservent leurs chances de qualification dans les quarts de finale de la compétition.